Sur les autoroutes, même si je ne les emprunte guère, les routiers sont de moins en moins sympas et la bouffe est innommable. Nostalgie d’une Nationale 7 aujourd’hui tronçonnée, mais où sont donc passés les fameux Routiers où les routiers sympas de Max Meynier s’attablaient pour casser une graine et, concédons-le s’envoyer quelques canons dans le gorgeon. La sortie du 77e Guide des relais routiers me permet un petit brin de nostalgie.
« Route des vacances
Qui traverse la Bourgogne et la Provence
Qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence
Et la banlieue d’Saint-Paul de Vence
…
On est heureux Nationale 7. » Charles Trenet.
« La nationale 7 est longue de 996 kilomètres – le nom du célèbre jeu des 1 000 bornes se référerait à cette distance. Elle part du point zéro inscrit dans la pierre sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, traverse la forêt de Fontainebleau, puis file ensuite vers Nevers, Moulins, Roanne et atteint Lyon. Cette portion de la RN7 a été souvent confondue avec la RN5 et la RN6, qui relient ensemble Fontainebleau à Lyon via Auxerre et Mâcon. Après Lyon, étape prisée des gastronomes (plusieurs grands restaurants se trouvent en ville, mais aussi dans les environs, au bord de la route), on prend la partie de la nationale 7 qui a le plus fait rêver les vacanciers : la mer n’est plus très loin ! Suivant le cours du Rhône par Vienne, Valence, Montélimar, Avignon, elle s’oriente ensuite vers Aix-en-Provence et Brignoles. « Quand est-ce qu’on arrive ? » braillaient les enfants. Du calme, voici Fréjus et la Méditerranée ! Après viennent Cannes, Nice et enfin Menton, ville-frontière formant le point final de l’illustre voie. » (Le guide du routard). link
« Max Meynier est né le 30 janvier 1938 à Lyon. Il fait ses études au lycée Ampère et à l’ESC de Lyon. En 1958, il monte à Paris pour faire du théâtre ou il est admis au centre d'art dramatique dans la classe de Robert Manuel. En 1960, il obtient le 1er prix de comédie classique et comédie moderne au concours de la « scène française ».
1969: Pour subsister, les maigres revenus d'un jeune comédien étant très aléatoires, Max fait le chauffeur de « Maître ». Il a ainsi pu conduire Mel Ferrer et Audrey Hepburn, mais aussi Michèle Morgan. Coquetterie de sa part, il refuse le port de la casquette et n'est pas bilingue. Un jour, on lui confie de conduire Mireille Mathieu durant sa tournée d'été. Mission délicate car Mireille a peur en voiture. Durant 2 mois, il promène Johnny Stark, Mireille et sa tante. Puis, au hasard d'une rencontre à Deauville, il fait ses débuts à RTL pour remplacer Bernard Schu en congés. Le premier disque qu'il passe est bien entendu un Mireille Matthieu. Il enchaine des petits boulots à RTL, il diffuse des disques, et donne quelques commentaires durant le voyage sur la lune de Neil Armstrong. Puis une journée sur le tour de France avec Anquetil. Il sympathise avec JP L' Hénan (S-G adjoint de RTL) C'est lui qui l'engage définitivement à la station. C'est alors que Roger REICHER, le directeur des programmes lui donne sa véritable chance en lui confiant : « LES ROUTIERS SONT SYMPA » qu'il prend en main le 8 mai 1972. Il apprend alors la radio et ses subtilités auprès des pros de la radio de l'époque. Le 8 mai 1972, il anime pour la première fois « les routiers sont sympa ». Au lancement, l'émission est courte 22h30-23h, il remplace un animateur qui n'avait pas le « ton routier » et dont l'annonceur Dunlop n'était pas satisfait. »link
« L'édition 2013 du Guide des relais routiers - plus jeune que le Guide Michelin mais créé tout de même en 1934 - vient de paraître. Celle-ci s'adresse aussi bien aux routiers qu'aux travailleurs itinérants et aux voyageurs occasionnels. L'ouvrage référence 1 000 restaurants avec, pour chacun, « une fiche complète donnant l'ensemble des informations utiles, y compris les horaires et la description des parkings poids lourds et autos », indique la société d'édition Les routiers. 19,00 €
Des bons restaurants pas chers et pour tous. Le Guide des Relais Routiers continue avec détermination la route qu’il trace depuis 1934. Il vous conduira le long des nationales et autres départements de la France profonde, là où l’on mange bien, où l’on boit de bons petits vins régionaux à prix sympa.
Grâce à ses adresses de restaurants classées par département, par région, par qualité de réception et, bien entendu, par niveau de restauration avec ses fameux Relais Casserole, vous pourrez faire des haltes régionales gastronomiques.
Diffusé en moyenne à 45 000 exemplaires, Les Routiers est vendu par abonnement et distribué par les NMPP. Il est également en lecture dans les 1600 restaurants adhérents à la Chaîne des Relais Routiers. Son lectorat est fait de chauffeurs routiers, d'artisans transporteurs, de chefs de parcs, de responsables de PME transport et de chefs d'entreprise de transport. »