À Pomerol on est toujours à la pointe de la défense du terroir, pensez-donc l’ancien champ de courses de Libourne, par un tour de baguette magique, grâce à la SAFER, est passé du statut de support de crottins à parcelles d’AOC.
INAO : Amen !
Il faut dire qu’il fallait bien tenter de mettre de l’huile dans les rouages après la déculottée infligée , par deux fois, par le Conseil d’État à l’affaire des sans-chais.
INAO : Amen !
Il est de coutume d’affirmer pour défendre le régime des AOC-AOP-IGP qu’ainsi nos beaux terroirs sont protégés des appétits de certains nouveaux venus : elles ne sont pas délocalisables ! À Pomerol, et ce n’est pas propre à cette appellation, à Bordeaux comme ailleurs, le terroir est importable. Il suffit d’une pelleteuse, d’un camion-benne et joyeusement on étend de « la grave » avant la plantation. À ce régime-là pourquoi les chinois, nouveaux prédateurs plein de pognon, se priveraient de ce type de pratique pour dupliquer nos beaux terroirs que le monde nous envie. C’est de l’extension du domaine des terroirs.
INAO : Amen !
L’INAO, est aux abonnés absents, ses agents se terrent, la direction s’en lave les mains, mais alors que font-ils : ils font une fixette sur la hauteur de l’herbe, et lancent leurs limiers pour traquer, munis d’un pied-à-coulisse, ce sont des gens précis, chaque centimètre compte, ces odieuses brindilles qui défigurent nos beaux paysages viticoles.
Avec le Roundup, pas de problème, c’est morne plaine façon Mars, les gars peuvent se friser les moustaches ils ne recevront pas de papier bleu.
Du pain béni que tout ça pour Me Morain et ses frères, ça va décaniller dans les prétoires, à la sulfateuse…
L’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant.
René Char
Les 2 photos m'ont été expédié par Loïc Pasquet sans indication d'auteur, il m'est dit qu'elles seraient de Nicolas Lesaint... alors va pour Nicolas Lesaint...