Quelques arpents de terre à Lourmarin en décembre, me voici transporté sur la Côte chalonnaise où Le Toine « Serf d’un grand seigneur impitoyable, le Temps ». Comme l’écrit André Lagrange dans son Avant-propos à son livre Moi je suis un vigneron éditions du Cuvier Jean Guillermet Villefranche-en-Beaujolais « le vigneron lutte contre les vicissitudes et les infortunes, malgré les découragements et les rancœurs justifiées, tout au long d’une année, c’est-à-dire sans répit, d’une récolte à l’autre. » L’auteur qui, dès son retour de captivité, entreprend « du pays de Chablis au beaujolais, tout au travers de la Grande Côte et jusqu’en ces arrières-côtes dont il se plaisait à déceler les aspects archaïques, la longue série de ces campagnes ethnographiques qui, de cette époque à ces toutes dernières années, le conduisirent dans plus de 600 communes viticoles, que les crus en fussent glorieux ou modestes. » André Lagrange né à Chagny (S&L) en 1907, d’une lignée de vignerons de la côte chalonnaise, fils d’instituteur, agrégé de Lettres, est mort le 7 juillet 1959. L’ouvrage qui a été publié en 1959 – une éternité donc – est découpé en 12 chapitres correspondant aux 12 mois de l’année « de novembre à octobre »
Ce matin, tout naturellement, j’ai choisi « Février » et il se peut que je publie, au fil de ma lecture, d’autres extraits se calquant sur le mois en court. Il n’est pas interdit de me dire si ce type de texte vous intéresse. Bonne lecture à vous.