Dans les tribunes des stades, lorsque les visiteurs sont à la peine, les supporteurs entonnent sans pitié : " mais ils sont où ? " C'est une version édulcorée des jeux du cirque et mon propos de ce matin ne joue pas dans ce registre, pourtant très en vogue par les temps qui courrent, il se contente de faire appel à la mémoire des responsables de la coopération vinicole française en leur demandant de relire un texte d'août 2001 à propos du pilotage de la ressource vinicole...
" Il faut multiplier ces adhérences entre deux mondes qui se sont longtemps opposés afin de multiplier les partenariats, les alliances, pour un pilotage fin du vignoble par les metteurs en marché. Pour la coopération ce n'est pas vendre son âme au diable, c'est au contraire se positionner en partenaire, en partenaire qui tient le vignoble, le fait évoluer et surtout fait évoluer les troupes, la base. A tout prendre il me semble plus responsable de s'engager dans cette voie que de continuer à laisser les caves dans leur isolement faire du vin pour attendre ensuite le passage du courtier. La base a bon dos en période de crise si on ne lui donne aucune visibilité à moyen terme, si on n'a pas le courage d'aller lui expliquer les évolutions des marchés, les nouvelles attentes des consommateurs français ou étrangers, elle raisonne au niveau de son caveau et elle est justifiée à réclamer des aides pour faire tourner la boutique.
En rester là est sans issue, ce travail de fond d'explication, de méthode, de persuasion, patient, au raz des pâquerettes, est le seul qui puisse faire avancer les choses. Encore faut-il qu'il soit accepté et porté par les dirigeants professionnels et relayé par des actes concrets des pouvoirs publics... "
La vigne est une plante pérenne, 4 ans et 4 mois ce n'est presque rien dans la vie d'un vignoble mais beaucoup pour un temps de réaction face à la nouvelle donne des marchés en croissance, arracher des vignes est la résultante de ce refus de choisir...