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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 00:35

Cette chronique se place dans la veine de celles que j'ai consacré aux objets cultes. Elle s'étalera sur deux jours (la prochaine le 31/07)et, pour tenter de dessiner le personnage friant de l'accoutrement complet que je vais m'efforcer de mettre en scène, un garçon connu de nous tous, une figure, un icône occitan, une seule image m'est venue à l'esprit : celle de Dennis Hooper dans Easy Rider. Plus que Peter Fonda, Hooper, alias Billy, colle très bien à l'image qu'a toujours voulu se donner l'homme qui parlait si bien juché sur le tonneau.

Nous allons commencer par le bas : les santiags. Ronald Reagan, qui avait fait lui aussi l'acteur avant de présider aux destinées des USA, en possédait une trentaine de paires. Elles ont chaussé les pionniers anonymes des origines du Texas, au siècle dernier, tout autant que le légendaire Buffalo Bill, ou les Gary Cooper, John Whayne et Eastwood, au même titre que les champions de rodéo ou les camionneurs solitaires de la transaméricaine. Aujourd'hui c'est la Rolls de la chaussure. Le petit Bush a même essayé, lors d'un G8, d'en fourguer à notre grand Jacques qui préfère le moccassin sur chaussette transparente. Les meilleurs bottiers spécialisés américains offrent le choix entre 9 coupes de talons, 6 formes de pointes, 4 découpes de tiges, 6 modèles de surpiqures et 8 tailles dans la largeur, dans une variété de peau et de coloris extraordinaire.

A l'origine, ne l'oublions pas, les santiags étaient des objets fonctionnels. Elles étaient faites pour des gugus qui se tapaient le cul sur une selle de cheval toute la sainte journée en gardant des vaches : des cow-boys quoi. Elles se glissaient impec sous le jeans, le Levi's. Si elles sont effilées c'est pour faciliter leur entrée dans les étriers. Leurs longues tiges doivent protéger la jambe des frottement des étrivières. Quant aux talons taillés en biseau et aux renforts de semelle en acier, ils permettent de mieux s'enfoncer dans le sol quand on doit résister à la force d'une bête prise au lasso. Je vois votre oeil s'illuminer : sur l'asphalte des trottoirs des villes pour la manif y'a rien de mieux mon Jeannot ! La mythologie, surtout la sienne, ça se cultive avec le même soin qu'un bonzaï. J'en resterai là pour aujourd'hui et, pour ne pas rompre avec la tradition qui veut que je vous offre avec ma chronique un petit verre, aujourd'hui je vous propose : un vin des Côtes de Thongue... www.cotes-de-thongue.com

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commentaires

L
Ouahou !<br /> Ça c'est du bon teasing, hein mon Jacquo !<br /> Tu es décidemment un irréfragable cabotin et un séducteur invétéré.<br /> Évidemment, si tu nous promets d’analyser par le menu les attributs du Jeannot en termes symboliques et anthropo-ethnologiques, tu sais très bien que tu vas nous faire fantasmer !<br /> <br />  <br /> <br /> Après les renforts métalliques des santiagues (je l’ai déjà dis, je ne peux pas me résoudre à écrire « santiags », à cause de l’accent) plantés dans l’asphalte de Narbonne, Montpellier, Nîmes, voire place du Palais à Avignon, je ne sais pas quel nouvel ancrage fantasmagorique tu va pouvoir développer…<br /> Car tu promets une autre chronique, mais tu va pouvoir t’étaler sur de nombreux oripeaux.<br /> Les Ray Ban, obligatoirement.<br /> La chaine en or, j’espère.<br /> Le perfecto, peut être.<br /> Le peuple vigneron, pourquoi pas, puisqu’il est convoqué à chaque apostrophe au ministre.<br /> <br />  <br /> <br /> Finalement, c’est ça le brio : faire rêver, faire plaisir en faisant simple et facile. Mieux que les tests de l’été dans vos magazines préférés. <br /> Merci, bonnes vacances.<br /> <br />  <br /> <br /> PS. Désolée, pour les côtes de Thongue, je porte bien des tongues aujourd’hui (c’est comme « santiags » je ne peux pas écrire « tongs »), mais vu que je suis à Mont de Marsan pour la féria, c’est tu t’en doutes à coups de (folle) blanche que je trinquerai avec gloutonnerie dans trois minutes.<br />  <br /> <br /> Peut être même que j’y croiserai le grand Président de l’Inao, tous produits confondus… auquel cas, promis, je le ferai boire à ta santé.<br />  <br /> <br /> Et à la santé de Grapillou, le grain de raisin aventurier !<br />  <br />
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