L’ami Michel Chapoutier, lors d’un déjeuner impromptu dans l’une de ses « cantines » sise à l’angle de la rue de Varenne et de Bourgogne, m’a livré la clé du buzz qui a agité mon espace de liberté après mes écrits incongrus sur le Symposium Grenache. Son regard pétillait et, en riant, il m’assurait que s’il avait su... je n’en ajouterai pas plus.
Bref, fort de mon ignorance crasse, je me suis plongé dans la lecture de l’histoire du Grenache. Tout d’abord, à tout seigneur tout honneur, dans les minutes du « Symposium du Grenache, ce héros inconnu... » de Jacques Perrin.
« Mentionné pour la première fois en France par Eustache Deschamps en 1400, le grenache serait en effet originaire de l’Aragon selon le comte Odard. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, le grenache fut l’un des cépages les plus cultivés dans le monde et si sa présence demeure importante, notamment en Espagne et en Italie, sa surface diminue. Elle a passé de 240 000 à 200 000 ha en douze ans : le grenache est en effet l’une des « victimes » des campagnes d’arrachage. »
Ensuite, je lis sur Wikipédia que « L'Histoire précoce du Grenache est étroitement associée aux territoires inféodés à la Couronne d'Aragon et tirent leur origine soit de la métropole catalano-aragonaise, soit de la Sardaigne, partie intégrante du pays pendant près de 500 ans » et qu’ « En Espagne, il est cultivé dans presque tout le nord du pays, en Aragon, (présent dans tous les vins rosés) Castille, Pays basque, Catalogne, (présent dans toutes les appellation) ou Estrémadure. »
Enfin, Désiré Bois écrit dans son Encyclopédie Biologique Volume IV « Les Plantes à Boissons » qu’ « On suppose qu’il est originaire d’Espagne, d’où il aurait été introduit dans le Roussillon, et se serait répandu dans le Languedoc, puis en Vaucluse et en Provence, notamment dans le Var »
Arrivé à ce stade, comme Désiré Bois qui le mentionne comme l’un des de ses noms synonymes, je ne puis m’empêcher de penser que ce brave GRENACHE eut sans doute été plus respecté s’il avait pris le beau nom d’ARAGONAIS. Bien sûr ça n’engage que moi.
Et c’est alors que dans mes neurones chauffés à blanc – je ponds un Rapport en ce moment – surgissait la bouille épanouie de Bobby Lapointe et de sa merveilleuse chanson : ARAGON&CASTILLE.
Ni une ni deux je décidais derechef d’offrir 2 versions d’ARAGON&CASTILLE en rémission des fautes que j’ai commises envers ce pauvre Grenache :
- celle bien évidemment de Bobby lui-même
- celle de la Chorale des Ecoles de Cerdagne joyeuse et bordélique...