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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 00:09

Pendant que votre serviteur s’exhibait fièrement sur la Toile, en son plus simple appareil, non pas sur une lointaine plage de sable chaud, mais pour soutenir le Beaujolais Nouveau d’Alonso, notre Eva de retour des lointaines et glaciales terres jurassiennes, hissait gaillardement l’étendard rouge de la révolte. Qu’est-ce-à-dire ? He bien elle va tout de suite vous le dire et moi, une fois n’est pas coutume, comme j’essuie les verres au fond du café, je reviendrai juste après pour placer un petit couplet.


photo Eva

Le Beaujolais nouveau va bientôt remplir les rayons des cavistes et forcément ceux des supermarchés. Les affiches des hard-discounteurs vantant l'arrivée du Beaujolais Nouveau tapissent les couloirs du métro. Angoisse à la vue du prix de la bouteille, dérisoire. Honteux. Même une bouteille de détartrant coûte plus cher.


Et après, on entend toujours le même refrain à propos du Beaujolais Nouveau : « C'est dégueulasse, immonde. » « J'aime pas la banane. » « Pas envie d'être malade moi ! » « Non, c'est possible, y'a pas de bons Beaujolais Nouveau. » « Mais bon, ce n’est pas cher quoi. » Comment peut-on changer la mauvaise réputation d'un vin en continuant à proposer aux gens de telles merdes, à un prix aussi bas ? Quel vigneron peut proposer un vin de qualité à 3 € ?


photoBOJO.JPG

Il y en a pourtant qui font de belles choses en Beaujolais Nouveau, il vous suffit simplement de pousser la porte d'un vrai caviste pour les découvrir. Pas d'un Nicolas, un vrai caviste. Il aura forcément un bon Beaujolais nouveau à vous faire découvrir, et même, au-delà du Beaujolais seul, des vins nouveaux qui tiennent la route. Et même l'autoroute.


Retour un an en arrière link. Dégustation de vins nouveaux aux caves Augé, avec notamment le Beaujolais Nouveau de Jean Foillard, l'Olto de Nicolas Carmarans. Et là, une bouteille m'interpelle : Octobre, vin nouveau du domaine des Foulards Rouges. Octobre, inscrit sur une étiquette rouge.


photooctobre.JPG

 

Bordel, c'est trop bon !

 

C'est bon, mais bon !

 

C’est comme ça, on ne cherche rien du tout, juste on boit et on aime ça !

 

C'est un vin vraiment trop bon, en ce troisième jeudi de novembre un peu frileux. Coup de cœur absolu ! La bouteille est vite avalée. C'est un très bon et très torchablement gourmand vin nouveau.

 

Chapeau bas les Foulards Rouges !

 

1 mois plus tard, je le regoûte.

2 mois plus tard, je le regoûte.

3 mois plus tard, je le regoûte.

5 mois plus tard, je le regoûte.

 

Et là, après, bon, y'en a plus.

 

Mais toutes les fois où je l'ai regoûté  ce vin nouveau, il avait conservé sa fraîcheur, son fruit, sa matière, sa gourmandise. Il a bien évolué et le problème, c'est qu'au bout d'un moment, y'en a plus.

 

Ce vin nouveau a donc très bien vieilli. Pourquoi ne pas essayer de votre côté ?


Octobre-Rouge.jpg

 

Votre Taulier vieux briscard du terroir se doit d’éclairer votre lanterne sur le mystère des dates d’arrivée des vins de la nouvelle récolte sur le marché. Pourquoi le Beaujolais Nouveau c’est toujours le troisième jeudi de novembre alors que chouchou de notre belle Eva affiche en rouge Octobre Rouge ?

 

Tout bêtement parce qu’en France on n’aime pas mélanger les torchons et les serviettes et que la règle est :


-         Pour les ex Vins de Pays c’est le 3ème jeudi du mois d’Octobre qui marque la sortie des Vins Primeurs.


-         Pour les AOC, c’est le 3ème jeudi du mois de Novembre qui marque la sortie du Bojolo Nouvo mais aussi des autres qualifiés eux tels le Gaillac ou le Touraine de Primeurs…

Comprenne qui pourra, sauf qu’à sa grande époque le Bojolo Nouvo régnait en maître et l’était pas partageux.


Donc, l’OCTOBRE ROUGE de notre EVA est un Primeur 100 % SYRAH des Albèreslink Pour les nuls en géo, c’est dans les PO, le Roussillon quoi et le Domaine des FOULARDS ROUGES est celui de l’emblématique Jean-François Nicq qui fut  à partir de 1989 le rénovateur de la coopérative d'Estézargues dans le Gard. « Celui qui a introduit la mise en bouteille à la cave et le passage progressif à l'agriculture bio. Ce garçon, plus proche d'Octobre rouge que du bleu horizon et plus enclin à lire Frédéric Fajardie qu'Eric Zemmour, était profondément imprégné de l'esprit coopé. Dans un premier temps, il a convaincu les coopérateurs de conditionner le vin à la cave et de réduire la vente en vrac tout en commençant une sélection parcellaire permettant de vinifier séparément des cuvées propres à chaque domaine et de mieux refléter l'identité de chacun. Ceux de Pierredon, Perillière et Andezon furent les premiers à se lancer. Sous son impulsion, les vignerons d'Estézargues sont d'abord passés à l'agriculture raisonnée en diminuant engrais et autres pesticides et en signant la charte Terra vitis, qui engage pour une viticulture durable, la défense de la biodiversité et la transparence des interventions et des pratiques. 1997 sera une année clé qui marque la suppression du soufre à la vigne, à la vinification et à la conservation. On se rapproche du vin nature même si l'on vendange mécaniquement. La cave commercialise désormais ses vins en direct et développe un important secteur à l'exportation. 


Fin 2001, Jean-François Nicq s'en est allé vivre sa vie à l'extrême sud du Roussillon où il a fondé le Domaine des Foulards rouges… » JP Gené Vins d'honneur M le magazine du Monde | 24.08.2012

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 00:09

« Allo Maillot 38-37… »


Qu’au fin fond de l’éternité Franck Alamo me pardonne mais, en ce mois d’octobre, j’aurais pu, tel sœur Anne ne voyant venir, impatient, trépignant, pianoter sur mon petit grelot pour que notre Eva Robineau (c’est pour la rime) vienne déposer sur la table du Taulier son beau jaja du mois d’octobre. Point ne fis, confiant et serein en la ténacité de mon Eva préférée, j’ai patienté. Bien sûr les jours passaient, gris, pleins d’ennui, mais jamais ne désespérais et puis, au crépuscule d’un dimanche 100% pluie, alors que des tas de seaux d’eau, des brocs, se déversaient sur Paris, sur l’écran scintillant de mon petit grelot turbulent s’affichait la bonne nouvelle : « Pinot, pinot… » disait-elle « noir », bien sûr, comme les lourds nuages du ciel, et c’était comme si l’archange Gabriel en deux ou trois coups d’ailes venait  de m’offrir un arc-en-ciel.



photo Eva

J'aime le Pinot Noir pour sa finesse, son élégance, la subtilité de ses arômes. Mais certains Pinots Noirs, de deux régions différentes, m'ont récemment bluffée par leur gourmandise.


Alsace Pinot Noir barriques 2009, Domaine Pfister.

Pinot-Noir-Barriques---Domaine-Pfister.JPG

C'est un Pinot Noir gourmand, « engageant », son nez nous séduit et nous encourage grandement à mettre le vin en bouche. Aucune austérité dans ce joli pinot, l'impression qui s'en dégage n'est ni stricte, ni trop fermée, contrairement à certains vins sur ce cépage que je trouve trop ennuyeux.


C'est tout joli, c'est gourmand, ça surprend et c'est au moins aussi sympa que la vigneronne qui s'efforce de bien travailler ce cépage, de lui porter toute l'attention nécessaire pour en faire ce beau vin. Elle a d'ailleurs fait une partie de ses études à Dijon, ceci explique peut-être l'affection qu'elle lui porte, à ce cépage. Elle le travaille en tout cas merveilleusement bien et a l'avantage de nous régaler en douceur.


Nectar de Pinot Noir, les Vignes de Paradis, 2010.

Nectar-de-Pinot-Noir---Les-Vignes-de-Paradis.JPG

Une soirée de dégustation à la Contre-Étiquette. De nombreux vins dégustés, de nombreux coups de cœur et au milieu, une baffe. Une baffe de gourmandise. Ce que j'appelle une baffe, c'est quand un vin, au milieu d'une foule dense avide de découvertes viniques, arrive à vous faire décoller et oublier tout ce qu'il y a autour. Vous ne vous concentrez plus que sur le vin, vous venez de vous régaler dès la première gorgée. Vous ne vous posez même plus la question d'aimer pour telles ou telles caractéristiques, juste, vous aimez. Point.


Il y a du fruit là-dedans, il y a de la matière, il y a du plaisir, encore et encore. Vous ne vous posez même pas la question de savoir avec quoi vous allez le boire tellement vous l'appréciez déjà pour lui-même. Vous ne vous cherchez même pas d'excuse, vous en achetez une bouteille. Et vous la rangez soigneusement dans votre cave et vous promettant de ne pas y retoucher. Pas trop tôt en tout cas. Même si ça démange quand même...


Un cépage, deux régions, mais beaucoup de gourmandise.



Frank Alamo - Allo Maillot 38-37 par guigui_62

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 00:09

Pendant que votre Taulier barbote encore entre deux eaux dans un golfe enchanteur d’autres ploient de nouveau sous le joug du labeur. Et dans ce lot notre Eva qui, pour donner du cœur à l’ouvrage aux masses laborieuses, tire avec brio son Grolleau. Comme je suis en roue libre, loin de mes vaches, faites-moi le plaisir de m’épargner les petites remarques ironiques à mon propos sur une chronique à propos du Grolleau de Jo Pithon link . Bref, puisque dans notre vieux pays grand patrie des congepés il faut se taper la rentrée moi je ne puis qu’évoquer le must de la ringardise kitch des années 60 « L’heure de la sortie » by Sheila…


photo Eva

Déjà la rentrée. En traînant des pieds, on reprend la routine métro-retard sur la ligne et gens qui gueulent-boulot-dodo. Mais on espère qu'il va faire encore beau, que l'on pourra profiter des belles soirées d'arrière-saison et que l'on pourra prolonger un peu l'été avec des vins légers d'été.


La Loire a cela de formidable qu'elle arrive à donner des vins glouglous à souhait, digestes et parfaits pour se régaler sans être complément plombés par l'alcool. J'aime bien le Gamay revisité par certains vignerons, j'ai une affection toute particulière aussi pour le Pineau d'Aunis et son côté poivré, épicé. Mais il en manque un.


Le Grolleau. Je n'y pense pas assez, à ce cépage, lorsque je veux boire un vin facile, léger, hyper torchable. Si bien que quand un blogueur sympa link  me fait deviner ce qu'il y a dans la bouteille qu'il veut me faire goûter, le Grolleau ne me vient même pas en tête.


photoGrolleau.JPG

C'est pas la classe ligérienne, surtout quand on découvre que ces jolies bulles de Grolleau sont gourmandes, fruitées, bonbonnées (ah si ça existe!) et que ça remplace à merveille un bière pour le côté « je veux des bulles amusantes et désaltérantes ». La gourmandise en plus.

Pour continuer, direction un autre Grolleau, sans bulles cette fois-ci.  « 'La Grande Pièce' », par Mai et Kenji Hodgson. Couple de vignerons atypiques dont vous pourrez lire la belle histoire ici, sur le blog de Philippe link


photoGrolleau2.JPG

Ils font partie du team En joue connection qui fait bouger le vin naturel en Loire. link Leur Grolleau ici est très glouglou, léger, fruité, digeste et sans défaut. On se régale, on a les papilles disponibles pour une autre bouteille, on s'étonne de voir la Grande Pièce déjà vide, et on prend une deuxième bouteille en prévision d'un pique-nique le week-end prochain.

 

Alors maintenant, pour combattre la déprime de rentrée, vous savez ce qu'il vous reste à faire: par le Grolleau, vous laissez porter.


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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 00:09

En Vendée, dans le temps, comme disait pépé Louis pour regretter le bon vieux temps où l’on prenait le temps, en juillet-août, en fin de journée, les gens prenaient le frais sur le pas de la porte. Comme La Mothe-Achard était un village-rue, maintenant y’a des lotissements qui ont bouffés les champs avoisinants, construit autour de la Nationale menant aux Sables d’Olonne, la station balnéaire célèbre pour son remblai, l’attraction principale consistait à regarder passer les autos des estivants. Plaisir simple des gens de la terre qui jetaient un œil goguenard sur tous ces gens prenant des congés pour aller s’étendre sur la plage de sable de fin et s’entasser dans des appartements.


En ce temps-là pas de barbecue mais des feux de bois où l’on ne grillait que les anguilles du Marais de la Gachère et les grosses sardines fraîches sablaises qu’Eglantine, la grosse poissonnière, vendait en parcourant le bourg avec sa charrette tapissée de fougères. Tout le bourg sentait la sardine grillée ! En revanche, jamais on ne grillait de la viande ou des saucisses sur le feu de bois de la cheminée, les vendéens adeptes du beurre salé ne pratiquaient que la friture.


Autre sujet important, chez les paysans, le temps, source perpétuelle de récrimination Plau toutjour sus moulhats  disent les gascons : il pleut toujours sur les mouillés. Cette année c’est vraiment le cas de le dire et notre Eva, jamais en reste, pour charmer le Dieu soleil inconstant, en profite pour se jeter quelques verres derrière la casquette…


photo Eva

Il est enfin là, l'été !


Le vrai, le beau, le chaud !


Bon, ben en fait... Pas vraiment. Pas partout en fait. Dans certains coins, on en attend encore durablement le soleil, celui qui ferra mûrir les raisins, sécher les vignes et qui, ô miracle, ferait râler les Parisiens sur autre chose que le mauvais temps : sur la chaleur, du coup.

Bref, dire que cette année n'est pas facile est un doux euphémisme dans certaines régions et pour certains vignerons. Seulement nous, consommateurs, à part faire la danse du soleil, on ne peut pas faire grand-chose de plus, si ce n'est continuer à se régaler avec des vins que l'on aime.


Alors soyons deux minutes optimistes et décrétons que le soleil va rester, s’installer et qu'il va falloir sérieusement penser à mettre des bouteilles au frais pour les futures soirées à rallonge en terrasse.


Si, si, on y croit !


Mais une terrasse avec un barbecue pas très loin, remplie d'une ribambelle de potes assoiffés. Seulement, avec le soleil, faut voir à ne pas servir des vins qui cognent trop dur. Alors pourquoi ne pas aller vers des Beaujolais, à boire un peu frais?

 

Illustrations des liquides :


La cuvée du Garde-Robe, réalisée par Jean-Claude Lapalu, en Beaujolais Villages. Le Garde-Robe, c'est un bar à vins très sympa du 1er arrondissement de Paris que Stéphanie (http://unmetsdixvins.com/) m'a fait découvrir. La cuvée du Garde-Robe c’est un vin sympa, léger, sur le fruit et pas prise de tête. Ça tombe bien, on ne lui en demande pas beaucoup plus pour nous ouvrir un bon petit repas.


photogarde-robe.JPG

Sur la root, un Fleurie, de Lilian Bauchet, 2011 (http://www.bachelards.com/), c'est bon, servi un peu frais, et il a le mérite de désaltérer tout en ayant un peu de corps. Ça, ça se trouve au Coinstot Vino, Passage des Panoramas, métro Grands Boulevards, et ça se vide un peu trop vite.

photoRoot.JPG

Vin de Kav, Chiroubles, de Karim Vionnet, 2008 (http://www.oenos.net/2011/11/le-vin-de-kav-cest-karrement-bon/). Le plus enrobant, le plus charnel des trois. Il a plus de corps, plus de matière. Vous en perdriez presque votre géographie. Plus généreux, il saura séduire les palais un peu viandards, qui râlent parce que les saucisses au barbecue, ce n’est pas vraiment de la viande. Et puis dans une Kav, il fait frais.


Vin-de-KAV.jpg

Bref, il y a encore beaucoup d'autres bons Beaujolais à ouvrir pour un barbec en terrasse, les vôtres, ce sont lesquels?

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 00:09

« Ils sont venus, ils seront tous là, y’aura même Antonino Iommi-Amunategui, le fils maudit, qu'est venu d’au-dessus de Bercy… pour leur Eva…» chantait le chœur de ses admirateurs… En leur sein, comme vous vous en doutez, votre Taulier. Lui sait que, pour Eva, il n'est pas nécessaire de trouver un prétexte pour ouvrir une bonne bouteille. Passer un bon moment entre amis suffit pour elle « à déclencher le dégoupillage de bonnes quilles. » Faire péter le bouchon quoi !


Mais, même si on ne le dirait pas, nous sommes en juillet et, pour ceux qui ne le sauraient pas, c’est un mois constellé de grandes occasions où le parquet de nos maisons va ressembler à un tapis de bouchons.


photo Eva

Juillet, mois d’exception, mois d’occasions, le Taulier est allé demander à Eva pourquoi ?


Pour elle donc il y a les jours où l’on cherche un prétexte pour se licher une simple quille entre gonzesses ( c’est moi qui l’écrit) « et puis il y a des moments, des occasions, pour lesquels on a envie de boire quelque chose d'un peu plus exceptionnel. Un anniversaire pourquoi pas, mais aussi fêter un diplôme, arroser un nouveau départ, un nouveau job, avant de partir pour un long voyage, même marquer le coup de son anniversaire de mariage… Des occasions un peu uniques, qu'on a envie de marquer, qu'on a envie d'arroser avec de belles bouteilles. Simplement parce qu'on aime cette bouteille et qu'on attendait LE bon moment pour l'ouvrir, mais parfois c’est aussi, parce qu'on avait acheté cette belle bouteille exprès, pour l’occasion, et on attendait qu’elle arrive pour l'ouvrir.


Le Taulier a dit à Eva « je te vois venir sur tes escarpins rouges Eva, dis-moi ? »


« Je ne peux rien te cacher, après un passage en début d'année en Champagne, j’ai quelques belles munitions en cave. Mais doit-on forcément ouvrir du Champagne lors de grandes occasions? Bien sûr que non. Les bulles ont un côté festif, joyeux, exaltant, mais certaines bulles, crémants ou pétillants, remplacent tout aussi bien un champagne moyen pour sa fonction festive en donnant bien plus de plaisir en bouche. »


Le Taulier a renchéri « Oui, oui, mais Eva t’es pas allée en Champagne pour ramener des bons mousseux, mais des grands roteux ! »


« Oui deux champagnes dégustés récemment, le Mailly Grand Cru Brut Nature de Francis Boulard et la cuvée Prestige Extra-Brut, millésime 1999 de Tarlant , ont ceci de commun qu'ils sont tous deux de très grands vins avant d'être simplement des champagnes. Leurs bulles sont jolies mais on pourrait presque s'en passer. Ici on ne boit pas du Champagne pour boire des bulles. On boit ces champagnes parce que leur finesse au nez et en bouche, leur complexité, leur longueur, leurs séduisants arômes, l'intensité de ces arômes, le plaisir qu'ils procurent, le souvenir qu'ils laissent, en font de grands vins. Des vins admirables, des vins de garde, des vins de plaisir attentif, qui méritent un petit peu de concentration pour les apprécier pleinement… »


Le Taulier a gloussé « Que du bon chez des bons ! »


« T’as tout juste. Il se trouve en plus que ces deux champagnes sont produits par des vignerons passionnés, attentifs et respectueux de leur environnement. Et en plus très sympas, pour compléter le tableau. Alors, en attendant de les goûter si vous n'en avez pas encore en cave, allez donc faire un tour sur leurs sites respectifs. Vous pourrez découvrir ces vignerons (et vigneronnes!) en ayant un petit aperçu de leur travail, leurs convictions, leurs champagnes. Goûter leurs cuvées, oui. Les rencontrer, encore mieux. »


Et la coquine d’Eva d’ajouter, tout sourire, sans rosir, « Alors, c'est quand la prochaine grande occasion? »


Et c'est là que le Taulier a fait entonner par le chœur des admirateurs assemblés « Ils sont venus, ils seront tous là, y’aura même Antonino Iommi-Amunategui, le fils maudit, qu’est même venu d’au-dessus de Bercy… pour leur Eva…»


Pour ceux qui n’auraient pas tout saisi : nous sommes le 17 juillet une grande occasion pour Eva, mais même sous les pires tortures, je ne révélerai pas le millésime…

 

À vous de jouer et de deviner…

 

 

Francis Boulard, Grand Cru Mailly, Brut Nature.

http://www.francis-boulard.com 


photoBoulard.JPG 

Tarlant, cuvée Prestige Extra-Brut, millésime 1999

http://www.tarlant.com/fr

 

photoTarlant.JPG

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 00:09

Elle court, elle court notre Eva, chaque jour elle saute la barrière de l’infernal périphérique et, de ses longs doigts aux ongles faits – toute la palette des couleurs y passe –, elle pianote des Tweet qui s’envolent sur la Toile pour le plus grand bénéfice de l’extension du domaine du vin. Mais Eva va au-delà des mots, elle joint le geste à la parole, et si j’osais j’écrirais qu’elle ne fait pas que tweeter elle sait lever le coude, avec grâce et dextérité, en toute circonstance.  Elle ne fait pas de cinéma, elle est nature  ça repose des simagrées des patentés. Pas blasée pour deux sous notre Eva, sa bonne humeur et sa convivialité, elle les passe au nez et à la barbe des douaniers du vin chargés de veiller sur la ligne Maginot de l’orthodoxie. Eux si compassés, si engoncés, si coincés la laisse filer sans oser lui demander ses papiers. J’adore ! J’adore d’autant plus, que moi, j’ai l’exclusivité de ses papiers  Vas Eva nous buvons tes paroles…

 photo Eva

 

Soleil, soleil, soleil, enfin, même s'il joue à cache-cache aujourd'hui ! Ici, à Paris, à défaut de terrasse et de barbecue, nous nous contentons de pique-niquer dans les parcs pris d'assaut au moindre rayon de soleil par des visages grisâtres en manque de luminosité et de bronzage.

 

J'adore les pique-niques, mais j'aime plus encore les barbecues pour boire du vin. L'avantage du barbecue est qu'il se déroule généralement non loin d'un placard à vrais verres. Oui parce que les gobelets en plastique pour les pique-niques, c'est pratique. Mais juste pratique. Pour apprécier les qualités aromatiques d'un vin, on repassera. Mieux vaut réserver vos belles bouteilles glouglou pour les barbecs.

 

Bidochon.jpg

 

Alors, que boit-on pour un barbecue?

 

Par pitié, arrêtez les rosés tièdes et les rouges restés trop longtemps en plein soleil. Généralement, je préfère les vins rouges pas trop costauds, sur le fruit, dont les tanins n'écrasent pas la bouche et dont le taux en alcool permet de finir le repas en bon état.

 

Une idée de bouteille de barbec?

 

Les Saint Martin, Domaine des Pierres sèches, 2010 : pas de prise de tête, juste de la gourmandise, des tanins présents mais tous ronds, une matière légère mais pas trop, du fruit rouge frais qui explose. C'est bon, vraiment glouglou, 100 % torchable, ça passe très très bien. D'après ce que j'ai pu lire sur le blog de Philippe, le nom de domaine étant déjà utilisé, il se pourrait que les trois compères à la tête de de tout jeune domaine change de nom. link Histoire à suivre donc pour ce jeune domaine déjà très prometteur (leurs blancs aussi valent le coup).

 photo-8-.JPG

 

Les Saint Martin, quel que soit le futur nom du domaine, est donc une bien belle cuvée de barbec, découverte chez Paco, de la Cave d'Ivry - à Ivry comme son nom l'indique - lors d'un salon engagé et bien organisé « Les papilles résistent, le salon des vins libres. » Enfin, elles ne résistent pas longtemps les papilles face à une aussi belle sélection, elles ne se font pas prier du tout.

 

Et alors Paco, t'aurais pas un autre vin à me recommander pour faire un beau barbec ?

Si, un du domaine Le Bouscas, dans le Gers. Une cuvée en blanc (Maeva, ça doit être prédestiné !) et deux cuvées en rouge. Sauf qu'en plus de permettre de passer un bon moment et de donner du plaisir à ceux qui les consomment, acheter ces vins pourraient aussi filer un sacré coup de main au vigneron qui en a bien besoin : link

 

Alors, anticipons un peu les barbecs de septembre prochain en filant un coup de main au domaine Le Bouscas et laissons Paco nous guider pour les barbecs de cet été.

 

Domaine Le Bouscas

32330 Gondrin, France

06 77 67 86 98

link

 

La Cave d'Ivry

40 rue Marat

94200 Ivry-sur-Seine

01 46 58 33 28

link

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 00:09

Lorsque j’ai reçu la chronique du mois d’Eva, en fin de journée, juste avant le débat des chefs, que je me suis bien gardé de visionner, je me suis dit en la lisant : « là personne ne va croire que nous ne sommes pas de mèche… » En effet, je suis fou du Paris-Brest, et qui plus est de celui qu’évoque Eva. En janvier 2010 j’ai pondu une petite chronique pour lui déclarer ma flamme – pas à Eva que je ne connaissais pas, mais au dit Paris-Brest – et lui donner un compagnon : Avec mon Paris- Brest, garçon,ce sera une cuvée Joséphine de Gilles Azam... Mon choix, très sentimental de bulles de Limoux, et de cette cuvée dont le nom m’évoquait une très belle chanson de Bashung, je ne le savais pas à l’époque, allait dans le même sens que celui d’Eva. Là encore, ma chroniqueuse préférée, a visé au cœur de ma cible personnelle : je suis fou du blanc de blancs de Pascal Agrapart. Voilà c’est écrit, c’est ainsi que va la vie des amis : il est bien agréable de se découvrir, comme ça, au détour d’une chronique des coups de cœur communs…

photo Eva 

Je suis salé. Plus que sucré. Je n'éprouve pas de gourmandise particulière devant une tablette de chocolat ou un éclair au café et une forêt noire me laisse complètement indifférente. Je préfère laisser ma part. Depuis longtemps donc, les gâteaux classiques de pâtisserie ne m'ont pas fait envie, m'ont souvent écœuré et je garde encore des souvenirs lourds et peu agréables de gâteaux aux mousses lourdes à la sucrosité écrasante.

 

Sauf que. C'était sans compter sur ma bonne étoile culinaire Stéphanie, (lien link qui après m'avoir entraîné au Plazza Athénée pour y déguster une fabuleuse religieuse au caramel au beurre salé, confectionnée par Christophe Michalak (ouais Frédéric, c'est l'autre) lien link , m'emmena dans un endroit magique, ou lieu de perdition selon le point de vue, la Pâtisserie des rêves. link

 

La Pâtisserie des rêves, c'est la boutique-salon de thé du pâtissier Philippe Conticini. Un endroit simplement mais élégamment décoré, des serveuses d'une gentillesse incroyable et surtout, des pâtisseries à tomber !  photoParis-Brest.JPG

Doucement je commence mon exploration de ses pâtisseries mais déjà, je sens que je deviens complètement accro aux créations de Conticini. Son Paris-Brest est une merveilleuse explosion de saveurs en bouche. Sa crème  praliné est douce, fondante, consistante et légère à la fois. Tout se mélange harmonieusement, les saveurs sont persistantes, sans que le sucre vienne tout gâcher. Ce goût subtil mais bien présent du praliné... Et ce cœur coulant praliné... Ça vous emmène loin, très loin... C'est génial tellement c'est bon, tellement on voudrait que ça dure encore et encore ! Il y a un goût de trop peu.

 

Bref, vous l'aurez compris, je suis accro aux œuvres de cet artiste. Un sens de la perfection que l'on ressent à chaque bouchée, un équilibre parfait. Je redécouvre avec lui la pâtisserie.

Ses pâtisseries sont certes plus chères que dans les pâtisseries traditionnelles mais à 5€ en moyenne, je trouve que cela reste abordable, pour un petit plaisir que l'on se fait de temps en temps.

 

Dans le salon de thé, on propose à la dégustation des boissons, dont des infusions saisonnières. Mais je me suis demandé quel vin on pourrait servir avec ce type de pâtisserie...  photoAgrapart.JPG

La réponse peut paraître banale, mais je mettrais du Champagne. Mais pas n'importe lequel. Un Champagne qui soit à la hauteur de la perfection et de l'élégance de ces pâtisseries. J'aurais pu vous citer les Champagnes Tarlant ou Boulard, mais leur travail respectif pour mettre au monde d'incroyables champagnes mérite une mise en avant particulière. J'y reviendrai plus tard. Mon dernier coup de cœur Champagne va à Agrapart. Cuvée Blanc de Blancs, extra-brut. Attention, claque. Une finesse des bulles incroyable, un vin élégant et très aromatique, une subtile caresse en bouche. C'est beau au nez et en bouche, c'est incroyablement bon. Et si vous êtes prêts à acheter du Champagne, allez donc voir du côté de ces Champagnes de vignerons. link

 

Alors comme en mai, on fait ce qu'il nous plait, je reprendrais bien un peu de Paris-Brest

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 00:09

Avec Eva nous travaillons en pure télépathie, nul besoin entre nous deux de conférence de rédaction pour déterminer le choix du vin du mois. Le respect de la ligne éditoriale du Taulier pour Eva c’est l’équivalent du pilotage automatique. Nous sommes raccords naturellement (pour faire plaisir à nos amis naturopathes bien sûr) Et pourtant, dans nos jobs respectifs nous avons dû tous les deux, ces derniers temps, passer la surmultipliée, donc pas le temps de niaiser. Mais fidèle au poste, avec la dextérité diabolique qu’ont les filles d’aujourd’hui, à effleurer de leurs doigts agiles les écrans digitaux, Eva, en sautant allègrement par-dessus le périphérique, nous livre son vin du mois. Et, pour bien apporter la démonstration de ce que je viens d’écrire, sans concertation, elle apporte sa contribution à la même œuvre que le Taulier : la célébration d'une résurrection ICI link Bravo Eva et, vivement le mois de mai où tu feras ce qui te plaît, comme toujours d’ailleurs c’est ce qui fait, entre autre, tout ton charme !

photo EvaIl y est  des régions dans lesquelles, d’emblée, l’on n’irait pas vraiment chercher un bon vin. Des régions connues  pour d'autres choses, leurs paysages, leurs monuments, la gastronomie même. Et pourtant, en fouillant un peu, il est très possible d’y trouver de vraies petites merveilles.

 

Par exemple ? L'Auvergne !

Oui, l'Auvergne, j'adore !

 

Je l’adore pour la potée auvergnate, le petit salé aux lentilles vertes du Puy, le Cantal, la Fourme d'Ambert, le Salers, le Saint Nectaire ou encore le Bleu d'Auvergne… (J’ai faim...)

Non. Enfin, si, j'adore tous ces plats et tous ces fromages, je m'en régale  tel ce Saint-Nectaire fermier qu'une personne bien avisée m'a ramené lors de sa montée au bio de Montreuil... link Mais, en Auvergne, il y a aussi des vins qui valent le détour.


Ainsi, mon attention s'est portée un jour de dégustation sur les bouteilles de Jean Maupertuis. Des rouges gourmands et à un prix défiant toute concurrence, même chez certains cavistes à Paris. C'est dire. Et il n'est pas le seul à produire de très bonnes choses. Telle, une « Violette » de Patrick Bouju, du domaine la Bohème, même si  elle s'est mal présentée, j'ai bien envie d'y retourner et de goûter les différentes cuvées du domaine.


Revenons à Maupertuis. Du Gamay dans cette cuvée « Les Pierres Noires » de Jean Maupertuis. Le ShowViniste vous en apprendra davantage sur le domaine et ses différentes cuvées. link  photo54.JPG

Ces Pierres Noires sont, ma foi, très gourmandes. C'est du très beau, léger, élégant, ça pétille de fruits dans le nez et la bouche. Agréable, glouglou qui se boirait presque que pour lui-même. Pour moi c'est typiquement le genre de vins que je mettrais avec un peu de charcuterie, en guise d'apéritif presque ; charcuterie d'Auvergne, forcément. Finalement c'est même une bouteille de pique-nique, très top glouglou, 100 % torchable qui ne tape pas trop pour profiter du reste du repas. Et avec le printemps qui arrive, il va falloir que vous en mettiez de côté, des bouteilles de ce genre...

 

Alors, vous en mettrez de côté, des vins d'Auvergne ?

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 00:09

Février a tiré ses 29 jours en nous rappelant qu’il peut faire très froid en hiver et j’en ai profité pour chroniquer sur un vieil opus d’un savant belge Théodore Augustin Mann « Mémoires sur les grandes gelées et leurs effets » qui, bien avant nos climatologues, constatait un réchauffement de notre planète. Et pendant ce temps-là notre Eva arborait une magnifique chapka pour protéger son joli minois des frimas ce qui, bien sûr, ne l’empêchait pas d’arpenter les coins et les recoins de notre planète des vins pour dénicher de belles quilles.

  

Ne me dites pas qu’Eva est en retard à son rendez-vous mensuel c’est inexact car, si ce fichu mois de février savait compter, arrêtait de décoconner, le mois de mars débuterait aujourd’hui. Ce matin elle vous attire sur de nouveaux rivages pour vous faire apprécier sa dernière trouvaille : un vin coquin qui tire ses avantages de ce que certains appellent les cépages modestes. Merci Eva et bonne route, ne te perds pas sur ton nouveau chemin et reviens-nous le mois prochain avec un plein panier de belles quilles : ce sera le printemps alors adieu chapka, doudoune et mitaines, vive le temps des terrasses, les jupes corolles et les débardeurs !

photo Eva

Dans le vin, il y les cépages incontournables, qu'on connait presque tous et qui nous parlent immédiatement, le chardonnay, le sauvignon, le cabernet... Et puis il y a les mal-aimés, les mal-connus et les presque disparus. Qu'une poignée de vignerons s'efforce de faire connaître ou revivre pour le plus grand bonheur de nos papilles. 

 

Aujourd’hui, un cépage jusqu'alors inconnu pour moi, ou plus précisément, une variété de cépage inconnue. La cuvée s'appelle « Moisson Rouge » et est produite par Agnès et René Mosse, dont le talent va au-delà de cette seule cuvée (allez voir du côté de leurs blancs secs en vous arrêtant sur la case bonbon avec un verre d'Achillée, vous vous régalerez). Le cépage : Gamay. La variété : Gamay de Bouze. Oui, Gamay de Bouze.

 

Bon alors, c'est quoi cette variété de Gamay ? C'est un Gamay d'origine bourguignonne, on l'appelle aussi rouge de Bouze (Côte d'or) même si au cours de mes quelques cherches sur le web, je lui ai trouvé bien des synonymes. C'est donc une variété de Gamay noir à jus blanc qui aurait servi à une époque à colorer les vins manquant de couleur. C'est la première fois que je tombe sur cette variété. link

 

Au final, qu'est-ce que ça donne, un Gamay de Bouze pétillant dans un verre ? Ça donne tout d'abord un jus assez noir et foncé pour un Gamay, je comprends qu'on l'ait utilisé comme un cépage teinturier. C'est assez trouble, il n'y a pas eu de dégorgement, ce que me confirme l'article de Patrick. link  Les bulles sont fines, le jus gouleyant, les tannins finalement assez fondus avec un peu de sucre résiduel. Du fruit, des p’tites bulles, ça passe à merveille et ça appelle la terrasse, les apéritifs interminables du printemps... Mais je vous rassure, ce pur jus de Gamay de Bouze se boit à merveille en toutes saisons !

 

Alors remercions Agnès et René Mosse de ne pas avoir oublié ce cépage et de l'avoir rendu aussi gourmand. 

 

Et moi, j'irais bien à la recherche d'autres cépages un peu oubliés...

photomoisson-rouge-copie-1.JPG 

Domaine Mosse

4 rue de la Chauvière

49750 Saint Lambert-du-Lattay

Tél. : 02 41 66 52 88

Courriel : mosse@domainemosse.com

http://www.domaine-mosse.com/Moisson-Rouge.html

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 00:09

Même si je ne pousserai pas la provocation jusqu’à proclamer « Vive la crise ! » comme l’avait fait Yves Montand en 1984 link je suis de ceux qui, comme le Pousson des Corbières et de la Catalogne réunies, estime que le seul antidépresseur qui vaille, qui fait du bien au corps, au cœur et à l’âme, en ces temps de morosité, c’est la, ou les, belles quilles « dézinguées » entre amis. Alors, lorsque que notre Eva altière, conquérante, monte sur le tonneau pour proclamer, à la suite du Guillaume le Conquérant des belles « fillettes natures »*, que la patrie des bons vivants est en danger, qu’il faut, toujours et encore, se laisser aller aux petits plaisirs, le Taulier secrétaire autoproclamé de l’ABV crie ollé ! Oui phoque la crise ! Je me rallie à son panache blanc. J’enfourche mon fier destrier noir et je vais m’asseoir pour boire en savourant sa chronique de février.

  • Notre ami Guillaume se fait des « fillettes » au sens du grand historien Marcel Lachiver qui dans son Dictionnaire des mots du passé : « en Anjou, et dans bien d’autres provinces, le tiers de la pinte, du litre, la moitié de la bouteille, de 30 à 35cl environ » Ouf ! photo Eva

 

La crise. On commence à savoir qu’on a les pieds dedans. Et on n’a pas fini d'en bouffer. Les médias, les gens aussi, nous le rabâchent assez pour qu'on ne l'oublie pas, ne serait-ce qu'une seconde. Et c’est loin de s’arrêter. On en ingurgite tous les matins, tous les soirs. Le fait est que tout cela entretient une ambiance morose, complètement négative et pas franchement encourageante. On est bougon, de mauvais poil, angoissé, parano. Alors quoi? On doit se laisser envahir par cette ambiance, se laisser mourir au fond de son fauteuil et ne plus sortir de chez soi? Ne plus rien dépenser de peur de culpabiliser d'avoir trop dépensé?

 

Non ! Mince à la fin !

 

Au contraire, permettons-nous de temps en temps des petits plaisirs, qui nous font respirer un peu et apprécier la vie surtout. Des petits plaisirs gourmands, qui nous sortent de notre torpeur négative quotidienne pour nous régaler et nous faire un peu positiver. L'idée d'un luxe anti-crise ne vient pas de moi, rendons à Guillaume ce qui lui revient. C’est Guillaume, du blog Du Morgon dans les veines, qui a commencé cette série en octobre 2010 (oui déjà). link Proposer des plans luxe anti-crises pour continuer à se faire plaisir tout en restant raisonnable, j'adhère. link  Guillaume en a déjà parlé, mais il est parfois bon de revenir sur les bonnes choses, surtout quand elles viennent de Loire.

 

Jo Landron, viticulteur du Muscadet à succès et à moustache, fait de très bons Muscadets. Des à-boire-maintenant et des à-conserver-au-frais-dans-sa-cave. Mais il est aussi l’auteur d’une quille fort sympathique, Atmosphères.  Atmosphères, c'est la bulle qu'on ouvre sans complexe, pour fêter quelque chose ou simplement pour prendre un apéritif entre amis. Avec deux cépages, folle blanche (80 %) et pinot noir (20 %), ces sont des bulles assez fines qui viennent nous chatouiller la bouche tout en réveillant furieusement notre palais. Ça bulle agréablement, c’est vif, c’est agréable, ça appelle immédiatement un autre verre. Les arômes et la fraîcheur des bulles surprennent tout le monde.

Atmospheres-de-crise.jpg 

Et alors ces bulles, on peut se les acheter à un prix tout à fait raisonnable. 7 € chez le producteur, 10 € en caviste (prix à-peu-prèstiste). Le bon plan idéal pour se faire plaisir à moindre coût, sans se résigner à boire du moins bon. Alors sortons un peu de notre morosité, allons papoter un peu avec un caviste sympa (là, en l’occurrence, c’était Mikael de Crus et Découvertes, sympa et avec une sélection qui fait chauffer ma carte bleue), invitions quelques copains, préparons quelques cochonnailles (les bons plans cochonnailles, c’est chez Guillaume que vous les trouverez) et trinquons !

 

À la bonne vôtre et f*** la crise !

 

PS : Précision importante : cette bouteille se déguste aussi très bien hors période de crise !

Domaines Landron Les Brandières 44690 LA HAYE FOUASSIERE

Tel  : +33 2 40 54 83 27

E mail : domaines.landron@wanadoo.fr

http://www.domaines-landron.com

 

Crus et Découvertes 7, rue Paul Bert 75011 PARIS Tel  : +33 1 43 71 56 79 Métro Faidherbe-Chaligny

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