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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 00:09

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Les relations orageuses entre l’ogre russe et l’Ukraine occupent la Une des médias. Hier après-midi je me suis souvenu d’voir chroniqué par 2 fois en septembre 2012 link et link sur un livre « La cuisine totalitaire » chez Gaïa 19€ écrit par deux vrais russes : Wladimir Kaminer né à Moscou en 1967 et sa femme Olga né sur l’île Sakhaline, derniers Russes à avoir obtenu la nationalité est-allemande avant la réunification. Wladimir est « à la fois écrivain en vogue et icône de la scène alternative berlinoise »


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Comme j’ai pris le temps de ranger mes livres je l’ai retrouvé immédiatement et je l’ai ouvert au chapitre Ukraine.


À lire absolument.


« L‘Ukraine est un pays d’Europe orientale, coincé entre la Pologne et la Russie, un peu plus grand que la France mais beaucoup moins peuplé. À l’ouest dominent les montagnes, au nord la forêt, et au sud deux mers et des champs de tomates, de pommes de terre et de betteraves. Les grandes forêts d’Ukraine grouillent encore de gibier : des cervidés, des lièvres et des sangliers qui, avec le blé, les tomates et les pommes de terre, sont la marque de fabrique de la cuisine ukrainienne.


L‘histoire de l’Ukraine est étroitement liée à celle de la Russie. Au XIe  siècle, la capitale actuelle de l’Ukraine était le centre de l’État russe avant l’invasion mongole. Après l’invasion, une partie de l’Ukraine est allée à la Pologne et une autre à la Lituanie. Plus tard, une autre partie est devenue autrichienne et une autre russe, et plus tard encore d’autres régions ont à leur tour changé de nationalité. On aurait dit que la partition du territoire ukrainien était devenue le sport favori des monarques européens.


En 1917, après la Révolution d’Octobre, l’Ukraine a été le principal champ de bataille de la guerre civile. Dans le même temps, un grand mouvement d’indépendance est né. Quasiment tous les villages se sont mis à revendiquer leur autonomie. Des armées blanches, rouges et vertes ont traversé et pillé le pays de part en part, sans compter l’armée de l’empereur allemand, l’armée polonaise, les anarchistes, les bandes de paysans autonomes, l’armée de libération d’Ukraine occidentale et même une brigade cosaque enragée qui a fait couler beaucoup de sang dans les campagnes ukrainiennes. Les partis les plus différents ont signé les pactes les plus fous, les alliés d’antan se sont montés les uns contre les autres, les ennemis d’hier se sont coalisés. Les rapports de force s’inversaient pratiquement tous les jours.


À partir de ce moment-là, l’Ukraine est partie à la dérive. Elle ne cessait de s’agrandir. Avant la Deuxième guerre mondiale, elle a annexé la Galicie, et après la guerre, le nord  de la Bucovine, la Bessarabie et la Ruthénie. En 1954, le gouvernement  soviétique sous la direction du secrétaire-général Khrouchtchev, lui-même ukrainien, a confié la presqu’île de Crimée à la Fédération ukrainienne.


La cuisine ukrainienne nourrissait quasiment tout l’empire, on l’appelait « chitnitza », le garde-manger du pays. Le plus étonnant dans leur cuisine était, et l’est toujours, l’art de pouvoir concocter des plats délicieux avec trois fois rien. Un morceau de lard, un oignon, du pain et un peu de schnaps, et l’affaire était dans le sac.

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commentaires

L
<br /> Taulier, deux infos intéressantes.<br /> <br /> <br /> Tout d’abord, l’Ukraine était un allié objectif des distilleries de whisky. Contrairement à ce qu’on raconte, il n’y a pas une énorme récolte d’orge en Ecosse, même si le maltage y est une<br /> activité importante. Il faut savoir que la culture de l’orge est en régression dans le monde. Mais l’Ukraine est un intervenant important.<br /> <br /> <br /> Ensuite, de portée moins universelle, il existe un restaurant ukrainien dans le village de naissance – et de résidence actuelle – de ma mère, à mi-chemin entre Ostende et Dunkerque. La carte y<br /> comprend toutes sortes de spécialités à base de porc, des plats plus ou moins végétariens, des potages, beaucoup de chou et bien sûr des blinis. Je me suis arrêté devant mais n’ai jamais eu le<br /> déclic pour entrer. Et alors, alors rien sauf qu’il n’est pas évident de se faire une idée des spécialités quand l’offre est rare. A l’inverse, il ne doit pas être facile pour un restaurateur<br /> ukrainien d’attirer le chaland.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Des suggestions : consommé Poutine à base de soupe à la grimace / nage d’écrevisses légèrement crimée / entrecôte minute façon Tupolev / gulasch-nikoff / joue de porc sur orbite à la mode<br /> Gagarin. <br />
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