Dans notre vieille Histoire du pays François, il y eu le François Villon le poète maudit, le François premier du nom qui fut défait à Pavie pas encore 1 GCC classé A, le François de Jarnac issu du lignée vinaigrière, et maintenant le François affublé du titre de Flamby… Jules d’une Julie…
Par bonheur il y a toi le François qui aimait les ânes au temps où tu tenais les rennes d’un château familial avant, sans déchoir un seul instant, d’endosser avec talent les habits d’aubergiste poète, fidèle à ses racines et fier de témoigner de la dérive bling-bling des parvenus arrogants et si sots.
Merci de m’avoir fait parvenir par le Canal Habituel ton petit et humble « poème mythologique » inspiré par Dionysos…
Les vers ont 22 pieds en l'honneur du 22 Septembre! Heureusement que le résultat n'était pas proclamé le 3 Octobre, j'aurais eu plus de difficultés pour raconter cette histoire (merci Madame la présidente de la 17e Chambre!). Cela plombe un peu le rythme du récit mais donne finalement un genre particulier relativement compatible avec les textes anciens.
Apollon, le dieu vindicatif qui à sa convenance organisait les oracles,
Vêtu pour l’occasion particulière de ses plumes de coq et de peaux de serpent,
Outragé par des écrits en forme de juste portrait et publiés hors du cénacle,
Traduisit en justice la déesse Iris pour qu’elle puisse être condamnée à ses dépens.
Regardant peu à la dépense et voulant sur la messagère faire monter la pression,
En toute innocence, il se tourna vers Mercure qu’il croyait être le dieu des baromètres.
Bien lui en prit car, outre qu’il soit la divinité des voleurs de toute condition,
Osons ici la parenthèse pour dire, et c’est regrettable, que certains l’ont pris pour maître,
N’oublions pas qu’il est le dieu de l’éloquence et même le père de tous les avocats.
C’est ainsi qu’Apollon demanda à Mercure de détruire Iris en termes pernicieux.
On fixa l’audience au Palais, dans la Chambre Septendecime, pour apprécier ce tracas
En ce jour béni des dieux qui célèbre la déesse Diane au caractère si gracieux.
Il y a un avant jour inondé de lumière chaque fois se termine en chassant le dieu Apollon
Réveillant par là même la déesse Diane qui resplendit dans les mystères de la nuit.
Méditant cette image, Iris s’adressa à Minos de sa voix douce comme un violon
Et trouva les bons mots pour se défendre afin de dissiper la cause de ses ennuis.
Sans état d’âme, Apollon et Mercure, convoquèrent Achille pour son idéal moral
Souhaitant que son talent précipite à jamais dans le Styx Iris et son éditeur.
Il faut vous dire que leurs témoignages contradictoires assénés sur un ton doctoral
Eurent comme effet de réveiller Éole qui balaya vite les espoirs de leurs auteurs.
Un à un, ils firent ruisseler des sanglots sur leurs joues pour exprimer leur triste sort
Rappelant plutôt les fausses larmes de Crésus versées dans le grand fleuve Pactole.
Sans précaution, Mercure récusa un témoin d’Iris tel un diable absent sans ressort.
Dans la soirée, Minos prit rendez-vous avec l’automne avant de plier son étole.
Ainsi, le jour de la saison qui précède l’hiver, le verdict tomba net et clair:
Mercure fut prié sans aucun ménagement d’accompagner Apollon en Enfer
Et Iris fut lavée de toutes ses misères grâce à cette décision exemplaire
Sauvant l’honneur de la liberté en renvoyant Apollon à ses tristes affaires…
Extrait de l’Odyssée des Temps Modernes