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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 06:00
Les fous ont du talent : Marija Novakovic intelligente, très cultivée, dotée d’1 fantastique mémoire, d’1 grand sens de l’humour et d’1 fabuleuse imagination la peinture était pour elle une consolation dans la maladie.

Les fous sont mes voisins à Sainte Anne et, à une époque de ma vie, j’ai formé le projet de la finir là-bas comme jardinier. Ce n’était pas si fou que ça en a l’air et, quand je vois ce que je vois, lis ce que je lis, entend ce que j’entends, je me dis que les fous estampillés comme tels ont parfois bien plus de talents que ces gens, comme dit Méluche, que les réseaux sociaux propulsent sur le devant de la scène.

 

Leur déni de l’intelligence me déprime.

 

L’ignorance portée à sa quintessence, la lâcheté des intellectuels qui se refont une virginité sur le dos de ce peuple dont ils ne sont pas, l’élite ou celle qui se dit telle qui panique, s’affole, court derrière ce peuple insaisissable.

 

Désagrégation, délitement, effondrement, l’accessoire avant l’essentiel, triomphe du moi je, de l’auto-proclamation, du clic, de l’œil des caméras fixés sur ce qui fait de l’audience, du fric quoi !

 

Je n’en suis pas !

 

Alors, je préfère me tourner vers les fous.

 

Qui n’a pas de failles, de fêlures, d’invisibles plis pourtant béants, de plaies cachées mais ouvertes, des petits vides ou des abyssaux « Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » écrivait Samuel Beckett et pouvons-nous soutenir que ceux qui ne tiennent pas d’une main ferme le gouvernail de leur vie sur le cap tracé pour les gens sans histoire, les couleurs de muraille, le tout-venant, les gens normaux, sont ceux qui font avancer le monde ?

 

Je ne le crois pas !

 

Me suis toujours trouvé trop normal, trop lisse : sur mon lisse tout glisse, trop terne : sans doute est-ce pour cela que j’arbore des chèches de couleurs vives, trop distant : toujours me protéger, ne pas me commettre, trop cérébral : convaincre, expliquer, chiant, si raisonnable quoi !

 

Heureux, bienheureux…

 

Les Béatitudes ce n’est vraiment plus dans l’air du temps… où les gagnants sont ceux qui ne s’embarrassent guère de sentiments. C’est cul-cul la praline, ça fait ricaner tous nos nouveaux puissants qui nous font de l’ombre avec leur stature en carton-pâte. Je me fous des ricaneurs :

 

« Heureux sont les fêlés car ils laisseront passer la lumière »

 

La lumière c’est la vie, elle nous a tiré des ténèbres extérieurs, elle nous a mis debout, fait lever le nez vers le ciel et les étoiles.

 

Penser !

 

Pourquoi diable d’ailleurs ?

 

Aimer alors ?

 

Que voulez-vous, je n’aime rien tant que celles et ceux qui prennent bien la lumière, rayonnent, transcendent ma petite vie… Grâce à eux mes folies intérieures et bien ordinaires prennent du relief, des angles, des aspérités qui suffisent à me garder en vie.

 

Par bonheur restent encore quelques fous qui m’aident à vivre, nous aident à vivre, par leurs écrits, par leurs tableaux, par leur musique… leur génie… leur talent…

 

 

Marija Novakovic est née en 1885 à Zagreb d’une mère d’origine et d’un père austro-hongrois qui était officier.

 

Lorsqu’elle était enfant elle se serait montrée douée pour la peinture. L’histoire raconte qu’un jour, elle avait dessiné la tête d’un renard rouge et son oncle voyant le dessin lui aurait dit qu’elle serait un jour un peintre célèbre. Mais elle voulait avant tout se consacrer à la musique. Elle fit des études musicales au conservatoire de Viennes et devient professeur de piano.

 

Autodidacte en peinture elle a toutefois eu une formation artistique de musicienne, chanteuse, danseuse et professeur de piano. Elle consacra toute la première partie de sa vie à sa carrière musicale. Il semblerait que ce soit l’aggravation de sa maladie qui l’ait amenée à se tourner vers les arts plastiques.

 

[…]

 

C’est vers 1936, âgée alors de 51 ans que Marija Novakovic commença à dessiner et à peindre spontanément. La peinture fut pour elle l’unique moyen d’améliorer son état mental, n’ayant jamais eu de traitement médicamenteux ou d’autre thérapie, selon son entourage médical.

 

Le seul texte publié à son sujet, révèle que la peinture était pour elle une consolation dans la maladie. Elle était décrite comme très nostalgique de son existence créatrice, intelligente, très cultivée, dotée d’une fantastique mémoire, d’un grand sens de l’humour et d’une fabuleuse imagination.

 

[…]

 

Les sept œuvres que compte la Collection sont issues d’un don du professeur Dézidor Julius de Zagreb. Cependant deux écrits de Robert Volmat, de 1956 et de 1957, citent des œuvres et des titres d’œuvres que l’on ne retrouve pas dans la Collection.

 

Lire ICI 

 

Musée d'Art et d'Histoire de l'Hôpital Sainte-Anne (MAHHSA)

ICI 

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24 décembre 2018 1 24 /12 /décembre /2018 06:00
Mon tweet de la nuit de Noël

Je déteste les réveillons.

 

J’aime les ânes.

 

Doux et tendre, serein et courtois, organisé et montrant avec ses congénères un sens certain de la convivialité, l'âne est aussi intelligent.

 

J’ai conduit pendant une semaine une ânesse sur le sentier Stevenson dans les Cévennes, elle s’appelait Sarriette. J’étais bien triste lorsque j’ai dû la quitter.

 

 

L’âne n’est pas têtu parce qu'il n'avance plus ou lent parce qu'il est hésitant, son comportement traduit en réalité prudence, attention et circonspection. Sarriette allait à son pas, posant avec précaution ses petits sabots pour nous guider sur des sentiers escarpés, une fin de journée alors que fourbus nous avions hâte de fondre dans le village de la vallée où nous devions faire halte, elle refusa de tirer au droit, et elle avait raison car la prairie était une tourbière, je lui laissai l’initiative, et en des bonds gracieux, elle nous guida à pieds-sec.

 

Intelligence, prudence et personnalité font de l'âne un insoumis, un vrai. Il fait ce qu'on lui demande parce qu'il le veut bien, pour le plaisir de partager, il s'intéresse à ce qu'il fait, il est attentif et prudent, pour lui-même et aussi pour nous.

 

 

Buffon

 

« Pourquoi tant de mépris pour cet animal si bon, si patient, si utile ? Les hommes mépriseraient-ils jusque dans les animaux ceux qui les servent trop bien et à peu de frais ? ...

 

Si l’âne n’avait pas un grand fonds de bonnes qualités, il les perdrait en effet par la manière dont on le traite : il est le jouet, le plastron des rustres, qui le conduisent le bâton à la main, qui le frappent, le surchargent, l’excèdent sans précautions, sans ménagement. On ne fait pas attention que l’âne serait par lui-même, et pour nous, le premier, le plus beau, le mieux fait, le plus distingué des animaux, si dans le monde il n’y avait pas le cheval. Il est le second au lieu d’être le premier et par cela il semble n’être plus rien. C’est la comparaison qui le dégrade : on le regarde, on le juge, non pas en lui-même, mais relativement au cheval ; on oublie qu’il est âne, qu’il a toutes les qualités de sa nature, tous les dons attachés à son espèce ; et on ne pense qu’à la figure et aux qualités du cheval, qui lui manquent, et qu’il ne doit avoir. »

 

Je n’ai jamais cru au Père Noël pour une bonne et simple raison c’est qu’à la maison il était interdit de séjour, nous devions croire au Petit Jésus.

 

Bien sûr, il y avait une crèche à la maison comme dans l’église mais comme j’étais, sous mes airs de petit saint, un apprenti mécréant, je le trouvais un peu cucu la praline le Petit Jésus, rose bonbon, sourire de ravi, alors mon favori c’était l’âne.

 

Dans la crèche familiale, dans le creux de la grotte, formée de papier rocher modelé dans une caisse de carton, je plaçait l’âne, le nôtre comme le bœuf était en position couché, du côté de Saint Joseph car ce pauvre charpentier jouait les utilités, une fois passé les rois mages et la fuite en Egypte, à la trappe le Joseph alors que la Marie y’en a ensuite que pour elle, même une montée au ciel sans ascenseur et des retours inopinés comme à Massabielle devant Bernadette Soubirous.

 

Selon le Protévangile de Jacques, récit qui relate notamment l’enfance de Jésus écrit au IIe siècle, Marie a fait le voyage entre Nazareth et Bethléem sur un âne. Un âne gris commun, qui symbolise la loyauté dans l’Ancien Testament, «fidèle à son maître, alors que le peuple de Dieu ne l’est pas». On prête aussi à cette bête de somme les qualités de douceur, de patience et d’humilité. «La paix aussi, car il s’agit de la monture des patriarches Abraham, Isaac et Jacob», ajoute François-Xavier Nève. Et c’est ce même âne qui aurait permis à la Sainte Famille de fuir la persécution d’Hérode pour rallier l’Egypte, et sur le dos duquel Jésus entra dans Jérusalem le jour des Rameaux. 

 

Bref, ce soir, vu l’ambiance qui règne dans notre vieux pays, j’irai me coucher de bonne heure et je plongerai dans mes rêves d’enfant.

 

Je tweeterai.

 

Heureux d'être ce soir l'âne dans la crèche à Bethléem, ça me va comme un gant, la paille, la paix sur la Terre les étoiles retrouver un cœur d'enfant #Palestine #Noel #Israël #paix #amour #Beauté #fraternité #liberté

 

Les élus qui récupèrent la crèche en la plaçant dans leurs mairies sont minables récupérateurs…

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23 décembre 2018 7 23 /12 /décembre /2018 07:00
«J'ai une grande facilité à me dépouiller de moi-même» Marcello Mastroianni, le jeune Marcello a connu « un garde-manger aussi dénudé que le crâne de Toto »

« J’ai tourné mon premier film avec Marcello, Le Pigeon. J’en ai fait beaucoup d’autres par la suite : Le Bel Antonio, 8 ½, La Peau, Henri IV, Le Roi fou… C’était un très grand, et tellement simple, tellement gentil. »

 

Claudia Cardinale

 

Dans La Grande Bouffe, en 1973, Marcello Mastroianni meurt le premier. Dans la réalité, c’est un cancer du pancréas qui s'inscrira au générique de sa vie.

 

«Je voudrais mourir à Noël», disait-il à la fin de la Grande Bouffe. Marcello Mastroianni s'est éteint le 19 décembre 1996. À cinq jours près, le destin aurait comblé son vœu d’acteur.

Inhumé le 23 décembre 1996 sur un air de Nino Rota au cimetière de Campo Verano où reposent parmi les rois du cinéma de la Péninsule, Vittorio de Sica et Vittorio Gassman...

 

Marcello Mastroianni dans la vie c’était «Marcello!» comme dans La Dolce Vita où son prénom résonnait sur la via Veneto. Dans la vie, c'était pareil, il ne se prenait pas pour une vedette.

 

Marcello Mastroianni ne va cesser tout au long de sa carrière de prendre le contre-pied de ce cliché, de vouloir donner un coup de canif à cette image du «mâle» italien dont son personnage dans La Dolce Vita apparaît pourtant comme la quintessence.

 

Et pourtant, quelle carrière !

 

Cent soixante films dans sa musette !

 

Avec Jack Lemmon et Dean Stockwell, il est un des trois seuls acteurs ayant obtenu à deux reprises le Prix d'interprétation masculine au festival de Cannes.

 

Top 25 des meilleurs films avec Marcello Mastroianni ICI 

 

Mon film préféré c’est Une journée particulière (1977) Una giornata particolare d’Ettore Scola avec Sophia Loren, John Vernon

 

Le 8 mai 1938, Rome en fête organise un grand défilé en l'honneur d'Adolf Hitler, venu en Italie pour consolider son alliance avec le Duce. Dans un immeuble d'un quartier populaire, Antonietta, Sophia Loren, épouse d'un petit fonctionnaire fasciste, se consacre aux tâches ménagères. Son mainate s'échappe et se pose sur le rebord d'une fenêtre. Antonietta en avertit le locataire concerné. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Gabriele, Marcello Mastroianni un commentateur de radio homosexuel, récemment licencié, qui attend son arrestation imminente...

 

Le décor de ce film prestigieux mais crépusculaire est un immeuble mussolinien filmé comme un tombeau : toute vie semble y avoir disparu en ce jour de mai 1938 où les Romains fêtent la visite de Hitler. Ne restent dans l'immeuble que deux exclus de l'héroïsme fasciste : un homosexuel persécuté et suicidaire, et une mère de famille abandonnée à ses casseroles.

 

Le film est un huis-clos dans un immeuble reconstruit en 1934, selon les critères de la nouvelle architecture fasciste pour les fonctionnaires viale XXI Aprile à Rome. Les distinctions sociales étaient prises en compte dans la répartition des logements. Tout était fait pour que les gens puissent s’épier, s’espionner, dénoncer.

 

 

C’est une chronique du 24 janvier 2016

Ettore Scola n'est plus, une journée particulièrement triste pour le cinéma et pour moi.

La suite ICI 

 

 

-              Acteur caméléon, Marcello Mastroianni a su exploiter de nombreuses facettes de sa personnalité à l'écran. Lequel de ses rôles se rapproche le plus, selon vous, de l'homme qu'il était vraiment ? 

 

Claire Micallef :

 

C'est délicat de répondre définitivement cette question, car Marcello Mastroianni avait une manière bien à lui, très distancée, d'aborder le cinéma. Mais j'ai remarqué qu'il a très souvent été amené à interpréter le rôle du mari volage, celui qui refuse farouchement de quitter son épouse, et continue d'entretenir de nombreuses liaisons. Et c'est assez curieux de constater que la vie personnelle de Mastroianni se rapproche de celle de ces différents personnages. Il a la même indécision dans son rapport aux femmes, la même nonchalance un peu lâche que le héros de Otto e mezzo... De ce point de vue, on peut dire qu'il y a une véritable porosité entre la fiction et la réalité !

 

« C'est sur le tournage du Temps des amants, en 1968, qu'il rencontre Faye Dunaway. Coup de foudre. L'Américaine finit par rompre: Mastroianni refuse de divorcer de Flora, qu'il a épousée en 1950. Il ne le fera d'ailleurs jamais. Catherine Deneuve lui donne la réplique dans Ça n'arrive qu'aux autres 1971. On connaît la suite. Le fils de menuisier tient dans ses bras les plus belles femmes. La liste est longue: Claudia Cardinale, Sophia Loren, Raquel Welsh, Nastassja Kinski, Jacqueline Bisset.

 

La méthode?

 

Stanislavski?

 

Qu'on ne l'embête pas avec ça. «Donc, j'étais acteur - mais surtout spectateur de ce qui se passait autour de moi.»

 

« Fils d’Ottone et Ida Mastroianni, frère de Ruggero de cinq ans son cadet, le jeune Marcello a connu « un garde-manger aussi dénudé que le crâne de Toto » (le plus grand acteur comique napolitain) et l’angoisse des lendemains dans une Italie habillée du drapeau noir du fascisme. L’appartement étriqué du quartier populaire de la piazza Asti  laisse peu de place au rêve. Le jeune homme de dix-neuf ans, étudiant à l’école d’architecture de Rome s’engage dans l’armée de Mussolini. Sans comprendre alors qu’il devient un « jeune fasciste ».

 

De Luchino Visconti à Vittorio de Sica, de Federico Fellini à Ettore Scola, de Mario Monicelli à Dino Risi, de Marco Ferreri à Robert Altman, de Nadine Trintignant à Louis Malle, de Raoul Ruiz à Manoel de Oliveira, les réalisateurs qui ont choisi Marcello Mastroianni lui ont toujours prêté des partenaires exceptionnelles. Si Maria Schell, la Gervaise du film de René Clément devenue Natalia l’amoureuse des Nuits Blanches de Visconti fut sans doute la plus discrète, les beautés émouvantes avec qui il a tournées se nomment Sophia Lauren, Claudia Cardinale, Monica Vitti, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau…

 

Un homme entre les États-Unis et l’Italie, entre Paris et Rome. Un homme entre deux rives, l’une baptisée bonheur et l’autre chagrin. Deux femmes l’emportent pourtant sur toutes les autres, ses deux filles. Chiara Mastroianni et Barbara Mastroianni qu’il a eue avec l’actrice Flora Carabella épousée en 1950.

 

 

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23 décembre 2018 7 23 /12 /décembre /2018 06:00
Le langage de l'administration est un « langage de maboule » François Sureau énarque, avocat et écrivain « Quand on gouverne sous le double mantra de l’efficacité et du pragmatisme, on ne fait pas de politique. »

De mes années, ors de la République, je garde un souvenir ému des réunions d’arbitrage à Matignon chez le Premier Ministre. Présidée par le ou la conseiller (…ière) en charge de l’Agriculture au cabinet du Premier Ministre, flanqué d’un représentant du Secrétariat Général du Gouvernement, qui jour le rôle de scribe silencieux, je faisais face, entouré moi-même de mes ingénieurs, dont certains sont polytechniciens, aux têtes d’œufs de Bercy : les gnomes de la direction du budget, ceux qui disent non à tout, les méprisants de la Direction du Trésor, les manieurs de modèles de la Direction de la Prévision, les conseillers des Ministres de l’économie et du budget et lorsqu’il s’agissait d’aller négocier à Bruxelles, le Secrétaire du SGCI chargé de la coordination interministérielle, Elisabeth Guigou fut SGCI.

 

Comme la PAC était un très gros morceau, surtout en termes de retour budgétaire, nous recevions plus que nous contribuions, ce n’était pas des parties de rigolades, ça cartonnait sec. Les loulous de Bercy nous prenaient bien sûr pour des ploucs, dilapideurs de fonds publics, toujours en train de caresser dans le sens du poil les bouseux et leurs vaches. Ce n’était pas tout à fait faux mais je n’étais pas là pour baisser mon pantalon. Je surjouais le paysan du Danube ahuri et surtout je demandais fermement à mes brillants ingénieurs de fermer leur clapet, de ne pas entrer dans le jeu des budgétaires. En effet, ces brillants sujets rêvaient de faire les intelligents face à nos brillants interlocuteurs. Moi je me contentais de faire de la politique, qui est l’art du compromis entre le souhaitable et le possible, en me basant sur ma bonne connaissance des campagnes profondes.

 

Pour eux la France se résumait à leurs brillantes analyses macro-économiques, à une vision purement comptable, à courte vue. Bien évidemment, moi, le petit contractuel à deux balles, avec mes mots de péquenot, je ne pesais pas lourd dans leur balance. Sauf que j’ai eu la chance de tomber sur deux Inspecteurs des Finances qui ne m’ont pas pris pour un zozo : François Villeroy de Galhau, actuel gouverneur de la Banque de France et Guillaume Hannezo, devenu ensuite banquier.

 

Mais je dois avouer que j’avais un gros atout dans ma manche : j’étais dans le team Rocard, à l’Agriculture d’abord puis Premier Ministre, ça tempérait les ardeurs des sabreurs de Bercy. Le problème dans notre République, où les hauts-fonctionnaires sont partout, comme politiques, dans l’exécutif, le législatif, les cabinets ministériels, les directions d’administration centrale, il n’y a aucun contre-pouvoir réel. Tout se passe entre gens de bonne compagnie, mêmes codes, même langage, même tics.

 

J’ai servi 3 Ministres : Rocard un bon politique qui maîtrisait ses dossiers, Nallet un expert agricole du sérail qui ne savait pas faire de la politique, et Mermaz un politique de la vieille école, l’électeur d’abord,  ignorant à peu tout des dossiers « les vaches allaitantes furent toujours pour lui un grand mystère. »

 

Cependant je dois reconnaître que, chacun à leur manière, ils n’entraient pas dans le petit jeu de leur administration, fort conservatrice, et ils m’ont toujours laissé une grande liberté d’action pour gérer les dossiers et surtout les « vendre » aux paysans. Tel fut le cas avec Rocard pour la réforme du marché du vin avec les accords de Dublin, pour Nallet, un peu jésuite, ce fut le foutu dossier de la représentativité syndicale afin de briser le monopole de la FNSEA, enfin avec Mermaz, qui ne voulait pas déplaire à ce brave monsieur Lacombe, la première réforme de la PAC qui en finissait avec le soutien des marchés par les prix.

 

Ce fut chaud, très chaud, mais à aucun moment nous n'avons négligé ceux qui subissaient de plein fouet nos réformes.

 

Le problème des Ministres c’est qu’ils sont de passage, que la gestion de leur Administration les emmerde, que leurs directeurs gèrent leur carrière en étant aussi lisse et frileux que possible, si on n’introduit pas un peu de frictions, de remises en cause de leur conservatisme, on ne fait plus rien ou pire on empile de la réglementation.

 

Les « technos » dans le viseur de la Macronie

 

De nombreux élus LRM jugent la haute administration responsable de tous les maux de l’exécutif.

Par Alexandre Lemarié et Virginie Malingre

 

Haro sur les « technos ». Alors que la mobilisation autour du mouvement des « gilets jaunes » s’érode, vient le temps du bilan en Macronie. Après plus d’un mois de crise, des conseillers de l’Elysée et des élus de la majorité ciblent les hauts fonctionnaires, gardiens de l’orthodoxie budgétaire, accusés de bloquer toute mesure de redistribution depuis le début du quinquennat. A entendre les soutiens d’Emmanuel Macron, ce seraient eux les responsables de tous les maux de l’exécutif. Eux qui auraient bridé l’audace du chef de l’Etat pour répondre à la crise. Eux encore qui freineraient des quatre fers pour mettre en musique les mesures en faveur du pouvoir d’achat, présentées par le président de la République, le 10 décembre.

 

« L’emprise de la technostructure nous a empêchés d’avancer suffisamment vite. Eh bien, ça c’est fini », a assuré le nouveau patron de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini, le 14 décembre sur LCI, plaidant pour « un retour du politique ». « Ce que dit le président de la République, il faut que ça soit appliqué et que l’on ne se perde pas dans les mesures techniques, technocratiques. »

 

« Crânes d’œuf »

 

« Nous avons un énorme problème à régler avec la haute fonction publique, qui respecte une logique interne et ne met pas forcément en application les décisions politiques, même quand elles viennent de l’Elysée », peste un proche de M. Macron, remonté contre ces « technos », qui ont envoyé des notes à l’Elysée ces derniers jours pour expliquer qu’il n’est « pas possible » de mettre en application le plan annoncé par le chef de l’Etat. Que ce soit l’augmentation de 100 euros pour les travailleurs au smic ou l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois.

 

« Les politiques sont obnubilés par l’exécution des mesures, le pouvoir administratif, lui, ne pense qu’à une chose : comment on finance et comment on décale les mesures », déclare, agacé, un conseiller de l’Elysée. Or, « la priorité » du président de la République, selon ses proches, c’est l’application de ses promesses à destination des « gilets jaunes ». Quitte à laisser filer les déficits, de manière provisoire.

 

Pas question de laisser ces « crânes d’œuf », « déconnectés de la vie réelle », torpiller l’opération. « Il faut être intraitable face à la technocratie, en s’assurant de la bonne mise en œuvre des mesures », juge un pilier de la majorité. Pour les macronistes – qui se sont pourtant construits en rupture avec le jeu politique, accusé d’être un frein à la réforme –, la primauté du pouvoir politique doit prévaloir face au pouvoir administratif. « On a besoin des “technos” mais il ne faut pas qu’ils aient le dernier mot. La politique doit être menée avant tout par les élus », souligne le député LRM Jean-Jacques Bridey, jugeant « problématique » d’avoir « une fonction publique toute-puissante ».

 

A tous les étages du pouvoir, ils sont attaqués. Chacun semble avoir son « techno » à détester. « Il a été élu sur une promesse de bouleversement de la technostructure. Pour l’instant, ça manque », juge un ministre. Le candidat d’En marche !, qui avait promis du mouvement à la tête des administrations – le spoil system –, a aujourd’hui changé moins de directeurs d’administration que François Hollande ou Nicolas Sarkozy. L’urgence serait désormais de « repolitiser la technostructure pour la mettre à portée de baffes, estime un conseiller du chef de l’Etat. Il n’est plus possible de continuer sur la logique de l’inspecteur des finances sortant de l’ENA qui décide de tout, alors qu’il n’a jamais mis un pied sur le terrain ».

 

Trop orthodoxes

 

A l’Elysée et au sein de la majorité, on a surtout la dent dure contre les hauts fonctionnaires de Bercy, obsédés par le respect de la règle des 3 % de déficit. Ces experts des chiffres, qu’on tient pour partie responsables de l’épisode de la baisse de 5 euros des APL, qui a plombé le début du quinquennat. De même, on les accuse de tout faire pour mettre en œuvre le prélèvement à la source début 2019, sans se soucier des effets politiques.

 

Mais Bercy n’est pas le seul dans l’œil du cyclone. Des proches du président ont également la critique facile contre le premier ministre, Edouard Philippe, et son directeur de cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas, qui allieraient « l’arrogance » des conseillers d’Etat « au manque de sens politique ». Considéré comme « l’incarnation de la technocratie au pouvoir », le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, est également ciblé. « S’il existe une technocratie à Matignon, la vraie technocratie est à l’Elysée, tranche Frédérique Dumas, députée UDI depuis qu’elle a quitté le groupe LRM en septembre. Dans les faits, 90 % des décisions d’arbitrage remontent au secrétaire général, qui n’est ni en prise avec la réalité ni exposé. C’est Bercy au cœur du pouvoir. »

 

Des macronistes reprochent à ces trois énarques d’avoir « planté » M. Macron, en obtenant qu’il raye à la dernière minute de son discours du 27 novembre la suspension de la hausse des taxes sur les carburants. Une heure avant qu’il ne s’exprime, la mesure y figurait pourtant, selon plusieurs sources. Depuis, la suspension s’est transformée en annulation et l’exécutif a dû céder d’autres concessions à hauteur de 10 milliards d’euros. La faute à ces « technos », jugés trop orthodoxes sur le plan budgétaire, qui n’ont pas lâché en temps voulu. « Pour eux, la règle des 3 % est un dogme », déplore un proche de M. Macron.

 

Un reproche également formulé à l’encontre des ministres de Bercy, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Le ministre de l’économie est particulièrement visé, après s’être opposé jusqu’au dernier moment à une annulation de la hausse de la CSG. Tout un symbole de ce bras de fer, qui se joue en coulisses : avant ses annonces du 10 décembre, le chef de l’Etat n’a pas informé les « technos » de Bercy de ses intentions. Une manière de leur signifier qui est le chef.

 

Lucides, plusieurs élus LRM jugent toutefois que M. Macron – lui-même un pur produit de l’élite technocratique, en tant qu’ex-inspecteur des finances et diplômé de l’ENA – a une part de responsabilité dans l’emprise de l’administration. Certains y voient le résultat de son choix de s’entourer de « technos » lors de son arrivée au pouvoir, pour pallier son manque d’expérience dans la gestion de l’Etat. Un peu facile, dès lors, de leur faire porter le chapeau.

 

« On déteste les “technos” parce qu’ils empêchent de s’affranchir du réel », soupire un proche du pouvoir, rappelant qu’in fine « ils exécutent tous des décisions qui relèvent du politique ». « Faire le procès des “technos”, c’est confondre la maladie et les symptômes, ajoute un proche de M. Macron. Le vrai mal, c’est qu’on a arrêté de faire de la politique. Cela concerne tout le monde : le gouvernement, le parti et les députés. Quand on gouverne sous le double mantra de l’efficacité et du pragmatisme, on ne fait pas de politique. »

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22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 06:00
ÉPLUCHURES

Ce n’est rien qu’un petit texte griffonné au début des années 90, le temps des grands plans sociaux, les charrettes de pré-retraités, le début de la fin de la sidérurgie, la liquidation de l’industrie textile, le Nord des Corons, l’Est des tristes vallées peuplées de filatures… 30 ans de déclin de la classe ouvrière… Et l’on s’étonne, on fait semblant de découvrir l’ampleur des dégâts, on tape à tour de bras sur l’État, il faut, y’a ka…

 

Sur la toile cirée y’a des rogatons

L’éponge lèche ses fleurs fanées

Les yeux de mes chiares

Puits sans fond

Bouffent ce qui me reste d’espoir.

 

J’suis un dégraissé

Épluchure

Entre quatre murs

De mon clapier

Bloc 4 escalier D

Au haut de la barre

Grise.

 

Depuis que j’suis petit

J’sais que bosser

Comme un âne bâté

Cul sur ma chaise

Devant mon café

J’suis mal à l’aise

De plus rien branler.

 

Les gens d’en haut

Y m’ont mis sur la liste

Comme un de trop

J’prends le chemin

D’être érémiste

Comme un de rien.

 

Tien y’a le Lucien

Qui fait pisser son chien

Et ma Lucette

Qui part bosser

Sans un baiser

J’sais pas pleurer

Alors j’fais rien.

 

J’pue plus

L’huile de vidange

J’cocotte l’ennui

Et là t’as pas de rechange

Ça te colle jour et nuit.

 

Ils en ont rien à traire

Les types d’en haut

Y font leur sale boulot

En pondant un plan

Où ton nom propre

Chiure de mouche

Rimera avec licencié.

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21 décembre 2018 5 21 /12 /décembre /2018 06:00
« Le poulet au vinaigre » de Claude Chabrol, 1 film, la recette d’Alain Chapel, souvenirs croisés de Jean-Claude Ribaut et de votre serviteur. « Silence on bouffe ! »

Au temps où le BNIC sponsorisait le festival du film policier de Cognac, j’ai assisté à l’avant-première du film de Claude Chabrol « Le poulet au vinaigre ». On ripaillait et buvait sec du côté des habitués, Jean Carmet en tête.

 

Le film fut projeté en début d’après-midi aux festivaliers happy few. Le déjeuner ayant été bien arrosé je ne dénoncerai personne mais, je puis vous assurer, que les siestes postprandiales touchèrent une grande part de ce public huppé.

 

Ce jour-là je n’étais à la table de Claude Chabrol mais à celle du beauf de Tonton, Roger Hanin, et de madame Christine Gouze-Rénal, la sœur de Danielle Mitterrand, qui fut l'impresario de Brigitte Bardot. Roger occupait beaucoup de volume et, lorsque je lui avouai que j’étais membre du cabinet de Michel Rocard, il prononça des paroles très aimables à l’égard de celui-ci.

 

 

Pour dîner avec Chabrol je dus attendre quelques années. Ce fut lors des 20 ans du Festival d’Avoriaz, en 1992. Le 18 janvier, au restaurant Les Dromonts , j’étais assis à côté de Dominique Sanda, membre du jury, ce fut un grand et beau moment de conversation détendue. J’étais accompagné de ma fille Anne-Cécile.

 

Pour elle c’était son second Avoriaz, en effet, en 1985, accompagnée d’une de ses copines du collège, très cinéphile, elles s’étaient gorgées d’horreur, moi aussi par la même occasion. Le jury était présidé par Robert de Niro, les organisateurs lui avait fait une statue grandeur nature en chocolat, et le grand prix fut attribué à The Terminator de James Cameron avec Schwarzenegger.

 

 

Voilà pour mes souvenirs.

 

« Dans une petite ville de province (ndlr comme les aimait Chabrol), un employé des postes bizarre et sa mère infirme subissent les assauts répétés de trois vautours qui lorgnent leur propriété. Survient un accident, peut-être un crime ? L’inspecteur Lavardin, qui aime mes œufs au plat assaisonnés de paprika, mène l’enquête. Magouilles immobilières, morts suspectes, disparitions semblent la métaphore de la recette du poulet au vinaigre, dont raffolait Claude Chabrol – selon la recette d’Alain Chapel – qui consistait à déglacer quatre à cinq fois chaque morceau de la volaille au vinaigre de vin blanc et rouge successivement, aux différentes étapes de la cuisson. »

Ainsi écrivait Jean-Claude Ribaut.

 

 

Belle brochette d’acteurs :

 

Jean Poiret : inspecteur Jean Lavardin

Stéphane Audran : Madame Cuno

Lucas Belvaux : Louis Cuno

Michel Bouquet : Hubert Lavoisier

Caroline Cellier : Anna Foscarie

Jean Topart : Docteur Philippe Morasseau

Pauline Lafont : Henriette

 

Bien évidemment, Jean-Claude Ribaut  « eu le plaisir de déjeuner avec ce monstre sacré à l’humour fracassant, entre deux tournages de l’un de ses derniers films consacré au monde judiciaire, sans autre ambition que de partager les plaisirs de la chère et de la conversation, en juillet 2005.J’ai choisi Michel Rostang pour deux raisons : ce cuisinier faisait figure de classique, un peu à la manière de Chabrol, mais aussi parce qu’il fut enrôlé comme jeune cuistot dans l’équipe de tournage de la Décade prodigieuse (1971) avec Orson Welles, dont Claude Chabrol se souvient avec déférence : « Au restaurant, le Beau Site à Ottrot, il commandait à lui seul deux côtes de bœuf pour deux personnes. Il avait un appétit d’ogre ! »

 

Après les amuse-bouches, Michel Rostang nous a présenté les cailles rôties sur un gratin dauphinois, en entrée, excusez du peu ! Le chef avait pris la mesure de son hôte, pourfendeur des mœurs de la bourgeoisie, mais pas de sa cuisine. »

[…]

« La pintade en vessie, précédée d’un exquis fumet, nous fut bientôt présentée sur le guéridon par le chef en personne. Claude Chabrol ne perdait pas un geste du manège et bientôt ronronnait de bonheur. Il évoqua fort à propos le souvenir du grand Jacques Manière, dont-il fut l’ami.

 

La Grande Bouffe ? Il n’a pas aimé. Il adapterait volontiers à ce film le mot de Roger Nimier à propos de Swift : (Instruction aux domestiques). : « La littérature anglaise est accrochée au plafond comme un jambon tranquilles, mais les jambons sont plus inquiets qu’il ne semble. »

 

Le Festin de Babette ? Esthétisant : « la caille en sarcophage est un plat infaisable ».

 

L’on mange beaucoup dans les films de Chabrol, mais d’une manière indiscernable ou conventionnelle. Claude Chabrol fut un faux ogre et un vrai moraliste de la table. »

 

Le Poulet au vinaigre évoque pour moi un autre souvenir celui du Pied de Fouet mais pour aujourd’hui j’en reste là, à chaque jour suffit sa peine.

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20 décembre 2018 4 20 /12 /décembre /2018 06:00
Mangerez-vous des «steaks-éprouvette» demain?

L’avantage d’avoir passé le cap des 70 ans, et si je ne deviens pas centenaire, c’est que je verrai encore des vaches dans nos prairies et des steaks saignants dans mon assiette mais pour autant, comme j’ai des petits enfants, je ne dis pas après moi le déluge :  comment parvenir à nourrir les dix milliards d’individus que comptera notre planète dans trente ans ?

 

Après un steak haché en 2013, Une société israélienne vient de concevoir un bifteck in vitro. La qualité progresse, les prix s’effondrent, mais les experts restent sceptiques.

 

En effet, c’est en 2013 que l’idée de viande in vitro a véritablement fait parler d’elle avec la très médiatique dégustation, à Londres, du tout premier steak haché synthétique. Le burger, conçu par le pharmacologue néerlandais Mark Post, avait coûté à l’époque environ 260 000 euros payés par Sergey Brin, le cofondateur de Google.

 

« Des courgettes émincées, des branches de thym effeuillées, un radis coupé en rondelles, des pappardelles jetées dans une eau à grands bouillons et, pour finir, une tranche de bœuf grillée à la poêle. La recette exécutée dans la vidéo publiée par la société israélienne Aleph Farm a l’air excellente, mais ce qui fait son caractère exceptionnel est ailleurs. Le steak utilisé a en effet été créé de toutes pièces en laboratoire. »

 

«Nous sommes parvenus à produire les premières pièces de steak de bœuf cultivées à partir de cellules naturelles, sans blesser d’animal», dit face à la caméra Didier Toubia, le directeur de l’entreprise.

 

Quatre types cellulaires

 

Aleph Farms marque bien une réelle avancée dans les recherches. Son bifteck n’est pas un amas de viande reconstituée en steak haché ou en nuggets, comme le font ses concurrents, mais bien une pièce ressemblant à une tranche de muscle. L’entreprise co-cultive pour cela quatre types de cellules différents: du tissu musculaire, conjonctif, vasculaire et adipeux (gras).

 

Surtout, le coût de ce prototype de bidoche se situerait, selon les dires de l’entreprise, aux alentours de 50 dollars pour une fine tranche: c’est encore cher, mais c’est incomparablement moins que les tarifs annoncés il y a cinq ans à peine.

 

En cinq ans, les coûts sont passés de 260 000 euros à 44 euros pour un steak.

 

Jean-François Hocquette, de l’Institut national français de la recherche agronomique (INRA) de Clermont-Ferrand et coordinateur en 2015 d’une revue internationale sur le sujet estime que le prix ait été divisé par 6000 en quelques années n’est finalement pas si étonnant :

 

«Il ne faisait aucun doute que les coûts allaient baisser, ne serait-ce que pour des raisons d’échelle, mais il est toujours difficile de prévoir quand cela va se produire et à quel rythme.»

 

Et le goût ?

 

Aleph Farms reconnaît qu’il reste encore quelques progrès à effectuer pour que son bifteck soit indiscernable d’une véritable viande d’origine organique. L’acceptation de ces néo-viandes par les consommateurs n’est pas non plus gagnée d’avance: les cellules poussent grâce à la présence de nombreux additifs chimiques, hormones et autres facteurs de croissance.

 

Enfin, il faudra surtout prouver les bénéfices environnementaux d’une telle industrie dont les promesses répétées laissent « rêveur ».

 

Ça calmerait les vegan et satisferait les défenseurs de l’environnement : « Plus besoin de tuer des animaux pour manger un steak, ni de dépenser des quantités astronomiques de ressources pour élever les bêtes. »

 

D’après les chiffres projections de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture « De quoi répondre à notre appétit en produits carnés qui devrait croître de 70% dans le monde d’ici à 2050. »

 

Ce n’est encore que de la science-fiction : aucun pays n’a pour l’heure autorisé ces produits à la consommation, mais un tel effondrement des coûts pourrait accélérer les choses.

 

Mais peut-on affirmer que la production de viande in vitro sera plus durable que l’élevage ?

 

Jean-François Hocquette, invite à la prudence:

 

«Le bien-être animal est très relatif puisque les entreprises cultivent généralement les cellules dans un milieu contenant du sérum de veau fœtal» (le steak d’Aleph Farms pousse toutefois dans un milieu non animal qui demande encore à être amélioré, selon un article du Guardian sur le sujet).

 

Quant aux études sur l’impact environnemental, elles restent contradictoires.

 

L’une d’entre elles, menée en 2011 par des scientifiques de l’Université d’Oxford, concluait que la fabrication de viande artificielle permettrait de réduire de 45% les besoins en énergie par rapport à l’élevage conventionnel.

 

Une autre, publiée par une équipe interuniversitaire américaine en 2015, prévoyait au contraire des besoins plus élevés, tout en reconnaissant une probable moindre utilisation des surfaces agricoles.

 

Jean-François Hocquette, conclut :

 

« Ces recherches soulèvent de nombreuses questions. Veut-on vraiment laisser les clés de notre alimentation à quelques entreprises technologiques? Ne peut-on pas plutôt agir en réduisant le gaspillage alimentaire et en favorisant l’élevage durable? C’est à la société d’y répondre

 

A l’heure actuelle, en Suisse, une centaine d’entreprises innovent dans les technologies alimentaires avec un objectif commun: parvenir à nourrir les dix milliards d’individus que comptera notre planète dans trente ans. Des multinationales, Nestlé en tête, veulent servir de colonne vertébrale à cet écosystème régional.

 

«Nous sommes en discussions avec des start-up pour trouver une façon de travailler ensemble. Nous voulons mieux valoriser cet écosystème en maximisant les interactions entre les différents acteurs, aussi bien les écoles d’ingénieurs que les start-up, note Isabelle Bureau-Franz, responsable de la recherche chez Nestlé. De son côté, la multinationale élabore aussi des alternatives aux protéines animales. Dans sa cuisine expérimentale, au sein de son centre de recherche de Vers-chez-les-Blanc, des cuisiniers mijotent, par exemple, des tacos végétariens.

 

«Nous recherchons des alternatives à la viande ou au lait de vache, tout en offrant une équivalence nutritionnelle en matière de protéines mais aussi en fer ou en vitamine B12, précise Isabelle Bureau-Franz. La texture des produits constitue aussi un défi que nous cherchons à relever.»

 

Malgré les initiatives en cours, les experts s’alarment. Comment nourrir de façon saine et équilibrée les 10 milliards d’individus que devrait compter la planète d’ici à trente ans? La crise de la protéine constitue un réel enjeu, avec comme toile de fond des défis liés à la production, sans gaspillage alimentaire, d’eau ou d’énergie.

 

Lutter contre les déchets

 

«On compte chaque année 60 milliards de fruits et légumes perdus dus aux moisissures après récolte. Dans la culture des fraises, le pourcentage de déchets peut s’élever à 50% de la production, ajoute Jean-Pascal Aribot, cofondateur d’AgroSustain. En réduisant les déchets alimentaires, nous espérons avoir un impact sur les émissions de gaz à effet de serre.»

 

Source Le Temps ICI 

 

Un bon rouge sur ce merveilleux plat 

 

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19 décembre 2018 3 19 /12 /décembre /2018 06:00
Et plus dure sera la chute : les ventes des foires au vin d’automne dégringolent, Bordeaux en tête…

Le titre de Vitisphère du mardi 18 décembre 2018 est un peu trompeur : Dégringolade des ventes en GD sur la période des foires au vin.

 

En effet, en volume, si « Globalement, les ventes de vins d'appellations en GD françaises entre le 20 août et le 15 octobre passent de 849 000 hl en 2017, à 757 000 hl cette année, soit l'équivalent de 12,2 millions de bouteilles de moins vendues sur la période.

 

Le gros de cette baisse est à mettre sur le compte du vignoble de Bordeaux, qui représente traditionnellement le gros de l'activité. 215 000 hl, soit 28,6 millions de cols, ont été écoulés en 2018, contre 265 000 hl (35,35 millions cols) en 2017, soit une perte de 50 350 hl (6,7 millions de bouteilles) et -19%. »

 

En revanche, en valeur, les baisses sont moindres ou proches de zéro. Globalement, elles ont généré une activité de 569 millions d'euros, contre 612 millions, soit 42,7 millions d'euros de moins. (*Sorties de caisses hyper et supermarchés français hors HD et supérettes enregistrées du 20 août à mi-octobre 2018)

 

La suite ICI 

 

En cliquant vous pourrez visionner deux infographies très parlantes.

 

  • Evolution des ventes volume et valeur- sur 3 campagnes (période 20 août-15 octobre), par vignoble, volume et valeur.

 

  • Evolution des volumes par vignoble et par couleur sur 3 campagnes

 

Les chutes les plus spectaculaires sont celles de Bordeaux et de la Provence, en volume et en valeur.

 

Est-ce une tendance lourde ?

 

Il est trop tôt pour le conclure, mais une analyse plus fine, que ne manqueront pas de faire les acheteurs de la GD, devrait amplifier la recherche de valeur à la fois lors des foires aux vins mais aussi dans les rayons du jour le jour. Le rapport : encombrement/rotation du produit m’a toujours surpris, pourquoi accorder autant de place au vin surtout dans des surfaces qui rabougrissent dans les villes où la GD joue le commerce de proximité.

 

Affaire à suivre, surtout du côté de Bordeaux mais aussi de la Provence rose…

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18 décembre 2018 2 18 /12 /décembre /2018 07:40
La GD pille les océans 86 % des poissons présents sur ses étals sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités. Intermarché décroche la palme, talonné par Système U et Leclerc qui totalisent respectivement 76 % et 67 % d’étiquetage non conformes !

Né à la Mothe-Achard proche de deux ports de pêche importants : les Sables d’Olonne (la Chaume) et Saint-Gilles-Croix-de-Vie, j’ai bénéficié d’une alimentation très riche en poissons de petit bateau, bien plus que d’une alimentation carnée. Dans le bourg, sur la place des Halles y’avait la poissonnerie Mousseau, bien achalandée en poissons de toute première fraîcheur puisque les Mousseau s’approvisionnait à la criée auprès de mareyeurs ; y’avait aussi au-dessus de chez moi une poissonnière, je crois qu’elle se prénommait Eglantine Tesson, qui poussait sa charrette où les poissons gisaient sur de la fougère, je me souviens de ses appels à la sardine fraîche en milieu d’après-midi et de ses pochetaux pas toujours de la première fraîcheur.

 

Sur internet je vois que les Mousseau ont été remplacé par les Gauducheau filles toujours sur la place des Halles mais je suis persuadé que la poissonnerie la plus fréquentée est celle du système U du Pavillon. Et bien sûr tout le monde fait ses courses en bagnole.

 

Ha, les parkings de la GD qui, avec les ronds-points, sont les lieux favoris des gilets jaunes !

 

Je me dis que nous avons perdu la boule, plus grand monde se pose les vrais questions : silence on pousse le caddie !

 

L’avenir de la planète « on s’en branle ! »

 

L’important c’est de dépenser le moins possible pour bouffer.

 

Crime de lèse-pauvreté me rétorquera-t-on ?

 

Ma réponse est non, les arpenteurs de rayons de la GD ne sont pas des pauvres, ce sont des gens comme dit Mélenchon, des gens qui vivent pas très bien, lire ci-dessous une approche très argumentée : la France médiane pris en étau

 

 

Revenons à nos poissons :

 

L’UFC-Que Choisir a mené l’enquête auprès de 1134 poissonneries de grandes surfaces, s’agissant de trois poissons de consommation courante menacés par la surpêche (le cabillaud, la sole et le bar) avec un double objectif : vérifier le respect des mentions obligatoires sur les méthodes de pêche et les zones de capture ; analyser les résultats sur la durabilité des ressources exploitées, tant en termes de méthodes de pêche que de zones de captures. Le résultat est malheureusement tristement sans appel : la grande distribution n’a aucune politique d’approvisionnement durable pour les trois espèces étudiées.

 

Des étiquetages manquants, fantaisistes ou trop vagues pour 2 poissons sur 3

 

 

 

Dans deux tiers des cas, les mentions obligatoires sont absentes, fantaisistes ou trop vagues. Avec plus de trois poissons sur quatre mal étiquetés, Intermarché décroche la palme, talonné par Système U et Leclerc qui totalisent respectivement 76 % et 67 % d’étiquetage non conformes !

 

S’agissant des zones de capture, on relève des mentions particulièrement vagues du type « Atlantique » ou « Méditerranée ». Or, en l’absence de zone maritime précise, on ne peut pas identifier les poissons provenant de stocks surexploités.

 

Quant à l’information sur les méthodes de pêches, elle est absente pour un poisson sur quatre ! Alors que les consommateurs sont conscients des dégâts occasionnés par certains engins de pêche comme les chaluts de fonds, il est inadmissible qu’en étant privés de cette information, ils puissent acheter à leur insu des poissons pêchés de manière dévastatrice pour l’environnement.

 

86 % de poissons non-durables au rayon poissonnerie !

 

Seuls les poissons pêchés avec des méthodes respectueuses de la ressource et dans des zones où les stocks sont abondants peuvent être considérés comme durables. Mais en croisant les données sur les méthodes de pêche avec les zones de capture, il apparaît qu’au rayon poissonnerie de la grande distribution, 86 % des poissons examinés sont « non-durables » !

 

Le cabillaud est le poisson qui affiche le pire résultat (88 % de poissons non durables), suivi par la sole et le bar (respectivement 86 % et 80 % de poissons non durables).

 

 

Les méthodes de pêche, très majoritairement non durables, expliquent en partie ces résultats. Le chalut, de loin la méthode de pêche la plus utilisée, est ainsi relevé pour les trois quarts des cabillauds et pour plus de la moitié des soles et des bars. A l’inverse, les méthodes de pêche les plus respectueuses telles que les lignes et les hameçons, ne sont relevées quant à elles que pour un quart des bars et 14 % du cabillaud.

 

Aucune des grandes enseignes ne propose une pêche durable !

 

L’analyse de la durabilité pour les sept grandes enseignes étudiées réserve une surprise : les taux très élevés de poisson non durables sont à peu près identiques chez tous les distributeurs. Système U, l’enseigne la plus mal notée, propose 89 % de poissons non durables, alors que Cora qui est le moins mal classé, en propose 81 %, soit une proportion à peine moins élevée. Ces chiffres démontrent qu’aucune enseigne n’a mis en place une politique d’approvisionnement durable pour les trois poissons étudiés.

 

 

Enquête sur la durabilité des méthodes et des zones de pêche pour le cabillaud, la sole et le bar cliquer sur le lien ICI et aller en bas de la page

 

 

Pêche durable Manger des poissons en bonne conscience

Publié le : 17/12/2018

 

Acheter un poisson issu d’une pêche durable ? Ce n’est pas évident. D’après une enquête menée en grandes surfaces par l’UFC-Que Choisir pour trois espèces (cabillaud, sole, bar/loup), les étiquettes sur la méthode et la zone de pêche ne sont pas pas conformes dans deux tiers des cas : pas lisibles, mentions absentes... De plus, 86 % des poissons sur les étals sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités. Mais comment, alors, identifier les espèces de poissons à manger en toute bonne conscience ?

 

ICI 

 

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17 décembre 2018 1 17 /12 /décembre /2018 06:00
Le champagne « populaire » existe je l’ai rencontré en GD pas la peine de se payer une boîte de sardines à l’huile ou un œuf dur pour aller avec…

Comme par hasard à la veille des réveillons de fin d’année la presse avide de publicité dégaine des articles sur le champagne.

 

Produit de luxe ou breuvage destiné à tous ? Une série de publicités du syndicat des vignerons champenois, visant à désacraliser le champagne et à séduire les jeunes générations, casse les codes et divise le secteur.

 

Il a suffi d’une sardine pour mettre le champagne en émoi. Plutôt jolie, d’ail­leurs, sortie d’une boîte de conserve entrouverte et posée sur une tranche de pain. A côté d’elle, une flûte de champagne. C’est tout, ou presque. Un peu plus haut, un message pour justifier l’étrange mariage : « Rien à fêter, juste à savourer. » Ou comment désacraliser – et donc multiplier – sans pudeur les occasions de boire du champagne. La campagne publicitaire a essaimé en juin et en septembre dans les rues et dans les magazines. Selon les affiches, la sardine était remplacée par un œuf dur, un artichaut, du brie. A chaque fois, il s’agissait de rendre le champagne « pas pompeux ». Mais, dans la famille de la bulle dorée, animée par des milliers de vignerons anonymes et quelques marques mondialement connues, ce positionnement fait grincer des dents.

 

De la gueule de qui se fout-on ?

 

Y’a belle lurette que des BSA, les bruts sans année que l’on trouve dans la GD sous leur marque de distributeur ou celles de maisons peu connues ou même parfois de vignerons à la ramasse, ont situé le champagne au niveau des bourses de la classe moyenne.

 

Jérôme Beaudouin de la RVF donne la clé : « Brut sans année : Le champagne brut sans année, appelé aussi BSA, est le plus couramment produit, les champagnes n’étant que très rarement millésimés. Il s’agit d’un assemblage de vins de plusieurs années et de plusieurs crus. Généralement, c’est le champagne d’entrée de gamme dans les maisons. Le brut sans année est également un mètre-étalon : c’est lui qui détermine la qualité moyenne des champagnes d’une maison. »

 

Mais les BSA de marques connues, des grandes maisons comme on dit là-bas avec des chefs de cave qui savent, avec les vins clairs, faire des bulles convenables, des grosses coopés, des vignerons indépendants, sont le terreau des recettes du marketing pratiqué dans l’ensemble des produits qui se disent ou se veulent de luxe.

 

Ces marques se positionnent, en termes de prix, à des niveaux bien plus juteux, elles vous payer le coût du fameux marketing.

 

Je n’écris pas que ce ne sont pas des produits dit de qualité mais tout simplement qu’on vous fait prendre des vessies pour des lanternes en vous donnant le sentiment d’acquérir un produit de luxe, rare, alors que c’est un produit reproductible en nombre de flacons imposant. Le groupe LVMH en connaît un rayon en ce domaine.

 

Bref, plutôt que de dépenser les sous de ses adhérents en publicité générique, fugace, vite oubliée, pour rendre, soi-disant, le champagne populaire le Syndicat des vignerons devrait se poser la question de la pertinence du modèle dominant des marques alors que dans le monde alimentaire celles-ci sont en bute à la méfiance des consommateurs, elles perdent de plus en plus de leur crédibilité.

 

Mettre tous les champagnes dans le même panier, à l’exception des cuvées millésimées des grandes maisons qui rejoignent les prix des GCC de Bordeaux ou de Bourgogne est une erreur que la Champagne risque à terme de payer très cher.

 

« La nouvelle publicité casse les codes. Elle est commandée par le Syndicat général des vignerons de la Champagne (SGV), qui réunit le champagne d’« en bas » : 98 % des vignerons indépendants, des viticulteurs qui ­vendent leurs raisins et des coopératives. Soit 80 des 300 millions de bouteilles produites chaque année. Les marques réputées, dont toute la communication est axée sur la rareté (avec des prix qui vont avec), n’ont pas souhaité s’y associer.

 

« Les grandes maisons ont les moyens de communiquer sur leur propre marque. Les vignerons ne le peuvent pas », explique Maxime Toubart, à la tête du syndicat. Pour ce dernier, le positionnement de cette campagne iconoclaste part d’un constat : « On a fait une enquête qui montre que beaucoup de jeunes ont du champagne une idée très arrêtée : un vin exceptionnel et traditionnel, à boire à Noël et aux anniversaires exclusivement. Donc notre population vieillit un peu, et notre image se fige autour de codes trop lourds. Il faut redresser le tir, nous adresser aux 25-45 ans et les surprendre. » D’où cette campagne de 4 millions d’eu­ros et au financement « démocratique » : chaque adhérent a participé à la hauteur du nombre de kilos de raisins qu’il produit. »

 

ICI 

 

La bonne question face aux 25-35 ans est : mais que boivent-ils donc pour faire la fête ?

 

Des pets nat, des crémants, des prosecco, des vins bios, pour beaucoup la recherche de l’authenticité, d’un rapport plus étroit avec le vigneron, et ce à des prix qui ne sont pas forcément inférieurs à ceux des BSA marquetés.

 

Ce n’est pas l’alliance du champagne avec un œuf dur ou une sardine à l’huile qui va les convaincre de changer leur mode de consommation.

 

Le syndicat des vignerons de champagne doit faire son aggiornamento, remettre en question son modèle productiviste, ses kilos de raisins produits sans grand souci de l’environnement, prendre exemple sur ces vignerons qui ont su redonner au champagne ses lettres d’authenticité, de le ramener dans l’univers du vin. Je ne donnerai pas de noms, ils sont connus de ceux qui ont retrouvé le goût du champagne.

 

2 décembre 2010

Pascal Agrapart un champenois taquin bricoleur des temps : le grand retour du labour pour Vénus et Minéral...

ICI 

 

13 octobre 2014

La diagonale de Pascal dans la Fosse à Bull : à la recherche de l’expression du terroir au domaine Agrapart ICI 

 

Mes affirmations ne sont pas gratuites, certaines grandes maisons, flairant un marché très profitable, ont amorcé ce virage.

 

Pour finir, un exemple personnel très micro trottoir : pour remercier mon médecin traitant, qui  a des délais de consultation très importants, de m’avoir pris en surnombre le jour-même de ma demande, je lui ai porté une bouteille de champagne de l’un de ces vignerons qui ne prennent le terroir pour un substrat indifférent. Lors de la consultation suivante, après m’avoir examiné, alors que je lui présentais ma carte vitale, cet homme de 45 ans me dit : « Jusqu’ici je n’aimais pas le champagne mais le vôtre m’a beaucoup plu… Dites-moi pourquoi ? »

 

Ma réponse fut lapidaire « c’est normal docteur, avant vous consommiez des bulles, là c’était du vin… »

 

Bonne journée à vous, j’adore les œufs durs et les sardines à l’huile… et le champagne aussi…

 

16 janvier 2008

Sardines et millésimes ICI  

 

5 avril 2010

« Le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d’étain » au pied d’un ballon de rouge va-t-il disparaître ?

ICI  

 

Champagne : la sélection des cuvées rosés

 

ICI 

Notre sélection de champagnes pour les fêtes

Par Rémi Barroux, Laure Gasparotto et Ophélie Neiman  ICI 

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