Le Bourgogne grand ordinaire, dit BGO, doit représenter pour vous, avec une telle dénomination, l’Élineau de l’ANPAA, vous qui n’étiez jusqu’ici qu’un sombre inconnu, et qui ne gagnez guère à être connu depuis votre bordée de conneries chez nos amis des Etats-Unis, l’abomination de la désolation : le petit jaja du populo qui passe sa vie au bistrot.
Le zinc, le comptoir, le petit blanc que l’on siffle dans des verres ballons mal essuyés par la caissière du grand café, oui je vous signale l’Élineau de l’ANPAA que le BGO pour lequel je vous interpelle est un vin blanc qui peut être fait avec les cépages Aligoté, Chardonnay, Melon de Bourgogne ainsi que Sacy dans l'Yonne. Cet affreux corrupteur de la jeunesse occupe en Haute et Basse Bourgogne la superficie pharaonique de 22,11 ha soit 530 ouvrées et des petites poussières, ce qui en fait un agent hautement ravageur à combattre sans merci.
Rassurez-vous l’Élineau de l’ANPAA je ne l’ai pas acquis auprès de dealers mais rue Daguerre, samedi après-midi, dans le temple de la débauche du 14e arrondissement, point de chute de la parachutée NKM, la cave des papilles. Pour ceux que j’embrouillerais dans mes digressions vaseuses c’est le 14e qui est le point de chute de notre sémillante NKM pas la cave des Papilles.
Ce flacon aux reflets dorés je l’ai payé 8 euros. C’est un 2007 titrant 11,5% vol.
C’est là où votre combat commence l’Élineau de l’ANPAA.
Chez vous, l’arme de dissuasion massive, c’est le prix. Quand ce n’est pas assez cher nous dites-vous ça incite au trop boire.
Alors, selon vous il faut taxer, matraquer pour que les gars et les filles n’aillent plus au troquet se pochtroner.
Le vin à petit prix, un vin « bas de gamme », dites-vous avec mépris, voilà l’ennemi ! Tentateur pour les petites bourses il est, dès le premier verre « l’opium du peuple ».
Mais dans quel monde vivez-vous l’Élineau de l’ANPAA ? Vous en êtes resté à Zola… Vous maniez la pseudo-loi du polytechnicien Sully Ledermann comme un épouvantail. Les temps changent et changent même très vite tant et si bien que vous êtes toujours en retard d’une ou de deux guerres.
Votre impuissance et votre inefficacité sont si patentes qu’il vous faut leur trouver une cause et s’il en est une simple et facile c’est bien l’emblématique bouteille de vin.
Alors vous cognez, vous la stigmatisez tout en jurant hypocritement, la main sur le cœur, que votre combat est ailleurs.
En fait, très sciemment, vous entretenez la confusion pour tenter d’aboutir à vos fins : l’éradication. Pour vous, le fin du fin c’est de ne jamais y toucher, vous pensez et préconisez que c’est mieux de prendre des bordées cachets de toutes les couleurs. Comme chacun sait ils ne coûtent rien à la Sécurité Sociale.
Contrairement à vous moi je ne vis pas dans le déni et j’admets sans aucune réticence que l’excès de consommation de vin, comme de toute autre boisson alcoolisée, peut aussi conduire à l’alcoolisme mais dans cette affaire le vin est innocent et son soi-disant petit prix n’est en rien un lien automatique de cause à effet conduisant à l’addiction.
Mon BGO à 8 euros je sais que vous allez me dire que c’est un petit vin pas très cher, un jaja ordinaire qui va m’inciter à m’imbiber jusqu’à me rouler par terre. Et pourtant c’est tout de même le prix de 7 tickets de métro (je les achète par paquet de 10 à 13,30€) et ça commence à être un bon prix puisque c’est environ 50 de ce qui était notre bon vieux franc regretté. C’est un peu plus que le SMIC horaire net (7,39€) donc une heure de labeur.
Une mise au point claire : je trouve que beaucoup d’excellents vins sont vendus à des prix de misère et je souhaite que certains arrêtent de nous bassiner avec les petits prix. Mon vœu le plus cher c’est que ces prix relèvent la tête, pour nourrir leur homme comme l’on dit, mais pas pour que le produit de cette hausse aille dans la poche de l’État. Ceci écrit sans démagogie car l’impôt est une valeur du bien public à la condition qu’il ne tombe pas dans un puits sans fond.
8 euros c’est cher pour un SMICARD mais ce ne sont que des vulgaires pièces jaunes pour les grands amateurs. La hiérarchie des prix du vin ne veut rien dire en soi elle doit être confrontée au pouvoir d’achat du consommateur et, les alcooliques se recrutent dans toutes les catégories de la population preuve que votre stratégie de prix dit dissuasif ne tient pas la route car elle met sur le même niveau la consommation de plaisir et celle de celui qui recherche bien autre chose. Même si ça vous déplaît l’Élineau de l’ANPAA les comportements à risques, tout particulièrement ceux des jeunes, ne seront en rien réfrénés par les digues de papier que vous préconisez car elles sont à la hauteur de votre incapacité, la nôtre aussi, à agir sur les causes de leur recherche d’alcoolisation brutale.
Vous n’êtes qu’un Tartuffe arrogant et suffisant. Je sens chez vous, en ce qui est la fin de votre carrière de directeur de l’ANPAA que vous n’avez jamais quitté, de l’exaspération. Vous n’y arrivez plus. Vous sentez que la situation vous échappe – entre nous, vous n’êtes jamais arrivé à rien et votre bilan est lamentable – alors vous dégainez et vous déballez des horreurs qui seraient sensées nous faire peur.
L’apparatchik qui sommeillait en vous l’Élineau de l’ANPAA donne sa pleine mesure. « Nous avons les moyens de vous faire taire… » affirmez-vous et de nous refaire le coup du rideau de fer avec ses Vopos et ses chiens de garde. Ça vous ferait jubiler de nous traquer comme des pédophiles nous les œnophiles.
Vraiment vous pouvez être très fier de la « belle image » vous avez donnée à l’étranger de notre vieux pays en appelant de vos vœux les méthodes chères aux régimes qui répriment durement la liberté de pensée. Croyez bien, l’Élineau de l’ANPAA, que je vous plains d’être descendu si bas vous qui vous dites au service d’une juste cause, qui en est une pour nous aussi, la lutte contre l’alcoolisme. À trop vouloir prouver on se couvre d’opprobre.
Pour en finir avec mon petit BGO des familles à 8 euros corrupteur de notre belle jeunesse et vous prendre à contre-pied l’Élineau de l’ANPAA je vais vous faire une démonstration par l’absurde. La semaine passée j’étais invité par la gentry bordelaise des GCC au lancement de la troisième édition, pendant tout le mois de décembre, de Carte sur Table, évènement parisien, propose une quinzaine de grands Bordeaux dans des millésimes prêts à boire à prix incroyablement doux sur une vingtaine de tables à Paris.
Plus de la moitié des vins sont proposés entre 75€ et 130€. Parmi les bouteilles mythiques, on retrouve Château Lafite Rothschild en 2001 (à 520€) et pour la première fois, Château Haut-Brion 1998 à 450€, et le Château d’Yquem 1995 à 220€.link
Des prix comme vous les aimez l’Élineau de l’ANPAA, doux pour les grands amateurs qu’ont du blé et raides pour le populo.
Cette opération lancée par Duclot la Vinicole séduit, me dit-on, de plus en plus de restaurants, de sommeliers et de nombreuses adresses renouvellent l’opération. « Des trois étoiles (Gagnaire, L’Epicure au Bristol), des étoilés (Jean-François Piège, Le Trianon Palace, Le Chiberta, Benoît, Le Quinzième), Des bistrots historiques ou des néo-bistrots (Le Voltaire, Le Bistrot de Paris, Benoît, Allard, Le Griffonnier) et Une table qui fait parler d’elle : Le Sergent recruteur. »
La séduction ce n’est pas vraiment votre truc l’Élineau de l’ANPAA vous n’aimez ni le champagne, qui pourtant est cher, ni Scarlett Johansson link mais vous adorez les prétoires où vous harcelez la moindre entreprises de séduction.
Donc, ce soir-là je me suis liché un nombre de verres conséquent, que vous auriez sûrement désapprouvé, de 2 nectars à haut prix : un Mouton-Rothschild 2005 et un Yquem 1995. Certes je n’ai cramé qu’un paquet d’euros virtuels puisque j’étais invité mais j’ai adopté la même attitude que les grands amateurs : en profiter ! Plus c’est cher plus on est incité à avaler jusqu’à la dernière goutte. Que l’on cassât sa tirelire pour s’offrir une ou plusieurs quilles à beau prix ou que, comme moi, on se fit rincer la dalle, c’est ainsi le prix élevé est une incitation à boire.
Comme je suis un odieux corrupteur j’expose sur la toile les quilles séductrices, ça j’en ai le droit, mais si je fais l’article pour elle, de la réclame, je risque de me faire ramasser par la patrouille de vos Vopos l’Élineau de l’ANPAA.
Je n’ai point parlé de Rigaud votre Président car comme chacun sait, ou ne sait pas, dans les crèmeries du type ANPAA les présidents passent les directeurs restent…