C’est le journal La Croix qui l’écrit, il ne saurait mentir
Le Monde surenchérit « un film admirable »
Le mercredi 16 avril, à 14h, la réalisatrice de « Les Chèvres de ma mère » sera au MK2 Beaubourg pour une séance spéciale de son film. Une dégustation de fromages de chèvre proposée par le distributeur aura lieu à chaque séance de la journée du mercredi 16 avril.
Sophie Audier la réalisatrice filme sa mère Maguy bergère singulière qui, il y a 40 ans a troqué ses habits des villes pour ceux des champs. Je devrais écrire des prairies naturelles de Saint-Maymes, plateau d’altitude sauvage près des gorges du Verdon.
Elle filme un passage de témoin. Maguy, comme votre serviteur, doit faire valoir ses droits à la retraite auprès de la MSA mais pour ce faire elle doit transmettre son exploitation à un jeune éleveur. Celui-ci, celle-ci plutôt c’est Anne Sophie, jeune femme discrète et obstinée, fraîchement diplômée qui désire devenir à son tour éleveuse.
Au fils des mois, avec Blanche Neige, Cachou, Caféine, Danette, Clochette, Nuage… les chèvres du troupeau de Maguy se noue une relation entre les deux femmes pas toujours simple. Maguy aime son troupeau, le nourrit, le sort, le soigne, vêle les femelles, entretient avec ses animaux des liens forts, puissants. Elle trait dans la chèvrerie. Fabrique ses fromages avec un savoir-faire qu’elle maîtrise parfaitement.
Maguy est une rebelle, une femme libre qui a choisi ce métier difficile et ingrat qu’elle exerce dans des conditions qui, bien sûr, ne sont pas du goût de nos chers normalisateurs nationaux et communautaires. Entre les deux femmes de deux générations très éloignées, la transmission n’est pas chose aisée, elle passe bien sûr par les mots, par les gestes mais aussi leurs non-dits, leurs silences et parfois par une forme de gêne. Maguy se sent dépouillée, Anne Sophie d’une certaine manière lui prend la plus grande part de sa vie.
Pour Anne-Sophie est pleine de bonne volonté, calme et déterminée, elle aussi aime les bêtes. Ce métier elle l’a choisi. Mais les choses ne sont pas simples, les dossiers de demande d’aides : la DJA, les autorisations diverses, les permis, les prêts qui se débloqueront si l’ensemble reçoit la bénédiction de l’Administration.
Le choc de simplification serait le bienvenue, cher Stéphane Le Foll, du côté de tes services du Var, comme d’ailleurs. En dépit de ton emploi du temps fort lourd je te conseille d’aller voir « LES CHÈVRES DE MA MÈRE » ou de te le faire projeter dans la salle de la cinémathèque du 78 rue de Varenne.
Ce documentaire, par son écriture, sa beauté pudique, l’émotion qu’il dégage, son intelligence simple aussi, nous happe pour nous entraîner dans le dur de la réalité.
Et pourtant nous sommes au cinéma, cela vaut bien des fictions...
S’il passe près de chez vous, allez-y.
Pour ce faire consulter la page Facebook du film : link tous les renseignements pratiques y sont répertoriés.
À toutes fins utiles sachez aussi que LES CHÈVRES DE MA MÈRE sont un peu aussi les chèvres de ma fille dont la petite société de production Mille et Une productions link produit ce beau documentaire.
Les Chèvres de ma mère, documentaire de Sophie... par LesBAdeVivalaCinema