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31 août 2020 1 31 /08 /août /2020 06:00

Crédits photographiques : Le métier de luthier, Gustave Villaume, Mirecourt 1982, photographie de Bernard Lesaing. Tous droits réservés. Source : Enquête ethnologique d’Hélène Claudot-Hawad sur les luthiers de Mirecourt (Vosges, Lorraine), 1980-1982. ICI 

« Il est rare de pleurer à la lecture d’un livre de fiction et il est encore plus rare de l’avouer… »

 

J’avoue !

 

J’ai pleuré…

 

Ce livre venu comme un don du ciel m’a ému, bouleversé, sanctifié…

 

« À travers les feuilles d’un bon livre, on pourra entendre un écho qui ressemble aux bruits des forêts »

Henry David Thoreau Journal 20 juin 1840

 

Merci !

 

 

« Âme brisée », d’Akira Mizubayashi, la musique comme garde-fou ICI 

 

Âme brisée eBook by Akira Mizubayashi

 

Contre un monde au garde-à-vous, Akira Mizubayashi a composé une parabole vertigineuse sur le pouvoir de la musique, de la mémoire et de l’amour.

 

Antoine Perraud, le 18/09/2019

 

Âme brisée, d’Akira Mizubayashi, Gallimard, 244 p., 19 €

 

L’universitaire japonais Akira Mizubayashi, spécialiste de la littérature du siècle des Lumières, écrivit à 59 ans son premier livre en français. Un essai magnifique consacré à notre idiome (Une langue venue d’ailleurs, 2011). Suivirent une ode à feu sa chienne (Mélodie. Chronique d’une passion), puis une analyse du rituel nippon des ablutions (Dans les eaux profondes).

 

Il s’était entre-temps essayé au roman, avec un résultat somme toute enchanteur (Un amour de Mille-Ans). Sa récidive dans le champ de la fiction se révèle bouleversante, au-delà de l’imaginable.

 

 Les premières pages pourront paraître appliquées, qui nous transplantent à Tokyo le 6 novembre 1938 : un quatuor amateur y répète le Rosamunde (D. 894) de Schubert, avant que ne fasse irruption la soldatesque impériale, qui brise littéralement les choses – l’instrument du premier violon est saccagé et l’homme disparaît à jamais, laissant son fils terrorisé caché dans une armoire.

 

Un amour dévorant pour la musique

 

Le style un rien désuet d’une telle scène d’exposition relève d’une écriture sépia. La suite, absolument merveilleuse, emplie de volutes et d’échos, subjugue, qui se déroule de la fin des années 1960 au printemps 2005 (ne surtout pas la dévoiler, tant cela gâcherait le vertige romanesque).

 

La suite ICI 

 

Lisez-le !

 

Mirecourt & le violon - Guillaume KESSLER, Luthier

 

Mirecourt : haut lieu de la lutherie en France

 

La vocation de Mirecourt

 

Mirecourt est une petite ville de 6000 habitants située à proximité de Neufchâteau dans le département des Vosges en France.

 

L’école de lutherie est hébergée dans l’enceinte du lycée Jean-Baptiste Vuillaume de Mirecourt.

 

Est-ce un hasard si la bannière du site internet de Mirecourt marque son identité visuelle par la représentation de violons ? Qui serait assez naïf pour le croire ?

 

Les premiers facteurs de violons habitant Mirecourt sont recensés dès 1620.

 

Au lendemain de la première guerre mondiale, Mirecourt héberge quatre fabriques, une vingtaine d’ateliers de lutherie et quelque 175 artisans luthiers…

 

ICI

 

Mirecourt : découvrez le quotidien des meilleurs luthiers de France

Mirecourt : découvrez le quotidien des meilleurs luthiers de France

 

La cité vosgienne, héritière d'une tradition née au XVIe siècle chez les maîtres italiens de Crémone, perpétue ce savoir-faire de fabrication d'instruments du quatuor et d'archets. Un marché aujourd'hui restreint qui incite les artisans à rivaliser d'imagination pour survivre.

 

 

La suite ICI 

 

 

Akira Mizubayashi

Nationalité : Japon
Né(e) à : Sakata , le 05/08/1951
Biographie :

ICI 

 

 

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29 août 2020 6 29 /08 /août /2020 06:00

Coutumes et croyances corses, la vendetta

Lorsqu’au mois de juin mon petit sélectionneur de nouveauté m’a informé de la parution de Vendetta. Les Héritiers de la Brise de mer (Plon, 280 pages, 20 €), écrit par la correspondante de France Bleu à Ajaccio Marion Galland et la journaliste de L’Obs. Violette Lazard,  je me suis dit : « encore un ! »

 

.

 

Bien sûr j’ai acheté et, bien m’en a pris, « nourri de procès-verbaux (mais pas uniquement, ce qui fait son prix), sur la récente dérive meurtrière de trois hommes. Un trio d’orphelins, fils de barons du grand banditisme, qui dort aujourd’hui en prison. » c’est de l’excellent travail de journalisme d’investigation qui ose dire son nom, c’est-à-dire en ne se la jouant pas à la Plenel qui tire toujours la couverture à lui, mais en citant ses sources.

 

À lire absolument !

 

Bravo les filles !

 

« L’histoire débute en décembre 2017 à l’aéroport de Bastia-Poretta : d’une bise – un vrai baiser de la mort – une « matonne » de la maison d’arrêt de Borgo désigne deux cibles à un tueur. L’épisode, digne d’un polar, avait été raconté dans Le Monde. Les deux victimes ? Des lieutenants de Jean-Luc Germani, un des voyous les plus puissants de Corse, qui, de sa cellule à Arles (Bouches-du-Rhône), continue depuis 2014 à régner sur son clan et ses affaires.

 

Surprise : ce double assassinat porte la signature de la Brise de mer, un gang mafieux né au début des années 1980 et que tout le monde, à commencer par la police, croyait éliminé. C’est d’ailleurs en écoutant les téléphones des protagonistes d’un vaste trafic de stupéfiants que les enquêteurs tombent presque par hasard sur le double homicide de l’aéroport. Les commanditaires sont trois enfants issus de la bourgeoisie. Trois « fils de », comme on dit dans cette île où chacun, à l’école, a côtoyé un futur haut fonctionnaire, un futur flic, un futur voyou. »

 

Ce sera peine perdue pour Jean-Luc Germani qui n’aura pas obtenu d'interdire la parution du livre « Vendetta » de sa prison d'Arles. 

 

Ce jeudi 11 juin, sortait en effet dans les librairies le récit du destin tragique des héritiers de la brise de mer raconté par Violette Lazard, journaliste à l'Obs. et de Marion Galland, journaliste à Radio France.

 

Mercredi matin, lors d'une audience en référé, la défense de Jean-Luc Germani, avait demandé au tribunal de retarder la publication du livre, notamment pour relire le chapitre 23 intitulé "Jean-Luc Germani, ennemi juré et intouchable" et supprimer les passages qui pourraient nuire à leur client. Dans celui-ci, les auteures retranscrivent des écoutes de fin 2015 alors que des micros avaient été dissimulés dans sa cellule aux Baumettes, à Marseille.

 

Un joli coup de publicité pour ce livre qui serait déjà en rupture de stock chez son éditeur Plon. A Bastia, à la librairie Album, il n'en restait plus qu'une dizaine dans l'après-midi.

 

Jewpop

 

« Les jeunes années des deux aînés de Francis Guazzelli (un des piliers fondateurs du gang de la Brise de mer, NDLR) sont douces. (...) En famille, Francis Guazzelli est le patriarche, point à la ligne. Pour ses enfants, il a des rêves plein la tête, mais leur laisser la Brise de mer en héritage n’en fait pas partie. Un homme qui a fréquenté la famille Guazzelli explique :

 

« D’abord parce que, quand tu es le “fils de”, en Corse, tu fréquentes les gens du milieu, c’est automatique. Les gens sont intéressés, te montent la sega (se la racontent, NDLR), tu peux vite prendre la grosse tête. Francis ne voulait pas ça pour ses garçons. Il expliquait que lui-même avait vécu à une autre époque, plus propice au banditisme. Il estimait que cette vie-là n’était plus possible aujourd’hui, et il voulait que ses fils s’écartent de son chemin. »

https://www.corsenetinfos.corsica/photo/art/default/47608429-37617798.jpg?v=1593348513

Interview croisée de Violette Lazard, journaliste d'investigation à L'Obs, et de Marion Galland, reporter à RCFM, coauteurs de cet ouvrage, qui vient de paraître aux éditions Plon, et représente un long travail d'enquête sur la Brise de Mer et le double assassinat de l'aéroport de Bastia-Poretta du 5 décembre 2017 ICI

 

 

Rencontre avec Violette Lazard, journaliste d'investigation à L'Obs, et Marion Galland, reporter à RCFM, coauteurs de Vendetta (éditions Plon)*, un livre-enquête sur le grand banditisme corse qui raconte l'histoire du gang de la Brise de Mer et le parcours de ceux que les services de police présentent aujourd'hui comme ses héritiers, Jacques Mariani, Christophe et Richard Guazzelli, et les rivalités avec le groupe dirigé selon les policiers par Jean-Luc Germani. Très documenté, apportant des éléments inédits, cet ouvrage retrace notamment la genèse du double assassinat de deux proches de celui-ci le 5 décembre 2017 devant l'aéroport de Bastia-Poretta, dossier dans lequel les deux fils de Francis Guazzelli, assassiné le 15 novembre 2009 et considéré comme un pilier de la Brise, sont mis en examen. Ils font également l'objet de poursuites dans un trafic de produits stupéfiants.  

Quels sentiments vous inspirent le succès en librairie rencontré par votre livre ?

Violette Lazard.

C'est toujours agréable de savoir que l'histoire intéresse les lecteurs autant qu'elle nous a intéressées en tant qu'auteurs. Nous considérions que tout n'avait pas été écrit, loin de là, sur le sujet et ne l'avait pas été forcément dans le détail. Nous avions l'impression qu'il y avait encore des choses à raconter et à révéler, l'intérêt des lecteurs démontre que c'est une réalité.

Marion Galland. 

La première partie, l'histoire des pères, a été racontée à de nombreuses reprises à travers l'évocation d'une succession de faits mais pas de ce qu'ils étaient. Pour notre part, nous avons mis l'accent sur l'humain, les relations père-fils. Ce n'est pas tant le succès qui me fait plaisir mais le fait d'entendre des personnes dire qu'elles ont pris du plaisir à lire ce livre.

Stéphane Sellami on Twitter: "Cette semaine débute dans @lequipe ...

Un ancien footballeur du FC Nantes aurait tué l'oncle de Jenifer ICI
 Publié le 13/06/2018

L'enquête sur la mort de Jean-Luc Codaccioni, l'oncle de la chanteuse Jenifer, tué dans une fusillade en Corse début décembre, se poursuit. La police a procédé à plusieurs interpellations début juin. Parmi les interpellés se trouverait Christophe Guazzelli, un ancien footballeur du FC Nantes qui serait l'auteur des tirs mortels.

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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 06:00

 

Les moutards et les moutardes (appellation non contrôlée) après avoir asséché à la fête foraine le porte-monnaie de leurs parents avec des tours de manèges, de balançoires, de trampolines, de couloir des horreurs et autres joyeusetés foraines, se mettent à réclamer de la barbe à papa.

 

Horreur, malheur, du sucre, du sucre… pour le plus grand bonheur des dentistes !

 

Barbapapa_LCAV3

 

Ça tombe bien puisqu’il se dit que la barbe à papa a été inventée par un dentiste américain William J Morrison, et John C. Wharton, confiseur. Le brevet est déposé en 1897, et l’invention fait un carton à l’Exposition Universelle de Saint-Louis. En France, les filaments de sucre prennent le nom de barbe à papa en 1937.

 

Ils vendent alors la fairy floss dans une fête foraine, puisque c'est là que les parents emmènent leurs enfants. Ils réussissent ensuite à en vendre 68 655, au prix de 25 cents. La fairy floss est alors connue dans le monde entier et prend plusieurs noms selon certains pays, par exemple: cotton candy (cotton en sucre) aux Etats-Unis, candy floss (fil en sucre) en Angleterre et bien sûr, nous les Français, nous l'appelons barbe-à-papa. Son nom originel a été adopté en Australie.

 

William avait plusieurs cordes à son arc car il était aussi avocat, auteur de livre pour enfants, leader dans des affaires civiques et politiques, inventeur et enfin président de l'association des dentistes de l'état du Tennessee

 

Son nom initial était « Tooth Floss » soit fil dentaire, pas très glamour comme dénomination alors les inventeurs décidèrent d’en changer « Fairy Floss » ou « Fil à fée »

 

 

Pour rassurer les mères soucieuses des quenottes de leur progéniture :

 

Une canette de cola contient une fois et demi plus de sucre qu’une barbe à papa de fête foraine.

 

Selon les normes du métier, une barbe à papa est composée de 25 g de sucre. Une canette de cola standard en contient 39 g pour 33 cl.

 

Barbapapa_LCAV5

 

Principe de la machine à barbe à papa

 

La machine qui fabrique cette confiserie se compose d'un baquet central qui tourne sur lui-même -- dans lequel on dépose du sucre et du colorant alimentaire -- entouré d'un réceptacle. À l'intérieur du baquet, on trouve des résistances électriques qui chauffent le sucre jusqu'à sa température de fusion.

 

Du fait de la force centrifuge, le sucre fondu va s'échapper par de petits orifices placés au sommet du cône central. Au contact de l'air, bien plus frais que l'intérieur de la machine, ce sucre se solidifie sous forme de minces filaments, qu'un bâton va récupérer pour former la fameuse barbe à papa.

 

L'épaisseur des filaments dépend de la vitesse de rotation de la machine : plus elle tourne vite et plus les filaments sont fins.

 

Barbapapa_LCAV4

 

Pourquoi est-elle rose ?

 

Quant à la couleur, elle dépend du colorant alimentaire qui est déposé dans le baquet en même temps que le sucre.

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27 août 2020 4 27 /08 /août /2020 06:00

L’image contient peut-être : nourriture

Être abonné à Télérama depuis Mathusalem présente, en dépit de mon allergie à la bien-pensance qui y règne, des avantages, tout particulièrement de me flécher des événements culturels intéressants.

 

“Je mange donc je suis” : un grand mezze ludique et savant au Musée de l'homme

 

Vue de l’exposition.

Le crâne d'Homos sapiens (-14 000 ans) : le secret des mandibules du chasseur cueilleur

 

Des pierres taillées dans les cavernes à la porcelaine des dîners à l’Elysée, des galettes de blé du Néolithique aux repas en poudre des cosmonautes, des offrandes de Papouasie-Nouvelle-Guinée aux néons du supermarché… Il y a à voir et à manger en quantité dans l’exposition proposée par le Musée de l’homme, à Paris.

 

Pour sa nouvelle exposition, la vénérable institution blottie au pied de la Tour Eiffel s’empare d’un sujet aussi fédérateur qu’universel : l’alimentation. Conçue comme une déambulation à travers nos assiettes, ce copieux banquet ethno-scientifique en explore les facettes biologiques, culturelles et écologiques, sous un titre aux consonances cartésiennes : « je mange donc je suis ». En trois salles, 650 mètres carrés et 450 objets, l’accrochage propose un picorage ludique et savant, à la croisée de la science et de l’art, du passé et du présent. Le tout servi par une scénographie aux petits oignons, qui n’oublie pas l’humour, la poésie et l’inventivité.

 

Pédago sans être pédante, l’exposition ne craint pas, aussi, de se frotter aux sujets qui fâchent, de l’agriculture intensive (sans doute la première entrée au musée d’un bidon de Round Up !) aux OGM, des poussins broyés de l’élevage industriel aux « fausses » tomates marketées par la grande distribution…

 

La suite ICI 

 

Christophe Lavelle, biophysicien, chercheur au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, cofondateur du Food 2.0 Lab, dans son labo au MNHN, à Paris, le 21 juillet 2020.

 

Christophe Lavelle, chercheur : « La cuisine, c’est la culture qui transforme la nature »

 

Commissaire de l’exposition “Je mange donc je suis”, présentée jusqu’à la fin août au musée de l’Homme, à Paris, Christophe Lavelle est un scientifique gourmand. Du casse-croûte de Cro-Magnon à l’assiette du futur, de la chimie de la mayonnaise à la pêche éthique, rien de ce qui touche à la nourriture ne lui est étranger. Pour lui, l’acte de manger fonde la civilisation.

 

Aussi à l’aise avec une fourchette qu’avec un tube à essai, Christophe Lavelle parle couramment la langue des cuisiniers, qu’il fréquente avec gourmandise, tout en menant des recherches pointues sur la fermentation ou l’épigénétique — l’incidence de notre environnement sur nos gènes. À 45 ans, et après s’être rêvé chef, ce physicien de formation mène ses recherches sous la houlette du CNRS, de l’Inserm et du Muséum national d’histoire naturelle. Jetant des ponts entre sciences dures et sciences humaines pour éclairer le sujet qui le passionne : l’alimentation. C’est avec cet appétit omnivore qu’il a conçu le menu de l’exposition « Je mange donc je suis », présentée jusqu’à la fin août au musée de l’Homme. Un voyage à travers l’assiette où se mêlent arts de la table et paléontologie, rites ancestraux et nourritures futuristes, pour mieux rappeler que « la cuisine, c’est la culture qui transforme la nature », comme le dit joliment cet épicurien. Et que se nourrir, acte aussi banal que vital, est plus que jamais au cœur d’enjeux essentiels — d’écologie, d’éthique et de santé —, comme la récente crise sanitaire est venue nous le rappeler.

 

L’alimentation semble devenue un inépuisable sujet de controverse. L’a-t-elle toujours été ?

 

Ce n’est que lorsque l’on a la certitude d’avoir une assiette pleine que l’on peut commencer à se demander dans quelles conditions nos tomates ont été cultivées, ou si on tolère bien le gluten du pain… Dans le monde occidental, ce confort absolu date des années 1950, moment à partir duquel ont commencé à émerger ces préoccupations, parce que les pratiques agricoles ont profondément changé en quelques décennies. Il faut se rappeler que l’histoire de l’humanité a été marquée par deux grandes révolutions alimentaires : la première est la transition du paléolithique au néolithique, le passage du chasseur-cueilleur, qui puise dans la nature ce dont il a besoin, à l’agriculteur-éleveur, qui produit lui-même sa nourriture. La seconde n’est intervenue qu’au milieu du XXe siècle, avec l’industrialisation des modes de production. Engendrant avantages — la capacité à nourrir le plus grand nombre — et inconvénients — des pratiques très énergivores, très polluantes, et qui posent de lourdes questions sanitaires sur le long terme.

 

L’article intégral ICI 

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24 août 2020 1 24 /08 /août /2020 06:00

Eros au secret, l'enfer de la bibliothèque - Le journal de Maître Po

« L'enfer n'existe pas – STOP – Tu peux te dissiper – STOP – Préviens Claudel – STOP – Signé : André Gide »

 

Télégramme et canular littéraire le plus fameux, reçu le 20 février 1951 par François Mauriac. Soit deux jours après la mort de Gide au Vaneau.

 

« Ce petit bleu d'outre-tombe a été attribué à divers auteurs potentiels : Jean-Paul Sartre, Roger Nimier ou encore Anne-Marie Cazalis… »

 

« On a beaucoup ri d'un télégramme que Mauriac a reçu peu de jours après la mort de Gide », note Julien Green le 28 février dans son Journal.

 

L'année suivante le Vatican, qui espérait une conversion jusqu'au dernier souffle de Gide, inscrit l'ensemble de son oeuvre à l'index. Le 2 juin 1952, à la suite d'un décret du 24 mai 1952 de la Suprema Sacra Congregatio Sancti Officii, "Andreae Gide opera omnia" est inscrite à la liste des "librorum prohibitorum". L’Osservatore romano l'accuse d'être "un négateur du Christ ", "Un poète de la joie la plus trouble et de la gloire la plus vaine.

 

« C’était le ciel que mon enfer épousait », écrit André Gide dans Si le grain ne meurt. Si Juliette Rondeaux, sa mère, lui avait grandes ouvertes les portes du ciel, Gide ne pouvait y rencontrer qu’un ange. Mais « à sainte femme fils pervers » et son enfer était celui des revendications de la chair. Pour joindre le ciel et son enfer, des noces blanches furent célébrées, mettant à l’abri Madeleine, son ange, qui a respecté les « suppliciantes délices » de l’enfer de Gide. Du désir mortifié nous allons voir par quel miracle Gide a fait un désir vivant. « Il anime tout ce qu’il touche », disait de lui son ami, Roger Martin du Gard.

Isabelle Morin

 

 

Le 23 mars 2008 Classé X : les "Enfers" du sexe... (interdit aux moins de 16 ans) j’écrivais :

 

À la tentation j’ai longtemps résisté mais ce matin j’y ai succombé avec un grand plaisir que j’espère vous partagerez.

 

Pudibonds, pudibondes passez votre chemin, l’ouverture de la porte de son Enfer par notre Bibliothèque Nationale, ce grand X rose placardé la nuit sur le flanc d’un des 4 grands vits érigés sous le règne de François Mitterrand, m’y invitait depuis des mois. Bien évidemment je ne puis me pencher sur un tel sujet sans vous offrir quelques gâteries, le sexe dans tous ses états, frivole, grave, polisson, esthétique et parfois sadique…

 

Âmes pudiques, femmes honnêtes ou sages, prudes et prudes retirez-vous nous allons emprunter le chemin de la licence, de l’indécence et de l’obscénité. Mais, permettez-moi quand même, en un temps où la sexualité trop souvent se réduit à une frénétique mécanique des corps, de vous confier qu’il est temps de réenchanter le désir. Ne rallumez pas pour moi les feux de l’enfer mes propos matinaux, comme toujours, sont là pour vous éclairer non pour vous dévergonder.

 

La suite ICI

 

L'enfer de la bibliothèque – Éros au secret - YOZONE

 

Pourquoi avoir mis en oeuvre un tel projet ?

 

« Parce que cet enfer nourrit tous les fantasmes. On le voit comme une sorte de pénitencier de la censure ou, à l'opposé, comme un boudoir galant, un lieu clos où serait conservé, à l'abri des regards, l'obscène et le licencieux, explique Marie-Françoise Quignard, l'une des commissaires de l'exposition. Or l'enfer de la BN, ce n'est ni un boudoir ni une prison, mais une cote attribuée à un volume conservé dans la réserve des livres rares. »

 

L'enfer est né au XIXe siècle. La première mention d'un livre portant la mention "Enfer", suivie d'un numéro, date de 1844.

 

« Cette décision n'est pas le fait du pouvoir politique, mais sans doute des bibliothécaires, précise Mme Quignard. Peut-être parce la BN de l'époque était devenue un lieu de lecture publique et que, le puritanisme aidant, on voulait éviter de mettre certains livres "osés" entre toutes les mains. Pour avoir accès à ces ouvrages, il fallait que la demande passe devant un comité consultatif. »

 

Les publications qu'on y garde sont presque toujours clandestines, et souvent imprimées à l'étranger. Ce sont les saisies qui facilitent la constitution de ce fonds, riche de 620 livres en 1876, et qui compte aujourd'hui près de 2 000 références.

 

 

En 1969, quelques mois après Mai 68, l'enfer de la BN avait été liquidé et les titres "licencieux" intégrés aux collections ordinaires. En revanche, une cote - 8o Y2 90000 - avait été ouverte pour la "basse pornographie", qui disparaîtra à son tour. « Pour des raisons pratiques et la nécessité de mieux classer les livres érotiques, on a rouvert l'enfer en 1983, mais les difficultés de communication n'existent plus », explique la commissaire de l'exposition. Mieux, les principales pièces de l'enfer quittent la clandestinité pour se montrer au grand jour.

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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 06:00

 

Le bonheur est dans le pré, 1995, réalisé par Etienne Chatiliez avec Michel Serrault, Eddy Mitchell, Sabine Azéma

 

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Télérama fait la fine bouche :

 

Le PDG d'une usine de lunettes pour WC profite d'une méprise pour changer de vie. Il part vivre dans le Gers. Là-bas : le bonheur.

 

Après La vie est un long fleuve tranquille (petits-bourgeois javellisés contre prolos crados) et Tatie Danielle (méchante vieille femme contre famille neuneu), Etienne Chatiliez et sa scénariste, Florence Quentin, se livrent à nouveau à leur exercice favori : plonger un corps étranger dans un univers donné et voir ce qui se passe. Ici : petites femmes de la ville, coincées et prétentieuses, contre filles de la campagne, sympas et libérées. Tant qu'à faire dans la caricature, autant aller le plus loin possible... Jusqu'à la vulgarité. Chatiliez ne l'évite pas, il la traque. Heureusement, les comédiens, déchaînés, sont savoureux, et la tendresse finit par l'emporter sur la caricature. Car, ici, pour arriver au bonheur, il faut surmonter la plus grande des vulgarités, celle d'une société qui a codifié les sentiments. — Philippe Piazzo

 

Superbe

 

J'ai mis des années avant de me convaincre de regarder ce film, et j'ai très rapidement compris mon erreur.

 

Le jeu des acteurs est criant de réalisme et captivant dans la qualité des interprétations. Je salue bien bas les performances d'Eddy Mitchell, excellent, de Sabine Azéma, qui touche également l'excellence, La réalisation est simple, impeccable. Le scenario, de par sa forme si proche d'une situation réelle dans notre pays, nous fait vivre une vraie aventure dans une vie française de tous les jours. A tel point que je qualifierais l'oeuvre d' "action contemporaine". Et sans qu'il n'y ait d'action, le film ne revêt pourtant aucun temps mort, aucunes longueurs. On se complait à accompagner les pérégrinations de nos personnages et le cheminement psychologique et moral qu'ils effectuent tout au long de l'histoire.

 

Un véritable moment de détente, de tranquillité, d'émotions, de sensibilité et... de bonheur qui, cette fois, est dans la télé plutôt que dans le pré !

 

Une oeuvre vraie et superbe.et bien entendu celle du très regretté Michel Serrault.

 

Je vous ai mis l’eau à la bouche, je vous ai fait languir, mais il est l’heure d’abandonner les amuses-bouche pour passer au plat de résistance :

 

« Ma belle, pendant des années à chaque fois tu me regardais avec l’air de dire que ma bite elle a un goût, et maintenant tu t’habilles comme un sapin de Noël pour avoir des nouvelles. »

Eddy Mitchell

 

Les mots délicieusement surannés

 

Faire une tête de monsieur-votre-bite-a-un-goût ICI 

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21 août 2020 5 21 /08 /août /2020 06:00

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Né à Marseille en 1929, mort à Argenteuil le 28/03/2012 Jacques Carelman s'installe comme dentiste à Paris en 1956. Il se consacre également à diverses activités artistiques : décoration théâtrale, illustration de livres, peinture et sculpture.

 

Dès 1962, il réalise les décors et les costumes pour plusieurs pièces de théâtre de Molière, Gogol, Dostoïevski ou Raymond Queneau. Ses sculptures-machines lui sont inspirées par la littérature : Mécaniques pour Cyrano (1965), la Hie et le Diamant (d'après Locus Solus de Raymond Roussel), Machine à inspirer l'amour (d'après Le Surmâle d'Alfred Jarry), Machine de la colonie pénitentiaire (d'après Franz Kafka, 1975). Certaines de ses machines sont présentées en 1975 lors de l'exposition itinérante Machines célibataires, organisée par Harald Szeemann, dans les principaux musées d'art moderne européens.

 

Jacques Carelman illustre de nombreux ouvrages classiques, tels que les contes des Mille et Une Nuits ou les Fables de La Fontaine en rébus, mais aussi ceux d'écrivains contemporains, comme Noël Arnaud, François Caradec, Jacques Lacarrière et Claude Roy. En outre, il revendique avoir participé à la réalisation de plusieurs affiches pendant les événements de Mai-68. (la célèbre affiche de Mai 68 qui représente un CRS avec une matraque)

 

Son affiche du CRS lors des événements de Mai 68

 

En 1969, Jacques Carelman devient membre du Collège de 'pataphysique. Il collectionne les instruments de musique, les jeux, des objets en spirale... Cette idée d'accumulation liée à son goût pour les machines lui inspire un Catalogue d'objets introuvables (1969), comme une cafetière pour masochiste dont le bec verseur est du côté de l'anse ou la machine à mettre les points sur les i. L'auteur parodie ici le Catalogue de la manufacture d'armes et cycles de Saint-Étienne du début du XXe siècle, en utilisant la même mise en page, le même style.

 

Il publie en 1972 un second catalogue, le "Catalogue de timbres-poste introuvables".

 

C'est à son initiative que le mouvement artistique Oupeinpo (Ouvroir de peinture potentielle) a été (re)fondé en 1980.

 

« Les activités humaines sont innombrables et variées. Certains détournent des avions, d’autres des fonds publics ou la conversation, je préfère, quant à moi, détourner de leur usage courant les objets usuels. C’est moins dangereux, plus honnête, et infiniment plus divertissant ! Mes objets, parfaitement inutilisables, sont le contraire de ces gadgets dont notre société de consommation est si friande. Si on me le demandait, je les qualifierais de : poétiques, hilarants, absurdes, philosophiques, ingénieux, morbides, puérils, profonds, dérisoires… Le lecteur serait alors prié, selon son humeur, ses goûts et sa culture, de biffer les qualificatifs inutiles. » J.C.

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20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 15:40

 

PÉTRONILLE était la reine des mers…

 

CAMOMILLE, sa fille, adorait les méduses, elle les élevait avec grands soins dans un vaste jardin où poussaient toutes sortes de planctons.

 

Son petit frère, AMBROISILLE, était un galopin qui aimait faire des grimaces, des farces et des bêtises.

 

Très souvent, alors que CAMOMILLE dormait, couchée sur un parterre d’algues, il invitait ses copains les poissons à venir manger du plancton dans le jardin de sa sœur.

 

Des goinfres, des pageots, des maquereaux, des mulets, des barracudas, des sars, des sardines, des anchois, ils se gavaient et, lorsqu’ils repartaient du jardin il ne restait presque plus rien.

 

I pesci marini

CAMOMILLE était alors très très en colère contre son petit frère, elle le grondait, le menaçait : « Tu es un affreux Jojo ! Si tu continues je demande à maman d’appeler ADÈLE… »

 

Il se jetait à ses genoux.

 

  • Non, je t’en supplie, pas elle, pas ADÈLE !

 

AMBROISILLE ce coquin n’en pensait pas moins, il récitait dans sa petite tête, les réparties de cette petite harpie :

 

Joyeux Noël Adèle

 

  • Si j'ai bien compris, vous voudriez que j'ouvre des paquets déposés en pleine nuit par un inconnu qui s'est introduit chez nous par effraction ?

 

Et vous estimez être des parents responsables ? Eh bah dis donc…

 

ADÈLE, surnommée dans toutes les mers du globe : MORTADELLE, semait la terreur auprès de toutes les mères.

 

Si vous ne la connaissez pas, vous verrez, elle est vraiment terrible, horrible, cette Adèle, c’est un sacré phénomène !

Mortelle Adèle, le phénomène jeunesse

https://img.aws.la-croix.com/2020/06/05/1201097648/extraitskarmastrophiquet17-3_2_729_926.jpg

Pendant ce temps-là RAPHAËLLE était en vacances, avec sa jolie maman, dans un charmant cabanon du RACCOU. Elle apprenait à nager pour pouvoir affronter les vagues qui roulaient avec fracas sur la plage.

 

Elle buvait du CACOLAC.

CACOLAC boîte métal 25 cl SOURIRE DES SAVEURS, Cave Toulouse

Une nuit, alors qu’elle venait juste de s’endormir après avoir englouti une belle assiette de spaghetti, elle entendit une voix qui lui murmurait à l’oreille : « Viens avec moi, suis-moi, nous allons faire un tour tout au fond de la mer… »

 

Étonnée Raphaëlle répondit « Mais je ne suis pas un poisson… »

 

  • Ne t’en fait pas je suis le fils de PÉTRONILLE la reine des mers, avec son trident magique elle te transformera en un joli poisson.

 

  • Quel poisson ?

 

  • Celui que tu voudras RAPHA !

 

  • Comment connais-tu mon prénom ?

 

  • Parce que j’ai entendu ta jolie maman t’appeler sur la plage.

 

  • Et toi, quel est ton prénom ?

 

  • AMBROISILLE

carte postale ancienne fantaisie, jeune garçon avec un poisson, 1er avril,  enveloppe | Rakuten

  • Ça me rappelle quelqu’un !

 

  • Je sais…

 

  • Mais dis-donc mon Loulou tu es un monsieur je sais tout…

 

  • C’est ce que dis ma grande sœur.

 

  • Tu as une grande sœur ?

 

  • Oui, CAMOMILLE.

 

  • Maman préfère la verveine.

 

  • Comprends pas ?

 

  • Ha, ha, monsieur je sais tout ne sait pas tout…

 

  • Assez de bla-bla-bla, il est temps de partir.

 

  • Tu es bien pressé jeune Loulou !

 

  • Oui, les bêtises ça n’attend pas…

 

  • Tu es comme ADÈLE toi !
  •  

AMBROISILLE vira au vert, ses yeux s’écarquillèrent, il balbutia : « tu connais ADÈLE, tu en penses quoi ? »

 

  • Elle me fait bien marrer, tu en fais une drôle de tête, aurais-tu peur d’elle ?

 

  • Bien sûr que non !

 

  • Menteur, ton nez bouge comme celui de Pinocchio.

 

  •  Dis-donc, tu as la langue bien pendue aurais-tu peur d’aller faire des bêtises au fond de la mer ?

 

  • Moi, je n’ai peur de rien. Allons-y !

 

Sans bruits, ils quittèrent le cabanon, marchèrent sur la plage et, là où la pleine lune projetait un halo de lumière, ils s’enfoncèrent dans la mer.

 

  • Je t’emmène dans le jardin de ma sœur.

 

  • C’est loin ?

 

  • On arrive.

 

Face à eux, un immense jardin tout vert.

 

  • Elle cultive des salades ?

 

  • Non, du plancton…

 

  • Pour qui ?

 

  • Pour ses méduses…

 

Là ce fut au tour de Raphaëlle de frémir mais elle sut faire bonne figure. Prenant son courage à deux mains elle demanda d’une petite voix à AMBROISILLE : « Elles dorment où les méduses de ta sœur ? »

 

  • Dans une immense grotte taillée dans les rochers près du château de ma mère.

 

  • Ta mère a un château au fond de la mer ?

 

  • Bien sûr puisqu’elle est la reine des mers.

 

  • Tu me racontes des histoires, montre-le-moi !

 

 

AMBROISILLE, tout heureux que Raphaëlle ne lui rappella pas qu’ils étaient là pour faire des bêtises mais rien que de penser à ADÈLE, il en avait la chair de poule, lui fit faire le tour du propriétaire du château de sa mère PÉTRONILLE.

 

 

Il y avait des portraits d’elle partout, Raphaëlle ne put s’empêcher de dire « mon Dieu qu’elle est laide mais rigolote ! » Ce qui fit beaucoup rire AMBROISILLE

 

Sorcière | Halloween artwork, Halloween painting, Halloween doodle

  • C’est pour ça qu’elle déteste ma sœur

 

  • Pourquoi ?

 

Regarde !

La petite sirène - Saison 2 - Poisson métallique - Vodkaster

Raphaëlle s’exclama : « Elle est canon ta sœur ! »

 

  • Ouais, ouais, tous les princes des mers veulent l’épouser…

 

  • Mais elle préfère les méduses !

 

  • Comment tu sais ça, toi !

 

  • Mon petit doigt me l’a dit.

 

  • Allez, suis-moi, je t’emmène les voir !

 

  • Les méduses ?

 

  • Ben oui, petite patate !

 

  • Je ne suis pas une petite patate monsieur qui a peur d’ADÈLE.

 

  • Que tu dis !

 

AMBROISILLE bougonna et fonça. Raphaëlle galopa. Ils arrivèrent en face d’une grande anfractuosité.  « C’est le PALAIS des MÉDUSES lui chuchota son guide qui n’en menait pas large.

10022817-la-merveilleuse-grotte-de-phraya-nakhon-en-thailande - Vivre en  Thaïlande

D’une voix fluette il prononça la formule magique « mais où est donc ornicar… » et l’imposante porte s’ouvrit.

Les plus belles photos sous-marines récompensées par Ocean Art en 2018 en  2020 (avec images) | Animaux sous-marins, Photos sous-marines, Photos de  l'océan Photos | Top 10 des méduses les plus incroyables Les méduses Les méduses autour de la Corse | Stéphan Le Gallais PHOTOGRAPHIE

 

Raphaëlle, face au spectacle incroyable de toutes ces méduses allongées sur des lits d’algues, fut estomaquée, chamboulée, émerveillée. Elle emplit sa tête de toutes ces images et tirant AMBROISILLE par le bras, elle lui dit « Il est temps pour moi de rentrer maman va s’inquiéter. »

 

  • Tu as raison rentrons !

 

  • Je suis grande, je saurai rentrer seule. Embrasse ta sœur et dis-lui que j’ai beaucoup aimé ses belles méduses.

 

  • Je ne lui dirai rien c’est notre secret Raphaëlle.

 

  • Comme tu veux AMBROISILLE

 

Elle lui claqua deux bises sur ses joues. Il rougit.

 

Revenue au cabanon elle s’endormit en suçant son pouce. Le matin, alors qu’elle buvait son Cacolac, elle dit à sa jolie maman « J’ai un peu peur des méduses… »

 

Elle ajouta d’une toute petite voix : « Tu ne le dis pas à Ambroise il se moquerait de moi… »

 

Signé : JACQUES

 

 

 

 

 

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18 août 2020 2 18 /08 /août /2020 06:00

Dionysos et le Ressuscité - Philippe Sollers/Pileface

Dans mes archives j’ai retrouvé ce texte tiré de l'essai sur le goût du vin à l'heure de sa production industrielle écrit par Michel Le Gris présenté par son éditeur comme «philosophe de formation, critique musical à ses heures, exerce à Strasbourg le métier de caviste à l'enseigne du Vinophile. » 10 rue d’Obernai (station de tram Musée d’art moderne)

 

Amazon.fr - Dionysos crucifié : Essai sur le goüt du vin à l'heure ...

 

Loin d'être appréhendés comme l'aboutissement d'une histoire plurimillénaire, les produits de l'activité humaine sont souvent tenus pour l'émanation spontanée d'une nature immuable. Le monde de la vigne et des vins ne fait pas exception à cette perception naïve des choses. En dépit de ce qui le rattache encore à la nature, il a été soumis, comme bien d'autres, à des mutations que nos contemporains ne perçoivent que difficilement, alors même qu'elles ont grandement modifié, avec le goût des vins qu'ils continuent de boire, leur faculté personnelle à les apprécier (...)

 

 

"On ne niera pas que le goût des vins relève  des catégories conjointes du beau et du bon, puisqu'il participe à la formation d'un plaisir stylisé, capable de dépasser la simple appétence sensorielle. Mais, pendant que l'on nous abreuve de propos sublimes sur le vin comme oeuvre d'art, les tendances œnologiques qui prévalent de fait reconduisent inlassablement les formes les plus primaires du goût, plus aptes, il est vrai, à la conquête des marchés qu'au raffinement de la sensibilité. Loin de faire un obstacle à sa banalisation, la célébration du vin comme "produit culturel" en est devenu le prétexte et le paravent, si bien que c'est à une double perversion que nous sommes présentement confrontés : les procédés modernes de stabilisation dénaturent les qualités alimentaires de la boisson, tandis que l'objet esthétique est affadi par sa soumission à de lucratives stratégies de simplification. Ici comme ailleurs, c'est dans la modestie et la discrétion que continue à se chercher une authentique singularité gustative, alors que s'exposent avec ostentation, sur les tréteaux de la "création artistique", des produits complices du plus plat conformisme esthétique.

 

La suite ICI

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16 août 2020 7 16 /08 /août /2020 08:00

Livre: Les yeux de la momie / l'intégrale des chroniques de cinéma ...

« Tous les journalistes sont des menteurs et des putes », rappelle manchette en conclusion des chroniques de cinéma hebdomadaires qu’i publia Charlie hebdo de 1979 à 1982 sous le titre « Les yeux de la momie ».

 

Préface de Gébé

 

Manchette nous laisse une masse de critiques où le nom des films importe peu. On peut remplacer les titres. Restent son jugement, son discernement, sa lucidité, sa pénétration, sa morale qui s’appliquent à tout. Une philosophie.

 

Les Yeux de la momie - Jean-Patrick Manchette - SensCritique

Frédéric Bonnaud

 

Manchette aimait le cinéma, mais plus guère celui de son temps. D'où ce mélange de compétence et de désinvolture qui fait tout le prix de son recueil d'articles.

 

On sort de ce livre comme d'une cure. Ainsi, à côté du génial romancier, il existait aussi un grand critique, qui a écrit à la fois sa passion du cinéma (mais pas seulement...) et son dégoût du journalisme ("Tous les journalistes sont des menteurs et des putes", bien dit !) pendant plus de deux ans, d'août 79 à décembre 81, dans les colonnes de diverses publications "bêtes et méchantes" (Charlie hebdo, La Semaine de Charlie, L'Hebdo Hara-Kiri, et même le très fugitif Charlie Matin). En le découvrant en un seul bloc, on est d'abord frappé par l'alliage inédit de deux qualités devenues rares, même prises séparément : une extrême compétence (Manchette sait parfaitement de quoi il parle, il connaît même Irving Lerner, ce qui n'est pas donné à tout le monde) et une parfaite désinvolture (il finit par "avouer" qu'il n'a souvent même pas vu ce dont il parle, sauf les "reprises").

 

C'est que pour lui, le cinéma est fini, juste apte au grand recyclage.

 

D'un côté, il y a le stock, les fameuses "reprises" justement ("Je vais finir par croire que j'ai été traumatisé par une chaussette dans ma petite enfance"), avec le quatuor de génies immortels (Ford, Lang, Hitchcock, Welles), les perles (Péché mortel ou Now voyager) et les déesses (Gene Tierney, "On en meurt ou on en reste idiot, je le sais, je l'ai pas eue" ) 

 

Et de l'autre, le robinet des sorties, le tout-venant, avec en vrac les films de Costa-Gavras ("ce cinéaste a la vue basse"), ceux d'Altman ("ce pauvre débile"), ceux de Bertrand Blier ("que je boycotte depuis Les Valseuses, pour cause d'ignominie dans sa tête") et ceux de Wajda ("le célèbre con centriste, anus du pape en second").

 

On le voit, Manchette a l'insulte facile et drôle, il aime bien "déconner" la suite ICI 

 

Clair de femme - Film (1979) - SensCritique

 

6 septembre 1979

 

« Par exemple, dans le confort douillet et gratuit d’une projection privée, aurais-je aimé Clair de femme ? Évidemment non. Sujet : un monsieur vieillissant quitte la compagne de sa vie à la demande de cette dernière (la compagne, pas la vie) qui, cancéreuse, préfère se flinguer tout de suite. Et, dans la nuit, le monsieur unit son désespoir à celui, encore plus pire, d’une dame dont la fillette est morte et le mari complètement débranché dans sa tête (agnosie). Question : l’amour peut-il triompher de la déchéance et de la mort ? Réponse : des fois on croit ça mai fait non. À l’appui de cette thèse, des images léchées de déchéance, d’élans désespérés et retenus, et puis du dialogue désespéré et retenu aussi, sobre, tout ça. Montand et Schneider font leur numéro, avec capacité et conviction. Costa-Gavras filme avec capacité et conviction. Le résultat est, comme son nom l’indique, un bol de mastic.

 

L'Aveu” : le procès des procès staliniens

 

Permettez-moi une digression qui va me permettre de dégager une vieille colère, vieille de plusieurs années. Au temps où Costa-Gavras et Jorge Semprun, et Montand, ont entrepris de critiquer le stalinisme dans L’Aveu, ils ont choisi de porter à l’écran le témoignage d’un homme d’appareil maltraité par ses collègues, le témoignage d’un stalinien, le témoignage d’un menteur. Quand on sait ce qu’Arthur London avait écrit sur le POUM espagnol (en particulier pages 249, 254 et 255 de son livre Espagne, éditeurs français réunis, vous pouvez vérifier), quand on sait que les mêmes calomnies avaient servi de prétexte aux staliniens pour torturer et assassiner de nombreux militants du POUM, on se dit qu’Arthur le menteur était bien placé pour se plaindre après ce que ses petits copains eurent entrepris de lui tordre les couilles à lui aussi. C’est pourtant son histoire que Costa-Gavras et ses potes choisirent de tourner, plutôt que l’histoire d’un Andrès Nin ou d’un Berneri (ceux-ci, il est vrai, après être passé entre les mains des staliniens, se sont trouvés définitivement incapables d’écrire un best-seller).

 

L’Aveu et Clair de femme n’ont aucun rapport. Est-ce bien sûr ? Le problème de Costa-Gavras n’est-il pas qu’il pose toujours des questions fausses ? En amour comme à la guerre, il apparaît que ce cinéaste à la vue basse. C’est cohérent.

 

Lettre d’Yves Montand parue dans le numéro du 13 septembre 1979

 

En tant qu’abonné de Charlie hebdo, j’ai lu ça (la critique ci-dessus)

 

Tout ceci me paraît cousu de fil blanc pas très propre, comme dirait mon ami Jacques Prévert. En effet, dix longues années après, c’est toujours à Arthur London qu’il faut poser la question, mais sûrement pas au scénariste et au réalisateur qui ont tout fait pour souligner dans le film la part de responsabilité de l’auteur ainsi que celle de tous les responsables staliniens, militants, sympathisants, où, comme moi, compagnons de route dans d’autres « aveux ».

 

Il me semble tout à coup être revenu dix ans en arrière, quand les Kanapa de service avaient ordre d’aboyer et si possible de mordre.

 

Salut

Yves Montand

 

1er PS : En ce qui concerne la liquidation du POUM, vous devriez (quand on veut bien faire ce métier de critique), vous devriez, dis-je, avoir vu le film de Jorge Semprun, Les Deux Mémoires.

 

Les Deux mémoires - Catalogue des restaurations et tirages - La ...

 

2e PS : Je souhaite au cinéma en général et aux metteurs en scène français en particulier d’avoir « la vue aussi basse » que celle de mon ami Costa-Gavras, et d’avoir le talent et le courage de réaliser Z, État de siège, L’Aveu en tenant bien compte du contexte politique dans lequel ces films ont été réalisés.

 

Le PS du 20 septembre 1979 de JP Manchette

 

On a pu lire dans le dernier Charlie hebdo une lettre d’Yves Montand faisant suite à mes remarques désagréables sur le vieux film l’Aveu. Mes remarques étaient claires. La lettre l’est aussi, et n’appelle donc pas de réponse. Surtout que, plutôt qu’avec Montand, j’aimerais m’engueuler avec des salauds méprisables. Quant à la recommandation  que me fait Montand de voir Les Deux Mémoires de Jorge Semprun, elle tombe à plat car je l’ai vu, et elle confirme notre désaccord car ce film aussi me paraît courtaud. Davantage que la comparaison avec Jean Kanapa, la suggestion que je pourrais vouloir faire bien mon travail est une offense. Mais le déstalinisé meurtri étant un gibier trop facile à tirer, nous en resterons là.

 

Romain Gary "Clair de femme" - Bouquinerie du Lion - Belfort

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