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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 06:00

Le tableau des Raboteurs de parquet est aujourd'hui accroché dans les salles impressionnistes du musée d'Orsay. ©Agathe Hakoun

Le tableau des Raboteurs de parquet est aujourd’hui accroché dans les salles impressionnistes du musée d’Orsay.
©Agathe Hakoun

Le confinement est-il en train de le faire dérailler ?

 

Désolé, mais, même si, avant d’être un musée, la bâtisse était une gare, je sais d’où je pars et où je veux arriver.

 

Mon beau destrier électrifié piaffe d’impatience, je me rouille, j’erre comme une âme en peine sur les réseaux sociaux, y poste des photos de mes agapes sur le balcon à l’à pic du boulevard Saint-Jacques aussi désert que celui de Gobi.

 

 

Le 4 avril au soir, au déclin du soleil je poste un cliché : je mange les restes et, un Mothais de service (habitant de la Mothe-Achard, là où j’ai vu le jour), un certain Jean Richard (pas celui qui jouait l’inspecteur Maigret à la télé) me pose tout de go une question : « Sais-tu faire les caillebottes ? »

 

Et, en un quart de tour, je passe du 110 volts aux 100 000 volts chers à Gilbert Bécaud.

 

Oui, mais c’est bien sûr, se faufilant entre mes trous de mémoire surgissait :  

 

12 mars 2007

Les caillebottes de la tante Valentine ICI  

 

Une antiquité, pour sûr que celle-ci a échappé à ce bon Pax.

 

Et là, tout s’enchaîne, le tapis se déroule, je fais comme si je me rendais à déjeuner au restaurant Les Climats, rue de Lille et que je passais du côté du Musée d’Orsay, l’un des rares legs à la culture du déplumé de Chamalières mis en œuvre par l’idole de Jack Lang.

 

 

« Édifié en 28 ans sous Napoléon Ier, le Palais d’Orsay avait pour fonction principale d’abriter le Conseil d’État et la Cour des comptes. L’édifice assurera cette mission pendant une trentaine d’années, mais connaîtra un triste sort en 1871 : en pleine Commune de Paris, le bâtiment est mis à feu par des insurgés. Cet incendie sera d’ailleurs décrit par Zola dans la Débâcle comme « le plus immense, le plus énorme et le plus effroyable ». Ce tout premier palais, dévasté, ne sera pas reconstruit et restera à l’état de ruines pendant près de trente ans.

 

 

La gare a été construite sur les ruines du Palais entre 1898 et 1900 sous la houlette de la compagnie de chemins de fer Paris-Orléans. C’est l’architecte Victor Laloux qui aura la difficile tâche d’intégrer cet immense édifice dans un cadre prestigieux : le long des quais de Seine et face au Louvre et aux Tuileries.

 

Trop courts, les quais vont rapidement poser problème… au point de ne plus être en mesure d’accueillir les trains de grandes lignes ! Le trafic, progressivement limité aux trains de banlieue, finira par s’arrêter totalement et laissera place à tout un tas de drôles d’activités : de l’Occupation à 1983, le lieu sera successivement un centre d’expédition, un centre d’accueil pour les prisonniers de guerre, une salle des ventes et même le lieu de résidence d’une troupe de théâtre !

 

En 1977 et à l’initiative du président Giscard d’Estaing, germe alors l’idée de la transformation des lieux en musée, pour accueillir les collections nationales. Mais ce n’est qu’en 1981 que l’idée prend vie, sous l’impulsion du président Mitterrand. Ainsi, en 1983 et pendant trois ans durant, la transformation est opérée sous la grande structure métallique. C’est vers la fin de l’année 1986 que le musée ouvre finalement ses portes au grand public et attire les foules depuis. Fort de son inégalée collection d’œuvres impressionnistes et post-impressionnistes.

 

Source ICI 

 

Donc Gustave Caillebotte ICI 

 

Gustave Caillebotte, \"Portrait de Jean Daurelle en pied\", 1887, huile sur toie, legs Marie-Jeanne Daurelle, 2019

Gustave Caillebotte, "Portrait de Jean Daurelle en pied", 1887, huile sur toie, legs Marie-Jeanne Daurelle, 2019 (Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Patrice Schmidt)

 

Zola, qui prendra le parti des Impressionnistes vilipendés par la critique et refusés par le jury du Salon, sera critique à l'égard de Caillebotte dont il dénoncera le réalisme photographique lors de la deuxième exposition impressionniste. Le peintre présentera les huit toiles suivantes : Raboteurs de parquet, Jeune Homme jouant au piano, Jeune Homme à sa fenêtre, Déjeuner, Après Déjeuner et deux Jardins.

 

Zola commentera ainsi le talent de Caillebotte dans ses Lettres de Paris de juin 1876 :

 

« Caillebotte a exposé Les Raboteurs de parquet et Un jeune homme à sa fenêtre, d'un relief étonnant. Seulement c'est une peinture tout à fait antiartistique, une peinture claire comme le verre, bourgeoise, à force d'exactitude. La photographie de la réalité, lorsqu'elle n'est pas rehaussée par l'empreinte originale du talent artistique, est une chose pitoyable ».

 

Gustave Caillebotte, \"Portrait de Camille Daurelle dans le parc d\'Yerres\", 1887, pastel sur papier, legs Marie-Jeanne Daurelle, 2019

Gustave Caillebotte, "Portrait de Camille Daurelle dans le parc d'Yerres", 1887, pastel sur papier, legs Marie-Jeanne Daurelle, 2019 (Photo © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Patrice Schmidt)

 

Et puis, en septembre 2019 Le fabuleux destin de 5 œuvres de Gustave Caillebotte léguées au Musée d'Orsay

 

Les collections du musée d'Orsay s'enrichissent de cinq œuvres de Gustave Caillebotte (1848-1894), à la suite du legs de Marie-Jeanne Daurelle, l'arrière-petite fille de Jean Daurelle, le maître d'hôtel du peintre. Le public pourra voir l'ensemble de ce legs à partir du mardi 3 septembre dans la galerie impressionniste, à côté des autres œuvres de l'artiste conservées par le musée, a annoncé celui-ci.

 

Marie-Jeanne Daurelle (1935-2019), décédée sans héritier, avait décidé de faire don de ses biens à la fondation des Apprentis d'Auteuil, à l'exception de cinq œuvres de Gustave Caillebotte, trois peintures et deux pastels.

 

Sylvie Patry, bras droit de Laurence des Cars, la patronne du Musée d'Orsay raconte au Parisien son émotion lors de sa visite dans l'appartement de la mystérieuse donatrice pour l'inventaire d'après-décès. Un petit logement au sixième étage d'un immeuble bourgeois de Levallois (Hauts-de-Seine), précise le site du quotidien.

La suite ICI

 

 

Et puis, comme je suis confiné, lisez-donc Les caillebottes de Vendée de Marie-France Bertaud

 

Les caillebottes, ce délicieux dessert de Vendée, ne doivent pas leur nom à l’illustre peintre impressionniste Gustave Caillebotte. Quoi que, peut-être de son vivant aurait-il pu s’inspirer d’une scène de vie quotidienne dans une cuisine du Poitou et peindre une jolie assiette rustique pleine de plantureuses caillebottes baignant dans leur petit lait. La suite ICI 

 

Si vous avez un pharmacien près de chez vous allez acheter en même temps que du Doliprane de la présure pour faire des caillebottes.

 

Bon appétit.

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commentaires

P
Le nom des caillebottes ne vient pas de l'étagère ou l'on fait égoutter le petit lait. C'est l'inverse et nous voilà avec l'origine du mot caillebotis selon Wikipédia.<br /> Quand à la recette, on nous recommande de jeter le petit lait; C'est cela, comme l'eau des pâtes que, soudain, au détour d'une chronique on doit garder !<br /> Ca va t'y comme ça ?
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P
Et exigeant avec cela ! En pleine digestion ! On verra, après la sieste peut être.
Répondre
P
Commentaires éparts<br /> <br /> Le Palais d’Orsay, la Gare d’Orsay, le Musée d ’Orsay. Ces noms évoquent bien l’histoire de ce bâtiment racontée par le Taulier.<br /> Quand elle était désaffectée ses usages furent nombreux et variés. Les cinéphiles et plus particulièrement ,contrairement à ce jaloux de James Ellroy, ceux qui aime Orson Welles , qu’elle sert de décor au film « Le Procès » tiré de l’œuvre de Kafka par Welles. Cette grosse tête d’Ellroy avec la brutalité du méchant entrant dans un saloon ( N’est ce pas Liberty Valence ?) s’auto proclame Génie avec, au fond du cœur, ce doute que lui instille les vrais génies tel le Monstrueux Arkadin ou l’énorme Hank Quinlan/Orson Welles<br /> <br /> Nul ne contestera la qualité et l’importance de l’œuvre d’Emile Zola mais on peut très légitimement discuter ses appréciations esthétiques. Ami d’enfance de Cézanne, jamais perdu de vue, il fait, dans « L’œuvre » le portrait critique d’un peintre dans lequel Cézanne va se reconnaître. Il en sera peiné de ce qu’il considère comme une trahison .Leur amitié va en souffrir. Même si les lecteurs assidus de Zola voient en Lantier et ses angoisses de créateur autant celle du peintre que celles de l’écrivain.Lantier qui se pend à la fin du roman est ce qui fera hurler Cézanne éructant que son ami n’a rien compris à la peinture. Quand on rate un tableau, on le brûle et on recommence, on ne se pend pas ! (Ce qui pourrait nous interroger sur le suicide de peintres modernes, pourtant, eux, en pleine gloire – Nicolas de Staël, Marc Rothko)<br /> Zola, malgré son parti pris pour « L’avant garde » montre à l’égard de Caillebotte un esprit étroit de petit bourgeois. Il semble ne pas avoir compris ou assimilé ce qui fait la qualité d’un artiste, d’un créateur qui est de révéler ce que l’on voit tous les jours, sans vraiment le voir et que justement un artiste vous fait enfin voir. Encore une fois : « Avant TURNER il n’y avait pas de brouillard à Londres » nous dit Oscar WILDE. On peut également rappeler que son frère Martial fut un passionné de photographie et qu’il pourrait y avoir là matière à études.<br /> <br /> Le chef du protocole salue le choix de la nappe jaune de la table dressée. Ce choix démontre une classe certaine et une liberté d’esprit dont on ne pouvait douter .Il convent de la saluer quand on sait combien cette couleur est méconnue, mal aimée, voir ridiculisée.<br /> <br /> Commente, et part !
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J
et bien sûr Pax néglige les caillebottes paysannes... rires enregistrés...

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