Juillet, septième mois de l'année, le premier mois du second semestre, un mois parfumé aux vacances des congepés, le mois des bains de mer sur la plage de sable fin de l'anse des Sables d'Olonne dont le Remblai bodé de villas 1900 se voulait une petite promenade des Anglais sans les palmiers...
Au bord de la nationale des vacances, au Bourg-Pailler, participant au baby-boom, sa mère, qui se prénommait Berthe (4 juillet), son futur parrain Alain (16juillet), la sage-femme qui devait l'accoucher Marthe (29 juillet) et son futur saint patron se fêtait le 25 juillet, l'attendaient. Par bonheur l'année 1948 était bissextile sinon il eut pu, horreur absolue en cette Vendée si peu républicaine, naître le 14 juillet. Sa sainte mère étant une bonne chrétienne, et comme en ce temps là le dimanche était sacré, alors il préféra le lundi 12 pour faire son apparition. Une date bien anonyme, et qui le resta fort longtemps, jusqu'à ses 50 ans. Ce jour-là, en une chaude fin de soirée, le front de Zidane se propulsa par 2 fois à bon escient contre ce que les reporters de ses jeunes années qualifiaient de cuir. La France exulta et 1 et 2 et 3... et même si plus personne ne se souvint de se brave Guivarc'h préposé officiel à l'engraissement du score le 12 juillet 1998 s'inscrivit en lettres d'or au fronton de l'orgueil national. Bref, alors que le lundi 12 juillet 1948, aux alentours de midi, la paroisse Saint Jacques le Majeur s'enrichissait d'un futur enfant de choeur, et la Vaillante Mothaise voyait éclore l'un de ses plus valeureux capitaine, personne ne se doutait qu'un jour cette date serait à marquer d'une pierre blanche ou plutôt d'une étoile sur les maillots des Bleus.
Demain c'est dimanche, et comme le 12 qui précède le 13 veille du 14, jour férié, est cette année un jour comme les Français les aiment : un jour tampon qui coince un foutu lundi, le piège, le transforme en pont, un grand Pont pour ceux qui ne sont pas en vacances : 4 jours à la suite... Même si le farniente à mauvaise presse, pour nous, bons vivants, il est le meilleur terreau pour nos agapes, pour nos petits verres entre amis... Bref, si vous avez compris quelquechose dans mon embrouillamini de ce matin, je me vois bien, en ce dimanche, au milieu de vous, chers membres de l'Amicale, un verre à la main, pour pratiquer le sport favori du frère Bécaud - mon professeur d'histoire et de viticulture à ND de la forêt, royaliste et grand défenseur des hybrides, qui profitait de l'ampleur de sa soutane pour trimballer des flacons - trinquer à l'amitié pour fêter...