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27 janvier 2019 7 27 /01 /janvier /2019 07:00
Je n’ai pas échappé à la soutane de curé pour ensuite enfiler 1 robe d’avocat 33 boutons et vivre 1 vie de Palais comme Jessica Chaillette, avocate stagiaire… par Richard Malka &Catherine Meurisse

J’ai lu, et vu c’est l’avantage de la BD y’a des images, La vie de Palais : Il était une fois les avocats... de Richard Malka pour l’écrit et Catherine Meurisse pour illustration.

 

 

Un régal !

 

Catherine Meurisse dit dans ses remerciements :

 

« Merci à Miren et à Richard, sans qui je continuerais de de confondre assesseur avec ascenseur, peine plancher et parquet, correctionnelle avec fessée. »

 

Richard Malka est avocat ICI 

 

J’ai porté la soutane rouge d’enfant de chœur, noire pour les enterrements, mais je n’ai jamais compté les boutons que, garnements que nous étions, nous nous ingénions à faire sauter en nous déshabillant pour obliger les bonnes sœurs à les recoudre.

 

J’ai résisté de toutes mes forces à l’embrigadement du « Grand Inséminateur » qui voulait faire de moi un prêtre tonsuré (j’ai une tonsure naturelle).

 

La première robe d’avocat que j’ai croisé, en images, fut celle de Me Isorni orateur enflammé, brillant pénaliste défenseur du Maréchal Pétain lors de son procès. Le pépé Louis, Verdun-Pétain, en pinçait pour le Maréchal et sa Terre qui ne ment pas. J’ai lu son bouquin Requête en révision pour Philippe Pétain, Flammarion, 1950.

En feuilletant Paris-Match chez les Remaud j’ai suivi Me Floriot qui « utilisait une équipe de six avocats, connu sous l'appellation de l'usine Floriot. Doué d'une mémoire prodigieuse, il était renommé pour sa maîtrise des dossiers et pouvait mettre à la portée des jurés les cas plus complexes. Il fut, à son époque, probablement le plus cher des avocats parisiens. Il intervint aussi bien pour la défense dans les procès Otto Abetz, du docteur Petiot »

 

Le personnel politique de la IVe République, comme celui de IIIe , était bien pourvu en avocats, François Mitterrand en étant la figure emblématique.

 

Lorsque j’ai décidé de faire du Droit ce fut, soi-disant pour préparer le concours de l’ENA, mais mai 68 passa par là et ma vie pris un virage à 180°. Pour autant je n’ai jamais envisagé d’embrasser la carrière d’avocat, et encore moins celle de magistrat. Et pourtant je bénéficiais des cours d’un grand civiliste le Pr Cosnard, et ceux du lubrique Pr Bouzat auteur d’une lourde somme de Droit Pénal. J’ai pioché le Carbonnier.

 

 

Les raisons, aucune, ça ne m’a jamais traversé l’esprit.

 

Bref, pour terminer ma litanie d’avocats j’en citerai 3 :

 

  • Gisèle Halimi fraîchement élue en 1981 dans l’Isère que mon patron, Louis Mermaz, président de l’Assemblée, me chargea d’encadrer pour canaliser son tempérament boutefeu.

 

  • Robert Badinter j’étais au bas de la tribune de l’Assemblée lorsqu’il prononça son grand discours pour l’abolition de la peine de mort.

 

  • Roland Dumas, dans ses fonctions de Ministre, j’étais son conseiller agricole à Bruxelles lors de la conclusion du Traité d’élargissement à l’Espagne et au Portugal. Il me recevait dans son immense bureau du Quai pour parler de son grand projet d’Institut de la fraise en Dordogne.

 

J’ai dévoré tous les livres Hanelore Caire

 

Enfin, j’ai été cité par Isabelle Saporta lors de son proçès en diffamation devant la fameuse 17e Chambre et j’ai pu assister au naufrage de l’impérieux et méprisant avocat du premier jurat de St Emilion.

 

J’oubliais, dans mon job de Directeur de cabinet, j’ai croisé une floppée d’avocats d’affaires, dont le plus actif était celui de Michel Besnier, le papa d’Emmanuel,  Me Patrice Gassenbach ICI  . Dernier détail, Tony Dreyfus, pilier de la Rocardie, avait son cabinet Bd Victor Hugo où il me prodiguait ses conseils.

 

Je manquerais à tous mes devoirs en ne citant pas la star du barreau estampillé vin nu, Me Morain, twitter compulsif, qu je croise lorsqu’il fait ses emplettes à Terroirs d’Avenir.

 

Lea BD se présente sous une forme originale : planche de gauche un texte pour instruire les ignorants, style « Votre Honneur », planche de droite, la vie trépidente de notre avocate stagiaire exploitée Jessica Chaillette qui a un petit côté Sandrine Kiberlain : Ariane Felder magistrate dans  9 mois ferme réalisé par Albert Dupontel  en 2013.

 

 

Désopilant !

 

Difficile de vous en faire une présentation panoramique, mieux vaut qu vous l’achetiez.

 

Je pioche :

 

  • Les 33 boutons de la robe ?

 

Mystère !

 

L’âge du Christ au Golgotha : « La robe d’avocat est d’abord un costume clérical, une soutane classique portée comme telle sous l’Ancien Régime. »

 

L’ « épitoge » herminée sur l’épaule gauche pour tous sauf les avocats du barreau parigots tête de veau qui s’en sont dispensés.

 

Pourquoi ?

 

Je ne sais pas, vais demander à Me Morain.

 

  • Les grands films mettant en scène « d’héroïques avocats, gladiateurs des Temps Modernes

 

Autopsie d’un meurtre d’Otto Preminger

Le Mystère von Bülow de Barber Schroder

Philadelphia de Jonathan Demme

Le procès Paradise d’Hitchcock

La firme de Sydney Pollack

 

  • Les mots savoureux

 

Les délicieuses répliques d’audience :

 

  • L’avocat d’une banque : « Comment ? L’inculpé prétend qu’il est ruiné au point de ne pouvoir indemniser ses créanciers ? Á qui fera-t-on croire cela quand on voit l’avocat qu’il a pu s’offrir ? »

 

  • Son confrère : « À voir l’avocat que la banque s’est offert, devonsnous conclure qu’elle est insolvable ?

 

  • Ma chambre de presse

La fameuse 17e chambre

 

Des procès historiques y ont eu lieu, comme celui du stalinisme, lorsque le dissident soviétique Kravchenko poursuivit en 1949 un journal du Parti communiste qui l’ait qualifié de traître. Après trois mois d’audience, Kravchenko gagna.

 

 

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27 janvier 2019 7 27 /01 /janvier /2019 06:00

Ceci est une explication d’un texte d’une pointure XXL de la critique culinaire gauloise.

 

Vous avez 5 heures !

 

C’est dimanche vous êtes bien au chaud chez vous sauf si vous êtes gilets jaunes et que vous errez dans les rues sans but.

 

Comme je suis profondément bon et que je ne veux pas porter le chapeau (fine allusion) je vous donne les définitions de SYMPHONIE par le CNRTL

 

MUSIQUE

 

  1. − Vieilli. Union de sons, ensemble consonant. Synonyme. accord.

 

« Isidore de Séville ne compte que cinq symphonies ou accords: l'octave, la quarte, la quinte, l'octave et la quinte, et la double octave (Coussemaker, Hist. harm. Moy. Age, 1852, p. 9).

 

« Le chœur [dans les drames du moyen âge] chante aussi un ou plusieurs versets qui font symphonie » (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 3, 1862, p. 367).

 

P. méton. Formation de musiciens, orchestre.

 

« La symphonie est en général composée d'une flûte et d'un tambour, ou de deux violons. S'il y a quatre violons, c'est grand luxe, orchestre philharmonique, et l'on s'émerveille » (Brasillach, Corneille, 1938, p. 57).

 

B. − Composition musicale.

 

1. Aux XVIIe et XVIIIe. Pièce polyphonique destinée aux instruments. Synonyme sinfonia.

 

a) Suite instrumentale; ritournelle, intermède instrumental inclus dans l'opéra.

 

« Les symphonies de Monteverdi »(Écorcheville, Suites orch., 1906, p. ii).

 

« Dans le cours de l'action, les symphonies dramatiques sont les préludes, les interludes et aussi certains accompagnements » (Hist. de la mus., t. 1, 1960, p. 1682 [Encyclop. de la Pléiade]).

 

b) Ouverture d'opéra exécutée comme morceau de concert.

 

« Il faudrait retrouver les sources de cette page de « symphonie » qui précédait les opéras et qui était reprise presque invariablement après le prologue (Hist. de la mus., t. 1, 1960, p. 1585).

 

2. [Du mil. du XVIIIe. à nos jours] Composition musicale, généralement de grande dimension, composée de trois ou quatre mouvements, pour certains de forme sonate, dont l'instrumentation, qui réunit toutes les familles d'instruments de l'orchestre, s'est modifiée au cours des siècles, dans sa richesse et sa variété. Symphonie classique, romantique ; symphonies de Brückner, de Haydn, de Mozart; les neuf symphonies de Beethoven; la symphonie « Jupiter » de Mozart, « la symphonie pastorale » de Beethoven, la symphonie « inachevée » de Schubert.

 

« Ce sont presque les mêmes mots que ceux du finale de la IXe symphonie, que le vers de Schiller: « Alle Menschen werden Brüder! » Tous les hommes deviennent frères » (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 115):

 

« À vingt-cinq ans, et alors que Mozart était déjà l'auteur de la symphonie en si bémol, et des plus purs chefs-d'œuvre, l'archevêque de Salzbourg, à qui il appartenait, le traitait de polisson et le faisait dîner avec ses valets de chambre ». Mauriac, Journal 2, 1937, p. 135.

 

Rem. L'usage est de nommer par ellipse les œuvres les plus connues: « la Cinquième » de Beethoven, « l'Inachevée » de Schubert, « la Fantastique » de Berlioz...

 

Symphonie concertante. Composition orchestrale, généralement en deux mouvements, d'une grande variété mélodique, écrite pour instruments solistes.

 

« Lorsque, dans le même siècle [le XVIIIe], les progrès de la virtuosité le permirent, on vit se multiplier les concertos et les « symphonies concertantes » dans lesquels un ou plusieurs I[instruments] à vent, jouaient en solo, soutenus par un accompagnement de clavecin ou d'orchestre »(BrenetMus.1926, p. 208).

 

Symphonie à programme. Composition orchestrale dont l'idée extramusicale (poétique ou descriptive) qui l'inspire, l'apparente au poème symphonique. L'action extérieure à la musique [triomphe] dans la « symphonie à programme » de Berlioz (Lalo, Esthét. mus. sc., 1907, p. 307).

 

C. − P. analogie

 

1. Ensemble de sons, de bruits formant une harmonie.

 

« Symphonie des cris de la rue. Le soir, quand recommençait la symphonie nocturne, où les rainettes du marais voisin faisaient aussi leur partie, il demeurait à l'écart, et il rêvait toujours » (Murger, Nuits hiver, 1861, p. 189)

 

« Sous les tropiques, la symphonie des oiseaux a lieu un quart d'heure avant l'aube » (Cendrars, Lotiss. ciel, 1949, p. 320).

 

2. [Dans une perspective esthétique] Ensemble de couleurs, de parfums, etc. qui produisent sur les sens une forte impression d'harmonie, un grand effet d'équilibre.

 

« Depuis la mort du monde antique et après la cathédrale, la plus puissante symphonie de pierre est là » (Faure, Hist. art, 1914, p. 427).

 

« L'éclatante symphonie des grenats, des rouges et des ors du salon » (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 307).

 

3. Ensemble de choses organisées qui figurent dans un ensemble donné.

 

« À partir de 1953, le thème de la productivité domine la symphonie économique » (Chenot, Entr. national., 1956, p. 35).

 

« Dans la vaste symphonie du monde, les lois des astres avaient leur répercussion sur toute la destinée et enchaînaient la liberté humaine » (Barbault, De psychanal. à astrol., 1961, p. 31).

 

 

La Symphonie qui fit vibrer notre critique est d’abord qualifiée de pastorale :

 

Beethoven

André Gide

 

Un arc-en-ciel de sons ICI

 

 

La symphonie est ensuite qualifiée de minérale : comme un petit goût de minéralité, la sève des cailloux sans doute celle qui donne un si bon goût aux bons produits du terroir et bien sûr d’alpestre : là j’entends les accords mélodieux des cloches des vaches Abondance

 

 

Caractéristiques de la race

 

L’Abondance est une vache de taille moyenne (140 cm au sacrum) et son poids se situe à environ 650 kg. Son ventre est généralement blanc et sa robe uniformément pie rouge acajou. Sa tête est blanche avec un épais chignon blanc et des cornes claires et assez longues (incurvées vers l'avant puis qui remontent vers l'arrière), le pourtour des yeux, tout comme les oreilles, est acajou, signe d’une adaptation au milieu montagnard où les agressions lumineuses du soleil sont plus fortes : Les tâches sombres atténuent la réverbération et protègent l’œil des maladies ophtalmiques. Son squelette est fin, ses pattes sont fines, sèches et allantes, signe d’une adaptation à la marche. Sa profondeur de flanc lui permet de manger de grandes quantités d'herbe et de foin. Tout ceci en fait une vache parfaitement adaptée aux milieux montagneux et difficiles.

 

Historique

 

L'Abondance est issue de bovins amenés par les Burgondes au Vème  siècle. La race s’est développée au sein du Chablais dans le Val d'Abondance, considéré comme le berceau de la race. L’isolement géographique de cette zone a contribué à la naissance et au développement d’une population bovine originale adaptée au milieu montagnard et à l’exploitation communautaire des alpages. Cette vache s'est d'abord appelée Chablaisienne, mais elle porte son nom actuel depuis la fin du siècle dernier avec la création du livre généalogique, en 1891. Sa première visite au Concours général agricole de Paris date de 1896. 

Mais « comme de bien entendu » la Symphonie ne peut être que biologique : c’est la douce musique de la symphonie concertante des ouvriers de la 25e heure…

 

Et avec ça vous prendrez bien un petit coup d’Argile 2014 du domaine des Ardoisières qui m’a fait vibrer avec son émouvante symphonie pastorale, minérale, alpestre et biologique et en plus ça consolera l’ami Michel Grisard de l’étoile des neiges partie en fumée…

 

 

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26 janvier 2019 6 26 /01 /janvier /2019 06:00
Voulez-vous pencher comme Me Morain sur le mol oreiller de la belle Aurore en lichant à plein gosier des calices de vin nu ?

Alors que les gilets jaunes erraient encore sous mes fenêtres en ce samedi empli  de pluie glacée, j’errais moi-même sur les réseaux sociaux pour quérir quelques images.

 

C’est alors que je suis tombé sur l’infatigable Me Morain qui m’interpellait sur Twitter, gourmand :  

 

Vous avez faim j'espère ??

 

C'est l’histoire d’un pâté en croûte démesuré. Une folie culinaire emplie de gibiers crapahutant dans la nature et au nom plein de promesses : l'oreiller de la Belle Aurore...

 

Amphitryon réputé pour son goût et les festins qu’il organisait, Jean Anthelme passera sa vie à dépenser ses thunes en bouffe. Écrivain à ses heures perdues, il publie son chef-d’œuvre, Physiologie du goût, en 1825. Aujourd'hui, un fromage et une rue de Paris portent son nom.

 

Si Brillat-Savarin ne fait aucune mention du pâté dans son ouvrage, il lui est pourtant intimement lié. Selon la légende, l’oreiller de la Belle Aurore aurait été imaginé par un cuisinier amoureux de Claudine-Aurore Récamier, la mère de Brillat-Savarin...

 

Alors je me suis dit toi mon coco tu vas chroniquer :

 

 

Né à Belley en 1755 dans la riche province du Bugey, Jean Anthelme Brillat-Savarin est surtout connu pour son chef-d’œuvre Physiologie du goût paru deux mois avant sa mort en 1825. Grand gastronome, quoique très critiqué en son temps par le grand chef Carême, c’est aussi un gourmand qui aime les plats roboratifs de son Bugey natal dans l’Ain actuel. Philosophe, musicien, juriste, homme politique, il a surtout laissé son nom à l’un des plus célèbres pâtés en croûte jamais réalisés : l’oreiller de la belle Aurore.

 

La recette originale ne figure pas dans sa Physiologie du goût et il faudra attendre l’œuvre de son neveu, Lucien Tendret, né l’année de sa mort, pour connaître le secret de sa préparation. En 1892, cet avocat passionné comme son oncle par les choses de l’estomac fait ressurgir dans un livre truculent intitulé La table au pays de Brillat-Savarin les recettes de trois pâtés appréciés par Brillat-Savarin dont celle de l’oreiller de la belle Aurore.

 

« Le 9 septembre de chaque année, raconte Lucien Tendret, jour de la foire du village, un dîner est offert dans l’antique salle à manger à tous les amis du maître, venus sans invitation. Brillat-Savarin semble présider le repas ; son buste est placé sur la tablette de la cheminée (…). À midi on se met à table, on boit du vin de Côte-Grêle, la vigne de M. Brillat-Savarin, et on mange le pâté traditionnel de forme carrée, appelé pour ce motif l’oreiller de la belle Aurore, la mère de M. Brillat-Savarin, Claudine-Aurore Récamier. »

 

S’ensuit la véritable recette de ce pâté en croûte composé d’une quinzaine de viandes différentes dont de la caille, du pigeon, de la palombe, du perdreau, de la grouse, de dodues volailles de Bresse aujourd’hui AOC, du canard mulard, du colvert, du faisan, du lièvre, du lapin de garenne, du chevreuil, de la biche, du marcassin et des ris de veau, sans oublier diverses farces – une pour chaque viande selon la recette de la maison Reynon, foie gras, les réputées truffes noires du Tricastin et quelques pistaches… Mesurant environ 60 cm de côté, chaque oreiller de la belle Aurore pèse autour des 30 kg. Sa cuisson au four dure environ sept heures au four, des cheminées devant être ménagées pour éviter que le pâté n’éclate à la cuisson, et son refroidissement dure jusqu’à seize heures.

 

Dans son livre « La table au pays de Brillat-Savarin », Lucien Tendret conclut la recette par cette constatation : « Lorsqu’on coupe l’oreiller de la belle Aurore, le parfum des truffes noires mêlé au fumet des viandes embaume la salle à manger ; les tranches tombant sous le couteau présentent l’aspect d’une mosaïque de couleurs vives et variées, et son imprégnées des sucs d’une gelée vineuse couleur d’or. La croûte, toute pénétrée d’un mélange onctueux de beurre frais et de foies de volailles, est tendre sous la dent et fondante dans la bouche. »

 

Quelques années plus tard en 1921, Curnonsky, le « prince des gastronomes », et Marcel Rouff, l’auteur de La Vie et la Passion de Dodin-Bouffant, gourmet publient la « vraie » recette de l’oreiller de la belle Aurore dans La France Gastronomique – Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises – La Bresse – Le Bugey – Le Pays de Gex.

 

 

Dans les années 1950, c’est le MOF Claudius Reynon de Lyon qui remet cette recette à l’honneur. Depuis, chaque année entre Noël et le jour de l’an, ses descendants Georges et Laurent Reynon mettent un point d’honneur à réaliser ce pâté gargantuesque. En 2016, pas moins de 36 oreillers de 32 kg chacun, totalisant presque une tonne, sont sortis de leurs laboratoires.

 

Caille, pigeon, palombe, perdreau, grouse, volaille de Bresse AOC, canard mulard, faisan, colvert, lièvre, lapin de garenne, chevreuil, biche, marcassin, foie gras, ris de veau, truffes du Tricastin, ainsi que des farces diverses…) Inutile de vous dire que modeler la farce de ce pâté selon un plan de montage aussi précis que rigoureux n’est pas une mince affaire.

 

 

L’idée étant de voir, à la coupe, chaque viande farcie  indépendantes les unes des autres.

 

« Lorsqu’on coupe l’oreiller de la belle Aurore, le parfum des truffes noires, mêlé au fumet des viandes, embaume la salle à manger.

 

Les tranches tombant sous le couteau présentent l’aspect d’une mosaïque de couleurs vives et variées et sont imprégnées des sucs d’une gelée vineuse couleur d’or.

 

La croûte, toute pénétrée d’un mélange onctueux de beurre frais et de foies de volailles, est tendre sous la dent et fondante dans la bouche. ». Convivialité aidant, ce pâté peut se manger froid ou très légèrement tiédi avec un vin blanc comme avec un vin rouge autour d’une belle table, en famille ou entre amis. »

 

Sources ICI et ICI 

 

Bien évidemment Me Morain liche nature :

 

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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 06:00
Oui il y a de l’alcool dans le vin c’est indiqué sur l’étiquette, mais rien sur les contaminants dans le pain, les cochonneries dans les couches de nos mouflets, les toxiques dans les moules gâteaux…

Les lasagnes de cheval n’étaient pas mauvaises pour la santé, elles étaient bonnes pour le porte-monnaie des  opérateurs.

 

Dans un siècle hygiéniste à souhait, où les pouvoirs publics et ses agences disent se préoccuper de notre santé, il apparaît qu’on nous bourre le mou de saletés planquées dans nos aliments préparés, bien empaquetés.

 

Au moins avec le vin nature on sait qu’on ingère que du vin dont le degré est indiqué, comme pour tous les vins sur l’étiquette, pour les autres les poudres de perlimpinpin ne sont pas nocives mais certains recèlent des résidus de pesticides.

 

Les agences nous rassurent, les doses officielles sont respectées.

 

Ma mémé Marie, fataliste,  affirmait «  de toute façon il faudra bien mourir de quelque chose… »

 

Du côté de la nourriture ce n’était pas forcément mieux avant, mais globalement nos parents à la campagne nous faisaient manger sain.

 

Pour les couches qui ont accueillies mes fesses, elles étaient en coton, passaient à la lessiveuse, savon de Marseille, rinçage au lavoir… clean quoi !

 

Du côté des moules à gâteaux, en tôle, il suffisait de les beurrer et de les fariner pour les rendre antiadhésifs.

 

Rapidité, facilité, praticité, gains de temps, la porte fut grande ouverte à l’innovation technologique.

 

Mais du côté de l’alimentation pourquoi et comment en sommes-nous arrivé-là ?

 

Une France alimentaire artisanale

 

Jusqu’aux années 1960, contrairement aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’industrialisation de l’alimentation en France demeure très limitée. Seule une petite minorité d’entreprises spécialisées sur un ou deux types de produits (conserves, biscuits, bières…) a adopté, parfois de longue date, mais plutôt dans les années 1950 et 1960, les connaissances et les méthodes du « génie industriel alimentaire » s’inspirant du génie chimique : fini alors l’empirisme ; les technologies et les savoirs scientifiques investissent  la chaîne des opérations de transformation.

 

Cependant, pour la grande majorité des autres entreprises, la production alimentaire reste un prolongement de l’agriculture. La transformation des produits agricoles est le fait d’unités artisanales, souvent familiales, qui trouvent  leurs clients sur des marchés de petite taille, au mieux régionaux. Approvisionnées par des fournisseurs locaux, elles n’ont d’autre choix que de composer avec les aléas de l’agriculture : instabilité, hétérogénéité et variabilité des produits. Les procédés de transformation ? Ils reflètent la proximité sociale et technique de ces entreprises avec l’agriculture, en mobilisant des savoir-faire empiriques, peu objectivés par des méthodes scientifiques. Sont ainsi proposées – au risque de problèmes sanitaires et d’irrégularité des approvisionnements – de la singularité, de la spécificité et de la « typicité » largement liées à l’origine des produits, ordonnées autour de traditions locales et de pratiques professionnelles parfois formalisées dans des « codes des usages ». L’activité agricole demeure l’épicentre de ces industries, dites encore « agricoles et alimentaires », dont la plupart n’ont ni ouverture à la nouveauté ni capacités économique et technique de se moderniser.

 

Tourner le dos à l’agriculture

 

« L’année 1968 […] sera l’année de l’industrie agricole et alimentaire », lance en 1967 le ministre de l’Agriculture Edgar Faure. Deux ans plus tard, son successeur, Robert Boulin, anticipe que, au cours des années 1980-1985, les deux tiers de la production agricole passeront par les industries de transformation et il affirme que les entreprises doivent se soumettre « aux exigences de la transformation et au goût du consommateur, dans une consommation de masse ».

 

Michel Albert, brillant et influent haut fonctionnaire, résume l’orientation industrialiste qui prime : « C’est cela, le progrès économique. Il consiste à s’affranchir des contraintes de la nature et de l’histoire […]. Cette vérité, elle signifie que, à la limite, les industries alimentaires ne pourront, dans leur totalité, être vraiment des industries au sens le plus strict du mot que si elles ne sont plus du tout des industries agricoles ».

 

Pour ce fervent partisan d’une Europe libérale,  l’industrialisation de l’alimentation est la voie à suivre. Toutefois, contrairement aux chercheurs de l’Inra, il est informé de la segmentation des marchés et préconise une stratégie duale : d’un côté, « le pôle fonctionnel, c’est le fromage fabriqué au laminoir, comme la tôle d’acier, le convenience food, l’aliment complètement industrialisé » ; de l’autre le « pôle que nous tendons à oublier malheureusement […], c’est la « haute couture ».

Et l’on créa l’aliment

Par Egizio Valceschini Directeur de recherche Inra, président du Comité d’histoire de l’Inra et du Cirad.

 

Et maintenant que faire pour amorcer un virage qui se révélera périlleux ?

 

C’est un sujet qui ne semble pas passionner les gilets jaunes tout comme nous gouvernants au travers du grand débat national.

 

Le Ministre de l’Agriculture, plutôt que d’en remettre une couche sur le vin n’est pas de l’alcool devrait le prendre à bras le corps mais je crois que c’est trop lui demander.

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24 janvier 2019 4 24 /01 /janvier /2019 06:00
« Élus, vous rendrez des comptes » proclament les banderoles des gilets jaunes et eux à qui rendront-ils des comptes ?

Les élus dans notre système de démocratie élective rendent toujours des comptes, je ne fais pas allusion à ceux qu’ils peuvent rendre via la justice, mais de ceux du mandat que les électeurs leur ont confié.

 

Les électeurs peuvent, par leur vote, leur indiquer la porte.

 

Comme disait Pierre Poujade « Sortez les sortants ! »

 

Mais permettez-moi de souligner que pour demander des comptes aux élus encore faut-il avoir participé à leur élection en votant. L’abstention ou même le vote blanc sont une manière commode de se défausser.

 

Bien sûr on peut être éternellement minoritaire, je sais ce que c’est car jamais un de mes candidats favoris à la Présidentielle n'a été élu.

 

De même, j’entends proclamer par les gilets jaunes que les élus gaspillent leurs impôts, sans doute font-ils allusions aux impôts indirects aux taxes où tout le monde passe sous la toise de façon égalitaire, ce qui est l’imposition la plus injuste. Mais combien d’entre-eux sont assujettis à l’Impôt sur le revenu qui est un impôt progressif.

 

Selon Condorcet, l'impôt progressif est « celui qui augmente plus qu'en proportion de la valeur imposée ».

 

La progressivité peut prendre deux formes :

 

Elle peut être conçue de manière intégrale. C'est une hypothèse d'école, rarement retenue en pratique.

 

La progressivité peut aussi se faire par tranches. L'impôt est alors établi sous forme de barème. Celui-ci divise l'assiette en tranches successives. Chacune des tranches se voit appliquer un taux différent. Plus la tranche du barème est élevée, plus le taux d'imposition est fort. C'est le cas de l'impôt sur le revenu.

 

 

10% DES FRANÇAIS PAIENT 70% DE L’IMPÔT SUR LE REVENU

 

Selon les chiffres de la DGFiP, un peu plus de 40% des recettes sont même issues de 2% des foyers fiscaux.

 

Lire ICI

  

Á titre personnel je fais partie, et je trouve ça normal, de ceux qui contribuent lourdement à l’IRPP : 29 000 euros J’estime normal d’avoir un peu droit aussi à la parole.

 

Impôts et prestations sociales réduisent les inégalités de revenus de moitié

 

ANALYSES 16 janvier 2018

 

Impôts et prestations sociales réduisent nettement les inégalités de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres. La redistribution fonctionne en France, mais les écarts sont considérables à l’origine. L’analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.

 

ICI 

 

Qui peut dire qu'il n'y a pas de solidarité en France ?

 

Extrait  du JT de TF1 : un couple au quasi-smic avec 2 enfants :

Revenus salariaux nets : 1.237 + 1.220 = 2.457 euros

Aide garde d'enfants : 589

Allocations familiales : 316

Prime d'activité : 71 (min)

Allocation logement : 55

Revenu global : 3.596 euros

 

Alors pour rendre des comptes aux gilets jaunes, encore faudrait-il savoir qui ils sont, pour l’heure une nébuleuse aux contours flous, qu’ils jouent la transparence, participent à la vie démocratique, qu’ils ne se contentent pas d’aligner des slogans et des revendications contradictoires.

 

Déambuler dans les rues le samedi, camper sur les ronds-points, se faire récupérer, par certains politiques ou des factions infréquentables, c’est bien joli mais ça ne débouche sur rien de concret.

 

Les 6 scénarios possibles de l'avenir politique des gilets jaunes

 

Sachant que les gilets jaunes tendent à rejeter les partis, à être obsédés par l'horizontalité en refusant les leaders, à se diviser en différents courants.

 

Quel peut être l'impact politique du mouvement des gilets jaunes?

 

En l'état, il est bien difficile de le savoir, d'autant que les gilets jaunes tendent à rejeter les partis politiques, à ne pas envisager pour le moment une quelconque forme d'organisation, à être obsédés par l'horizontalité en refusant l'émergence de leaders ou de représentants, ou encore à se diviser en différents courants, sans parler des querelles d'égos entre certains des gilets jaunes les plus médiatisés (Eric Drouet vs. Priscillia Ludosky).

 

Cependant, l'histoire politique française récente ou des expériences assez similaires à l'étranger peuvent nous permettre d'émettre quelques hypothèses sur ce que peut être cet impact. À ce stade, six options, qui ne sont d'ailleurs pas exclusives les unes des autres, peuvent être ainsi envisagées.

 

  • La première est celle du feu de paille.

 

  • La seconde option est que des gilets jaunes, notamment ceux qui sont les plus médiatisés, se lancent individuellement dans la politique classique.

 

  • La troisième option est que des gilets jaunes créent leur propre mouvement politique ou une liste autonome pour les Européennes, ou que le mouvement dans son ensemble se transforme en organisation politique sur le modèle du mouvement poujadiste ou bien du Mouvement 5 étoiles (M5S) italien.

 

  • La quatrième option résiderait dans l'influence d'une idéologie gilets jaunes fondée sur une vision critique de la société française actuelle relativement structurée, un certain nombre de revendications et l'identification de pistes crédibles pour une alternative.

 

  • La cinquième option serait la persistance d'une sensibilité ou d'un esprit gilets jaunes. Cette sensibilité, qui correspond à une réaction, souvent émotionnelle, par rapport à l'évolution du monde et de la société française, est une sensibilité antiélitiste, voire de lutte des classes, égalitaire ou démocratique (au sens de démocratie directe), voire populiste.

 

  • Enfin, la sixième option est qu'indépendamment des individus, des groupes ou de leurs idées, le mouvement des gilets jaunes contribue tout de même à changer la donne en mettant à l'agenda politique un certain nombre de questions qu'il sera nécessaire de résoudre d'une manière ou d'une autre.
  •  

L'interrogation politique fondamentale relative aux gilets jaunes n'en reste pas moins de savoir s'ils peuvent être un moyen de redonner un nouveau souffle à une démocratie représentative française de plus en plus mal en point ou bien faire le lit d'un triomphe du populisme en France, à l'instar de que l'Italie vit ces dernières années, soit via le succès d'un M5S à la française, soit via une alliance assez improbable entre le RN et LFI, soit via une victoire électorale du RN ou éventuellement de LFI.

 

Lire ICI 

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 06:00
11 novembre 2009 Le temps heureux des mécènes du vin tel Étienne Nicolas et des grands affichistes comme Paul Colin ...

11 novembre 2009 Le temps heureux des mécènes du vin tel Étienne Nicolas et des grands affichistes comme Paul Colin ...

L’un  des hérauts médiatique des adorateurs des vins nu, Antonin Iommi-Amunategui, se fait snipper dès que Mouton Cadet pointe son nez sur la Toile, que Nicolas tout court se dit marchand de vins, que le grand Gérard prétend vendre des vins nature.

 

Moi, comme disait un coopérateur audois à propos des vins de sa coopé vendu à la buvette en cubi « moi ça ne me dérange pas, j’en bois pas ! »

 

Laissons de côté le petit Cadet inventé par le baron Philippe qui vaut un bras et les Naturae du Grand Gégé pour nous pencher sur le cas Nicolas.

 

Nicolas depuis son rachat au groupe Rémy-Cointreau est la propriété de Pierre Castel.

 

C’est le premier réseau de cavistes français qui se définit comme un généraliste, ce qui veut dire en clair que Nicolas en une petite surface dans le style de la GD.

 

Nicolas c’est le conformisme, l’ennui, un marketing de grand-papa pour seniors amortis ou parigot pressé qui achète à la volée.

 

En effet c’est aussi essentiellement un réseau parigot têtes de veau : les 500 magasins en propre de Nicolas sont surreprésentés dans les grands centres urbains. Pour ne pas dire franciliens avec 320 enseignes en région parisienne, dont 180 dans Paris intramuros.

 

Chiffres clés

 

Avec 551 magasins dans le monde, le réseau Nicolas a un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros. Son fond de rayon recense 1 200 références de vins, spiritueux et bières. Les magasins emploient 765 cavistes et 900 collaborateurs. La carte de fidélité du réseau est utilisée par 700 000 clients.

 

Alexandre Abellan dans Vitisphère nous informe que Nicolas, sensible au mouvement des gilets jaunes (la saillie est de moi) veut se développer dans les territoires où il est très peu présent.

 

« Nicolas explore de nouvelles pistes en acceptant désormais les franchisés sur des territoires qu’il ne travaillait pas. Pour la saison des sports d’hiver, un nouveau caviste Nicolas vient ainsi d’ouvrir ses portes à Chamonix sous le statut de franchise. »

 

Vous me direz, Chamonix ce n’est pas le prototype du patelin abandonné de tous, le père Pierre veut bien revitaliser les centres-ville, créer de petites et moyennes structures, soit des cavistes de 50 à 70 mètres carrés,  s’implanter dans des territoires qui lui étaient jusque-là inconnus de lui, mais ce n’est pas la mère Thérésa du jaja à deux balles.

 

« Ayant testé son nouveau concept au dernier salon parisien de la franchise, Nicolas a déjà reçu des dizaines de candidatures et en finalise actuellement une dizaine. Pour ne pas être débordé, le réseau a décidé d’accepter au maximum 200 franchises dans les trois années à venir. Ce qui « répond à notre capacité d’absorption et à notre maillage » estime Christopher Hermelin, le directeur de la communication et du marketing de transition du réseau Nicolas.

 

Je sens qu’Antonin, et ses frères cavistes insoumis, va sortir sa sulfateuse : cette stratégie d’expansion  est une menace pour l’expansion des beaux vins qui ont du poil aux pattes !

 

Moi, comme le disait le grand Jacques, pas notre Dupont bien sûr, « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre… »

 

Pourquoi ?

 

Ben parce que je ne vais pas chez Nicolas, je n’achète jamais du Mouton-Cadet et, bien sûr, je ne gobe le faux-nez nature du Grand Gégé.

 

Faut pas crier au loup quand le loup n’est pas dans la bergerie…

 

Les adorateurs de vins nu ne pousseront jamais la porte d'un Nicolas pour acheter un Mouton Cadet ou un Naturae ils auraient trop peur d'être excommuniés.

 

Ce dont je suis sûr c’est que Nicolas c’était mieux avant !

 

Quand il était caviste.

 

 

Étienne Nicolas, de la maison éponyme qui « fut l’un des rares capitaines d’industrie qui surent mettre autant de talent dans leurs affaires que dans le choix des artistes à qui ils confièrent leur publicité. Il fit plusieurs fois appel à Cassandre pour réaliser ses tarifs de luxe et pour une affiche où, en 1935, il redessine Nectar dans un environnement cinétique. Le projet reproduit ici date de la même année et est resté bizarrement inédit. Rarement une image a évoqué plus sensuellement la richesse du bordeaux. À partir d’une mise en pages rigoureuse, Cassandre arrive par sa maîtrise de l’aérographe à faire ressortir tout le rubis du vin versé dans le verre. Une irrésistible invitation à la dégustation dans l’esprit de la peinture « puriste » d’Ozenfant. 

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22 janvier 2019 2 22 /01 /janvier /2019 06:00
En voilà un beau sujet pour le Davos du vin 2019 : le « no deal », pourrait s’avérer lourd de conséquences : le Royaume-Uni est le deuxième client de la France pour le vin et les spiritueux.

Les exportateurs français de vins et spiritueux sont sur le qui-vive. A peine connu le rejet, par la Chambre des communes, du projet d’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne défendu par le gouvernement de Theresa May, mardi 15 janvier, la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS) publiait un communiqué pour le « regretter ».

 

Selon Antoine Leccia, président de la FEVS (Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France), « Cette décision, qui fait apparaître désormais le spectre d'un No deal, pourrait s'avérer lourde de conséquences pour l'économie et les citoyens des deux parties »

 

En 2017, les ventes de vins et spiritueux tricolores vers ce pays ont atteint 1,335 milliard d’euros, ce qui représente 10,3 % du montant total des exportations françaises. Un résultat en progression de 2,7 %, après, il est vrai, une année 2016 en retrait, marquée par le choc du référendum sur le Brexit, mais en dépit de l’appréciation de l’euro face à la livre sterling.

 

Ce sont surtout les vins français, dont le champagne, le bordeaux, le bourgogne, sans oublier les vins de Provence, qui sont appréciés des Britanniques amateurs de bonnes bouteilles. Ils représentent, à eux seuls, 1,1 milliard d’euros. Même si les Britanniques ont entrepris de développer leur propre vignoble, en misant sur les effets du réchauffement climatique. Et sachant également qu’ils réexportent une partie des vins qu’ils achètent.

 

En 2017, pour le seul champagne, les exportations vers le Royaume Uni se sont élevées à 27,76 millions de bouteilles, pour un montant de 415 millions d'euros.

 

« Mais la France est également un importateur important de spiritueux britanniques » souligne la FEVS. « Ce vote porte préjudice à une relation commerciale historique et fructueuse entre nos deux pays. Il place également toutes nos entreprises dans une situation d'incertitude totale sur les règles qui devront régir le commerce bilatéral à compter du 30 mars 2019 »

 

LVMH, numéro un du champagne et du cognac avec ses marques Moët & Chandon et Hennessy, détient aussi certains whiskies écossais, comme Glenmorangie ou Ardbeg.

 

Son concurrent Pernod Ricard, numéro deux mondial des vins & spiritueux derrière le britannique Diageo, produit localement le whisky Chivas Regal et le gin Beefeater, mais fait l’essentiel de ses ventes au Royaume-Uni avec ses grandes marques internationales comme le cognac Martell, la vodka Absolut ou le champagne Mumm.

 

En voilà un beau sujet à débattre à la 11e session du Wine Symposium

 

Voici une belle palette de décideurs à inviter par François Mauss à son « incontournable » Davos du vin à la Villa d’Este. Une pointure de Bernard Arnault, le jeune Ricard, Antoine Leccia, Louis-Fabrice Latour, Philippe Sereys de Rothschild… accompagné de Carole Bouquet

 

Que du beau linge !

 

De plus le négociateur du Brexit est un voisin, le savoyard,  ancien Ministre de l’Agriculture Michel Barnier.

 

Je suis sûr que la presse internationale en serait friande mais ce que j’en dis c’est pour causer, après ma participation en 2009 j’avais proposé à François Mauss d’inviter Pascal Lamy le boss de l’OMC à l’époque avec qui  j’entretenais des relations amicales via un grand parti de l’époque et Jacques Delors dont il avait été directeur de cabinet lorsque celui-ci était Président de la Commission.

 

Oui comme François Mauss l’a écrit  j’ai participé à la première édition en 2009 (gratos et j’ai même payé mon billet d’avion AR Paris-Milan, ce n’était pas cher 100 euros)

 

« The world of wine and the governmental administrations: conflict or understanding ? »

Speaker : Jacques Berthomeau

 

Le 10 novembre 2009

À la Villa d’Este pour le Davos du vin : un entre soi chaleureux des amoureux du vin mais...

Alors pourquoi cet inconfort me diras-tu ?

 

Il est celui d’un invité dont l’éducation, le savoir-vivre lui interdit de paraître un tant soit peu discourtois en apportant un bémol à l’immense plaisir qu’il a éprouvé d’en être. Cependant, puisque Michel Bettane a ouvert le bal, si je puis m’exprimer ainsi, par une conférence sur l’éthique des journalistes, je ne pouvais me murer dans un silence poli sur le fond des choses. « Sans la liberté de blâmer il n’est pas d’éloges flatteurs... », en citant Beaumarchais je n’ai nullement l’intention de m’ériger en donneur de leçons, ni me placer dans la situation, cette fois-ci confortable, de celui qui dit vouloir élever les débats.

 

La qualité des séminaires n’est pas en cause, beaucoup furent passionnant et riches de matière. Ce qui me pose problème c’est la finalité visée par ce 1ier Davos du vin.

 

Que visons-nous comme objectif au singulier comme au pluriel ?

 

Est-ce nous conforter, entre nous, dans une chaude amitié, un lieu magique, des bons vins, de belles tables, de discours passionnés à la Angelo Gaja ou forts érudits comme celui du Pr Pitte ou très second degré à la Stéphane Derenoncourt ou très concrets comme celui de nos amis québécois de la SAQ ou en défense d’un petit pays du vin : l’Autriche, que nous sommes le dernier bastion du Bien Vivre au travers de l’excellence de nos terroirs, de nos artisans du vin ?

 

Dans ma petite et brève intervention matinale, avec un modérateur : madame la députée européenne Morin-Chartier qui a joué parfaitement le jeu – ce qui n’a pas été le cas de certains qui nous ont joué le bal des egos – quitte à paraître un peu grisoulloux, trop les pieds sur terre, je me suis efforcé de dire que si nous voulions être écouté, entendu, encore faudrait-il que nous fassions en sorte que nos discours soient audibles et passent la frontière de notre entre soi. Sinon, certes nous nous faisons plaisir mais nous ratons la cible visée : convaincre les décideurs politiques de la justesse et de la pertinence de nos analyses et de nos propositions

 

Si nous voulons promouvoir – je préfère la promotion à la pure défense – une approche dites « culturelle » du vin, dans son élaboration et sa consommation, nous nous devons d’appréhender la société telle qu’elle est et non telle que nous rêvons qu’elle soit. Dans les grands bouleversements mondiaux, les sociétés occidentales deviennent frileuses, peureuses, perméables aux discours médicalisé et prohibitionniste. Pour contrer cette résistible et froide montée des briseurs de Bonheur National Brut, il nous faut conjuguer, et ce n’est pas simple, à la fois la mise en avant de notre merveilleuse civilisation du vin auprès des nouvelles générations et des néo-consommateurs des pays qui découvrent le vin, et la production d’idées, d’intelligence économique, environnementale, sociale de notre grande industrie du vin auprès des décideurs publics à tous les niveaux efficients : nationaux, régionaux tels ceux de l’UE, internationaux tels ceux de l’OMC. J’emploie à dessein « industrie du vin » même si, dans notre Vieux Monde, il est l’agrégat de vignerons artisans et de petites et moyennes entreprises, ce terme est fort en poids médiatique.

 

 

#VDEWS 2019

 

L'équipe du Villa d’Este Wine Symposium vous donne rendez-vous pour l'édition 2019 !

 

En 2019, le Villa d’Este Wine Symposium se déroulera du jeudi 7 novembre au dimanche 10 novembre.

 

ICI

 

Pour vous inscrire allez frapper chez François Mauss, c'est pas dans les cordes des gilets jaunes mais quand on aime on ne compte pas les zéros !

 

Clin d'oeil : 

leonard cohen dance me to the end of love 
14  218  376 vues
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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 09:50
Quand on se paye de mots comme Périco Légasse « étoiles pour l’échafaud » « le drapeau noir flotte sur la marmite française »  on sombre dans les profondeurs du ridicule

C’était déjà une grosse caisse sonnant le creux mais, depuis que Périco se pique de se la jouer chroniqueur politique, c’est pire. L’enflure devient boursouflure il se grise de mots, roule dans le caniveau du ridicule. Pas grave, le ridicule n’a jamais tué personne, c’est même devenu la marque de fabrique  des abonnés des abonnés sociaux.

 

N’est pas Audiard qui veut !

 

J’aurais ajouté pour faire bon poids : « Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît » Les Tontons Flingueurs

 

Ou bien, risqué pour faire gilets jaunes « La bouse de vache est plus utile que les dogmes. On peut en  faire de l’engrais [...] »  Mao Zedong

 

Échantillon sur Face de Bouc :

 

Le communiqué officiel ne sera envoyé aux médias que le lundi 21 janvier mais certaines informations sont déjà disponibles du fait que la direction du guide Michelin vient de contacter certains grands chefs français pour leur signifier la perte de leur troisième, deuxième ou unique étoile.

 

Apparemment l’Auberge de l’Ill, à Illhaeusern, de l’illustre famille Haeberlin, Marc Veyrat, dans son chalet de Manigod, Pascal Barbot, chef de l’Astrance, à Paris, perdent leur troisième étoile au guide Michelin. Idem pour Alain Dutournier, patron du Carré des Feuillants, à Paris, qui perd sa deuxième étoile, et Didier Clément, du Lion d’Or, à Romorantin, qui perd son unique étoile.

 

Nous ne sommes que dimanche soir mais il est permis de supposer, en attendant le contenu définitif de l’édition 2019 du guide rouge, qu’il s’agit d’une vaste opération de nettoyage, non pas gastronomique, mais médiatique.

 

D’autres étoiles vont sauter.

 

La situation du guide est en effet dramatique avec un effondrement des ventes, aggravé par une série de départs à la direction, notamment celle de Michael Ellis, le dernier manager, embauché par un groupe hôtelier auquel il  (a) accordé plusieurs étoiles alors qu’il était en fonctions.

 

Visiblement rien ne va plus chez Bibendum qui a un urgent besoin de se refaire une santé.

 

On recourt dans ce cas à la méthode habituelle, couper des têtes pour faire du buzz, histoire de faire parler de soi dans la presse.

 

Et plus on tape fort, notamment sur les grands, plus la probabilité est forte de défrayer la chronique. Avec ce premier échantillon de tête(s) coupées, il y a fort à papier que le 21 janvier pourra s’intituler « étoiles pour l’échafaud ». Cela tombe bien puisque nous célébrons ce jour-là l’exécution de Louis XVI. Que Bibendum prenne bien garde toutefois à ne pas provoquer la colère d’une profession à laquelle il doit tout, même si elle aussi a besoin de lui. Rien ne serait pire pour Michelin que de perdre l’estime et la confiance de la restauration. Nous vivons une époque où les ras le bol s’accumulent et où les excès de pouvoirs provoquent des malaises. Il ne serait pas étonnant que le drapeau noir flotte sur la marmite française !

 

 

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21 janvier 2019 1 21 /01 /janvier /2019 06:00
Outing : oui j’ai fumé par plaisir, oui je bois du vin, de la bière un peu, des spiritueux peu, par pur plaisir… pour autant, c’est vérifié, je ne suis pas alcoolique…

Le jour où les grands esprits de la Santé Publique auront le courage et l’honnêteté de m’expliquer comment on devient alcoolique je prêterai à leur discours soit prohibitionniste, soit hypocritement hygiéniste ou carrément moralisant, une oreille très attentive.

 

Celui qui a le mieux décrit les démarches addictives, le craving est, ou était un brillant médecin, devenu alcoolique : Olivier Ameisen.

 

Le craving est un terme importé des États-Unis, venant du verbe « to crave » qui signifie « avoir terriblement besoin », « avoir très envie », « être avide de ». Le craving convoque donc le désir, la pulsion, le besoin, l’envie, toujours doublé d’un caractère irrépressible et irrésistible.

 

Très bien décrit dans la littérature par des auteurs dépendants à l’alcool comme Jack London dans « John Barleycorn » ou Malcolm Lowry dans « Au-dessous du volcan », le craving a fait et fait toujours l’objet de multiples recherches pour tenter de démonter son mécanisme. De très nombreux modèles théoriques ont été élaborés.

 

ICI 

 

Tous les alcoologues patentés, ceux de l’ANPAA et les blouses blanches de l’INCA, ont moqué Ameisen, son combat pour le baclofène, qui lutte contre le craving, qui n’est pas un médicament miracle mais un moyen utile pour surmonter le sevrage. Ils débitent toujours les mêmes antiennes pour masquer leur échec face au fléau de l’alcoolisme, font de la lutte contre la publicité l’arme fatale : franchement à qui fera-t-on croire que c’est le vecteur primordial du passage à l’acte et plus encore de l’addiction ? On va me balancer les jeunes, perméables, sensibles aux postures pour s’affirmer, mais est-ce vraiment le flacon, quel qu’il soit qui les mène à boire plus que de raison ? La réponse est non.

 

Alors, faute d’intelligence, je ne suivrai pas tout ce beau monde, qui dit se soucier de ma santé, sur son terrain biaisé. Ce ne sont pas, loin s'en faut, les meilleurs du corps médical, je suis bien aise de ne pas avoir eu besoin de leurs brillants services.

 

J’ai passé le cap des 70 balais sans être addictif à l'alcool ou au tabac et je n’ai pas à subir leur catéchisme.

 

Pour autant, je ne suivrai pas non plus le discours un peu simpliste de l’actuel Ministre de l’Agriculture, en effet on peut devenir alcoolique en buvant du côtes-du-rhône ou du vin à deux balles acheté en GD pour ceux qui n’ont pas les moyens ou des vins plus onéreux pour ceux qui boivent pour lutter contre leur stress au boulot ou le burn-out  ou en glissant vers l’addiction sous le couvert de la dégustation ou de leur goût pour les grands vins.

 

Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, l’ingestion massive ou répétée d’alcool de quelque nature qu’il soit peut mener à l’alcoolisme. Au cours de ma longue carrière, dans ou au contact du monde du vin, j’ai croisé nombre d’alcooliques qui ne se vivaient pas comme tels.

 

Ceci écrit, je ne réfute pas que la consommation du vin, dans beaucoup d’occasions, relève de la convivialité, de la sociabilité, et qu’il existe dans notre vieux pays une culture du vin. C’est vrai je ne bois jamais seul  mais je ne vois pas au nom de quoi, surtout de la fameuse modération, je ne m’offrirais pas le plaisir de l’ivresse qui ne débouche pas sur le caniveau ou d’affreuses gueules de bois.

 

Le cas célèbre d’Hervé Chabalier, le fondateur de l’agence CAPA, qui se lichait lorsqu’il était au sommet de son addiction alcoolique jusqu’à 3 litres de vin blanc par jour est là pour tempérer les emballements.

 

30 septembre 2009

L'accusé le ballon de petit blanc de Chabalier s’en sort blanchi ICI 

 

Les causes de l’alcoolisme d’Hervé ne tiennent pas à une attirance particulière pour le vin mais à des accidents de la vie : la mort de sa petite sœur en Afrique suite à une vaccination contre la rage à la suite de la morsure d’un chien qu’il avait imposé à ses parents où il se découvre égoïste et coupable ; sa vie de grand reporter qui l’entraîne souvent au bord des bars ; son tempérament impérieux, égotique, de patron d’une grande agence de presse... Bref, oui l’alcoolisme est une maladie qui peut toucher n’importe qui et, tous, autant que nous sommes, ne pouvons rester indifférent au lot de souffrance qu’elle entraîne pour l’alcoolique lui-même et ses proches.

 

Oui, le plaisir, j’ai aussi fumé, des cigarettes roulées, des cigares, des biddies, par plaisir et parce que le tabac est un excellent excitant intellectuel : n’en déplaise aux gilets jaunes travailler sous les ors de la République ce n’est pas une partie de plaisir. J’ai arrêté de fumer car je n’y trouvais plus, justement, du plaisir.

 

Les cigarettes des grandes marques sont bourrées de substances favorisant l’addiction et mon récent séjour dans le service de pneumologie  de l’hôpital Cochin m’a fait mieux encore comprendre les ravages du tabac.

 

Je suis né dans un pays, la Vendée, ravagé par le fléau de l’alcoolisme, inconsciemment j’en ai été vacciné, immunisé, mais j’ai pu aussi constater l’inefficacité des ligues de vertu, de l’approche purement médicalisé. L’alcoolisme puise ses racines dans le terreau de notre société, dans tous les milieux, il n’y a pas de parcours unique menant à l’alcoolisme.

 

Pierre Mendès-France avait raison, dans l’Eure dont il était l’élu, le Calva faisait des ravages.

 

J’ai, au titre du cabinet du Ministre de l’Agriculture, suivi pas à pas l’élaboration de la loi Evin qui doit bien peu de chose au Ministre mais tout à Claude Got. Entre parenthèses, Jérôme Cahuzac n’est pour pas grand-chose dans cette loi, sauf son soutien indéfectible au groupe des 5.

 

C'est Got qui parle : «  Moi j'ai envie d'être efficace. Et aujourd'hui, rien ne se fait sans les médias. C'est pour cela que nous avons adopté un travail de lobbying. »

 

Étonnant travail, en effet ! Pour la première fois en France, un aréopage de médecins s'est constitué en groupe de pression. À l'américaine. Un groupe efficace, à moitié clandestin, organisé et sachant user de tous les relais. Un groupe qui a une longue histoire derrière lui.

 

Voir ICI  

31 mars 2008

La stratégie du Go de Claude GOT 

 

En ce temps-là, les gens du vin n’était guère soucieux de Santé Publique, appuyés qu’ils étaient non sur un lobby du vin mais sur ce que Roland Barthes a appelé dans Mythologies :

 

«  Le vin est senti par la nation comme un bien qui lui est propre, au même titre que ses trois cent soixante espèces de fromages et sa culture. C'est une boisson totem, correspondant au lait de la vache hollandaise ou au thé absorbé cérémonieusement par la famille royale anglaise. Bachelard a déjà donné la psychanalyse substantielle de ce liquide, à la fin de son essai sur les rêveries de la volonté, montrant que le vin est suc de soleil et de terre, que son état de base est, non pas l'humide, mais le sec, et qu'à ce titre, la substance mythique qui lui est le plus contraire, c'est l'eau. »

 

Ce faux-débat, où chacune des parties campe sur des positions irréductibles, est très représentatif de l’incapacité qu’il y a dans notre pays à affronter la réalité, à sortir de son entre-soi,  à traiter les problèmes avec sérénité et efficacité, on se fait plaisir, on se congratule, on se balance des statistiques brutes, des études plus ou moins faisandées, on se réfugie dans des images d’Epinal, on agite des peurs légitimes, sans pour autant faire reculer de façon significative la maladie qu’est l’alcoolisme.

 

C’est toujours la faute des autres.

 

Je trouve ça très gilets jaunes.

 

Même le Vatican s'y met ce dimanche :

 

Le Père jésuite Antoine Kerhuel nous introduit à la méditation avec les lectures du deuxième dimanche du temps ordinaire année C.

 

Le récit des noces de Cana nous est familier. De manière étonnante, l’évangéliste Jean ne se focalise pas sur les mariés, mais plutôt sur un point très pratique des festivités : le vin de la fête risque de manquer. Du coup, nous sommes conduits à regarder non pas les mariés, mais Jésus et sa mère (car c’est Marie qui alerte Jésus en lui disant : « ils n’ont pas de vin ») ainsi que les serviteurs (car ce sont eux qui, en suivant les instructions données par Jésus (« remplissez d’eau les cuves » puis « maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas ») sont les témoins privilégiés du signe que Jésus accomplit : l’eau est changée en vin ! 

Une déclaration qui tache

21 janvier 2019BrèveSociété

Le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Didier Guillaume, a déclaré sur un plateau de télévision que le vin « n’est pas un alcool comme les autres ». Tant pis si tous les professionnels de santé dénoncent depuis des années les mythes qui relativisent la dangerosité de la consommation quotidienne de cette boisson alcoolisée.

On ne sait s’il avait trop bu ou reçu trop de pots-de-vin pour débiter de telles âneries. Il suivait peut-être seulement les recommandations de la conseillère à l’agriculture de l’Élysée, Audrey Bourolleau, qui dirigeait encore récemment Vin & société, un des principaux lobbies du monde viticole.

Pour peu que ces derniers insistent, ce bon Didier Guillaume et ses collègues du gouvernement, finiront par dire que le pinard devrait être obligatoire dès le biberon, pour que vive la France

 

« La démission gouvernementale face à l’alcool est scandaleuse »

Le plan national adopté fin 2018 conforte les pires craintes concernant la complaisance, si ce n’est la complicité, des pouvoirs publics et du lobby des alcooliers, déplorent plusieurs médecins dans une tribune au « Monde ».

Par Collectif Publié hier à 19h00, mis à jour à 06h36

 

Tribune. Entre Noël et Nouvel An, après dix mois de tergiversations, la publication en catimini du Plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022 conforte les pires craintes sur l’inertie des pouvoirs publics en matière de consommation d’alcool.

Malgré les 49 000 morts par an et le coût de 120 milliards d’euros infligé chaque année par ce produit aux Françaises et aux Français, le plan de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), au terme d’une analyse brillante et incontestable, s’arrête brutalement au seuil de l’action, perdant toute ambition de réussir.

Alors que la politique de lutte contre le tabac montre qu’une action constante et ­résolue obtient des résultats (baisse historique des ventes de cigarettes de 10 % en 2018), la démission gouvernementale face à l’alcool est insupportable et scandaleuse. Ce fardeau pour la société française est dû à une des plus fortes consommations au monde.

Aucune ­mesure d’encadrement

Le plan est plein de contradictions. Après avoir reconnu, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), que la fiscalité est un des moyens les plus efficaces pour freiner la consommation, il ne propose aucune mesure en ce sens. Malgré les engagements de la ministre des solidarités et de la santé Agnès Buzyn lors des débats au Parlement, les « prémix » à base de vin échappent même à toute mesure.

Le vin bénéficie aujourd’hui d’une quasi-exemption fiscale (3 centimes de taxe par bouteille), ce qui laisse une marge énorme qui aurait permis d’abonder un fonds de prévention alcool. Au ­contraire, le plan a préféré squatter le Fonds tabac, diluant ainsi ses capacités d’action.

Le plan s’alarme du marketing pour piéger les jeunes dans la consommation d’alcool mais se contente de cette inquiétude. S’il constate la pression publicitaire pour l’alcool sur tous les médias, il ne propose aucune ­mesure d’encadrement, même pas la limitation de l’affichage autour des écoles. Aucun calendrier, aucun objectif chiffré n’est fixé.

Malgré l’engagement solennel pris le 6 septembre 2017 par la ministre et le président de la Mildeca de rendre le pictogramme d’avertissement « femme enceinte » plus visible, la taille du pictogramme n’est toujours pas arbitrée ; c’est pourtant une décision simple et à coût nul pour les finances publiques.

Il est vrai que le lobby de l’alcool ­considère qu’informer les femmes serait « anxiogène », sinon « mortifère ». Quel aveu et quel cynisme ! Ce mépris pour la prévention de la première cause évitable de handicap mental chez l’enfant est honteux et impardonnable, qu’il ait pu influencer les choix gouvernementaux est absolument scandaleux. L’information sur le nombre de calories des boissons ­alcoolisées est aussi reportée à des temps meilleurs ; pourtant, un verre de vin apporte 80 à 100 calories !

Nous connaissons les raisons de cette ambiguïté et de cette inaction. Le plan de la Mildeca a été caviardé après avoir été pris en otage par le lobby alcoolier qui a imposé une « contribution » uniquement destinée à préserver ses intérêts économiques au détriment de l’intérêt général. Sa demande a été entendue puisqu’aucune contrainte ne ­pèsera sur le secteur de l’alcool.

Pour le gouvernement, la responsabilité ne ­repose que sur les victimes et non sur l’industrie (producteurs, distributeurs, annonceurs) qui les pousse à consommer. Au moment où même le Conseil économique, social et environnemental préconise clairement d’écarter le lobby alcoolier de la politique de santé, le gouvernement lui fait la part belle.

Complaisance à rebours de l’opinion

Cette complaisance est d’autant plus coupable qu’elle va à rebours de l’opinion, car 60 % des Français souhaitent une taxation plus forte et 70 % une ­interdiction de la publicité pour les boissons alcoolisées (sondage de la ­Ligue nationale contre le cancer de juin 2018).

Il est également vrai que les Français sont désabusés car deux sur trois d’entre eux pensent que les producteurs empêchent la mise en place d’une politique de santé efficace. (NDLR ça sort d'un chapeau messieurs et la dame, grosse fake new) Ils ont hélas raison. On peut se demander qui, aux plus hautes sphères de l’Etat, s’emploie à faire échouer toute mesure efficace pour réduire les risques et dommages de l’alcool en France.

Et les récentes déclarations du ministre de l’agriculture Didier Guillaume sur la différence totalement fantasmée entre le vin et les autres alcools pour la santé ne peut qu’alimenter la suspicion.

Refusant toute référence à un hygiénisme d’un autre temps, nous affirmons notre attachement aux institutions. Dans cet esprit, nous en appelons solennellement au président de la République afin qu’il cesse de sacrifier les intérêts supérieurs de la santé des Français au profit d’intérêts particuliers.

Nos concitoyens, et particulièrement celles et ceux qui dénoncent l’absence de considération à leur égard et qui sont les premières victimes de décisions fondées sur le marché, sont en droit d’espérer une politique de santé à la hauteur de nos ambitions.

Bernard Basset, médecin de santé publique, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa) ; Amine Benyamina, professeur de psychiatrie et d’addictologie, université Paris-XI ; Gérard Dubois, professeur de santé publique, Académie nationale de médecine ; Claude Got, professeur honoraire, université René-Descartes ; Serge Hercberg, professeur de nutrition, université Paris-XIII ; Catherine Hill, épidémiologiste ; Albert Hirsch, professeur de pneumologie, université Paris-VII, administrateur de la Ligue nationale contre le cancer (LNCC) ; Mickael Naassila, professeur de physiologie, président de la Société française d’alcoologie (SFA) ; François Paille, professeur de thérapeutique et d’addictologie, président du Collège universitaire des enseignants en addictologie (Cunea) ; Michel Reynaud, professeur de psychiatrie et d’addictologie, université Paris-XI, président du Fonds actions addictions ; Nicolas Simon, professeur de médecine Aix-Marseille Université, président de l’Anpaa.

 

 

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20 janvier 2019 7 20 /01 /janvier /2019 07:00
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Et si Emmanuel Macron vous avait écrit ça !

Après avoir été ouverte, relayée sur internet, la lettre aux Français sera également envoyée par courrier, pour un coût d'environ 10 millions d'euros ; encore un pognon de dingues vont éructer les gilets jaunes alors  que le jeune Emmanuel soutient la Poste en mal de papier timbré.

 

J’avoue ne pas l’avoir lu, trop longue, trop bon élève, bref, sur papier je pense que je vais m’y coller.

 

En attendant, non pas Godot, je vous propose de lire une contre-lettre, comme autrefois au bon temps de Mitterrand version IVe République, avec des gouvernements durant moins longtemps que durent les roses, il y avait un contre-gouvernement.

 

C’est l’œuvre de Pierre-Antoine Delhommais du Point.

 

Ce garçon, que je ne connais pas, a tout pour me déplaire, il est journaliste économique tendance libertarien, les économistes je n’aime déjà pas, alors les journalistes économiques c’est la catata, des perroquets, quant aux libertariens, les trop d’État, depuis que je me suis tapé Salin en mai 68, vu Reagan, avec ses boys de l’école de Chicago à l’œuvre, je suis sceptique. Mon modèle, comme mon pays Michel Albert, c’est le modèle rhénan.

 

Bref, comme mais je ne suis pas sectaire je confie à Philippe Labro le soin de vous le présenter :

 

Le Goncourt du journalisme a été décerné la semaine dernière à Paris, à l'Hôtel Lutetia.

 

Il s'agit du prix Louis-Hachette 2012 pour la presse écrite, qui récompense, depuis plus de vingt-cinq ans, quatre «papiers», qu'ils soient parus sous forme de chronique, de portrait, d'enquête, d'éditorial ou grand reportage. Deux critères dominent les jugements: il est préférable que ce soit bien écrit (on favorise le «style», le «ton», cette petite musique qui fait la différence et que l'on n'entend guère sur les sites et les blogs) et il est indispensable que l'histoire, le contenu, propose une information originale - que cela ait appris quelque chose aux lecteurs, les ait surpris. J'ai le plaisir de faire partie du jury. Il a été longtemps présidé par Françoise Giroud, à laquelle a succédé Claude Imbert. Demain, Laurent Joffrin prend le relais.

 

Pierre-Antoine Delhommais, 50 ans (donc 59 cette année), 1,85 m, éditorialiste au Point, a été, lui, choisi pour une chronique intitulée «Et si l'on saisissait La Joconde…». Voici un homme qui, pour parler chaque semaine d'économie, va chercher Balzac et Jean Ferrat, puise dans l'humour et la littérature, et parvient à cet exploit : faire comprendre à chacun cette «matière rebutante», la finance et les chiffres. Il vit en Touraine, élève son garçon tout seul, me dit qu'il pense toute la semaine à son édito, mais le rédige assez vite, avec la sensation de «passer le bac chaque semaine. Ça me stresse - ma vie en dépend - j'adore ça. « L'important, c'est comme dans la pêche à la mouche (ma passion): il faut se concentrer! Ne penser qu'à cela, comme quand on fait l'amour avec une femme que l'on aime, selon le mot de l'écrivain Jim Harrison».

 

Sa contre-lettre, est dans la bonne tradition des chroniqueurs qui ne trempent pas leur plume dans l’eau tiède – ça me rappelle Louis-Gabriel Robinet du Figaro, dit robinet d’eau tiède par ses confrères – j’avoue aimer ça car beaucoup de ses saillies pointent sur là où ça fait mal.

 

Et puis, que voulez-vous, en face, c’est morne plaine, les émules de PMF, du père Rocard sont portés disparus, ballotés pour ce qu’il reste du PS entre un Mélenchon chavezizé, un Hamon décrédibilisé, des Verts qui ne savent plus où ils habitent, un PC coulé.

 

Du côté droit, le fou du Puy gît dans l’ornière dans laquelle il s’est jeté la tête la première pour le plus grand bonheur de la niaise du borgne de Montretout. Les gilets jaunes offrent un boulevard à cette frange qui pue, remugle des temps que l’on croyait disparu.

 

Reste le jeune Macron avec son en même temps qui penche beaucoup à droite  avec par gros temps de gilets jaunes un ressaut qui se voudrait rocardien, confère son marathon de 6 heures devant les maires de l’Eure.

 

Il est pugnace le gamin mais au-delà du débat restera à trancher, choisir au risque de déplaire, de décevoir, comme le disait PMF : « gouverner c’est choisir… »

 

Bonne lecture :

 

 

Mes chers compatriotes,

 

Ma cote de popularité, au plus bas selon les sondages unanimes, comme le large soutien que vous apportez depuis le départ, malgré ses violences, au mouvement dit des « gilets jaunes », indiquent aujourd'hui assez clairement que non seulement ma politique, mais aussi ma personne, font l'objet d'un rejet que l'on peut qualifier, sans exagération je crois, de franc et massif. Alors le moment est venu pour moi de vous dire, en ce  début d'année 2019, que la réciproque est également vraie. Si dix-huit mois ont été nécessaires pour qu'éclate votre haine à mon égard, il m'a fallu nettement moins de temps pour ne plus pouvoir vous supporter.

 

 

Pour ne plus supporter vos jérémiades incessantes et vos plaintes continuelles, votre capacité inégalée dans le monde - les autres chefs d'Etat rencontrés lors des G20 me l'ont confirmé - à vous lamenter en permanence sur votre sort. A vouloir, aussi, tout et son contraire : à réclamer moins d'impôts mais plus de dépenses sociales, à militer pour le made in France mais à acheter toujours plus de produits importés, à hurler parce que l'Etat n'en fait pas assez dans la lutte contre le réchauffement climatique mais à vous révolter contre la hausse de la taxe carbone sur les carburants.

 

Déni. Vous m'aviez trouvé blessant quand j'avais évoqué un peuple de « Gaulois réfractaires ». Je le reconnais volontiers, le mot était mal choisi. Ce n'est pas réfractaires que vous êtes, c'est ingouvernables. Par ignorance, bêtise ou aveuglement, probablement un peu les trois, vous continuez de vivre dans un complet déni de la réalité économique qui est celle de la France, celle d'un pays qui vit depuis des décennies au-dessus de ses moyens, endetté jusqu'aux oreilles, où l'on travaille moins qu'ailleurs, où l'on crée moins de richesse et de croissance qu'ailleurs. Ce qui ne vous empêche pas d'exiger le même niveau de vie et les mêmes hausses de pouvoir d'achat que celles qu'obtiennent, grâce à leurs performances économiques collectives, les Allemands, les Suédois ou encore les Américains. Vous êtes convaincus, et je suis d'accord avec vous au moins sur ce point, que la France va mal, et pourtant vous voulez que surtout rien ne change, vous vous opposez par principe aux réformes qui ont réussi chez nos voisins. Vous avez même l'arrogance de prétendre imposer notre modèle de société au reste du monde qui nous regarde pourtant, de façon assez objective, comme un pays à l'agonie. Vous vous donnez des grands airs révolutionnaires pour mieux cacher votre ultra-conservatisme.

 

Cagnottes. Je dois dire que l'indifférence que vous manifestez à l'égard de la situation de nos finances publiques m'a régulièrement mis dans des colères noires, m'a fait pousser des « noms de nom » et même des « sacrebleu » tonitruants qui ont résonné dans tout le palais de l'Elysée. Je tiens tout de même à vous rappeler, mes chers compatriotes, vous qui aimez tant les cagnottes, qu'il faudrait en lancer une où chacun d'entre vous verserait 35 000 euros pour éponger notre dette publique. Votre obsession de justice fiscale s'arrête visiblement au fait de léguer aux générations futures le soin de la rembourser avec leurs impôts.

 

Je ne supporte plus enfin votre détestation factice de l'argent - en premier lieu celui des personnes qui en gagnent plus que vous -, votre haine envieuse des riches et des « élites » - sauf quand il s'agit des joueurs de l'équipe de France de football -, votre jalousie maladive que vous maquillez en amour de l'égalité. Je ne supporte plus ces contempteurs en chef du « système » qui ont passé leur existence, comme sénateur ou héritière, à en vivre grassement. Ni ces pseudo-intellectuels déclinistes faussement préoccupés, eux qui n'en connaissent pas, par les problèmes de fins de mois d'un peuple dont ils méprisent par ailleurs les aspirations « bassement » matérialistes. Au premier rang desquels ce philosophe pour midinettes qui fait l'éloge de la sagesse romaine mais écrit, sans que cela offusque grand monde, des textes à mon encontre d'une vulgarité homophobe à vomir.

 

Gloubi-boulga. Inutile de vous préciser que je n'attendais strictement rien de l'organisation de ce grand débat national qui n'avait d'autre objectif, je peux maintenant vous l'avouer, que de satisfaire votre goût immodéré pour les palabres et votre propension pathologique à la procrastination. Il ne pouvait guère en résulter qu'un gloubi-boulga informe de propositions plus irréalistes et stupides les unes que les autres, probablement aussi quelques poudres de perlimpinpin dont vous possédez le secret de fabrication.

 

Permettez-moi, mes chers compatriotes, de douter fortement de votre expertise et de votre sagesse en matière économique, vous qui avez constamment élu et même parfois réélu sans discontinuer depuis quarante ans, sur la foi de promesses électorales à dormir debout, des dirigeants parfaitement incompétents ayant conduit le pays au bord de la faillite.

 

Pour votre plus grand soulagement qui n'égale toutefois pas le mien, j'ai donc décidé de démissionner de la présidence de la République, annonce qui sera très certainement fêtée jusqu'au bout de la nuit, sur tous les ronds-points du pays, par des chenilles enflammées, dansées en chantant des « Macron Ciao » vous procurant des petits frissons de nostalgie révolutionnaire. Profitez-en bien. Je crains en effet que la mise en œuvre des résultats de vos référendums d'initiative citoyenne ne conduise très rapidement la France à se retrouver sous la tutelle du FMI, dont les « programmes d'ajustement structurel » vous feront paraître, en comparaison, comme incroyablement douce et protectrice la politique de réformes économiques que je menais. Alors, chers gilets jaunes et chers compatriotes, je vous souhaite bon vent et surtout, saperlipopette, bon courage ! 

 

 

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