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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 10:00

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Mais qui donc a racheté la vénérable maison Cruse, sise quai des Chartrons, à Bordeaux, lorsqu’elle fut emportée, dans les années 70, au milieu d’un vignoble bordelais sur le point de sombrer ? En effet, ce n’était pas la joie en ce temps-là, assommé par la crise, une consommation sous l'éteignoir, deux mauvais millésimes, un effondrement des cours de 80% et, pour couronner le tout, le scandale Cruse: la vente de vins venus d'ailleurs sous l'appellation bordeaux.

 

La Société des Vins de France de Paul Crémieux elle-même tombée dans l’escarcelle du groupe Pernod-Ricard lors des ennuis judiciaires de son fondateur en Allemagne.

 

Et qui c’est qui a travaillé à la Société des Vins de France en 1986 ?

 

Votre Taulier bien-aimé qui ainsi a vendu beaucoup de grands crus classés via sa filiale Cruse.

 

Pourquoi donc évoquer ce souvenir ?

 

Deux raisons :

 

-        Rappeler à certains que Bordeaux ne se réduit pas à la bulle des GCC, et que la crise fait partie du paysage de ce grand vignoble ;


-        Ce qui suit : bonne lecture et merci à Pax…


 

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Lorsque le Taulier m’a fait l’honneur et le plaisir de publier mon commentaire le 16 février dernier il pronostiquait, le lendemain, que je ne tarderai pas à repiquer au truc. Perspicace il avait, à la fréquence et au nombre de mes commentaires, deviné le graphomane doublé d’une mouche du coche qui sommeillait en moi.

 

Alors, allons-y.

 

Comment en suis je venu à fréquenter avec assiduité cet Espace de liberté « Vin&Cie » (évoquer une assiduité est certainement en dessous de la réalité ; un observateur attentif parlerait sans risque de trop se tromper, d’addiction, comme on dit aujourd’hui.) ? Je n’en ai plus la moindre idée et ma vieille amie Elsa HEIMMER n’y est pour rien.

 

Ado rêveur et solitaire, lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la littérature je choisissais mes livres de poche en fonction de la couverture. C’est ainsi que j’ai découvert, et lu, tout Félicien MARCEAU parce que les couvertures de Bergère Légère et de Capri petite île m’enchantaient et me laissaient songeur. Le « contenu » se révélant à la hauteur du « contenant » je devins fan de l’auteur et suivait son actualité. Dès qu’il parlait de quelque chose ou de quelqu’un je filais voir de quoi il retournait. Quand son actualité recoupait la mienne je me trouvais conforté dans mes choix et bien sur « le roi n’était pas mon cousin ».

 

C’est ainsi, de fil en aiguille, qu’on acquiert un bagage qui participe à la création de votre univers.

 

Pour l’instant, pas de souvenir, permettant de remonter au début de ma fréquentation du blog du Taulier. Cela reviendra sans doute et ce sera peut être l’objet d’une prochaine chronique qui sait ? Pour le moment laissons le temps au temps et puis souvenons nous que Marcel a mit plusieurs tomes pour retrouver le sien. (hi,hi,hi) Alors, patience, patience.

 

En revanche, je sais très bien comment j’en suis venu au monde du vin. Mais laissons la parole à Pépé qui va raconter ses campagnes.

 

Dans les années 60 c’est le théâtre qui était à la mode et qui faisait de vous quelqu’un si vous pouviez vous pâmer en évoquant le TNP ou le Festival d’Avignon. Puis la société évoluant vers le matérialisme et le consumérisme c’est la photo, du moins le matériel qui faisait de vous quelqu’un à qui on ne la fait pas. On traversa également une période caméscope ; ces deux phénomènes créant autant d’occasion pour cultiver sa misanthropie et choyer sa solitude afin d’échapper aux soirées diapositives ou films de vacances des uns et des autres. N’étant jamais à une goujaterie près, je me suis régalé. N’oublions pas le phénomène Hifi est ses platines, amplis, tuner et autres enceintes qui permettait de parler de puissance, de basse sans jamais écouté le moindre disque.

 

Gourmant par nature j’ai été moins insensible à la naissance de la « Nouvelle cuisine » de Gros et Nigaud que  le côté star et gourou  discréditait à mes yeux. Avec quelques copains on émargeait les livres d’or des restaurants décevants en signant ainsi rajoutant le qualificatif «escrocs en gros» (Depuis le potache est revenu à de meilleurs sentiments et a pris grand plaisir à lire les ouvrages de Christian Millau, qu’ils concernent la littérature, l’histoire ou la gastronomie : « Dieu est il gascon ? »

 

Avec la bouffe s’est également développé la soif et les délires sur le vin. Mon bagage familial se limitait aux bordeaux de la vénérable Maison CRUSE, aux vins d’Alsace du Domaine GEISBERG, de mémoire, propriété des Papeteries de KAYSESBERG et du Vouvray pétillant de Marc BREDIF ainsi que du champagne POL ROGER. Au passage rappelons la déconfiture de CRUSE, ce chartron historique, qui sombra dans un scandale de fraude montrant par la que la viande de cheval dans des lasagnes au bœuf n’avait vraiment rien de neuf ce qui en bon ado révolté je ne me privais pas de moquer les certitudes de mon père.

 

Soif de découverte, je testais d’autres breuvages toujours en fonction de choix ou l’on chercherait en vain une raison logique voir cohérente. C’est ainsi que je tâtais du chablis dont le « kimméridgien » du sol m’intriguait autant qu’il me laissait entrevoir un monde ignoré, ou encore le fabuleux vin jaune et le mystère de sa capricieuse élaboration.

 

Je m’instruisais aussi. Mon premier ouvrage fût, en poche, le passionnant « Guide du Vin » de Raymond DUMAY que je recommandais autour de moi en précisant que cela ce lisait comme un roman policier.

 

Avec mon petit bagage je ne me retrouvais pas dans les écrits et discours sur et autour du vin.

 

J’ai voulu en avoir le cœur net et savoir si ce sabir auquel je ne comprenais rien correspondait vraiment à quelque chose qui méritait d’être approfondi. Je me suis mis en marche.

 

Mais je m’aperçois que le temps qui m’est imparti est achevé. Alors, au bon plaisir du Taulier, la suite….par la suite…

 

Patrick Axelroud

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 00:09

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« Faire salon… », expression un peu désuète se référant au temps où les salons nommés aussi « sociétés » étaient l’une des principales composantes de la sociabilité mondaine du XVIIIe siècle dont le XIXe siècle cultiva la nostalgie.


Le divertissement lettré, la recherche du bon mot, la maîtrise de soi et du savoir-vivre mondain étaient au cœur de cette sociabilité aristocratique. Chacun se devait de s’y faire valoir et reconnaître tout en respectant les autres invités. Lorsque les conversations s’échauffaient, l’hôtesse intervenait pour mettre fin aux débats et changer de conversation.


Certes les salonnières et les salonnards du « pinard » de notre époque post-modernes n’ont pas le prestige de leurs illustres prédécesseurs Jean le Rond d'Alembert, Louis Turgot, Denis Diderot, François Quesnay, Jean Philippe Rameau, Jean-Jacques Rousseau, l’abbé Raynal, Marivaux, René Antoine Réaumur…mais pour certains il est capital d’en être, de montrer au commun des mortels que l’on représente encore la crème du marigot.


La gestuelle, le rituel, la déambulation, le cercle des idolâtres, les clans, les tribus, dans les allées des salons de dégustation, officiels ou estampillés off, les grands critiques du vin ou présumés tels, côtoient la piétaille des sans-grades pour se livrer à une forme moderne de représentation.


Pour ma part, depuis toujours je me suis défini dans beaucoup de chroniques comme étant un « dégustateur-imposteur » lorsque je me croyais obligé d’arpenter les travées de ces salons. Je m’y ennuyais. Je déteste rester planter debout, je suis un buveur assis. J’exècre la bousculade, les ramenards postés devant les crachoirs, donner mon opinion sur le sauvignon. Bref, en début d’année j’ai pris une sage décision : l’abstention.


Mais, comme je suis soucieux, en vieux Taulier roué, des intérêts de ma crèmerie j’ai décidé d’externaliser cette fonction de dégustation en lançant un appel à contribution.


Bonne pioche, le sieur Denis Boireau avec sa chronique « LA TRIBU DES CHEVEUX SALES ou « une segmentation naturelle du marché du vin »link a fait péter les compteurs.


Qu’il est doux de ne rien faire…


Il revient en deuxième semaine comme  disait pour le Schmilblick.


Merci Denis, et sache que je ne suis fâché avec personne mais il est des gens que je ne fréquente et ils savent pourquoi… Quant au titre que tu me décernes en conclusion je lui préfèrerais celui d’homme adulé des femmes… mais pas de toutes... Désolé…


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A Renaissance il y avait foule, contrairement au SDVL

 

Le Taulier nous a fait part de son peu d’appétence pour  ces évènements, mais en proposant à ceux qui le voudrait d’en parler sur son blog. Puis quelques vieux routiers du monde du vin avaient ajouté leurs commentaires blasés. Faut pas charlier, ne pousson pas : moi je les trouve géniaux ces salons ! Donc j’ai pris Berthe au mot pour vous pondre cette petite revue des stars de la dégustation que vous pouvez croiser dans ces salons.


Commençons par le salon par lequel tout a commencé : le Salon des Vins de Loire, ou SDVL pour faire plus pro. Je confirme que ça semble en perte de vitesse : on ne se bousculait pas dans les allées. Mais du coup les contacts étaient faciles avec les vignerons. Ceux que j’ai revus après m’ont confirmé que ce fut un bon salon malgré l’ambiance un peu vide.  Et ça fourmillait de stars de la dégustation !


En finissant ma revue des vins de Bruno Cormerais (incontournable !), je croise David Cobbold  très studieux à la table d’à côté. Je lui balance une vanne sur les stars de la dégustation en plein travail, il me répond par une vanne sur les stars du rugby. Comment a-t-il deviné en moi l’ancien joueur ? Ça doit être son British Flair. Si comme moi vous aimez à la fois le vin, les motos et le rugby, vous devez suivre le blog de ce parfait gentleman link

 

David participe au Blog des Cinq link ‎ dont presque tous les membres ont gravité au SDVL et alentours. Soit en plus de David : Hervé Lalau, journaliste humoristique que les Belges nous ont volé, Marc Vanhellemont, journaliste-poète  réellement Belge, et Jim Budd, bourgeonnant sujet de sa Gracieuse Majesté qui aime tant le vignoble français qu’il a décidé d’y vivre. Il manquait malheureusement de la bande des cinq mon préféré : Michel Smith, un ex-bistrologue pas tout à fait retiré de la presse vineuse, qui était resté dans le Roussillon parmi ses chers  carignans.


Aussi croisé un Gaillard du guide à moitié éponyme, en train de tenir le crachoir à Henry Marionnet, mais sans déguster. Au vu de ce qu’ils sélectionnent je pense effectivement que le tandem du guide ne doit pas boire de vin.


Toujours au SDVL, j’ai croisé le meilleur dégustateur du monde : Michel Bettane. J’ne rigole pas ! Si vous êtes un néophyte du vin, vous avez au moins entendu parler de Robert Parker, le critique Américain devenu star internationale. Eh bien en France, on a mieux avec Michel Bettane. Lui et son compère Thierry Desseauve ont redressé la vénérable Revue du Vin de France pour se faire les dents, avant de voler de leurs propres ailes de guides en blog, de sélections en salon (le Grand Tasting). Comme j’allais le saluer, je comprends que Michel se rend, de sa démarche impériale, auréolé de son immense prestige, aux pissotières…je l’ai laissé aller son chemin.


Pas vu cette année Pierre Guigui, auteur du Gault-Millau des vins, et organisateur bénévole du plus important et plus anciens concours de vins bios : le Concours Amphore


Si on parle de vins bios, il faut vous parler des deux plus importants salons offs : le salon Renaissance qui regroupe surtout des biodynamistes haut de gamme, et La Dive Bouteille où on trouve la fine fleur du vin nature.


A Renaissance, je goutais les cidres d’Eric Bordelet lorsqu’arriva Olivier Poussier. J’ai immédiatement laissé la place à ce dégustateur surdoué, qui gagna le concours de meilleur sommelier du monde il y a quelques années. Ce que j’admire chez Olivier Poussier c’est son enthousiasme et sa vision sans limite du monde du vin. Pour preuve, son intérêt ici pour …des cidres ! Il aime avec autant de compétence et de passion les icones du vin comme les plus oubliées des appellations.


J’ai aussi eu le plaisir de discuter avec Nicolas Joly, le pape de la biodynamie dans la viticulture. J’entends d’ici les dents de Léon qui grincent : notre matérialiste n’aime pas les ‘explications ‘ trop ésotériques de la biody.  Moi je m’en fiche bien de leur ésotérie, la vérité est dans mon verre, et là y a pas photo, c’est chez les bios et biodys que j’ai trouvé la grosse majorité des vins qui me plaisent ces 10 dernières années.


A La Dive, j’ai droit à la bise de Sylvie Augereau à l’entrée. Maintenant ce sont les dents du Taulier que j’entends grincer, mais je ne sais toujours pas pourquoi ils sont fâchés ces deux-là. Sylvie est la grande prêtresse des vins nature. En plus d’organiser La Dive et d’un petit guide, elle collabore à la RVF, avec sans doute l’espoir de faire évoluer cette revue extrêmement conservatrice.


Bon, vous l’avez compris, tout le star-system du vin était là. Ne manquait pour éclairer ce scintillement que l’astre le plus lumineux de notre ciel vineux, la star des stars : notre Taulier Jacques Berthomeau.

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 00:09

En ce moment j’adore les slogans et, « Tous à poil ! »*, me paraît en être un qui colle bien au vin nu cher à Alice Feiring la Woody Allen du vin nature link 


En ce moment je suis aussi très feignasse, je me prélasse et le dimanche je fais la grasse matinée en passant le manche à un invité.


Aujourd’hui, j’ai débauché – je n’ai pas écrit un débauché – un tout jeune retraité de 70 balais, architecte et expert de son état, toujours en activité, qui se définit comme « un Amoureux du beau sexe bien sûr, mais surtout de l'humour. Tenant le rôle du clown blanc que les autres prennent pour un gugusse, c'est dire la qualité de l'acteur. Amoureux de la littérature, de la peinture de la bonne chère, du vin et par-dessus tout de l'amitié sans quoi, tout le reste, serait vain»


Sa devise : Soyons sérieux ! Ne nous prenons pas au sérieux.


Messin d'origine, nul n’est parfait (je note cela car Guillaume Nicolas-Brion le ouistiti français des vins nus qui puent est aussi originaire de cette contrée), il habite Strasbourg depuis 68 ans mais comme le montre ce qui suit il s’aventure aussi en des terres plus chaudes et ensoleillées.


Il demeure présentement dans la vallée de la Bruche, qui me semble très nature.


Il signe « pax », normal puisqu’il s’agit de Patrick Axelroud.


Bref, notre grand amoureux va vous narrer par le menu ses premières extases avec le vin nu.


* Pour le « Tous à poil » original je rends à Jean-François Copé, surnommé « le gourdin » par mon vieux boss Rocard, ce qui lui appartient…


 

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Ceci a été rédigé en tant que commentaire à la chronique du 15 février 2014 de notre cher Taulier. Trop long pour cet usage j’ai eu la prétention de lui proposer en tant que chronique pour répondre à son appel au peuple consécutif à son petit accès temporaire de flemme.


Mes premières expériences de vins « nature » à COLLIOURE. Pouah ! On se retient de cracher, on fait changer la bouteille : tous les défauts que je redoute dans une bouteille !


Conclusion : encore un gadget pour ceux qui savent, pour faire vendre, pour les accros au progrès, les inconditionnels de la croissance «goutte que goutte»


Puis lecture du « Petit LAPAQUE des vins de copains » (chez Acte Sud) pris très au sérieux.


Près de chez moi, à BANYULS, est recommandé la cuvée " el niño " du domaine du CASOT des MAILLOLES. Téléphone, répondeur, retéléphone, re-répondeur, messages, pas de rappel : rien !


Déplacements sur place aux heures ouvrables indiquées : rien ni personne.


Mon caviste de COLLIOURE « Vins d’auteurs » jeune alsacien émigré, à qui je demande s’il peut m’en procurer me parle de vins de garages, vins pour bobos, du moins ce serait leur réputation dans cette région pourtant habituées aux petits vignerons prodiges.


Me voilà perplexe jusqu'à la lecture de « Chez Marcel Lapierre » du même Sébastien LAPAQUE (chez Stock, en poche) Je me procure 2 bouteilles de Morgon (une pour la famille, une pour les amis) Et là, révélation ! Une impression de renouveau : est-ce encore du vin ? Les mots qui viennent immédiatement à l’esprit (à la bouche ?) : Dépouillé – sans être ni pauvre ni maigre, Aérien, Allégé (sans être wassrich – mouillé – comme on dit par cheu nous.) Net comme une épure, rien à rajouter, rien à retrancher, Evident comme s’imposant de lui-même. Aucun éléments connus auxquels se référer. Bref une révélation et une émotion jamais ressentie depuis longtemps au fil de mes diverses dégustations annuelles ou l’on a toujours l’impression d’être en terrain connu ce qui est loin d’être désagréable mais plus très excitant non plus.


Soudain une réminiscence de découverte du pinot noir de RIETSCH à MITTELBERGHEIM qui est également un vin naturel que j’avais beaucoup apprécié : Tilt ! Je fais le lien et me voilà conquis mais surtout assoiffé de connaissances.


J’arrive à me procurer deux bouteilles (oui, oui, deux) de la cuvée « el niño ». Rien à voir avec les premières dégustations de vins « natures » ni les préventions de mon ami caviste.


Tout à fait honorable, séduisant et agréable dans cette nouvelle galaxie ou je m’avance très critique (on ne m’appelle pas Grincheux pour rien et tient à mériter ce qualificatif que je revendique – ceux qui ne craignent pas la critique amicale et constructive ou le commentaire sincère et bienveillant dans la forme, me comprendrons ; ils sont plus nombreux qu’on le croit)


Suivent « deux » bouteilles d’AOC Arbois Pupillin du Domaine Pierre OVERNOY : même régal, même émotion, même plaisir : sentiment de se retrouver, sensation de bien-être, impression d’être arrivé quelque part (peut être idiot à écrire mais on sait tous que souvent les mots sont impuissants à traduire ce que l’on ressent ou vit – celui qui, amoureux fou a été mené à déclarer sa flamme saura ce que je veux dire) Si les mots peuvent paraître ici excessifs j’en suis conscient et reste lucide. Ce n’est ni la nuit mystique de Blaise PASCAL ni les transes de Sainte Thérèse D’AVILA – hihihi.


Où en sommes-nous quelques 18 mois après les faits narrés ci-dessus ?


Les prix flambent. Mêmes pour les plus aisés il est de plus en plus difficile de se procurer des quilles (OVERNOY, PACALET etc. etc.)


« Il en va de ce phénomène comme de toute chose mon bon Monsieur ! » comme vous avez raison Mam’MICHU.


Signé PAX…


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Merci Patrick et je laisse à Pierre Overnoy, homme authentique, le dernier mot «Un goût est comme une vague. Il faut en saisir le premier nez et en observer l’évolution. Ne recherchez pas la longueur du vin, mais sa joliesse

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 10:00

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Mes lecteurs ont du talent je n’en ai jamais douté, alors lorsque j’ai reçu un petit mot de Denis Boireau :


Bonjour Jacques,

Suite à ton appel pour des chroniques à publier sur ton blog, voici un petit mot qui j’espère t’amusera.

Bien entendu je te laisse décider si c’est publiable… ; n’hésites pas à modifier si nécessaire.

Amicalement

Denis


Je lui ai de suite répondu : EXCELLENT et je n’ai pas changé un mot du petit mot.


Excellent son titre : LA TRIBU DES CHEVEUX SALES ou « une segmentation naturelle du marché du vin » link


Excellent son texte, plein d’humour, d’empathie pour la tribu, avec une belle saillie, même que les premiers lecteurs ont cru que j’en étais l’auteur, c’est dire. Bonjour l’ego Berthomeau.


Excellente la chute :


« Qui sommes-nous  donc pour critiquer ?

 Longue vie à la tribu des cheveux sales et à leurs vins ! »


Du boulot comme je l’aime. Restait à programmer la chronique du père Denis.


Quel jour ?


Mon tarin de vieux routier de la blogosphère, humant la bonne affaire, m’a incité à la mettre en ligne hier dimanche.


Le dimanche, surtout avec ce temps, beaucoup d’entre vous baguenaudent sur la Toile et se la joue un chouïa sur Face de Bouc.


Bon plan, ce fut la ruée vers l’Ouest, le triomphe de la tribu des cheveux sales, aucun scalp, la caravane est passée sans encombre dans le canyon de la mort où officient les zélateurs des vins nus qui manifestement ont plus d'humour que leurs détracteurs.

 

Résultats : plus d'un millier de lecteurs et 130 j'aime sur Face de Bouc...


Cette chronique n’était qu’un petit Warm Up du père Denis, en effet lorsque notre amateur modeste, comme les cépages qu’il aime tant, aura à nouveau du temps à consacrer à l’écriture, il reviendra vous régaler sur mon espace  de liberté.


La morale de cette histoire c’est que l’avenir appartient aux  audacieux et que je ne vois pas au nom de quoi certains d’entre vous ne chausseraient pas les bottes du père Denis.


À vos claviers chers lecteurs, lancez-vous dans l’aventure de l’écriture, libérez-vous de vos inhibitions, passez à l’acte pour le plus grand bien de l’extension du domaine du vin.


À bientôt donc sur mes lignes, les vôtres bien sûr car vous le savez tous moins j’en fais mieux je me porte…


Oh Denis doo-be-do

I'm in love with you, Denis doo-be-do

I'm in love with you, Denis doo-be-do

I'm in love with you

Denis Denis, oh with your eyes so blue

Denis Denis, I've got a crush on you

Denis Denis, I'm so in love with you


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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 00:09

Bizarre, vous avez dit bizarre, comme c’est étrange de se dénommer Boireau et de n’avoir aucun appétit pour celle-ci. Denis est un amoureux du vin depuis un peu plus d’1/2 siècle, belle fidélité ne trouvez-vous pas ! C’est un fidèle lecteur qui anime un club œnophile au 40 rue du Coteau 91360 à Epinay sur Orge : le Cercle des Amateurs de Vins. Ces messieurs, je ne sais s’il y a des dames, font bien sûr des dégustations, mais aussi des achats groupés, et des visites de vignobles. Denis Boireau fait donc partie de ceux qui participent à l’extension du domaine du vin ce qui lui donne le droit, bien plus que certains critiques patentés, d’exprimer son point de vue sur mon espace de liberté.


 Dive.png

La Dive Bouteille 2014 dans les kitchissimes caves Ackermann

 

Vous le savez tous, notre Taulier a pondu il y a une grosse douzaine d’années un rapport ministériel sur le vin ou il prônait, entre autre, une offre segmentée selon les types de marchés.


Un exemple amusant m’est apparu le week-end dernier alors que je prospectais au salon La Dive Bouteille – salon qui regroupe environ 200 vignerons bios, plus ou moins dans la mouvance des vins natures. On y trouve 90% d’excellents vins où même les plus intransigeants de nos œnologues ne pourraient pas trouver ce qu’ils nomment comiquement «des défauts».


Mais il reste un petit nombre d’irréductibles qui produisent des vins oxydés, goût moisi-terreux, et autres joyeusetés rédhibitoires à mon goût, mais qu’ils ont l’air d’aimer beaucoup. Et le plus drôle c’est qu’il y a une clientèle pour ça ! Dans ma petite tête je les surnomme « la tribu des cheveux sales ».


J’étais avec un ami à qui je faisais découvrir ce salon et nous venions de faire toute une série de trucs grandioses, finissant par les Cairanne de Marcel Richaud. Rendu là, je lui explique que du producteur de type bio – baba cool – post-soixante-huitard, il en reste. Mais comme il est jeune il ne voit pas bien de quoi je parle, en tout cas pour les vins à goût de bouse de vache.


Je l’amène donc devant la dégustation d’un très bel exemple que je préfère ne pas citer. Il y a là trois rastas, deux babas, et deux bobos (tous cheveux sales). Mon ami tend son verre, goûte, fait une drôle de tête, puis se dirige précipitamment vers le crachoir. Comme c’est un gars qui n’a peur de rien, il tend son verre pour le deuxième vin. Drôle de tête à nouveau pour l’odeur, il le goûte quand même, mais ce coup-ci le recrache illico dans son verre sans même chercher à rejoindre le crachoir le plus proche. Son commentaire : « il se lave la bite dans ses cuves ? » Sans être aussi cinglant que ce commentaire, il faut bien admettre qu’il y avait un biotope assez riche dans ce breuvage.


Mais pour conclure je voudrais clamer haut et fort : Laissez-les vivre !


Il y a un marché de niche pour des vins qui puent, les gens qui se sont formés à ce goût aiment ça, ils dépensent 3 ou 4 fois le prix moyen de vente à la bouteille (qui rappelons-le est inférieur à 3 euros), et ça fait vivre quelques vignerons qui nagent dans la conviction que le vin nature doit être oxydé-pourri.


Qui sommes-nous  donc pour critiquer ?

 

Longue vie à la tribu des cheveux sales et à leurs vins !

 

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 00:09

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Comme je suis un fieffé coquin je n'ai pu résister au plaisir de vous offrir en apéritif ce dimanche matin une flute de vin de pays de la Marne plus communément connu sous l'appellation champagne pour que vous puissiez vous adonner à vos deux plaisirs favoris : boire et lire où, là, il n'est pas nécessaire de choisir link

 

Mon appel à vos plumes a été entendu, j’en suis bien aise. Mon espoir c’est que ce ne sera pas qu’un feu de paille, comptez sur moi pour souffler sur les braises.


Aujourd’hui c’est Jean-Pierre link qui s’y colle avec une nouvelle : « Voilà ce petit texte sans prétention, toute ressemblance etc., etc...


Ce fait divers sera-t-il classé ? ajoute-t-il malicieusement.

 

Je précise que la référence champenoise est de mon cru, Jean-Pierre réfugié en Normandie ne m'a bien sûr rien demandé.



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« Téléphone maison... ! »                                                      

                                               

«  À l’instar de nombreux  parisiens, leur grand fils étudiant à Londres,  et après mûre réflexion, ils optèrent pour une vie provinciale, la bruyante capitale n’ayant plus les attraits d’antan.


 

Jamais Antoine, ingénieur à haute responsabilité dans le Golfe, ne laisse  filtrer le moindre détail sur ses activités, pas même à Lucy. Chaque mois un taxi le dépose devant l’église pour quatre ou cinq jours de repos, rarement plus.


 

Lucy rencontrée lors d’un colloque à Londres partage sa vie depuis bientôt 25 ans. Attachée de presse elle parle maintenant un joli français gardant juste une pointe d’accent pour le fun, du grand fleuve, admirant  les lumières du soir. On peut les croiser faisant du VTT sur les petites routes au milieu des vignes ou, main dans la main, sur la digue admirant  les belles lumières du soir.


 

Grande, le cheveu court, de jolis yeux pers derrière de fines lunettes cerclées, Lucy est un modèle de discrétion : la « cinquantaine épanouie » comme disent les magazines.


 

À l’automne dernier le notaire leur  fit découvrir ce presbytère en vente  depuis des  mois ; les travaux de restauration rebutaient les acquéreurs potentiels, mais eux, sans barguigner, signèrent  tant le charme de cette bâtisse en pierre  couverte d’une treille les conquit.


 

La Cambe St Martin : village de charme qui compte à peine 500 résidents en hiver mais le double à la belle saison. Classé «  site touristique d’exception », panneaux « gîtes et chambres d’hôtes » y fleurissent comme jonquilles en avril.


 

Ce jardin de curé, clos de hauts murs préserve l’intimité, seule sa grille rouillée surmontée d’une croix permet  un coup  d’œil furtif sur trois rosiers, un lilas  et quelques iris ; orties et ronces y prolifèrent et « la Josiane » en voisine empressée, a vite signalé les compétences de son grand fils, chômeur – mais pas fainéant – pour remettre en état la pelouse et l’animer de quelques fleurs.


 

« Pendant ce temps-là y fera pas de conneries avec sa bande !... »


 

À l’occasion elle-même ne rechignerait pas à faire les vitres, passer l’aspirateur voire au besoin nourrir Castor, le vieux siamois sans queue.


 

L’aménagement de ce cocon perdura, la toiture en ardoise ayant été plus onéreuse que prévu à cause d’une charpente  vétuste, bref  volets roulants et caméra de sécurité furent remis à plus tard tout comme le renouvellement de la vieille Austin.



L’église du XIIe domine le bourg, attirant les touristes, en bas au  coin de la rue le boucher et sur la place aux cinq tilleuls étêtés l’agence immobilière et le boulanger qui, aux beaux jours dispose trois tables en plastique sur le trottoir. Le bar-tabac a fermé l’an passé.


 

..................................Ce matin-là très tôt, retentissent  les sirènes, les rares passants s’interpellent : pompiers  puis gendarmes débarquent la minute suivante .Couteau en main, le boucher surgit  pendant que sa femme se jette sur  le téléphone pour alerter Fred le localier. *


 

Josiane, immédiatement interrogée dans le jardin par deux gendarmes déclare :


 

« ...qu’elle n’a rien entendu de particulier mais que, réveillée par les grognements de Kroko, son teckel, elle a bien, depuis la lucarne des toilettes  aperçu de la lumière dans le salon ...


...vers 4h du matin, oui, il faisait encore nuit...


 

...Oui, parfois toute la nuit quand elle travaille sur son ordinateur...


 

....Non les volets ne sont jamais fermés ...à cause de la vigne...


 

...Je passe l’aspirateur, range la cuisine, et le salon et parfois m’occupe du chat quand elle s’absente...


 

...Non, c’est en anglais et je ne comprends pas ... »

 

 

Dissimulé par une couverture de survie le corps est embarqué dans l’ambulance rouge, direction Saumur.


 

Survient Fred, sans casque, il gare sa moto Guzzi et rejoint les gendarmes, surpris de se voir tancer par la blonde gendarmette (sans doute une stagiaire...)


 

Trois jours plus tard, Lucy réapparait.


 

Regard caché par des  lunettes noires, un bandage  dépassant de sa manche de veste en lin, elle sonne  à la barrière de la voisine et attend, n’osant affronter les crocs de Kroko :


 

« Hello! Josiane ... je viens pour vous remercier et aussi je vous dire au revoir ou plutôt adieu ! Oui adieu et bientôt la maison sera mise en vente. Grâce à votre fils je suis encore vivante  et ...naturellement je ne porterai pas de plainte contre lui ! »



« Ô Madame Lucy, quelle triste histoire, je vous fais toutes mes excuses ! Mais entrez donc ! »


 

Lucy : « Bien sûr à cet âge on fait des bêtises ... Au fond, je ne lui en veux pas, même s’il s’est introduit chez moi de cette vilaine manière : et puis, entre nous, ce n’était pas du très bon whisky ...»


 

Elle poursuit : « Vous savez Josiane, apprendre que son mari vous quitte par SMS sans autre explication alors que nous avions tant de projets ... nous pensions vivre ici paisiblement ... c’est tellement....... stupide, voilà pourquoi j’ai voulu en finir ! »


 

Josiane tout en servant le café :« Mais, c’est vrai au fond : vous avez eu de la chance dans votre malheur, tiens, moi, mon homme y  m’a plaqué quand le gamin était tout petit mais bon, entre le boucher et le boulanger, j'ai pas à me plaindre , y sont gentils et ...discrets ! »


 

Le moment venu de prendre congé, Lucy traverse la  petite rue mal pavée, pousse la grille, et là, sur le seuil patiné  remarque  quelques éclats de verre qui scintillent, lui revient alors  ce geste fou, quand de colère elle projeta  l’objet nomade dans la porte vitrée  puis ... commit l’irréparable ...


                         De la boîte aux lettres dépasse un pli à entête « Gendarmerie Nationale- Urgent »

 

JPG  link 

 

*(correspondant de presse).

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