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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 08:00
En dévers et contre tout (8),  Jacques Dupont aime autant le polar que le pinard en compagnie de JL Debré ils font le casse du siècle…

Le ciel, le soleil et la mer nous serinait François Deguelt en des années que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…

 

Là où je suis niché pour la fin de l’été le compte est bon et chaque année je m’offre la dégustation d’un polar. Pas facile de choisir car il en sort une flopée.

 

Comment faire ?

 

Les critiques, comme dans le pinard où y’en a que pour la crème, frisent le nez sur les polars considérés comme mineurs tout juste bon pour le populo ignare.

 

Choisir au hasard ?

 

Baguenaudant dans ma librairie favorite d’Ajacciu je suis tombé en arrêt, tel un épagneul breton, devant un bandeau alléchant : « Prix Le Point du Polar Européen 2015 »

 

 

Dans ma tête de ramier aux neurones fatigués les connections se sont opérées : Le Point-Jacques Dupont-le pinard-le polar…

 

Le beau nez du vin du Point, par ailleurs GO de Vino Bravo, intervieweur de président sur tracteur, est aussi grand amateur de littérature policière et, à ce titre, membre du jury de ce grand prix présidé par notre Jean-Louis Debré national lui-même auteur de romans policiers.

 

Je me suis, ces deux gars-là, qu’aiment le jaja, ne sauraient mentir et me conseiller un nanar pourri frappé d’inconstitutionnalité tel un vulgaire cavalier législatif…

 

J’ai donc acheté les yeux fermés.

 

Bien m’en a pris, je l’ai consommé d’un trait comme un mort de faim ou un bois sans soif pour faire plaisir aux croisés combattant les Sarazins de la loi Evin.

 

Un bijou que ce polar qui est bien plus qu’un polar, pour preuve les flics y pointent tout juste le bout de leur groin chafouin. Mené de main de maître l’intrigue est ficelée au millimètre, comme une saucisse au couteau de Chevassieux, pas de déchets, écriture fluide et efficace, du style, de l’humour, de la finesse, un vrai et beau roman tortueux à souhait. Un thriller moderne et efficace.

 

« Il règne sur ces pages un réconfortant parfum d’immoralité. »

 

« Il mène son suspense à la cravache, ne néglige pas les digressions, évoque sans le citer le film Old Boy. Tout est léger, rapide, malin. Quelques lignes suffisent à expédier un destin, comme les enquêteurs ratent le coupable en une seconde. La vérité, pour quoi faire ? « Qu’est-ce qui différencie les policiers des criminels, les êtres civilisés de ceux qui ne le sont pas, à part la brutalité de leurs instincts et la durée de cuisson de leurs œufs du matin ? » En chemin, on croise parfois des phrases douces, magiques : «Si Honor ne lui avait pas retiré avec douceur le manuscrit des mains, ses larmes l’auraient transformé en aquarelle. »

 

« La vérité et autres mensonges » Sascha Arango chez Albin Michel, c’est son premier livre.

 

 

 

Henry, Martha, Betty et les autres…

 

Martha : « La littérature ne m'intéresse pas, je veux juste écrire. »


Henry «Le succès n'est qu'une ombre qui se déplace avec le soleil. »

« À un moment ou un autre le soleil se couchera, songeait Henry avec anxiété, et on se rendra compte que je n'existe pas. »

« Il n'y eut rien de particulier à prouver car un auteur, comme chacun sait, n'est capable de rien d'autre que d'écrire, et écrire est à la portée de n'importe qui. Pas besoin d'avoir des connaissances ou des compétences spécifiques, ou des choses particulières à dire sur soi, aucune information digne de ce nom qui s'impose, il suffit d'avoir un peu vécu, personne ne vous demandera de présenter un diplôme. »

 

Betty « Elle voulait le succès et en même temps la discrétion, l'aventure dans la jungle, mais avec le chauffage central. »

 

« Un suspense qui éblouit autant par son style sobre, drôle, sec, maitrisé, que par son intrigue retorse, imprévisible et jubilatoire. Le portrait d’un usurpateur, d’un manipulateur cynique que l’on devrait haïr mais que l’on ne peut parvenir à détester.

 

C’est la grande force de ce formidable coup de maître. »

 

Lire un extrait ICI

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commentaires

P
Cédons la parole à Simon Leys : " Le succès est un caprice imprévisible "
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