Le poète ou Hommage à Paul Eluard, statue de Ossip Zadkine jardin du Luxembourg
J’ai rencontré Jean-Claude Ameisen par Olivier son frère :
19 janvier 2012
Portrait d’Olivier Ameisen dans Libération « Arrêter l’alcool, ce n’est rien. Découvrir la vie, c’est extraordinaire»
En novembre 2004 j’ai publié une chronique sur le livre du Dr Olivier Ameisen « Le Dernier Verre » ICI
Je commençais ma chronique en écrivant « Olivier Ameisen, l’auteur du livre « Le dernier verre » chez Denoël, est un médecin sensible et talentueux. Deuxième enfant d’une famille parisienne aisée, d’origine juive polonaise, son parcours scolaire est fascinant. En 2009 je commettais une autre chronique « Les alcoologues sont un peu comme ces maris ou femmes trompés depuis des années… » à propos du livre du Dr Ameisen ICI
Le titre de ma chronique était extrait d’une libre expression du Dr Michel Marty, psychiatre, psychanalyste, président de l’ANPAA 64. J’ai donc suivi le parcours du combattant d’Olivier Ameisen avec beaucoup d’attention. Nous ne nous sommes jamais rencontrés mais j’ai eu l’occasion de discuter avec son frère Jean Claude Ameisen médecin, immunologiste, chercheur en biologie à l’INSERM dont il préside le comité d’éthique depuis 2003 et surtout pour moi, l’auteur d’un livre fondamental, à lire absolument, La Sculpture du vivant. Le suicide cellulaire ou la mort créatrice aux éditions du Seuil, 1999.
Pandémie, nos héritages : l’immunité en questions ICI
Christine Bergé
Nous avons ouvert la boîte de Pandore, c’est le moment de nous interroger sur nos effractions envers le monde vivant. La pandémie actuelle nous donne rendez-vous avec notre destinée individuelle et avec celle de l’humanité. Dans ce paysage inquiet, je veux partager avec vous les vues fascinantes du biologiste Jean-Claude Ameisen sur le corps humain, son origine et celle de son système immunitaire. En lisant La sculpture du vivant. Le suicide cellulaire et la mort créatrice (Paris, Seuil, 1999, réed. 2003) nous comprenons ce qui nous lie intimement au monde des virus et des bactéries : une commune signature, une marque de fabrique inscrivant la mort cellulaire au coeur de la vie. Une autre histoire se profile ici : celle du laboratoire P4 de Wuhan, au coeur d’effractions d’un genre nouveau.
« En fin de volume, en introduction à la bibliographie, l’auteur indique qu’il a tenté de « présenter et de discuter dans un langage délibérément simple et dépourvu de termes techniques, des concepts, des résultats et des approches expérimentales d’une grande complexité, des relations qui peuvent exister entre des domaines très spécialisés et à première vue très différents, de la biologie et de la médecine ».
Placée en préambule à la lecture de l’ouvrage, une adresse aussi modeste aurait exposé le lecteur à un saisissement que rien ne lui aurait laissé prévoir. Dès les premières pages en effet, on se trouve plongé dans un ouvrage qui tient autant d’un thriller moléculaire que de la meilleure littérature fantastique, d’une veine philosophique et poétique incomparable, celle qui nous fait rêver et réfléchir.
Ainsi, le discours savant s’efface-t-il au profit d’un sentiment de familiarité face aux expériences, aux découvertes et aux résultats les plus pointus de la biologie de ces dix dernières années.
Allant d’étonnement en étonnement, on remarquera que les phrases mises en exergue aux chapitres et sous-chapitres appartiennent plus souvent aux poètes, aux philosophes, aux écrivains qu’aux scientifiques, annonçant et condensant très précisément ce que l’auteur mettra un chapitre entier à nous faire entendre par les chemins de la rationalité.
Hélène Goutal-Valière
Dans Revue française de psychosomatique 2003/1 (no 23), pages 181 à 190
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