Marie Chaillot a épousé Louis Berthomeau, ils n'ont eu qu’un seul fils Arsène mon père non qu’ils eussent voulu qu'un fils unique pour préserver leur patrimoine du partage – ils étaient métayers des de Lézardière à la Célinière commune de Saint-Georges de Pointindoux – mais tout simplement parce que le pépé Louis a passé la bagatelle de 7 ans sous les drapeaux : 3 de service militaire plus 4 de guerre au front dans les tranchées de 14-18. Ça relativise les temps durs évoqués par nos contemporains.
Arsène Berthomeau a épousé Berthe Gravouil. Ils ont eu 3 enfants, Alain, Marie-Thérèse, qui sont nés à la Célinière, et ma pomme le petit dernier qui est né au Bourg-Pailler à l’entrée de La Mothe-Achard où le pépé Louis avait acheté une petite métairie et où mon père exerçait la profession d’entrepreneur de battages et de travaux agricoles.
Je ne vais pas aller plus loin dans l’arbre généalogique des Berthomeau mais simplement vous indiquer que seul Alain, mon frère aîné, a eu un garçon, son aîné : Vincent Berthomeau qui est aussi mon filleul.
Dans l’une de mes toutes premières chronique du 5 décembre 2005 : L’autre Berthomeau link, de façon brève, oui je faisais court en ce temps-là, j’avais dressé le portrait de ce jeune chef installé à Nantes.
Bref, vous me voyez venir avec mes gros sabots du gars né au Bourg-Pailler des mains de Marthe Regnault la sage-femme qui fut maire de La Mothe-Achard (avant-gardiste les Mothais). Oui, profitant de mon séjour à Nantes je suis allé déjeuner à l’Abélia link avec le camarade Patrick Baudouin vigneron à Chaudefonds-du-Layon.
Mais comme je ne fais rien comme tout le monde je vais commencer par la fin. Lorsque Patrick m’a déposé à la gare de Nantes pour mon retour le haut-parleur annonçait que le TER 858823 de 16h34 terminus Les Sables d’Olonne s’arrêtait à La Mothe-Achard. Pincement au cœur, hésitation, je serais à 17h37 à La Mothe-Achard. J’ai, même si ça peut vous paraître étrange, pensé aux Pompiers de la Mothe-Achard.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’Henri-Pierre Troussicot m’avait fait parvenir récemment 3 photos de ceux-ci : 1943, 1953, 1973 et qu’au petit jeu de savoir qui était qui seul mon frère Alain saurait mettre des noms sur les visages.
Alain n’a jamais été pompier mais il jouait de la grosse caisse à la clique de La Mothe-Achard. De tout cela nous avons parlé avec Vincent après notre excellent repas à l’Abélia.
C’est Pascale, l’épouse de Vincent qui nous a accueilli et a pris notre commande. Je suis allé faire un petit coucou au chef en cuisine avant. L’impression du comme chez soi est rassurante et cosy. Il y a en plus une très belle terrasse ouverte dès les beaux jours. De la lumière, c’est sobre et de bon goût.
En entrée même plat Patrick et moi : Timbale de seiche et rouget barbet aux pointes d’asperges vertes.
En plat : Beau lieu jaune de la Turballe et risotto crémeux à la truffe pour Patrick et Trio de lotte, bar et St Jacques avec le risotto pour bibi.
En dessert le même : Gâche vendéenne rôtie aux pommes, glace riz au lait.
Afin de ne pas me faire accuser de favoritisme, je laisse à Patrick le soin de porter un avis sur le déjeuner « c'était très bon, la cuisson du poisson parfaite… »
C’est Patrick qui a choisi le vin, du Muscadet bien sûr, un excellent et pur Muscadet de son ami Vincent Caillé. Clin d’œil de l’histoire Pascale l’épouse de Vincent est née Caillé et ce vin un raccourci de celle-ci. Belle carte de Muscadet à l’Abélia. Nous avons parlé vin car Vincent prend grand soin de sa carte de vins. L'Abélia est une belle et grande maison, si vous passez par Nantes n'allez pas à Montaigu (je ne poste pas la vidéo même si ça plaîrait beaucoup à Vincent, la digue, la digue...) mais vous restaurer à l'Abélia...
Moi je me réserve pour vous dire que la gâche du dessert de Vincent est le fruit de la transmission familiale lire ICI linkallez-y il y a les photos de mémé Marie et de sa sœur la tante Valentine. La gâche de Vincent c’est de la vraie, goût d’enfance et si au lieu d’un moderne TER la SNCF avait ressorti une Micheline je crois que j’aurais fait un saut même qu’elle se serait arrêtée aux Clouzeaux et à Sainte-Flaive des Loups…
Souvenir, souvenir, et pendant ce temps-là Jules le petit dernier de Pascale et Vincent était en sortie scolaire à Paris et plus particulièrement au mémorial de la Shoah…