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3 juillet 2016 7 03 /07 /juillet /2016 08:00
CHAP.16 code acratopège, « Je suis une bâtarde et j'aime bien les bâtards » Carla Bruni-Sarkozy.

Je ne lâche rien !

 

Je tiens bon…

 

« Ne pas aller au bout de ses possibilités, c’est faire la preuve d’une certaine décontraction, éviter la frénésie, entretenir une forme de nonchalance, et même de je-m’en-foutisme. Rêvasser ou bavarder à la terrasse d’un café parisien constitue sans doute l’une des façons les plus simples de pratiquer la joie de vivre. Surtout, ayons toujours à l’esprit que toute forme d’absolu tend vers la bêtise la plus sombre, que les fanatiques n’ont pas d’humour, et qu’aucun sceptique n’a jamais tué personne. Les plus dangereux sont les hommes de conviction, surtout ceux qui veulent faire du bien. Ils ne reculent devant rien. Méfiez-vous des idéalistes qui préfèrent aller « au bout de leurs rêves », le cauchemar n’est pas loin. Comme le disait Céline à propos des hommes, « il faut les empêcher de se passionner ». Quand ils se passionnent, les hommes, ils innovent, ils inventent, ils découvrent, il y a une phase radieuse, mais ils ne savent pas s’arrêter à temps, c’est le grand problème de l’humanité, le toujours plus. C’est le propre des entreprises humaines, elles atteignent toujours, tôt ou tard, leur seuil d’inversion, par excès, par cupidité, par arrogance… »

 

« … la pratique de la joie de vivre procède toujours de la grande loi des banquets : « bois ou va-t’en ! », et toujours, elle implique les autres. Il n’y a pas de joie de vivre solitaire, il ne peut y avoir de la sérénité dans la solitude, mais la joie de vivre est toujours liée à autrui, à l’amitié, à l’amour. L’amour, la seule force qui résiste à la mort et nous arrache à l’ennui. »

 

« … Accueillons avec joie toutes les romances. Sans la romance, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Sans elle, nous serions réduits à pratiquer des amours de bêtes, à nous repaître de coïts furtifs, âpres et sans joie. »

 

Olivier Bardolle De la joie de vivre par temps hostiles

 

Je suis une zone d’accueil, une citadelle sans remparts, sans contrôle de police, mon cœur est une ville ouverte prêt à subir tous les assauts, les bombardements, à se rendre sans conditions, reddition en rase campagne, à signer les traités les plus contraignants…

 

Alors la Carla a beau protester qu’elle a beaucoup changé, qu’elle n'est plus « la séductrice frimeuse de [ses] 20 ans » et que pendant longtemps elle n'a pas été une vraie amoureuse, dans le sens où elle était très égoïste, je ne mords pas l’hameçon. Si elle avait croisé le Sarko dans la rue, elle ne l’aurait même pas vu, tout ça ce n’est que de la poudre aux yeux. La Carla elle s’est casée « Avec mon mari, j'ai découvert quelque chose que je ne pensais jamais vivre, un coup de foudre comme dans les romans d'amour. Et je suis devenue la femme d'un couple classique, comme je pensais que je ne le deviendrais jamais. » C’est beau comme un roman feuilleton, un pur jus de communication et vive la tradition avec en bonus la fidélité érigée en une condition sine qua none du mariage, « il me semble, puisque, lorsqu'on se marie, on signe un contrat dans lequel on s'engage à la fidélité. C'est pour cela que j'étais heureuse de me marier à 40 ans plutôt qu'à 22, j'ai ainsi pu mesurer la portée de l'engagement qu'est le mariage ! » Allons, allons Carla, je serais prêt à te croire si tout cela n’était pas étalé dans ELLE. Bien sûr le bon peuple va aimer « Presque neuf ans, vous vous rendez-compte comme ça passe vite ! Les débuts de l'amour, c'est ce qu'il y a de meilleur au monde. Mais l'amour qui dure, c'est comme un miracle. Je le découvre. » Pauvre chou, tu dis aimer les bâtards, je serais prêt à te croire si tu les aimais sans avoir consulté leur curriculum vitae !

 

« Ah, Carla ! Elle avait 16 ans, moi, la trentaine. Mais bon, j’ai connu pire comme différence d’âge depuis. » Ce soir-là, Bertignac rentrait chez lui« dans le passage au Pré-Saint-Gervais » et il est alors tombé sur « deux loutes avec des grands cheveux raides, belles comme pas possible ». Sur le coup, il n’a pas compris qu’elles l’attendaient : « Bon, moi qui essuyais un nombre de râteaux invraisemblable, même avec des moches, je me suis dit : « Qu’est-ce qu’elles foutent là ? », persuadé que ce n’était pas pour moi. En réalité, si. Une minute après, elles sonnaient à la porte : « On a trouvé ton adresse et on aimerait bien boire un coup avec toi.»

 

« Inter­loqué, Louis Bertignac a accepté : « Et là, c’est comme dans un film : j’ai eu mes 20 secondes de courage, ces 20 secondes qui peuvent changer ta vie. Je les ai fait entrer, puis j’ai dit à Carla : « Viens en haut, j’ai quelque chose à te montrer. » Arrivés à l’étage, je l’ai embrassée. Elle n’était pas encore mannequin, mais je la trouvais merveilleuse. » Suivra une belle relation de deux ans, avant que leurs chemins ne se séparent.

 

Comme le notait la fille de BHL, Carlotta la mante, celle qui avait débauché le fils de son amant en le tirant du lit d’elle Justine Lévy, dont les femmes bafouées disaient « qu'elle a couché avec la terre entière... » et que « si elle ne revoyait pas ses ex elle ne verrait personne... »

Marra­kech, août 2000. Cet été-là, comme à l’ha­bi­tude, Justine Lévy, accom­pa­gnée de son sémillant époux, Raphaël, a choisi de rejoindre son père, BHL, et sa belle-mère, Arielle Dombasle, au palais de la Zahia, le magni­fique riad de l’écri­vain. Grand seigneur, celui-ci adore y rece­voir ses meilleurs amis. Jean-Paul Entho­ven, le père de Raphaël, éditeur de BHL chez Gras­set, est de ceux-là. Un fin lettré, qui adore se montrer bien accom­pa­gné. Ce jour-là, joli trophée, c’est Carla Bruni qui déboule en maîtresse à son bras. Très enjouée, l’ex-icône de mode, qui se prépare à enta­mer une fulgu­rante carrière de chan­teuse, déborde d’en­train.

Un abat­tage de séduc­trice monstre. « On l’a vue arri­ver, genre le monde est à moi, et les mecs aussi… », écrira Justine. A vingt-cinq ans, la fille de BHL se montre d’un natu­rel assez réservé et peu sûre d’elle. Mais elle ne demande qu’à sympa­thi­ser : elle a déjà goûté à cette fasci­na­tion pour les mannequins auprès de sa mère, un irré­sis­tible et fantasque top model des années soixante-dix. Pour­tant, Carla Bruni a beau la bapti­ser « Belles Fesses » et la trai­ter en amie, la jeune femme, jalouse, sent bien­tôt monter une compli­cité dange­reuse entre son Raphaël et l’enjô­leuse.

Rien de grave de Justine Lévy
 

Aimer ça ne veut pas dire se ressembler. Aimer ça ne veut pas dire être pareils, se conduire comme des jumeaux, croire qu'on est inséparables. Aimer c'est ne pas avoir peur de se quitter ou de cesser de s'aimer. Aimer c'est accepter de tomber, tout seul, et de se relever, tout seul, je ne savais pas ce que c'est qu'aimer, j'ai l'impression de le savoir aujourd'hui un peu plus.

 

 

Rien de grave de Justine Lévy

"J'en ai marre de ce froid en moi. Marre de ne plus avoir chaud ni mal. Marre de passer à coté de la vie, du bonheur, du malheur, des gens, des corrida, de la mort. Merde la fausse vie. Merde le noir, le silence, l'anesthésie, les chats, les jeans. Il a raison, Pablo. Faut arreter de pas vivre. Faut arreter de pas pleurer. Faut arreter la rétention de larmes, ça va me donner de la cellulite dans le visage, à force. Faut que t'arretes d'avoir peur d'etre vivante. Chaque fois que tu mets la radio à fond dans la salle de bains, je sais que tu vas pisser. Faut arreter, Belle du Seigneur. Faut arreter l'amour sublime, les amants beaux et nobles et parfaits. Le matin, on est chiffoné, on a mauvaise haleine, c'est comme ça, faut accepter, c'est ça aussi la vie. La vie c'est qu'un jour je quitterai Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui préférerai quelqu'un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ca ne sera pas tragique. Et puis la tristesse passera, elle aussi, comme le bonheur, comme la vie, comme les souvenirs qu'on oublie pour moins souffrir ou qu'on mélange avec ceux des autres ou avec ses mensonges. […] La vie est un brouillon finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'a partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave."

 

Ha ! L’amour que de mensonges profèrent-on en ton nom…

 

Des mensonges il y en eut à la pelle, des tombereaux entiers, de l’autre côté de la Manche, pour emporter le vote de ceux qui sont sensibles à la démagogie. C’est un grand classique de la politique sur lequel devraient méditer la cohorte de ceux qui éructent en pensant que ça leur tient lieu de penser. Dire non est souvent salutaire mais il est alors nécessaire d’assumer ensuite les conséquences de son refus. Nous sommes en pleine confusion, quand j’entends un Gérard Filoche, archétype d’un PS des catacombes, taiseux sous Mitterrand, apparatchik de la plus triste espèce, donner des leçons de démocratie, j’ai envie de tirer la chasse d’eau.

 

Et, pour autant je suis moi aussi en colère lorsque sur mon vélo je croise chaque jour les nouveaux coolies de notre société : les livreurs de repas à domicile de DELIVEROO.

 

ÇA GAGNE COMBIEN UN LIVREUR DELIVEROO?

 

Petites économies collaboratives Rémi, livreur chez Deliveroo, a accepté de nous dévoiler ses revenus…

 

Le service de livraison de repas à domicile est déjà présent dans 15 villes en France. - Deliveroo

 

« L’économie collaborative, c’est du partage et des économies mais aussi de l’argent brassé. Au-delà des fantasmes, quels revenus tire-t-on réellement de ces nouvelles plateformes? Ce mois-ci, 20 Minutes se penche sur le service de livraison de plats cuisinés Deliveroo et décrypte les comptes de Rémi [1].

 

Depuis début 2016, ce trentenaire effectue régulièrement des «shifts» (rotations) chez Deliveroo, à Paris. Une activité qu’il occupe pour compléter les revenus tirés de son activité principale. Il y a quelques mois, Rémi a monté son entreprise d’impression textile, activité qui lui rapporte 1.200€ net par mois.

 

1- Ce qu’il a investi

 

Pour arpenter les rues de Paris et livrer des repas chauds à domicile, Rémi a du investir dans un vélo en janvier 2016. Acheté sur le Bon Coin, il lui a couté 70€.

 

Pour se connecter à l’application réservée aux livreurs (Driveroo), Rémi doit également être en possession d’un smartphone et d’un forfait comprenant une bonne connexion internet. «Je n’ai pas de très bonnes statistiques à cause de mon forfait. J’ai souvent des problèmes de connexion et ça me ralentit pour accepter les commandes», explique-t-il.

 

2- Ce qu’il gagne

 

Quatre soirs par semaine, de 19h à 23h15, Rémi effectue des «shifts longs» dans un des secteurs de la capitale. Il est «facturé» 7,50€ de l’heure, auxquels s’ajoutent 2€ pour chaque livraison. En moyenne, il confie arriver à faire «8 à 9 livraisons» par soir. Soit 50€ de revenus en moyenne par «shift long».

 

Tous les samedis, Rémi effectue également un «shift court». Il travaille donc 2 heures de 20h à 22h, payé au même tarif horaire. En général, il effectue «6 à 7 livraisons» par soir. Soit 30€ de revenus en moyenne par «shift court».

 

Par mois, Rémi gagne donc en moyenne 920€ pour 80 heures travaillées par mois. Une somme à laquelle il faut ajouter 50€ de pourboire. Soit un total de 970€ brut.

 

3 - Statut et cotisations sociales

 

Pour devenir livreur chez Deliveroo, il est obligatoire de se déclarer auto-entrepreneur (aujourd’hui micro-entrepreneur). La déclaration se fait par une simple déclaration en ligne sur le portail officiel des micro-entrepreneurs.

 

«C’est obligatoire. C’est l’ubérisation du travail. Officiellement, je ne suis pas salarié de Deliveroo, je leur facture un service», confie Rémi, qui affirme recevoir toutes les deux semaines une facture par e-mail avec le nombre d’heures, de courses effectuées ainsi que le détail des pourboires (lorsqu’ils sont versés en ligne). Rémi affirme ne pas déclarer les revenus tirés de son activité chez Deliveroo et ne s’acquitte donc pas des cotisations sociales.

 

Au vu de sa situation professionnelle, de son âge et de son parcours, Rémi pourrait profiter du dispositif d’aide au chômeur créateur ou repreneur d’entreprise (ACCRE) et bénéficier d’un taux de cotisation réduit d’environ 5%.

 

Si l’on applique ce taux, l’estimation de salaire net de Rémi s’élèverait à environ 921€.

 

S’il s’acquittait des cotisations sociales, le salaire net de Rémi s’élèverait à environ 921 euros pour 80 heures de travail par mois.

 

4 –Des coûts cachés et des inconvénients

 

Quand il effectue ses «shifts» Deliveroo, Rémi dit travailler sans assurance (il pourrait en souscrire une, entraînant des frais supplémentaires). «Quand je roule comme un fou dans Paris, je sais que si je tombe et que je pars à l’hôpital, ce sera pour ma pomme. Je ne pourrais plus travailler pour ma propre entreprise», admet-il.

 

«Le problème de ces boulots, c’est qu’il n’y a aucune sécurité. Eux, ils s’en foutent, ils te remplacent», reconnait-il. «Après, il faut assumer. Ils ne forcent personne.»

 

Si Rémi peut décider de ne pas effectuer un «shift», son «taux d’absence» est comptabilisé dans ses statistiques (qui prennent également en compte le temps mis pour se rendre au restaurant, pour accepter les commandes et pour les livrer). Aujourd’hui, ces mêmes statistiques l’empêchent de toucher des «primes». Chez Deliveroo, un «maillot jaune» peut en effet gagner jusqu’à 4€ à chaque livraison, contre 2€ actuellement pour Rémi.

 

«Au début, c’est bien, tu es content, tu gagnes de l’argent. Au bout de trois mois, je commence à être fatigué mentalement par le fait de jongler entre deux boulots», confie-t-il. Rémi souhaite d’ailleurs «arrêter très bientôt» son activité avec la plateforme.

 

Pourquoi j’aime la France, même en 2016

 

Il suffit d’oublier la politique pour aimer la France, lance Barbara Polla, écrivain et ancienne conseillère nationale genevoise, qui explique ses raisons de nourrir pour le grand pays voisin une admiration qui ne faiblit pas.

 

On entend les pires oracles. Ce pays est un désastre. Les riches sont partis depuis longtemps. La fuite des cerveaux est en marche. Ceux qui envisagent encore de pouvoir créer une entreprise viennent le faire en Suisse. La politique est une déréliction, la présidence va de Charybde en Scylla, l’état d’urgence bafoue la démocratie et faute de grives on mange des merles. Les médias sont unanimes: aux larmes, citoyens!

 

Oui. Mais moi, j’aime la France, aujourd’hui comme hier. Pour sa culture en premier lieu, d’une richesse intarissable, mais aussi pour sa politique sociale et les trésors, cachés parfois, d’engagement, d’initiative et d’innovation qu’elle recèle.

 

Les Grands Voisins, Aurore et Plateau Urbain

 

À l’époque où je travaillais à la Faculté Cochin, dans les années 1990, l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul était notre voisin. Il ferme en 2011. Le site, baptisé Les Grands Voisins, est en attente de reconstruction. L’association Aurore (fondée en 1871) y installe alors jusqu’à 600 logements pour personnes en situation précaire, SDF ou migrants solitaires, et fait appel à Plateau Urbain.

 

Plateau Urbain? Un groupe d’urbanistes, portés par une vision sociale et une vraie connaissance du terrain immobilier. Leur but? «Résorber la vacance, servir la création». Plutôt que de payer pour la sécurisation et le maintien en état d’un site inoccupé, les promoteurs immobiliers accueillent des locataires qui paient les charges et les taxes. Abolis les coûts de gardiennage pour les uns, ceux du loyer pour les autres avec, en prime, la mise en place d’une nouvelle mixité.

 

Contrepartie contractuelle, pour les artistes, les artisans, les entrepreneurs en herbe qui s’installent ici: faire vivre cette mixité. Une manifestation de ce que la France a de meilleur: une culture sociale forte, intelligente, philosophique et politique – mais agissant hors du champ classique de la politique.

 

Entre Bayonne et Biarritz, la Biennale d’Anglet

 

Au titre des Biennales, si l’Italie a Venise, la France a Lyon bien sûr, mais aussi, entre autres, Anglet. Une biennale sur la plage, intitulée la Littorale, qui met en scène les rivages maritimes, leurs tensions et leurs contradictions. L’art y est utilisé comme une boîte à outils permettant de repenser le monde et de porter un regard créatif sur la notion de citoyenneté.

 

Le commissaire de la Biennale 2016, outre les 12 œuvres monumentales de 12 artistes internationaux, en a choisi une 13e, une œuvre qui parle de violence et de paix, en un saisissant oxymoron: des troncs d’oliviers sont entourés de fil de fer barbelé, lequel se transforme en branches épanouies de l’arbre pourtant contraint. L’artiste, Abdul Rahman Katanani, né à Sabra, a exposé sa Forêt d’Oliviers à Nanterre (ville de gauche), avant qu’elle ne soit accueillie par la mairie d’Anglet (ville de droite), où elle deviendra Jardin d’Oliviers. Dans l’intervalle, l’œuvre est stockée dans la maison d’enfance du commissaire. Au-delà de tout clivage, l’engagement réciproque au service d’une culture collective et de la Res publica. L’artiste, lui, est au bénéfice d’un visa français «compétences et talents».

 

BlaBlaCar

 

Frédéric Mazzella, master en informatique de Stanford et MBA de l’INSEAD, développe l’idée, en 2004, d’une plateforme de covoiturage alimentée par une communauté de confiance. Avec ces objectifs: se déplacer de manière légère et durable, et travailler dans la joie.

 

La start-up française, devenue la plus large communauté de covoiturage longue distance au monde, met en relation des conducteurs voyageant avec des places libres et des passagers souhaitant faire le même trajet (distance moyenne 330 km), les coûts étant partagés entre les covoitureurs. Bla Bla? C’est qu’en plus vous pouvez choisir: parler un peu (Bla) beaucoup (Bla Bla) ou passionnément (Bla Bla Bla). Vive les rencontres! En 2016, BlaBlaCar, toujours basée à Paris, est active dans 22 pays, compte 500 employés dans 15 bureaux internationaux, continue d’embaucher, transporte 10 millions de voyageurs par trimestre et a permis en un an d’économiser 1 m de tonnes de CO2. Faut-il encore rappeler que BlaBlaCar est une société indépendante?

 

Il suffit d’oublier la politique pour aimer la France.

 

Barbara Polla, écrivain, ancienne conseillère nationale genevoise.

Yves Bonnefoy, c'est à la fois l'un des très grands poètes de la fin du surréalisme français, qui a constamment travaillé sur le langage, qui a minéralisé progressivement sa poésie. Et en même temps, ça a été un regard unique sur la littérature et la peinture occidentales", a déclaré pour sa part à l'AFP le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, dont c'est "vraiment l'un des poètes préférés".

 

Le pays du sommet des arbres

 

L'enfant semblait errer au sommet de l'arbre, 
On ne comprenait pas son corps, enveloppé 
D'un feu, d'une fumée, que la lumière 
Trouait d'un coup, parfois, comme une rame.

Il montait, descendait un peu, il s'arrêtait, 
Il s'éloignait entre les pyramides 
Du pays du sommet des arbres, qui sont rouges 
Par leur flanc qui retient le soleil encore.

L'enfant allait chantant, rêvant sa vie. Était-il seul en son jardin de palmes? 
On dit que le soleil s'attarde parfois 
Pour une nuit, au port d'un rêve simple.

On dit aussi que le soleil est une barque 
Qui passe chaque soir la cime du ciel. 
Les morts sont à l'avant, qui voient le monde 
Se redoubler sans fin d'autres étoiles.



II



L'enfant redescendit plus tard, de branche en branche 
Dans ce qui nous parut un ciel étoile. 
Rien ne distinguait plus dans ce silence 
La cime bleue des arbres et des mondes.

Il chantait, il riait, il était nu, 
Son corps était d'avant que l'homme, la femme 
Ne se fassent distincts pour retrouver 
Criant, dans une joie, une espérance.

Il était le chant même. 
Qui s'interrompt

Parfois, le pied cherchant l'appui qui manque,

Puis qui reprend et, dirait-on, se parle, telles deux voix

A l'avant d'une barque qui s'éloigne.

On dit que la lumière est un enfant

Qui joue, qui ne veut rien, qui rêve ou chante.

Si elle vient à nous c'est par jeu encore,

Touchant le sol d'un pied distrait, qui serait l'aube.

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3 juillet 2016 7 03 /07 /juillet /2016 06:00
Michel Rocard est mort, je suis très triste...

Cette chronique était en boîte pour publication ce dimanche avant que l'ami Jean-Michel Peyronnet ne m'apprenne la triste nouvelle. J'étais sur mon vélo. Plein d'amis m'ont fait parvenir des messages d'amitié qu'ils en soient remerciés. J'ai décidé de publier mon texte tel quel mais j'ai changé le titre.

 

Pour moi une page se tourne, une page intense, belle, pleine de souvenirs, de partage, de combats, de convictions communes. Je suis fier d'avoir travaillé au service de Michel Rocard pour le bien public, le service de notre pays. J'ai à cette heure de la nuit le coeur gros, très gros.

 

Vous comprendrez que ma peine me réduit au silence, au recueillement, pour partager la peine de son épouse, de ses enfants et petits-enfants, et de toute sa famille, que j'assure de mon affection et de mes condoléances émues.  

 

 

 

Le Rocard vieilli bien, son « testament politique » dans le Point a le mérite de « parler vrai ». Bien sûr les railleurs railleront, les mitterrandolâtres crieront pour la énième fois à la trahison, la gauche de la gauche qui a fait un long chemin, tel Mélanchon, sous Mitterrand entonnera ses couplets habituels…

 

Pour tout dire ça ne me fait ni chaud ni froid, je ne suis pas un idolâtre, je ne bois pas les paroles de Rocard avec des regrets, je ne partage pas toutes ses analyses trop souvent fondées sur sa connaissance du mouvement socialiste, cependant dans le désert actuel des idées, le règne de l’instantanéité, je tente d’assumer avec lui notre part de responsabilité dans l’état de notre pays.

 

Des débats, il n’y en a plus, ne restent que des invectives, des slogans, du prêt-à-penser, aucune alternative fondée sur la réalité, nous pestons, nous nous exonérons de nos votes, nous faisons comme si la pauvreté de l’offre politique n’était pas de notre fait.

 

Rocard est d'une bien belle jeunesse...

 

Si vous souhaitez accéder à l’intégralité de l’interview c’est ICI 

 

 

 

Dans le même temps les Inrocks publiaient un tête à tête entre Houellebecq et Macron. C’est le Michel qui a souhaité cette rencontre.

 

 

Je n’ai pas de lien permettant d’accéder à l’intégralité alors je vais me contenter d’extraits :

 

MH : Le problème viendrait du fait que les politiques promettent le bonheur aux gens ?

EM : En partie, oui, puisque de nombreux politiques vivent dans cette ambiguïté, alors qu’aucune organisation politique ne peut faire le bonheur des gens malgré eux.

 

MH : Je suis entièrement d’accord. On ne peut promettre ni prospérité ni bonheur. Je ne demande pas cela à un président de la République, mais plutôt d’être un bon chef, un chef des administrations (il ne faut pas oublier les armées, je n’ai jamais pensé que le temps des guerres étaient derrière nous). Enfin, quelqu’un en qui je puisse avoir confiance en cas de grosses difficultés…

 

[…]

 

EM : … Je crois en effet à la conscience éclairée. Après l’Etat ne doit pas légiférer à chaque problème, à chaque émotion collective. Cette névrose politique fait de l’Etat une structure politique hypermaternante.

 

MH : On légifère trop, c’est vrai. Et c’est vrai aussi que l’utilisation de l’émotion collective est déplaisante, je ne demande pas au président de la République de se rendre sur les lieux d’une catastrophe et de se faire compatissant, et alors ? Sur la verticalité des prises de décision, en cas de guerre, il n’y a pas besoin de consulter la population. L’objectif est clair et consensuel : il est – si possible – de la gagner. Dans ce genre de contexte, une relation verticale s’installe naturellement si le chef est bon.

 

[…]

 

Les Inrocks : Le malaise existentiel de l’homme contemporain induit par le libéralisme économique est un thème qui traverse tous les livres de Michel Houellebecq.

 

MH : C’est très dépriment pour l’homme contemporain d’être réduit à un homo-economicus, un être de décision rationnel qu’il n’est pas.

 

EM : dans tes livres, tu décris une organisation consumériste, capitalistique qui réduit les hommes à l’état d’ilotes (esclaves des spartiates – ndlr). J’ai l’impression que ce qui te rend pessimiste, c’est le système tayloriste qui réduit les êtres à des fonctions. Mais il ne faut pas confondre le capitalisme et le libéralisme. Le libéralisme c’est l’attachement à la liberté, c’est la confiance dans l’homme. Nous sommes des individus intenses, on a tous une spiritualité, une envie d’exister, de prendre des responsabilités. En théorie, penser le travail en termes de durée est un faux problème. Quand le travail nous ennuie, est répétitif et pénible, c’est déjà trop de travailler 35 heures. Quand le travail passionne, t’émancipe, tu veux travailler plus.

 

MH : Certaines tâches ne pourront jamais être rendues intéressantes ; pour celles-là, maintenir une durée maximale du travail est indispensable. À l’inverse, des tâches passionnantes ne sont pas valorisées, comme l’intelligence de la main. L’échec du communisme a une origine claire et unique : les gens ne foutaient rien parce qu’ils n’étaient pas motivés par la construction de l’homme nouveau, etc. Cela dit, le capitalisme fournit une seule motivation, l’argent, et c’est pauvre. Le slogan « travailler plus pour gagner plus » est un peu restreint. L’artisanat monastique montre clairement que l’argent n’est pas la seule motivation pour travailler. L’honneur de la fonction compte aussi beaucoup pour certains postes.

 

[…]

 

EM : je n’aime pas la catégorie « jeunesse ». Il n’y a pas une jeunesse.

 

MH : La jeunesse finit à 26 ans, à la fin de la carte de réduction SNCF…

 

EM : Et la vieillesse commence alors à 60 ans avec une autre carte de réduction. Au milieu, c’est un no man’s land un peu indistinct.

 

MH : Entre-temps, c’est l’âge emmerdant où tu dois réussir dans la vie. Tu as des responsabilités, c’est l’âge difficile, l’âge adulte.

 

[…]

 

MH : Est-ce que tu fais partie des gens qui pensent que l’Etat doit orienter l’économie ?

 

EM : Je ne suis ni un fanatique de l’interventionnisme étatique, ni un libéral crédule qui pense que l’Etat n’a aucun rôle à jouer. On doit définir le cadre économique qui permet aux acteurs de réussir et en même temps protéger les plus faibles de toute concurrence déloyale en cas de dumping. Sans ça, dans un monde ouvert, notre modèle périclite.

 

MH : C’est important, je me permets de te faire répéter : tu es pour une certaine protection quand il y a dumping.

 

EM : Je suis tout à fait pour : c’est économiquement nécessaire et politiquement essentiel. J’essaie de l’appliquer depuis six mois sur l’acier chinois. L’Europe ne protège pas assez son économie. Sur l’acier, on avait des surcapacités qu’on a réduites en fermant des usines, en demandant des efforts. Puis les Chinois déversent leur acier subventionné sur le marché européen et cassent les prix. Et on ne protège pas. On met des mois à réagir avec un tarif de douane de 20%, là où les Américains mettent 500% ! C’est une faute économique Cela va détruire des usines, on va sous-produire et devenir dépendant économiquement. Cela va créer un problème de souveraineté : on aura besoin d’acier et je ne veux pas dépendre des Chinois.

 

[…]

 

MH : Je ne savais pas que tu pensais ça sur l’acier chinois. Cela m’a rassuré.

 

 

 

Du côté de papy Rocard :

 

Question : En France, on ne parle plus que d’Emmanuel Macron. Est-ce un homme de gauche ?

 

MR : La vérité française, c’est que l’on ne sait plus ce qu’est la droite et la gauche. Autrefois les critères étaient la proximité avec le PC et un degré d’étatisme important, préservé même à droite par de Gaulle. Deux archaïsmes dont Macron s’est totalement affranchi, mais il reste du côté du peuple, donc de gauche. Assurer un bien meilleur niveau d’emploi, Macron ne pense qu’à ça. Réduire les inégalités, on peut encore faire avec lui. Reste le vrai signal de gauche qui consiste à donner à l’homme plus de temps libre pour la culture, les choses de l’esprit, le bénévolat associatif, etc. Le capitalisme doit ménager cet espace. C’est le modèle démocratique à la scandinave.

 

Question : Emmanuel Macron et Manuel Valls affirment que vous êtes leur mentor. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

 

MR : Ils le font tout le temps, c’est gentil à eux et je les en remercie… Mais ils n’ont pas eu la chance de connaître le socialisme des origines, qui avait une dimension internationale et portait un modèle de société. Jeune socialiste, je suis allé chez les partis suédois, néerlandais et allemand, pour voir comment ça marchait. Le pauvre Macron est ignorant de tout cela. La conscience de porter une histoire collective a disparu, or elle était notre ciment. Macron comme Valls ont été formé dans un parti amputé. Ils sont loin de l’Histoire.

 

Cerise sur le gâteau : Mitterrand était, en fait, un homme de droite ?

 

MR : Tout le démontre. C’est évident. Mitterrand était un homme de droite. N’oubliez pas qu’il est devenu premier secrétaire du PS moins de trois mois après avoir pris sa carte… Comme accoutumance à une longue tradition culturelle, c’est un peu bref.

 

Ce qui a scellé la qualité de nos relations, c’est que j’ai écrit, pendant la guerre d’Algérie, qu’il était un assassin. Ministre de la Justice, il refusait d’instruire les demandes de grâce des condamnés à mort. Il faisait la grève administrative pour tuer. Forcément, il n’a pas aimé…

 

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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 06:00
Alerte rouge sur le vert : 1 enfant/3 ne connaît ni poireau, ni courgette, ni artichaut… souvenons-nous de Montreuil-les-Pêches et le petit gris de Bagnolet…

« Une enquête de l'Association santé environnement France (ASEF) réalisée en classe, auprès d'un panel de 910 élèves ayant entre 8 et 12 ans au cours du premier trimestre 2013 (les questionnaires étaient entièrement anonymes), publiée jeudi 23 mai révèle la méconnaissance d'une majorité d'enfants au sujet de nombreux fruits et légumes ainsi que l'origine des aliments transformés comme les frites ou les nuggets. Une ignorance qui favorise les mauvaises pratiques alimentaires à l'origine du surpoids d'un écolier sur cinq.

 

Si les jeunes reconnaissent facilement les poires, les pastèques et les carottes, en revanche ils sont 87 % à ne pas savoir ce qu'est une betterave. Un écolier sur trois ne sait pas non plus identifier un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut.

 

Un quart d'entre eux ignorent que les frites sont faites à partir des pommes de terre. Quant aux chips, jambon et nuggets, ils sont environ 40 % à ne pas savoir d'où ils viennent et près de la moitié d'entre eux ne savent pas l'origine du steak haché ou du jambon de leur assiette. Quant aux pâtes, ils sont seulement un tiers à savoir comment elles sont faites. »

 

Il y a du pain sur la planche pour mes amies de Veni Verdi

 

Moi qui suis né à là pic d’un potager plein d’arbres fruitiers je ne suis pas surpris, pour autant je n’ai pas l’intention de baisser les bras et de me lamenter.

 

Aux parents de se bouger le cul, de l’extirper de devant leur télé pleine de pub de prêt-à-manger avec bandeau déroulant incorporé « manger 5 fruits et légumes par jour » pour montrer à leur progéniture sur les marchés, dans les jardins partagés, à la campagne ou sur le bord des villes.

 

Attention l’ignorance touche aussi bien les petits rats des villes que ceux des champs.

 

Comme votre serviteur habite dans le Petit Paris, celui enfermé dans la trace des anciennes fortifications, l’enfilade des boulevards des maréchaux, tout au bord de ce qu’était le mur des Fermiers généraux, le tracé actuel des lignes 2 et 6 du métro, je vais aller visiter les communes de l’anneau qui entoure Paris.

 

Cap au nord !

 

Bagnolet et Montreuil qui se disputent la paternité des pêchers en espaliers.

 

C’est pourtant sur le plateau de Malassis où Bagnolet culmine à 115 mètres qu’un « certain Edme Girardot, au XVIIIe siècle, y mit au point la technique du « palissage à la loque » - la loque désignant l’embrasse de tissu qui retient la branche ou le bourgeon, sans les meurtrir, contre le mur blanc réfléchissant le soleil et sa chaleur. Outre ses chansons et ses pêchers, la ville est connue aussi pour le « petit gris de Bagnolet », principale variété de haricots verts de la région parisienne, et pour la recette, probablement née dans les cuisines du château du Régent, des « œufs à la Bagnolet » : des œufs pochés que l’on recouvre de jambon cuit haché très fin et d’une sauce piquante. »

 

 

« Variété originaire de France citée à la fin du XIXème siècle. Plant de 35 à 40 centimètres de hauteur. Fleurs lilas. Cosses droites, longues, bien vertes. Grain droit, long, arrondi aux deux bouts, presque aussi épais que large, d'un violet noirâtre, marqué de panachures teinte nankin. Un litre pèse 755 grammes et 10 grammes contiennent 24 grains. Cette variété était une des plus répandues aux environs de Paris pour la production des haricots verts. »

 

 

Dans les années 60, aux Malassis, les dernières cultures florales cèdent la place au projet ministériel des « 4000 logements pour la région parisienne », préfabriqués selon le procédé Camus (dont 883 pour Bagnolet).

 

Le haut de la commune de Montreuil, « le plateau de la Boissière, prolongement de celui de Romainville, s’abaisse en pente douce vers le sud, était fait pour les vergers. Montreuil-aux-pêches, ou –les-Pêches, le territoire porte bien son surnom : jusqu’à la Première Guerre mondiale, un gros tiers en est couvert par les espaliers taillés « à la Montreuil », c’est-à-dire en éventail, le long de quelques six cents kilomètres de murs. Et en 2006, Maurice Kriegel-Valrimont, interrogé sur la Résistance, peut raconter : « J’ai épousé une fille de Montreuil-les-Pêches, ça fait soixante-huit ans »… En 1934, cette réalité était donc encore suffisamment forte pour rester, en 2006, attachée aux souvenirs de leurs débuts. »

 

Dans une chronique du 24 mars 2010 Tintin au pays des Soviets : la pérestroïka du développement buvable à Montreuil dans le neuf trois, je notais déjà :

 

Le bâtiment de la mairie, qui date de 1935, a la gueule de l’emploi : lourd, imposant, très néostalinien. Sur le flanc gauche, là où se trouve l’entrée de la mairie une statue du sculpteur Gilbert représente l’agriculture sous sa forme jardinière là où se trouve l’entrée de la mairie une statue représente l’agriculture sous sa forme jardinière liée sans doute à la tradition agricole et horticole de Montreuil symbolisée par les fameux « Murs à pêches ».

 

 

Ceux-ci, hauts de 2,70 mètres, épais de 80 cm et surmonté d’un chaperon de tuiles ou de plâtre étaient orientés nord-sud afin que l’une de ses faces soit en permanence exposé au soleil. Aux flancs de ces murs des pêchers étaient greffés sur des «francs», arbres sauvages et résistants. Sur des terres pauvres chaque pêcher produisait de 200 à 500 pêches par saison. Biodiversité extraordinaire : jusqu’à 400 variétés « répondant aux doux noms de la « Grosse Mignonne », « la Belle Impériale », « la Galande », « le Téton de Vénus »... » Au XIXe les pêches méridionales concurrençant la production locale ont envoyé les « murs à pêches » dans le rayon du Conservatoire des traditions populaires « 8,5 ha sur 38 ont été classés. »

 

Les murs à pêches

 

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 06:00
Le pot-pourri de l’été : l’érection des énarques par Michel Debré allait leur ouvrir grandes les portes du politique…

Avec juillet va débuter la grande migration des gens du nord, rosbifs compris, vers le sud, le soleil et la mer, sexe and sun quoi. Même que, dans notre vieux pays qui aime tant marcher de place en place ou autour du bassin de l’Arsenal, les manifestants vont ranger leurs banderoles et troquer leurs bourgerons et leurs grosses groles pour un bermuda à fleurs et des tongs.

 

En attendant la fameuse rentrée de septembre, souvent qualifiée de chaude, votre serviteur, graphomane invétéré, se dit qu’il va lui falloir, lui aussi, lever le pied, façon de parler.

 

Pour alléger mon labeur, sans pour autant vous proposer du « light » j’ai décidé de piocher dans les écrits divers qui ont émaillés mes longues années de chroniqueur.

 

Ce sera donc le pot-pourri de l’été.

 

La création de l’ENA par Michel Debré, allait amplifier la mainmise de la haute-fonction publique qui est difficilement achetable mais qui a l’échine souple…

 

En juillet 2009 j’écrivais dans mon petit roman :

 

 

La IVe, avec ses gouvernements éphémères, souvent nés d’improbables combinaisons parlementaires, laissait, car le temps était à la reconstruction, les mains libres aux hauts fonctionnaires des grands corps d’Ingénieurs de l’Etat, ces grands planificateurs détenaient, bien plus que les industriels du CNPF, les manettes du pouvoir économique.

 

L’avènement du gaullisme, avec ses désirs de grandeur, d’indépendance nationale allait, avec la création de l’ENA par Michel Debré, amplifier cette mainmise et surtout ouvrir grandes les portes du politique à des palanquées de hauts fonctionnaires issus des cabinets ministériels. L’accélération des carrières, le pantouflage dans les entreprises nationales, les parachutages dans de bonnes circonscriptions parlementaires, conférait à l’école de la rue des Saints Pères une aura sans précédent.

 

L’énarque généraliste, s’attribuant le droit de tout faire tout en ne sachant rien faire de très précis, allait s’engouffrer dans tous les plis du pays, tout contrôler, tenir l’Etat avec une froide détermination et un esprit de corps indéfectible. Aux réseaux de l’après-guerre, nés de la Résistance, des conflits coloniaux, où se mêlaient baroudeurs, condottieres, têtes brulées, fils de famille en rupture de ban, aventuriers de haut vol ou de petit calibre se substituaient ceux de nos grandes écoles méritocrates, monstres froids, calculateurs, sans expérience de la vraie vie, qui allaient mailler le monde des affaires et de la politique et le verrouiller.

 

Dans un Ministère comme celui de l’Equipement et du Logement où seule une petite poignée de hauts-fonctionnaires détiennent les codes permettant de pénétrer dans l’imposant arsenal juridique des ZAC, des COS, des DUP et autres machines infernales, la proximité politique avec le Ministre et son entourage ne suffit pas pour décrocher la manne des grands travaux et des grands chantiers, des HLM, il est nécessaire d’entrer dans une forme de connivence avec eux.

 

Officiellement, pour garantir l’égalité des entreprises face aux appels d’offre, le code des marchés publics déploie des digues, présumées solides et sans la moindre fissure. Les fissures se sont les hommes. La haute-fonction publique française est difficilement achetable mais elle a l’échine souple et un sens aigu de ses intérêts collectifs, alors tout doit être mis en œuvre pour la contourner, pour qu’elle ferme les yeux en se pinçant les narines.

 

Le Ministre et ses conseillers influents jouent donc un rôle déterminant dans la sape des dispositifs jugés sans faille. Comme ce sont des politiques, émanations d’une majorité parlementaire qui, par la grâce du scrutin d’arrondissement, se transforme facilement en porte-paroles de ses électeurs, surtout ceux dont le portefeuille peut être sollicité pour financer les campagnes électorales, la proximité est naturelle. Les pompes à finances, les bureaux d’études liés aux partis politiques, les enveloppes ou valises de billets, émanant de marchés publics et, quelques années plus tard, des autorisations d’implantation de grandes surfaces par les commissions d’urbanisme commercial nées de la loi Royer, vont alimenter les grosses machines électorales des petits comme des grands politiques.

 

Les Français de toutes conditions, même s’ils s’en défendent, restent toujours fascinés par la « pompe » du pouvoir. Être reçu par le Ministre en personne constitue une faveur suprême dont les récipiendaires font état dans les salons ou les dîners en ville avec des trémolos dans la voix. Ça en impose aux pékins, aux concurrents, aux relations, et surtout ça met le Préfet et ses services dans une position inconfortable lorsqu’il s’agit pour eux d’appliquer la loi.

 

Tout ce petit monde se tient par la barbichette avec plus ou moins de force. Du côté des hauts-fonctionnaires le maître mot est avancement, plus précisément le tableau d’avancement. La confection de celui-ci est entre les mains du Chef du Corps, mais la décision finale revient au ministre, c’est-à-dire dans la majorité des cas à son directeur de cabinet. Celui-ci étant la plupart du temps lui-même issu du sérail des Grands Corps de l’État nos têtes d’œufs sauront être attentives à ses humeurs et à sa volonté d’arranger des affaires réservées concernant ses amis politiques.

 

L’esprit de sérieux prévaut, ces gens sont d’un triste et d’un convenu fascinant. Leur capacité à avaler des couleuvres est proportionnelle à leur désir de marier compréhension et efficacité sur les dossiers épineux qui sont les plus sûrs gages d’une future nomination en Conseil des Ministres. Les Ministres savent reconnaître les bons domestiques. Ils adorent leur accrocher aux revers de leurs costumes trois pièces des médailles avec de beaux rubans.

 

Le général de Gaulle et la création de l'ENA ICI

 
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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 06:00
Lorsqu’1 Bourguignon, conseiller au parlement de Dijon, revenu de Neustrie, se plante en géographie il reçoit 5 charrettes de fromage

Même si Aristote considérait que le fromage de chamelle était le plus délicat juste devant celui de la jument et de l’ânesse, je suis de ceux qui aime les fromages de vaches onctueux et plus gras.

 

Et comme la Normandie est le garde-manger de Paris avec ses vertes prairies et ses vaches normandes aux yeux tendres, je peux acheter les meilleurs Neufchâtel de la place de Lutèce.

 

Dans Le Livre de la Phagotechnie universelle où l’art de manger chez tous les peuples, Hippolyte Étiennez (1813-1871) écrit :

 

« Parmi les fromages les plus estimés, il faut compter, de nos jours, le fromage de Parmesan, introduit pour la première fois en France par Charles VIII, qui en envoya de Plaisance deux en présent à la reine et au duc de Bourbon, et le fromage de Neufchâtel… »

 

Bien évidemment je ne vais pas m’appesantir sur le Parmesan cher au cœur d’Alessandra mais vous conter le Neufchâtel en commençant par une anecdote savoureuse relatée par notre Hippolyte.

 

M. B*** de Saint-Edme, conseiller au parlement de Dijon, voulant connaître la moderne Neustrie, était venu jusqu’à Rouen, où quelques parlementaires le reçurent avec les prévenances, les égards et les cérémonies qu’on se prodigue entre confrères pour se témoigner une considération réelle ou simulée. Au repas qu’on lui donna, Saint-Edme distingua de petits fromages en bondons, qui lui parurent, crémeux et d’une pâte très fine,

 

- De quel pays les tirez-vous ? dit-il à son amphitryon.

 

- De Neufchâtel.

 

- Parbleu ! j’en suis charmé… J’ai précisément dans cet endroit un correspondant ; je lui écrirai de m’en envoyer à Dijon.

 

Le conseiller écrit en effet et demande quinze douzaines de fromages.

 

- C’est assez pour une fois, pensa-t-il… Je les ferai connaître à mes amis, et si j’en désire davantage, je serai toujours à même d’en demander.

 

Quelques jours après il retourne en Bourgogne, où les fonctions de sa charge le rappelaient.

 

Un jour qu’il recevait les membres de la chambre dans laquelle il siégeait, son maître d’hôtel, pâle, presque tremblant, l’œil effaré, vient au milieu du dîner lui dire à l’oreille:

 

- Monsieur ! monsieur ! voilà les fromages de Neufchâtel qui arrivent !

 

- Ah ! tant mieux ! j’aurai le plaisir d’en offrir à mes chers collègues ; faites-en servir six sur la table.

 

- Comment ! monsieur, six !

 

- Oui… six ou huit sur une assiette ; les autres, vous les mettrez dans l’armoire de l’office.

 

- Monsieur plaisante ; cela est impossible.

 

- Et pourquoi, s’il vous plaît ?

 

- Monsieur, c’est qu’un seul fromage, grand comme une meule de moulin, ne peut tenir dans une assiette, et qu’on ne saurait mettre dans une armoire les cinq grandes charrettes qui sont dans la cour de l’hôtel.

 

- Qu’est-ce à dire ? cinq charrettes !

 

- Voyez plutôt, monsieur, reprend le maître d’hôtel en lui donnant la lettre de voiture, qui monte à une somme considérable.

 

Saint-Edme demeura stupéfait.

 

Ceci vous prouve qu’il y a deux villes de Neufchâtel, l’une en Suisse et l’autre en Normandie, où l’ont fait également des fromages ; ceux qu’avait reçus le malheureux conseiller étaient du premier pays.

 

Comme vous en vous en douter pour le Neufchâtel suisse il s’agissait de Gruyère.

 

Rappel de la bataille dite du Gruyère

 

Pour le profane retrouver ses petits dans le dédale international des AOC. Ainsi, dans la bataille dite du Gruyère le gruyère suisse a remporté en 2010 une victoire importante contre son homonyme français en obtenant l'exclusivité de l'appellation d'origine contrôlée (AOC).

 

Les hostilités ont été déclenchées par la France qui a voulu, en 2007, faire reconnaître l'AOC accordée à son gruyère au niveau européen. Retoquée la demande Bruxelles a jugé trop léger le dossier français et a recommandé à la France de se contenter de l'indication géographique protégée (IGP). Pour autant, rien ne change vraiment puisqu’il existe depuis les années 1930 un accord entre la France et la Suisse accordant le droit aux deux pays d'utiliser le même nom pour les deux fromages très différents.

 

« Le gruyère et l'emmental ont en commun d'être des fromages à pâte pressée cuite fabriqués en France et en Suisse. Pour le reste, les deux fromages n'ont pas grand-chose à voir l'un avec l'autre.

 

La meule d'emmental française pèse entre 80 et 100 kilos et a de gros trous, alors que ceux du gruyère français sont petits et que le suisse n'a pas de trous.

 

Les noms des deux fromages ont une origine suisse : Emmental vient du nom de la rivière Emme, qui coule dans le canton de Berne, et du mot "tal" (vallée, en allemand). Gruyère est le nom d'une bourgade du canton de Fribourg, dans l'ouest du pays.

 

Le gruyère, dont la recette comprend 20 pages, est un fromage au lait cru provenant de deux traites (matin et soir), tandis que l'emmental est surtout fabriqué avec du lait chauffé à 60-65 degrés. Mais les deux sont concurrentiels car faisant appel à une fabrication artisanale. Plus de 60 % de la production d'emmental en France est consommé sous forme râpée.

 

En Suisse, où il est fabriqué partout, l'emmental bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC). En revanche, il n'a pas d'AOP (appellation d'origine protégée, l'équivalent de l'AOC mais au niveau européen). »

 

Comme le hasard est mon plus fidèle allié, voilà déjà plusieurs jours que je souhaitais vous faire le coup des petits trous dans le gruyère, vous y aurez droit cette semaine.

 

 

Le Neufchâtel est un fromage au lait de vache, essentiellement cru, à pâte molle et à croûte fleurie d’un duvet blanc. Sa teneur en matière grasse est de 45 %. Généralement vendu sous forme de cœur de 200 g, il se décline aussi sous d’autres aspects : carré, briquette et bonde, pesant 100 g ; double-bonde (200 g) ; et gros cœur (600 g). D’origine fermière, le Neufchâtel est présenté nu sur paillon ou emballé tandis qu’il est conditionné dans une boîte ou du papier lorsqu’il s’agit d’un fromage laitier.

 

Né au coeur des bocages du Pays de Bray, cette pâte molle lactique, au lait de vache et à croûte fleurie est un fromage très ancien (1050 ou 1543), sans doute le plus ancien des fromages normands, même si rien ne l'atteste. La légende veut qu’au court de la guerre de Cent Ans, pour les fêtes de fin d'année, les jeunes filles offraient aux soldats anglais des fromages en forme de cœur pour témoigner de leur amour. Les religieux préféraient y voir les ailes d'un ange.

 

Il en est déjà fait mention dans des écrits datant de 1035 ! Les paysans brayons perpétuèrent la tradition des « bondons » et des « angelots » notamment (autre appellation des cœurs) tout au long de ce millénaire. Lait crémeux et caves exceptionnelles où fleurissait naturellement une souche particulière de moisissures, un Pénicillium qui donne sa couverture veloutée au fromage et contribue à son goût spécifique.

 

Les Anglais qui aimaient traverser souvent la mer apprirent à apprécier ce fromage de Normandie au cours de leurs nombreuses incursions guerrières, qui les opposèrent aux Normands durant le Moyen-Age.

 

Vers 1543-1544, pour la première fois, le fromage de Neufchâtel est cité nommément, dans les comptes de l'abbaye de Saint-Amand, à Rouen. Sous Louis XIV, l'assèchement de nombreux marécages de la région permet une forte augmentation du nombre de bovins. Ceci, associé à l'introduction de la race normande, donne à la production laitière et par là même, fromagère un essor important. Dès cette époque, il est présent sur les marchés parisiens.

 

Au XVIIe siècle, il était expédié à Paris et Rouen, et exporté en Grande-Bretagne. Au XVIIIe siècle, l'abbé de Marolles le classe en bonne position dans sa liste des fromages de France les plus célèbres.

 

Le XIXe siècle représente l’âge d’or du Neufchâtel, notamment grâce à l’essor des moyens de communication. Guillaumin, Husson, Morrière témoignent de sa notoriété dans leurs écrits en évoquant ses différentes formes et en vantant ses qualités de conservation. Vers 1870, la production s'intensifie. Un fermier, Isidore Lefebvre, qui n'arrivait pas à satisfaire la demande, eu l'idée de collecter les pâtes prêtes à être moulées et de les affiner dans les caves de sa fromagerie de Nesle-Hodeng.

 

En 1877, 3 millions de bondons de Neufchâtel sont vendus ! Napoléon III reçoit même un panier de fromages normands dans lequel le Neufchâtel figurait en très bonne place, il se retrouve aussi sur les marchés parisiens et gagne doucement l’Angleterre. Parmi ses distributeurs figurèrent ensuite les grands magasins Harrods de Londres.

 

Après la seconde guerre mondiale, le Neufchâtel perd sa renommée, la production fermière est délaissée au profit de la production industrielle, qui fabrique des fromages similaires

 

À la suite de ces herbagers-collecteurs-affineurs apparaissent, au début du XXème siècle, des collecteurs-affineurs, telle la fromagerie Lhernault qui fabrique encore aujourd'hui à Neufchâtel. Le savoir-faire des fermiers ne s'est pas perdu pour autant. Ils sont encore plusieurs dizaines à transformer eux-mêmes leur lait. Après la seconde guerre mondiale, le Neufchâtel perd sa renommée, la production fermière est délaissée au profit de la production industrielle, qui fabrique des fromages similaires. Nombre d'éleveurs laitiers ont en effet préféré livrer leur lait aux laiteries (Gervais, Coopérative Beurrière d'Aumale, Picault).

 

En 1949 un label de qualité fut accordé au fromage mais il fut annulé en 1953. Afin de protéger la spécificité du neufchâtel, le comice agricole de l'arrondissement de Neufchâtel créa en 1957 le syndicat de défense du label de qualité du fromage de Neufchâtel. Ce syndicat obtint l'Appellation d'Origine Contrôlée par le décret du 3 mai 1969, ébauche de celui du 11 janvier 1977, modifié ensuite par celui du 29 décembre 1986, protégeant ainsi le neufchâtel de toute imitation.

 

 

Fabrication

 

Le lait aussitôt trait est déposé dans des bassines normandes aux alentours de 20 degrés Celsius. L'emprésurage est immédiat. On ajoute parfois aussi quelques ferments lactiques.

 

La phase de caillage dure de 24 à 36 heures.

 

On égoutte ensuite le caillé dans des sacs de toile suspendus qui laissent s'évacuer le lactosérum pendant environ 12 heures.

 

On met ensuite sous presse les mêmes sacs pendant aussi une douzaine d'heures.

 

La "pâte" obtenue est malaxée et ensemencée au penicillium candidum (Soit par ensemencement de spores, soit par émiettement d'un ancien fromage).

 

La pâte est pressée dans la gaulle (le moule).

 

Mise au repos sur des claies.

 

Salage manuel.

 

Affinage dans une cave de 12 à 14 degrés Celsius (95% d'hygrométrie), pendant une dizaine de jour.

 

Ils peuvent être alors consommés "jeunes" ou on peut poursuivre l'affinage pour obtenir un produit plus typique.

 

Cahier des charges

 

- L’essentiel de l’alimentation du cheptel bovin provient de la zone AOC. La ration d’ensilage (maïs et herbe) est de 50 % maximum.

- Les vaches doivent pâturer au moins 6 mois par an.

- La durée minimum d’affinage est fixée à 12 jours et ne doit pas excéder 3 mois.

- Le lait est cru dans 90 % des cas. Il est pasteurisé en cas d’exportation.

- Le lait provient de vache de race essentiellement Normande.

- Le lait est conservé à 4°C et doit être transformé dans les 48 h maximum suivant sa traite et dans les 12 h maximum pour la production fermière.

- Zones de production : une trentaine de kilomètres autour de Neufchâtel-en-Bray, soit 135 communes.

 

1 014 tonnes en 2003

1 660 tonnes en 2014 dont 490 fermières

- 6 fabricants (industriels et coopératifs)

- 23 producteurs fermiers

 

Accueil à la ferme : Produits laitiers : Fromage neufchâtel 

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29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 06:00
I have a dream, Carla B. préparait le fricot et faisait la plonge de Nicolas S. comme Rachele G. pour Benito M.

N’y voyez aucune malice de ma part si j’ai choisi Carla B plutôt que Julie G. c’est pour deux raisons tout à fait valables : la première c’est que Carla B. fut notre première dame car Nicolas B l’a épousé alors qu’il était locataire de l’Elysée.* ; la seconde c’est que Carla B. est italienne.

 

*« Carla Bruni était en blanc, et le président en costume et cravate. C'est François Lebel, le maire du VIIIe arrondissement – puisque la cérémonie avait lieu à l'Elysée- qui a eu le privilège de marier Nicolas Sarkozy, une première pour un chef d'Etat en exercice. Le couple avait comme témoins Nicolas Bazire, ancien collaborateur d'Edouard Balladur, et Mathilde Agostinelli, responsable de la communication de Prada France et amie de Cécilia, pour Nicolas Sarkozy et les comédiennes Farida Khelfa et Marine Delterme, pour Carla Bruni. »

 

N’y voyez pas aussi un quelconque parallèle entre les deux couples officiels, à l’Elysée depuis tante Yvonne, Claude Pompidou, Anne-Aymone, Danièle et gracieuse pièces jaunes, il n’y a que la première qui devait savoir faire le fricot, les pieds-de-cochon, du grand Charles.

 

Mais revenons à Rachele et Benito ; celle-ci est issue d’une famille de paysans pauvres et elle a rencontré Benito à l’âge de 7 ans alors sa mère à l’école primaire. Rachele fut placée comme bonne à Forli, jeune fille elle était séduisante avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, sa silhouette menue et sa taille élancée, loin du profil de matrone qu’elle arborera à l’âge mûr.

 

Rachele Guidi et Benito Mussolini vivent à la colle dans un deux pièces pouilleux de Forli, Rachele n’aime pas les curés et Benito un coureur de jupons invétéré.

 

 

Si je vous raconte tout ça c’est qu’en 1925, pour renforcer son alliance avec le pape Pie XI il annonce en juillet vouloir épouser religieusement Rachele, sans doute d’ici septembre.

 

Mais la Rachele est profondément anticléricale et elle renâcle. « Quelques années plus tôt, Mussolini avait presque dû la traîner sur les fonds baptismaux lorsqu’il a exigé qu’elle soit baptisée. Maître partout sauf chez lui, il devra la piéger. Le 29 décembre 1925, elle prépare des pâtes dans sa cuisine, à Milan, quand la bonne lui annonce que son mari est arrivé de Rome avec son frère et un prêtre ; ils l’attendent dans le salon. Alertée par l’arrivée inopinée de Mussolini avec un homme en soutane, Rachele les fait attendre, elle termine d’abord. Au point que Mussolini, impatienté, déboule dans la cuisine : « allons-y, Rachele ! En voilà assez. Ne m’oblige pas à insister. » Difficile à convaincre, elle l’ignore. Sans se démonter, il se met derrière elle, lui défait son tablier, l’amène à l’évier pour lui laver les mains, puis la traîne dans le salon où le prêtre les marie, avant qu’elle ne s’échappe. »

 

Pendant 7 ans, Mussolini a dissuadé Rachele et les enfants de venir à Rome, mais en novembre 1929, elle s’y installe avec leurs 5 enfants dans la magnifique Villa Torlonia du début du XIXe siècle, pourvue d’un immense jardin, juste à l’extérieur des murs de la vieille ville.

 

« Bien qu’avant tout ménagère, Rachele n’est pas effacée pour autant quand il s’agit de son mari et de ses enfants.

 

Edda Mussolini Ciano

 

Edda sa fille ainée, qui épousera Ciano le futur ministre des Affaires Etrangères de Mussolini, dira d’elle « Le vrai dictateur dans la famille, c’était ma mère. »

 

Margherita Sarfati, maîtresse à l’époque de Mussolini, juive, qualifie Rachele de paysanne inculte. Elle ne met ni rouge à lèvres ni maquillage et ne fréquente pas les instituts de beauté. Elle alterne deux manteaux simples, l’un court de phoque et l’autre de renard argenté, selon un observateur, « son extravagance féminine la plus osée. ». Elle insiste pour faire elle-même la vaisselle et refuse les obligations officielles, sans doute au grand soulagement de son mari. Dans un coin de l’élégant jardin, elle a fait construire un four à pain ainsi qu’un poulailler et une soue pour deux cochons.

 

Tandis que sa famille engraisse, lui surveille son poids. Il mange peu de viande et ne boit pas d'alcool. Il se pèse tous les jours.

 

Allez un petit coup de people pour finir : alors que les plus hautes autorités se pressent devant la dépouille mortelle de Pie XI, Clara Petacci sa maîtresse arrive à quatre heures et demie à leur appartement du Palazzo Venezia, le Duce lui dit « Embrasse-moi. Viens sur mes genoux. » Dans les heures qui suivent, tandis que les fidèles défilent devant la dépouille mortelle de Pie XI, Mussolini et Clara Petacci font deux fois l’amour. »

 

Extraits du très sérieux livre de David I. Ketzer Le Pape et Mussolini

Clara (Claretta) Petacci (1912-1945)

Clara (Claretta) Petacci (1912-1945)

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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 06:00
La traversée de Paris (4) sur le méridien de Paris d’Ivry à Saint-Denis restera-t-il une prison à la bonne santé du vin de liberté

Les livres, toujours les livres, alors comment pouvais-je échapper au livre d’Eric Hazan : Une traversée de Paris au Seuil.

 

L’auteur emprunte le méridien de Paris d’Ivry à Saint-Denis et, si cette traversée commence à Ivry ce n’est parce que Paco y a installé son bouiboui plein de vins nus mais c’est à cause d’une librairie « Envie de lire » qui est un « lieur de flânerie et de découverte » et d’où l’on sortira non pas avec le titre qu’on est venu chercher mais avec un « roman mexicain ou les souvenirs d’un révolutionnaire. »

 

Et comme son méridien passe au bas de chez moi il est logique que vous y ayez droit :

 

« Le boulevard Arago croise ensuite la rue de la santé, frontière des XIIIe et XIVe arrondissements. Cet angle fut le lieu des exécutions publiques de 1909 à 1939, après quoi elles eurent lieu à l’intérieur de la prison. En face de de la porte d’entrée, blindée et toujours fermée, un immeuble a remplacé vers 1960 des maisons basses et un café à l’enseigne de la Bonne Santé Le mur de la prison porte à l’angle de la rue Jean Dolent une plaque rappelant les noms de dix-huit résistants exécutés ici après avoir été jugés et condamnés par les sections spéciales, tribunaux créés en 1941 par Pierre Pucheu ministre de l’Intérieur, et Joseph Barthélémy, ministre de la Justice. Il faudra sans doute attendre une cinquantaine d’années pour qu’une autre plaque signale que dans ces mêmes murs furent guillotinés des membres du FLN condamnés par des tribunaux militaires pendant la guerre d’Algérie, lors de procédures comparables à celles des Sections Spéciales.

 

 

Les visiteurs de la Santé entrent aujourd’hui par une minuscule guérite sur la face opposée à la grande porte, dans une courte rue Messier. Il y a quelques années, je suis passé plusieurs fois par là pour aller voir un ami incarcéré ; c’était l’hiver, des bonnes sœurs installées dans une roulotte sur le trottoir d’en face offraient du café aux pauvres gens qui attendaient dans le froid. Dans la queue parmi toutes ces familles, je n’ai jamais vu un seul Blanc. Il n’y en avait pas beaucoup non plus chez les matons qui contrôlaient les entrées ; comme dans les hôpitaux parisiens, les emplois subalternes de l’administration pénitentiaires se recrutent beaucoup aux Antilles.

 

 

On entend dire que la Santé va être détruite (en fait les ¾ ont été rasés pour être reconstruits et ce qui reste debout côté rue de la Santé sera rénové). Elle serait la dernière d’une longue série de prisons disparues depuis qu’a été démantelée à l’été 1789 la plus célèbre d’entre elles, la Bastille : l’Abbaye, près de l’église Saint-Germain-des-Prés, où débutèrent les massacres de Septembre ; la Force, rue Saint-Antoine à l’angle de la rue Mahler, où furent enfermés Claude-Nicolas Ledoux – qui en sortira vivant – et plus tard les quatre sergents de La Rochelle, guillotinés en place de Grève le 21 septembre 1822 pour avoir comploté contre la restauration monarchique ; les Madelonnettes, prison pour femmes à l’emplacement du lycée Turgot, rue Turbigo ; Sainte-Pélagie, entre la rue de la Clef et la rue du Puits-de-l’Ermite, prison politique sous la Restauration et la monarchie de Juillet, qui vit passer toutes les têtes de l’opposition républicaine et aussi Gérard de Nerval qui l’évoque dans un poème :

 

Dans sainte-Pélagie,

Sous ce règne élargie,

Où, rêveur et pensif,

Je vis captif…

 

Il y avait encore Clichy, prison pour dettes qui s’ouvrait au 68 de la rue homonyme, où les débiteurs étaient enfermés et entretenus aux frais des créanciers ; et la petite Roquette, panoptique hexagonal pour femmes qui ne fut détruit qu’en 1974 »

 

Notes du taulier :

 

  • Le Garde des Sceaux de l’épisode FLN était un certain François Mitterrand…

  • Une autre prison celle du Cherche-Midi a fermé en mars 195à et fut détruite en 1966 (j’y reviendrai lors d’une prochaine traversée de Paris)
La traversée de Paris (4) sur le méridien de Paris d’Ivry à Saint-Denis restera-t-il une prison à la bonne santé du vin de liberté
La traversée de Paris (4) sur le méridien de Paris d’Ivry à Saint-Denis restera-t-il une prison à la bonne santé du vin de liberté
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La traversée de Paris (4) sur le méridien de Paris d’Ivry à Saint-Denis restera-t-il une prison à la bonne santé du vin de liberté

Un matin l’une de mes amies sur Face de Bouc me demande conseil pour trouver un millésime difficile à trouver : 1968 « Une année médiocre où un record de pluie fut enregistré durant le mois d'août. Les pluies continuelles de septembre produisit des vins dilués, maigres et sans caractère. » à Bordeaux bien sûr car en ce temps-là notre Michel, Hubert et leurs frères n’oxygénaient pas encore et les critiques faisaient le boulot sans craindre les foudres des châteaux.

 

J’eus pu télégraphier à Jacques Dupont Le Guide de Bordeaux mais je ne suis dit : prends donc ton vélo pour faire le boulot !

 

En traversant les Tuileries c’était le « péril jaune » la bande à Zlatan y faisait gentiment du bruit même si les packs de bière étaient omniprésents… un peu loin égarés quelques Irlandais tout vert erraient.

 

Bien sûr je n’ai pas trouvé une goutte de 68 sur la Rive Droite, sans doute est-ce l’effet Sarkozy qui n’aime pas les 68 hard.

 

Cependant, je ne suis pas revenu bredouille puisque j’ai acheté 2 bouteilles pour vous en mettre une sous le nez. L’autre viendra à qui sait attendre.

TOUT'EN BULLES 2011 - bulles Domaine Gramenon Vinifié par Michèle AUBERY-LAURENT Région : Rhône Classé en Cépage(s) : 100% Viognier Agriculture biologique Agriculture biologique Vin naturel Vin naturel Bio dynamique Bio dynamique Label VCN Label VCN Saveur : Taux d'alcool : 10,5% Vol. - Sulfites ajoutés
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Puis au retour je suis passé chez Poilâne pour me mettre un flan sous la dent vu qu’à Paris y’a pas de musettes de ravitaillement pour les cyclistes. Là, surprise, au beau milieu d’un essaim de Japonais je me retrouve nez à nez avec ça :

La traversée de Paris (4) sur le méridien de Paris d’Ivry à Saint-Denis restera-t-il une prison à la bonne santé du vin de liberté
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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 06:00
e-cuisine : après les spaghetti au vin rouge aujourd’hui les voici au blanc de Saint-Bris des de Moor en vous épargnant celles au vin bleu…

Il existe donc deux palettes de couleurs : les couleurs chaudes et les couleurs froides. Nous pourrions donc instinctivement penser que le bleu est une couleur froide, l’orange une couleur chaude, mais cela n’est pas aussi simple !

 

Dans chaque famille de couleurs, du plus foncé au plus clair, coexistent donc des tonalités chaudes et froides :

 

Dans la famille des roses, le vieux rose est une couleur chaude, le rose layette est une couleur froide.

 

Dans la famille des rouges, le rouge tomate est une couleur chaude, le rouge framboise une couleur froide.

 

Dans la famille des bleus clairs, le bleu turquoise est une couleur chaude, le bleu ciel une couleur froide.

 

Dans la famille des bleus foncés, le bleu encre est une couleur chaude, le bleu marine une couleur froide.

 

Dans la famille des violets, le violet lie-de-vin est une couleur chaude, le violet aubergine est une couleur froide.

 

Dans les couleurs basics, le beige, camel et chocolat sont des couleurs chaudes, le blanc, gris et noir sont des couleurs froides.

 

 

Le vin pendant tout un temps fut rouge, blanc et rosé avant que les naturistes nous le fasse orange à la mode et que des espagnols nous le teinte en bleu.

 

Le bleu et la flotte sont en ce mois de juin d’actualité mais je ne vais tomber dans les excentricités en vous proposant de substituer l’eau des nouilles par du vin bleu à la sauce ibérique.

 

L’érection du vin bleu c’est une histoire de jeunes mecs qui veulent se faire du blé en nous prenant pour des demeurés. Ils se présentent comme un groupe de 6 jeunes gens dans la vingtaine au parcours atypique : certains sont dessinateurs, d'autres chimistes ou artistes, mais se gardent bien de se présenter comme des entrepreneurs, même si ces bouteilles sont bien à vendre. Leur petite cuisine en collaboration avec une université basque et un centre de recherche agro-alimentaire.

 

Plus industriel que leur vin bleu tu meurs !

 

Mais pourquoi produire du vin de cette couleur?

 

Lorsqu'on leur pose la question, ils bottent en touche et lancent « pourquoi pas? », et de préciser qu'ils veulent surtout « s'amuser », « changer la donne et voir ce qui en découle ».

 

 

Les bouteilles de leur marque Gik affichent donc une couleur bleu cobalt, obtenue par un assemblage de raisins blancs et rouges... auxquels ils ont ajouté de l'anthocyanine (des pigments naturels présents dans la peau du raisin), mais aussi des pigments indigo. un colorant extrait de la plante Isatis tinctoria.

 

Même si leur désir des sentiers battus avec ces bouteilles azur pour choquer les puristes est évident ils nous servent une rasade de psychologie en affirmant que le bleu est associé à l'innovation, au mouvement, à la fluidité et au changement.

 

Bien évidemment nos gugusses ciblent les djeunes tous étiquetés sans préjugés, avides de boissons étonnantes et imaginent leurs bouteilles bleues en boîte de nuit ou dans les soirées étudiantes. Même qu’ils ont concocté des playlists pour accompagner la dégustation.

 

Ils exhortent les œnophiles à se jeter à l'eau et « d'oublier tout ce qu'ils connaissent du vin »

 

Mais, passé l’impression visuelle, ce vin est-il aussi étonnant que ses promoteurs le disent ?

 

Je cite un dégustateur « Une fois passé le stade de l'étrange couleur, on découvrira un vin fruité à l'attaque sucrée offrant une douce acidité. »

 

Donc rien que de l’habituel pas de quoi casser les pattes à un canard.

 

La bouteille de Gik titre 11°5, coûte 10€

 

Les petites loups pas fous conseillent que le vin bleu sera meilleur servi frais (tiens, tiens…) et même qu’on peut me boire avec des sushis, des nachos au guacamole, la sauce Tzatziki, des pâtes à la carbonara et le saumon fumé.

 

Revenons au vin dans sa bonne définition pour cuire vos spaghetti.

 

Toujours à la pointe du progrès je vous ai proposé de les cuire au vin rouge ICI 

 

Aujourd’hui je vous les fais au vin blanc.

 

 

Ingrédients : (pour 4 personnes)

 

- 500 gr de spaghetti

- 1/2 bouteille de vin blanc

- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive

- 1 oignon haché

- des saucisses italiennes

- 3 cuillères à soupe de paprika doux

- 1 cuillère à café de sel

- 3 tasses de bouillon de poulet (ou de légumes)

- 120 gr de parmesan

- Ciboulette hachée

- Un peu de poivre noir

 

Préparation :

 

Faites revenir les oignons dans de l’huile d’olive à feu doux, lorsqu’ils deviennent translucides et dorés ajouter la saucisse en morceaux et remuer quelques minutes pour la laisser cuire. Ajouter ensuite le paprika et saler.

 

À l’italienne faites sauter l’ensemble dans votre poêle pour ressortir les saveurs du paprika puis ajouter le vin blanc petit à petit pendant que vous remuez. Ajoutez une tasse de bouillon. Lorsque votre mélange de vin et de bouillon arrive à ébullition, ajoutez les spaghettis.

 

Réduisez à feu doux et déposez un couvercle sur votre poêle. Remuez régulièrement pour que vos spaghetti ne collent pas au fond. Petit à petit, la sauce va s'épaissir, vous pouvez alors verser à nouveau du vin blanc jusqu’à cuisson al dente.

 

Vous servez en plat ou en assiettes.

 

Poivrez, saupoudrez de parmesan ou de pecorino et ciselez de la ciboulette pour verdir.

 

Note du Taulier :

 

J'ai suivi à la lettre la recette et j'ai eu tort, en effet le paprika masque trop l'effet cuisson au vin blanc. Donc, à l'avenir après avoir fait revenir l'oignon et la saucisse je ferai cuire les spaghetti dans le vin blanc sans bouillon quelconque. Puis, une fois qu'elles seront cuites je les retirerai de la poêle et les réserverai au chaud. Ensuite, dans le jus de cuisson j'ajouterai le paprika et le ferai réduire.

 

Les assiettes seront préparées avec les spaghetti saupoudrées de parmesan et ciboulette et je présenterai la réduction en saucier. Ainsi, chacun pourra déguster les spaghetti à son goût, avec ou sans ou les 2 successivement.

 

Pour concocter ce plat de spaghetti j’ai choisi un Saint-Bris d’Alice et Olivier de Moor baptisé SANS BRUIT pour 2 raisons :

 

  • C’est du vin, du vrai, du bon, pas un truc maquillé avec de la poudre de perlin-pinpin…

  • Mais me direz-vous c’est péché mortel que d’utiliser ce vin comme eau des nouilles sauf que l’autre moitié je la bois avec les dites nouilles ici des spaghetti.

Bon appetito !

e-cuisine : après les spaghetti au vin rouge aujourd’hui les voici au blanc de Saint-Bris des de Moor en vous épargnant celles au vin bleu…
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e-cuisine : après les spaghetti au vin rouge aujourd’hui les voici au blanc de Saint-Bris des de Moor en vous épargnant celles au vin bleu…
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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 08:00
CHAP.16 code acratopège, « Sarkozy nous joue l'éternel revenant qui s'accroche. Il devrait prendre acte que pour lui, aujourd'hui, c'est fini» J.L Debré et Martinez ressuscita Sarkozy

« Le flot de rapports remontant des informateurs de la police implantés au Vatican révèle que le pape traite à l’époque plusieurs accusations de pédérastie, concernant des ecclésiastiques de son cercle proche. Caccia Dominioni connaît le pontife depuis sa jeunesse à Milan. Désormais maître des cérémonies pontificales, il est constamment au côté de Pie XI. Plusieurs comptes rendus de l’informateur haut placé au gouvernement du Vatican évoquent des relations avec des garçons et des jeunes gens.

 

Auparavant des accusations semblables ont concerné monseigneur Ricardo Sanz de Samper, majordome et préfet de la maison pontificale. Dans le dos de Pie XI, les proches du Vatican ironisent sur les apparitions du pape en public, « bien entouré, ayant à ses côtés deux pédérastes, Caccia et Samper. » De fait, lors des audiences publiques, Caccia Dominioni et Samper se tiennent de part et d’autre du pape.

 

Le destin des deux accusés sera très différent. Contrairement à Caccia Dominioni le Milanais, Samper le sud-américain n’a pas de liens antérieurs avec le pape. Le scandale brise sa carrière. Pie XI ne se contente pas de ne pas lui donner le cardinalat auquel il pensait avoir droit, il le congédie brutalement sans explication officielle à la fin de 1928. C’est ainsi que Samper, jusque-là l’un des hommes les plus visibles du Vatican, disparut du tableau.

 

Quant à lui, Caccia Dominioni subira pendant des années les rumeurs sur son penchant à ramener des garçons dans sa chambre du Vatican. Un flot de rapports secrets, de diverses sources policières, détaille cette chronique sordide. »

 

[…]

 

« C’est ce vaste réseau qui permet à Mussolini d’avoir vent des difficultés de Caccia Dominioni, menacé en 1928 par une enquête portant sur deux jeunes gens surpris en train de sortir de ses appartements. Pris et interrogés, ils ont livré des détails sur leurs relations illicites avec lui, jusqu’à décrire sa chambre. Mussolini découvre d’abord l’affaire par un informateur que les dossiers de la police désignent simplement comme « l’informateur identifié du Vatican ». L’identité de l’informateur, visiblement très bien placé au Vatican, demeure obscure. Entre 1925 et 1934, il rédigera des dizaines de rapports confidentiels, dont beaucoup sont envoyés au secrétariat particulier de Mussolini et lu avec avidité par le Duce.

 

Rapportant les derniers exploits de Caccia Dominioni en 1928, l’informateur ajoute que le chef de la police de Borgo, commissariat de Rome dont dépend le Vatican, collabore avec le Saint-Siège pour éviter que les accusations ne filtrent. Ce ne sera pas la dernière fois que la police romaine aidera le Vatican à dissimuler des informations embarrassantes sur les relations de Caccia Dominioni avec des garçons. »

 

David I. Kertzer Le Pape et Mussolini l’histoire secrète de Pie XI et de la montée du fascisme en Europe.

 

Les casseurs

 

  • Les dégradations commises contre l'hôpital Necker-Enfants malades.

Près d'un millier de casseurs étaient présents, selon la police. Pour ne pas se faire repérer, ces individus usent de la "technique du caméléon". Ces jeunes et moins jeunes arrivent au point de rendez-vous d'un peu partout, au compte-goutte, totalement incognito. Ils se mêlent à la foule, l'air de rien, comme des manifestants lambda. Un mode opératoire qui rend quasiment impossible leur identification.

 

Tout change quand le défilé commence. Au fil des mètres parcourus, ces individus se regroupent en tête de cortège, devant le cordon de sécurité des leaders syndicaux, et face aux forces de l'ordre. En quelques secondes seulement, leurs sacs de matériel sont vidés. Les capuches sont relevées, les cagoules noires, enfilées, tout comme les écharpes et les masques respiratoires. À ce moment-là, plus de confusion possible, il s'agit bien de casseurs. La masse, compacte, passe alors en action.

 

De ma fenêtre, j'ai vu des jeunes en cagoule avec des sacs à dos. Ils ont des projectiles, comme des bouts de pavé, qu'ils lance pour casser", témoigne Nicole, qui les a vus agir. Tout cela, sous les yeux des policiers et gendarmes, qui n'interviennent pas. C'est une tactique. En pleine action, les casseurs se mélangent à d'autres manifestants, eux pacifiques. Pas question de passer à l'action : il y a trop de risques. Les forces de l'ordre redoutent la bavure. Un scénario similaire à celui du site du barrage de Sivens, en 2014, quand le militant écologiste Rémi Fraisse avait été tué par un tir de grenade d'un gendarme.

 

Du coup, ce sont les casseurs qui donnent le tempo. Les forces de l'ordre ne peuvent pas rendre coup pour coup. Un pavé jeté ou un abribus saccagé ne justifient pas une charge de leur part. Les individus violents ont donc toujours un temps d'avance, puisque eux n'ont pas besoin d'ordre pour lancer les hostilités. Enfin, il faut savoir qu'à Paris tous les matériels de défense ne sont pas autorisés. Par exemple, les lanceurs de grenades lacrymogènes y sont bannis. C'est à la main qu'elles doivent être lancées.

 

Les forces de l'ordre sont vite débordées, à cours de munitions, déplore Rocco Contento, du syndicat Unité SGP Police. "On a du matériel à disposition, on ne nous autorise pas à l'utiliser. Les collègues n'en sont plus à assurer le maintien de l'ordre mais à défendre leur vie", explique-t-il. C'est comme cela que des canons à eau ont été utilisés en panique mardi. Une première dans la capitale depuis plusieurs années, pour aider les forces de l'ordre en grande difficulté.

 

Les syndicats ont leurs "gros bras"

 

Dans ce chaos, les syndicats forment des cordons de sécurité pour éviter l'infiltration des casseurs ? Ces "gros bras" sont, par exemple, des dockers venus du Nord, pour la CGT. Mais ils ne sont réservés qu'au seul carré de tête, c'est-à-dire là où se trouve les leaders syndicaux. Des leaders qui disparaissent du cortège souvent au bout d'une demi-heure. Leurs services d'ordre restent et gardent un œil sur la manifestation. Mais "ils ne contrôlent plus rien" et c'st bien cela le problème, reconnaît un ancien cadre cégétiste.

 

C'est comme cela que jusqu'à 200 militants de la CGT ont pris part aux violences, selon la préfecture. Sur des extraits de vidéosurveillance, que RTL a pu consulter, on y voit clairement des militants arracher des pavés. Une attitude ambiguë qu'a pu constater Joachim. La vitrine de son magasin d'optique a été totalement détruite au passage des manifestants. "J'en veux à la CGT. Je suis vraiment en colère contre eux. On a l'impression que tout cela était orchestré par eux", peste-t-il. "Déjà il n'y avait pas du tout de service d'ordre. Ils enfonçaient le clou, ils étaient vraiment contents de ce qui se passait, en nous disant que c'était bien fait pour nous", accuse-t-il.

 

Un sentiment d'impuissance généralisé, malgré la cinquantaine d'interpellations. Cette faiblesse est exploitée au maximum par les casseurs infiltrés, devenus de vrais professionnels de la guérilla urbaine.

 

  • le siège parisien de la CFDT dégradé en marge d’une manifestation sauvage
  •  

Peu après 21 heures, ces manifestants ont quitté le quartier de Ménilmontant pour rejoindre celui de Belleville, dans l’Est parisien, brisant les vitres du siège de la CFDT, principal soutien au projet de loi El Khomri parmi les syndicats. En lettres rouges, ils ont inscrit sur la façade : « C’est fini de trahir. »

 

« Les actes de dégradations du siège de la CFDT sont une attaque intolérable contre la démocratie sociale », a réagi sur Twitter le Premier ministre, Manuel Valls. Sa ministre du travail Myriam El Khomri lui a rapidement emboîté le pas, condamnant sur le réseau social une « atteinte intolérable ».

 

Sur RMC-BFMTV, Laurent Berger a mis en cause l’extrême gauche. Dans une série de tweets, il a écrit : « Nos locaux à Paris viennent d’être saccagés par des individus cagoulés. Cette attaque violente est un coup direct porté à la démocratie. Stop à l’indignation sélective, ces agressions doivent être condamnées ! »

 

« La police est intervenue pour disperser cette manifestation sauvage », a dit une source policière. La centaine de personnes s’est dispersée en différents groupes, et chacun est parti de son côté. » Elle a ajouté que « la situation [était] calme pour l’instant ».

 

Selon une autre source policière, « un blessé avec plaie à la tête » a été constaté « parmi les casseurs rue Saint-Maur ». A 22 heures, neuf personnes avaient été interpellées au cours de ce rassemblement, a dit cette même source.

 

Quelques souvenirs du mois de mai 68

 

Après la folle nuit du 10 au 11 mai où la rue Gay Lussac donna aux évènements son vrai parfum de chienlit insurrectionnelle, le grand amphi de la Fac débordait. Au premier rang, très entouré, je donnais des nouvelles fraîches du front. Mon informateur, Armand Boulineau, avec qui j'avais usé mes fonds de culotte à l'école Ste Marie, venait tout juste d'émigrer sur le Boul’mich pour faire le serveur. « Toi Benoît tu peux comprendre. Même si faire le larbin en terrasse n'est pas toujours très marrant, c'est tout de même mieux que de rester aux culs des vaches à crever la dalle, sans un, sous les horions du vieux Boulineau... » Depuis le début des évènements, il me passait des coups de fils chez ma vieille pour me tenir au courant. L'Armand ça lui donnait une pêche d'enfer que de voir ces petits bourges casqués, masqués de foulards, en baskets donner le tournis aux mobiles. L'avant-veille de la fameuse nuit, le grand Boulineau m'annonçait son ralliement à la cause du peuple, enrôlé par Violette, une chouette nana de la Sorbonne, « une tête mon Benoît...et je t'en dis pas plus...mais après la bataille le repos du guerrier ce n’est pas dans les livres qu'on le trouve... » Vu sa carrure, son double quintal et ses pognes larges comme des battoirs de lavandière, l'Armand Boulineau du Grand Douar en abattait comme dix petits enragés.

 

Le 10 mai j'étais rentré tard rue Noire. Alors qu'en Lettres les anars tenaient le haut du pavé et commençaient à lupanariser leurs locaux flambants neufs, ; en Droit, le mouvement pataugeait, les chefs se marquant à la culotte. Moi je frayais dans tous les cercles et je me contentais de siffler des bières tièdes en écoutant les barbus ratiociner sur leurs obsessions programmatiques. Ma vieille baveuse goûtait modérément mes horaires erratiques. Elle bougonnait en glaviotant du dentier sans me prendre de front. La télé officielle apeurait le bon peuple et, comme sous ma tronche de propre sur lui je pouvais planquer un suppôt de la révolution, elle se méfiait. Ce soir-là j'étais tombé dans un sommeil lourd et je dormais comme un sonneur de vèze quand, à 7 heures du matin, je fus réveillé en sursaut par une main dure. Emergeant d'un coaltar cotonneux j'eus une vision d'horreur : une bouche sans dent et la réplique hirsute d'un balai de fragonnette me surplombaient. La bouche chuinta.

 

- Votre ami vous demande au téléphone...

 

Les yeux globuleux et irrigués de sang me fusillaient. Comme je dormais nu mon lever intempestif extirpa de la bouche molle une bordée de flatulences fétides. D'un geste ample je m'emballai dans ma vieille robe de chambre en grommelant un « je suis désolé... » peu crédible.

 

Le Léon, à l'autre bout du fil, chuchotait. « T'étonnes pas mon Benoît on se planque, ça fait plus d'une heure qu'on s'est réfugié dans un hôtel. On est dans le noir. Moi je suis au standard. Le gardien est reparti pousser son roupillon. Les autres sont installés dans des chambres aux étages. Faut pas que les bourrins flairent notre présence. Pour l'instant y z'ont pas encore pointé leurs truffes. Tu comprends, vers 6 heures ça devenait difficile de continuer de les balader dans le quartier alors on a eu l'idée d'ouvrir la porte de cet hôtel. Comme les casqués entraient de force chez les particuliers pour ramasser du manifestant on s'est dit que, cons comme ils sont, y penseraient pas à venir nous chercher là. Les filles mouillaient de trouille de tomber entre leurs pognes. Faut dire qu'y z'y vont de bon coeur les boeufs. On les a tellement fait chier qu'y z'ont le tournis les brutes épaisses. Y font la connerie de leur vie. Les bourgeois du quartier y sont horrifiés de voir pisser le sang de leurs mouflons. Bon va falloir que je te laisse car y faut que nous sortions de cette souricière. Moi, avec ma gueule de péquenot, je peux pointer mon nez dehors sans qui m'emballent. Tu sais Benoît je crois que la mayonnaise prend. Faut que vous vous bougiez le cul en province. Crois-moi si ça part de tous les côtés y sauront plus par quel bout la prendre cette affaire... »

 

Libérez nos camarades

 

Sur l'estrade la foire d'empoigne, entre la nébuleuse, pileuse et hirsute, des multiples groupuscules politico-syndicaux, pour prendre la direction du mouvement faisait rage. Contraste étonnant entre le joyeux bordel de la base et la teigne des apparatchiks, image saisissante de ce que ce mouvement véhiculera d'images contradictoires. Les émeutes du Quartier Latin, relayées par les radios périphériques, l'ORTF étant muette, nous avaient électrisés, la bonde était ouverte et plus rien ne semblait pouvoir arrêter le flot de nos délires. Pour ma part, même si je restais encore en retrait, sous l'action conjuguée de Pervenche l'insurgée et du grand Boulineau, j'appréciais l'irruption dans ma vie de coq en pâte d'une forte dose d'extraordinaire. Sans que je puisse l'expliquer, ce chaos naissant m'apparaissait comme une chance à saisir, un temps où tout devenait possible, un moment d'histoire dont j'allais être acteur.

 

Tout est allé très vite. Lors d'une brève accalmie sur l'estrade, je me levais pour me saisir du micro et, face à l'amphi bruissant, au lieu de brailler comme mes prédécesseurs, de servir des tonnes de camarades, de proclamer ma foi en la révolution prolétarienne, de faire allégeance à une bannière, sur le ton de la confidence je me suis entendu me présenter comme le porte-parole de ceux qui n'avaient jamais eu la parole. Très vite le silence se fit. Etonnés, pris de court, les chefs de meutes ne purent que me laisser faire.

 

Alors, sans trémolo ni grosse caisse, j'ai parlé des gens de peu de mon pays crotté, de notre servitude séculaire, de toutes ces années de génuflexion et de tête baissée. Des milliers de paires d'yeux me soutenaient. J'enchaînais sans élever la voix, en disant que le temps du silence, de la frustration et de l'obéissance venait de prendre de fin. On m'applaudissait. Je levais la main et l'amphi refaisait silence. J'osais. Oui cette parole arrachée à ceux qui nous en privaient nous n'allions pas nous la faire confisquer par d'autres. Les nouveaux chefs conscients du danger voulaient me jeter. L'amphi grondait. Ils reculaient. Alors, avec un aplomb que je ne soupçonnais pas, je proposais l'élection d'un Comité de grève. L'amphi m'ovationnait. Immédiatement je me portais candidat en tant que représentant des étudiants salariés. A mains levées il m'élisait. Tout étourdi de mon audace je rendais le micro à Dieulangard, leader de la tendance dure des Maos Spontex, qui me toisaient.

 

« T'es qui toi ?

 

- Un mec qui va te marquer à la culotte...

 

- Faudra d'abord ôter tes couches branleur !

 

- Et toi compter sur les doigts d'une main tes clampins décervelés...

 

- Tu nous cherches ?

 

- Non camarade je t'explique que le rapport de force est en ma faveur et faudra que tu en tiennes compte...

 

- Que tu dis...

 

- C’n’est pas ce que je dis bouffeur du petit Livre Rouge. C'est ! Regarde bien cet amphi. Ta Révolution, versus longue marche, ils s'en branlent. Ce qu'ils veulent c'est que ça change même s'ils ne savent pas ce qu'ils veulent changer...

 

- T'es qu'un petit bourgeois vérolé ! Tu n'as aucune perspective historique...

 

- Coupes ton magnéto petit Mao je connais par coeur tes sourates...

 

- On t'écrasera comme une punaise !

 

- Avec tes potes staliniens versus Budapest...

 

« Libérez nos camarades...Libérez nos camarades... »

 

L'amphi tonnait.

 

Les pathétiques et les lamentables

 

Le Comité de grève, réuni dans la grande salle de réunion de la Fac, recevait le Doyen, Claude Dupond-Pronborgne, flanqué de quelques professeurs, ceux qui ne s'étaient pas tirés, d'un paquet de maîtres-assistants et d'assistants penchant de notre côté. Nous avions convoqué le Doyen - avec la dose de grossièreté qui sied à une assemblée dont c'était le seul ciment - pour vingt heures, afin qu'il prenne acte de nos exigences. Pas question de négocier avec lui, même si nous n'étions d'accord sur rien, sauf de maintenir la mobilisation, il devait bouffer sa cravate. Sans protester, le Doyen et son dernier carré avait tout avalé. Tous arboraient le col ouvert, le tableau était pathétique. Tous à plat ventre, même Salin, l'un des futurs thuriféraires des papes de l'Ecole de Chicago nous donnait du cher collègue. Mais si eux étaient pathétiques nous, nous étions lamentables. Nous pratiquions une forme très primaire de langue de béton brut mal décoffré, grisâtre, granuleuse, du genre de celle qu'on utilise pour se lester avant de se jeter à la baille un jour de désespoir sans fond. « Sous les pavés, la plage... » Nous étions à cent lieues de la poésie de nos graffitis.

 

Vers onze heures, face à l'enlisement, je pris deux initiatives majeures : ouvrir en grand les fenêtres - le nuage de notre tabagie atteignant la cote d'alerte - et proposer une pause casse-croûte. Pervenche, avec son sens inné de l'organisation, à moins que ce fusse son atavisme de fille de chef, nous avait fait porter par le chauffeur de son père - sans doute était-ce là une application directe de l'indispensable liaison entre la bourgeoisie éclairée et le prolétariat qu'elle appelait de ses vœux - deux grands cabas emplis de charcuteries, de fromages, de pain et de beurre, de moutarde et de cornichons, de bouteilles poussiéreuses de Bordeaux prélevées dans la cave de l'hôtel particulier de la place Mellinet. Rien que de bons produits du terroir issus de la sueur des fermiers des Enguerrand de Tanguy du Coët, nom patronymique de mon indispensable Pervenche. Quant au Bordeaux, le prélèvement révolutionnaire s'était porté sur un échantillon représentatif de flacons issus de la classification de 1855. Face à cette abondance, la tranche la plus radicale du Comité hésitait sur la conduite à tenir : allions-nous nous bâfrer en laissant nos interlocuteurs au régime sec ou partager avec eux notre pitance ? Ces rétrécis du bocal exigeaient un vote à bulletins secrets. A dessein je les laissais s'enferrer dans leur sectarisme.

 

Sans attendre la fin de leur délire je sortais un couteau suisse de ma poche, choisissais la plus belle lame et tranchais le pain. Face à ce geste symbolique le silence se fit. De nouveau je venais de prendre l'avantage sur les verbeux, leur clouant le bec par la simple possession de cet instrument que tout prolo a dans sa poche. Eux, l'avant-garde de la classe ouvrière, à une ou deux exceptions près, en étaient dépourvus. Dupond-Pronborgne étalait sur sa face suffisante un sourire réjoui : il exhibait un Laguiole. Je lui lançais « au boulot Doyen, le populo a faim ! »Spectacle ubuesque que de voir notre altier agrégé de Droit Public embeurrer des tartines, couper des rondelles de saucisson, fendre des cornichons, façonner des jambons beurre avant de les tendre à des coincés du PCMLR ou des chtarbés situationnistes. Nous mâchions. Restait le liquide et là, faute de la verroterie ad hoc, nous séchions. Se torchonner un Haut-Brion au goulot relevait de la pire hérésie transgressive dans laquelle, même les plus enragés d'entre nous, ne voulait pas tomber. Que faire ? Face à cette question éminemment léniniste, nous dûmes recourir à l'économie de guerre, c'est-à-dire réquisitionner les seuls récipients à notre disposition soit : trois tasses à café ébréchées, oubliées là depuis des lustres ; deux timbales en fer blanc propriété de deux communistes de stricte obédience qui les trimballaient dans leur cartable, un petit vase en verre soufflé et quelques gobelets en carton gisant dans une poubelle. »

 

....

 

Debré cogne :

 

« Quand on veut être président de la République, on doit avoir le sens de l'Etat. Et Sarkozy ne l'a pas. »

 

« Rien ne m'étonne plus de Sarkozy. Il n'a aucun sens de l'Etat. C'est un chef de clan auquel il est interdit de résister, surtout au nom du droit ».

 

Evoquant la réforme de 2008 qui a modifié en profondeur la Constitution, Jean-Louis Debré affirme que « Sarkozy était prêt à tout casser, par caprice, parce qu'il avait envie de s'exprimer devant le Congrès ». Selon lui, «la Ve République a été brisée par cette réforme», car «les institutions ne fonctionnent plus». «A droite, la crise est pathétique. Les candidats à la primaire proposent tous la même chose et ne cessent de se dénigrer entre eux », «en face, au PS, ils prennent un malin plaisir à se combattre ».

 

Interrogé sur ses rapports avec François Hollande, qui passe son grand oral sur France 2 ce jeudi soir pour expliquer le sens de son quinquennat, Jean-Louis Debré affirme que les contacts qu'il a eus avec lui « ont toujours été faciles ».

 

Nicolas Sarkozy remonte point par point son retard sur Alain Juppé dont la cote s’effrite

 

Le patron des Républicains ne plastronne pas encore mais il commence déjà à faire rouler les tambours. Un sondage de popularité le place devant Alain Juppé auprès des sympathisants de droite et voilà toute la Sarkozie qui voit déjà son champion de retour à l’Elysée l’an prochain.

 

La CGT, son meilleur agent électoral

 

Sa remontée dans les sondages coïncide avec l’interminable crise sociale que traverse le pays et l’affaiblissement de François Hollande. Le procès en déficit d’autorité du pouvoir socialiste profite à Nicolas Sarkozy. Dès le début, l’ancien président a compris le bénéfice qu’il pouvait en tirer. Un passage au 20 heures de TF1 pour dénoncer la « chienlit » – l’occasion de réaffirmer son leadership pendant qu’Alain Juppé se perd en atermoiements.

 

Résultat : on constate le début d’un revirement. Nicolas Sarkozy est persuadé qu’en faisant campagne sur l’autorité plutôt que sur le redressement économique, il a vu juste. Force est de constater que la CGT est en ce moment son meilleur agent électoral. Pour Alain Juppé, l’avertissement est clair : on n’a jamais vu un candidat gagner une élection sans faire campagne !

 

Si ces concurrents le pressent de se déclarer candidat, Nicolas Sarkozy s’amuse lui de leur fébrilité. Et il n’a pas l’intention de changer son agenda : pas de question de se déclarer avant le conseil national du 2 juillet, encore moins pendant les vacances. Il profitera donc de sa double casquette jusqu’au bout. « La campagne commencera quand je serai candidat ! » aime-t-il répéter devant ses troupes. Il mettra fin au suspense à la mi-août. Après, le « bulldozer » Sarkozy aura cent jours pour réussir son pari. Comme dans le film « The Revenant », il va se battre pied à pied pour faire douter « Alain », son seul adversaire dans son esprit. Car il ne calcule pas les autres : il n’a que mépris pour son ancien Premier ministre François Fillon qui est, dit-il, «fini » et se moque du « prétentieux » Bruno Le Maire.

 

Mais pour réussir son retour et convaincre les Français de lui redonner le pouvoir, il va devoir résoudre un gros problème : rendre crédible sa parole d’ancien président qui promet de faire ce qu’il n’a pas fait pendant cinq ans notamment sur le plan économique. Nicolas Sarkozy a beau tout repeindre en positif, ses concurrents sauront lui rappeler que les Français ne l’ont pas réélus en 2012.Et que, pour l’instant, aucun autre avant lui n’est parvenu à revenir à l’Elysée.

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 06:00
Les « rosbifs »  filent à l’anglaise les vins et les fromages qui puent français vont déguster !

Que le Royaume-Uni quitte l’Union n’est pas pour me déplaire, ce qui me chagrine ce sont les arguments utilisés par les partisans du Brexit pour convaincre le peuple. Je n’applaudis pas en compagnie de la fille du borgne et je ne joins pas ma voix à celle d’une extrême-gauche qui ne sait que dire non. L’Europe de monsieur Junker ne me plaît pas loin s’en faut mais ce n’est pas pour autant que je vais aller me jeter dans les bras des premiers démagogues venus.

 

Ceci écrit il s’agit d’un divorce autorisé par le Traité, le peuple s’est exprimé, reste à trouver les modalités de la séparation et, quoi qu’on écrive sous l’effet de l’émotion, rien n’est écrit, les liens existent et ils ne vont ni se dénouer, ni être coupés sans qu’une rude négociation ne s’engage.

 

Toute rupture a bien évidemment des conséquences plus ou moins importantes sur les affaires ménagères. En clair puisque le Royaume-Uni est le deuxième importateur de vins au monde en valeur derrière les USA et en volume derrière l’Allemagne, c’est un marché-clé pour nous et nos voisins italiens et espagnols.

 

Pour les vins français c’est le très haut de gamme qui va sentir passer le vent du boulet, les grands crus bordelais, les vins de Bourgogne et le champagne tout particulièrement. Depuis que nous avons perdus la bataille de l’entrée de gamme au profit des Australiens et les Chiliens nous pesons que sur le segment de la valeur. La GD anglaise est rapiat, casseuse de prix, la bataille va être à l’avenir encore plus féroce pour nous.

 

À l’annonce du divorce la livre a dévissé de 8% par rapport au dollar et à l’euro, réaction épidermique des fameux marchés. Attendre et voir, mais si la baisse de la livre se confirme- elle est au plus bas par rapport au dollar depuis 1985 -, ce taux de change n’incitera pas les acheteurs britanniques, cela constituera un handicap supplémentaire car la GD anglaise, comme toutes les GD, fera assumer les aléas monétaires par ses fournisseurs.

 

Dans le travail de détricotage qui va commencer le Commonwealth va constituer une zone à part, les importations d’Australie et de Nouvelle-Zélande risquent d’être plus encore en position de force. La Grande-Bretagne va aussi renégocier seule tous les accords de libre-échange, qui la liaient ou non, aux pays partenaires commerciaux de l’UE. On peut faire confiance à des pays comme l’Argentine et le Chili pour en tirer parti.

 

Reste aussi la question des droits de douanes et des accises !

 

Mais le vin n’est pas le seul produit de bouche en cause

 

Une perte de 200 millions d'euros pour le vin.

 

Les exportations de l'agroalimentaire français à destination du Royaume-Uni ont pesé 4,6 milliards d'euros en 2015 dont 5,7 % dans le vin, 2 % dans les produits laitiers (fromages et beurre) et 1,6 % dans les viennoiseries et les produits issus de boulangerie, a indiqué l'Ania.

 

Une étude de l'assureur crédit Euler Hermes sur l'effet du Brexit évalue la perte à l'exportation de l'agroalimentaire français à 500 millions d'euros d'ici à 2019. Sur cette base, l'Ania indique qu'il représenterait une perte de l'ordre de 200 millions d'euros pour le secteur du vin, de 70 millions pour les produits laitiers et de 57 millions pour les viennoiseries.

 

Danone, un de ses membres les plus importants, présent au Royaume-Uni depuis 1991, a déclaré travailler sur les conséquences du Brexit pour anticiper les potentiels scénarios d'évolution de la livre sterling.

 

« Comme dans tous les pays où on opère dans des contextes volatils notre objectif est d'atténuer les risques à travers la couverture classique de taux de changes », a déclaré à Reuters une porte-parole du groupe agroalimentaire français.

 

«Pour les vins du Languedoc, le Royaume-Uni représente un marché très important. En volume, il se trouve à la 2e place derrière la Chine, et à la 3e place en valeur derrière la Chine et les États-Unis», explique Jérôme Villaret, directeur général du Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc. Pour les AOC, ces ventes représentent 68 000 hectolitres, soit 10 millions de bouteilles, et même 48 millions si on y ajoute les vins d'Indication géographique protégée (IGP). En 2015, ce marché a représenté tout de même 81 millions d'euros.

 

Brexit : quelles conséquences sur l'exportation de chablis ?

 

« Les vins blancs, dont les chablis, sont depuis une vingtaine d’années les artisans du succès de la Bourgogne au Royaume-Uni (85% des bouteilles expédiées en 2014). Une situation qui s’était confirmée l’an dernier.

 

Les vins blancs, dont les chablis, sont depuis une vingtaine d’années les artisans du succès de la Bourgogne au Royaume-Uni (85% des bouteilles expédiées en 2014). Une situation qui s’était confirmée l’an dernier.

 

Le Royaume-Uni représente 26 % des bouteilles de vin de Chablis exportées dans le monde. Mais la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait rebattre les cartes. À Chablis, les viticulteurs attendent de voir.

 

Deuxième marché export des vins de Bourgogne, mais premier en valeur comme en volume des vins de Chablis : le Royaume-Uni a choisi hier de sortir de l’Union européenne. « C’est un sale tour que viennent de nous jouer nos amis anglais », admet Louis Moreau. Viticulteur à Beines, travaillant à 25-30% à l’export avec la Grande-Bretagne, le président de la commission chablis au sein du BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne) se montrait néanmoins circonspect.

 

« Nous allons devoir être vigilants d’ici à six mois. Le Royaume-Uni va devenir un pays tiers, mais on ne sait pas encore comment cela va se concrétiser au niveau des droits et des taxes. Il va falloir un certain temps avant que tout cela se mette en place. Cette sortie de l’Europe est d’autant plus dommage que nous étions parvenus à regagner des parts de marché, cela en poursuivant notre montée en gamme, depuis les petits chablis jusqu’aux grands crus ».

 

« Pour l’heure, il faut garder la tête froide »

 

Très affecté par la crise financière de 2008 et ses conséquences, handicapées par un euro fort, le marché britannique avait dévissé en 2009, contraignant les vins de Chablis à revoir leur positionnement sur des segments plus valorisants (+ 19% en 2014 par rapport à l’année précédente).

 

« On espère que le marché britannique va rester l’un de nos marchés porteurs. Aujourd’hui, la décision de sortir de l’Europe a sonné tout le monde. Il faut prendre du recul, estimait Frédéric Gueguen. Président de la fédération de défense de l’appellation chablis, le vigneron de Préhy n’entendait pas céder à la panique. Les marchés financiers aiment bien affoler le monde. Certes, la livre sterling va perdre de la valeur dans un premier temps, mais la Grande-Bretagne est une puissance économique de poids, et l’Etat va faire en sorte de maintenir le niveau de sa monnaie. Quant aux droits de douane, ils existaient déjà. Est-ce qu’ils vont encore augmenter ? Il est bien trop tôt pour le dire. Le pays va devoir renégocier tous ses accords avec les différents partenaires de l’Union européenne dont la France. C’est alors qu’il faudra être particulièrement vigilant. Mais pour l’heure, il faut garder la tête froide. Il n’y a pas péril en la demeure ! »

 

Véronique Sellès

veronique.selles@centrefrance.com

 

Brexit: Quelles conséquences pour la vente d’alcool dans le Calaisis?

 

Si les Britanniques viennent régulièrement dans la région pour ses vertus touristiques et les paysages de la Côte d’Opale, n’en déplaise à certaines mauvaises langues, ils ont fréquemment une autre motivation pour traverser la Manche : le vin français, et ses prix considérablement plus attractifs qu’au Royaume-Uni. À Calais et dans ses environs, les boutiques proposant alcools et vins à des prix très compétitifs pullulent. Et celles qui ciblent spécifiquement la clientèle britannique sont encore plus nombreuses que les françaises, ou à défaut elles brassent des volumes bien plus importants que celles qui sont destinées à une clientèle plus locale. C’est par exemple le cas d’immenses magasins comme Majestic Wine, qui dispose de deux antennes dans le Calaisis, l’une dans la zone Marcel Doret et l’autre à Coquelles, près de l’autoroute, ou encore du Calais Wine Superstore.

 

« Je fais 90 % de mes affaires avec des Anglais »

 

Ces boutiques ont vraisemblablement du souci à se faire en cas de Brexit. Mais c’est aussi le cas de certaines enseignes de taille plus modeste, dans un rayon plus étendu autour de Calais. C’est par exemple le cas du magasin Boursot Vins, situé à Ardres. Son propriétaire, Guy Boursot, est inquiet des conséquences éventuelles du Brexit sur son commerce. « Je fais 90 % de mes affaires avec des Anglais. Ils viennent pour chercher de bons vins, qui sont nettement moins chers en France qu’en Grande-Bretagne. Mais je suis vraiment très, très inquiet sur ce qui se passera si le Royaume-Uni quitte l’Union Européenne. J’ai peur qu’il y ait moins d’Anglais qui viennent en France. »

 

En effet, en cas de sortie du Royaume-Uni de l’UE, les Britanniques qui viennent en France faire leurs courses ne pourraient plus remporter que quatre litres de vin par personne au retour, et 16 litres de bière, selon la loi britannique.

 

« En moyenne, mes clients prennent 60 bouteilles! »

 

Une disposition qui pourrait bien avoir des conséquences désastreuses pour Guy Boursot : « En moyenne, les clients britanniques qui viennent chez moi prennent soixante bouteilles de vin. En ce moment, j’ai un couple qui est en train de remplir son coffre avec environ 300 bouteilles ! »

 

« Il y a énormément d’incertitudes, on ne sait pas ce qui va se passer. Beaucoup parlent d’une baisse du taux de change de la livre sterling, ce qui serait très néfaste pour le pouvoir d’achat des Britanniques. » Pour le négociant en vins, il risque aussi d’y avoir une crise au Royaume-Uni, dont il parle en évoquant le choc financier de 2008. « Il pourrait y avoir une dépression comme en 2008. Il y aurait moins d’argent, moins de dépenses, moins de confiance. »

 

« Brexit » : quelles conséquences concrètes ?

LE MONDE | 23.06.2016 

 

« Le terme « rosbif » en tant qu’insulte est attesté officiellement depuis 1774, mais pourrait bien être antérieur. Il désignerait en fait les traiteurs anglais installés à Calais qui accueillaient leurs compatriotes fraîchement débarqués en France, une pièce de bœuf à la main pour les réconforter, histoire de leur rappeler la mère patrie.

 

Et oui, le bœuf c’est pour ainsi dire l’animal sacré en Angleterre, l’ingesta prédominant des Beefeaters (mangeurs de bœuf), célèbres gardiens de la Tour de Londres ; le bœuf, c’est l’incarnation du sentiment national anglais et de la force mâle, figure construite en opposition à l’hégémonie culturelle française qui sévissait alors dans toute l’Europe du XVIIIème siècle et dont l’art culinaire raffiné, fait de fricassées et autres ragoûts, était jugé trop dévirilisant par nos anglois cousins. »

 

Filer à l'anglaise :

 

L'origine de cette expression n'est pas certaine.


Il peut s'agir d'une vengeance relativement récente vis-à-vis du peuple d'Outre-Manche qui utilise l'expression "to take French leave" (filer à la française) pour signifier la même chose.

Il peut aussi s'agir d'une déformation orale du mot anguille.

Parmi d'autres explications, au XVIe siècle, un créancier était appelé un Anglais, et on imagine bien le débiteur filer à l'anglaise lorsque son créancier "préféré" était dans les parages.

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