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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 00:09

Je suis persuadé que de vous proposer de commencer l’année nouvelle en compagnie de notre Eva, en quasi lévitation sur les sentes de ce qui se fait de mieux dans les Coteaux du Layon, va vous donner un bel élan. Vous n’imaginez pas l’effet que ça va provoquer sur notre Léon de Gaule Sud… Moi si ! Au temps de mes premières lichettes de vin accompagnant le gâteau de Savoie de ma pâtissière de mère deux d’entre eux : le Coteau du Layon et le Monbazillac s’apparentaient pour moi aux sirops contre la toux que la mémé Marie me faisait avaler avec une cuillère à soupe ;  sucraillou en diable je les trouvais lourds et mous. Il faut dire que depuis tout gamin je n’ai jamais apprécié le sucré : mon plus grand plaisir était de manger des feuilles d’oseille crue du jardin. J’adore l’acidulé ! Bref, comme Eva va vous le dire beaucoup mieux que moi, par bonheur des vignerons de cette belle région, les Coteaux du Layon, ont su redonner leur lettre de noblesse à ces vins que l’on qualifiait autrefois de dessert. Belle et douce année avec Eva chroniqueuse avisée et enthousiaste de mon petit espace de liberté. Que du bonheur pour le taulier !

photo Eva     

Voilà, ça y est les fêtes de fin d'année sont déjà passées, avec leur dose de repas plus ou moins gargantuesques et leurs incontournables huîtres-saumon-fumé-foie-gras. Cette année pour Noël, comme depuis quelques années maintenant, ma mère fait son foie gras maison, avec des foies de canard-de-la-ferme-d'à-côté-de-chez-mon-oncle. Cuisson au torchon, ça le rend moelleux et fondant. Le tout étant de savoir l'accorder correctement avec un vin. Par chez moi, on a l'habitude de l'accorder avec un Coteau du Layon. Mais il y a Coteau du Layon et Coteau du Layon. Pendant des années, j'ai été dégoûtée de cette overdose de sucre et de cette lourdeur écœurante en bouche. Je ne voulais plus de ces vins, de cette appellation. Pour y revenir finalement, avec délice, en découvrant des domaines qui subliment le Chenin en moelleux et liquoreux.

 

Mes deux coups de cœurs sont le domaine Philippe et Catherine Delesvaux et le domaine de Juchepie. Des personnes adorables qui font de merveilleux vins, trop peu reconnus dans leur région malheureusement. Nul n'est prophète en son pays parait-il. L'année dernière, j'avais déjà fait partager à ma famille mon émotion autour de la Quintessence de Juchepie, liquoreux du domaine qui a bouleversé ma conception du vin liquoreux. Il avait conquis tout le monde. Ce vin reste une de mes plus belles émotions vins...

 

Autour du foie gras, j'ai donc décidé de revenir vers Juchepie en dégustant cette fois-ci un de leurs deux cuvées de moelleux, les Quarts, qui correspond à une parcelle du domaine. Millésime 2003. 2003, millésime chaud et lourd. Pas ici. Ce vin est incroyablement frais malgré son millésime. Et ce nez, ce nez... Le nez est si complexe que l'on doit se concentrer quelques minutes pour essayer de distinguer les différents arômes qui dansent dans le verre. J'ai toujours beaucoup de mal à parler de ce type de vin, tant leur complexité me charme et me désarme. Les arômes sont ceux de fruits secs, avec des notes presque champignonnés. Mais j'ai senti sur leurs vins des notes uniques, que je n'ai retrouvé dans aucun autre. En bouche, la matière est belle, elle glisse dans le bouche comme de la soie, légère mais remarquable. Un moment de bonheur. Le sucre se fait discret derrière une certaine fraîcheur qui surprend pour un vin de cette année. C'est beau. On en reste bouche bée. La longueur en bouche est telle qu'il nous faut des minutes entières pour apprécier chaque gorgée. Tout le monde aime. Tout le monde est conquis.

 Juchepie-11.jpg 

photoJuchepie.JPG

 

Et sur le foie gras, c'est une merveille. Le foie gras est quelque chose d'assez lourd qui doit à mon sens être accordé avec un vin qui le relève sans être trop sucré, trop lourd. Surtout quand le foie gras introduit un long repas. La douceur des deux s'accorde bien. Et le vin est tellement bon... On se régale ! Le verre se vide trop vite alors on prend le temps d'apprécier chaque goutte. Eddy & Mileine Oosterlinck Bracke font des merveilles. Une fois de plus, ils nous ont mis sur les fesses. Merci à eux.

 

Alors il me reste plus qu'à vous souhaiter à tous une bonne année 2012, tout plein de belles choses et des belles quilles, à partager avec ceux que vous aimez, pour aller un peu au-delà de la morosité ambiante.

 

Domaine Philippe Delesvaux

Les Essards -La Haie Longue

49190 Saint-Aubin-de-Luigné

+33 (0)2 41 78 18 71

dom.delesvaux.philippe@wanadoo.fr

 

DOMAINE de JUCHEPIE

Eddy & Mileine Oosterlinck-Bracke

Les Quarts

49380 FAYE d'Anjou

+33 (0)241 54 33 47

contact@juchepie.com

http://www.juchepie.com

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 00:09

Nous y voilà, 2011 enfourche son dernier mois, et en chacun de nous renaissent des souvenirs d’enfance : le sapin de Noël et ses guirlandes scintillantes, ses boules multicolores, la crèche avec le bœuf et l’âne encadrant le petit Jésus pour certains, les petits souliers déposés le soir du 24 pour recueillir les cadeaux du Père Noël… Et puis dans la foulée  de la fête religieuse se pointe celle de la Nouvelle Année celle que l’on appelait dans ma bonne Vendée : le gui l’an neuf. Là ce sont les souvenirs de jeunesse qui affleurent : on enterrait l’année en faisant la fête jusqu’au bout de la nuit. Faire la fête, se retrouver autour d’une table, échanger, rire, danser, en ces temps anxiogènes apparaît à beaucoup d’entre nous le meilleur et le plus efficace des anxiolytiques.

 

Imaginez donc notre Eva avec sa grande hotte emplie de belles bouteilles, nous lui concéderons la longue robe rouge mais lui épargnerons la barbe blanche, bien évidemment nous mettrons à sa disposition un grand traineau tiré par de magnifiques rennes pour qu’elle puisse, tout au long de ce mois de décembre, vous rendre visite par l’entremise de nos lucarnes modernes. Ainsi sur la grande Toile s’installeront des constellations de beaux flacons : le Grand et le Petit Chariot dit aussi la Grande et Petite Ourse, Cassiopée : la reine, Chevelure de Bérénice, Oiseau du Paradis… et nous retrouverons en levant les yeux notre part d’enfance pour qu’un peu de douceur s’insinue dans ce monde de brutes…  photo Eva

Le mois de décembre est un mois un peu particulier. Bien sûr, c'est le mois où les rues s'éclairent et clignotent, les magasins se bondent de gens stressés à la recherche du cadeau parfait. Mais c'est aussi le mois où l'amateur de vins se met en quête des vins parfaits qui accompagneront les mets de ces repas parfois presque gargantuesques de cette fin d'année. On fait le tour de ce qu'on a dans notre cave, on regarde les régions, les cuvées, les millésimes... Et un peu comme une fille devant un placard de fringues qui déborde déplorant qu'elle n'a plus rien à se mettre, on s'écrit « Mais j'ai plus rien à boire! ». Forcément. » Ça, c'est trop jeune, ça, ça va pas du tout aller avec les huîtres, ça, ça ne leur a pas plus la dernière fois... » Et voilà. L'amoureuse de vins que je suis se met en quêtes des bouteilles parfaites. Qui me raviront, mais qui raviront aussi les papilles de mes invités.

Car faire partager une belle bouteille prend d'autant plus de sens en ces fêtes de fin d'année. Parce qu'on a envie de faire plaisir, à sa famille, ses amis, sa moitié et qu'on a envie de trouver LE cadeau idéal. Mais faire plaisir passe aussi par les vins qu'on a pris le temps et le soin de choisir. Parce qu'on sait qu’untel aime tel type de vins et qu'on va se démener pour lui trouver une belle cuvée d'un beau domaine. Parce qu'on va aussi courir partout pour trouver LA bouteille qui fera plaisir au plus grand nombre. Parce qu'on prend le temps d'apprécier aussi. On prend le temps de freiner un peu le rythme effréné de nos vies et on se pose pour apprécier et simplement prendre le temps. Parce qu'il n'y a rien de plus magique que de prendre le temps d'apprécier une belle bouteille et de voir ses convives l'apprécier aussi. Je me souviens d'une émotion collective autour d'une bouteille de Quintessence de Juchepie l'année dernière, un moment unique...

Juchepie-11.jpg

Alors que je commence à dresser la liste des vins de mon Noël, je pense à quelques belles bouteilles permettant de se faire plaisir pour un prix raisonnable comme la fabuleuse cuvée « Amphibolite » de Jo Landron qui se marie parfaitement avec des huîtres, ou encore  « A bouche que veux-tu » de Jean-Christophe Comor avec un beau (énorme) plateau de fromages. Et pour le reste, je vais me laisser guider par mes collègues amateurs de vins.

 

Car oui, nous avons tous de belles bouteilles à conseiller ou simplement des coups de cœur à faire partager. Et pour rendre ce mois de décembre un peu plus joyeux, un peu plus pétillant, un peu moins froid, je vous invite à aller voir chaque matin Calendrier de l'Avin. Calendrier de l'Avin? Oui comme un calendrier de l'Avent, mais sauf qu'au lieu de découvrir un chocolat, ce sera une bouteille, conseillée par un amoureux du vin. Y participent blogueurs du vin mais aussi d'autres amateurs de vins ayant très gentiment répondu à mon appel. Tout le monde a forcément quelque chose à nous apporter en matière de vin, un nouveau domaine à nous faire découvrir mais aussi une nouvelle manière de voir tel ou tel vin. Alors profitons-en pour partager tout cela ! Ce  Calendrier de l'Avin est simplement un joli moyen pour faire du vin ce qu'il est profondément : de la convivialité et du partage.

 

Alors, joyeux Avin à tous !

 

grandeOurse.jpg

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 00:09

photo EvaEn novembre, avec les premiers frimas, les filles de la ville capitale s’emmitouflent telles de futurs papillons en leur chrysalide, gantées, bottées, tout juste si  elles montrent le bout de leur nez. Pour les découvrir il faut qu’elles poussent la porte des lieux de convivialité. Eva, j’ose l’écrire notre Eva, est de celle-là. Curieuse de tout et attentive, pour sa troisième chronique, en un lieu chaleureux, elle nous livre, avec simplicité et sincérité, une bonne définition du bien-vivre avec le vin. Messieurs les beaux parleurs, prenez de la graine !  Et puis, sans le savoir, elle donne un coup de chapeau bien mérité à mon ami Marcel Richaud. Moi qui n’ai pas le tutoiement facile avec Marcel ce fut naturel et immédiat. Marcel ne roule pas les mécaniques, il fait, il a tracé son sillon sans se soucier  des quolibets, il a dû affronter bien des obstacles mis sur son chemin par de soi-disant défenseurs de je ne sais quelle typicité. Sans jouer les anciens combattants il faut savoir rendre hommage aux ouvriers de la première heure. Trêve de souvenirs taulier laisse la parole à l’invitée.

 

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Il y a quelques jours, je donne rendez-vous à des amis dans une cave-bar à vins que j’avais envie de découvrir, les Caves de Lamarck, dans le XVIIIe arrondissement. Bonne adresse à noter avec une belle sélection de vins, très complète et très variée, des incontournables et d’autres choses que je ne connais pas (encore). Alors, que choisir ? La Loire ?  Mmmh non pas tout de suite, il fait froid, on va descendre un peu plus au Sud pour se réchauffer... Tiens, on va s’arrêter dans le Rhône chez Marcel Richaud, avec son Cairanne 2009. Belle bouteille, maintes fois goûtée, qui ne m’a jamais déçue.

Je goûte. Son nez est toujours aussi charmeur. Ample, rond, généreux et long. Sa bouche l’est également. Des fruits, du tanin, mais une si belle harmonie qui équilibre et donne du corps au tout qu’une fois de plus, je ne suis pas déçue. Ce vin me procure toujours autant de plaisir. Servir de généreux verres, ajouter à cela un peu de charcuterie et le tour est joué.

Cairanne_Richaud.jpgLa soirée s’annonce belle.

 

Le vin plait. On discute, on boit, on mange, on rigole, on se resserre un verre, je trouve ce Cairanne toujours aussi bon. La bouteille se vide petit à petit. Et forcément, dans un tel cadre, la conversation en vient au vin, à ce qu’est le vin aujourd’hui pour moi, aux rencontres que j’ai pu faire, aux centaines de vins que j’ai pu goûter… J’en viens à parler de bio, de biodynamie, de naturel. A expliquer qu’il n’y a pas de certification à l’heure actuelle sur le vin bio, simplement sur les raisins cultivés en agriculture biologique. Un ami remarque : « Je me rends compte que je n’ai jamais bu de vin bio… ». Je rigole et lui réponds en désignant la bouteille aux trois quarts vides de Cairanne « Si, à l’instant-même» Etonnement. Rires. L’étonnement est positif. « Ah mais en fait, le vin bio, c’est bon ! »

 

Je souris. C’est vrai. Je baigne dans le monde du vin et m’intéresse de près à la façon dont sont cultivés les raisins, dont sont conduites les vignes, dont le vin est traité en cave. Il se trouve que les vins que j’aime sont faits par des vignerons qui respectent leurs vignes, leur terroir, la nature, leurs vins. Et le consommateur aussi. Alors forcément, je m’intéresse au travail du vigneron et quand j’en découvre un qui bosse bien, j’ai envie de le faire partager pour que tout le monde comprenne que ce vigneron (ou vigneronne bien sûr !) se casse vraiment le c** à bosser comme un dingue pour faire le vin que nous sommes en train de boire.  J’aborde souvent ce point-là avant même de commencer à servir le vin. Parce que ce sujet m’intéresse vraiment.

 

Mais c’est avant tout la recherche du plaisir qui me guide. Et c’est cette même recherche qui doit guider les gens qui goûtent ce vin. Ils doivent le découvrir sans a priori, sans commentaires préalables, sans influences, juste avec leur propre appréciation. Je crois qu’il faut parfois savoir se taire et mettre de côté le discours de défense d’une viticulture saine pour se concentrer avant tout sur le plaisir que les gens vont avoir en le buvant. Ou pas d’ailleurs. Et si ce vin leur procure du plaisir, si tout simplement ils le trouvent « vraiment très bon », alors là, peut-être, à ce moment-là seulement, viendra le sujet de l’agriculture bio, de la certification, du bio en supermarché, du vin naturel…

Et là, il sera temps d’ouvrir une nouvelle bouteille…

 

Marcel Richaud

Route Rasteau

84290 CAIRANNE

Tel : 04 90 30 85 25

 

Les Caves de Lamarck – Caviste et Bar à vins

33 rue de Lamarck

75018 PARIS

Tel : 01 42 51 59 33

Mail: lescavesdelamarck.loic@gmail.com

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 00:09

photo Eva

Octobre, les premiers jours de l’automne, il fait beau même très beau, les soirées sont longues et belles et, comme un bonheur n'arrive jamais seul, Eva revient sur mes lignes pour la seconde fois et les mots qui viennent sous sa plume virtuelle nous prennent par la main et nous mènent avec elle en des territoires où l’on a envie de se poser, de prendre le temps, d’écouter, de l’écouter.

Imaginez, tard dans la soirée, alors que la fraîcheur de la nuit fait contraste avec la touffeur de la journée, une belle flambée qui crépite dans une de ces grandes et hautes cheminées où l’on pouvait faire tourner la broche, lentement le cercle se forme verre à la main, on s’assemble et on s’assied, la conversation s’épuise et petit à petit le silence se fait troublé que par le seul petit ploc du bouchon qu’Eva retire du goulot de la bouteille qu’elle est allée quérir au cellier, le rituel peut commencer, les verres scintillent sous l’impact du rougeoiement des flammes et je crois que c’est moi qui lance mezzo vocce : « nous sommes tout ouïe Eva… »

 

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Je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai choisi aujourd'hui ce vin. Ce Verre des Poètes d'Emile Heredia. Peut-être que noyé sous un flot continu d'informations démoralisantes et de discours détestablement creux, on finit par avoir besoin de se poser. Et de voir les mots se poser aussi. De prendre le temps de les lire et de les écouter. De ceux qu'on ne présente plus à ceux qui laissent leur plume fiévreuse déverser des torrents de mots sur des lignes virtuelles, il est bon de laisser les poètes nous bercer ou éveiller nos consciences. 

 

Le Verre des poètes est un vin de table. Je trouve que l'expression « vin de table » prend ici un sens très noble. N'est-on pas tous un peu poète, surtout lorsque l'on se retrouve autour d'une table, entre amis, à refaire le monde autour d'un beau verre de vin? Cette table, qui rassemble, est aussi le théâtre de discussions animées pour refaire le monde, comprendre le passé, imaginer le futur. S'enflammer, se disputer, s'émouvoir, se contredire, s'énerver pour enfin se réconcilier autour d'un bon verre.

 

Ce bon verre en l'occurrence, c'est un Verre des Poètes, 100 % Pineau d'Aunis, un beau et élégant vin de table. Le côté poivré et épicé  de ce cépage ligérien encore trop méconnu y est affirmé mais fin. Il y aurait même quelques notes florales au nez. En bouche, il est léger tout en ayant un caractère affirmé. Et puis un beau fruit, presque cassis mais plutôt groseille. Un vin fin, qu'on prend grand plaisir à boire. A carafer, il se goûte tout aussi bien 2 voire 3 jours après l'ouverture. La poésie continue...

 

Il ne faut pas boire pour être poète. Mais un beau vin peut nous inspirer. Je me demande bien si tous les poètes aiment ou ont aimé le bon vin. Si tous étaient amoureux de cette boisson si particulière, qui déclenche parfois chez nous des émotions telles que même sans plume, on s'enflamme, on s'exclame, on s'emporte, on exulte ! La fièvre des mots nous gagne à tel point qu'on se prendrait presque pour le plus grand des poètes du siècle. Au moins. Finalement, c'est peut-être tout simplement le vin lui-même qui est poète. Qu'on ne peut rien faire d'autre, face à l'émotion qu'il suscite en nous, que de se passionner. Et de laisser venir les mots.

Je vous laisse sur ces bonnes paroles de Beaumarchais qui ornent la bouteille d'Emile Heredia. A méditer, ce serait dommage de mourir sot. “Bannissons le chagrin, il nous consume. Sans le feu du bon vin qui nous rallume, réduit à languir. L'homme sans plaisir vivrait comme un sot et mourrait bientôt. ”  Beaumarchais

photo-44-.jpgLe Verre des Poètes Domaine le Montrieux

Emile Heredia

43 rue de Montrieux

41110 NAVEIL

www.domainemontrieux.fr

Description du Verre des Poètes : link

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 00:09

 

photo Eva

 

 

Pas simple pour le vieux chroniqueur que je suis, bloggeur dinosaure comme le dit l’ami Antonin, de vous présenter Éva qui va, sur mon espace de liberté, chaque mois, vous livrer ses coups de cœur pour une belle bouteille.

 

Alors, plutôt que de me livrer à des figures imposées je vais faire simple car, avec Éva, les choses de la vie sont toujours simples : « pas de souci... » comme elle dit.

 

Tout d’abord Éva est une grande belle jeune fille du Val de Loire passionnée de vin que j’ai rencontrée lors d’une des toutes premières soirées d’Anne-Victoire : la célèbre Miss Vicky Wine, alors qu’elle venait de créer son blog Oenos www.oenos.net.

 

Et puis, Facebook aidant, la voilà qui met son enthousiasme rieur au service de la cause d’Olivier B. En plus de la beauté du geste il y avait chez Éva le goût de faire. De faire partager ses découvertes, d’ouvrir des fenêtres sur de nouveaux horizons du vin, de nouveaux vignerons, de dépoussiérer la façon d’aborder et de parler du vin, de convaincre la nouvelle génération, ses amis, ses relations, qu’autour d’une belle bouteille la vie à une autre saveur.

 

Réactive, précise, passionnée, dans ma petite tête de chroniqueur germait vite l’idée de vous faire profiter, chers lecteurs, de son beau carnet d’adresses. N’est-ce pas là le but premier d’un taulier qui proclame à l’envi vouloir travailler à l’extension du domaine du vin ! Bienvenue à Éva sur Vin&Cie et, comme un clin d’œil de l’histoire, sa première chronique nous emmène dans le Loir-et-Cher dont je fus, au temps du préfet Bellorgey – qui passait beaucoup de temps dans les caves – en 1980 le « Monsieur Vin »

 

La photo d’Éva qui illustrera chacune de ses chroniques est signée Benoît Calvez ©

 

Christophe Foucher fait chanter les Rossignoux

 

Il est de ces vins bons, facilement accessibles, éminemment goûtus, sur lesquels on ne peut s'empêcher de revenir avec envie et plaisir. Des vins découverts au détour d'une soirée qui vous séduisent tellement qu'ils vous donnent immédiatement envie d'explorer les autres vins de ce domaine.

 

Les Rossignoux font partie de ces vins. Ayant goûtée et regoûtée la cuvée Trio du domaine de la Lunotte, l'ayant aimé et un peu plus encore, les Rossignoux me tendaient les bras. Une cuvée 100 % Sauvignon. Le vigneron de la Lunotte, Christophe Foucher, fait également une cuvée « Le Haut Plessis » en Menu Pineau et la fameuse cuvée « Trio », alliance du Menu Pineau, du Sauvignon et des tripes du vigneron.

 

La bouteille est en verre transparent, sa belle robe claire mais affirmée nous donne déjà envie. Une fois passé chez un bon caviste s'approvisionner, il convient de lui trouver un beau cavalier pour la soirée. Ou plutôt des cavaliers. Ils se nommeront Sushi, Maki et Sashimi. Maisons de préférence. Le tout est de bien réussir le riz et d'avoir du beau poisson frais.

 

Les Rossignoux sont timides. Une fois la bouteille ouverte, on sent que les arômes restent encore un peu cachés, tapis dans l'ombre. Il faut leur laisser un peu de temps pour qu'ils se dévoilent petit à petit. Un nez un peu fumé, très expressif, une bouche dévoilant un léger gras équilibré par une belle acidité et une certaine minéralité. Et cette bouche est belle et longue. Les arômes envahissent le bouche et restent, longtemps. Aucune sensation de lourdeur. Un très beau vin. Il faut savoir être patient, laisser aux Rossignoux le temps de sortir un peu de leur nid, et apprécier, simplement.

 

Le premier verre me laisse une si belle impression en bouche, que j'accompagne le deuxième verre de Rossignoux de ces cavaliers. Je ne suis pas sommelière, je ne saurais pas vous dire si sushis, makis et sashimis sont les meilleurs cavaliers avec lesquels ce vin puisse danser, mais toujours est-il que ce soir-là, ils ont illuminé la piste. Et mes papilles. Le gras des Rossignoux s'accorde bien avec celui du saumon et le côté fumé, épicé, avec le wasabi. Tout cela est bon, tout simplement. 

 

Et après? Et après, tout cela me donne furieusement envie d'aller faire un tour du côté du Loire et Cher, à Couffy. De goûter tous les vins de ce domaine oui, de rencontrer le bonhomme surtout. Rencontrer celui qui se cache derrière ces si beaux vins. Voir comment il travaille, pourquoi il a choisi de travailler comme cela, comment il pressent ce millésime, comment se sont passées les vendanges... Mais avant, j'aurais sans doute fait chanter de nouveau les Rossignoux.

photo-lunotte.JPG

 

Christophe Foucher. DOMAINE DE LA LUNOTTE 36 rue de Villequemoy, 41110 Couffy · 02.54.75.01.41 christophe.foucher609@orange.fr .

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