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12 septembre 2019 4 12 /09 /septembre /2019 06:00
Voyager pour « frotter et limer notre cervelle contre celle d’aultruy » Montaigne « Ne voyage pas en épicier ou en commis-voyageur » Flaubert en Corse

« La Corse apparaît comme une terre étrangère, ni parfaitement italienne, ni totalement française, qu’on ne sait trop sous quelle latitude situer. Que vient-on chercher en Corse ? Un peu d’Italie ? Un ailleurs ? »

Eugène F.-X. Gherardi Revue des Deux Mondes 1829-1831

 

Flaubert part de Toulon le 4 octobre, il arrive aux abords d’Ajaccio le 5 octobre, secoué par les assauts du « perfide élément » Il est reçu à dîner, avec son accompagnateur le docteur Cloquet, par le préfet Honoré Jourdan, homme à la cordialité tout insulaire.

 

« Nous sommes partis d’Ajaccio pour Vico le 7 octobre, à 6 heures du matin. Le fils de M. Jourdan nous accompagnés jusqu’à une lieue hors la ville. Nous avons quitté la vue d’Ajaccio et nous nous sommes enfoncés dans la montagne. La route en suit toutes les ondulations et fait souvent des coudes sur les flancs du maquis, de sorte que la vue change sans cesse et que le même tableau montre graduellement toutes ses parties et se déploie avec toutes ses couleurs, ses nuances de ton et tous les caprices de son terrain accidenté. Après avoir passé deux vallées, nous arrivâmes sur une hauteur d’où nous aperçûmes la vallée de la Cinarca, couverte de petits monticules blancs qui se détachaient dans la verdure du maquis. Au bas s’étendent les trois golfes de Chopra, de Liamone et de Sagone ; dans l’horizon et au bout du promontoire, la petite colonie de Cargèse. »

 

Note de votre serviteur qui fut « monsieur Corse » sous Michel Rocard devenu « Corse d’honneur » depuis qu’il repose au cimetière de Monticello

 

J’ai laissé couler le temps puis je suis revenu tous les ans passer des vacances en Corse, à Tiuccia, commune de Calcatoggio, juste avant Sagone.

 

Cette année, au lieu de prendre l’avion, j’ai embarqué ma petite auto sur un ferry partant de Toulon. Sans le savoir j’ai mis mes pas dans ceux de Flaubert, à la différence près que la mer était d’huile et que la douceur de l’air m’a permis de dormir sur un transat sur l’un des ponts.

 

L’autre différence de taille c’est la route reliant Ajaccio à Sagone. Au tout début on grimpait jusqu’au col de San Bastianu, des virages des virages, des slogans peints en noir dénonçant la répression coloniale la DNAT de JP Chevènement, une chaussée pleine de trous, puis on plongeait vers la baie de la Liscia, la plus profonde de Corse, des virages des virages, les insulaires qui vous collent au cul pour tenter de vous doubler, faut s’y faire.

 

Et puis, il y eu le Tour de France en Corse, le ruban de la chaussée devint aussi lisse que le crane de Yul Brunner mais toujours des virages des virages et toujours la rage des insulaires face au pilotage des pinzutu, cependant année après année ma parfaite connaissance de la route me permettait de me la jouer tango corse sans toutefois me lancer dans des dépassements aussi hasardeux qu’inutiles.

 

Bref, cette année que vis-je en me rendant à Tiuccia avec ma petite Twingo, des travaux, des flancs de collines arasés, des énormes engins à l’arrêt, bien sûr je consultai Corse-Matin :   

 

Ajaccio-Sagone - D'importants travaux de sécurisation sur la RD81 / © FTVIASTELLA

 

Ajaccio-Sagone - D'importants travaux de sécurité sur la RD81

 

La route départementale 81 reliant Ajaccio et Sagone fait peau neuve. Les travaux ordonnés par l'ancien Conseil départemental de la Corse du Sud visent à sécuriser et fluidifier la circulation par la construction de deux ronds-points et de deux créneaux de dépassement.

 

Une stèle au bord de la chaussée pour rappeler que parfois, la route tue. La RD 81 entre Ajaccio et Sagone en est parsemée. C'est pour éviter des drames mais aussi pour fluidifier la circulation que des travaux ont été programmés.


Ronds-points, voies de dépassement, revêtement neufs, il en coutera 12 millions d'euros financés à 70% par l'Etat, via le PEI. Durant la pleine saison, chaque jour, un peu plus de 15 000 véhicules empruntent la RD 81. Les travaux sont prévus pour durer deux ans.

 

Pour Monsieur Bianchi mon propriétaire, ça fera gagner 10 mn sur le parcours car on pourra enfin dépasser les envahisseurs estivaux.

 

 

 

Laissons de côté les travaux publics pour revenir à la culture, le voyage de Flaubert :

 

 

 

« Nos chevaux broutaient dans le maquis, toute la nature rayonnait de soleil, la mer au fond scintillait sur le sable et ressemblait avec ses trois golfes à un tapis de velours bleu découpé en trois festons. »

 

[…]

 

« Il y a en effet en Corse une haine profonde pour l’Angleterre et un grand désir de le prouver. »

 

[…]

 

« … un Corse ne voyage jamais sans être armé, soit par prudence ou par habitude. On porte le poignard soit attaché dans le pantalon, mis dans la poche de la veste ou glissé dans la manche ; jamais on ne s’en sépare pas même à la ville, pas même à la table. »

 

[…]

 

 « Le système montagneux de la Corse à proprement parler, n’est point un système ; imaginez une orange coupée par le milieu, c’est la Corse. Au fond de chaque vallée, de temps en temps un village, et pour aller au hameau voisin il faut une demi-journée de marche et passer quelquefois trois ou quatre montagnes. »

 

[…]

 

« … le paysan cultive encore son champs comme l’Arabe : au printemps il descend pour l’ensemencer, à l’automne il revient pour faire la moisson ; hors de là il se tient chez lui sans sortir deux fois de son rocher où il vit sans rien faire. »

 

[…]

 

« Il ne faut pas juger les mœurs de la Corse avec nos petites idées européennes. Ici un bandit est ordinairement le plus honnête homme du pays et il rencontre dans l’estime et la sympathie populaire tout ce que son exil lui fait quitter de sécurité sociale. »

 

[…]

 

« Rien n’est défiant, soupçonneux comme un Corse. Du plus loin qu’il vous voit, il fixe sur vous un regard de faucon, vous aborde avec précaution, et vous scrute tout entier de la tête aux pieds. Si votre air lui plaît, si vous le traitez d’égal à égal, franchement, loyalement, il sera tout à vous dès la première heure, il se battra pour vous défendre, mentira auprès des juges, et le tout sans arrière-pensée d’intérêt, mais à charge de revanche. »

 

[…]

 

« C’est du reste, une chose à remarquer en Corse que le rôle insignifiant qu’y joue la femme ; si son mari tient à la garder pure, ce n’est ni par amour ni par respect pour elle, c’est par orgueil pour lui-même, c’est par vénération pour le nom qu’il lui a donné. »

 

[…]

 

« La femme compte pour peu de chose et on ne la consulte jamais pour prendre mari. »

[…]

 

L’esprit des Corses n’a rien de ce qu’on appelle l’esprit français ; il y a en eux un mélange de Montaigne et de Corneille, c’est de la finesse et d’héroïsme, ils sous disent quelquefois sur la politique et sur les relations humaines des choses antiques et frappée à un coin solennel ; jamais un Corse ne vous ennuiera du récit de ses affaires, ni de de sa récolte et de ses troupeaux ; son orgueil, qui est immense, l’empêche de vous entretenir de choses vulgaires. »

 

[…]

 

Ils arrivent finalement à Bastia le 16 octobre. Un bateau les attend le 18 octobre, qui accoste à Toulon le lendemain.

 

[…]

 

« Il ne nous restait plus qu’une journée, qu’une journée et tout était fini ! Adieu la Corse, ses belles forêts, sa route de Vico au bord de la mer ; adieu ses maquis, ses fougères, ses collines, car Bastia n’est pas la Corse ; c’en est la honte, disent-ils là-bas. Sa richesse, son commerce, ses mœurs continentales, tout la fait haïr du reste de l’île. Il n’y a que là, en effet, que l’on trouve des cafés, des bains, un hôtel, où il y ait des calèches, des gants jaunes et des bottes vernies, toutes les commodités des sociétés civilisées. Biastiacci, disent-ils, méchants habitants de Bastia, hommes vils qui ont quitté les mœurs de leurs ancêtres, pour prendre celles de l’Italie et de la France. Il est vrai que les petits commis des douanes, les surnuméraires des domaines, les officiers en garnison, toute la classe élastique désignée sous le nom de jeunes gens, n’a pas besoin, comme à Ajaccio, de faire de temps en temps de petites excursions à Livourne et à Marseille pour y bannir la mélancolie, comme on dit dans les chansons ; ces messieurs profitent ici de l’avilissement du caractère national. »

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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 06:00

1791-1795 BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-370 (29)-FT 4

Mon titre est inutilement provocant car la légende noire de la guillotine, « la Veuve », a en effet fini par complètement éclipser le personnage historique qu’était Guillotin, pourtant l’un des médecins les plus influents de son temps. Le Dr Bourru, dans son oraison funèbre en l’honneur de Guillotin. « Il est vrai qu’il est difficile de faire du bien aux hommes, sans qu’il en résulte pour soi quelques désagréments. »

 

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« Docteur de la faculté de Reims, Joseph Guillotin combattit toute sa vie pour le rationalisme et la justice. Erudit et cultivé il fréquente les cercles, il côtoie des savants comme Franklin, Lavoisier, Bailly, Buffon ou Lacépède, ou des écrivains comme Condorcet ou Voltaire. »

 

« Une des questions d'actualité débattue fut celle de la peine de mort dont le Docteur Cabanis disait qu'elle est « Un grand crime social qui, suivant moi, n'en prévient aucun ».

 

Soucieux des problèmes que pose la peine capitale, Joseph-Ignace Guillotin prononce à l'Assemblée nationale, le 1er décembre 1789, un discours sur le Code pénal. Après avoir rappelé les décrets sur les droits de l'homme, par une transition rapide et heureuse, il démontra la nécessité de réformer ce code : « La loi, dit-il, soit qu'elle punisse, soit qu'elle protège, doit être égale pour tous les citoyens, sans aucune exception. »

 

Conformément à la vérité de ce principe, il proposa ces articles: « Les délits du même genre seront punis du même genre de supplice, quels que soient le rang et l'état du coupable; dans tous les cas où la loi prononcera la peine de mort, le supplice sera le même (décapitation), et l'exécution se fera par un simple mécanisme»

 

Son but est d'humaniser l'exécution des Hautes Œuvres et de rendre les mises à mort de criminels moins barbares et d'écourter autant que possible leur souffrance. Il arrivait en effet à l'époque que les exécutions traînent en longueur. En effet, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle la décapitation au sabre était réservée aux nobles et aux gens de qualité, le voleur de grand chemin était roué en place publique, le régicide et le criminel d'état étaient écartelés, le faux-monnayeur était bouilli vif dans un chaudron, l'hérétique était brûlé, le domestique voleur était pendu.

 

Le « simple mécanisme » n’entrera sur la terrible scène révolutionnaire que deux ans plus tard, au printemps 1792. Le député qui avait émis la proposition, le Dr Joseph Ignace Guillotin, ne participera pas à sa construction, orchestrée par le Dr Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de Chirurgie. Celui-ci se contenta d’ailleurs de moderniser un outil déjà connu dans divers pays d’Europe, France comprise. Mais le mal était fait, et la postérité de Guillotin était à jamais associée à celle de « La Veuve ». « Impitoyablement, la machine portera son nom, irrésistiblement enfanté par l’assonance qui, à la rime, accorde au féminin machine et Guillotin », écrit l’historien Daniel Arasse*.

 

Un médecin en vue

 

La légende noire de la guillotine a en effet fini par complètement éclipser le personnage historique qu’était Guillotin, pourtant l’un des médecins les plus influents de son temps. Formé chez les Jésuites et destiné à la prêtrise, ce Bordelais quitte la Compagnie en 1763 pour poursuivre des études de médecine à Reims puis à Paris. En 1788, à la veille de la Révolution, il est un notable parisien très intéressé par la politique et se fait remarquer par une pétition réclamant le doublement du nombre de députés du Tiers-État. L’année suivante, il n’a aucun mal à se faire élire pour représenter cet Ordre aux États Généraux.

 

Mais la véritable gloire de Guillotin est son œuvre de santé publique. En 1790, il préside le comité de Salubrité de l’Assemblée. Incarcéré pendant la Terreur, il émerge après Thermidor et joue à partir de 1800 un rôle fondamental dans la création du « Comité central de vaccine », initiative privée visant à lutter contre la variole. Un peu plus tard, en 1807, il devient président de l’Académie de médecine, qu’il œuvre à relever. Il meurt en 1814 d‘un anthrax à l’épaule gauche.

 

« Sa motion philanthropique, qui fut accueillie et a donné lieu à un instrument auquel le vulgaire a appliqué son nom, lui a attiré beaucoup d’ennemis », déclara son confrère le Dr Bourru, cité par Daniel Arasse, dans son oraison funèbre en l’honneur de Guillotin. « Il est vrai qu’il est difficile de faire du bien aux hommes, sans qu’il en résulte pour soi quelques désagréments. »

 

*Daniel Arasse, La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, Flammarion, 1987

 

Sources :

  • L’infortuné Dr Guillotin PAR ADRIEN RENAUD - PUBLIÉ LE 16/08/2019 ICI  – 

 

  • Joseph-Ignace GUILLOTIN 1738-1814 Médecin, humaniste et homme politique français ICI 
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29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 06:00
Au XVIIIe à Argenteuil la vigne avec figuiers et asperges a occupé jusqu’à 3000 ha, produisait un vin léger à base de gamay, le picolo qui faisait le bonheur des guinguettes parisiennes.

C’est le pêcher de vigne – ne pas confondre avec le péché de vigne – qui m’a mis la puce à l’oreille, en effet « … le pêcher, que les Romains tenaient des Perses, a été un fruitier très utilisé en complantation dans les vignes.

 

« La pêche de vigne » n’est d’ailleurs pas une variété, mais un type de petits fruits, colorés et très parfumés, issus d’une population variétale très vaste. Nos voisins italiens, suisses et espagnols ont aussi des « pêches de vigne », nommant ainsi des pêches tardives, de petit calibre, à pulpes diversement colorées.

 

Ces pêchers concurrençaient peu la vigne, supportaient la sécheresse et les soins destinés à la vigne (travail du sol superficiel et sulfatages). Ils l’ont suivie sur toute son aire européenne et, comme tous les compagnons fruitiers, ont fini par sortir au profit de vergers spécifiques, situés, pour les pêches, dans le Sud méditerranéen. »

 

Bravo l’artiste, quelle science allez-vous dire !

 

Que nenni, tout ce je viens d’écrire est puisé  dans La Vigne et ses Plantes Compagnes.

 

Résultat de recherche d'images pour "La Vigne et ses Plantes Compagnes."

 

Je crois avoir déjà causé des murs à pêches de Montreuil, alors je me suis dit je vais aller du côté d’Argenteuil.

 

2 juillet 2016

Alerte rouge sur le vert : 1 enfant/3 ne connaît ni poireau, ni courgette, ni artichaut… souvenons-nous de Montreuil-les-Pêches et le petit gris de Bagnolet…

ICI 

 

« … la viticulture des environs de Paris, menée sur des coteaux bien exposés qui produisaient des vins de modeste réputation, peu chers et surtout proches du marché populaire  parisien. Ils venaient de de vignes largement complantées de divers arbres fruitiers qui à l’occasion, pouvaient servir de supports des vignes.

 

« À Argenteuil, la vigne a occupé jusqu’à 3000 ha au plus fort de son expansion au XVIIIe siècle. C’était l’un des plus grands vignobles de l’époque, produisant un vin léger à base de gamay, le picolo, qui faisait le bonheur des guinguettes parisiennes et des clients picoleurs.

 

Ces vignes ont cohabité avec les Figuiers, qui ont peu à peu dominé et ramené la vigne à environ 1000 ha au milieu du XIXe siècle. La complantation a évolué pour des raisons économiques :

 

«Tantôt nous intercalons nos arbres parmi les vignes usées que l’on se propose de détruire prochainement et qui, après l’arrachage, se trouveront converties en figueries ; tantôt, nous établissons de petites figueries sans aucune culture intercalaire. »

Louis Lhérault Asperges, Figuiers, Fraisiers et Vigne cultivées à Argenteuil.

 

« Génial agriculteur et viticulteur, il introduisit aussi l’Asperge entre les rangs de vigne, pour doper les revenus des petits vignerons du coin, alors en baisse, et sélectionna pour ce faire une asperge précoce restée célèbre, l’Asperge Blanche d’Argenteuil.

 

14 avril 2017

La Belle d’Argenteuil de Laurent Bérurier avec bel Épineuil de Dominique Gruhier c’est le pied ! ICI 

 

« Il perfectionna la culture des Figuiers complantés dans les vignes en vulgarisant un savoir-faire très élaboré pour obtenir des fruits de qualité, tôt en été, avec des variétés adaptées dont une est passée à la postérité sous le nom de Violette d’Argenteuil.

L'adieu au cru du vigneron d'Argenteuil. Dernière vendange pour Jacques Defresne sur son petit domaine du Val-d'Oise.

Par Jean-François Dupaquier — 6 octobre 1995 à 09:32

 

Ce mercredi 4 octobre, le soleil achève de sécher les grappes de Seyne-Villard, un plant nantais, lorsque Jacques Defresne, ses voisins et ses amis se mettent gravement à l'ouvrage. Un cinquième d'hectare ne leur demandera qu'une petite journée de travail. La parcelle de la famille Defresne paraîtrait minuscule à un vigneron du Bordelais ou du Languedoc, et pourtant, c'est l'une des plus grandes vignes de la région parisienne, la seule digne de ce nom dans le Val-d'Oise, où les amateurs de tradition vinicole se contentent souvent de presser le jus de la treille qui pend au dessus de leur terrasse, et d'en tirer quelques bouteilles.

 

«Ça me fait quelque chose, la dernière vendange. Vous pensez, ma famille cultive la vigne depuis 1342 à Argenteuil. Quand j'étais petit, mon père ne vivait que de ça, avec les asperges et les fruits. Ce n'était pas l'Argenteuil d'aujourd'hui. Mais l'entretien demande trop de soins. A mon âge, je préfère me consacrer aux arbres.»

 

A 73 ans, Jacques Defresne a choisi de tirer un trait sur un glorieux passé. Depuis le XIVe siècle, de père en fils, la vigne a été leur passion et la richesse d'Argenteuil. «Dès l'époque carolingienne, on trouvait de la vigne sur les pentes des buttes de Montmorency, de Cormeilles-en-Parisis, du Mont Valérien, pour ne citer que les reliefs les plus abrupts», rappelle l'historien Marcel Lachiver, vieil ami des Defresne dont il a reconstitué l'histoire familiale. Jusqu'à l'avènement du chemin de fer, le vin n'était pratiquement pas transportable, sinon par voie fluviale. «C'étaient nos ancêtres qui livraient le vin de Paris», insiste Jacques Defresne.

 

Au XVIIIe siècle, les Parisiens buvaient essentiellement du vin de Su-resnes et d'Argenteuil. Dans cette dernière commune, la vigne occupait alors plus de 3.000 hectares: le plus important vignoble de France! Argenteuil produisait son propre cru, le picolo, un vin rouge de cépage Gamay, qui avait remplacé le pinot de Bourgogne cultivé au Moyen Age. La richesse des vignerons d'Argenteuil en faisait alors une classe à part, la seule de France qui, longtemps avant la Révolution, s'était débarrassée des pressoirs féodaux. Les familles les plus aisées se partageaient d'énormes machines de chêne coûtant plus de 1.000 livres, et en faisaient profiter les autres récoltants.

 

«A cette époque, la concurrence était dure entre les vignerons de la région, tient à rappeler Jacques Defresne. Pour ne pas payer l'octroi parisien (1), nos ancêtres emballaient parfois les attelages et bousculaient les gabelous. On avait aussi fait passer des tuyaux en gomme arabique à travers le mur de l'octroi, pour y faire couler la marchandise non taxée.»

 

Dans le célèbre estaminet de Ramponneau, au XVIIIe siècle, on servait à profusion le vin d'Argenteuil, un liquide pas très alcoolisé et d'une conservation aléatoire. Mais pour apaiser à meilleur compte la soif des Parisiens, les vignerons d'Argenteuil avaient imaginé un dispositif ingénieux: les soiffards venaient boire à l'extérieur des barrières de l'octroi dans des baraques qui, au XIXe siècle, allaient devenir les guinguettes. Et pour attirer davantage de clients, les vignerons vendaient le picolo non pas au pichet, mais à l'heure de consommation, se rattrapant du temps que les ivrognes, foudroyés par l'abus d'alcool, passaient sous la table!

 

La suite ICI

 

Argenteuil s’attache à entretenir la mémoire des cultures de la vigne, de la figue ou de l’asperge. Elles sont un témoignage unique du passé rural de la ville et participent de sa renommée à travers l’histoire.

ICI 

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27 août 2019 2 27 /08 /août /2019 06:00

J’ai beaucoup écrit sur Noirmoutier, normal c’était l’une des deux îles de mon enfance, alors rien que pour titiller la mouche du coche j’exhume de la naphtaline de vieilles chroniques en y joignant  un  papier de Télérama  « Agnès Varda y tourna plusieurs films. Jacques Demy imaginait les siens dans le moulin familial, ouvert aux quatre vents, face à la mer… Les amants cinéastes ont chéri Noirmoutier. Et l’île vendéenne ne les a pas oubliés. »

 

18 juillet 2007

Noirmoutier

 

En souvenir de mes jeunes années, de la C4 de Louis Remaud, du passage du Gois avec ses balises et ses pêcheurs à pied de coques et de palourdes, des pique-nique au Bois de la Chaise avec maman, Madeleine et les frères Remaud, du mimosa, des marais salants, je vous offre un extrait d'un texte d'Octave Mirbeau qui, à la fin de juillet 1886, fuit l'agitation parisienne et débarque à Noirmoutier. A mes lecteurs noirmoutrins aussi je dédie ce texte...

ICI 

 

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25 août 2013

Noirmoutier n’est plus une île mais il lui reste son Gois, son mimosa et elle peut toujours faire son cinéma… depuis César et Rosalie

 

Mon affirmation tient à deux raisons, l’une d’enfance et l’autre plus administrative.

 

Enfant j’allais à Noirmoutier avec la famille Remaud, dans le C4 qui sentait bon le pain, le p’tit Louis était boulanger, nous empruntions le passage du Gois et je n’ai jamais le sentiment que je me rendais sur île car, pour moi, comme celle d’Yeu, seul un bateau pouvait m’y transporter. J’aime bien ce qu’écrivait Marie Maugeret en 1830 « Un pays qui ne tient à la terre ferme que certaines heures, et, pour ainsi dire, du bout du pied, vraiment c’est comme un rêve. »

ICI 

 

23 mai 2016

Les patates nouvelles des îles Noirmoutier et Ré ce n’est pas donné… 12,95€ et 13,90€ le kg

ICI 

 

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 30/07/2019.

Le plein d'embruns Richard Sénéjoux

 

À Noirmoutier, les plages d’Agnès Varda et de Jacques Demy

 

Les gens d’ici l’appellent l’immortelle des dunes. Quand elle éclôt, l’été, ses petites fleurs jaunes dégagent un parfum chaud et épicé qui, pour le promeneur averti, rappelle le curry. Immortelle, pourquoi au fait ? Ses racines sont solides et très profondes. Et « quand une racine prend, à Noirmoutier, elle a des chances de durer », paraît-il. Un peu à l’image du couple Jacques Demy-Agnès Varda, dont les racines familiales et artistiques poussent sur cette île de Vendée depuis plus de quatre-vingts ans. Précisément au bourg de La Guérinière, au centre. C’est là qu’enfant Jacques Demy, qui habitait Nantes, venait souvent passer week-ends et vacances avec ses parents, adeptes du camping sauvage dans les dunes — il continuera adolescent. Plus tard, à la fin des années 1950, il y emmènera Agnès Varda qui, comme lui, tombera amoureuse du lieu. « Il cherchait une maisonnette de pêcheur, on a trouvé un moulin abandonné », raconte Agnès Varda dans Les Plages d’Agnès (2008). Ils rachètent le moulin en 1962 et lancent d’importants travaux. Planté en haut des dunes, il offre une vue splendide sur la mer et un accès direct à la plage. Le couple y séjournera de nombreuses fois avec ses enfants, Rosalie (Varda) et Mathieu (Demy) — Rosalie a même passé une année à l’école du village. Mais le moulin Nicou, son nom officiel, sera bien plus qu’un simple lieu de détente pour cette famille d’artistes. « Jacques et moi […], on aimait cette île. Y vivre. Y écrire. […]Elle m’inspirait. » (Les Plages d’Agnès, toujours).

 

Lieu de villégiature et d’inspiration constante

 

C’est là que Jacques Demy va écrire dans les années 1960 Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort, Peau d’âne. « J’étais enfant à l’époque, mais je me souviens de Michel Legrand et de Jacques Demy en train d’inventer ce qui deviendra Les Demoiselles, confie Marc Tourneux, yeux bleu océan, rencontré dans la cuisine du moulin voisin (on en compte quatre à La Guérinière), que sa famille possède encore. Michel Legrand était bien sûr au piano, Jacques se tenait juste à côté. Tous les gamins jouaient ensemble, un petit groupe très sympa s’était créé. Tout était ouvert, on circulait beaucoup les uns chez les autres. Il n’y avait pas de chichis. » Michel Legrand reviendra plusieurs fois avec ses deux fils. Pour beaucoup, pas de doute : la chanson Les Moulins de mon cœur, qui ouvre L’Affaire Thomas Crown, de Norman Jewison (1968), lui a été inspirée par le moulin des Demy-Varda.

 

La suite ICI (article réservé aux abonnés) 

 

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22 août 2019 4 22 /08 /août /2019 06:00
« Buveurs très illustres, et vous vérolés très précieux, car c'est à vous, non aux autres, que je dédie mes écrits. » Rabelais était médecin... aussi

Depuis ma gamelle à vélo et mon séjour à Cochin je suis abonné au Quotidien du Médecin qui, cet été, pour délasser nos neurones, publie chaque jour une petite chronique sur des écrivains aussi médecin.

 

Le 8 août c’est  Rabelais était médecin... aussi

 

L’humaniste Dr Rabelais par Adrien Renaud

 

Que faire pour vous, chers lecteurs, puisque vous n’êtes pas abonnés au Quotidien du Médecin.

 

Vous le proposer dans son intégralité !

 

Au diable le copyright, l’important c’est d’être lu par des non-médecins buveurs de vin.

 

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Des repas gargantuesques aux guerres picrocholines en passant par la dive bouteille, la langue de François Rabelais (1494 (?) -1553) irrigue encore la nôtre. Sa pratique médicale a eu une postérité moindre, mais elle est tout aussi empreinte de l’humanisme dans lequel baignait l’auteur de Gargantua.  Pendant l’été, « le Quotidien » donne un coup de projecteur sur d’illustres personnages dont on a (parfois) oublié qu’ils étaient médecins aussi.

 

« Buveurs très illustres, et vous vérolés très précieux, car c'est à vous, non aux autres, que je dédie mes écrits. » Tels sont les premiers mots du célèbre prologue de Gargantua, publié par François Rabelais en 1534. Si l’auteur y mentionne la maladie la plus sulfureuse de l’époque, c’est bien sûr pour affirmer le côté truculent des pages qui vont suivre. Mais il faut probablement aussi voir dans cette évocation une forme de déformation professionnelle : au moment où il écrivait ce que l’on considère généralement comme son chef-d’œuvre, Rabelais exerçait en effet la profession de médecin.

 

Celui qui allait devenir l’auteur emblématique de la Renaissance française était entré à la faculté de médecine de Montpellier en 1530, à un âge déjà fort respectable : des querelles d’experts se poursuivent encore aujourd’hui pour déterminer la date de naissance de Rabelais, mais dans toutes les hypothèses, il avait lors de son inscription à Montpellier au moins 36 ans.

 

Le carabin n’avait donc rien d’un jouvenceau. C’était au contraire un savant bien ancré dans l’humanisme de son temps, qui avait déjà eu le temps d’étudier le droit, le latin, le grec, la théologie… Cette quête de savoir ne pouvait manquer de s’élargir à la médecine qui, comme le précise l’un de ses biographes Gilles Henry*, « fait partie du domaine de la "philosophie" sur laquelle travaillent les humanistes ». D’ailleurs, à peine arrivé à Montpellier, Rabelais passe du statut d’étudiant à celui de professeur, et donne rapidement des cours.

 

Hippocrate mon amour

 

Après avoir déménagé à Lyon au printemps 1532, Rabelais s’attache à moderniser la science médicale, ce qui pour un humaniste signifie revenir à la pureté des textes anciens. Il publie donc avec l’éditeur Sébastien Gryphe des ouvrages destinés à propager ses propres vues. On y dénombre notamment quatre volumes d’Hippocrate et un de Galien, tous annotés par le futur père de Gargantua. Ses activités éditoriales renforcent sa réputation d’érudit et l’aident à être nommé dès le mois de novembre médecin à l’Hôtel-Dieu.

 

Il faut alors s’imaginer le bon Dr Rabelais s’affairant pendant sa visite quotidienne auprès des 120 malades dont il a alors la responsabilité, qui se serrent à deux ou trois dans le même lit. Il semblerait que ses méthodes soient efficaces. « Une statistique – établie postérieurement – montre que pendant son séjour, la mortalité à l’Hôtel-Dieu baisse de 2 à 3 % », note Gilles Henry.

 

L’irruption d’Alcofibras Nasier

 

Hélas, que peuvent la médecine et les malades face à l’attrait des lettres ?

 

 L’année même où il est nommé à l’Hôtel-Dieu, un certain Alcofibras Nasier (anagramme de François Rabelais) fait paraître à Lyon Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel. Certes, l’auteur poursuivra son cursus jusqu’à obtenir son doctorat en médecine en 1537.

 

Certes, il continuera à enseigner, pratiquant notamment une mémorable dissection sur le cadavre d’un pendu, pratique encore rare à l’époque. Mais c’est bien sûr son œuvre littéraire qui l’occupera avant tout pour le restant de ses jours. Il faut dire que celle-ci sera compliquée par d’incessants jeux de cache-cache avec la censure, ce qui ne lui aurait de toute façon laissé que peu de temps pour ses pauvres malades…

 

* Gilles Henry, Rabelais, Perrin, 1988

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12 août 2019 1 12 /08 /août /2019 06:00
Mon pépé aimait l’opéra, Michel Bettane aussi, de l’opéra au vin, le passage est facile dit-il… Retour de la barbarie en matière de goût !

J’ose m’attaquer à la statue du commandeur, ça va m’attirer les foudres de ses thuriféraires, me valoir une volée de bois vert de son hallebardier, mais comme je suis un Vieux Con qui assume son naufrage j’entonne  avec les 4 Barbus « Monsieur B… tu nous embêtes… Monsieur B… tu nous fait chier…»

 

« Je m'appelle… Mon grand-père était fou d'opéra. Il avait entendu la Callas, Tebaldi et tutti quanti. Pendant quarante ans il alla de Salzbourg à Vérone, de Bayreuth à Vienne et - surtout - à la Scala...

 

En septembre 1954, grand-père fêta ses quatre-vingts ans. Très affaibli : il marche difficilement, cherche querelle à sa gouvernante pour un rien et ne sort de cet état pitoyable que pour écouter des disques de bel canto. Le 6 décembre, coup de téléphone de sa gouvernante : il a disparu. La gendarmerie, prévenue, ne retrouve pas sa trace. Un avis de recherche est diffusé, avec sa photo, dans la Voix du Nord.

 

Le 10 décembre. Nouvel appel de Marthe. Il est réapparu cet après-midi extrêmement fatigué et s'est couché immédiatement. Il refuse de donner la moindre explication. Nous arrivons en hâte. Calé sur un oreiller brodé à son chiffre, grand-père raconte : «  Je voulais m'offrir une escapade à Milan et je suis allé entendre le spectacle d'ouverture de la saison à la Scala. » Puis, il s'endort. Nous rentrons à la maison.

 

13 décembre. Mme Marthe en pleurs, au téléphone. Elle a trouvé grand-père mort dans son lit. »

 

Extrait de Opéra La diva et le souffleur Autrement juin 1985

 

Michel Bettane traumatisé « goûte » la mise en scène d’opéra…

 

« Récemment à l’opéra Bastille, une mise en scène « moderne » et dérangeante des Troyens de Berlioz m’a littéralement traumatisé.

 

 J’ai éprouvé, jeune, des émotions considérables à fréquenter Virgile dans le texte et j’ai eu la chance d’apprendre à lire la musique, à respecter la discipline du solfège.

 

Notre enseignement humaniste de l’histoire nous apprenait à mettre toute création artistique dans une juste perspective historique et à chérir l’imaginaire et le style des grands créateurs.

 

Voir une bande d’idiots hystériques agiter des drapeaux ou des ballons pour représenter le peuple troyen, son aristocratie déguisée en habits de dictateur sud-américain ou de pimbêches proustiennes, Troie, puis Carthage trahies non pas par la ruse des Grecs ou la volonté des dieux, mais par la veulerie du héros de l’Enéide, futur fondateur de Rome, imaginer Cassandre violée par son père et surprendre Didon en directrice déjantée d’hôpital psychiatrique, tout cela ne laisse pas indifférent. Sans parler des maladresses de solfège et de diction ou de coupures inadmissibles dans la partition. Quand vos voisins applaudissent frénétiquement et que quelques clercs crient au génie dans la presse, vous commencez à vous demander si vous n’avez pas migré dans un monde parallèle.

 

Puis d’un seul coup de plume Bettane passe de l’opéra au vin nu qui pue…

 

« De l’opéra au vin, le passage est facile avec la mode pour nous incompréhensible des vins déviants.

 

Rouges aux arômes décomposés, à la limite de la puanteur, troubles, gazeux, blancs amollis, plus proche de la pomme blette que de la fleur de vigne, plus orangés que votre jus d’orange préféré.

 

Des milliers de jeunes dégustateurs de Tokyo à San Francisco, d’Adélaïde à Paris, de Londres à Milan ne jurent plus que par eux. Attention, je ne me permettrais pas de mettre dans le même sac les vins autoproclamés « nature » qui peuvent être fruités, aimables à boire jeunes et donc capables de redonner l’envie de boire du vin. Je parle bien de vins avariés, nés de la paresse et de l’incompétence de leur élaborateur ou bien, c’est plus tragique, de son désir de casser les codes en exprimant sa haine de toute tradition, de toute discipline jugée castratrice au lieu de formatrice. »

 

L’ensemble de l’œuvre de Michel Bettane qui dit NOUS ICI 

 

Ce Nous de Bettane c’est qui ?

 

  • La corporation des goûteurs patentés de vin sans doute qui, bien sûr, Michel Bettane son syndic en tête, goûte à tirelarigot des vins nu qui puent.

 

  • Et notre nous à nous, nous qui buvons des vins nu, c’est l’expression bien sûr de notre ignorance crasse de moutons analphabètes qui suivent ces bergers inconséquents…

 

 

Retour de la barbarie en matière de goût !

 

« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. » Albert Camus

 

Petite tempête dans un petit verre sale de petit vin qui pue, mais comme le disait un jeune coopérateur de l’Aude à son président à propos du vin de la buvette de la coopé « Moi je m’en fous, j’en bois pas… »

 

Lire ICI 

Mon goût du vin n’est pas le vôtre alors lâchez-moi messieurs les critiques du vin « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre. 

Un cheval nommé Enée ICI
Les Troyens - Paris (Bastille)
Par Laurent Bury | ven 25 Janvier 2019 

 

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9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 06:00
Pépé es-tu rassasié ou à satiété ?

En nos pays dit développés, nous mangeons trop ou mal, ce n’est ni bon pour la planète ni pour le budget de la sécurité sociale.

 

Comme je suis un vieux pas encore dépendant, que j’ai toujours acheté, cuisiné et mangé sain je vous propose de lire la chronique qui suit :

 

Différencier satiété et rassasiement va changer votre manière de manger

 

Une précision d’importance pour vous amis du jaja, depuis que je suis tombé dans le vin nu j’ai du mal à sentir la limite, jamais bourré, toujours gai, je bois, je dors comme un bébé et je me réveille frais comme un gardon.

 

Désolé les gars de l’ANPAA, les nanas de Vin&Société qui disent qu’il faut cracher, je mange bon et bien, je bois bon et bien et je vous emmerde.

 

Donc Marion Durand nous dit :

 

Les termes "satiété" et "rassasiement", sont souvent confondus. Comprendre la différence entre les deux est pourtant l'une des clés du manger sain.

 

MANGER SAIN - Manger à sa faim, ni trop, ni pas assez, est l’une des clés d’une alimentation équilibrée. Combien de fois, après un bon repas, nous sentons-nous trop lourds et regrettons d’avoir repris un peu du plat principal ou un dessert ?

 

Savoir s’arrêter à temps est important, pas uniquement si l’on cherche à perdre du poids à ou le stabiliser mais aussi, tout simplement, pour se sentir bien dans sa peau. Et si le secret ne résidait pas dans le contenu de notre assiette mais plutôt dans le fait d’apprendre à écouter son corps? Autrement dit, à connaître le sentiment de satiété.

 

Il faut d’abord commencer par comprendre ce qu’est la satiété, souvent confondue avec le rassasiement, qui est pourtant bien différent. “La satiété est ce qui va vous empêcher de grignoter pendant plusieurs heures et donc de grossir”, explique le docteur Allouche, nutritionniste et auteur du livre “La méthode anti-diabète”, au HuffPost. “Le rassasiement, quant à lui, a pour effet d’avoir la sensation d’avoir trop mangé.”

 

Hormone de la satiété

 

C’est grâce à la leptine, appelée plus communément “hormone de la satiété”, que nous arrivons à ressentir ce sentiment de non-faim. La leptine est une protéine qui régit l’appétit et la sensation de faim. Elle agit à travers les cellules cérébrales, envoie un signal au cerveau pour freiner l’appétit, l’alimentation et accroître les dépenses d’énergie.

 

Elle permet aussi d’alerter les neurones et certains organes de réserves très faibles d’énergie dans le corps. Les personnes ayant des troubles du comportement alimentaire ont des difficultés de connexion avec cette hormone et s’alimentent donc de façon incontrôlable, ce qui peut entraîner un surpoids voire une obésité.

 

Le problème, lorsqu’on veut savoir si l’on a mangé à sa faim, c’est que le premier signal que le corps reçoit est celui du rassasiement. Sauf qu’à ce moment-là, il est déjà trop tard: celui-ci indique que nous avons déjà trop mangé.

 

Afin de reconnaître la satiété, plusieurs indices sont à notre disposition: manger moins vite, ne plus être attiré par les plats qui se trouvent en face de nous, par exemple. Ces signes nous indiquent que notre seuil de satiété est atteint et qu’il n’est plus nécessaire de continuer à manger. Si l’on se sent lourd, avec l’envie de faire la sieste ou encore avec une impression de “mal de ventre”, c’est que le seuil de satiété est dépassé.

 

Les techniques pour atteindre la satiété

La suite ICI 

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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 06:00
Les alsaciens sont des coquins : ils draguent dans les foires aux vins.

C’est du même tonneau, en plus soft, que les deux bouquins d’Etienne Liebig

 

Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle            

Comment draguer la militante dans les réunions politiques

 

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Etienne Liebig l’auteur de ces ouvrages libertins est une grande gueule  qui ne fait pas dans la finesse, provocateur, bien lourdingue, agnostique type, libertaire, très porté sur le sexe et totalement iconoclaste, de son vrai patronyme Maggi.

 

Il s’en passe de belles dans l’Alsace du Sud, Colmar c’est dans le Haut-Rhin, alors que Strasbourg c’est le Bas-Rhin.

 

Image

 

La Foire aux vins, le dernier lieu où l’on drague ?

 

La fête, les amis et l’alcool aidant, la Foire aux vins est-elle l’endroit idéal pour trouver chaussure à son pied ?

Enquête entre Foire d’hier et d’aujourd’hui  le 02/08/2019 par Guilhem DORANDEU

 

Débridée, la Foire l’est assurément. Dès que la nuit tombe, la fête colmarienne enfile sa robe de soirée et on se retrouve à danser avec des inconnus sous les lumières du hall 6, sur les planches du Küestall, sur les tables du Poisson Rouge ou dans la halle aux vins. Un regard échangé peut vite se muer en discussion à l’oreille (on ne s’entend pas sinon) et pourquoi pas en histoire d’amour (d’un soir, avouons-le).

 

« Jamais de fille ivre »

 

Au menu de l’exercice de drague, les habitués de la Foire n’ont pas de conseil miracle. La danse et le verre payé pour briser la glace restent des grands classiques. Les barmen et barmaids partent, semble-t-il, avec une longueur d’avance selon notre sondage express : « Derrière le bar, je récolte plusieurs numéros par soir, sinon ce n’est pas pareil » témoigne Christian.

 

Comment choisir ? « Jamais de fille ivre, c’est trop de problèmes » estime-t-il.

 

Au contraire, une serveuse qui en est à sa 2e Foire, a repéré sa dernière conquête (d’un soir, toujours) parce qu’il « avait mis sa tête sous la tireuse à bière ». Audacieux… Et après ?

 

Si vous faites partie des heureux qui parviennent à trouver chaussure à leur pied, la tentation est grande de chercher un coin tranquille à l’abri de la foule. Un exercice plus compliqué aujourd’hui qu’hier. « À la grande époque, il y avait un stand de caravanes. À partir d’une certaine heure, les types pliaient le stand mais ils laissaient les caravanes, dont certaines n’étaient pas verrouillées. Le jeu, c’était de trouver une caravane ouverte pour aller faire son affaire », témoigne un ancien de la Foire.

 

Mais depuis que le parc de plein air et le parc agricole sont fermés le soir, il n’y a plus guère que l’arrière du hall 6, qui, même déménagé, reste un « must » prisé. Voire le parking où cette barmaid remarque, lorsqu’elle termine son service, « des voitures qui bougent, clairement, les gens étaient en train de tester les suspensions… »

 

La suite ICI 

 

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7 août 2019 3 07 /08 /août /2019 06:00
Qui veut la peau du petit Bordeaux ? Bordeaux n’est pas entré dans ce siècle !

Paris au mois d’août, sans être vide, retrouve un petit air de ville où il fait bon circuler à vélo sans se faire agresser par les gros culs des 2 sexes assis, sur ou dans des engins thermiques pétaradant, klaxonnant, et, comme il fait chaud, je n’ai pas envie de travailler.

 

Mon écran reste éteint.

 

Et puis, mon petit criquet me prévient qu’un message est arrivé, signé Marc Miannay ICI 

 

Je le lis.

 

C’est bien documenté, sensé, je publie.

 

C’est une information qui, en première analyse, devrait réjouir le consommateur. Confrontée à une mévente de ses vins l’interprofession bordelaise va tenter l’édition en caisse de tickets incitatifs.

 

À l’identique des opérations champenoises « deux bouteilles pour le prix d’une », les propositions devraient pousser le consommateur à acquérir des vins en perte de vitesse dans leur commercialisation.

 

Il n’est désormais plus possible de masquer la vérité, les chais de la plupart des « petits Bordeaux » sont pleins, les cours très faibles et les sorties quasi nulles, à l’exception notable des vins sous signes de qualité (bio, HVE, biodynamie, Terra Vitis, etc...) avec même des perspectives radieuses pour les vins biologiques (La Vigne N° 320).

 

Bordeaux n’est pas entré dans ce siècle !

 

Quelques critiques et observateurs se sont exprimés sur une situation qui ne doit rien au hasard et résulte de l’impasse dans laquelle les différents décideurs de la filière se sont enfermés. Au départ le projet était ficelé, il fallait pousser plus avant la « modernisation » du vignoble.

 

La Grande Distribution, fidèle à son créneau, réclamait des prix toujours plus bas sans s‘interroger si le vignoble pouvait s’adapter sans nuire à la typicité du produit, si l’organisation du métier pouvait supporter la nouvelle donne, si la nature déjà bien malmenée par de précédentes décisions pouvait essuyer une nouvelle volée de produits.

 

Les coopératives et négociants, formatés depuis des décennies à s’adapter aux volontés du client ont eu de plus en plus recours à des techniques destructives : thermo-vinification, flash-détente, additifs et copeaux. Le raisin devenu « minerai » n’avait plus aucune typicité…

 

L’INAO, dernier acteur du trio infernal, se mettait alors au travail pour détricoter les cahiers des charges en les rendant permissifs aux nouvelles techniques.

 

Redoutablement efficace depuis un demi-siècle, ce fonctionnement n’avait pas sur le tableur Excell des décideurs, de raison d’inclure la notion même de doute. C’était sans compter sur le consommateur, sur ses exigences nouvelles en termes d’écologie et de respect de la nature.

 

Une première grosse alerte était apparue à l’occasion des foires aux vins de l’automne 2018, avec un recul de près de 19 % des ventes pour Bordeaux, dans un contexte général de recul de ces événements il est vrai (voir encadré).

 

Le consommateur veut des vins faisant sens...

 

« Si nous n’avons pas une majorité de vins bios, nous ne vendrons plus une bouteille de vin » et, déjà, les acheteurs de la Grande Distribution avaient anticipé avec des approches discrètes vers les vignerons sous label bio ou biodynamie, essuyant des refus polis sur des volumes inexistants et déjà réservés sur des circuits qualitatifs.

 

Dans un article édifiant, Michèle Trévous, dans la revue «la Vigne», décrit les perspectives radieuses pour les vins biologiques et ce chiffre étonnant : + 16,8 % par an en volume pour la période 2012-2017 et cela malgré le déficit de disponibilité.

 

Dans ce même article, Benoît Soury, Directeur du Marché bio chez Carrefour, décrit ce nouveau contexte « Les consommateurs veulent une origine France pour les vins bio. C’est une très grande chance pour les producteurs car le rapport de force est inversé, vu les faiblesses de l’offre française ».

 

Évidemment il faut répondre à la question « Le consommateur ne va-t-il pas trouver que le vin est trop cher ? ».

 

Fabrice Chaudrier, conseiller et formateur en commerce, marketing et stratégie du vin apporte un élément de réponse dans Réussir Vigne de Juillet-Août : « Le vin est un produit occasionnel. Quand on est proche du consommateur, on se rend compte qu’il cherche des vins de cœur de gamme. En grandes surfaces, on voit des queues de promotion de vins pas chers qui ne se vendent pas. Mais le consommateur doit comprendre ce qu’il achète, à quel moment de consommation le vin va correspondre. S’il ne comprend pas pourquoi la bouteille vaut ce prix, il achètera autre chose, par exemple une bière artisanale locale. »

 

… et le démontrant au-delà du label

 

Devant la profusion de labels, le consommateur risque d’être désorienté. Le Ministère de l’Agriculture engage la profession vers le label « Haute Valeur Environnementale » dont les différents niveaux démontrent la dispersion des démarches, souvent inférieures à des sigles existants comme Terra Vitis et Agri-Confiance. Un colloque sur ce sujet vient d’être organisé par un député de l’Hérault.

 

Un vigneron peut se revendiquer bio ou biodynamie et être un « négrier » avec ses employés, ou maltraiter son raisin au chai. Il est fort probable qu’un label ne suffise pas pour rassurer le consommateur. « Pour justifier du delta de prix entre bio et conventionnel, il faut plus de transparence. Il faut passer d’une obligation de moyens, à un discours par la preuve » affirme Benoît Soury.

 

Ce sont toutes ces exigences sociétales que l’Interprofession Bordelaise continue d’ignorer dans ce qui ressemble de plus en plus à un suicide collectif en-dehors des crus à haute valeur ajoutée.

 

Le rouge « trinque »

 

Les prix et les échanges des vins rouges sont en recul dans toutes les régions. Entre 2008 et 2018, les ventes de vins rouges en GD sont passées de 5,6 à 4,3 millions d’hectolitres soit une baisse de 23 % en volume alors que les ventes totales des vins n’ont reculé que de 4 % (La Vigne N° 321).

 

La chute globale touche toutes les régions : Bordeaux (- 14 %), Languedoc (- 13 %), Sud-Ouest (- 13 %). Ces baisses de volumes s’accompagnent d’une valorisation généralisée des prix moyens par col. 

      

-- envoyé par Marc Miannay

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 06:00

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« Ce qui est nouveau pour nous français, c’est que nous allons subir la première crise des vins dit de qualité qui ne trouveront plus preneurs car ils ne correspondront plus aux demandes du marché » octobre 2003

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Suite à sa chronique « Comment Bordeaux a perdu la guerre du goût » Jacques Dupont tend la plume à Xavier Planty  qui, selon lui, « est un personnage important à Bordeaux, vinificateur puis copropriétaire du premier grand cru classé de sauternes Château Guiraud, il a très vite installé dans ce domaine des pratiques écologiques et une agriculture bio.

 

Cette tribune, c'est le point de vue de Xavier Planty et non du Point, même si nous partageons la plupart des idées avancées ici. C'est l'occasion de rappeler que le site Le Point vin est ouvert à ceux qui souhaitent participer aux débats et échanges sur le vin dans le respect des opinions de chacun. Il convient d'ajouter que l'analyse de Xavier Planty concerne le vignoble dans lequel il est impliqué, Bordeaux qui est loin d'être le seul concerné par ces questions et qu'à ce titre il ne doit pas faire figure de victime expiatoire ni d'arbre qui cache la forêt. »

 

Prudent le Jacques, désolé mais Bordeaux n’est pas une victime expiatoire, la victimisation est très tendance, Bordeaux récolte ce qu’il a planté (voir plus loin) je note tout de même que le Point vin est ouvert à ceux qui souhaitent participer aux débats, j’avions jamais été sollicité pour y accéder (je déconne bien sûr, suis plus dans la course !)

 

Je vous lire les écrits de Xavier Planty sans faire de commentaires, il est très intéressant et bien documenté, mais…

 

Simplement, et pour Jacques Dupont, et pour Xavier Planty, je souhaite rappeler un fait statistique que beaucoup semble oublier : à l’époque où j’étais sous les ors de la République Bordeaux à beaucoup planté à grands coups de droits de plantation récupérés chez ceux qui arrachaient, c’étaient la grande période Hubert Bouteiller ICI , qui prônait à l’INAO une extension victorieuse du vignoble bordelais.

 

Je notais dans mon rapport la montée en puissance de l’ensemble des VQPRD intervient à partir des années 90 où le potentiel est de l’ordre de 420 000 ha. Il va doubler en 10 ans.

 

Bordeaux c’est 69 000 ha en 1975,

 100 000 en 1990,

 117 000 en 2000

 

Le vignoble bordelais s’étend aujourd’hui sur 123 000 hectares pour 270 000 hectares de terres agricoles.

 

N’y aurait-il pas à Bordeaux trop de petits Bordeaux, trop de petits châteaux, trop de vins qui ne correspondent à rien jusqu’ici plus écoulés que commercialisés ?

 

Xavier Planty, directeur du Chateau Guiraud,1er grand cru classe Sauternes.

 

Seule une agroécologie puissante et soutenue sauvera Bordeaux

 

Sur les marchés mondiaux, Bordeaux a perdu cette année 1,5 million d'hectolitres de ventes. C'est le plus mauvais résultat de toutes les régions productrices. Les vins de Bordeaux sont englués dans une communication défensive qui ne rend pas nos vins excitants. Stigmatisation sur les pesticides, affaires de fraudes répétées dans des officines qui pensent être négociants, dépassements de volumes en cave sans traçabilité, usage de molécules sans intérêt, pratiques de vinifications industrielles, trop d'éléments qui cachent nos fondamentaux et rendent Bordeaux illisible.

 

Que faire ?

 

  1. D'abord reprendre la réflexion et le bon sens paysan au niveau de la vigne.
  2.  

Il faut aider les viticulteurs à se désintoxiquer des pesticides. Il n'y a pas de fatalité à rester captif des multinationales qui empoisonnent notre vigne, nos sols et nous-mêmes. L'exemple du glyphosate est caricatural. Cette molécule a été absente de nos vignes pendant des millénaires et depuis trente ans, elle serait incontournable ! Il parait que c'est un progrès… et pourtant quels dégâts et quel coût ! Persuadés des bienfaits de son utilisation, les viticulteurs subissent une quadruple peine :

 

  • Ils achètent le conseil auprès des techniciens de leur coopérative.

 

  • Ils achètent le produit, la taxe qui va avec et payent pour le recyclage du bidon.

 

  • Ils tuent l'herbe, perdant par la même 20 à 30 % de l'énergie solaire qu'elle seule est capable de stocker durant la morte-saison.

 

  • Et pour compenser l'absence de matière organique qui en résulte, ils achètent des engrais.

 

Ainsi, ils tuent leurs sols et l'expression de leurs vins.

 

Comment dire à ces viticulteurs dépendants qu'il n'existe pas de mauvaise herbe ? Chaque herbe qui pousse exprime une situation du sol, explore un volume de sol par ses racines, le fissure, le fractionne et organise autour de ses racines une biodiversité intense. Seule l'herbe est capable de fixer l'énergie solaire, une énergie gratuite (première économie). D'octobre à avril, la vigne n'a plus de feuilles capables de fixer l'énergie solaire. Six mois d'énergie gratuite que le viticulteur qui désherbe ou laboure trop refuse de récupérer. Bizarre comme efficacité ! Un sol enherbé, c'est six tonnes de matière organique brute par an et par hectare (deuxième économie).

 

Par son action sur le sol et le sous-sol, l'herbe permet de stocker l'eau hivernale, 60 % de plus qu'un sol nu (troisième économie). À l'heure où l'on entend parler d'irrigation en zone d'AOC, il faut se poser la question de l'alimentation en eau de la vigne et de nos pratiques. Autour de l'herbe se crée une biodiversité constituée de levures, de bactéries, de protozoaires, de champignons, etc., biodiversité visible par chacun d'entre nous par la présence du ver de terre, par la richesse botanique et par la structure du sol.

 

Avec un sol vivant, la vigne se nourrit facilement et dépense moins d'énergie

La suite ICI 

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