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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 00:07
À la recherche du temps perdu avec JC. Ribaut : « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure » Château Pavie 2003 12/20 «ridicule, plus proche d’un zinfandel de vendanges tardives que d’un bordeaux.» J. Robinson

De l’intérêt d’envelopper ta vaisselle stockée dans des cartons au fond de ta cave avec des feuilles de journal : dans le cas présent Le Monde. En effet, lorsqu’un jour il te prend d’aller y jeter un coup d’œil pour voir si cette vaisselle ne te serait pas d’une quelconque utilité tu te retrouves nez à nez avec l’actualité d’il y a 10 années.

 

C’est le rouge du dessin qui a attiré mon œil de lynx à lunettes puis le titre barrant toute la page « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure ». Vous avez bien lu, ne vous frottez pas les yeux : toute une page consacrée au vin dans un grand journal généraliste.

 

L’œuvre du sieur Jean-Claude Ribaut.

 

À propos de Pierre Lurton, nommé le 18 mai 2004 par Bernard Arnault en remplacement d’Alexandre de Lur-Saluces à la tête d’Yquem, qui assurait « Je resterai le jardinier du temple… je ne veux pas changer la signature d’Yquem… » il notait « Ici au moins, le regretté Raymond Dumay a été entendu : « Le vin est d’abord fierté. Seul grand produit inutile de la planète, il ne peut survivre qu’adosser à son orgueil. »

 

Retour au mercanti : « La campagne des primeurs 2003 s’est achevée dans la frénésie. La vente en primer, à Bordeaux ne concerne que cinq-cents vignobles environ, qui représentent 5% de la production en volume. Les prix de certains châteaux, parmi les plus prestigieux, se sont envolés, tandis que la hausse est de 30% pour un cinquième des vins présentés.

 

« Dans le même temps, deux-mille vignerons manifestaient, lundi 5 juillet, place des Quinconces, à Bordeaux, contre l’effondrement des cours du tonneau (900 litres) des vins en vrac. La bouteille de Château Cheval Blanc 2003 trouve preneur – en primeur – au prix record de 220€ la bouteille tandis que le tonneau de vin générique en vrac est payé seulement 1,10€ le litre par le négoce. Deux cents fois moins ! »

 

Jean-Claude Ribaut parle de 500 vignobles pour ceux du haut et de 2000 vignerons pour ceux du bas, c’est tout à fait Bordeaux.

 

Critique aussi le Jean-Claude :

 

« Chez beaucoup le manque d’acidité et les premières difficultés de l’élevage ont conseillé la prudence. Les meilleurs vignerons se refusent aux méthodes d’acidification. Le Château Le Pin, minuscule vignoble à Pomerol, ancêtre des « vins de garage » et dont les prix sont toujours élevés, ne produira aucune cuvée en 2003, estimant que les raisins avaient été malmenés par la chaleur estivale. »

 

Et puis une petite bisbille anglo-américaine qui ne manque pas de sel au vue de la nouvelle gloire de classé A du Château Pavie et de son propriétaire depuis 1997 Gérard Perse :

 

« Parker ayant, comme à l’habitude, bien noté le millésime 2003. Jancis Robinson (critique anglaise) n’a accordé qu’un médiocre 12/20 à ce vin « ridicule, plus proche d’un zinfandel [cépage américain] de vendanges tardives que d’un bordeaux. »

 

« Les vins de Gérard Perse, conseillé par l’œnologue Michel Rolland, sont à la pointe de cette évolution (ndlr. extraction-boisé). La main du vinificateur a-t-elle été un peu lourde, au point de dominer et déprécier l’expression du terroir ? »

 

Bonne question Jean-Claude, je n’ai pas la réponse mais ce que je sais c’est que la main des classificateurs des 1er GC de Saint-Émilion, elle, l’a été.

 

Mais Jean-Claude Ribaut, en fine gueule qu’il est, n’avait manqué de faire une halte à l’Hostellerie de Plaisance au cœur de Saint-Émilion, à deux pas de l’Envers du Décor de mon ami François des Ligneris.

À la recherche du temps perdu avec JC. Ribaut : « Bordeaux qui rit, Bordeaux qui pleure » Château Pavie 2003 12/20 «ridicule, plus proche d’un zinfandel de vendanges tardives que d’un bordeaux.» J. Robinson
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commentaires

P
Beau titre bien que ce soit Bordeaux qui pleure qui gagne à la fin . I have a nightmare... Pour faire comme pépé ,qui nous a laissé un si beau service bien enveloppé dans de drôle de chose - on appelait ça papier journal je crois - mon arrière petit fils poursuivant la tradition voulait en faire autant pour garder quelque chose d'important à l'intention des générations futures comme on dit aujourd'hui ou l'on abuse des métonymies , synecdoques et autres tropes ( lol ) ne trouva comme journal que les éditions numériques tout le reste ayant été remisé aux rayons de l'histoire ( es war ein mal - dit on par cheux nous ) Mais le vieux réac qui sourd sous ces lignes, irréductible pessimiste de surcroit, oublie que le progrès mon bon monsieur, a suppléé à tout cela en créant et surtout, commercialisant un produit spécifique,adapté, bio etc etc ... de plus ça crée des emplois ! lalalaire ! Allez, haut les coeurs ce sera mieux demain ! le bonheur est pour demain !
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