SIDNEY (ATS)
Face à une sécheresse historique, les Australiens n'auront pas d'autre solution que de boire leurs eaux usées recyclées, a averti le Premier Ministre John Howard. La plupart des grandes villes ont déjà dû prendre des mesures de restriction d'eau.
Commentant une décision de l'Etat du Queensland (nord-est) de faire boire des eaux usées traitées, le chef du gouvernement conservateur a déclaré : " Je suis tout à fait favorable au recyclage, je défends cette solution depuis longtemps.
M.Howard a félicité le 1er Ministre du Queensland, Peter Battie, qui a décidé de recycler les eaux usées dès l'année prochaine, malgré la contreverse suscitée. M.Battie a renoncé à tenir un référendum sur la question prévue en mars.
Peter Battie a justifié sa décision par le fait que le niveau des barrages, d'une faiblesse jamais atteinte auparavant, ne laissait aucune alternative à son gouvernement.
CALIFORNIE
Une équation économique idéale
Cette immigration (1) est attirée par une forte activité économique, elle-même soutenue historiquement par... uneforte immigration. L'économie californienne est importante dans trois secteurs : l'industrie avec le secteur militaro-industriel et aérospatial américain (Douglas, Hughes Electronics, Rokwell) ; l'agriculture (aucun autre Etat n'a une production agricole aussi élevée : fruits et légumes, vins de la Nappa et de Sonoma Valley, coton, luzerne, élevages stabulés : les feeds lots, véritables usines à viande) ; et le tourisme, les médias (Hollywood), l'informatique (Silicon Valley) et le commerce facilité par le fait que le plus grand port américain est californien. Le complexe Los-Angelès-Long Beach est le premier port américain, il a dépassé New York de trois fois par le tonnage ; Los Angelès est aussi la troisième porte d'entrée aérienne du pays après Atlanta et Chicago.
La Californie est donc en position d'interface entre les USA, le monde latino-américain, et les mondes de l'Asie et du Pacifique. C'est l'une des explications de sa position tout à fait éminente aux USA.
Si cette équation économique est idéale, l'équation géographique, elle, ne tient plus.
Une équation géographique dépassée
Ce développement souvent présenté comme "exemplaire" s'est fondé, depuis les années 1900, sur un bouleversement radical de l'ordre naturel. Car pour faire fonctionner villes, industries, agriculture, il a fallu aller chercher de l'eau très tôt et très loin.
Aujourd'hui, 20 millions de Californiens dépendent de ressources hydrauliques extérieures et les capacités de croissance future sont gagées, d'abord sur les besoins des agriculteurs et enfin sur des ressources situées derrière les grands barrages du Colorado. Tout cela ouvrant sur des conflits d'usage entre les compagnies des eaux, les écologistes, les agriculteurs, et le pouvoir fédéral qui doit arbitrer.
Par exemple, la prospérité de la filière agro-buiseness (2) repose sur une main d'oeuvre bon marché, et bien formée, d'origine mexicaine. Mais aussi sur l'eau bon marché, les travaux d'infrastructure étant financés par l'Etat californien ou l'Etat fédéral, soit dans les deux cas par le contribuable !
En résumé voici un Etat suspendu aux chutes de neige dans la Sierra Nevada, et au taux de remplissage des réservoirs du Colorado. La Californie a tiré sur le fleuve bien plus que son quota autorisé, simplement parce que l'Arizona et le Nevada n'utilisaient pas leurs propres quotas. Or, ces "droits de tirage spéciaux" viennent à leur terme avec le développement de Tucson, de Phoenix, de Las-Vegas, autant de villes qui consomment désormais tous leurs quotas sur le Colorado (...)
Extraits de l'Atlas géopolitique Le Dessous des Cartes JC Victor Arte éditions Taillandier pages 231-232
(1) la Californie accueille 30% de l'immigration et c'est l'Etat le plus multiethnique avec 47% de blancs contre 69% en moyenne nationale.
(2) les agriculteurs consomment 80% du volume d'eau à eux seuls
Comme diraient nos démagogues ruro-zé-viticols : nos concurrents yzont que dèzavantages, padeproblèmes, zycoulent des jourzeureux sur le long fleuve sauvage du libéralisme, alors kenou pauvredenou sanlécopo nouzavons le moralazéro... Faut sortir les gars pour voir skiss passe zailleurs ! Je sais bien que vouzète-trèzoccupés zaoccuper voboburos mais lire un ptichoua vouzokuperait pabokou www.arte.tv/fr/histoire-societe/le-dessous-des-cartes/392.html et ça vouzéviterait d'entonner toujours les mêmes zantiennes zéculées qui ne font plus rigoler personne ...