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15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 06:00

Donald Trump, left, and Bette Midler are bickering online — and have been for years.

(Alex Brandon / Associated Press, left; Ricardo DeAratanha / Los Angeles Times)

« Mon mari m’a dit : « Bette, si tu veux apprendre à cuisiner, on peut licencier notre chef », et j’ai répondu : « Martin, si tu veux apprendre à faire l’amour, on peut virer le chauffeur. »

Bette Midler

 

J’ignore tout de la vie conjugale de Bette Midler, « Depuis novembre 1984, Bette Midler partage la vie de l'artiste Martin von Haselberg (né le 20 janvier 1949) - qu'elle a épousé le 16 décembre 1984, soit six semaines après leur rencontre. Ensemble, ils ont eu une fille, nommée Sophie Frederica Alohilani von Haselberg (née le 14 novembre 1986). »

 

« J'ai épousé un allemand. Tous les soirs je me déguise en Pologne et il m'envahit. »

Bette Midler- La Bette et le bête

 

« Bette Midler est une femme répugnante, mais je ne le dis pas, car je suis politiquement correct », balançait un Donald Trump hautement magnanime il y a quelques années. En cause, une blague de la comédienne sur son improbable crinière. Quel toupet !

 

BIOGRAPHIE ICI

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 06:00

L’image contient peut-être : 1 personne, sourit, debout

Au temps préhistorique, 2006, de mes premiers pas de blogueur, afin de mettre au parfum mes nouveaux abonnés j’avais pondu 3 chroniques dans le genre d’où viens-tu, qu’as-tu fait de ta vie ? Elles couvraient la période 1948-1986

 

Je vous les livre brutes de décoffrage.

 

Ça évitera à l’ami PAX d’aller piocher tout au fond des archives de mon blog.

 

17 mars 2006

CV sans photo

 

À l'attention de ceux qui me lisent sans savoir d'où je sors...

 

Je suis né le 12 juillet 1948 à la Mothe-Achard un gros bourg du bocage vendéen, le bas bocage tout proche de la mer. Mon grand-père paternel était éleveur de grands boeufs blancs charollais, le maternel marchand de tissu et épicier. Mon père était entrepreneur de travaux agricoles et ma mère couturière. Petit dernier arrivé bien après un grand-frère, né en 39, et une grande soeur, née en 42, nous vivions en cohabitation avec mes grands-parents paternels. Je suis allé à l'école maternelle sous la férule douce des petites sœurs de Mormaison, puis pour le primaire chez les frères du bienheureux Louis Grignon de Montfort ensuite j'ai migré à 500 mètres de la maison à l'école d'agriculture ND de la forêt jusqu'à mon premier bac, enfin j'ai fait ma philo à l'Institution Amiral Merveilleux du Vignaux des Sables d'Olonne.

 

En 1965, j'ai émigré très loin à la ville, à Nantes à la Faculté de Droit sur les conseils du bon abbé Blanchet qui, à l'instar de son neveu Michel Albert, voulait faire de moi un énarque. Je n'ai pas fait l'ENA mais mai 68, désolé ! J'étais un étudiant salarié puisque je professais à l'école d'agriculture de la Roche s/Yon. Une thèse de 3ièm Cycle sous la direction d'Yves Prats, le frère de Bruno de Cos d'Estournel, sur les interventions de l'Etat sur la filière porc. Je dois vous avouer que ça les défrisaient un peu les universitaires de se colleter au monde réel mais moi j'avais envie de garder un pied dans mes origines.

 

Deux années de VSNA à Constantine, de 74 à 75, maître-assistant à l'Université Aïn El Bey construite par Oscar Niemeyer, la dictature de Boumediene, le fiasco des conseillers français du régime, déjà la montée des islamistes, une grande vitalité surtout chez les jeunes femmes, un grand gachis de potentialités et de richesses. Balades dans les Aurès, Ghardaïa et le grand sud dans ma petite R4. Retour au pays en 1975, recherche d'emploi, embauche comme contractuel par un jeune et sémillant Inspecteur des Finances, Bernard Auberger, à la Direction de la Production, des Marchés et des Echanges Extérieurs du Ministère de l'Agriculture. Petit salaire : 3000 F/mois mais une première expérience du terrain en liaison directe avec ceux qui bâtissaient le Marché Commun.

 

En effet, Christian Bonnet étant Ministre de l'Agriculture, le cabinet  m'envoya ausculter la Bretagne avicole profonde. Pendant plus de 6 mois je sillonnai les 4 départements : accouveurs, éleveurs, industriels de l'aliment intégrateurs les Guyomar, Sanders Co, les marchands de poulets, de dindes et autres volatiles les Doux, Tilly Co, les marchands d'oeufs... etc. J'observais, ayant déjà une bonne connaissance via ma thèse sur le cochon, la montée en puissance d'une Bretagne industrieuse, dure, productiviste mais avait-elle d'autres choix, je pondais des notes et pressentais que la machine à faire du poulet export, congelé, gorgé de flotte, expédié dans les pays du Golfe à grand coup de restitution était une machine infernale. Enfin, je constatais que nos petites bestioles consommaient du soja et des PSC importés alors que nos céréales étaient bradées vers l'Empire Soviétique avec le soutien des restitutions. La machine européenne commençait de s'emballer mais en France personne n'osait se risquer à critiquer une mécanique qui rapportait gros au Trésor...

 

21 mars 2006

Encore un bout de ma vie

 

1976 : la grande sécheresse, et me voici dans une soupente de la rue Barbet de Jouy, en compagnie d'un jeune et sémillant garçon frais émoulu de l'ENSAE, ce cher Claude qui, lui, savait faire fonctionner un ordinateur : un Wang, chargé par notre directeur de faire des propositions au cabinet pour indemniser les agriculteurs. Un grand moment je vous assure. Deux petits contractuels face aux ingénieurs du GREF et aux politiques, ça valait le déplacement. Mon premier souvenir de la salle à manger de l'hôtel du Ministre où se tenait les réunions. Peut-être qu'un jour je vous raconterai ces jours de canicule...

 

Ensuite, le directeur me demandait de plancher sur une importante question : faut-il, face à la surproduction, instituer des quotas pour le lait et pour le vin ?

 

Ma réponse : oui pour le lait, non pour le vin, le rapport a jauni et il fallut attendre 1983 et Michel Rocard Ministre de l'Agriculture pour que la PAC instaure des quotas laitiers. Pour le vin je vous raconterai les  accords de Dublin. Je commençais à m'ennuyer. En 1978, pendant mes week-end je suis « monsieur vin du Loir et Cher » et si vous ne me croyez pas demandez au président Coutoux. Ce premier contact de terrain m'amène à postuler à l'Office National des Vins de Table où je deviens le SG. Je découvre les grands chefs : Antoine Verdale, Marcelin Courret, Raymond Chandou et ceux qui sont encore là, PML le directeur, bordelais de Caudéran,  qui écrit un rapport sur la chaptalisation, je gratte les PV des conseils : entre opéra bouffe et grand guignol. À cette époque avec Boulet de l'INRA nous lançons la première et grande étude sur la consommation dans l'indifférence générale. J'apprends dans mon petit coin.

 

1981, les chars russes n'arrivent pas jusqu'à la Place de la Concorde ce qui me permet, déjà à vélo, de traverser la Seine pour me rendre au début du mois de juin jusqu'à l'hôtel de Lassay, résidence du Président de l'Assemblée Nationale, puisque je viens d'être nommé Conseiller Technique au cabinet du Président pour suivre la Commission de la Production et des Echanges. La buvette, les séances de nuit, les macarons, Guy Carcassonne, Philippe Valla, Frédéric Saint Geours, la cave de l'hôtel de Lassay, la salle Colbert, ça chahute dur dans l'hémicycle. Je côtoie les élus, les grands patrons : Georges Besse, Jean Gandois... des syndicalistes : Krasucki, Maire. Je continue de faire ma petite pelote...

 

4 mars 2006

Le bras droit du Ministre

 

Pour ceux qui débarquent sur ce blog cette chronique est la suite de CV sans photo et Encore un bout de ma vie...

 

En 1983, au grand tournant du réalisme, Rocard est sorti de son placard du Plan pour occuper le 78 rue de Varenne : il faut mettre de l'huile dans les rouages entre le pouvoir et la grande maison FNSEA, exit Edith et ses pulls mohair. A la tête du cabinet le rond Huchon que j'ai croisé à l'ONIVIT, il était chef du bureau agricole du Budget (avant lui Emmanuel Rodocanachi, après lui Daniel Bouton, l'agriculture attirait les énarques du top 10). Les dorures de l'Hôtel de Lassay me pèsent et lorsque Huchon me demande de rejoindre l'équipe Rocard pour être le conseiller technique en charge des productions végétales, plus particulièrement le vin et les fruits et légumes, je n'hésite pas, c'est oui.

 

Et pourtant ça chauffe, nous sommes dans la phase ultime des négociations d'élargissement de l'Europe à l'Espagne et au Portugal et bien sûr les deux produits sont au coeur du compromis. Sur le vin la vieille garde professionnelle (y’a des jeunes de cette période qui sont déjà vieux et qui aujourd'hui sévissent encore) ressort les vieilles lunes des quantum. Avec l'équipe de la Direction de la Production / André Lachaux, Jean Nestor, Yves Van Haecke nous proposons d'en finir avec la machinerie infernale des aides qui favorisent ceux qui surproduisent pour la chaudière. Nous déposons un mémorandum à la Commission. Les démagogues de tous poils braillent.

 

Dans les colonnes du Midi-Libre, Laurent Thieule, s'en donne à coeur joie (des pages spéciales, le débat est ouvert, ce n'est pas comme aujourd'hui où le ML ne donne la parole qu'à ceux qui entonnent le même refrain). Il m'a baptisé le « bras droit du Ministre » et, à chaque fois que l'occasion se présente sur le terrain, je vais aux charbons face à la base. À Bruxelles nous ferraillons avec nos collègues italiens, nous avons la main. Des souvenirs toujours : la salle de presse au petit matin pour le débriefe, avec en particulier Françoise Laborde la Gersoise qui pige pour les Echos (elle présente le Journal de la 2 maintenant), les passes d'armes entre Roland Dumas et Giulio Andreotti au Conseil Affaires Générales, les petits restos italiens, les séances Ministres seuls, le Conseiller du Président silencieux...

 

Deux belles années galerie Sully à souquer ferme, les accords de Dublin, les matches de foot du WE de la Pentecôte en Normandie, la démission de Rocard en pleine nuit sur la question de l'introduction de la proportionnelle, j'ai envie de changer d'air. Le temps me semble venu de sauter le pas, de me mettre les mains dans un autre cambouis : celui de l'entreprise. Comme je ne suis ni haut, ni fonctionnaire, le pantouflage n'est pas pour moi.

 

Ma décision est prise... J'allais me colleter à la réalité du commerce du vin, je partais à la Société des Vins de France qui, à l'époque, était la première entreprise généraliste en vins, elle était une filiale du groupe Pernod-Ricard.

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 06:00

Résultat de recherche d'images pour "corbillard napolitain des années 30"

Comme mes fidèles le savent j’ai occupé, au temps de mes culottes courtes, les éminentes fonctions d’enfant de chœur à la paroisse Saint Jacques le Majeur de la Mothe-Achard.

 

Même si je dusse choquer certains d’entre vous la cérémonie que je préférais, avec les Rogations (là c’était dans les champs), c’était les enterrements car nous allions accompagner le ou la défunté (e) au cimetière.  

 

Nous précédions le corbillard tiré par une haridelle poussive drivé par je ne sais plus qui, ma mémoire flanche. Je me souviens des plumeaux, des cordons du poêle, du cérémoniel mais pour le nom du cheval et de son cocher que dalle !

 

Image associée

 

Nous revêtions les soutanes noires, surplis blanc empesés par les bonnes sœurs, au tour du catafalque dans l’église je passais l’encensoir au curé pour enfumer notre client (désolé) puis, flanqué de mes deux assesseurs portant leurs faux cierges calés à la hanche, je portais la croix. Le curé nous suivait drapé dans sa chasuble noire brodée de fils d’argent, un enfant de chœur à ses côtés portait le seau du goupillon rempli d’eau bénite qui servirait au cimetière à asperger le cercueil avant qu’il ne soit descendu dans la fosse ou pour les riches glissé dans le caveau familial.

 

Nous passions devant le Bourg-Pailler.

 

Résultat de recherche d'images pour "corbillard à cheval en Vendée"

Le corbillard de Vercel - Arnaud Poirier - france-sire.com

 

Tout ça sans tambour ni trompettes, seuls les ahanements de la haridelle, le bruit de ses sabots sur le macadam, ses flatulences, ponctuaient notre montée vers le cimetière. Parfois, le cheval faisait une pause pour se soulager en liquide ou en solide, ou les deux à la fois, ça nous faisait prendre des fous-rires de penser que les accompagnants allaient patauger dans le crottin ; des garnements nous étions mais il n’y avait aucune malice de notre part, hormis ce petit moment de relâchement nous gardions notre sérieux, le curé-doyen Bailly y veillait.

 

Au retour, le corbillard revenait au petit trot et nous nous retroussions nos soutanes pour courir derrière, je portais la croix sur mon épaule comme Jésus au Golgotha, en plus décontracté bien sûr.

 

Mon rêve caché c’est un enterrement avec de la musique comme ici dans le roman de Maurizio De Giovanni L’été du commissaire Ricciardi.

 

L'été du commissaire Ricciardi par Giovanni

 

« Quand Ricciardi et Maione tournèrent l’angle de la piazza Santa Marie la Nova, les attendaient des funérailles de première classe. Le corbillard était déjà arrivé et à lui seul, il était tout un spectacle. Huit chevaux attelés deux par deux, noirs, grands et magnifiques, écumaient sous leur charge et sous la chaleur : sur la tête un grand plumet, noir comme le harnais. Spécialement dressées, les somptueuses bêtes ne faisaient aucun bruit : pas un piétinement, pas un hennissement ou un ébrouement. Derrière eux le corbillard proprement dit : une marqueterie rococo de bois, de stuc et de verres translucides. Un dernier voyage en grand pompe, sous les yeux émerveillés de l’assistance.

 

Le silence qui écrasait la place n’avait rien de naturel. Une foule bigarrée s’entassait le long des demeures et de l’église ; seul l’espace autour du corbillard était vide, comme si la mort, dans sa représentation la plus populaire, était contagieuse. Le cocher, en queue-de-pie noire, coiffé d’un chapeau haut de forme brillant, attendait, debout, son fouet à la main, près de la roue arrière plus haute que lui. Devant, en quête d’un espace ombragé, les huit musiciens qui allaient ouvrir le cortège et jouer des marches funèbres attendaient en fumant et en maudissant la chaleur ; le soleil éclaboussait les instruments posés à terre et qui lui renvoyaient des éclairs dorés. »

 

[…]

 

« De la partie ouverte du portail sortit don Pierino qui avait revêtu les parements des funérailles, deux enfants de chœur à ses côtés. Derrière lui, le cercueil, en bois sombre sculpté, porté sur les épaules par quatre croque-morts. Le prêtre bénit la bière qui fut hissée dans le corbillard. Le soleil désormais haut dans le ciel rendait la chaleur insupportable. »

 

[…]

 

« Une fois la porte du corbillard fermée, le cocher monta sur son siège et fit claquer son fouet. Les musiciens attaquèrent la marche funèbre de Chopin et les chevaux se mirent en route, calquant leurs pas sur le rythme de la musique. »

 

[…]

 

« Le cortège funèbre devait parcourir la première partie du rectiligne corso Umberto pour se dissoudre piazza Nicola Amore : pour les Napolitains, il s’agissait toujours du Rettifilo et de la piazza Quatro Pallazzi : un trajet d’une certaine longueur, surtout sous ce soleil brûlant. À chaque pas martial des huit chevaux la foule s’amenuisait, au fur et à mesure qu’elle se rendait compte que les principaux protagonistes avaient tirés leur révérence et que la représentation n’offrirait plus de coups de théâtre. »

 

[…]

 

« Au passage du cortège, les magasins encore ouverts fermaient, les femmes se signaient et les hommes portaient la main au chapeau dans un geste de salut militaire. »

   

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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 06:00
Voyager pour « frotter et limer notre cervelle contre celle d’aultruy » Montaigne « Ne voyage pas en épicier ou en commis-voyageur » Flaubert en Corse

« La Corse apparaît comme une terre étrangère, ni parfaitement italienne, ni totalement française, qu’on ne sait trop sous quelle latitude situer. Que vient-on chercher en Corse ? Un peu d’Italie ? Un ailleurs ? »

Eugène F.-X. Gherardi Revue des Deux Mondes 1829-1831

 

Flaubert part de Toulon le 4 octobre, il arrive aux abords d’Ajaccio le 5 octobre, secoué par les assauts du « perfide élément » Il est reçu à dîner, avec son accompagnateur le docteur Cloquet, par le préfet Honoré Jourdan, homme à la cordialité tout insulaire.

 

« Nous sommes partis d’Ajaccio pour Vico le 7 octobre, à 6 heures du matin. Le fils de M. Jourdan nous accompagnés jusqu’à une lieue hors la ville. Nous avons quitté la vue d’Ajaccio et nous nous sommes enfoncés dans la montagne. La route en suit toutes les ondulations et fait souvent des coudes sur les flancs du maquis, de sorte que la vue change sans cesse et que le même tableau montre graduellement toutes ses parties et se déploie avec toutes ses couleurs, ses nuances de ton et tous les caprices de son terrain accidenté. Après avoir passé deux vallées, nous arrivâmes sur une hauteur d’où nous aperçûmes la vallée de la Cinarca, couverte de petits monticules blancs qui se détachaient dans la verdure du maquis. Au bas s’étendent les trois golfes de Chopra, de Liamone et de Sagone ; dans l’horizon et au bout du promontoire, la petite colonie de Cargèse. »

 

Note de votre serviteur qui fut « monsieur Corse » sous Michel Rocard devenu « Corse d’honneur » depuis qu’il repose au cimetière de Monticello

 

J’ai laissé couler le temps puis je suis revenu tous les ans passer des vacances en Corse, à Tiuccia, commune de Calcatoggio, juste avant Sagone.

 

Cette année, au lieu de prendre l’avion, j’ai embarqué ma petite auto sur un ferry partant de Toulon. Sans le savoir j’ai mis mes pas dans ceux de Flaubert, à la différence près que la mer était d’huile et que la douceur de l’air m’a permis de dormir sur un transat sur l’un des ponts.

 

L’autre différence de taille c’est la route reliant Ajaccio à Sagone. Au tout début on grimpait jusqu’au col de San Bastianu, des virages des virages, des slogans peints en noir dénonçant la répression coloniale la DNAT de JP Chevènement, une chaussée pleine de trous, puis on plongeait vers la baie de la Liscia, la plus profonde de Corse, des virages des virages, les insulaires qui vous collent au cul pour tenter de vous doubler, faut s’y faire.

 

Et puis, il y eu le Tour de France en Corse, le ruban de la chaussée devint aussi lisse que le crane de Yul Brunner mais toujours des virages des virages et toujours la rage des insulaires face au pilotage des pinzutu, cependant année après année ma parfaite connaissance de la route me permettait de me la jouer tango corse sans toutefois me lancer dans des dépassements aussi hasardeux qu’inutiles.

 

Bref, cette année que vis-je en me rendant à Tiuccia avec ma petite Twingo, des travaux, des flancs de collines arasés, des énormes engins à l’arrêt, bien sûr je consultai Corse-Matin :   

 

Ajaccio-Sagone - D'importants travaux de sécurisation sur la RD81 / © FTVIASTELLA

 

Ajaccio-Sagone - D'importants travaux de sécurité sur la RD81

 

La route départementale 81 reliant Ajaccio et Sagone fait peau neuve. Les travaux ordonnés par l'ancien Conseil départemental de la Corse du Sud visent à sécuriser et fluidifier la circulation par la construction de deux ronds-points et de deux créneaux de dépassement.

 

Une stèle au bord de la chaussée pour rappeler que parfois, la route tue. La RD 81 entre Ajaccio et Sagone en est parsemée. C'est pour éviter des drames mais aussi pour fluidifier la circulation que des travaux ont été programmés.


Ronds-points, voies de dépassement, revêtement neufs, il en coutera 12 millions d'euros financés à 70% par l'Etat, via le PEI. Durant la pleine saison, chaque jour, un peu plus de 15 000 véhicules empruntent la RD 81. Les travaux sont prévus pour durer deux ans.

 

Pour Monsieur Bianchi mon propriétaire, ça fera gagner 10 mn sur le parcours car on pourra enfin dépasser les envahisseurs estivaux.

 

 

 

Laissons de côté les travaux publics pour revenir à la culture, le voyage de Flaubert :

 

 

 

« Nos chevaux broutaient dans le maquis, toute la nature rayonnait de soleil, la mer au fond scintillait sur le sable et ressemblait avec ses trois golfes à un tapis de velours bleu découpé en trois festons. »

 

[…]

 

« Il y a en effet en Corse une haine profonde pour l’Angleterre et un grand désir de le prouver. »

 

[…]

 

« … un Corse ne voyage jamais sans être armé, soit par prudence ou par habitude. On porte le poignard soit attaché dans le pantalon, mis dans la poche de la veste ou glissé dans la manche ; jamais on ne s’en sépare pas même à la ville, pas même à la table. »

 

[…]

 

 « Le système montagneux de la Corse à proprement parler, n’est point un système ; imaginez une orange coupée par le milieu, c’est la Corse. Au fond de chaque vallée, de temps en temps un village, et pour aller au hameau voisin il faut une demi-journée de marche et passer quelquefois trois ou quatre montagnes. »

 

[…]

 

« … le paysan cultive encore son champs comme l’Arabe : au printemps il descend pour l’ensemencer, à l’automne il revient pour faire la moisson ; hors de là il se tient chez lui sans sortir deux fois de son rocher où il vit sans rien faire. »

 

[…]

 

« Il ne faut pas juger les mœurs de la Corse avec nos petites idées européennes. Ici un bandit est ordinairement le plus honnête homme du pays et il rencontre dans l’estime et la sympathie populaire tout ce que son exil lui fait quitter de sécurité sociale. »

 

[…]

 

« Rien n’est défiant, soupçonneux comme un Corse. Du plus loin qu’il vous voit, il fixe sur vous un regard de faucon, vous aborde avec précaution, et vous scrute tout entier de la tête aux pieds. Si votre air lui plaît, si vous le traitez d’égal à égal, franchement, loyalement, il sera tout à vous dès la première heure, il se battra pour vous défendre, mentira auprès des juges, et le tout sans arrière-pensée d’intérêt, mais à charge de revanche. »

 

[…]

 

« C’est du reste, une chose à remarquer en Corse que le rôle insignifiant qu’y joue la femme ; si son mari tient à la garder pure, ce n’est ni par amour ni par respect pour elle, c’est par orgueil pour lui-même, c’est par vénération pour le nom qu’il lui a donné. »

 

[…]

 

« La femme compte pour peu de chose et on ne la consulte jamais pour prendre mari. »

[…]

 

L’esprit des Corses n’a rien de ce qu’on appelle l’esprit français ; il y a en eux un mélange de Montaigne et de Corneille, c’est de la finesse et d’héroïsme, ils sous disent quelquefois sur la politique et sur les relations humaines des choses antiques et frappée à un coin solennel ; jamais un Corse ne vous ennuiera du récit de ses affaires, ni de de sa récolte et de ses troupeaux ; son orgueil, qui est immense, l’empêche de vous entretenir de choses vulgaires. »

 

[…]

 

Ils arrivent finalement à Bastia le 16 octobre. Un bateau les attend le 18 octobre, qui accoste à Toulon le lendemain.

 

[…]

 

« Il ne nous restait plus qu’une journée, qu’une journée et tout était fini ! Adieu la Corse, ses belles forêts, sa route de Vico au bord de la mer ; adieu ses maquis, ses fougères, ses collines, car Bastia n’est pas la Corse ; c’en est la honte, disent-ils là-bas. Sa richesse, son commerce, ses mœurs continentales, tout la fait haïr du reste de l’île. Il n’y a que là, en effet, que l’on trouve des cafés, des bains, un hôtel, où il y ait des calèches, des gants jaunes et des bottes vernies, toutes les commodités des sociétés civilisées. Biastiacci, disent-ils, méchants habitants de Bastia, hommes vils qui ont quitté les mœurs de leurs ancêtres, pour prendre celles de l’Italie et de la France. Il est vrai que les petits commis des douanes, les surnuméraires des domaines, les officiers en garnison, toute la classe élastique désignée sous le nom de jeunes gens, n’a pas besoin, comme à Ajaccio, de faire de temps en temps de petites excursions à Livourne et à Marseille pour y bannir la mélancolie, comme on dit dans les chansons ; ces messieurs profitent ici de l’avilissement du caractère national. »

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 06:00
« Le KGB est arrivé à la conclusion que Gorbatchev est le meilleur candidat » Margaret Thatcher partageait cet avis. « Sa personnalité n’a rien à voir avec les ventriloques figés que sont les apparatchiks moyens. »

Comme je suis un coquin, avant d’évoquer Gorby et sa tache de vin je vais faire un détour du côté des relations entre le père François et la dame de fer. Même si ça va surprendre les loups ravis du PS  encore en vie : ils s’estimaient.

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Thatcher et Mitterrand : drôle de couple

 

Mitterrand lui trouvait les yeux de Caligula (Staline les mauvais jours), et les lèvres de Messaline (Marilyn, les bons jours). Elle jugeait hautement fantaisistes ses idées en matière économique. Thatcher et Mitterrand : drôle de couple qui ne cessa de tirer à hue et à dia pendant neuf ans (1981-1990), quand chacun filait le grand amour avec un tiers, la première avec Reagan, qui la surnommait "the best man in England" et le second avec Kohl qui lui donnait la main au mémorial de Douaumont.

 

François Mitterrand a appelé Margaret Thatcher, pour lui dire: « Madame, nous sommes avec vous »

 

La guerre des Malouines, en 1982, donna lieu à un rapprochement comme jamais les deux pays n'en avaient connu depuis l'expédition commune de Suez en 1956. Dès l'invasion des îles le 2 avril 1982 par les Argentins, Mitterrand appelle Thatcher pour affirmer son soutien, court-circuitant le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Claude Cheysson, plutôt pro-argentin. La France a livré à l'Argentine des Mirage et des Super-Étendard, et quelques missiles Exocet, dont l'un coulera le destroyer Sheffield, qu'à cela ne tienne, les Français stoppent les livraisons et envoient aux Anglais différents spécimens de leurs armes pour leur apprendre à les contrer.

 

Revenons à Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev ou Gorbatchov (en russe : Михаил Сергеевич Горбачёв, le favori du KGB pour succéder au cacochyme Constantin OustinovitchTchernenko.

 

Avec le recul, les trente mois (novembre 1982-mars 1985) qui séparent la mort de Leonid Brejnev de la nomination de Mikhaïl Gorbatchev à la tête du PCUS apparaissent comme une période d’immobilisme, d’attente indécise d’une « gérontocratie au pouvoir » incapable de prendre les mesures urgentes qu’imposait une situation dégradée, tant sur le plan économique que sur le plan international.

 

Toutefois, la nomination de Iouri Andropov avait suscité sinon l’espoir d’une nouvelle « détente », du moins de très nombreuses interrogations sur le « cours nouveau » que ne manquerait pas d’impulser le chef du KGB. Était-ce le signe que la police politique était en train de prendre le dessus sur le parti ? Le KGB allait-il remettre en cause la légitimité d’un appareil politique gangrené par la corruption et les mafias ? Toutes ces spéculations allaient faire long feu. Non seulement I. Andropov ne resta au pouvoir qu’une quinzaine de mois (novembre 1982-février 1984), mais, après sa mort, le pouvoir suprême revint à Constantin Tchernenko, le rival malchanceux qui avait été évincé de la succession de L. Brejnev au profit d’Andropov. Les treize mois au cours desquels C. Tchernenko occupa le poste de secrétaire général ne se distinguèrent guère de l’« épisode Andropov ». L’interrègne commença et s’acheva dans l’immobilisme.

 

Mikhaïl Gorbatchev, fils d’un conducteur de moissonneuse-batteuse, s’était élevé rapidement dans la hiérarchie communiste en devenant à moins de 50 ans un membre à part entière du Politburo. Le KGB avait reconnu en lui le chef énergique qu’elle espérait : un réformateur, un visionnaire qui avait voyagé en dehors du bloc soviétique, le contraire de la gérontocratie étroite d’esprit.

 

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L’été 1984, le Foreign Office avait tâté le terrain en l’invitant à venir en Grande-Bretagne. Charles Powell, premier conseiller de Margaret Thatcher, lui présenta cette visite comme « l’unique occasion de savoir ce que la nouvelle génération des dirigeants soviétiques a dans la tête. »

 

L’histoire a dépeint Gorbatchev sous les traits d’un progressiste libéral. Futur architecte de la glasnost (ouverture) et de la perestroïka (réforme), il transformerait l’Union Soviétique et mettrait en place les forces qui la démantèleraient. Mais en 1984, rien n’était encore visible. Margaret Thatcher et Gorbatchev se tenaient sur les deux rives d’un vaste océan politique et culturel. La réussite de leur réunion était loin d’être acquise.

 

La méfiance dont les deux adversaires avaient hérité était réciproque. Gorbatchev, façonné par le système, était un membre dévoué  du Parti. Margaret Thatcher, elle, était une farouche adversaire du communise – philosophie qu’elle condamnait pour son immoralité et sa tyrannie. « Le Kremlin a-t-il une conscience, » s’était-elle interrogée un an plus tôt au cours d’un discours donné à la Fondation Winston Churchill aux États-Unis.

 

Mikhaïl et Raïssa Gorbatchev débarquèrent à Londres le 15 décembre 1984 pour une visite de huit jours. Il était prévu quelque loisir pour faire des emplettes et du tourisme dont un pieux pèlerinage à la British Library, devant la table où Karl Marx avait rédigé Le Capital. Mais la diplomatie était au cœur du voyage, les deux adversaires de la Guerre Froide se sondant prudemment au cours de réunions à Chequers, la résidence secondaire du Premier Ministre.  

 

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Et c’est là qu’intervient l’homme du KGB en poste à Londres, Gordievsky, qui s’était mis au service du MI6.

 

Chaque soir Gorbatchev exigeait un résumé de trois ou quatre pages donnant le programme des sujets de discussion du lendemain. Le KGB ne pouvait pas le lui fournir. Le MI6, si. C’était la chance de s’assurer que les deux camps joueraient à armes égales et de prouver à Moscou la valeur de Gordievsky. E MI6 se fit communiquer par le Foreign Office les sujets que le ministre, Geoffrey Howe, aborderait le lendemain. Dès que Gordievsky les avait en main, il se hâtait de les taper en russe et de les remettre à l’officier chargé du mémorandum quotidien. « Bravo ! s’exclama Nikitenko (ndlr. son chef) en les lisant, c’est exactement ce dont on a besoin ! »

 

Par ce tour de passe-passe, les sujets de Howe devinrent ceux de Gorbatchev. Mot pour mot.

 

La visite du dirigeant russe fut un immense succès. Malgré leurs divergences idéologiques, Margaret Thatcher et Gorbatchev se trouvèrent sur la même longueur d’onde. Certes les moments de tension ne manquèrent pas. Quand le Premier Ministre se lança dans l’éloge de la libre entreprise et de la concurrence. Quand Gorbatchev insista sur la supériorité du système soviétique et invita son hôtesse à venir voir par elle-même les vies joyeuses des citoyens soviétiques. Ils se disputèrent sur le sort des dissidents, dont Andreï Sakharov, et sur la course aux armements. Lors d’un duel épique, Margaret Thatcher accusa l’URSS de financer les mineurs. Gorbatchev le nia en bloc : « l’Union soviétique n’a transféré aucun fond au Syndicat des mineurs. » Puis, après avoir jeté un coup d’œil en coin à son chef de la propagande, il ajouta : « À ma connaissance. » c’était un fieffé mensonge et le Premier Ministre le savait. Au mois d’octobre, Gorbatchev avait signé l’autorisation de débloquer 1,4 million de dollars en faveur des grévistes.

 

De nombreux observateurs remarquèrent que le courant entre les deux personnages d’État était palpable. À la fin des discussions, Gorbatchev se déclara très satisfait. Margaret Thatcher aussi : « sa personnalité n’a rien à voir avec les ventriloques figés que sont les apparatchiks moyens. »

 

Dans une note adressée à Reagan, Mme Thatcher affirma : « J’ai trouvé un homme avec qui on peut parler business. J’avoue qu’il m’a plu – bien qu’il soit totalement loyal au système soviétique. Mais il est prêt à écouter, à dialoguer et à se forger son opinion.

 

En mars 1985, Tchernenko casse enfin sa pipe. Gorbatchev est aux manettes, le début de la fin de l’empire soviétique…

 

30.12.2014

La Grande-Bretagne a déclassifié les documents secrets sur la première rencontre du dernier dirigeant de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev et la première ministre britannique Margaret Thatcher, annoncent mardi les médias internationaux.

 

Selon ces documents, Gorbatchev a plu à la Dame de fer lors de leur première rencontre en décembre 1984.

 

"J'ai sans aucun doute trouvé que c'est un homme avec qui on peut faire des affaires", et améliorer les relations entre l'Occident et l'URSS, a écrit la chef du gouvernement britannique dans une lettre adressée au président américain de l'époque Ronald Reagan.

 

Selon la Dame de fer, "Il (Gorbatchev) a une attitude relativement ouverte et intelligente. Il est affable, a un certain charme et de l'humour".

 

L'ancienne dirigeante britannique, morte en avril 2013, souligne avec amusement que M. Gorbatchev a semblé quelque peu désarçonné par ses questions.

 

"Il n'a clairement pas l'habitude de ce genre de questionnement rigoureux auquel je l'ai soumis sur des choses comme les droits de l'homme dans l'Union soviétique", a-t-elle remarqué.

 

Ces documents ont été publiés mardi par les Archives nationales en vertu de la règle qui autorise que tous les fichiers secrets du gouvernement soient rendus publics au bout de trois décennies.

Comment faire parler une taupe : « L’Espion et le Traître », de Ben Macintyre

L’historien britannique a enquêté sur Oleg ­Gordievsky, agent du KGB « retourné » par Londres en 1972. Une palpitante chronique de la guerre froide finissante.

ICI 

 

Paisible retraité, Oleg ­Gordievsky affectionne le style british avec cravate club et veste en tweed. Il habite, dans une anonyme banlieue anglaise, un banal cottage dont la protection a été encore renforcée après la ten­tative d’assassinat du transfuge russe Serguei Skripal en mars 2018. « Il ne sort désormais quasiment jamais de chez lui ; il est comme un prisonnier de l’histoire », explique Ben Macintyre, joint par « Le Monde des livres ». L’historien et chroniqueur au quotidien The Times (né en 1963) est l’auteur d’une passionnante enquête sur cet agent double, ­condamné à mort en Russie en 1985, L’Espion et le Traître. Haut cadre du KGB, il avait fourni aux services britanniques, pendant plus de dix ans, des informations cruciales sur les rouages des services ­soviétiques et leurs réseaux, mais surtout sur ce que pensait et planifiait le Kremlin en un moment-clé de la guerre froide.

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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 06:00

Souvenir personnel du Poisson Rouge

J’adore, je me délecte de ce genre de chronique à double impact : je titille la mouche du coche qui prend ses quartiers d’été à Collioure et je recycle une vieille chronique, genre dont il est friand.

 

14 novembre 2009

Le Poisson Rouge : le bon tuyau d’un vigneron «écolo-pragmatique» des Aspres

 

« Médiateur » (1) en pays catalan ne fut pas un métier de tout repos. Le vin doux naturel, vache à lait de la viticulture du Roussillon, sombrait doucement dans un embrouillamini, dont le nœud central se situait au Comité Interprofessionnel des VDN.

 

Son implosion – la démission de son Président et de son Bureau – me valait d’atterrir dans la touffeur du mois d’août à Perpignan. Bref, je tentais de démêler le sac de nœuds avec patience et constance. Hormis quelques hurluberlus, mes interlocuteurs, même s’ils me prenaient un peu la tête, se révélaient dans l’ensemble d’un commerce agréable lorsque nous nous retrouvions hors de l’arène syndicalo-professionnelle.

 

L’un d’eux, Jean-Luc Pujol, jeune et brillant vigneron à Fourques dans les Aspres, excellent orateur, droit dans ses bottes, étoile montante du Crédit Agricole, présidait la Confédération Nationale des VDN, la gardienne du trésor de guerre : le privilège fiscal des VDN contesté par les gens du Pineau des Charentes. Nous ferraillions souvent mais l’estime était réciproque. Bref, tout cela pour vous dire que c’est grâce à lui que j’ai découvert le Poisson Rouge à Port-Vendres.

 

(1) Par le bon vouloir de Louis Le Pensec alors Ministre de l’Agriculture qui gentiment me tira de mes vacances en me disant pince sans rire « Y’a que toi qui peut démêler ce sac de nœuds… »

 

La suite ICI 

 

Le Poisson Rouge existe toujours puisqu’il est répertorié dans le Petit Futé 2019 ICI 

 

Comme le nec plus ultra, si vous disposez d'une embarcation, est d'arriver par la mer, un ponton privé vous permettra d'amarrer ! je vois très bien PAX apponter au Poisson Rouge.

 

 

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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 06:00

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Désolé cher Pax encore un fusil à deux coups :

 

  • Une vieille chronique : 19 août 2008 Le club des Hydropathes et les Sots d’eau ICI  

 

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  • Une  réponse de Patrick besson à Hervé Chabalier, fondateur de l’agence CAPA, qui connut son heure de gloire d’alcoolique repenti sous un Ministre de la santé, Douste-Blazy, qui lui confia un rapport dont il tira un livre  «  Le Dernier pour la route » puis film produit par Philippe Godeau ; l’homme était d’une exécrable suffisance, il nous pourrit la vie avant de retomber dans l’oubli. En bonus une autre vieille chronique : 30 septembre 2009 L'accusé le ballon de petit blanc de Chabalier s’en sort blanchi  ICI 

 

 

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Sot d'eau

 

« Tout le monde critique Hervé Chabalier. Mais moi je le comprends. ...

 

L'une des meilleures choses sur terre est le vin et Hervé n'a plus le droit d'en boire.

 

Ce serait supportable pour lui si personne n'en buvait. »...

 

« Pour Hervé, tout verre de vin est mauvais car il le mènerait à la bouteille, puis à la caisse, puis à la cave, puis au cercueil.

 

Il ne lui viendrait pas à l'esprit que nous n'avons pas ce problème-là avec l'alcool. Que lorsque nous buvons une slivovica le matin, nous sommes au thé le soir.

 

Que le vin arrose nos meilleurs déjeuners de copains mais que l'eau ruisselle sur nos adorables dîners familiaux. ...

 

« S'il a eu la faiblesse de se laisser ligoter par l'alcool au point d'être aujourd'hui condamné à la sobriété pour le restant de ses jours, il n'y a aucune raison pour que nous, qui avons su conserver notre liberté face à la boisson, nous devions matin, midi et soir baigner notre bouche heureuse, notre langue délicate et notre palais sensible dans l'eau et uniquement dans l'eau. »...

 

« Les gens qui boivent de l'eau vivent plus vieux que les gens qui boivent du vin, mais moi je ne veux pas vivre vieux dans un pays où les anciens alcooliques exigent que tout le monde boive de l'eau.

 

Il y a un génie dans le vin et il est mauvais, comme tous les génies. Dans l'eau, il n'y a rien de mauvais, car il n'y a rien. » (...)

 

Patrick Besson

 

« Tous les sots sont périlleux »  Jacques Deval

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Jacques Deval

Jacques Deval, de son vrai nom Jacques Boularan, est un dramaturge, scénariste et réalisateur français, né le 27 juin 1890 à Paris où il est mort le 19 décembre 1972.

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 07:20

 

Oyez, oyez, oyez, braves gens, « il est de retour ! Comme chaque année, « Le Point » publie son Spécial vins pour se retrouver dans la farandole d'offres. Nos spécialistes Jacques Dupont et Olivier Bompas ont passé au crible plus de 20 000 vins - grande distribution, chaînes de cavistes ou sites – en vérifiant pour chacun qu’il s’agit bien d’un vrai domaine et que le prix est bien inférieur au marché. Au total, ils ont retenu 514 vins, méticuleusement sélectionnés pour retenir les vraies bonnes affaires. »

 

Putain, 20 000 vins, moi qui ne connaissais que 20 000 lieues sous les mers du bon nantais Jules Verne je me dis que l’héritier du bon temps des soviets, l’inégalable Mélenchon, devraient leur épingler la médaille de Stakhanov.

 

J’ai fait le calcul, si tu ôtes les samedis-dimanches, les congepés et les RTT, ça fait grosse maille (je ne connais pas la convention collective du Point) au moins 90 boutanches par jour. De quoi user les papilles de nos deux dégustateurs.

 

Chaque année, me prélassant sur les rives d’une île, gouvernée par des indépendantistes, j’achète le Point Spécial Vins.

 

Et pourtant pour ce cru 2019 j’ai hésité, non que je fusse en froid avec les deux bagnards des papilles mais parce que les chefs du Point se piquent d’amour pour la « boulangère » qui se décarcasse, la Ducros qui m’a viré de Twitter, cette dame n’aime pas la contradiction, elle, elle sait, elle sait tout sur tout avec sa copine Woessner, au nom bien sûr de la Science avec un grand S, elles défendent un modèle agricole, soutenu par la FNSEA, en voie de perdition, économiquement, commercialement et sociétalement.

 


        Terre a terre. Depassionner le debat et s'en tenir aux chiffres, c'est le mantra de Geraldine Woessner (a g.) et d'Emmanuelle Ducros (ici, a Paris, le 4 juin).

 

Le vieux briscard de la rue de Varenne que je suis, qui a mis les mains dans le cambouis de la protection des végétaux, qui a fréquenté ces braves fabricants de pesticides et ceux qui les prescrivent et les vendent aux agriculteurs-viticulteurs, les coops d’approvisionnement, qui me suis fadé la FNSEA et le CNJA du futur président des Républicains, les gauchos de la Confpé, les réacs de la Coordination, on ne me l’a fait pas, je connais la musique mieux qu’elles, leur argumentaire contre ce qu’elles appellent les marchands de peur est le parfait contre-point des excès des extrémistes verts.

 

Je n’en suis pas, je ne l’ai jamais été, je ne le serai jamais, mais j’en plein le cul de ces vendeuses de soupe pas fraîche, qui psalmodient des refrains écrits par de beaux esprits, qui réduisent la nécessaire mutation de notre modèle de production agricole à des prises de bec sur Twitter. C’est observer le monde par le petit bout de la lorgnette. C’est la queue de comète du vieux monde, l’absence d’anticipation, d’analyse des demandes sociétales et des grands mouvements de l’économie mondiale. Les grands esprits libéraux du Point, qui raillent en permanence ceux qui entravent les nécessaires réformes libérales, sont dans ce domaine des conservateurs, des partisans de l’immobilisme.

 

Mention spéciale à l'actuel Ministre de l'Agriculture, le dénommé Guillaume (même François Guillaume ex-patron de la FNSEA ne se coucha jamais devant ses anciens pairs) qui est le plus stupide des Ministres de l'Agriculture que j'ai côtoyé sous la Ve République (Christian Bonnet et sa bibine apparaît à côté de lui comme un génie), notre cher Président en a usé 3 : Jacques Mézard était une grosse feignasse, Stéphane Travert d'une finesse éléphantesque et, tout comme Guillaume, très représentatif de ce que le PS avait fabriqué comme notables minables qui ce sont recyclés dans la nébuleuse En Marche... Je le vois bien y recaser Griveaux  après sa veste à Paris, encore un pur produit du PS...

 

Bref, puisque c’est le Spécial Vins je pourrais entonner le même refrain pour le monde du vin qui, sous l’illusion des chiffres du commerce extérieur, se vit comme un grand secteur économique, les Rafales. Les désillusions sont au bout du chemin, Bordeaux comme toujours est en pointe, le beau modèle champenois trouve des limites, les 80% des vins vendus sur le marché domestique le sont à des prix minables, mais comme je ne veux pas me faire écharper je me tais, après tout ce ne sont pas mes oignons et j’ai déjà donné.

 

Suis bon prince, fidèle en amitié, même si le Point suit un chemin qui n’est pas le mien, j’ai acheté de mes deniers le Spécial Vins, c’est bien fait le spécial Vins, de la belle ouvrage, mais comme je n’y retrouve pas mes petits chéris, un chapitre sur ces fameux vins de France (je n’écris pas les vins nu qui puent) alors je me suis contenté de regarder les images car, comme vous savez, la vieillesse est un naufrage, et comme disait ma mémé Marie du pépé Louis qui n’avait plus toute sa tête : « il est revenu en enfance. »

 

 

Une seule remarque narquoise : les illustrations de Gorce sont bien lourdingues, qu’il était beau le temps de Pétillon.

 

 

Du côté pages de pub la prose de Jacques et de son compère Bompas soutire un max aux belles étiquettes, ce n’est pas un reproche mais une constatation et ça n’influence en rien nos deux goûteurs patentés et sans doute épuisés.

 

Du bien léché ces pubs me dis-je, jusqu’à l’instant où le vieux slogan de Paris-Match : Le poids des mots le choc des photos m’est apparu comme Marie à Bernadette (pas celle des pièces jaunes) dans la grotte de Massabielle.

 

 

Je n’en croyais pas mes yeux, un vrai choc assurément lorsque je découvris au milieu du gotha de Bordeaux&Champagne les péquenots de la coopé d’Embres&Castelmaure, si longtemps chère au cœur de Vincent Pousson, qu’il a rebaptisé kolkhoze depuis leur séparation où la vaisselle fut brisée, des horreurs proférées.

 

Lui qui nous a bassiné pendant des années avec ses étiquettes et son baratin vantant ce trou du cul du monde, les mains calleuses des gars de la vigne, le labeur de ces vignerons accrochés à leur terroir, leurs casquettes surmontant des tronches rubicondes, la saga de cette poignée d’hommes menée par Patrick Hoÿm de Marien le président de la coopé, il va avaler son dentier (façon de parler) en découvrant la nouvelle étiquette de ce qui veut être le grand cru des Hautes Corbières. Ça vaut le goulag !

 

Faut dire qu’elle est à chier cette étiquette, dans le plus pur style ringard bourguignon non révisé sur bouteille bordelaise, elle pète plus haut que son cul. Mais quelle mouche a donc piqué le nouveau directeur Antoine Robert, qui affiche sa jeunesse triomphante sur la publicité ?

 

Merci à Jacques Dupont et Olivier Bompas de m’avoir donné l’occasion de me payer une bonne tranche de rigolade. Ne le dites pas à la « boulangère » elle est très susceptible.

 

Pour finir, mention spéciale à l’indéracinable Jean-Philippe Granier directeur technique de l’AOC Languedoc, un grand manieur de mots qui n’égale pas la prose du Phare des PO.

 

Et puis, en apothéose y’a le fameux goût de souris… dont le retour en force est attribué, je vous le donne en mille, par la grâce des « vins natures » Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage même si on n’a pas de chien. Comme je fais partie de ceux qui ne perçoivent pas le goût de souris, et je ne suis pas une exception, je me dis toujours que le mauvais goût est toujours celui des autres.

 

 

Allez, je vais de ce pas me rincer la glotte avec un jaja d’Antoine-Marie Arena, un foutu vin de France né du côté de Patrimonio, un nectar fin, un bijou, mais là comme ailleurs les ouvriers de la 25e heure, ceux qui raillaient les bio-cons, ont rendu les armes tout en se gardant bien de l’avouer.

 

Bien le bonjour à la boulangère et à ses petits mitrons qui vont à l’école (elle nous saoulait sur Twitter avec ses démêlés de mère bien comme il faut dans un univers peuplé de gauchos (pas le pesticide bien sûr mais le peuple des institutrices et de autres mères)

 

 

Je n’en finis pas de finir, j’adore le look du boss de l’Opinion, Nicolas Beytout, un Serge July de droite, un gars du Fouquet’s, membre de la Trilatérale, viré des Échos par ce bon Bernard de LVMH.

 

 

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 07:00

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Benjamin Franklin aurait un jour écrit qu’« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

 

Cette belle citation constitue certainement un bon encouragement à défendre ses libertés… mais elle est objectivement fausse ! Dans tous les domaines ou presque, liberté et sécurité constituent deux aspirations en tension, et augmenter l’une revient presque toujours à diminuer l’autre.

 

Cette question est sans doute une des plus anciennes de l’humanité : pour reprendre la fiction de l’homme à l’état de nature, si fréquente au XVIIIème siècle, que l’on définisse celui-ci comme naturellement bon (Rousseau) ou au contraire « comme un loup pour l’homme » (Hobbes), pour entrer dans la société, c’est-à-dire un ordre conventionnel chargé de régler la vie en commun, la question des rapports entre sécurité et liberté se pose en permanence.

 

Fresnau, député républicain qui participait à la rédaction de la constitution de 1848, dans une conversation avec Lamartine, parlait de « l’éternel problème de la conciliation du droit de l’individu avec le droit de la société, de la conciliation de l’ordre avec la liberté. ».

 

  • Quelles libertés sommes-nous prêts à sacrifier pour être mieux protégés ?

 

  • État liberticide ou État trop faible ?
  •  

La chronique de François Sureau « La sécurité n’est "la première des libertés" que pour ceux qui ont perdu de vue ce que le mot de liberté signifie » ICI 

 

 

La sûreté au service de la liberté ICI

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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 06:00

1791-1795 BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-370 (29)-FT 4

Mon titre est inutilement provocant car la légende noire de la guillotine, « la Veuve », a en effet fini par complètement éclipser le personnage historique qu’était Guillotin, pourtant l’un des médecins les plus influents de son temps. Le Dr Bourru, dans son oraison funèbre en l’honneur de Guillotin. « Il est vrai qu’il est difficile de faire du bien aux hommes, sans qu’il en résulte pour soi quelques désagréments. »

 

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« Docteur de la faculté de Reims, Joseph Guillotin combattit toute sa vie pour le rationalisme et la justice. Erudit et cultivé il fréquente les cercles, il côtoie des savants comme Franklin, Lavoisier, Bailly, Buffon ou Lacépède, ou des écrivains comme Condorcet ou Voltaire. »

 

« Une des questions d'actualité débattue fut celle de la peine de mort dont le Docteur Cabanis disait qu'elle est « Un grand crime social qui, suivant moi, n'en prévient aucun ».

 

Soucieux des problèmes que pose la peine capitale, Joseph-Ignace Guillotin prononce à l'Assemblée nationale, le 1er décembre 1789, un discours sur le Code pénal. Après avoir rappelé les décrets sur les droits de l'homme, par une transition rapide et heureuse, il démontra la nécessité de réformer ce code : « La loi, dit-il, soit qu'elle punisse, soit qu'elle protège, doit être égale pour tous les citoyens, sans aucune exception. »

 

Conformément à la vérité de ce principe, il proposa ces articles: « Les délits du même genre seront punis du même genre de supplice, quels que soient le rang et l'état du coupable; dans tous les cas où la loi prononcera la peine de mort, le supplice sera le même (décapitation), et l'exécution se fera par un simple mécanisme»

 

Son but est d'humaniser l'exécution des Hautes Œuvres et de rendre les mises à mort de criminels moins barbares et d'écourter autant que possible leur souffrance. Il arrivait en effet à l'époque que les exécutions traînent en longueur. En effet, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle la décapitation au sabre était réservée aux nobles et aux gens de qualité, le voleur de grand chemin était roué en place publique, le régicide et le criminel d'état étaient écartelés, le faux-monnayeur était bouilli vif dans un chaudron, l'hérétique était brûlé, le domestique voleur était pendu.

 

Le « simple mécanisme » n’entrera sur la terrible scène révolutionnaire que deux ans plus tard, au printemps 1792. Le député qui avait émis la proposition, le Dr Joseph Ignace Guillotin, ne participera pas à sa construction, orchestrée par le Dr Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de Chirurgie. Celui-ci se contenta d’ailleurs de moderniser un outil déjà connu dans divers pays d’Europe, France comprise. Mais le mal était fait, et la postérité de Guillotin était à jamais associée à celle de « La Veuve ». « Impitoyablement, la machine portera son nom, irrésistiblement enfanté par l’assonance qui, à la rime, accorde au féminin machine et Guillotin », écrit l’historien Daniel Arasse*.

 

Un médecin en vue

 

La légende noire de la guillotine a en effet fini par complètement éclipser le personnage historique qu’était Guillotin, pourtant l’un des médecins les plus influents de son temps. Formé chez les Jésuites et destiné à la prêtrise, ce Bordelais quitte la Compagnie en 1763 pour poursuivre des études de médecine à Reims puis à Paris. En 1788, à la veille de la Révolution, il est un notable parisien très intéressé par la politique et se fait remarquer par une pétition réclamant le doublement du nombre de députés du Tiers-État. L’année suivante, il n’a aucun mal à se faire élire pour représenter cet Ordre aux États Généraux.

 

Mais la véritable gloire de Guillotin est son œuvre de santé publique. En 1790, il préside le comité de Salubrité de l’Assemblée. Incarcéré pendant la Terreur, il émerge après Thermidor et joue à partir de 1800 un rôle fondamental dans la création du « Comité central de vaccine », initiative privée visant à lutter contre la variole. Un peu plus tard, en 1807, il devient président de l’Académie de médecine, qu’il œuvre à relever. Il meurt en 1814 d‘un anthrax à l’épaule gauche.

 

« Sa motion philanthropique, qui fut accueillie et a donné lieu à un instrument auquel le vulgaire a appliqué son nom, lui a attiré beaucoup d’ennemis », déclara son confrère le Dr Bourru, cité par Daniel Arasse, dans son oraison funèbre en l’honneur de Guillotin. « Il est vrai qu’il est difficile de faire du bien aux hommes, sans qu’il en résulte pour soi quelques désagréments. »

 

*Daniel Arasse, La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, Flammarion, 1987

 

Sources :

  • L’infortuné Dr Guillotin PAR ADRIEN RENAUD - PUBLIÉ LE 16/08/2019 ICI  – 

 

  • Joseph-Ignace GUILLOTIN 1738-1814 Médecin, humaniste et homme politique français ICI 
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