Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
« Ajouter un nouvel élément au menu demande beaucoup d’essais, d’erreur et de temps. Nous avons suivi le chef californien Jeremy Fox lorsqu’il a créé et recréé un plat de poulet. »
Jeremy Fox est l’un des chefs en vue de Los Angeles qui a adopté le sourcing local pour son restaurant phare, Rustic Canyon à Santa Monica. ICI
Un poulet entier coupé en morceaux, avec des myrtilles, du jus de poulet, des cœurs de poulet grillés sur des brochettes de romarin.
Des toasts faits maison avec de la mousse de foie de poulet et des gésiers pochés; la polenta utilisait du maïs de six manières différentes; et un okra (gombo) confit avec des gribenes, des morceaux de peau de poulet croustillants.
C’est dans le New York Times du 30 octobre Text by Karen StabinerPhotographs by Adam Amengual :
The Evolution of a Restaurant Dish, From Vision to Revision ICI
La traduction automatique est potable.
D’abord déconstruire le plat.
Introduire la polenta, solliciter un nouveau fournisseur de pouletICI « Maintenant il était temps de commencer le compte à rebours de son idée. »
Un mercredi matin de fin juillet, une semaine avant l’élaboration du nouveau plat, M. Fox a déambulé sur le marché de producteurs de Santa Monica, le plus ancien et le plus grand de Los Angeles. Un agriculteur avait des myrtilles limonade rose.
Il voulait utiliser les entrailles de poulet et la peau comme un exercice pour éviter le gaspillage. Il a donc proposé la mousse de foie et les gésiers, les cœurs de poulet et les gribenes.
Il s'est demandé quelle quantité de poulet devait se retrouver dans l’assiette. Le dos et les pattes, oui, parce que M. Fox aime faire plaisir aux gens qui aiment les ronger. Mais pas de têtes, qui, craignait-il, pourraient retarder trop de convives; il les utiliserait pour faire du bouillon.
Cinq cuisiniers, travaillant de manière synchronisée, ont réalisé deux versions de test du poulet et des accompagnements. Le premier était pour M. Fox et M. Doubrava. À 17 heures, le second s'est rendu à la réunion quotidienne des serveurs et des autres employés de la réception. M. Fox a expliqué chaque partie du plat au personnel, qui l'a goûté et a discuté de la meilleure façon de le décrire. "Cela se vendra mieux si un serveur peut en parler avec enthousiasme", a déclaré M. Fox.
Les premiers convives de la soirée n'ont pas été tentés. M. Fox a dû attendre une demi-heure avant que ne soit déposé le billet qu’il attendait. « Commander un Big Bird », un peu plus fort que d'habitude. M. Fox s'autorisa un sourire plein d'espoir et regarda le cuisinier préparer le poulet. Une fois que tout fut réglé, M. Fox fit des ajustements microscopiques et recula. Deux serveurs ont embarqué la commande.
Après le troisième ordre, M. Fox a réorganisé le gombo à la volée en y ajoutant des cerises à enveloppe fermentées et de l'aïoli. Le plat était riche; il pensait que l'acide des cerises côtelées couperait la graisse et que l'aïoli crémeux améliorerait la sensation en bouche. À la fin de la nuit, les sept commandes avaient été vendues.
Bref, lisez la suite. Y’a de belles photos.
L'ingrédient le moins populaire - les pattes de poulet - a survécu jusqu'à très récemment, lorsque M. Fox a dû faire face à des faits: Les assiettes sont revenues dans la cuisine avec les pieds intacts.
Les composants continuent d'évoluer avec le marché de chaque semaine. Mais M. Fox refuse de penser à la prochaine version à l'avance. La découverte fait partie du plaisir.
« LA SONNERIE " AUX MORTS " Il est peu connu que la sonnerie "Aux Morts", réglementaire dans l'Armée française, est due à une initiative du Général Gouraud. Lors de ses visites à l'étranger, en Angleterre et aux Etats Unis en particulier, il avait été frappé par l'impact qu'avaient les sonneries "LAST POST" et "TAPS" sur les participants aux cérémonies de souvenirs aux Morts, Il prit l'initiative de faire composer par le chef de la musique de la Garde Républicaine une sonnerie appropriée. Il la fit exécuter lors de la cérémonie de ravivage de la Flamme de l'Arc de Triomphe le 14 juillet 1932 en présence du Ministre de la Guerre et lui proposa sur le champ qu'elle devienne réglementaire. Nous reproduisons ci-dessous la proposition officielle du général Gouraud au Ministre de la Guerre et la partition dédicacée par le Commandant Dupont chef de la musique de la Garde Républicaine. »
Photographie du maréchal Pétain mangeant dans sa cellule. Image provenant du site http://crc-resurrection.org/
Du temps où j’étais enfant de chœur, le matin du 11 novembre nous montions au cimetière juste au-dessus du Bourg-Pailler, je portais la croix, souvent il faisait froid et j’avais les mains glacées. La délégation était menée par les porte-drapeaux, le maire, le capitaine des pompiers, l’adjudant de la gendarmerie, des anciens combattants avec des médailles, des membres de la fanfare, et le curé. Que des hommes sauf lorsque le maire fut la sage-femme qui a accouché ma mère : Marthe Regnault.
Face au monument aux morts, après la sonnerie aux morts, le maire égrenait les noms des gars de chez nous que 14-18 a fauché en pleine jeunesse et à chaque fois nous répondions « Morts pour la France ». Cette litanie macabre me renvoyait au pépé Louis revenu vivant de Verdun et à celle d’un homme jeune, encadrée de noir avec crêpe, le mari de la tante Valentine Pondevie, sœur de mémé Marie, mort dès le début des hostilités, ils venaient juste de se marier.
Au Bourg-Pailler on n’évoquait pas les souvenirs de cette guerre, mon père, blessé en 39-45, comme le pépé Louis, étaient des taiseux. Et pourtant le pépé Louis était dans les tranchées de Verdun, il révérait Pétain, ce qui lui valut quelques soucis mineurs à la Libération lorsque les résistants de la dernière heure voulurent prouver à la population leur héroïsme tardif.
Le Pétain de 14-18 et celui de la « terre ne ment pas » a été mon premier questionnement de jeune homme : « héros de Verdun » ou « l’homme de la poignée de mains de Montoire »
J’ai beaucoup lu :
La France de Vichy, 19401944 de Robert O. Paxton Cet ouvrage, publié en 1972, a provoqué un véritable choc en France par sa démonstration que le régime Vichy avait recherché la collaboration avec l'occupant.
L’histoire de Vichy selon Robert Aron (1954) Écrit par l’essayiste Robert Aron (18981975), en collaboration avec une jeune journaliste, Georgette Elgey (née en 1929), Histoire de Vichy est publié en 1954. Ouvrage de référence pendant une bonne dizaine d’années, le livre développe implicitement deux thèses : qu’il existait deux Vichy et que le maréchal Pétain était bien un bouclier. Réfuté par des travaux ultérieurs — Vichy. Année 1940 d’Henri Michel en 1966, La France de Vichy de Robert Paxton en 1973, etc. — le livre marque une étape de l’historiographie. On trouvera ci-dessous les pages dans lesquelles l’auteur reprend la thèse du bouclier et de l’épée : « Tous deux, écrit l’auteur, à propos de Pétain et de Gaulle, étaient également nécessaires à la France ». ICI
Pour moi, Pétain, c’était la France rance, une culotte de peau indigne, un Franco à la française, de cette droite prête à tout pour mater les rouges avec la cohorte des antisémites vociférant et les brutes de la Milice. La honte de la France.
Bien plus tard, en 1969, Le chagrin et la pitié de Marcel Ophüls renforcera mon jugement et me fera adhérer au courage d’un Pierre Mendès-France.
En juillet-août 1968, j’ai travaillé avec un brocanteur à l’île d’Yeu, à deux pas du fort de la Pierre Levée où il fut incarcéré après la grâce de De Gaulle.
Pétain meurt le 23 juillet 1951. Il meurt dans un établissement hospitalier de l’île, annexe de l’hôpital militaire de Nantes ou il avait été transféré le 29 juin.
Sa tombe, au cimetière de Port-Joinville, je suis allé la voir. Elle était encore fleurie de gerbes de la crème de l’extrême-droite.
En 1974 je serai aussi bouleversé par le film de Louis Malle : Lacombe Lucien.
Dernier versant de mon aversion vis-à-vis de Pétain son « œuvre agricole » la Corporation qui servira de matrice à la FNSEA, une FNSEA conservatrice construite en réaction des idées de Tanguy-Prigent. Un livre magistral sur ce sujet : La Révolution rurale en France de Gordon Wright 1967.
Un autre livre capital pour moi qui suit né dans un pays baignant dans l’eau bénite : Les catholiques français sous l’occupation de Jacques Duquesne.
J’ai beaucoup lu et mon aversion pour Mitterrand, renforcée par son comportement de Garde des Sceaux pendant la guerre d’Algérie, a puisé ses racines dans sa francisque et dans ses amitiés douteuses avec Bousquet. Ses gerbes sur la tombe de Pétain n’étaient pas innocentes.
En ce temps-là, le sénateur socialiste Mélenchon, qui aimait Tonton,ne poussait pas des cris d’orfraies comme il le fait en ce moment face aux déclarations borderline de Macron sur le Pétain de Verdun.
Rendre hommage aux maréchaux de 14-18 ne me plaît pas du tout, avec ou sans Pétain, pour moi les seuls vainqueurs de Verdun, ce sont les poilus et les 163 000 tués d'une bataille de trois cents jours.
Voilà j’ai écrit ce que j’avais sur le cœur, je ne suis pas historien, rien qu’un citoyen informé aux meilleures sources.
Pour votre information je vous communique des liens :
PÉTAIN, L'IMPOSTEUR DE VERDUN
Par Jean-Yves Le Naour février 2016 -
À 60 ans passés, ce général obscur se forge une réputation - mieux, une légende - au cours de l'une des batailles les plus sanglantes de la guerre. La République avait besoin d'un sauveur, elle s'en trouve un, au prix de quelques mensonges.
Sur Pétain, « notre mémoire collective rejoint aujourd’hui le verdict de 1945 »
Pour l’historien Laurent Joly, le président Emmanuel Macron n’a pas pris la mesure du consensus négatif qui règne dans l’opinion française au sujet du maréchal.
LE MONDE | 08.11.2018 Propos recueillis par Allan Kaval
"On ne peut pas détricoter l'histoire" : trois officiers, anciens enseignants dans des écoles militaires, parlent de Pétain ICI
Quelle image a-t-on en 2018, au sein de l'armée française, de Philippe Pétain, "le vainqueur de Verdun", devenu maréchal puis, plus de vingt ans plus tard, chef du régime de Vichy ? Franceinfo a interrogé trois officiers, anciens enseignants à l'Ecole de guerre ou à Saint-Cyr.
Reportage sur la cérémonie commémorative du cinquantenaire de la bataille de Verdun à Douaumont, dans la Meuse, en présence du général de GAULLE. Le général remet des médailles à des anc...
Mercredi soir, cédant à l’amitié, je suis allé, cravaté et en veston, c’était exigé, à une remise de Légion d’Honneur au Cercle Interallié à deux pas du Palais de l’Elysée. Le périmètre est très sécurisé, suis arrivé en retard car j’ai eu du mal à trouver un poteau pour y attacher mon cheval. L’assemblée : que du « beau monde », 98% de vieux mâles blancs, les deux discours puis le buffet. J’oubliais la remise.
Et là j’ai retrouvé les survivantes et les survivants du cabinet Rocard, toison blanche, le poids de l’âge, les liens distendus mais soudain ravivés. On me taquine car je suis en jean, chic toujours se marrent-ils, mais j’ai ressorti mes Richelieu. On se claque des bises, on papote, le passé défile sans que pour autant nous jouions aux anciens combattants.
La page est tournée, nul regrets, il en va ainsi de la vie que l’on vit, elle coule, s’écoule sans jamais s’arrêter jusqu’au jour où elle atteindra l’embouchure pour disparaître, se dissoudre dans le néant.
Ce petit préambule pour vous offrir une belle chronique de mon amie Maréva Saravane.
Elle m’a touchée au plus profond, tout au fond de mon petit jardin d’intérieur, un lieu secret, préservé, mes rêves de jeune homme, partir, ne jamais revenir, échapper à la carrière, n’emprunter que des chemins de traverse, déjanter, dormir à la belle étoile, les oiseaux qui ne sèment ni ne moissonnent, la liberté.
Le problème c’est que la liberté a un prix, un prix fort, très fort, petit vendéen sans le sou je me suis dit que tout de même ma vie serait belle. Le fut-elle ? Je suis mal placé pour en juger mais entre les hauts et les bas, il y eut de beaux moments.
Voilà chère Maréva à toi :
Itin'errance
BY MARÉVA - NOVEMBRE 08, 2018
« Fait pour quelqu'un, quelque chose de repartir, de revenir vers l'endroit d'où il est venu ; déplacement, voyage ainsi accompli ». Voici comment le Larousse définit le retour. Alors qu'en est-il lorsque justement il n'y a pas d'endroit où revenir ? Quand on ne peut (ou ne veut) pas retourner là d'où on est parti ?
Ce voyage n'a jamais eu de but, il en va encore ainsi. Il continue à un rythme différent, celui des retrouvailles avec la famille et les copains, celui des rencontres. Parce que je ne sais pas où m'arrêter, parce qu'il me semble que je ne sais plus faire que cela, je roule. Je ne pensais pas qu'il serait aussi difficile de mettre un terme à cette vie nomade. J'ai du mal à me défaire de cette extraordinaire liberté : pouvoir laisser place à l'imprévu. Revenir sur mes pas pour une partie de frisbee ou une randonnée, décider au débotté de charger le vélo dans une remorque, faire un détour pour honorer une invitation à déjeuner...
Ceci est une supplique, une imploration, une requête, une prière, à l’attention de celles et ceux qui nous prennent le chou pour nous expliquer le vin.
Très chères, très chers, experts expliquez-moi pourquoi, entre la bouteille traditionnelle de 75 cl et le magnum de 175 cl, jugés nobles, sortables sur une table, le malheureux litre, la 100 cl, serait un outrage aux bonnes mœurs ?
Les petites bouteilles de 37,5cl ça fait, au mieux, buveur rationné, au pire, pingre ; la 75 cl classique, bordelaise, bourguignonne et autres, la marque des grands amateurs patentés ; le magnum très prisé des bobos naturistes, donne des boutons aux pères la rigueur de l’ANPAA.
Imaginez-vous, un Pétrus, un Lafite, un Ausone en litre ?
Notre ami Hubert, qui aime tant plaire, pourrait lancer la mode avec son Angelus, je suis sûr que ça ravirait les chinois ce côté canaille, épaules larges, genre Gabin en marcel ou pour faire plus tendance Vincent Cassel en perfecto.
La descente aux enfers du litron de vin de table, fils adultérin des vins de consommation courante, nu comme un vers, sans âge : millésime interdit, sans papiers : cépage proscrit, accompagna la disparition de la classe ouvrière, concomitamment à la chute du PC dans les abimes électoraux, la fin des rouges avec le couteau entre les dents, la résistible ascension des cols blancs, la montée des faits pas ci fait pas ça fouteurs de pétoches, le triomphe des boire moins mais boire mieux, coupaient la route des vins de table qui venaient par barges ou trains complets jusqu’au port de Gennevilliers. Le Midi rouge souffrait, les péages d’autoroutes aussi. Les derniers tribuns rangeaient leurs mèches lentes, troquaient leurs cagoules pour des pantoufles, achetaient des 4x4 japonais, vieillissaient. La bouteille bouchée liège jetable triomphait ! Tout allait être aoécisé ! C’était à qui péterait plus haut que son cul ! Même les petits vins cachaient leur roture sous des étiquettes ecclésiales ou des titres de noblesse en peau de lapin. Bref, nous nagions dans un océan de suffisance pendant nos voisins se gondolaient face à nos insuffisances.
Et pendant ce temps-là, alors que les hiérarques du vin regardaient passer les trains, que la défense des AOC s’apparentait à celle des droits acquis, de jeunes coquins venus du diable vauvert poussaient dans les vignes et les chais comme des adventices, contestaient la dérive de ceux qui avaient tant méprisés les vins de table jusqu’à faire accroire que leurs vins, purs cousins germains de ceux-ci, étaient dignes de leur origine affichée. Les contestataires, pas forcément des révolutionnaires, ne se contentaient pas de ces vins de papier. Eux, pour eux, l’AOC c’était toujours l’origine, un vin accroché à son petit quelque part qu’on avait coutume de dénommer terroir. Les grands bousins, les fourre-tout, les grands lacs de vin, très peu pour eux dans la cour des vins qui s’accrochent à leur lieu-dit.
Pour autant, les petits gars y voulaient bien que tout ça se passe dans un « espace de liberté », qui n’est pas, en dépit de ce continuent de croire les faiseurs de miracle, n’est pas un bassin déversoir. C’était leur vin à eux, bichonné, signé, identifié… Alors, soudain, dans les rayonnages des vendeurs de quilles de vignerons le vin de table réapparut tel le petit Jésus futur Messie. Et puis, petit à petit, au grand dam des grincheux ce fut l’explosion des étiquettes, des vins de tout acabit, chacun y allait de sa créativité. Mais le vin de table ressuscité, réhabilité ne tardait pas à décéder pour renaître sous l’affreuse dénomination de vin sans IG. Mais il gagnait au passage deux galons : le millésime et le nom de ses cépages et se voyait alors baptiser Vin de France…
Je cesse là mon ironie, chers experts qui savez tout sur tout et le contraire de tout, pour vous dire qu’en Italie tout cet embrouillamini n’a pas eu de raison d’être. Chez nos voisins transalpins, dans les villes et les villages, ils ont toujours vendus à la tireuse du Vino de Tavola, et dans les osteria, trattoria, ristorante, du Vino de la Casa.
Le litre chez eux n’est pas tricard, pour preuve ce magnifique LITROZZO que j’avais acheté un dimanche de 2012 à la cave des Papilles rue Daguerre. Du Vino de Tavola venant du domaine « Le Coste Sul Lago c'est dans la région du Lazio, entre Toscane et Ombrie que Clémentine Bouvéron et Gian-Marco Antonuzi se sont installés. Dans le pittoresque village de Gradoli, près du lac de Bolsena. Un terroir de prédilection pour ces passionnés de vins nature. Gian-Marco s'est aguerri au contact de Philippe Pacalet et de Didier Barral, excusez du peu ! Clémentine un diplôme d'œnologie en poche: Ils louent 2,5 hectares de vieilles vignes et possèdent désormais 1,5 hectare en cépages autochtones: Greghetto, appellation locale du Sangiovese, d'Aléatico, un cépage aromatique de la famille des Muscat, de Procanico et de Malvoisie.
Le Coste - Italie Aucun ajout de SO² sur toutes les cuvées
Clémentine et Gian Marco Antonuzi
Le domaine
L'exploitation agricole Le Coste est une véritable création à partir de zéro, mue par la passion et la volonté de revaloriser un territoire magnifique. À l'origine, l'acquisition en février 2004 d'un terrain de trois hectares, dit "Le Coste", à l'état d'abandon qui était un "jardin de vignes et oliviers" il y a plus de vingt ans selon les dires des anciens du village.
Aujourd'hui, le domaine a grandi et s'étend sur environ 14 hectares : 3 hectares de vignes plantées par nos soins, 4 ha de vieilles vignes en location (40/60 ans), 4 ha d'oliveraies séculaires et 3 ha de vieilles terrasses devenues bois suite à l'abandon et que nous destinons à porter notre projet de recréer le système d'antan de polyculture-élevage de races locales à lait et à viande.
Nous sommes à Gradoli (province de Viterbe, région Latium) aux confins de l'Ombrie et de la Toscane, à 150 kilomètres au nord de Rome et à 40 kilomètres de la côte méditerranéenne. Dans un paysage de collines à 450 mètres d'altitude le domaine domine le lac de Bolsena de récente formation volcanique (environ un million d'années). Le sol est léger, lapilleux et tufeux, et riche en minéraux ; le terrain est souvent creusé de grottes naturelles agrandies par les anciens. Sur toute l'exploitation nous pratiquons une agriculture "naturelle", sans certification officielle mais extrêmement attachée au respect de la nature et qui tend à rejoindre l'équilibre naturel, c'est à dire la diversité des cultures. C'est pourquoi nous avons mélangé les vignes et les oliviers et planté une quarantaine d'arbres fruitiers aux abords immédiats des vignes, reprenant ainsi la tradition locale.
Je ne comprends pas pourquoi je ne sais quel mauvais esprit me fout ce genre de papier sous le nez. ICI
Va savoir, Charles …
Par l’odeur du fromage alléché je clique, je lis et les bras m’en sont tombés !
Est-ce cela le jus de tête de nos grands feudataires des Grands Crus du terroir ?
Comme le chantait Antoine leurs idées sont tellement courtes que je me demande si ce Manifesto n’est pas là, tel un leurre, pour faire un écran de fumée masquant la vacuité d’un rassemblement empruntant le nom du station de sports d’hiver où se rassemblent la fine fleur des boss de l’économie mondialisée.
C’est désarmant de naïveté, d’une naïveté que nos enfants n’ont même plus, comment peut-on espérer après cela être crédibles face à la technocratie bruxelloise et, rappelons-le, face à l’organe politique décisionnaire : le Conseil des Ministres.
C’est pire que de l’amateurisme, c’est même au-dessous d’une bonne conversation de café de commerce.
Un exemple :
« L’Europe doit changer. Cela doit commencer par la fin de la règle la plus stupide de Maastricht : celle de l’unanimité requise dans les votes majeurs ! »
Que vient faire le traité de Maastricht dans cette galère ?
C’est tout le contraire.
L’extension du vote à la majorité qualifiée : Certains Etats membres ont longtemps refusé le passage de l’unanimité à la majorité qualifiée car ils refusaient d’être mis en minorité dans de nombreux domaines. L’Acte unique européen a contribué à lever ce blocage en organisant le passage à la majorité qualifiée pour une grande partie des décisions liées au marché intérieur. Les traités suivants ont poursuivi sur cette voie en augmentant le nombre des politiques pour lesquelles la majorité qualifiée est requise. Toutefois, certains domaines jugés très sensibles restent régis par l’unanimité (comme la fiscalité).
Le Conseil vote les projets de textes à la majorité qualifiée. Dans une Union à 28 États membres, l’unanimité devient en effet plus difficile à atteindre et les risques de blocage sont plus importants. Aussi, dans un objectif d’amélioration du processus de prise de décision dans l’UE, le traité de Lisbonne a étendu le vote à la majorité qualifiée à un grand nombre de domaines.
Tu parles Charles c’est à de Gaulle qu’on doit le principe du vote à l’unanimité dans une Europe à 6
- 25 mars 1957.
Les ministres de France, de la RFA, de Belgique, d'Italie, du Luxembourg et des Pays-Bas signaient les textes qui allaient prendre le nom de «traité de Rome». Avec de redoutables zones d'ombre en ce qui concernait les règles de fonctionnement interne du Marché commun ainsi instauré. Les décisions doivent-elles être prises «à l'unanimité» ou à la simple «majorité»? Dans le second cas, un pays membre ayant voté contre une décision sera sommé de l'appliquer, quelle que soit l'importance des conséquences pouvant en découler. Dans le premier cas, «l'unanimité» induit pour chaque pays membre un «droit de veto», c'est-à-dire de refuser toute décision qu'il juge contraire à des intérêts vitaux pour son peuple.
- 29 janvier 1966.
Adoption, à l'initiative du gouvernement français du général de Gaulle, après la politique de la chaise vide, du «compromis de Luxembourg». Celui-ci est consigné dans un procès-verbal officiel prévoyant que, premier alinéa, «lorsque, dans le cas de décisions susceptibles d'être prises à la majorité sur proposition de la Commission, des intérêts très importants d'un ou plusieurs partenaires sont en jeu, les membres du Conseil s'efforceront, dans un délai raisonnable, d'arriver à des solutions qui pourront être adoptées par tous les membres du Conseil dans le respect de leurs intérêts et de ceux de la Communauté, conformément à l'article 2 du traité».
Second alinéa: «En ce qui concerne le paragraphe précédent, la délégation française estime que, lorsqu'il s'agit d'intérêts très importants, la discussion devra se poursuivre jusqu'à ce qu'on soit parvenu à un accord unanime.»
- Février 1992.
Le traité de Maastricht codifie l'abandon de «l'unanimité» au profit de la «majorité qualifiée». Nous en sommes là aujourd'hui, mais, à l’époque, entendre des chiraquiens, des giscardiens ou certains membres du gouvernement crier à l'union sacrée contre une dérive qu'ils ont appelée de leurs vœux et érigée de toutes pièces... c'était fort de café, disons que c’était pour brosser dans le sens du poils les paysans.
Convenez-en, pour des gens qui veulent réformer l’UE, et Dieu sait si elle en a besoin, apporter des idées neuves, c’est une faute technique disqualifiante comme au basket.
Le flou c’est du mou.
Dans l’univers impitoyable des couloirs de l’Union peuplés de lobbyistes l’amateurisme, même porté dignement par les grands feudataires des Grands Crus de terroir, est mortifère, même s’il est accompagné de belles caisses de nectar béatifié.
Voilà, c’est écrit et qu’on ne vienne pas me dire que j’ai mauvais esprit, je remets les pendules à l’heure et, ce faisant, je permets à tout ce beau monde de ne pas se couvrir de ridicule qui, certes, n’a jamais tué personne.
Mourir pour des idées, mais de mort lente chantait Brassens…
Qui se souvient de la " Nouvelle Ecole Socialiste " ?
Pas grand monde, et pourtant c'est de ce creuset – qui au temps du fameux congrès de Rennes, se voulait l'aiguillon refondateur de la vraie gauche – que sont issus deux jeunes hommes qui ne s'aiment plus.
Lors du grand pugilat de Rennes, où 7 motions s'affrontaient, la leur portait le n°4, et elle avait recueilli un tout petit 1,35% un peu mieux que la Lienemann qui elle avait un zéro avant la virgule : 0,6%.
J'y étais et les deux garçons vibrionnaient. Leurs détracteurs les avaient affublés, en jouant de la phonétique de leur nom patronymique, de gentilles appellations : Gueule de Raie et Méchant Con. Plus sérieux, les analystes politiques, soulignaient qu'au-delà de leur rhétorique gauchisante, la démarche de ces petites pousses réchauffées par le Château était opportuniste, sans principe et que, comme tout bon petit apparatchik, les deux compères recherchaient une place au sein de l'appareil du parti.
Le premier, ludion, rond, aux yeux rigolards derrière ses petites lunettes cerclées, a reçu l'onction du suffrage universel, il est député. Il porte la parole. Homme des arcanes et des rouages, il a mis son savoir-faire et sa rouerie au service de celle que les éléphants n'attendaient pas sur la première marche.
Caramba, encore raté, a maugréé le second, toujours en pétard, jamais oint par le suffrage universel direct, sénateur par la volonté de l'appareil et de la proportionnelle, allié au vieux-jeune éléphant changeant avec le vent le Laurent (Fabius).
Sitôt le triomphe de la gazelle il a claqué la porte de la boutique, mauvais perdant. A peine sorti, le voilà qui offre sa stature au camp des candidats multiples pour une candidature unique. Un de plus avec José, Clémentine (Autain), Olivier (Besancenot), Marie-Georges (Buffet) et d'autres encore... Ce garçon estime, sans rire, qu'il se situe à la jonction des grandes plaques tectoniques de la vraie gauche. Rien que ça, et dire que ce type a été Ministre du temps de Yoyo et qu'il s'affublait du chapeau plat du père François, heureusement le ridicule ne tue pas...
Ces deux jeunes gens, issus du même terreau, purs produits des grands appareils verticaux, alliés hier, aux antipodes l'un de l'autre aujourd'hui, qu'avaient-ils donc en commun ?
Réussir, tels deux jeunes cadres ambitieux, opportunistes et réalistes... Je ne sais pas et je ne les juge pas. Simplement, dans mon souvenir, étant un spectateur engagé au Congrès de Rennes, je les entends encore nous chanter leurs ritournelles pures et dures au nom de la " Nouvelle Ecole Socialiste " Mais comme chacun sait le nouveau vieillit vite...
Plus sérieusement, trois professeurs de Sciences-Politiques de Paris et de Lyon, qui ont mené sur deux ans une enquête de fond auprès de plusieurs groupes d'électeurs, répondent à la question :
" Que reprochent les français à leurs élus ? ":
- " L'hypocrisie, l'insincérité des politiques sont interprétées comme des conséquences du mécanisme électif : les élus veulent par définition plaire à leurs électeurs."
- Second ressort de cette prise de distance : le sentiment que les politiques " ne sont pas des gens comme nous. Ils sont perçus comme un groupe social spécifique, distinct de la communauté des citoyens. Ils font partie du monde des puissants, et surtout des nantis."
« Le secret de la friture de paranza, c’est de savoir choisir les petits poissons : ils doivent trouver leur place parmi les autres. Si on a une arête d’anchois coincée entre les dents, ça veut dire qu’on en a pris des trop grands. Si on reconnaît le calamar, il est trop gros et ce n’est plus une friture de paranza : c’est un mélange de ce qu’on a pêché. Dans une vraie friture de poissons, on mastique tout sans rien identifier. La friture de paranza se fait avec les restes, c’est l’ensemble qui donne la saveur. Mais il faut savoir la paner, avec la bonne farine, puis c’est la friture qui fait le plat. Arriver au goût qu’on recherche est une bataille qu’on livre avec le métal de la poêle, avec les olives pressées à chaud, avec l’huile, la qualité du blé, la farine, les poissons et l’eau de mer. On a gagné quand tout est en équilibre parfait, que la paranza a une seule et même saveur en bouche.
La paranza finit aussitôt, elle naît et elle meurt. Frire et manger. Elle doit être chaude, comme la mer est chaude quand on l’a pêché de nuit. Une fois qu’on a remonté les filets dans le bateau, il reste sur le fond ces minuscules bestioles mêlées à la masse des poissons, des soles qui n’ont pas grandi, des merluchons qui n’ont pas assez nagé. Le poisson est vendu et ils sont au fond de la boîte, parmi les morceaux de glace fondue. Seuls, ils n’ont aucune valeur, mais dans un cornet en papier, l’ensemble est délicieux. Dans la mer ils n’étaient rien, dans le filet non plus, ils ne pesaient rien dans la balance. Mais dans l’assiette il constitue un plat à part entière. En bouche, tout est broyé ensemble. Ensemble au fond de la mer, ensemble dans le filet, panés ensemble, dans l’huile ensemble, ensemble sous la dent et dans le même goût – un seul, le goût de la paranza. Mais une fois dans l’assiette, le temps pour manger est très court : en refroidissant, la friture se détache du poisson. Le plat devient cadavre.
La naissance dans la mer est rapide. Rapide la pêche, rapide la friture, rapide entre les dents et rapide le plaisir. »
« Dans le jargon de la Camorra, "paranza" désigne un groupe criminel, mais ce terme a des origines maritimes et désigne de petits bateaux de pêche qui tirent par paires les filets dans des eaux peu profondes, où ils pêchent en particulier des petits poissons pour la friture de paranza. L'expression "paranza dei bambini" désigne la batterie de feu, mais renvoie également avec une certaine loyauté l'image du poisson si petit qu'il ne peut être cuit que frit: piscitiell ', tout comme ces enfants.
Choderlos de Laclos, l’auteur des Liaisons Dangereuses, servi la Révolution puis Bonaparte, un artilleur comme lu. Laclos l’admirait, et le premier consul le « pistonna » comme général de brigade, contre l’avis de l’administration.
Laclos s’était rendu en 1803 à Tarente pour renforcer les fortifications de toute la mer Ionienne. Il s’agissait alors de préparer la lutte contre les Anglais qui refusaient de quitter Malte, alors même qu’ils s’y étaient engagés par la paix d’Amiens.
Le mauvais climat de Tarente, alors terre de malaria, ne lui laissa pas le temps (ndlr. d’écrire un nouveau roman). Il était dit qu’il devrait rester l’homme d’un seul livre. À peine arrivé dans les Pouilles, il tomba malade. Les prêtres, si nombreux ici, se précipitèrent à son chevet. Mais, contrairement à Talleyrand, Laclos, fidèle à ses idées, refusa, dit-on, les derniers sacrements et décéda le 15 septembre 1803. Il fut enterré dans le fort qu’il avait fait construire sur l’île San Paolo, la plus petite des îles Cheradi, cet archipel à quelques encablures de la cité. Le fort porte aujourd’hui son nom, Forte Laclos.
Mais sa tombe n’existe plus. Car, en 1814, lors de la restauration, des soldats sans scrupules de l’armée des Bourbons violèrent la sépulture de celui qui avait refusé l’extrême-onction.
Les restes de l’écrivain furent dispersés dans la mer.
Depuis, une légende s’est répandue chez les pêcheurs du port, notamment ceux qui attrapent de nuit les petits poissons de la baie, pour la friture di Paranza, en les attirant par la lumière de leur torche. Lors des tempêtes, il se dit que certains pescatori auraient aperçu, dans les rayons de leurs lampes, un spectre errant sans relâche dans les eaux troubles du golfe à la recherche de sa demeure violée.
Ce serait le fantôme de Laclos !
Certains superstitieux, de crainte d’une vengeance de l’auteur des Liaisons dangereuse, préfèrent éviter de pêcher près de l’île San Paolo, alors que ses fonds sont très poissonneux… Porta sfortuna. »
Extrait de Via Appia de Jacques de Saint Victor.
ROBERTO SAVIANO
Piranhas
[La Paranza dei Bambini]
Trad. de l'italien par Vincent Raynaud
Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 04-10-2018
« Naples, quartier de Forcella. Nicolas Fiorillo vient de donner une leçon à un jeune homme qui a osé liker des photos de sa copine sur les réseaux sociaux. Pour humilier son ennemi, Nicolas n’est pas venu seul, il s’est entouré de sa bande, sa paranza : ils ont entre dix et dix-huit ans, ils se déplacent à scooter, ils sont armés et fascinés par la criminalité et la violence. Leurs modèles sont les super-héros et les parrains de la camorra. Leurs valeurs, l’argent et le pouvoir. Ils ne craignent ni la prison ni la mort, mais une vie ordinaire comme celle de leurs parents. Justes et injustes, bons et mauvais, peu importe. La seule distinction qui vaille est celle qui différencie les forts et les faibles. Pas question de se tromper de côté : il faut fréquenter les bons endroits, se lancer dans le trafic de drogue, occuper les places laissées vacantes par les anciens mafieux et conquérir la ville, quel qu’en soit le prix à payer.
Après le succès international de Gomorra et d’Extra pure, Roberto Saviano consacre son premier roman, Piranhas, à un nouveau phénomène criminel napolitain : les baby-gangs. À travers une narration haletante, ce roman inspiré de la réalité nous montre un univers sans concession, dont la logique subjacente n’est pas si différente de celle qui gouverne notre société contemporaine. »
Ce matin je vais encore faire le grand écart entre l’actualité et le passé en m’appuyant sur un footballeur kanak, qui a porté le maillot de l’équipe de France lors de la Coupe du Monde gagnée au stade de France, Christian Karembeu.
Celui-ci était un pur produit de l’école nantaise, celle qui, grâce à un jeu collectif léché et un niveau technique nettement supérieur, domina le championnat 1994-1995. Dans leurs maillots trop larges rayés jaune et vert, les « Canaris » survolaient le football français et restaient invaincus durant 32 rencontres.
Les hérauts du « jeu à la nantaise » s’appellent Christian Karembeu, Patrice Loko, Reynald Pedros, Nicolas Ouédec… et ont tous signé leur premier contrat professionnel au FC Nantes, après avoir poli leur toucher de balle au centre d’entraînement de La Jonelière. Parmi les champions de France cette année-là, deux étrangers seulement : le Tchadien Japhet N’Doram et le Nigérian Samson Siasia.ICI
Une autre époque.
Celle d’avant l’arrêt Bosman.
Dimanche matin Christian Karembeu a donné une interview à France-Télévision :
« Le mot indépendance est périmé » : Christian Karembeu livre son sentiment sur le référendum en Nouvelle-Calédonie
Le champion du monde de football 1998, originaire de la Nouvelle-Calédonie, se confie sur le scrutin d'autodétermination, sur les problèmes de l'archipel et sur ses racines kanakes.
Lisez-là, ça éclaire d’un jour nouveau les enjeux du référendum :
Christian Karembeu a la Nouvelle-Calédonie dans le sang. Le champion du monde de football, né en 1970 sur l'île de Lifou, suit de près la situation de l'archipel dont les habitants sont appelés à se prononcer pour ou contre l'indépendance lors d'un référendum, dimanche 4 novembre.
Arrivé en métropole en 1988, l'année de la prise d'otages tragique de la grotte d'Ouvéa, le Kanak a toujours défendu sa culture et ses racines. Aujourd'hui ambassadeur de la Fifa en Océanie et directeur sportif du club grec de l'Olympiakos Le Pirée, l'ancien joueur a accepté de répondre aux questions de France info à quelques jours du scrutin.
France info : Vous avez exprimé à plusieurs reprises votre attachement à la culture kanake, êtes-vous favorable à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie ?
Christian Karembeu : Il faut d'abord remettre l'histoire en place, depuis le début jusqu'à aujourd'hui. Pourquoi existe-t-il une envie d'indépendance ? Je crois que la France le sait très bien. Cela fait partie du processus, depuis les accords de Matignon [en 1988] et ceux de Nouméa [en 1998] jusqu'à aujourd'hui, tout a été signé par les différentes parties. Aujourd'hui, le mot "indépendance" est obsolète. On va être indépendant de quoi ? L'idéologie au départ est de rendre le pays aux natifs. Mais aujourd'hui, on a une nouvelle génération de l'internet, qui n'a pas connu les violences et cette envie d'indépendance, d'émancipation culturelle et identitaire. Le mot "indépendance" est périmé aujourd'hui.
A l'heure de la globalisation, on interagit, on fait du commerce avec ceux qui nous entourent dans la région : le Japon, la Corée, la Chine, l'Australie... La réalité économique est là, et la France métropolitaine est assez éloignée. Par ailleurs, il y a toujours un problème avec le coût de la vie. Les denrées et les produits sont toujours très, très, très chers par rapport au coût de la vie calédonienne. Si vous achetez une voiture en France, elle est cinq fois moins chère qu'en Nouvelle-Calédonie. Cela veut tout dire.
Selon vous, cette indépendance est donc inéluctable ?
Le 15 décembre 1995, un arrêt : celui par lequel, à Luxembourg, la Cour de justice des communautés européennes donne raison au joueur belge Jean-Marc Bosman dans la bataille judiciaire qui l’oppose à son ancien club, le RCF Liège, et à l’UEFA (Union des associations européennes de football). L’arrêt Bosman permet aux footballeurs d’être libérés à la fin de leur contrat et autorise leur libre circulation en Europe.
L’arrêt Bosman joue un rôle d’accélérateur de la mondialisation des transferts et de l’explosion des indemnités. « Personne n’a anticipé la spéculation qui allait dénaturer le système des transferts, ni la Commission européenne qui a été naïve sur ce coup-là, ni les instances sportives. » Le système devient « hyper-spéculatif » et profite surtout à une « petite élite » de joueurs, de dirigeants et d’intermédiaires, note le chercheur.
Pour Luc Misson, l’ancien avocat de Jean-Marc Bosman, les excès de ces dernières années tiennent au fait que la Cour de justice n’a posé aucune règle de concurrence dans son arrêt, et que la Commission européenne n’a pas pris les choses en main : « Il aurait fallu veiller à ce qu’il n’y ait pas d’abus de positions dominantes de la part de certains clubs ni des accords qui faussent la concurrence. (…) Il fallait que les autorités étatiques jouent un rôle. C’est en principe le cas dans tous les secteurs économiques. On ne peut pas laisser les entreprises faire entre elles ce qu’elles veulent. Dans le football, cela n’a pas été fait. Résultat, les clubs ont fait ce qui les arrangeait, et les plus gros sont arrivés à dominer un marché mondialisé à leur profit. »
Vingt ans plus tard, chaque week-end de football en France donne l’occasion de revivre le même sentiment d’inéluctabilité. Même aisance technique, même domination collective, mêmes scores fleuves et une série d’invincibilités qui s’étire de l’été à l’hiver. Mais le Paris-Saint-Germain version 2018 n’a que très peu de points communs avec le FC Nantes du siècle dernier. Quand le club de la capitale, propriété d’un fonds d’investissement qatari, dispose d’une enveloppe annuelle de 500 millions d’euros, les Nantais, eux, bouclaient l’exercice avec un budget de 130 millions… de francs (26,3 millions d’euros actuels). Ses succès, le PSG les doit aujourd’hui à des défenseurs brésiliens, des milieux de terrain italiens, des attaquants uruguayen et argentin, sans oublier Neymar, bon y'a M'Bappé...
Ce n’est pas demain la vieille que le FC Nantes sera de nouveau champion de France.
En prime (c’est pour les abonnés du Monde mais je peux vous faire parvenir à la demande un copié-collé)
L’histoire secrète des accords de Matignon
Le référendum en Nouvelle-Calédonie doit tout à une poignée de main historique, il y a tout juste trente ans.
Au hasard du fil twitter j’ai découvert une chronique pathétique qui reflète bien l’enfermement de ceux qui se baptisent, à juste raison souvent, « grands amateurs de vin ». Sans ironie aucune je comprends leur détresse lorsqu’ils constatent qu’ils en sont réduits à drainer sur leur blog le contenu d’une cabine téléphonique chère aux radicaux, je parle ici du parti politique et non des naturistes radicaux.
L’érosion du lectorat des blogs spécialisés vin est une réalité que je ne saurais nier, mon espace de liberté a connu un certain tassement, tout a commencé lorsque les commentateurs ont migré sur Face de Bouc pour s’écharper, s’invectiver, déverser leur bile ou leur mal être.
Alors que chaque jour depuis des années s’affichaient plus de 1000 visiteurs uniques le compteur oscillait entre 700 et 900, avec même parfois des trous d’air.
Que faire ?
Fermer la boutique, la tentation m’a effleuré, à quoi bon s’astreindre à écrire chaque jour si les lecteurs ne sont plus, ou plus exactement sont moins nombreux à être au rendez-vous matinal ?
À chaque fois que j’exprimais ma lassitude un carré de fidèles me sommait de continuer. Lorsque j’ai dû, après ma lourde gamelle à vélo et mon séjour à l’hosto, laisser mon espace de liberté blanc, les témoignages d’amitié et de fidélité m’ont ému et conforté.
Mais pour remettre à nouveau l’ouvrage sur le métier il me fallait trouver des sujets qui débordent le domaine stricto sensu du vin et de ceux qui l’aiment ou disent l’aimer.
Ce que les adeptes du moulin à prières vin n’ont pas compris, ou n’ont pas les moyens de comprendre, c’est que le monde du vin est bien étroit, très autocentré, cultivant l’entre soi et une forme d’élitisme ; en une formule un peu brutale et réductrice je leur signale : « il n’y a pas que le vin dans la vie ! »
Les gens, comme dirait notre Merluchon, du moins ceux qui surfent sur le Net, saturés d’informations, sont des citoyens, des consommateurs : je désigne là surtout la consommation alimentaire, des passionnés de musique, de livres, de cinéma, de théâtre, d’art, de sports, tout ce qui fait leur vie, la vie que nous vivons. Les commentaires de dégustation et les notes ça les intéresse à l’occasion mais ça ne les fidélise pas. Certains, se la jouant Parker au petit pied se sont mis dans la tête de nous faire payer leur jus de tête et c’est la catata.
Alors je me suis dit que pour participer à l’Extension du domaine du vin il fallait élargir la focale, ouvrir l’angle, embrasser sur mon espace de liberté une variété de sujet, laisser la place au débat, donner la parole à ceux qui sont dans la vigne et qui font le vin, être éclectique, attentif, emprunter les chemins de traverse, mettre en avant les invisibles, aborder les sujets qui fâchent, bosser sur des dossiers complexes, fuir le moi je, innover… Bref, tout à la fois informer, confronter les points de vue, ne rien s’interdire, investir des champs ignorés.
Une telle approche libre des entraves commerciales ça déplaît aux bonzes qui s’accrochent à leur fonds de commerce comme les moules sur un rocher, ça ne irrite aussi les révolutionnaires en chambre, pour ces engeances les bons débats c’est entre soi, pas de contradicteurs, dans des lieux chics où l’on dit réfléchir alors qu’on se contente de déguster des vins comme il faut entre grands amateurs, ou dans des lieux plus trash où l’on se la joue défenseurs de ces pauvres petits paysans laminés par l’hydre libérale.
Ce n’est pas ma tasse de thé, ça ne l’a jamais été, je trace ma route lesté de mon histoire, de mes choix, de mes passions, de mes amours, de mes contradictions, je n’en tire aucune gloire, je me contente de vivre en consacrant une parcelle de mon temps de « vacancier éternel » à écrire.
Je vais vous faire une confidence, j’ai assisté pour faire plaisir à ce genre de pinces-fesses, soit conservatoire de vieux messieurs qui occupent leur temps, que d’ennui, de propos de table insignifiants, de discours de tribune creux, de vacuité, café du commerce revisité soit estrade militante, sympathique, face à des convaincus qui ne veulent entendre que ce qui conforte leur idéologie.
Comme l’époque est à la transparence je vais vous donner le bulletin de santé du lectorat de mon blog. J’avoue que suis étonné, pour moi le tassement était durable, que rien ne pouvait inverser la tendance, j’avais tort. Les chiffres de septembre et octobre montrent un redressement brutal qui me ramène à l’étiage des meilleures audiences.
Sera-ce durable ou n’est-ce qu’un feu de paille ?
Je ne sais, mais ce que je sais c’est que les supports de ce redressement sont les chroniques qui ne traitaient pas du vin. On va me rétorquer que mon blog n’est plus un blog vin mais un blog attrape-tout. C’est un peu vrai mais c’est faux aussi car dans le mouvement de progression des sujets vin on fait des scores plus qu’honorables. Mes lecteurs fidèles sont toujours là, ils n’ont pas décroché ; parmi les lecteurs occasionnels certains s’abonnent. La pelote se défait et se refait.
J’en suis là, je ne roule pas des mécaniques mais, comme le disait Robert Lamoureux, le canard est toujours vivant. Jusque quand ?
Allez bon vent chers collègues bloggeurs, y compris celui-ci qui vaut son pesant de cacahuètes pour apéritif.
« Avec le TEMPS, et dans ce monde de la communication tout azimut où le faux côtoie régulièrement, et à haute dose, le vrai, l’outil « BLOG » selon même sa nature et son contenu, a profondément changé.
Soyons lucide : sur ce blog, alors qu’il fut une époque où les « visiteurs » dépassaient allègrement les 300 journaliers et où les billets se succédaient à un rythme conséquent avec des commentaires nombreux, il nous reste une poignée de fidèles qu’on se doit de remercier chaleureusement. Les statistiques WordPress sont redoutables :
Il est évident que depuis notre premier blog sur « ma bulle » cela fait dix ans qu’on baragouine sur le monde du vin. Voilà une période de vie, comme celle du … qui a duré 20 ans, qui laissera de bons souvenirs. Depuis les batailles épiques avec certains zeus dont le langage frisait la correctionnelle jusqu’aux soutiens de quelques grands noms discrets, on a vécu des échanges passionnants.
En fait, les lecteurs sont de justes juges de la chose : les novices en vin se contentent de blogs au ton espiègle avec des écritures actuelles; les plus passionnés sont particulièrement satisfaits de LPV qui reste incontestablement le forum majeur en France; et une bonne portion des premiers lecteurs, en 2008, 2009 ne ressent plus l’ardente nécessité de passer du temps à lire une prose aléatoire, trop souvent clivante, je le reconnais.
Même d’autres blogs comme celui de Bizeul ou celui de Nicolas de Rouyn connaissent la dure loi de gauss. Aux USA, c’est celui de Parker qui a connu une chute impressionnante ! Si on sautait un jour, du temps des grandes heures, on avait plusieurs pages de nouvelles interventions à lire alors que maintenant, même après un mois, on retrouve le fil de pauvres discussions sans grand intérêt.
Loin de nous de déverser de quelconques acrimonies ! Ce phénomène est totalement accepté et le premier coupable reste ma pomme qui n’a pas su, qui n’a pas voulu se mettre au diapason des attentes actuelles. À 72 balais, on ne se refait point !
A cela s’ajoute le fait qu’on commence à avoir pas mal de redondances ! Nos lecteurs habituels ont compris depuis des lustres que notre passion actuelle va vers les vins bourguignons, allemands, autrichiens, suisses où le fruit est net et jouissif. Ils ont aussi compris que s’il fut un temps où je donnais une certaine importance à l’étiquette, j’ai autant de plaisir à parler d’un Marionnet que d’un Belle-Vue médocain ou d’un Haut-Carles dont les derniers millésimes dégustés sont enthousiasmants.
Bref : comme j’aime écrire – un redoutable virus – et n’ayant surtout pas comme but premier de générer des paquets de lecteurs, je continuerai à écrire mais avec un changement sensible, à savoir toucher d’autres sujets que le vin, comme la lecture, la musique et la politique tant il est vrai que dans ces domaines, il y a pas mal de choses à dire.
[…]
C’est une activité qui m’occupe avec passion tant je souhaite dire à quel point le vin européen a deux dimensions uniques : la culture et l’histoire. C’est particulièrement incorrect d’asséner une telle vérité mais le vin européen a été et doit rester une des pierres de notre civilisation passablement chahutée en ce moment.
Et qui sait ? Un jour, dans deux ou trois générations, un étudiant en fin d’acné juvénile trouvera dans ce blog la matière à une analyse lucide sur les vanités humaines. Rien que pour lui donner matière à chapitres, nous allons donc continuer à écrire.
Une telle combinaison d’orgueil et de vanité, finalement, c’est assez rare, n’est-il pas ?
Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
Puisque certains n'ont pas compris mes conneries de la saison 1 ICI link j'en remet une louchée. C’est donc l’histoire d’un mec qui passait sa vie avec les bandits manchots dans les casinos. Il jouait à tout. Il pariait sur tout. Il grattait. Il se faisait...
Fenêtre sur cour, L’amour Est un crime parfait, Des mots noirs De désespoir Jetés sur un petit carnet. Mère au foyer sans foyer À nue Toute nue. Sur sa peau lisse tout glisse. Ses grains de beauté Fixés sur mes clichés volés. Sente blanche de ses hanches...
1- J'adore les mecs, le cul vissé sur le siège de leur scooter, qui m'invectivent parce que sur mon vélo je ne démarre pas assez vite aux feux tricolores... Bienheureux les beaufs ! 2- J'adore les nanas, les fesses posées sur le cuir des sièges de leur...
Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
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