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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 00:09

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J’ai vécu pendant quelques années à la Roche-sur-Yon où j’enseignais au lycée agricole des Établières tout en terminant mes études de Droit. Le fleuron industriel du chef-lieu c’était son usine Brandt qui fabriquait alors des lave-linge, des machines à laver disait-on sous la marque Vedette. Depuis j’ai toujours été fidèle à cette marque toujours fabriquée à la Roche-sur-Yon. Ça peut paraître un peu con mais je ne vois pas d’autres moyens pour garantir l’emploi.


Dans la grande vague actuelle de déroute industrielle la nouvelle attendue est tombée « Fagor-Brandt, filiale française du groupe espagnol Fagor, a annoncé mercredi 6 novembre être en cessation. Le fabricant d'électroménager va "déposer une cessation de paiements avec placement de l'entreprise sous protection judiciaire", a déclaré Thierry Léonard, son directeur général. link »


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Brandt qui s’était ?


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Edgar William Brandt était un ferronnier d'art et industriel de l'armement, français d'origine alsacienne, né à Paris le 24 décembre 1880 et mort à Collonge-Bellerive le 8 mai 1960.


« En 1921, il s'installe à l'angle de la rue Erlanger et du boulevard Murat, toujours dans le 16e arrondissement. Construit par « son collaborateur et ami » l'architecte Henri Favier, l'immeuble abrite son habitation et ses bureaux. Il existe toujours, mais il a été modifié et il s'intègre aujourd'hui dans un ensemble plus vaste, siège de la société Thomson-CSF, « héritière » de la société Hotchkiss-Brandt. Au sein de ses établissements de fabrication d'armements légers, Brandt fonde en 1924 la marque d'appareils électroménagers Brandt. »link


Qui a tué Vedette, Brandt et les autres géants du blanc link


Fagor-Brandt, le drame de l’économie-sandwich link

 

Et la « Mère Denis » dans tout ça ?

 

Les petites louves et les petits loups qui ignorent presque tout de Jeanne Marie Le Calvé « la Mère Denis »  sixième enfant d'une famille de paysans bretons, née le 9 novembre 1893 à Neulliac, Morbihan.  Mariée à dix-sept ans avec Yves Marie Denis, elle quitte la Bretagne pour la Normandie où  pendant vingt-sept ans elle sera garde-barrière sur la ligne Carentan-Carteret. Après son divorce, de 1944 à 1963, elle sera lavandière au lavoir de la Gerfleur  village du Tôt à Barneville-sur-Mer.


Et pourtant en 1982, « la Mère Denis » est connue par plus de 80 % des Français, et la marque Vedette est en deuxième position sur le marché.


Sa notoriété elle la doit son voisin et ami, Pierre Baton, publicitaire, qui propose à Bernard Miliotis PDG et fondateur de la marque Vedette qu’elle devienne La Mère Denis alors qu’elle est âgée de 79 ans. La campagne est à contre-courant mais son rire et son accent, ses « C'est ben vrai ça ! » et « Ça c'est vrai ça ! » lui valent une notoriété internationale.


En 1976 elle participe à l'émission Apostrophes et elle est désignée par Paris Match comme personnalité la plus marquante de l‘année


En 1983 un sociologue Matt Le Bihan publie « De l'utilisation de la classe ouvrière dans la publicité » préfacé par Jacques Séguéla. Le Bihan y dénonçait les abus des multinationales. La marque Vedette s’engagea à verser une rente viagère à la Mère Denis, qui la mit à l’abri du besoin: et elle put ainsi terminer sa vie dans une maison de retraite proche de Pont-l'Évêque (Calvados). La « Mère Denis » nous a quitté le 17 janvier 1989 à 12 h 45, au 9 de la rue de Brossard à Pont-l'Évêque, à l'âge de 95 ans, faisant la une des journaux télévisés. Elle repose au cimetière de Saint-Hymer dans le Calvados.


Brandt c’est fini, ou presque, la marque Vedette ne sera peut-être pas enterrée mais elle sera apposée sur des produits fabriqués ailleurs. Ils sont même capables de ressusciter « la mère Denis » pour nous leurrer. Au lieu de pleurer sur les décombres allez donc vérifier la marque de votre machine à laver ça vous évitera de verser des larmes de crocodile et de dire que c’est la faute à…


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commentaires

M
La mère Denis a été exploitée par la marque heureusement que ces enfants sont intervenus !!!
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A
Monsieur,<br /> <br /> Vous transmettez une information erronée.<br /> Le fondateur de la marque VEDETTE était Monsieur JOSEPH MILIOTIS, père de trois enfants<br /> Bernard, Jean-Michel et Alain.<br /> Je vous remercie de bien vouloir en prendre note.<br /> <br /> Salutations distinguées;
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R
<br /> L'usine de La Roche sur Yon, c'était surtout au départ Atlantic, "la machine à bien laver".<br /> <br /> <br /> Mais ils faisaient aussi Brandt, Nogamatic, Thomson, et j'en oublie..<br /> <br /> <br /> Je me souviens avoir vu dans l'usine au début des années 70 toute la collection des insignes métalliques des différentes marques qu'on apposait sur les machines en sortie de chaîne.<br /> A l'époque, l'usine employait entre deux et trois mille personnes.<br />
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