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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 00:09

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Entre le tango corse de Fernandel, les vaches étiques à boucles d’oreille et les porcu neru vagabonds, le « saucisson d’âne » pour parigots, le canal historique et le canal habituel, Tino Rossi, les bonapartistes, il y a bien sûr les histoires corses racontées par les Corses bien sûr, c’est plus sûr.


Commençons par un grand classique :


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« Entre Piédilacorte et Rebbia, pas très loin de la Cathédrale du Boziu, un homme, flottant dans une large tunique blanche, barbe et cheveux longs, entre dans l’unique bar du village.


S’adressant à l’un des hommes du village, assis dans un fauteuil roulant, il lui dit d’une voix douce mais ferme :


« – En vérité je te le dis, lève-toi et marche ! »


Incrédule, le bonhomme prend appui sur les accoudoirs, s’extirpe de son fauteuil, pose les jambes sur le sol et marche !


« – Aiò zitè ! Vous avez vu ? Je marche ! »


L’étranger au regard doux se déplace ensuite vers un autre habitué du café appuyé sur une canne blanche portant des lunettes noires qui sirote un Casanis !


« – En vérité je te le dis, ôte tes lunettes, ouvre les yeux et vois ! »


L’homme retire ses lunettes, cligne des yeux et recouvre la vue !


Le type à la barbe s’avance alors vers Toussaint qui a le bras en écharpe.


Toussaint recule, terrorisé :


« – Aò, aò ! Déconnez pas le pinzutu, Oh ! Je suis en arrêt, moi ! »


Celles de Simon Dominati puisée dans les Infos Corses du dimanche 4 Mai 2014


Le carburant du bucheron corse :


Son grand-père travaillait en forêt comme bucheron du lundi au vendredi soir pour une entreprise de Propriano et un camion le ramassait au passage à Lévie pour une destination du côté de l’Ospedale.


Il ne partait jamais sans sa bonbonne de vin. Le patron rendait de temps en temps visite à ses bucherons de manière inopinée. Un vendredi après-midi, installés à l’ombre, en attendant le camion de ramassage, le grand-père et l’un de ses collègues sirotaient les dernières gouttes de vin, directement au goulot de la dame-jeanne. Les surprenant dans cette posture d’oisiveté, le patron leur balança :


-           Si vous faites tous comme ça, je vais faire faillite.


-          Ô M. Dumè…, si vos machines fonctionnent au mazout, nous on marche au vin de Maria Barbara !   lui rétorqua le pépé.


Le patron, en bon Corse, apprécia la répartie.


Durite canal historique :


Un camion était tombé en panne juste devant le bar de Maria Barbara qui fournissait le village en vin. Le chauffeur affairé, la tête dans le moteur, tentait d’identifier la panne. Midi était largement passé lorsque, titubant, un client du café décidait de rentrer chez lui et s’approchait du camionneur. Intrigué, il lui montrait une durite et demandait : « C’est quoi, ça ? » L’autre déjà passablement énervé, se redressait et lui rétorquait : « Tu sais, ça c’est le tuyau qui est directement branché au tonneau de vin chez Maria Barbara !» D’un pas toujours mal assuré, sans demander son reste, le pochtron s’esbignait…


Histoire d’eau :


Il pleut même en Corse, et cette semaine-là il avait beaucoup plu pendant toute la semaine et ce n’était pas fini. Un villageois défunté devait être enterrée et la fosse était pleine d’eau. Les porteurs de la bière, quasiment seuls au cimetière, décidèrent de poser le cercueil dans le trou et d’attendre le lendemain, une éventuelle accalmie, pour le recouvrir de sa terre natale. Plantée devant sa porte, en dépit  des cordes descendant du ciel, une Corse à la langue bien pendue commentait « Vous avez vu, ils l’ont mis à tremper jusqu’à demain comme de la morue. »


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