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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 00:09

 saurs-chemin-de-la-syrah-1

Chers paroissiens et iennes des vendredis du vin,


« Depuis que j’ai atteint l’âge de la discrétion j’ai constamment bu plus que la plupart des gens le jugeraient bon pour moi. Je ne le regrette d’ailleurs pas. Pour moi le vin fut un ami fidèle et un sage conseiller Il m’a souvent présenté les choses dans leur véritable perspective et, comme par un coup de baguette magique, il a réduit de grands désastres à la proportion de petites désagréments.


Le vin a illuminé pour moi les pages de la littérature et m’a révélé le romanesque tapi dans la banalité.


Le vin m’a rendu hardi mais pas fou : il m’a incité à dire des sottises mais pas à en faire.

Sous son influence certains mots me sont venus trop aisément aux lèvres que j’aurais mieux fait de ne pas proférer, et j’ai écrit des lettres qu’il eût été préférable de ne pas envoyer.

Mais en additionnant ces petites indiscrétions inscrites dans la colonne du débit au compte du vin on retrouverait un total insignifiant par rapport à la somme énorme accumulée à la colonne du crédit. »


Ce n’est pas de moi mais de Duff Cooper dans son autobiographie: Old Men Forget. Homme politique anglais conservateur, opposé aux accords de Munich, il devient ministre de l'Information dans le cabinet de Churchill et il est chargé de faire la liaison entre le gouvernement britannique et les Forces françaises libres à partir de 1943. C'est le premier ambassadeur britannique dans Paris libéré à partir de 1944 et sa popularité est immense. Il reste jusqu'en 1947, est anobli, puis élevé au rang de vicomte (vicomte Norwich) en 1952, et se voue surtout à la littérature, jusqu'à sa mort en 1954, à l'âge de soixante-trois ans. Sa veuve refuse de se faire appeler vicomtesse Norwich, « qui rime avec porridge », préférant garder son titre de Lady Diana Cooper...


Ce gentleman anglais a donc bu beaucoup de vin, et très certainement beaucoup de vin Français.


Mais c’est de l’histoire ancienne tout ça, fais nous du moderne Taulier ! Je l'admets volontiers et pour vous plaire je saute le siècle et je vous offre un dialogue chez un caviste d'une banlieue résidentielle de New-York :

 

Je fais :

 

- Parfait. Et tenez, pendant que vous y êtes, une bouteille de sauvignon blanc Cloudy-bay.

 

- Cloudy quoi ?

 

- Cloudy-bay. Un blanc néo-zélandais. On m'en a dit des merveilles. Vous en avez encore, hein? 

 

- Désolé, monsieur Bradford. Jamais entendu parler. Par contre, si vous voulez un excellent sauvignon de Californie, j'ai...

 

- C'est que ça m'intéressait vraiment, ce truc néo-zélandais...

 

- Vous avez une minute ? Je passe un coup de fil à mon fournisseur.

 

- Euh, d'accord, ai-je approuvé malgré Adam qui me tirait la main vers la sortie.

 

- Juste, une seconde, a-t-il promis en décrochant son téléphone. En attendant qu'il finisse, j'ai inventé un petit jeu pour tenir mon fils occupé : compter tous les crus bas de gamme de l'empire Gallo qu'il pouvait voir. Enfin, Herb a terminé son appel. « Oui, en effet, c'est un vin disponible aux Etats-Unis, mais sur commande uniquement. Et limité à deux caisses par client, en plus : il paraît que c'est un cru très recherché et qu'il n'est produit qu'en très petite quantité. Mon grossiste me dit que c'est le meilleur sauvignon du monde, ou peu s'en faut. Evidemment, il n'est pas donné, ça c'est sûr : dix-huit quatre-vingt-dix-neuf la bouteille, hé ! »

 

« Sur commande uniquement. « Voilà, Beth s'envoyait en l'air avec un œnologue plein aux as »

 

« Eh bien, je vais y penser. Merci. »

 

Vous voilà rassasié c’est du Douglas Kennedy L'homme qui voulait vivre sa vie Belfond 1998, qui vit souvent à Paris et qu boit du vin.


Pas évident, évident tout ça Taulier mais où veux-tu en venir toi qui t’es ato-décerné l’appellation d’honnête buveur de vins ?

 

Je veux en venir à une réponse simple : je ne suis en effet qu’un buveur de vins qui viennent de quelque part, dont on dit dans notre beau pays qu’ils sont d’appellation contrôlée…

 

Bien sûr je ne crache pas non plus sur ceux dit de pays qui, vous en conviendrez, viennent eux aussi de quelque part. Enfin, contrairement à beaucoup d’entre vous je n’ai jamais dédaigné ceux dit de table dont les origines, même si elles étaient plus incertaines, n’en restaient pas moins très souvent languedociennes.J'ajoute que, comme je ne suis pas un pet franchouillard alors je bois des nectars du monde entier, sans me soucier sur quel pied ils ont poussé, sauf que ceux qui se disent du Nouveau Monde ont plutôt tendance à ne décliner que leur pied comme pedigree.

 

Donc, je vais sans doute en étonner plus d’un, et faire ricaner d’autres, pendant de très nombreuses années, celles où j’ai consommé les plus grands vins, jamais je ne me suis préoccupé de savoir quels étaient les cépages qui entraient dans leur composition. D’ailleurs, en ce temps-là, personne ne m’a pris la tête à propos des % de ceci ou de cela, et pour les vins qui ne procédaient que d’un seul cépage jamais au grand jamais on n’a disserté devant moi sur ce sujet. Pourtant, croyez-moi j’ai côtoyé la fine fleur, pas des journalistes du vin certes et je ne lisais pas la RVF, mais de ceux qui le font ou le vendent. Bref, nous parlions vin, pas d’arrière-boutique. Pour preuve de mes dires : mon livre de référence de l’époque : Encyclopédie des vins& des alcools de tous les pays d’Alexis Lichine use du mot cépage avec une grande parcimonie et plus encore, lorsqu’il le définit, ne lui consacre qu’une petite phrase « plant de vigne, mot employé pour indiquer la variété de la vigne : par exemple Pinot, Riesling, etc.


Les cépages je laisse ça aux spécialistes, aux vrais professionnels, ça les passionnent, et ça permet au moins d’organiser pour eux  des Concours dans le style Syrah du Monde, Sauvignon du Monde, Grenache du Monde qui détermineront la meilleure Syrah du Monde, le meilleur Sauvignon du Monde, le meilleur Grenache du Monde… Moi ça ne m’inspire pas mais, pour autant, je n’ironise pas et je reconnais au forgeron de Dana de la constance dans la défense du Carignan.

 

Alors comment faire pour satisfaire le grand ordonnateur de ce V de V avec son histoire de Syrah ?


Trouver un Cornas où la Syrah est le seul cépage autorisé ou un Vin de Pays avec cépage Syrah incorporé ?

 

Faire dans le rare : le Cantal recèle officiellement 18 ares de Syrah et celui des Landes 11  ares…

 

Trop compliqué pour un Taulier pas payé pour faire la tournée des caves.

 

Alors j’ai pris le parti du rire et je suis tombé sur : c-SY-RA-re du domaine Rapatel link

c-sy-ra-re_v2-2c759.jpgc-sy-ra-re-v2.jpg

Et comme j’aime le relief et les vins de Jean-Michel Gérin : et une Syrah pour la route !


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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 00:09

Vix-007.JPGL’art contemporain et les Grands Vins, ou ceux qui se disent tels, barbotent dans le même marigot, celui des grands et petits squales, qui comme l’écrit Flore Vasseur dans « Comment j’ai liquidé le siècle » sont pour certains « Les pires truands de la planète (…) Ils financent la lutte contre le paludisme, créent des écoles en Afrique, investissent dans l’éolien. Ils invitent Nelson Mandela à leur anniversaire. Ils écoutent Bono comme le Messie, veulent serrer la main d’Angelina Jolie. Ils passent leur week-end dans leur Bionic, un sous-marin individuel de luxe. Ils fuient le monde, le survolent en jets privés. Dans les journaux, sur les recommandations de leur directeur de la communication, ils s’affichent en Prius. Ils cherchent une rédemption dans l’art, investissent dans n’importe quoi… »

 

À Paris j’habite avec une prostituée de luxe, un majordome philippin et ma fille Kate. J’ai récupéré sa garde après des années de séparation. Elle vit entre une clinique pour troubles alimentaires graves à Sceaux et mon appartement, un penthouse de l’île de la Jatte. Sur la terrasse, l’installation de Damien Hirst, un requin grandeur nature plongé dans du formol, regarde vers Paris. Le mini-golf jouxte la piscine : deux mètres de long et un de large. J’appuie sur un bouton, l’eau se met en mouvement. Elle crée un contre-courant dont je peux régler l’intensité. Je dois nager pour rester à flot. Contempler, c’est couler. Je suis un mercenaire post-moderne. 

Rassurez-vous je ne parle pas à la première personne car l’île de la Jatte n’est pas située à Paris mais à Neuilly-sur-Seine, une banlieue dangereuse, et je hais tout à la fois le post-moderne et la paille dans les sabots. Alors, j’abandonne l’idée de plonger un maquereau dans de l’Yquem à la Damien Hirst, même si c’était un pied de nez à la grande amitié de François Pinault, grand sponsor de Damien Hirst, avec ce cher Bernard Arnault – les a.u.l.t ont une forte propension au lustrage de leur ego contrairement au e.a.u. qui sont souvent des péquenots – et une sainte colère contre tous ceux qui féminisent ceux qui vendent leur plume en les traitant de putes en mettant en exergue les maquereaux.

Alors, pour me soumettre aux désirs ardents de Véronique de Mas Coris de nous voir, pour ce vendredi du vin, nous muer en peintre du dimanche, jeter des couleurs sur la toile, accoucher d’une œuvre, je n’ai pas écrit un chef d’œuvre, je me suis dit que ma seule issue était de me glisser dans la peau de Gaston Chaissac, le cordonnier de Boulogne-en-Vendée « qui peint avec sa vis inutile de sa forme à forcer qui poussiéreuse ne sert à rien » qui a écrit « Mon père n’était pas bien grand, il avait été courbé trop tôt sous le joug pour pouvoir grandir beaucoup, bientôt le pantalon fut à ma taille. Le vieux pantalon de papa fut mon premier pantalon d’homme. »  Vix-003.JPG

« Mon mode d’expression en peinture, qui n’a rien à voir avec quelque chose d’épuré, de correct, est assez comparable à un dialecte et même au patois avec lequel on peut s’exprimer et qui peut même être particulièrement savoureux. Parmi ceux qui le goûtent il y a certes des bouseux sensibles à mon art et des . Il m’arrive même de dire très sincèrement à des campagnards : « de nous deux c’est moi le bouseux. » Il y a d’ailleurs dans mes dessins du temps où j’en savais encore moins qu’aujourd’hui des choses parfaitement valables. Certains ont même dit avec conviction que l’ignorance ne s’apprend pas… »

 

Je suis d’Avallon, comme Cousin d’Avallon, mon maître en compilation » écrira Gaston Chaissac.

 

« Aucune couleur, aucune matière, aucune forme, aucun objet ne l’a rebuté. Il a beaucoup essayé, beaucoup appris, beaucoup réussi. Et parfois il s’est fourvoyé, comme tout le monde. N’apprend-on âs encore plus de ses erreurs que de ses réussites. »

 

Jean Dubuffet écrira de lui « J’ai été content de connaître Gaston et de parler avec lui. J’ai été surpris quand je l’ai vu, ce n’était pas ça que je l’imaginais. C’est son élégance à quoi je n’avais pas pensé et qui m’a surpris, sa svelte élégance physique. Et sa tristesse aussi ; au premier contact avec lui j’ai été frappé qu’il a l’air si triste ; j’avais pensé d’après ses lettres à un dosage de tristesse et d’enjouement mais je ne croyais pas que la tristesse dominait tant dans le mélange (…) Tel qu’il est il est encore mille fois mieux que tout ce que j’avais pu imaginer et je l’adore. Tous les gens bien qui ont contact avec lui l’aiment. Il est épatant (…) C’est un homme très charmant, plein de grâce et de profondeur et de lucidité et d’extrême sensibilité à un degré rare, plein de chaleur et de rayonnement, attachant au possible. »

 

Si vous allez en Vendée déguster les excellents vins de Thierry Michon link faites un petit détour par les Sables d’Olonne au  Musée de l'Abbaye Sainte-Croix rue de Verdun 85100 Les Sables d'Olonne Tél : 02 51 32 01 16. Fax : 02 51 32 01 17 link . C’est un très beau bâtiment installé dans une abbaye du XVIIe siècle, fondée par les religieuses bénédictines de Poitiers, le musée occupe 2.500 m² de grandes salles sobres et blanches. Au 3ème étage, une salle sous combles à la charpente en carène de bateau renversé forme la partie la plus ancienne. vous pourrez y découvrir une très intéressante exposition permanente des œuvres de Gaston Chaissac link

Je pourrais encore écrire sur Chaissac des lignes et des lignes, car comme lui je suis un graphomane impénitent, Camille Chaissac dit « Pourquoi écrivait-il ? L’œuvre d’art objet (tableau, sculpture) est encore un obstacle entre soi et autrui. Alors il écrit des lettres, par dizaines, par centaines… À n’importe qui. Les gens dont il trouve l’adresse dans le journal. Je le vois qui écrit : « Cher ami… » Je lui demande qui est la victime, cette fois ! Et il me répond : « Ah, je ne sais pas… » Selon la tournure de la missive, il l’envoyait à celui-ci, ou à cet autre. Et il allait la mettre à la boîte aussitôt »

 

Chaissac écrivait en 1946 « Je peins comme un bourrelier et le trait qui entoure mes dessins a quelque choses des filets que les bourreliers tracent sur les colliers des chevaux pour les décorer. » dans beaucoup de ces œuvres les personnages seront cernés, entourés d’un large trait marquant sans doute l’incompréhension sans laquelle il vivait.

 

« Pour peindre ses tableaux, il était souvent couché, ou à quatre pattes. Mais souvent, allongé sur le côté. Il avait jamais une belle position pour peindre, et il était désordonné. Autour de lui, il y avait dix ou quinze petits pots et beaucoup de petits pinceaux ; jamais il ne les lavait. On lui avait fait deux petits tréteaux et une table pour peindre en hauteur. Jamais je ne l’ai vu peindre dessus ! Dans sa chambre (si on pouvait appeler ça une chambre) il y avait des morceaux de bois partout et de la peinture. Il ébauchait plusieurs toiles à la fois : il peignait un petit coin, il s’en allait badigeonner un autre, puis il venait contourner les champs du premier, et c’était fini. Il en avait cinq ou six en chantier en même temps. Je me demande s’il savait dans quel sens était ses tableaux : car quelquefois il y avait deux têtes, des totems avec une tête à chaque bout. Il y en avait un qui était jumelé par la hanche avec l’autre. » Max Dion

 

Gaston Chaissac est mort le 7 novembre 1964 à l’hôpital, j’avais 16 ans et je regrette de ne pas l’avoir connu. Il fut enterré civilement dans le cimetière de Vix.

 

Ne me reste plus qu’à relier mon Chaissac à un vin pour entrer dans les plans de Véronique de Mas Coris pour que vous puissiez éviter de dire que ce Vendredi du Vin du Taulier vous ne pouvez pas le voir en peinture.

 

Ce lien fut facile à trouver : Avallon c’est au sud de Chablis et pour s’y rendre il faut passer par Courgis la patrie d’Alice et Olivier de Moor. Je trouve qu’il y a du Chaissac en Olivier, cette réserve naturelle qui n’est pas une distance mais une forme de pudeur. Alors parodiant Dubuffet j’écrirai qu’ils  sont « très charmant, plein de grâce et de profondeur et de lucidité et d’extrême sensibilité à un degré rare, plein de chaleur et de rayonnement, attachant au possible. »Veronique 0327

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Et puis, le jour où j’ai écrit cette chronique j’ai croisé un Grand Cru d’Alsace, Furstentum du domaine Albert Mann, un Pinot Gris 2009 dont j’ai trouvé l’étiquette très chaissaquienne. Comme Maurice et Jacky Barthelmé sont d’excellents vignerons www.albertmann.com/ je l’offre à vos regards pour clore ma modeste contribution à ce vendredi du vin d’avril qui tombe pile poil au dernier virage avant la dernière ligne droite des Présidentielles.

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 00:19

Elle lui a dit « Imagine-nous sur les routes désertes – c’était les derniers jours d’un mois de mai en 68 – filant vers Paris, la capote de notre deuche découverte, cheveux au vent. Non, toi seulement. Moi, je me  mettrai un foulard noué derrière le cou, très Jan Seberg. Aux carrefours nous passerons sous les regards étonnés des pandores. « Bonjour, bonjour les hirondelles... »  Nous serons les rois du monde. Nous mangerons des sandwiches en buvant un petit rosé glacé. Nous entrerons dans Paris par la porte d'Orléans. J'y tiens. Puis nous descendrons les Champs-Elysées en seconde. Je prendrai des photos debout à tes côtés. Oui, pendant que j'y pense, il faudra que j'achète des berlingots pour papa. Il adore ça. Surtout ceux à l'anis. La Concorde, trois petits tours, et on débarque avenue de Breteuil chez le père. Rien que du pur bonheur ! »

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Ils avaient 20 ans en 68, ils partaient de Nantes,  et ce furent de bien beaux jours dans leur vie alors comme aujourd’hui c’est de Paris qu’ils vont descendre pour aller à Béhuard sur la Loire pour ce pique-nique improvisé par une folle avoine qui se trouvait se nommer Graindorge. Pour le manger, ils mettront toute la mangeaille enveloppée d’un grand mouchoir de Cholet (ouais, ouais, z’étaient grands comme des torchons les mouchoirs du pépé) dans un grand panier d’osier pour les sèmeries (les semailles) et ils caleront le pochon avec toute une cotriade de bouteilles qui trouveront chez des copains vignerons avant d’arriver à Behuard.

ph49_behuard.jpgBe oui, Béhuard, ça vous en bouche un coin petits parigots têtes de veaux car le Taulier qu’est né en Vendée lui l’est allé en car sur l’île de Behuard qu’est la seule commune à être une île sur la Loire. Faut être aussi futé que le taulier pour proposer de pique-niquer sur la Loire. Bon le guide du Pous, alias le camarade Patrick  Baudouin qui n’habite pas très loin va trouver que je tire les bernes trop à moi puisque ça fait un bail qu’y me dit de venir poser mes brailles de luxe sur ce confetti d’île qu’est un rocher volcanique émergeant des flots. Le bâti y est modeste, comme le taulier, les petites rues sont étroites et les commerces absents. A cet endroit, pour remercier la Vierge de l'avoir sauvé de la noyade, Louis XI fit construire une église à deux nefs en équerre et charpente en carène de bateau renversé. Près d'elle se dresse un logis du XVe siècle dont le tuffeau est gracieusement décoré et orné d'une Vierge dans une niche. Béhuard est située dans la zone classée au patrimoine mondial de l’UNESCO à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest d’Angers,  et est ceinturé par deux bras de la Loire, la Guillemette et les Lombardières, entre Savennières et Rochefort sur Loire.  Les crues sont fréquentes : une échelle de crues placée au centre du village atteste les niveaux des crues subis au XXe siècle en 1904, 1910, 1936, 1962, 1977, 1982, 1983, 1988, 1995 et 2000. Béhuard est traversée par la route départementale 106.

b562c896.jpgUn peu d’histoire de Béhuard : d'abord vouée à une déesse-mère gauloise, avant d'être évangélisée au Ve siècle par Saint Maurille, évêque d'Angers, puis offerte au XIe siècle à l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers. Au XIe siècle, le chevalier Buhard reçoit les terres du Comte d'Anjou, Geoffroy Martel, en remerciement de ses services. Le nom Buhard se transforma en Béhuard à cause de la difficulté de prononciation pour les habitants. Entre 1469 et 1482, le roi Louis XI, neveu du roi René d'Anjou y ordonne la construction d'un sanctuaire dédié à la Vierge après avoir échappé à la noyade suite au naufrage de son embarcation dans la Loire, une église à double nef en équerre est construite. Béhuard, qui était un lieu de pèlerinage des bateliers avant le XVe siècle, doit sa renommée à la vierge protectrice des mariniers et des voyageurs. En 1948, année de naissance du Taulier un pèlerinage y réunit toutes les Madones de l'Anjou.

 

Le vendredi 30 avril 2012 Béhuard accueillera Eva chroniqueuse chez le Taulier

 

Les images de Béhuard sont ICI link

image3202Du côté spécialité régionale vous aurez droit au museau chaud de Berthomeau dont je vous livre à nouveau la recette en recyclant un bout de vieille chronique :

« Ceci écrit je me suis dit : mon vieux Berthomeau, certes tu n’es pas de la pointure d’un Alleno, mais, comme Monsieur Jourdain, tu pratique le casse-croute chaud sans le faire savoir. Je m’explique. Comme je suis friand de museau de porc, que j’achète à la charcuterie Pellé 213 rue de Tolbiac (c’est à deux pas de chez moi) , j’adore à l’heure du déjeuner le mettre au chaud, je devrais écrire au tiède. Qu’est-ce à dire ? Tout simplement je glisse 1 ou 2 tranches de museau de porc dans une Ciabiatta tranchée (on peut moduler la part en fonction de son appétit) que j’ai légèrement toastée. La ciabatta, « savate» en italien, est un pain blanc originaire d'Italie, dont une des principales particularités est à la fois un taux d'hydratation élevé jusqu'à 80 % et la présence d'huile d'olive 3 à 5 %. Ce pavé rustique à la mie moelleuse et très poreuse, aux alvéoles grosses et irrégulières dues à sa grande hydratation combinée à une croûte caramélisée et croustillante mais très douce au toucher est l’idéal pour accueillir mon museau. Sa croûte retient le mince filet d’huile d’olive dont je l’asperge et la sauce vinaigrette qui accompagne le museau de porc. Pour corser l’ensemble il est possible de rajouter des rondelles de cornichons ou même des câpres, mais j’évite la moutarde ça ôterait à l’ensemble sa chaude douceur et son moelleux. Attention les petits loups et les petites louves : prière de ne pas confondre le museau de porc avec le fromage de tête. »

Museau 008Museau 009


Bon Miss Graindorge qui répond au bon prénom d’Anne (c’est celui de ma fille mais elle c’est Anne-Cécile) faudra prévoir un petit feu de sarments pour réchauffer mes Ciabatta. J’emporterai autant de museau que y’aura de petits cochons et de petites cochonnettes au pique-nique de Behuard. Pour le liquide nous feront dans le Savennières show puisque que c’est tout près à vol d’oiseau. Je me servirai d’abord chez mon copain Baudouin et pis aussi chez Pithon… et si le voulez bien j’ouvre la liste des suggestions à déposer en commentaires. Merci !

Ronald Searle 069SavSchist2010-39ffb.jpg

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 00:09

La première élection présidentielle au suffrage direct date de décembre 1848, le même millésime que moi à 100 ans près, et l’un des candidats déjantés fut Adolphe Bertron qui proposait un Parlement bicaméral doté d’une Chambre entièrement féminine élue par les Françaises. Il obtint une poignée de voix loin derrière Lamartine qui en rallia 17000.

 

Ferdinand Lop, né à Marseille le 10 octobre 1891, entre autre exploit fut investi par le puissant Parti Radical en 1928, à Versailles, où il entend appliquer le programme social de la CGT et reconnaître diplomatiquement la Russie des Soviets. Il est la coqueluche du quartier Latin où les étudiants font de lui leur tribun. Les « lopettes » affrontent les « anti-lop » et se méfient des « inter-lop ». La « salle Lop » est le théâtre d’interminables débats sur « l’extinction du paupérisme après vingt-et-une heures » Lop se présentera à l’élection présidentielle de 1939, et à toutes les autres, jusqu’à celle de 1974, l’année de sa mort.

 

Avec ces deux références border line je prends donc le Parti d’en rire pour cette élection présidentielle à la sauce de notre beau basque bondissant qui grimpe facilement sur le Mur à gauche.

 

Comme vous l’avez compris depuis fort longtemps mon Président sera une Présidente et je puiserai ses premiers slogans chez l’ennemi héréditaire de Lop : Mouna Aguigui, né André Dupont (aucun lien avec le nôtre Merveilleux du Vignoble) parce qu’il prône la « vélorution » Je l’ai connu le « Cyclodidacte » à Paris après 68, pacifiste, anti-nucléaire, ennemi de l’automobile :

 

« Prenez le pouvoir, pas le métro ! »

« Les mass-média rendent les masses médiocres. »

« Tous les désespoirs sont permis. »

« Aimez-vous les uns sur les autres… »

 

La première mesure de ma Présidente sera, comme le préconisait Mouna Aguigui « de verser une pension à la veuve du Soldat Inconnu… »

 

Pour fonder mon choix je me suis appuyé sur 2 principes Coluchien :

« À part gangster ou homme politique, des choses qui se font sans qualification, y’a quasiment qu’artiste ! »

« De tous ceux qui n’ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent. »

 

Mais j’ai aussi fait un pèlerinage au domaine de Chirac à Brivezac en Corrèze link et, bien sûr, sans rapport de cause à effet j’ai mis en exergue cette belle phrase : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent… » Que Radio mauvaise langue prête au Grand Jacques et que je trouve moi très pertinente.

 

J’ai de suite écarté la facilité en ne vous proposant pas Le Domaine de la Présidente « Carpe Voluptatem » Cueillez la volupté de la Présidente link même si j’ai bien connu Max Aubert, grand maître de la commanderie des Côtes du Rhône et membre fondateur de l'Université du Vin, le beau-père de Céline Aubert, je l’ai même décoré de la cravate de Commandeur du Mérite Agricole.

 

Ensuite j’ai consulté ma copine Marie de Saint-Drézéry qui a de suite décliné ma proposition indécente de faire d’elle une Présidente mais m’a suggéré d’élire par mon seul fait du Prince : la Baronne G, car je ferais ainsi une pierre deux coups :

 aline guichard goldschmidt jpg

-         Un coup de chapeau à Charles de Gaulle l’érecteur de l’élection du Président de la République au suffrage universel puisque le papa de notre Aline, Olivier Guichard, fut ce que l’on appelait à l’époque un baron du gaullisme, en l’occurrence un vrai…

 

-         Le coup du chapeau en marquant 3 buts dans la même partie (hat-trick pour les rosbifs) :

 

Le premier, au nom d'une vieille amitié et d'une vraie admiration, aura la forme d'un regret de n'avoir vu Michel Rocard tenter sa chance dans la compétition présidentielle En avril 1979, François Mitterrand et Michel Rocard s’affrontaient au cours d’un congrès mémorable à Metz qui décida du sort de la gauche pendant deux septennats. 

 

Le samedi 7 avril 1979 , à midi, un jeune député mitterrandiste monta à la tribune, Laurent Fabius (32 ans). Énarque au Conseil d’État, il avait pris le rôle du tonton flingueur de Mitterrand en matière économique, un thème peu maîtrisé par les mitterrandistes face aux rocardiens. Pour s’asseoir sur les propos économiques de Michel Rocard de la veille, Fabius lâcha une belle formule : « Entre le Plan et le marché, il y a nous, le socialisme ! ».
 
En s’adressant à François Mitterrand, Rocard affirma : « Vous serez le premier à prendre votre décision [pour la candidature de 1981]. Si vous êtes candidat, cher François Mitterrand, je ne le serai pas contre vous ! ». Ce fut à cette minute que Michel Rocard a perdu toutes ses perspectives présidentielles. En laissant à François Mitterrand l’initiative de la candidature socialiste, il allait se soumettre au-delà de tout ce que pouvait espérer Mitterrand lui-même. Rocard a consterné tous ses amis qui n’avaient pas été prévenus de cette phrase.
 

_yartimetz03.jpg 

  le second sera celui de mon amitié pour Aline et Paul ;

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le troisième et dernier sera pour le Plaisir de Siaurac. 

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Voilà, le taulier, sans être passé par l’isoloir, a voté pour la Baronne G… link qui est élue Présidente à vie des Vins des Vendredis du Vin. Vous êtes tous invités à vous rendre ICI ci-dessous

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 00:09

Le blason de Paris, là où je vis, est un navire symbole de la puissante corporation des Nautes ou des Marchands de l'eau, gérante de la municipalité au Moyen Âge. La devise de la ville est« Fluctuat nec mergitur ». Je me devais donc, pour répondre au défi lancé par le pacha (patron d’une escadre) des V du V l’insubmersible Guillaume Nicolas-Brion, de m’embarquer au Port de Bercy (oui, oui, le grand port pinardier), pour remonter la Seine jusqu’à l’estuaire pour prendre la pleine mer et, toutes voiles dehors, cingler vers le Nord. Le problème c’est que je n’ai pu affréter de Drakkar vu qu’aucun armateur ne disposait de ce type de navire en magasin. Il me fut proposé de gagner Le Havre en train, ce qui est je vous l’assure une vraie expédition, pour ensuite monter sur l’un des très nombreux porte-containers qui nous abreuvent des produits de l’usine du monde. Mais en consultant les horaires et les itinéraires de ces nouveaux monstres des mers je m’aperçus qu’ils faisaient tous un détour par la Chine. Bref, de guerre lasse je me résignai à faire le tour de Paris à vélo pour dégoter une boutanche de vin du domaine Gutevin sis sur l’île de Gotland afin de mettre de l’ambiance au Vendredi du Vin.

 

Attention je suis sérieux comme un Pape, je n’ai pas écrit Groland patrie des Grolandais mais Gotland charmante petite île  (Latitudes de Gotland : 58 – 57 degrés) suédoise. Dans les années 60 le mythe de la blonde Suédoise fut une valeur sûre dans l’imaginaire des petits gaulois. La sculpturale Anita Ekberg, l’une des bombes de l’histoire du cinéma, dont les cheveux d’or ruisselants hantent encore les nuits de la fontaine de Trevi. Conter l’histoire de cette ex Miss Suède, inscrite à Miss Univers, qui tourna en 1957 le premier long-métrage en relief de l’histoire du cinéma« Zarak le valeureux », est extraordinaire. Dans ce nanar oublié, la sculpturale Anita apparait  « ligotée, nue ou presque, à un totem. Son nombril est orné d’un bijou gros et rond comme un macaron. Ses hanches sont deux virgules en forme de cœur. Les pétales de ses lèvres écloses ont la beauté païenne des sacrifices. » C’est Pierre Vavasseur qui l’écrit sur le site du Parisien.fr  le premier janvier 2012. Il ajoute « un film oublié, mais qui était taillé pour son tour de poitrine : le premier long-métrage en relief de l’histoire du cinéma. La concurrence, Jayne Mansfield et Marilyn Monroe en tête, ne moufte pas. Elle se contente d’observer cette Suédoise inconnue que Sinatra s’obstine à nommer l’Iceberg. La belle est en effet restée plus que froide devant ses avances. Il est vrai qu’Anita n’a pas que des avantages en nature. Cette fille de docker née dans le port de Malmö, sixième d’une famille de huit enfants, a aussi du caractère. »

 

« À  Rome un soir, près de la monumentale fontaine de Trevi, Anita se blesse au pied. Elle saigne. La pharmacie la plus proche est l’eau de la fontaine. Elle relève sa robe de velours noir, plonge un peton dans l’onde, y prend goût, barbote, fait sa sirène. Un photographe surgit, Federico Fellini aussi, et de ce fantôme blond, il fait un fantasme d’or. Il faudra tourner trois nuits et tremper trois robes fourreau, mais c’est à ce prix que « la Dolce Vita », romance luxueuse et désenchantée, puisera à la source, en 1960, sa Palme d’or au Festival de Cannes » La suite de l’article de Vavasseur est ici link

 

La Dolce Vita n’est pas mon film-culte et je ne puis vous donner de tête les mensurations de la bombe Ekberg mais laissant là ma passion cinéphile, j’en reviens au vin de Suède car, comme le dit Lauri Pappinen vigneron à Gotland : « Faire du vin en Suède, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile. C’est justement ce qui fait le charme du métier. ».  Pourquoi me direz-vous cet intérêt pour une viticulture timbre-poste : une douzaine d'hectares et qui produisait, en 2006, 5 617 litres de vin, dont 3 632 litres en rouge et de 1 985 litres en blanc?

 

Tout bêtement pour faire plaisir à notre parrain Guillaume Nicolas-Brion la plus fine gâchette des vins « nature » qui adore qui vous savez (celui que le classement d’e-buzzing fait bander). En effet, comme le phylloxéra ne peut survivre aux rigueurs de l'hiver, les vignes sont là-bas franches de pied et, de plus, comme les attaques du mildiou et de l'oïdium sont inexistantes, les vignes sont menées en culture biologique. Enfin comme sous ses latitudes le jour dure plus longtemps en Suède pendant la période végétative, les raisins sont exposés à plus de lumière que la moyenne européenne. Cette particularité leur permet de murir complètement. La présence d'un taux de sucre important dans les baies des différents cépages donne des vins équilibrés en dépit des contraintes climatiques. Si ça ne sent pas la nature ça faudra m’expliquer. Enfin,  le climat nordique n'étant pas favorable à l'obtention de grands crus, le vignoble produit des IGP. « Dans cette catégorie, les blancs offrent un bon équilibre entre sucre et acidité. La palette de leurs arômes s'étale des fleurs fraîches aux fruits mûrs avec des notes d'amandes et de vanille »  oland_swedish_wine_1.jpg

Pour la vinif je ne sais pas trop ce que nos Vikings fricotent mais au cas où ils seraient adeptes de poudre de perlin pinpin, de petites bêtes venues d’ailleurs, de truc et de machin et bien sûr de soufre Nicolas pourra, avec sa petite troupe de naturistes, aller porter la bonne parole à la poignée de vignerons suédois. Ils reviennent de loin les pauvres. Tout commence  « en 1050 avec l'évangélisation de la Suède par Anschaire, missionnaire venu de Hambourg. Cette christianisation imposa la présence de petits vignobles monastiques, même si le climat suédois ne favorisait pas la culture viticole. Au cours du Moyen Âge, et grâce à la découverte de l'alambic, ce pays céréalier put distiller massivement ses grains et produire de l'alcool. Ce qui n'empêcha point que s'installe une tradition du vin chaud. Le roi de Suède Gustav Vasa, grand amateur se le faisait préparer avec un vin du Rhin, du sucre, du miel et des épices. À partir de 1600, cette boisson aristocratique devint populaire et prit le nom de Glögg (vin chauffé). Le roi Adolf Fredrik tenta de mettre un frein à sa consommation. Mais en 1766, il autorisa chaque foyer à produire son propre alcool. Cette mesure fit qu'au début du XVIIIe siècle, la consommation d'alcool pur par an et par personne atteignit 45 litres. Dès les années 1890, la tradition du vin chaud s'amplifia lors de la période de Noël. Chaque marchand de vin proposait sa propre version qu’il vendait dans des bouteilles aux étiquettes ludiques pour préparer son propre vin chaud»

 

Bref tout ça déboucha sur des mesures antialcooliques réclamées par un fort mouvement prohibitionniste. Puis vint le système du monopole d’Etat  Systembolaget qui attribuait à l'État bénéfices et taxes sur la vente de toutes boissons alcoolisées. Lorsque la Suède entra dans l’UE, au nom de la liberté de circulation des marchandises, le gouvernement dut mettre fin à ce système et ne garder que le contrôle de la vente au détail ouvrant le marché à des importateurs qui proposèrent une large gamme de vins au Systembolaget et aux restaurants.

Selon Wine Alley « des « vins » suédois de fruits et de baies sont sur le marché depuis des années, et le producteur de vin suédois Åkessons propose un mousseux à base de cépages français depuis 1985. Mais il y a aussi du vin fait de raisins cultivés en Suède. Par exemple, un des quelques rares vignobles commerciaux de Suède est le domaine de Gutevin, sur l’île de Gotland, au large de la côte sud-est de la Suède. Planté en 1997, ce vignoble a donné sa première bonne vendange, contre l’avis de tous les sceptiques. Ce succès a donné impulsion à d’autres candidats vignerons en Suède, comme le producteur de vin et propriétaire de Wannborga vin sur l’île d’Öland, au sud-ouest de Gotland. Il n’y a aujourd’hui que trois ou quatre vignobles commerciaux en exploitation en Suède. À part les exploitations commerciales, il y a entre cinquante et cent vignobles dans le sud de la Suède dont la plupart ne produisent que pour la famille et les amis. Cependant, il y a aussi des superbes vins de glace qui ont reçu des médailles aux prestigieuses compétitions internationales. Ainsi, le vin de glace issu du cépage Vidal du vignoble de Blaxsta a obtenu une médaille de bronze à la compétition internationale de Londres en 2007 et des médailles d’argent au Challenge du vin à Bordeaux (2005) et à la compétition internationale de Londres en 2005 et 2003 . »

Pour en savoir plus allez donc sur :

 220px-Kullabygden_Silex.jpg220px-Blaxsta Vidal Icewine 2005 bottle17831-117x461-bouteille-chateau-bernadotte-rouge--haut-medo.png

www.gutevin.se  – Gutevin

www.wannborga.nu  – Wannborga Vin (en suédois seulement)

et lisez la Longue Marche des viticulteurs suédois link 

 

Alors, comme la poignée de viticulteurs suédois, tel un jeune Mao j’ai entamé moi aussi Ma Longue Marche dans Paris pour dégoter ce ne serait qu’une quille de vin de Suède, un vin de glace bien sûr, afin de lui faire un sort en ce  premier Vendredi du Vin de l’an 2012. Tous mes espoirs étaient placé dans la Maison de la Suède 6 rue des Ecoles : fermée, bouclée, rayée de la carte. Déconfit je me rabattis sur l’ambassade de Suède rue Barbet  de Jouy. Reçu, eut égard à mon éminente position sociale de Secrétaire Autoproclamé de l’ABV, par l’ambassadeur lui-même Gunnar LUND flanqué de Liselott ANDERSSON Ministre Conseiller, de Sara UDDENBERG Premier secrétaire chargé de la politique européenne et étrangère et de Camilla LUNDSTRÖM-LUCAS Assistante, je ne pus que constater le goût prononcé de mes hôtes pour le champagne dont je tairai la marque pour ne pas me faire accuser de sponsoring déguisé. Fourbu, épuisé, je débarquai au 223 rue du Faubourg Saint-Honoré dans le restaurant Nai cuisine Libanaise qui remplace « La Maison Nordique » depuis le 12 Avril 2005. Bide total, je décidai de jeter l’éponge.

 

Dépité mais pas démonté je me suis replié – désolé Guillaume – sur le Château Bernadotte, cru bourgeois, domaine du Haut-Médoc situé à l’ouest de l’appellation Pauillac sur la commune de Saint-Sauveur, donc tout proche des Grands Crus classés. Bâti en 1860, dénommé ainsi en en hommage au maréchal d’empire Bernadotte qui fut roi de Suède, rénové en 1989 par Curt Eklund un industriel suédois. Celui-ci procéda des achats successifs de vignes et fit construire un chai moderne. Le château a été racheté en 1997 par le château Pichon Longueville Comtesse de Lalande et en 2007 c’est la maison champenoise Louis Roederer qui acquiert l’ensemble.

Aux pays du froid

Aux pays du froid

Patrick Baudouin investit la Scandinavie. Après la Suède en 2010, la Norvège et la Finlande succombent à ses Anjou rouges et blancs ainsi qu’à ses Quarts de Chaume et Coteaux du Layon. Importateurs, grossistes… ont fait leurs emplettes en 2011 pour les distribuer auprès des restaurateurs, cavistes, etc. de leur réseau. Grâce à ces nouveaux clients, la part de l’export grimpe dans les ventes du domaine. Elle atteint 20 % de son activité. Le vigneron, qui cultive 12 hectares en bio, est par ailleurs implanté en Asie et aux États-Unis. Aujourd’hui, il prospecte le marché russe.
www.patrick-baudouin.com

 

Voilà, chers amis, j’ai rangé mon drakkar au vestiaire puis j’ai fouillé dans ma boîte à photos et j’en ai trouvé 3 qui m’ont rappelé des souvenirs  de la marine suédoise au temps où ce pays avait un Premier Ministre connu du monde entier le social-démocrate Olof Palme assassiné à Stockholm alors qu'il sortait d'un cinéma en compagnie de son épouse le 28 février 1986. Il nous avait reçu, simplement, comme seuls savent le faire les dirigeants de ce pays…

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