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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 00:09

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Ce qui suit n’est pas le fruit de ma plume mais de celle d’un vigneron-blogueur qui a pignon sur rue depuis quelques millésimes.


Ce texte m’interroge, conforte certaines de mes observations sur la tendance qui se dessine et se confirme, mais, comme je ne suis, je l’ai toujours été d’ailleurs, rien qu’un vieux buveur assis éloigné de ce genre de salon, plutôt que de me livrer à son exégèse, je préfère le soumettre à votre réflexion.


Ce texte est extrait, 2 paragraphes, d’une chronique d’Hervé Bizeul « À la mode pour Noël : Lumbersexuel et sa copine country » chronique dans son intégralité ICI link


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« Lors de mon dernier voyage à Bordeaux… je frémissais de bonheur tant les effluves du changement sont désormais sensibles, bien que non encore apparentes. Bien sûr, certains ne bougeront pas, ne bougeront jamais. Sur le salon, on pouvait voir encore quelques croque-mort terrifiants, en costume noir, véritables zombi du vin, excédés d’être obligés d’être un dimanche ici, à verser des verres de vins à des clients pour lesquels ils n’avaient que du mépris, les jugeant, à leur âge, à leur mine, à leurs vêtements n’avoir « pas les moyens », et je ne parle pas seulement d’argent… Je suis fasciné que certains croient encore que le langage non verbal n’existe pas, que l’on vient chercher sur un salon de ce type simplement du vin, des notes ou des leçons, alors que l’immense majorité des visiteurs venaient chercher des émotions, du plaisir et du contact humain. Et qu’ils se sont fait souvent mépriser. Que l’on confonde encore la pauvreté et le fait de n’avoir pas d’argent est très significatif. La pauvreté, la vraie, elle est émotionnelle. Et elle est à plaindre. 


Bon, dans le vin, cela va mettre un moment pour que certains vignerons, négociants et journalistes comprennent que les attentes et les goûts ont changé, que l’on veut du mûr mais désormais du frais, que l’on veut boire et non confiturer, que le vin se boit et ne se déguste pas seulement, ensemble et dans la joie et non pour impressionner les autres avec un marqueur social. Que le vin, dès qu’il atteint un certain prix, doit désormais avoir du sens, créer du lien, faire sortir des whooaww de tout votre être et même parfois, des larmes (tu te connaitras, mon amie, merci…). Mais tout cela est en marche, cela me semble très clair. »

 

 

NB : le titre de  cette chronique n'engage que moi bien sûr...

 

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commentaires

D
<br /> Merci, d'écrire un tel article.<br /> <br /> <br /> C'est vraiment le problème des ODG Bordelaise et de ceux qui les dirigent<br /> <br /> <br /> alain dejean viti sorti de l'odg<br /> <br /> <br />  <br />
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S
<br /> Et pan dans le pif d'une certaine catégorie de vignerons propriétaires, négociants, courtiers qui n'ont pas encorte compris que les amateurs de vin, ne peuvent plus être catalogués, enfermés dans<br /> des typologies, ils changent, comme ce monde change...<br /> Ces dinosaures ne regardent pas suffisamment autour d'eux, ils vont disparaître faute d'avoir fait l'effort d'adaptation à leur nouvel environnement, et c'est tant mieux.<br /> Le vin c'est du plaisir, du partage, des sourires, des mots simples, certes parfois aussi du luxe, mais c'est bien connu le luxe n'a pas de prix, même s'il ne coute que le prix d'un bon livre de<br /> pôche, il comblera les plus humbles!<br />
Répondre
M
<br /> Ce que dit Hervé est parfitement juste. On se demande encore pourquoi certains vignerons ont du fric et du temps à perdre en allant dans un salon tellement ils sont froids et si peu enclins à<br /> parler joyeusement du vin.<br />
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