Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 06:00

 

Ce titre un peu tiré par les cheveux, normal au temps du confinement où les merlans éaitnt en cale sèche, mais il m’est venu du prénom du père d’Henry-Pierre : Alfred et du souvenir du film les Malheurs d’Alfred de et avec Pierre Richard.

 

LES MALHEURS D ALFRED

 

Le grand Alfred travaillait à la perception place de l’église, alors qu’il était un « laïcard », et habitait un joli pavillon sis à la montée de la gare. Avec mon père Arsène il siégeait au Conseil Municipal présidée par une femme Marthe Régnault, sage-femme, celle qui avait accouché de son petit dernier, moi, ma mère Berthe au Bourg-Pailler. Joie du panachage, papa avait fait un score soviétique sur la liste de l’ancien maire, Antoine Morrison de la Bassetière, 33 ans aux manettes, Inspecteur des finances comme Baumgartner, balayée par les rénovateurs de Marthe Régnault dont Alfred Troussicot faisait partie. Papa fut adjoint aux travaux, chemins ruraux… pour Alfred je ne sais pas mais vu son job au ramassage des sous, contrôleur du Trésor, il devait s’intéresser aux finances de la commune qui étaient saines vu que le père de la Bassetière était un vieux grippe-sous.

 

 

 

 

Alfred TROUSSICOT (1917-2001) avait épousé Helene GIRAUDEAU (1918-2009) qui lui avait donné que des garçons, dont deux étaient mes copains, avec le Dominique Remaud, le fils aîné du boulanger me p’tit Louis, Gervais et Jack…

 

Alfred TROUSSICOT Helene GIRAUDEAU

 

Bref, l’aîné, le Henry-Pierre, c’était un grand et nous ne nous sommes guère connus mais c’est ce blog qui nous a réunis. C’est le vivant portrait d’Alfred son père.

 

photo henry-pierre troussicot vient de publier son quatrième livre. © ouest-france

 

La Roche-sur-Yon. Henry-Pierre Troussicot sort un nouveau roman

 

Le peintre et graveur yonnais est aussi écrivain. La Vigne maudite du Pont-Charrault est son quatrième ouvrage.

 

La vigne maudite du Pont-Charrault - Editions Ex AEquo

 

Les Yonnais le connaissent comme peintre et graveur. Henry-Pierre Troussicot écrit aussi des livres. La Vigne maudite du Pont-Charrault est son quatrième ouvrage après Ceux des bords de l’Auzance , Le Crime de l’Hermitière et Le Secret de l’Hermitière .

 

Ce roman plante son décor dans la région de Chantonnay, à Saint-Philbert-du-Pont-Charrault, à l’approche des années 1950. Le sujet, une « pure fiction », évoque le monde des « carroulets », les gens du voyage . « Quand j’étais gamin, ils stationnaient près de la rivière. Les enfants venaient à l’école et j’étais très curieux de ces camarades », explique-t-il.

 

Il évoque une communauté qui « fait toujours l’objet de la stigmatisation ». Son intrigue fera éclater la vérité sur des méfaits injustement attribués aux « bohémiens », et confronte une « société égoïste, étriquée et souvent inculte ». L’auteur fait le lien avec l’actualité récente, celle des violences subies par des Roms en région parisienne.

 

Résultat de recherche d'images pour "henri pierre troussicot le crime de l'hermitière"

 

Le crime de l'Hermitière est plus une chronique qu'un polar, dont l'action se situe dans un bourg vendéen (probablement entre La Mothe-Achard et Les Sables-d'Olonne) en... 1921 ! La Première Guerre mondiale est finie, le monument aux morts se construit, on éclaire à la bougie, on entend le forgeron battre l'enclume dès potron-minet.

 

 Peut-être que cette histoire, qui a probablement existé, aurait mérité quelques dizaines de pages en moins pour la rendre plus percutante encore, comme un Frédéric Dard ou un Simenon. Henry-Pierre Troussicot se distingue par la reconstitution de l'ambiance de l'époque, évitant tout anachronisme, avec des dialogues, où resurgit le caractère de cette population rurale, jusqu'à l'enjomineur de La Roche-sur-Yon et le juge sablais. Troussicot écrit comme il peint, en mettant des couleurs autour de clairs obscurs à la Rembrandt. Ce roman devient superbe et le procès révèle encore mieux les haines, les ragots et les « sorcelages » de ces paysans rugueux, parfois retors.

 

NDLR : ça se passe à la Célinière, et ça parle de mes ancêtres...

 

"La mare de la Vinière" EF + Aquat 15 x 20 cm

 

Henri-Pierre est sur Face de Bouc et pendant le confinement il fait des gravures de confinement :

 

Ma gravure de confinement.

Tirage hier, porte ouverte, par un temps magnifique... "Le halo" EF+Aquatinte +burin sur zn. 20 x 25 cm sur Arches France 300 gr 12 ex.

 

À tous,

 

Voici le texte éponyme que ma gravure "Le halo" a inspiré à mon ami poète Jacques Braud. Encore merci Jacques.

 

Vous êtes nombreux à avoir commenté, fait le lien entre cette percée d'espoir dans le ciel sombre du confinement.

 

Je ne vais pas vous dire qu'il ne faudrait pas pour autant se précipiter sur les achats inutiles, sur les routes pour aller  nulle part, dans les airs pour "faire comme tout le monde" lorsque nous aurons libéré nos chaînes... Je ne dis pas ça, mais je ne me fais pas d'illusion... Notre frénésie consumériste risque fort de reprendre le dessus, à moins que nous ayons pris conscience que les choses les plus simples  de la vie sont les plus belles ?

 

Non, je ne vous le dis pas, ne veux pas entendre " t'est pas plus fin que les autres" comme aurait dit ma chère mère !

 

Savourez ce beau texte, à l'ombre, avec une petite gorgée et surtout...

 

PORTEZ-VOUS BIEN, y a du bon dans la réclusion !

 

Amitiés.

 

HPT

 

La Mothe Achard - LA MOTTE ACHARD FAUBOURG DES ESSAYS ROUTE DE ST ...

 

LE HALO

 

   La grande plaine est blanche, immobile et déserte. La neige étouffe tous les bruits, tous les sons. Aucun aboi de chien en maraude ne vient troubler le silence nocturne. La vie semble s'être retirée du monde. Le Bonhomme Hiver rôde dans un ciel sombre au-dessus de ce qui semble un village endormi, à peine visible à l'horizon lointain sous la lumière pâle dispensée chichement par la lune. Discrète,  craintive peut-être, elle s'est abritée derrière un halo que diffractent les  cristaux de givre en suspension dans l'atmosphère glacée, comme une belle  se voile d'un foulard diaphane pour cacher sa timidité ou pour accentuer son mystère. Elle n'éclaire pas  le paysage comme lorsque, à son plein, gonflée de prétention, elle se prend pour le soleil au zénith. Joue-t-elle les timides ou bien, avare de ses rayons, se réserve-t-elle pour une occasion plus importante à ses yeux ? Sait-elle seulement qu'elle ne fait que réfléchir les rayons de son modèle ? Peu importe. Laissons-la croire à son fantasme et  profitons  de la clarté diffuse qu'elle jette parcimonieusement sur le paysage tout en le magnifiant.

 

    Sous les arbres dénudés, on a éradiqué la haie dont ne subsistent que quelques longs rejets de ronces lancées à la recherche de futurs marcotages, pour la remplacer par une clôture de  barbelés. À qui donc ces  fils griffus distendus sur de noirs piquets encapuchonnés de blanc veulent-ils faire obstacle ? Il fait un temps à ne pas laisser un troupeau dehors. Le promeneur  qui aurait l'intention de franchir l'échalier qui lui tend les bras risquerait de s'égratigner douloureusement aux épines d'acier ou d'y laisser quelque lambeau de ses pantalons. Mais qui serait assez audacieux ou assez fou  pour s'aventurer ainsi dans cette nuit glaciale ?

 

 Un amoureux ? … Peut-être, mais transis, c'est sûr, et fou probablement.

 

                                                                J.B. Le 11/04/2020

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
A Collioure, il y a la mer mais les plages sont encore fermées (luttes intestines entre les sortants et la nouvelle municipalité pas encore installée .Dans le style t’a voulu le pouvoir et ben vas y puisque tu l’as d’un côté et le manque absolu de couilles du « gagnant » Pour changer d’air et de mer profitons de la liberté surveillée et visitons la côte. Tient, La Grande Motte, on connaît pas. En route. Manque de bol c’est à 200 km. Zone interdite ! J’ai plus l’âge de jouer au gendarme et au voleur. Alors rêvons mais 100 km c’est un peu étriqué et depuis plus de vingt ans que nous sommes à Collioure, cette demi circonférence de 100 km de rayon nous est déjà connue et bien connue. Schnaps idée comme on dit en Alsace, quitte à changer de Motte, pourquoi pas la Mothe-Achard dont le Taulier, dans sa chronique du jour nous présente plusieurs cartes postales. Par beaucoup de chroniques on commence à bien connaître la biographie du bonhomme. Il serait peut être temps d’approfondir les lieux de son enfance et prime jeunesse.<br /> Le vieux con ronchon qui se cache derrière la mouche du coche est, ce jour, dans l’obligation de faire amande honorable. D’ordinaire, il fuit ce soit disant modernisme que représentent smerdephone et les « réseaux sots si haut » tel que Fesses de Bouc, Vous entube, Atchoum, pardon Snapchat – à vos souhaits! ou encore Instagram, pique et pique et collegram, bourre et bourre et ratatam et enfin Tic et Toc dont le traitement, en France, est remboursé par la Secsoc. (Non ce n’est pas un de ces machins cités plus haut qui se gavent du temps perdu des utilisateurs mais un gouffre apparemment sans fond)<br /> Aujourd’hui, c’est, nolens volens *, à, lire en tout petit, Gogolmaps qu’il me faut dire merci à défaut de lui rendre hommage et à son street view plus particulièrement. C’est ainsi qu’en comparant les cartes postales illustrant la chronique, on s’offre un voyage et une histoire amusante.<br /> J’aime plus particulièrement celle du Faubourg des Essays – Route de St-George. C’est une photo de groupe à une époque, où on ne sortait pas « en cheveux » c’est à dire sans couvre- chef. On note la présence de canotiers. On peut donc dire que cette photo a été prise après le premier mois de l’année. En effet, les règles du savoir vivre précisaient que le canotier se porte à compter du 1er mai. Vraiment très amusante cette carte postale dont l’éditeur est Chapeau à Nantes.<br /> <br /> * Le mot du cuistre. Ceux qui se souviennent des « pages roses » du Petit Larousse comprendront<br /> <br /> P.S. Hommage quand même au graveur dont la composition nous rappel « La pie » de Claude Monet.
Répondre

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents