Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
Draisy pourra être piloté « à vue » comme le sont les tramways en ville. (Draisy Lohr Haiku Design)
J’ai un problème avec nos deux beaux départements alsaciens, suis incapable de savoir où situer le Haut ou le Bas Rhin, donc de situer la résidence hivernale des Axelroud.
En conséquence, lorsque je lis dans le journal Les Échos, de Bernard Arnault, que : « C'est un peu le retour de la Micheline, options moteur de bus et autonomie énergétique. Lohr ICI, spécialiste des transports situé à Hangenbieten (Bas-Rhin) s'attelle à la réalisation d'un train léger d'un nouveau genre pour conserver, voire réhabiliter, des petites lignes régionales. »
Nom de code du projet, mené dans le cadre d'un consortium lancé en 2019 par la SNCF : Draisy. Il s'agit d'un véhicule de la taille d'un bus, doté de batteries rapidement rechargeables et pouvant donc circuler sur des voies non électrifiées. Il pourra être piloté « à vue » comme le sont les tramways en ville.
80 passagers
Draisy a été retenu en mars 2022 dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) sur la digitalisation et la décarbonation du transport ferroviaire. Le volet « trains légers » de cet AMI vise le remplacement des trains régionaux conventionnels, jugés surdimensionnés et trop coûteux, sur les lignes de desserte fine du territoire. C'est un potentiel de 9.100 kilomètres de lignes, à 85 % non électrifiées, qui s'offre aux trains légers.
J’imagine que notre SNCFe va faire circuler entre Port-Bou et Argelès-sur-Mer via Collioure, un DRAISY-PAX pour que celui-ci puisse promener Nane zéro carbone
L’ami Olivier de Moor qui a certes parfois la tête dans les étoiles – c’est un compliment – ne reste pas les deux pieds dans le même sabot – ça c’est pour les écolos de salon – il les a dans ses vignes et pas que, il cherche, avec d’autres comment « sauver la vigne » face aux dangers qui la menace.
Il m’alerte :
Bonsoir Jacques,
Voilà donc mis bout à bout: Si on remets l'agronomie et un peu de réflexion face aux nouveaux enjeux, et ben mon petit doigt me dit que y'a du turf dans nos belles appellations. Les moines défricheurs ce qu'on a oublié, c'est que la vigne ils ne la piochaient pas mais la laissaient pousser dans les arbres en lisière de forêt ... Donc tout est à revoir et il va falloir changer le pitch !
Ça me motive, c’est tout de même mieux que l’appel de Jean-Marie Fabre le patron des VIF pour un plan Marshall de l’irrigation.ICI
Faire monter la vigne dans les arbres ça me fait rêver d’un vin nu ayant flirté avec les étoiles
Mauvaise nouvelle : le vignoble français est en danger.
Bonne nouvelle : il a la capacité intrinsèque de se sauver. Pour les premiers Assises de l’agroécologie en beaujolais, quatre agronomes « spécialistes du vivant » ont exhorté les vignerons à remettre en question leurs pratiques pour miser sur la vie du sol.
Qui a signé l’acte de décès de la République des Soviets ?
Les bureaucrates, la classe privilégiée des apparatchiks !
Qui a fait passer la Chine au rang de grande puissance mondiale,
« Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu'il attrape les souris. » Deng Xiaoping
Le réalisme a mauvaise presse mais les bureaucrates restent toujours ceux qui, en parodiant Coluche, « si on leur donnait le Sahara, dans 5 ans, faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs. »
Gorbatchev le savait trop bien il avait géré les pénuries, les importations massives depuis les riches européens : blé, beurre, poudre de lait…
Alors, même si le système du marché libre est plein de défauts, jusqu’à ce jour on n’a pas trouvé mieux et je ne pense pas que le modèle Chavez, cher à Mélenchon, nous sorte de ce pétrin
Apparatchik, apparatchik… est-ce que j'ai une gueule d'apparatchik ?
Gilles Heuré
Publié le 15/12/15
Authentique apparatchik bolchévique
L’authentique apparatchik nous vient de Russie soviétique. Certes, l’homme investi d’un certain pouvoir, haut fonctionnaire, gouverneur ou autre, était déjà brocardé à l’époque du tsar, mais c’est dans les premiers temps de la révolution russe de 1917, celle d’octobre, que le terme prit toute son ampleur. Dès 1922, une revue satirique comme Krokodil moquait les bureaucrates, favorisés en raison des postes qu’ils occupaient, et ce qui les caractérisaient : grossièreté, cupidité, vénalité.
Le terme d’apparatchik revêtit une notion plus politique quand les envoyés du Komintern, la IIIe Internationale communiste, vinrent « conseiller » le Parti communiste français et observer de près la politique française en tant que mandataires adoubés par Moscou.
L’un d’eux, Eugen Fried (lire, d'Annie Kriegel et Stéphane Courtois, Eugen Fried, le grand secret du PCF, Le Seuil, 1997), fut particulièrement efficace, infiltrant réseaux et structures, et portant sur la politique française et sa sociologie des appréciations d’ailleurs pas toutes dénuées de fondement : « Il y a beaucoup de légendes sur l’ouvrier français, écrivait ainsi Fried, l’une d’elles, c’est que l’ouvrier français est facile à gagner par un discours, par l’enthousiasme. C’est une légende […]. La France, c’est le pays de la petite épargne où les questions matérielles jouent un rôle considérable. On peut voir dans toute l’histoire des luttes de classes en France, dans toutes les insurrections, que les questions matérielles jouaient un rôle considérable et même étaient, dans plusieurs insurrections, la base immédiate du déclenchement de l’insurrection. »
On voit bien qu’aujourd’hui le terme d’apparatchik n’a plus le même sens et désigne tout autre chose. Le Dictionnaire de synonymes et mots de sens voisin (Henri Bertaud du Chazaud, Gallimard, coll. Quarto, 2007) renvoie d’ailleurs à l’entrée « privilégié ». Les apparatchiks sont de tous les partis, de toutes les opinions et de tous les gouvernements, incarnant une sorte d’élite politique, au sens institutionnel du terme, souvent à l’abri, et ce, quel que soit le résultat d’une élection si tant est, d’ailleurs, que certains d’entre eux passent l’épreuve des urnes, ce qui n’est pas toujours le cas. Ainsi, les apparatchiks d’aujourd’hui seraient ceux qui, dans un parti politique ou une équipe gouvernementale, jouiraient d’une certaine notoriété et d’une certaine influence, voire d’une nomination surprise comme ce fut le cas récemment de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, qualifiée par Le Point d’« apparatchik », terme utilisé ici dans un sens péjoratif pour stigmatiser le parcours de personnalités politiques dont l’expérience professionnelle n’est, précisément, que politique.
Contrôle et élite
Ne faudrait-il pas, dans ce cas, parler plutôt d’élite politique ou plus exactement de sérail ? Ainsi, l’apparatchik d’aujourd’hui aurait bien perdu son sens originel d’homme – ou de femme – d’influence, pour être réduit seulement à un parcours puis à un poste de privilégié.
En 1927, dans La République des professeurs, l’essayiste et critique littéraire Albert Thibaudet (1874-1936) (lire, d'Albert Thibaudet, Réflexions sur la politique, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2007) rappelait la difficulté de poser, en démocratie, le problème des élites : « A l’égard des aristocrates de naissance et de fortune, le devoir démocratique est simple : défiance, surveillance, contrôle. » Et celui qui, selon Thibaudet, peut alors le mieux exercer ce contrôle est le « professeur » qui n’est ni aristocrate ni fortuné, mais doté de certaines qualités intellectuelles et morales. Le problème est pourtant que lui-même fait partie d’une élite qui devrait donc, à ce titre, être contrôlée. Car, nous dit Thibaudet : « L’élite reste perpétuellement en danger d’être séduite par le démon, c’est-à-dire par la confrérie des puissants. »
Échecs intérieurs, retraite précipitée à Cuba, désorganisation de l'appareil, menaces sur sa stabilité : dès le début de 1964, un complot s'organise contre Khrouchtchev, fomenté par des hommes que cette accumulation de faux pas inquiète. Les conjurés choisissent pour le remplacer le plus falot d'entre eux, Leonid Brejnev. Le 13 octobre 1964, le Bureau politique fait revenir Khrouchtchev de sa datcha de Pit-sounda dans le Sud de l'Union soviétique, le démissionne et stigmatise sa politique sous la double étiquette de « volontarisme » et de « subjectivisme ». Il ne tente aucune résistance. Dès lors, il se résigne à une retraite désœuvrée mais étroitement surveillée, puis entreprend la rédaction de ses Mémoires, œuvre à la fois roublarde et naïve, approximative et riche en révélations. Il meurt le 11 septembre 1971.
Son pale successeur prendra peu à peu l'assurance nécessaire pour éliminer ses concurrents, geler la situation dans un immobilisme rassurant pour les apparatchiks et se constituer une impressionnante collection de voitures de luxe, tout en laissant s'accumuler les éléments d'une crise économique, sociale et politique gigantesque, à laquelle la perestroïka finit par ouvrir les vannes.
Un jour, lassé sur Face de Bouc, par le graveleux du vocabulaire d’un caviste nupéiste compulsif (gueule style Albert Salmi dans Rio Verde), je m’étais laissé aller à poster un commentaire ironique. La réponse tomba « Tu vieillis mal ! »
Sous-entendu : « La vieillesse est un naufrage»
C’est le général de Gaulle qui l’a écrit dans ses Mémoires de guerre, mais à destination d’un vieux très particulier, le maréchal Pétain : « La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France ».
De Gaulle s’est inspiré de Chateaubriand qui, au 19e siècle, avait précisé cette affirmation : « La vieillesse est un naufrage, les vieux sont des épaves ».
Je m’abstins de répondre à ce pauvre bougre que je lui souhaitais d’atteindre au moins, mon millésime, d’être vieux comme moi :
Or j'aime bien, je le confesse,
Et plus j'irai vers la vieillesse
Et plus constant j'aimerai mieux :
Je n'oublierai, fussai-je en cendre,
La douce amour de ma Cassandre,
Qui loge mon coeur dans ses yeux.
Pierre de Ronsard
Lesamours (1552-1578)
Pour l’heure, en dépit de ma gamelle à vélo, de ma hanche artificielle, de mes 74 ans, je vis bien ma vieillesse, je suis un vieil homme indigne pour certains, mais je m’en fous. Peur de mourir ? Non, de souffrir oui, d’être dépendant. Voilà c’est dit, je ne connais ni le jour, ni l’heure, je vis donc chaque seconde comme un sursis, intensément.
Reste deux catégories extrêmes et si proches : les jeunes et les vieux cons.
Nul ne sait qui a le premier rendu cette sentence « Le problème, à notre époque, c’est que les vieux cons sont de plus en plus jeunes… » mais il est sûr que le temps qui passe n’arrange rien à l’affaire « Une bonne vieille bouteille de vin est aussi rare, aussi miraculeuse qu’un vieux pas con. Ça arrive, mais mieux vaut ne pas trop y compter. » c'est Topor.
Que se passe-t-il dans un organisme lorsqu'il vieillit ?
Y a-t-il une cause unique à toutes les déficiences et toutes les maladies qui viennent avec l'âge ?
Oui, répond un chercheur de Harvard. Qui pense que le temps n'est plus éloigné où l'on pourra vivre plus de 120 ans en bonne santé.
Par Yann Verdo
Publié le 25 juil. 2022
« Lorsque les enfants qui naissent aujourd'hui atteindront la cinquantaine, Jeanne Calment ne figurera même plus parmi les 100 personnes les plus âgées de tous les temps. Et au tournant du siècle prochain, on dira d'une personne morte à 122 ans qu'elle a eu une vie bien remplie, mais pas particulièrement longue, au point même qu'on ne parlera plus de longévité ; ce sera simplement 'la vie', et on regardera avec commisération la période de notre histoire où les choses en étaient autrement. » Le professeur de génétique à la Harvard Medical SchoolDavid A. Sinclair en est convaincu : l'humanité est arrivée à un tournant de son histoire en tant qu'espèce.
Jusqu'ici, sur les plus de 100 milliards d'Homo sapiens qui ont à une époque ou à une autre foulé cette Terre, on n'en connaît qu'un seul - ladite Jeanne Calment, donc - qui ait franchi la barre des 120 ans. L'exception qui confirme la règle. Car la règle, cela reste de mourir avant 100 ans, sort de 99,98 % d'entre nous. Même dans des conditions de vie aussi favorables que celles offertes par les pays développés, et en bénéficiant de toutes les avancées de la médecine moderne, nos chances de devenir centenaires ne sont que de trois sur cent; quant à celles d'atteindre 115 ans, elles ne dépassent pas une sur cent millions, cinq fois moins que de décrocher le jackpot au loto.
Dit autrement, si la moyenne a spectaculairement augmenté (l'espérance de vie a gagné vingt ans entre 1960 et aujourd'hui), la limite, elle, n'a pas bougé d'un pouce. Du moins... pour le moment, nous glisse à l'oreille le chercheur de Harvard, qui ne doute pas que ce plafond (pas même de verre !) aura, d'ici quelques décennies, disparu d'au-dessus de nos têtes.
Le vieillissement, une maladie
Car, comme il l'explique avec force arguments dans son passionnant ouvrage « Pourquoi nous vieillissons » (Quanto, janvier 2022), vieillir n'est pas une fatalité. Ni le vieillissement, ce processus naturel, inéluctable et irréversible - avec la mort au bout - que nous nous sommes trop longtemps résignés à voir en lui. C'est, nous dit-il, et la plupart des spécialistes du vieillissement avec lui, une maladie. Ou plutôt « la » maladie, celle à l'origine d'un grand nombre d'autres - toute cette ribambelle de maux et de calamités qui rendent l'automne et l'hiver de nos vies tellement moins riants et insouciants que leurs printemps et été.
Or, assure encore David Sinclair, cette maladie princeps, nous en avons aujourd'hui percé la nature profonde et compris les principaux mécanismes. Et, ajoute-t-il, le temps n'est plus si éloigné où nous serons capables de la contrer... pour peu que nous nous en donnions les moyens et que nous investissions dans ce domaine d'étude les mêmes sommes que contre les maladies cardiovasculaires ou le cancer.
Depuis les années 1960, la médecine occidentale a énormément progressé dans sa lutte contre ces deux derniers fléaux. Mais, quand bien même elle serait en mesure de guérir tous les cas de maladies cardiovasculaires, notre durée de vie moyenne n'en serait que peu augmentée : de 1,5 an seulement. Idem pour tous les cas de cancer : leur guérison systématique ne nous ferait gagner que 2,1 années de vie supplémentaires. Pourquoi des accroissements si marginaux ? Tout simplement parce que le risque de développer une maladie mortelle - quelle qu'elle soit : cardiopathie, cancer ou autre - est multiplié par 1.000 entre 20 et 70 ans ; régler un problème de santé laisse le champ libre à tous les autres, et ne recule pas de beaucoup l'heure d'aller prendre sa place au cimetière.
La vogue des antioxydants
C'est pourquoi la seule maladie dont la guérison ferait sauter le plafond des 100 ans et basculer le genre humain dans une nouvelle ère est celle-là même qui fait que notre risque d'avoir un infarctus, une tumeur ou toute autre pathologie grave augmente exponentiellement avec l'âge, à savoir le vieillissement de notre organisme. Mais que se passe-t-il, au juste, dans un organisme, lorsqu'il vieillit ? D'où viennent nos cheveux gris, nos rides, nos articulations douloureuses ? Comment expliquer tout à la fois notre vue qui baisse, notre souffle qui se fait court au moindre effort, notre équilibre qui devient de plus en plus précaire, nos trous de mémoire qui se multiplient ? Y a-t-il une cause unique- et, si oui, laquelle - à nos DMLA, nos cancers du sein ou de la prostate, nos ostéoporoses et nos Alzheimer ?
Oui, il y en a une et une seule, affirme le chercheur de Harvard. Il n'est pas le premier à oser cette hypothèse révolutionnaire. Dans les années 1950, le chimiste américain Denham Harman a avancé l'idée que cette cause unique n'était rien d'autre que la multiplication, dans notre organisme, des radicaux libres, ces molécules dotées d'un ou plusieurs électrons non appariés sur leur couche externe et qui oxydent (c'est-à-dire endommagent) l'ADN.
Cette théorie « radicalaire » du vieillissement a, depuis, été battue en brèche : oui, les électrons non appariés qui prolifèrent dans notre corps à mesure qu'il vieillit provoquent bien des mutations de l'ADN ; mais non, ces mutations ne sont pas la cause du vieillissement. Du moins pas sa cause première. Le marché des antioxydants pesant plusieurs milliards de dollars, le marketing des fabricants de gélules et de boissons explique cependant que cette théorie, quoique dépassée, continue d'avoir la faveur du public.
Neuf signes distinctifs
Les chercheurs spécialisés dans l'étude du vieillissement sont aujourd'hui plus ou moins unanimes à considérer que celui-ci se caractérise par un ensemble de phénomènes qui sont autant de signes distinctifs. Ils en listent précisément neuf, dont l'attrition (ou raccourcissement) des télomères et l'accumulation des cellules sénescentes. Les télomères sont les petits embouts des chromosomes ; à chaque fois qu'une cellule se divise en deux, ces extrémités raccourcissent mais, passé une certaine limite (appelée « limite de Hayflick »), le télomère devenu trop court fait que la pelote d'ADN se défait et la cellule entre en sénescence.
Quand bien même la médecine serait en mesure de guérir tous les cas de maladies cardiovasculaires, notre durée de vie moyenne n'en serait que peu augmentée : de 1,5 an seulement.
Les cellules sénescentes sont des sortes de « cellules zombies » : au lieu de mourir comme elles le devraient, elles se survivent à elles-mêmes et libèrent des signaux de panique sous forme de cytokines, ce qui provoque l'inflammation des cellules saines environnantes. Parmi les autres signes distinctifs du vieillissement, citons encore l'épuisement des cellules souches ou la dégradation de la protéostase, ce processus cellulaire permettant la maintenance des protéines saines et l'élimination des protéines aberrantes.
Chacun de ces neuf signes est aujourd'hui étudié séparément par la communauté scientifique. Mais David Sinclair fait l'hypothèse qu'en amont de ces neuf phénomènes s'en produit un autre, plus fondamental et dont tous les neuf découlent. Son nom : le dérèglement ou « bruit » épigénétique.
Le terme « épigénétique » a été inventé par le biologiste écossais Conrad H. Waddington à Cambridge en 1942. Il désigne l'ensemble des mécanismes biochimiques qui modifient l'expression des gènes tout en laissant inchangés les gènes eux-mêmes, c'est-à-dire la séquence nucléotidique. Pour prendre une image, si le génome était un livre, l'épigénome serait le lecteur qui choisirait de lire tel passage et de sauter tel autre.
Ou, autre métaphore, si le génome était un piano à queue (un piano de bonne taille, puisque ne présentant pas moins de 20.000 touches, nombre estimé de gènes chez l'homme), l'épigénome serait le pianiste. Qui non seulement choisirait de frapper à tel instant telle touche plutôt que telle autre, mais également comment la frapper : pianissimo, forte, tenuto... Comme l'écrit joliment l'auteur de « Pourquoi nous vieillissons », « l'épigénome utilise notre génome pour créer la musique de nos vies ».
Des souris artificiellement vieillies la suite ICI
Il fallait un livre, le voilà, je vous renvoie à des critiques de 4 organes de presse aux horizons différents
Vendée. Pour ces chercheurs, « le Puy du Fou malmène l’histoire à des fins politiques » ICI
Philippe de Villiers a posé les fondements du parc, avec la Cinéscénie, en 1978. | ARCHIVES CO – YVES DURAND
L’été dernier, quatre chercheurs ont vécu en immersion au Puy du Fou avec un objectif : analyser la version de l’histoire qui y est proposée. Leur constat, accablant, est présenté dans un livre baptisé « Le Puy du Faux ». Sorti le 24 mars aux éditions Les Arènes, il dénonce les idées politiques qui y seraient véhiculées de manière subliminale « sous prétexte de divertissement ».
S’attaquer au(x) mythe(s) du Puy du Fou. Voilà qui peut paraître osé tant le parc d’attractions est porté aux nues dans la région. Pour le flux de visiteurs qu’il génère, favorable à l’économie locale. Pour ce qu’il renvoie comme image d’une Vendée forte et unie, qui a su inventer un des sites touristiques les plus visités d’Europe, à la force d’un réseau de bénévoles. Mais alors, qui sont donc ces trouble-fêtes qui viennent de sortir en librairie un ouvrage baptisé « Le Puy du Faux » ?
Florian Besson est médiéviste. Ce spécialiste des croisades est prof au collège. Pauline Ducret enseigne l’histoire de la Rome antique à l’université de la Réunion. Professeur à Science Po, Guillaume Lancereau a pour domaine l’histoire contemporaine et s’est spécialisé dans la Révolution française. Mathilde Larrère, enfin, est enseignante-chercheuse à l’université Gustave-Eiffel, à Marne-la-Vallée, et s’est spécialisée dans l’histoire du XIXe siècle.
Tous ont pour point commun de s’intéresser aux représentations de l’histoire, à la façon dont elle peut être réinventée, réimaginée aujourd’hui. Pauline, par exemple, a travaillé sur la BD « Alix » en ce sens », explique Florian Besson, porte-parole de ces quatre mousquetaires. Lui-même s’est notamment penché sur la représentation du Moyen Âge dans « Game of Thrones ».
C’est un éditeur qui les a réunis, Les Arènes, avec l’envie d’un ouvrage portant sur cette thématique. « L’idée du Puy du Fou s’est vite imposée avec ses deux millions de visiteurs sachant qu’il fait une promesse, celle d’un rendez-vous avec l’histoire. La dernière étude sur le sujet datait du milieu des années 1990, avec le livre de Jean-Clément Martin et Charles Suaud, « Le Puy-du-Fou, en Vendée. L’histoire mise en scène.»Depuis, le parc d’attractions a bien grandi. Aux Épesses, c’est à une super production qu’on a désormais affaire.
« Une expérience totale »
« Nous avons pris le parti de nous y immerger pendant quatre jours, l’été dernier », précise Florian Besson. Verdict :Il y a des shows vraiment fabuleux. Seulement voilà,sous prétexte du divertissement, on s’autorise à y malmener l’histoire.
Un constat d’autant plus problématique pour les quatre chercheurs qu’on y organise des voyages scolaires et qu’on y vend des livrets pédagogiques truffés d’erreurs. On ne peut pas dire n’importe quoi et surtout pas à n’importe qui. Par exemple ?Cela va du petit détail à des anachronismes en passant par de réelles contre-vérités. Je pense au baptême de Clovis, succession de clichés ; aux moines qui utilisent une écriture qui n’existait pas leur époque, la caroline ; à Jules César qualifié d’empereur alors qu’il ne l’a jamais été ; à l’invention d’arènes oblongues, inexistantes à l’époque romaine ; à l’affirmation de l’existence d’un génocide vendéen, pourtant réfutée par les historiens…
Et selon les auteurs de ce livre, ces erreurs sont tout sauf innocentes. Ils y voient clairement la patte de Philippe de Villiers. Fondateur du parti souverainiste Mouvement pour la France (MPF), et soutien d’Éric Zemmour, il est le créateur du parc. Il est aujourd’hui encore impliqué dans l’écriture des scénarios de chaque spectacle. Ce n’est pas un mystère, il l’assume même dans son livre, « Le Puy du Fou, Un rêve d’enfance ». Son objectif est de recréer l’image des manuels de la IIIe République, celle qui correspondait à un roman national exaltant une certaine idée de la France.
« Le passé est perpétuellement idéalisé »
À l’époque, cette réécriture de l’histoire avait des visées politiques. C’est tout autant le cas au Puy du Fou où les étrangers sont systématiquement présentés comme une menace. Le protestantisme est passé sous silence, alors qu’en Vendée, on se trouve dans une région où il a été très pratiqué avant d’être réprimé. Le catholicisme, en revanche, est omniprésent, souligne Florian Besson avant d’insister sur une histoire qui idéalise la noblesse et ne s’intéresse qu’aux « grands » hommes : Le parc ne se réfère qu’à des figures comme Louis XIV, La Fontaine, Jeanne d’Arc, Clovis, Clemenceau. Les minorités (femmes, homosexuels…) sont invisibles et les classes populaires n’apparaissent que sous forme d’un monde paysan immuable, garant des traditions.» Aux Épesses, le passé est perpétuellement idéalisé et mis en contraste avec les ravages des temps modernes.
Une idée qui choque tout particulièrement ce chercheur : L’histoire, c’est la science qui étudie l’évolution de la société à travers le temps ! Tout l’intérêt de cette discipline est de mettre en lumière le chemin parcouru après des innovations, des courants de pensée… Là, vraiment, c’est une vision de l’histoire figée, assez triste en fait…
Un livre qui fait déjà polémique
À peine sorti, « Le Puy du Faux » fait déjà polémique, voire plus. Nous sommes pris à partie sur les réseaux sociaux par de nombreux messages tournant notre démarche en dérision, ou nous insultant, explique Florian Besson, qui a été jusqu’à recevoir une menace de mort. En gros, on nous reproche d’être de sales gauchistes qui veulent détruire la France », estime l’historien. Au-delà, les auteurs de cet ouvrage sont accusés de servir eux-mêmes des objectifs politiques, en sortant ce livre en pleine campagne présidentielle.
Mathilde Larrère est la première cible de ces attaques. Chroniqueuse pour Mediapart et Arrêt sur images, elle a clairement affiché son soutien à Jean-Luc Mélenchon. Ce livre a été écrit à quatre mains, et nous ne sommes pas tous encartés, défend Florian Besson qui préférerait être jugé sur la qualité historique de notre recherche. Ce sont les critères de notre méthode historique qui doivent être analysés, pas la raison pour laquelle nous avons eu envie de travailler sur ce sujet ».
Sur le calendrier, il reconnaît néanmoins que ce n’est pas un hasard : Nous savions que la présidentielle serait un grand moment de déformation de l’histoire et c’est ce qui nous a donné envie de prendre cet angle de recherche. Mais l’idée est née en octobre 2019. À l’époque, la candidature d’Éric Zemmour n’était pas d’actualité. Et le livre était déjà sous presse lorsque nous avons appris que Philippe de Villiers ralliait sa campagne.
Le service communication du Puy du Fou n’a pas donné suite à nos sollicitations.
« Le Puy du Faux » : voyage dans un parc sans LumièresICI
Quatre historiens dénoncent, dans un livre, la manière dont le parc d’attractions situé en Vendée « falsifie » l’histoire qu’il est pourtant censé défendre.
Livre. Qui ne connaît pas le Puy du Fou ? Avec 2 millions de spectateurs chaque année et ses multiples déclinaisons, est-il encore possible d’échapper à ce parc d’attractions ? Son succès est tel qu’il se lance maintenant dans le cinéma. Un film historique sera tourné cet été sur son site avec pour toile de fond, bien évidemment, la guerre de Vendée (1793-1795), épisode sanglant de la Révolution française, que le fondateur du Puy du Fou, Philippe de Villiers, ne cesse de dépeindre en génocide, contre toute vérité historique. Qu’importe, le long-métrage sortira en 2023.
Le parc célèbre, cette année, ses 45 ans, et la fête commence sur une fausse note. Un collectif d’historiens a fait la visite pour tenter de comprendre quel récit de notre passé est proposé. Ils en reviennent avec la conviction d’avoir assisté à une « falsification ». Le site ratisse large, des Gaulois à la seconde guerre mondiale. Pour en arriver à embrasser ce vaste paysage historique, de multiples points de vue étaient nécessaires.
Quatre chercheurs se sont donc réunis pour mener l’enquête : Florian Besson, médiéviste, Pauline Ducret, spécialiste de la Rome antique, Guillaume Lancereau, historien de la Révolution française, et Mathilde Larrère, dix-neuviémiste. Avant même de se rendre au Puy du Fou, on pourrait deviner le récit proposé en étudiant un peu les idées politiques de Philippe de Villiers. Inquiet de l’« islamisation » du pays, il fait partie aujourd’hui des soutiens officiels d’Eric Zemmour. Mais présumer est insuffisant, et mener un travail de terrain est nécessaire.
D’autant que le Puy du Fou organise un brouillage, en affirmant dans sa communication officielle ne pas prétendre « faire un travail d’historien ». Le spectacle ne serait rien de plus qu’un divertissement populaire. Pourtant, si l’on en croit Philippe de Villiers, le Puy du Fou n’aurait rien d’innocent, il aurait bien un usage militant. « Je pense que la métapolitique a plus d’influence que la politique, aujourd’hui. Par mes livres et mon Puy du Fou, j’ai fait passer beaucoup plus d’idées qu’en restant la énième écrevisse de la bassine », disait-il, en 2017, pour expliquer sa décision de ne pas se présenter une troisième fois à la présidentielle. En employant le mot « métapolitique », cher à l’extrême droite, il reconnaissait mener un combat culturel et militant.
Représentations flatteuses
La première impression des chercheurs en immersion est cependant favorable : ils reconnaissent que le spectacle est époustouflant et que cette promesse est tenue. De même ne sont-ils pas choqués par le fait que le parc ne cherche pas à faire une restitution à tout point juste du passé. Une licence artistique est d’autant plus facilement accordée que les différents spectacles présentés mêlent des éléments de fantastique au récit, il serait donc vain de s’attendre à une parfaite vérité historique. Néanmoins, le rapport aux faits reste, au mieux, équivoque.
Par exemple, dès lors qu’est abordée la guerre de Vendée, c’est pour reprendre la thèse – discréditée – d’un complot des révolutionnaires parisiens pour « exterminer la race rebelle », comme le dit un personnage inventé par le Puy du Fou. Des massacres ont bien eu lieu, mais sans qu’ils relèvent d’un plan systématique et génocidaire.
De même s’efforce-t-on d’installer, ou plutôt de renforcer, le mythe d’une France éternelle, préfigurée par un peuple gaulois présenté comme unifié, réfractaire aux ordres venus de Rome et prompt à se convertir au christianisme. Au cours d’un spectacle résonne sur scène même un vibrant : « Vive la Gaule libre ! », en écho à la visite du général de Gaulle à Montréal en 1967, au cours de laquelle il s’écria : « Vive le Québec libre ! » Ainsi, le vrai-faux participe à renforcer certaines représentations flatteuses de la nation française, faite de moments d’éclats par des héros intrépides et où le bon peuple est une figure passive, qui fête et chante, tout en restant figée dans une « immobilité sociale ».
L’imaginaire convoqué par le Puy du Fou s’inspire, en grande partie, du XIXe siècle. Les Gaulois, mis en scène dans le spectacle Le Signe du triomphe, revêtent une panoplie faite de casques à cornes et de cheveux longs tout droit sortie de l’art pompier. Au IVe siècle, époque à laquelle se déroule le drame, ce peuple celte était déjà largement romanisé. Le Puy du Fou remet en scène « nos ancêtres les Gaulois » et le roman national tel qu’il a été pensé au XIXe siècle. Mais ce n’est pas le fantôme de la IIIe République qui habite le Puy du fou, c’est le fantasme d’une autre histoire, celle rédigée par des auteurs antimodernes, où la Révolution française est présentée comme l’événement venu perturber un pays éternel, partagé entre une noblesse valeureuse et un bon peuple chrétien. « Le parc d’aujourd’hui imite en cela la manière dont les historiens conservateurs du XIXe siècle, écrivant dans des périodiques légitimistes et ultramontains comme la Revue des questions historiques ou la Revue de la Révolution, concevaient l’histoire : ils s’efforçaient alors de montrer et démontrer la persistance de l’Ancien Régime. » Pour l’avoir écrit, le collectif à l’origine de ce livre fait aujourd’hui face à la vindicte des milieux conservateurs et réactionnaires, si prompts à défendre le « débat » contre la « cancel culture ».
Le Puy du Faux, de Florian Besson, Pauline Ducret, Guillaume Lancereau et Mathilde Larrère, Les Arènes, 208 pages, 18 euros.
Le Puy du Faux : tel est pris qui croyait prendre ICI
Posté le 09-05-2022
Quatre historiens pointent avec rigueur la manière avec laquelle le parc de Philippe de Villiers tord l’histoire dans un but métapolitique. Mais les auteurs semblent, eux aussi, au service d’une idéologie. Une preuve supplémentaire que l’Histoire est un perpétuel champ de bataille.
Le clivage gauche-droite est-il bel et bien mort ? Il suffit de lire les critiques et comptes rendus de lecture du Puy du Faux pour comprendre qu’il vit toujours. Pour Thierry Lentz dans Le Point, l’ouvrage a pour but principal de "décortiquer, critiquer, empêcher de tourner en rond, pérorer un peu si nécessaire et tenter de gâcher le plaisir dans tous les cas". De l’autre côté de l’échiquier, dans Télérama, Samuel Gontier s’intéresse peu au fond de l’enquête. Avec le sens de la mesure qui le caractérise si bien, il préfère défendre les auteurs victimes, selon lui, de la tyrannie de la droite extrême. Qu’on fait les historiens Florian Besson, Pauline Ducret, Guillaume Lancereau et Mathilde Larrère pour susciter d’aussi vives passions ? Ils se sont intéressés au Puy du Fou...
Décorticage rigoureux
Leur objectif ? Montrer que le parc d’attraction est au service d’un projet politique qui, on le comprend très rapidement, ne suscite pas leur adhésion. Affirmer que l’entreprise prospère de Philippe de Villiers cultive une vision de la France "de droite", voire "d’extrême droite" est facile. Soulignons toutefois qu’en décryptant les scénographies des spectacles, les personnages mis en avant ou encore les périodes choisies, les auteurs apportent un éclairage pertinent sur "un discours très intelligemment construit".
Les quatre compères, qui ont passé plusieurs jours sur place, notent avec justesse que tous les tableaux représentés dans le parc vendéen obéissent au même schéma narratif : une communauté villageoise unie et joyeuse est frappée par un élément perturbateur venu de l’extérieur. L’héroïsme et le courage d’un noble et la foi catholique permettent presque à coup sûr de faire face à tous les obstacles. En filigrane, le schéma des trois ordres (la noblesse d’épée combat, le clergé prie, le peuple trime en silence et danse) est présent partout et ancre dans les esprits un "discours qui symbolise l’immobilité sociale".
Au Puy du Fou, les spectacles ont globalement le même scénario : une communauté villageoise est heureuse et unie. Un évènement perturbateur venu de l'étranger survient mais héroisme et catholicisme permettent une "happy end"
L’ouvrage pointe également quelques points peu relevés par les critiques : aucun artiste ayant dépassé le XVIIIe siècle n’est mentionné dans les tableaux vivants. Rousseau, Diderot ou Voltaire sont donc tombés dans les oubliettes. De même, figures de la Révolution française et élites républicaines du XIXe sont systématiquement haineuses ou ridicules car, dans l’esprit de Philippe de Villiers, grand architecte du lieu, elles "vont petit à petit venir affaiblir le pouvoir aristocratique et social des vieilles familles aristocratiques".
C’est dans ces observations que l’enquête est la plus intéressante. Elle montre à quel point les concepteurs du parc mettent en avant une France fondée sur le culte de la noblesse, du catholicisme, du terroir. Une France où la conversion au catholicisme des Normands ou Romains est la condition sine qua none d’une intégration dans la communauté nationale. La vision de l’Hexagone véhiculée par le parc est l’intérêt central de ces presque deux cents pages.
À trop frapper, l’on se fatigue
Cet éclairage bienvenu et revigorant est toutefois gâché par certaines attaques. Est-il besoin de se centrer sur des détails insignifiants aux yeux des profanes pour discréditer le parc ? Est-il si dramatique que les moines de l’époque de Clovis rédigent en minuscule caroline ou que des chevaliers écrivent en cotte de maille ? Ces "micro-erreurs" mises quasiment sur le même pied que de graves anachronismes dans l’histoire de la Rome antique laissent poindre un certain acharnement qui gâche en partie les éléments les plus intéressants de l’enquête en immersion.
Le "pompon" est décroché dans le passage voulant démontrer la vision patriarcale et réactionnaire des lieux. O crime, O scandale : la boutique propose des jouets genrés. Aux petites filles des livres à colorier représentant des princesses, aux petits garçons les chevaliers. À elles les peluches de lapins, à eux celles d’aigles. Le comble apparaît lors de l’étude des menus des restaurants. Les plats caloriques et carnés portent des noms masculins (charcuterie du Vert-Galant, plat d’Aldéric, canard de Saint Philibert), tandis-que les recettes à base de légumes sont féminines (salade de la Reine Mathilde, tarte de Guenièvre). De quoi façonner dès l’enfance des milliers de petits Zemmour !
L’idéologie sort du bois
Ces critiques par leur "pinaillage" ou l’angle adopté montrent que les auteurs cherchent à éclairer, certes. Mais aussi à discréditer un lieu qui "mal-pense". En mettant en lumière la politisation du parc, ils révèlent bien vite que, eux aussi, sont clairement politisés.
Le Puy du Fou est empreint d'idéologie ? Oui. Mais les auteurs aussi...
L’attaque contre les jouets et la gastronomie genrés sont un incontournable de la nouvelle gauche universitaire. Les auteurs abattent leur jeu à la fin de l’ouvrage en suggérant de nouveaux scénarios historiques aux metteurs en scène du Puy du Fou. Honnêtement, ils donnent envie d’être vus même si l’on y retrouve, une fois encore, les préoccupations de leur idéologie. Avec eux, les croix et les villageois soumis à la noblesse sont invisibilisés. À la place, on tombe sur la bonne vieille lutte des classes marxiste mais aussi sur l’obsession pour la parité et la diversité. Les historiens proposent notamment de mettre en scène un marchand russe, qui a réellement existé, converti à l’islam pour son plus grand bonheur. Ma foi, pourquoi pas. Même s’il est assez troublant de se draper dans le rôle d’expert historique pour condamner, à juste titre, un parc à vocation idéologique. Pour verser dans les mêmes biais.
Le mythe de la neutralité historique
Toutefois, difficile de jeter la pierre aux auteurs qui montrent que l’Histoire est une matière "idéologiquement inflammable". Il est impossible d’être factuellement exact (eux-mêmes le reconnaissent). Finalement, le passé est avant tout au service de la politique et, osons-le mot, d’une certaine forme de propagande. D’une certaine façon un parc qui glorifie la France catholique est aussi inexact qu’un autre qui se base sur quelques anecdotes pour faire croire que l’égalité entre les hommes et les femmes ou la présence importante de l’islam ou de la culture africaine en France a toujours existé.
Sur la forme, le déroulé de lecture est agréable, les références mises en avant dans la bibliographie donnent des clés de compréhension de bon aloi. En revanche, la manie consistant à féminiser systématiquement tous les termes rend parfois la lecture hasardeuse. La première page mentionnant "deux historiennes, deux historiens", "deux millions de spectateurs et spectatrices", "chercheurs et chercheuses", ou encore "toutes et tous" est particulièrement rébarbative. Elle est, comme l’utilisation répétée du terme "problématique" un must have de la nouvelle gauche universitaire. Les échanges entre universitaires de l’IEP de Grenoble cherchant à cancel les professeurs Vincent Tournier et Klaus Kinzler trop déviants à leurs yeux reprennent à plusieurs reprises le terme "problématique". Ce qui "signe" la charge des auteurs. Qui, malgré tout, ont donné naissance à un ouvrage ayant toute sa place dans le débat public. Et accessoirement dans une bibliothèque.
Deux historiennes et deux historiens passent au crible le célèbre parc d’attractions vendéen à thème historique qu’est le Puy du Fou. Bilan : mêlant allègrement histoire et fiction, sans jamais offrir à leur public les outils pour les distinguer, les spectacles ignorent superbement la méthode critique nécessaire à la pratique de l’histoire. Pire, ces séduisantes falsifications offrent le cheval de Troie parfait à une propagande réactionnaire.
L’intérêt des historiens pour le Puy du Fou n’est certes pas nouveau : dès les années 1980, Jean-Clément Martin et Claude Langlois ont dénoncé la réécriture contre-révolutionnaire de l’histoire par le parc vendéen. Depuis l’essor des « historiens de garde » tenants du roman national dans l’espace public, les historiens n’ont cessé d’alerter contre l’instrumentalisation de l’histoire mise en œuvre sous la houlette du millionnaire royaliste, soutien actif d’Éric Zemmour et propriétaire du parc, Philippe de Villiers. Le point d’orgue fut atteint en 2016 quand Villiers prétendit avoir acquis une bague ayant appartenu à Jeanne d’Arc et dont la communauté historienne, William Blanc et Christophe Naudin en tête, questionna sérieusement l’authenticité.
La dilatation du parc, de ses infrastructures et des périodes abordées (pas moins de 16 spectacles), ainsi que son succès auprès du grand public (plus de 2 millions de visiteurs par an), justifient une étude plus approfondie qu’une tribune ou une interview radiophonique. Voici donc nos quatre universitaires en route, « par un matin d’août pluvieux », pour trois jours de spectacles, de photos et d’annotations frénétiques. De l’histoire de terrain : l’exercice est assez nouveau, en particulier pour des historien.ne.s spécialistes de périodes éloignées de plusieurs siècles, pour exiger une méthodologie nouvelle. Le premier parti pris est celui d’une recherche collective : quatre historien.ne.s, deux hommes et deux femmes, respectivement spécialistes de chacune des quatre périodes canoniques de l’histoire occidentale (antique, médiévale, moderne et contemporaine). Loin de se consacrer uniquement à la recherche, tous enseignent dans le secondaire ou à l’université et se sont engagés dans des entreprises de vulgarisation de l’histoire.
Le second parti pris est celui de la diversité des sources traitées : non contente d’assister aux spectacles (parfois plusieurs fois), l’équipe examine les produits proposés à la vente dans les boutiques du parc, les noms des plats des restaurants et des chambres d’hôtel, et jusqu’aux icônes des toilettes ! Elle lit aussi la bibliographie ancienne et plus récente produite par les historiens sur le parc, mais aussi les livres vendus dans le parc – au premier rang desquels l’autobiographie de Philippe de Villiers et les historiens partisans de la thèse (invalidée par toute l’historiographie) du génocide vendéen – et même les commentaires des visiteurs sur TripAdvisor. La méthode historique de critique croisée s’applique tout aussi bien à ces sources du XXIe siècle qu’aux documents plus anciens qui leur sont coutumiers. Néanmoins, une réserve concerne l’absence d’entretiens sociologiques avec des personnels du parc et des visiteurs : si les auteur.e.s font preuve d’une grande honnêteté intellectuelle, admettant ce biais né du manque de temps, il aurait été profitable de pousser plus avant le choix de la recherche collective et de s’adjoindre la compagnie de sociologues formé.e.s à ces méthodes. Cela ne porte cependant pas préjudice au bel équilibre intellectuel et à l’efficacité rhétorique de cet ouvrage.
Le livre met d’abord au jour le rapport ambivalent entretenu par le parc avec le passé et avec la discipline historique. Né en 1978, le parc prospère sur le terreau du regain mémoriel des années 1980 et, plus particulièrement, de la mémoire vendéenne. Son succès repose toutefois sur le virage, négocié avec succès, du passage à l’échelle nationale. Pour cela, l’histoire locale ne suffit plus : le parc recourt alors à des images d’Épinal éculées mais partagées par un large public et devient la tête de pont de la diffusion d’un roman national fantasmé. L’invocation de la « liberté artistique », le flou délibérément entretenu sur les limites entre art et faits historiques, voire l’invention pure et simple d’objets prétendument authentiques, présentés sans contexte ni critique (la bague de Jeanne d’Arc), constituent la cheville ouvrière de cette vaste entreprise de falsification. En présentant un passé immobile, familier, rassurant car toujours voué à se répéter, le Puy du Fou ignore l’un des principes de la méthode historique, qui consiste à étudier avec nuance les phénomènes d’échos et de décalages entre les différentes périodes historiques. Le concepteur du parc n’explique rien : il ne contextualise pas et ne donne à comprendre ni les causes ni les conséquences des événements narrés. Chaque spectacle reprend la mélodie ronronnante du combat manichéen entre une communauté toujours-déjà-paysanne-très-chrétienne et des agresseurs venus de l’extérieur.
Préférant caresser son public dans le sens du poil plutôt que de remettre en cause ses idées reçues et lui enseigner comment se construit le savoir historique, le parc assène une vision nationaliste et antimoderne du passé. Souvent invisibles, les rares femmes représentées dans les spectacles attendent toujours le retour (de croisade, du front) et le secours d’un homme. Elles vivent par et pour le couple, valeur catholique cardinale du parc. Il n’y a ni conflits ni douleurs internes à la communauté paysanne : on ne voit jamais de grossesses, d’accouchements, de maladies, de famines, d’enfants ou de personnes handicapées. Jamais n’apparaissent de tensions entre les différentes classes sociales, toujours respectueuses d’un ordre aristocratique rêvé : les élites nobiliaires font advenir l’intrigue et l’Histoire, quand les paysans ne sont là que pour assurer répétition et continuité. Le parc ne cache pas, d’ailleurs, ses valeurs aristocratiques, dont le mépris du travail, pas plus que sa propagande ouvertement monarchiste. Les élites républicaines, comme les agents de la mairie au début du XXe siècle, ou encore les élites scientifiques (et, en filigrane, la communauté historienne), sont tournées en ridicule.
Philippe de Villiers fait le jeu des inquiétudes suscitées par la mondialisation et présente le Puy du Fou, emblème de la ruralité française éternelle, comme un abri face aux mutations du monde contemporain et au multiculturalisme honni. Le catholicisme aussi est proposé au public comme valeur refuge : filant avec lourdeur le thème chrétien de la lumière qui résiste, chaque spectacle associe cette religion à la paix et au bien. Jamais aucune autre religion n’est montrée, alors qu’ont vécu en Gaule puis dans le royaume de France des polythéistes gallo-romains, des juifs, des musulmans et des protestants. La mythification du baptême de Clovis synthétise l’association entre un royaume de France éternel (et fantasmé), le christianisme et la royauté – reprenant en tous points la vision qu’en propose Zemmour dans Destin français.
Le présent livre constitue donc un jalon important dans la bataille culturelle contre l’occupation du champ médiatique et politique par les discours d’extrême droite. Le style est efficace et enlevé, proche de l’oral sans jamais perdre de sa rigueur, parfois délicieusement caustique (« on apprend ainsi que la poule gâtinaise est « essentiellement française » (brave poulette) »). Loin de se parer des atours des défenseurs de la Vraie Foi Scientifique, les auteur.e.s ne font jamais preuve de mépris intellectuel envers le public ou les employés. Ils reconnaissent au contraire le plaisir et la fascination suscités par le parc, tout comme la capacité du public à marquer une distance critique face aux discours qu’on lui assène. Très conscients des tenants du débat dans lequel ils s’inscrivent, ils répondent aux critiques qu’on ne manquera pas de leur adresser : la méthode historique n’est pas le propre des historiens, mais de toute personne désireuse de faire preuve de curiosité et de sens critique ; l’histoire n’a pas à être rébarbative et un parc d’attractions pourrait être un excellent vecteur pédagogique. En somme, ce livre est un outil critique indispensable pour remettre en perspective un parc qui, aujourd’hui, sert de modèle de politique culturelle aux extrémistes de droite en PACA (liste Zou ! aux élections régionales) comme aux nationalistes espagnols, hongrois ou chinois.
« L’histoire n’attend que vous », clame le slogan du Puy du Fou. Oui, mais quelle histoire ? Des chercheurs (Michel Vovelle, Jean-Clément Martin…) avaient déjà critiqué son traitement de la Révolution française et sa mise en avant d’un prétendu « génocide vendéen ». Cette fois, les presque deux millénaires évoqués dans le parc d’attractions sont passés au crible par une antiquisante (Pauline Ducret), un médiéviste (Florian Besson), un moderniste (Guillaume Lancereau) et une contemporanéiste (Mathilde Larrère). Ils ont non seulement vu les représentations mais aussi fréquenté les restaurants, scruté les livres et les objets vendus dans les boutiques, lu les « livrets pédagogiques » et l’autobiographie de Philippe de Villiers, créateur du parc et auteur de tous les spectacles. L’enjeu est de taille : le Puy du Fou accueille plus de deux millions de visiteurs par an et s’adresse explicitement aux scolaires.
Une France éternellement catholique et royaliste
« Des étoiles plein les yeux et le cerveau qui bugue », résument les auteurs. Éblouis par des spectacles grandioses, ils n’en relèvent pas moins quantité d’erreurs, d’anachronismes, d’approximations, de contre-vérités. Mais le véritable problème réside dans l’idéologie sous-jacente qui irrigue tous les siècles traversés. Le passé est fantasmé comme « une période plus simple et plus vraie », note Florian Besson, baigné d’« un nationalisme qui chante la grandeur de la France ». Une France éternelle jamais plus belle que dans le catholicisme et la royauté. Bref, explique Mathilde Larrère, le Puy du Fou délivre « un discours anti-universaliste, antirépublicain, anti-égalitaire, xénophobe, qui masque les dominations de classe et de genre ».
Les auteurs violemment attaqués
« Propagande woke », « gauchistes », « fils de p… marxiste », « extrémistes »… Depuis la parution du livre, les quatre historiens sont sur les réseaux sociaux accablés d’insultes, voire de menaces de mort (on promet le « bûcher » aux autrices et le « pal » aux auteurs). Sur RMC, Les grandes gueules les situent dans « la mouvance de la “cancel culture” ». Les médias d’extrême droite s’en mêlent, CNews en tête. Mathieu Bock-Côté, le remplaçant d’Éric Zemmour, dénonce « un livre d’une médiocrité épouvantable » commis par « des commissaires politiques qui se font passer pour des historiens » et emploient « les poncifs habituels du politiquement correct » comme la « théorie du genre ». L’éditrice Hélène de Virieu se dit « sidérée par la violence des attaques », d’autant plus qu’elles relèvent du procès d’intention et ne reposent sur aucune remise en cause de la solidité des arguments développés par les chercheurs . Cette (fausse) polémique illustre en tout cas combien il est dérangeant – et vital – de réfuter le roman national promu par l’extrême droite.
Olivier Besancenot est postier, on me dit qu’après avoir été facteur à Neuilly il est guichetier à mi-temps dans le XVIIIe arrondissement, un postier révolutionnaire anticapitaliste, il est donc normal qu’il s’élève contre la disparition du timbre rouge.
« Fin du timbre rouge et surtout une norme de distribution du courrier portée à J+3. La Poste malgré ses bénéfices pourra économiser 100 à 150 millions par an. La mort programmée du service public postale continue ! »
Ne postant plus de lettre je n’ai pas d’avis sur le sujet, je laisse donc la parole à ceux qui bossé sur le sujet :
Trois questions sur la fin du timbre rouge annoncée par La Poste
La Poste a annoncé ce jeudi 21 juillet 2022 un renouvellement de sa gamme de courrier à compter du 1er janvier 2023. Mesure la plus emblématique : la fin du célèbre timbre rouge des lettres prioritaires, au profit d’une e-lettre.
C’est une petite révolution. La Poste a annoncé ce jeudi 21 juillet 2022 une refonte de son offre d’affranchissements au 1er janvier 2023, avec notamment la disparition du timbre rouge (urgent), qui sera remplacé par une « e-lettre » dématérialisée. Voici ce qu’il faut savoir sur les raisons de cette décision.
Qu’a décidé La Poste ?
La Poste va cesser de vendre son célèbre timbre rouge, à 1,43 €. Il sera remplacé par une e-Lettre rouge, « envoyée depuis laposte.fr jusqu’à 20 h, imprimée par La Poste à proximité du destinataire, et distribuée le lendemain sous enveloppe arborant un dessin de timbre rouge. » Celle-ci sera commercialisée à partir de 1,49 €.
La Lettre verte du quotidien sera distribuée en trois jours lieu de deux actuellement. Son prix restera inchangé 1,16 € pour 20 grammes, malgré l’inflation.
La Poste va par ailleurs lancer une lettre « turquoise services plus ». Elle concernera les envois « les plus importants nécessitant une traçabilité, comme pour l’envoi d’un chèque ou de petites marchandises. » Elle sera distribuée en J + 2 et proposée à partir de 2,95 €, variable en fonction du poids (jusqu’à 2 kg).
Une lettre internationale jusqu’à 20 grammes coûtera 1,80 € (+9 %). Les tarifs des colis postaux classiques envoyés en France (Colissimo) augmenteront parallèlement de 2,4 % au 1er janvier, mais le paquet de moins de 250 grammes restera au même prix de 4,95 €. La Lettre recommandée sera commercialisée à partir de 4,83 € (contre 4,55 € en 2022), avec un délai de distribution prolongé à J + 3.
Pourquoi a-t-elle pris cette décision ?
La Poste affiche trois raisons.
Il s’agit d’abord selon elle de répondre à l’évolution des usages des clients. « Les attentes exprimées par les 22 000 clients professionnels et particuliers consultés se concentrent autour de la fiabilité de la distribution, des services de suivi du courrier et de la prise en compte de l’impact environnemental », justifie-t-elle. « L’utilisation de la Lettre rouge tend à disparaître : les ménages envoyaient 45 Lettres prioritaires par an en 2010, seulement 5 en 2021. »
Ensuite, avec cette nouvelle offre, d’ici 2030, La Poste affirme qu’elle aura économisé « 60 000 tonnes de CO2 par an, ce qui représente une réduction de 25 % par rapport aux offres actuelles. » Et pour cause : l’usage de l’avion pour les lettres rouges ou des centaines de kilomètres parcours par des camionnettes très peu remplies.
Mais pour La Poste, ces économies sont surtout indispensables pour pérenniser le service universel postal, qui est devenu lourdement déficitaire (à hauteur de 1,1 milliard d’euros).
Pour Philippe Dorge, directeur général adjoint en charge de la branche services-courrier-colis, il faut « conforter l'avenir du courrier » et « pérenniser le service universel postal », qui garantit notamment une distribution six jours sur sept et des tarifs abordables pour les envois les plus courants. Car depuis 2008, les volumes de lettre rouges ont « été divisés par 14 ». Ce service commence donc à coûter cher et à peser sur l'environnement puisque le groupe utilise des avions, camions et camionnettes de moins en moins remplis.
Une modernisation que les syndicats ont du mal à comprendre. Selon eux, ce changement risque au contraire de rendre le service postal moins « universel ». « Une partie de la population sera exclue de ce service, notamment les personnes vivant dans les zones blanches [sans connexion Internet, ni réseau] les personnes âgées ou à mobilité réduite », s’inquiète Jean-Philippe Lacout, responsable national Courrier Colis FO Com. Ces citoyens seront donc contraints d’utiliser la lettre verte qui sera désormais distribuée sous trois jours au lieu de deux. « Ce qui est très pénalisant lorsqu’on a du courrier urgent à envoyer » estime le syndicaliste.
Quelles conséquences sont à prévoir ?
Vis-à-vis du pouvoir d’achat, « l’impact de la nouvelle tarification de la lettre sur le budget des ménages sera faible voire nul, compte tenu de la baisse de la consommation de courrier », assure La Poste. Selon l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP), la nouvelle gamme proposée par La Poste reste abordable.
Quant à la fin du timbre rougeau profit d’une e-Lettre, l’association de lutte contre l’exclusion des personnes âgées, Les Petits Frères des Pauvres, dénonce « une digitalisation à marche forcée ». La Poste assure que les clients éloignés du numérique auront « la possibilité d’envoyer une e-Lettre rouge depuis un bureau de poste, sur un automate ou avec l’aide d’un conseiller. » Mais pour Isabelle Sénécal, responsable du pôle plaidoyer des Petits Frères des Pauvres, pour envoyer leur courrier prioritaire, les personnes âgées « au mieux entreront dans la dépendance parce qu’elles auront besoin de quelqu’un pour les aider, et au pire y renonceront, faute de pouvoir se déplacer. »
En ce qui concerne la question de la confidentialité de la lettre, une porte-parole du Groupe assure que l’impression est gérée par des machines, sans la moindre intervention humaine, et que la lettre numérique est ensuite supprimée du système informatique.
Peu friand des discours de commémoration j’ai pourtant écouté celui d’Emmanuel Macron à Pithiviersdans cette gare où ont transité une partie des 13.000 Juifs arrêtés à Paris et en banlieue le 16 juillet 1942, il a d'abord repris les mots de Jacques Chirac qui en 1995 avait été le premier président à reconnaitre la responsabilité de la France dans la Rafle du Vel d'Hiv: « L'Etat français manqua à tous les devoirs de la patrie des lumières et des droits de l'homme » rappelant que les déportés sont à la fois des « victimes de l'Allemagne nazie et de la France de Vichy »
« Nous n'en avons pas fini avec l'antisémitisme. Et nous devons en faire le constat lucide. Cet antisémitisme est encore plus brûlant, rampant, qu'il ne l'était en 1995, dans notre pays, en Europe, et dans tant d'endroits du monde » a ensuite mis en garde Emmanuel Macron. Désormais, l'antisémitisme « peut prendre d'autres visages, se draper dans d'autres mots, d'autres caricatures, a-t-il poursuivi, évoquant tour à tour la "barbarie terroriste", les "assassinats et crimes", les commentaires "les réseaux sociaux" ou les "profanations de tombes" »
« Il s'immisce dans les débats sur les plateaux de télévision. Il joue de la complaisance de certaines forces politiques. Il prospère aussi autour d'une nouvelle forme de révisionnisme historique, voire de négationnisme », a-t-il insisté, faisant allusion, sans le nommer, au candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle Éric Zemmour qui avait notamment soutenu que le maréchal Pétain avait "sauvé" des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.
« Ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet, ni Darquier de Pellepoix, aucun de ceux-là n'a voulu sauver des Juifs. C'est une falsification de l'histoire que de le dire », a répondu le chef de l'Etat, en estimant que « ceux qui s'adonnent à ces mensonges ont pour projet de détruire la République et l'unité de la Nation ».
N’en déplaise aux anti-Macron systématiques ce fut un discours clair, sans ambiguïté, cette ambiguïté si chère à François Mitterrand.
La porte-parole de la NUPES s’est illustrée sur Twitter, sans y écrire le mot juif, en affirmant qu’Emmanuel Macron était disqualifié car il avait rendu hommage au Pétain de Verdun. Polémique stupide, Pétain fut élevé au grade de Maréchal de France puis déchu mais son ignominie en tant que chef de l’Etat Français n’efface en rien son passé. Si la grande majorité des Français se sont ralliés à lui c’est sur l’image d’Epinal qu’il s’était forgé. C’était un conservateur réactionnaire et sa trajectoire finale n’est pas due au hasard, elle était inscrite dans son parcours politique. Bref, je ne me fait pas l’avocat de Pétain, ni son procureur, je regrette le niveau zéro du débat politique qui s’est instauré dans notre pays, une hystérie menée à la baguette par Mélenchon ; disruptif Macron ne fait rien pour calmer le « jeu ».
DÉBATS
ANTISÉMITISME
Dans « De la haine du juif », Pascal Ory déjoue les pièges de l’histoire ICI
En s’attaquant à la « question antijuive », l’historien décortique les différentes formes de judéophobie intervenues depuis l’avènement du christianisme, de l’antijudaïsme médiéval à l’antisionisme contemporain en passant par l’antisémitisme du XIXe siècle.
Par Philippe-Jean Catinchi
Publié le 03 décembre 2021
Il faut un sacré courage à l’historien Pascal Ory pour s’attacher à interroger la longue généalogie de la haine du juif, dont le vocabulaire atteste les mutations comme la variation des fondements revendiqués. Sans le sous-titre « essai historique », l’étude pourrait être prise pour un pamphlet alors il faut du courage pour conduire ce chantier gigantesque. Cela suppose une impeccable vigilance envers les approximations et les anachronismes à déjouer, tant la littérature sur le sujet est encombrée de scories d’une décourageante vitalité.
Du courage aussi puisqu’il n’élude pas la question de sa propre identité pour mieux saisir d’où il vient et où il veut en venir (« Ni juif, à sa connaissance, ni antijuif, autant qu’il le sache. Après tout, ce ne serait déjà pas si mal : imaginez un instant un univers peuplé seulement de juifs et d’antijuifs. ») Au risque d’être disqualifié par ceux qui n’entendent pas sans réserve la parole d’un goy. Du courage enfin parce que la langue est le premier piège – le pire, dès qu’il s’agit de disséquer les haines ? – et que Pascal Ory, qui vient d’être élu à l’Académie française, interroge autant les mots que leur promotion historique (« antijudaïsme » médiéval, « antisémitisme » scientiste du XIXe siècle, « antisionisme » géopolitique contemporain) pour adopter une « judéophobie » générique qui ne règle pas véritablement le problème, la peur (« phobie ») n’équivalant pas à la haine et à la radicalité qu’elle implique. Mais y a-t-il une issue satisfaisante quand tout relève du parti pris hostile ?
Concurrence de radicalités
Car Pascal Ory assume crânement qu’« il n’y a pas de question juive. Mais une question antijuive, oui, assurément ». S’il emprunte la formule à Jean-Paul Sartre et à ses Réflexions sur la question juive (1946), elle remonte au début du XIXe siècle et naît en Allemagne où elle stigmatise l’impossible assimilation d’une communauté au nom de sa religion, et bientôt de sa « race ». C’est dans la culture germanique, où la philologie est une science souveraine, que naît aussi peu après la notion d’antisémitisme, déclinaison particulière de la xénophobie qui accompagne alors l’affirmation des nationalismes.
Que l’essai soit celui d’un historien s’avère d’entrée décisif puisque M. Ory réfute toute judéophobie avant l’avènement du christianisme. Si les récits antiques attestent de luttes et de répressions sous les Assyriens, Babyloniens et autres, jusqu’à Rome, les raisons n’en sont jamais que politiques, l’hétérogénéité tant ethnique que religieuse n’indisposant pas les dominants. L’historiographie a parfois privilégié des temps forts, tels que la destruction, en 70, du Temple de Jérusalem par Titus, dont la compagne Bérénice est du reste fille du dernier roi juif de Judée, ou la révolte du zélote Bar Kokhba qui conduisit Hadrien à raser Jérusalem (135) au terme d’une guerre atroce, mais l’empereur Julien envisagea en 362 la reconstruction du Temple.
Les fables qui ont popularisé l’idée d’une judéophobie impériale ne sont que le fruit d’une concurrence de radicalités pour dire l’une l’impossible assimilation des juifs, l’autre la virulence d’une haine générale à leur égard. L’historien n’est pas dupe. Comme il n’a garde de confondre l’antijudaïsme médiéval, qui caricature le peuple juif en déicide et pointe la foi et les pratiques en ménageant une possible assimilation par la conversion et l’antisémitisme moderne. Là il n’est plus question de réconciliation possible avec des égarés. Malgré les progrès, hérités des Lumières, d’une tolérance théorique et d’une émancipation pratique, l’animosité antijuive persiste et change de registre.
Contre le nouvel ordre libéral, traditionalistes et socialistes traquent le complot et le juif se retrouve au cœur de délirants scénarios dont le franc-maçon fait pareillement les frais. La mythologie haineuse en est réactivée et si la Shoah semble clore le paroxysme sur l’ignominie absolue, la naissance d’Israël ouvre un troisième moment, où l’antisionisme rejoue, en mode désormais mondialisé, la haine activée au cours du IVesiècle quand le christianisme a bouleversé la donne.
On peut penser que cette réflexion dense mais accessible vient à point nommé quand l’actualité littéraire (Anne Berest, La Carte postale, Grasset ; Christophe Donner, La France goy, Grasset ; François Noudelmann, Les Enfants de Cadillac, Gallimard) comme cinématographique (Philippe Le Guay, L’Homme de la cave) accompagne les remous de la candidature d’Eric Zemmour à l’Elysée. Ce serait oublier la cohérence de la démarche de Pascal Ory, champion pionnier de l’histoire culturelle, qui en élève de Jean Delumeau et René Rémond, conjugue stricte rigueur et analyse en profondeur.
En marge des salutaires Ce que dit Charlie (2016), Peuple souverain (2017) et son « Tract » Un monde moins mondial que jamais (2020), tous parus chez Gallimard, il y a aussi récemment livré une capitale réflexion, Qu’est-ce qu’une nation ? (2020), où la place faite aux juifs, tributaire des variations de la notion de national, donnait déjà des clés pour comprendre les récurrences de leur rejet.
« De la haine du juif. Essai historique », de Pascal Ory, Bouquins, 162 pages, 18 euros.
Philippe-Jean Catinchi
Pascal Ory, né en 1948, est un historien français, élève de Jean Delumeau, spécialiste d'histoire culturelle et d'histoire politique. Il s'est intéressé au fascisme dès sa maîtrise, consacrée aux Chemises vertes d'Henri Dorgères. Il est l'un de ceux qui ont, dès les années 1970, contribué à mieux définir l'histoire culturelle.
Après avoir enseigné à l'Université de Versailles-Saint Quentin en Yvelines, il est aujourd'hui professeur à l'Université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne. Il préside l'Association pour le développement de l'histoire culturelle (ADHC) et il est régent du Collège de Pataphysique.
En janvier 2012, il est nommé commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres. Il a été également Président du Conseil Permanent des Ecrivains (CPE) de 2017 à 2019.
N'en déplaise à Jean-Paul Sartre, il n'y a pas de question juive, mais une question antijuive. Et c'est une question qui se pose aux non-juifs, les goys, comme l'auteur, comme moi. Pourquoi l'Homme a posé la question dans L’Histoire, depuis quand et pourquoi, et surtout pourquoi encore aujourd'hui, et pourquoi elle se posera à jamais. La démonstration est aussi cruelle qu'éclairante.
Le mot antisémitisme est né sous la plume d'un philologue autrichien en 1860 puis repris en 1879 par Wilhelm Marr, un Allemand. Il convient de souligner que la philologie est une spécialité germanique, dont l'une des catégories est le langage « sémitique ». En découle une perspective culturelle visant la bipolarité Aryens / Sémites. L'auteur préfère user du terme de judéophobie. Il en retrace l'histoire, celle des exclusions entre communautés : Grecs, Egyptiens, Romains, Chrétiens. Un panorama des haines : monothéiste, athée, mondialisée …
Après le choc de la Shoah, la situation des Juifs ne fut jamais aussi favorable que pendant les trente années qui la suivirent. Pour la première fois depuis la chute du Second Temple, un Etat put se revendiquer du peuple juif. Un consensus s'impose alors parmi les instances intellectuelles et politiques d'Occident autour de la délégitimation de toutes les formes de judéophobie. Sauf en Union Soviétique
Si la judéophobie est née avec le christianisme, elle est donc « de droite », mais l'antisémitisme d'aujourd'hui vient de « la gauche », parmi ceux qui se considèrent comme exploités, humiliés, menacés : du ressentiment naît la xénophobie – un sondage de 2019 révèle que 44% des sympathisants des Gilets jaunes adhéraient à la thèse d'un complot sioniste mondial, contre 22% (quand même !) dans la population française.
Le phénomène se développe avec l'essor des idéologies et mythologies marginales et complotistes. L'effondrement du modèle marxiste et la droitisation continue de la société israélienne, substitue pour certains intellectuels de gauche militants le concept de « classe » à celui de « race ». le prolétaire est devenu l'immigré, et une partie de la gauche radicale est accueillante à la problématique de la traditionnelle judéophobie du XIXème siècle, sous couvert désormais d'antisionisme.
La conclusion de cet essai historique est tragique. La judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps mais prend date pour être éternelle.
J’ai un faible pour le nouveau Ministre de l’Éducnat, Pap NDIAYE.
Pourquoi ?
Pour une raison, que certains trouveront mauvaise, il a scolarisé ses enfants dans une école privée, et pas n’importe laquelle, ne fût-elle sous contrat, l’École Alsacienne, une des plus élitistes et des plus chères de France ?
L’École de l’entre-soi.
Passant le matin et en fin d’après-midi à vélo devant cette prestigieuse école j’ai pu constater que la gauche parentèle y était bien représentée.
Mais, le monstre bureaucratique de l’Éducnat, cette hydre qui lamine tout, ne peut être démantelé que par une méthode, fort critiquée en ce moment, la méthode Uber qui a permis de foutre un coup de pied au cul aux taxis pourris, malpolis et voleurs, quasi-monopole de la compagnie G7. En écrivant cela je ne suis pas un farouche partisan de l’Ubérisation de notre économie mais j’affirme « qu’un malheur est bon » dans ce pays un malheur pour les choses changent. Aujourd’hui, les taxis sont propres, souvent polis, les tarifs sont maîtrisés, reste à la puissance publique à mettre des grains de sable dans le modèle Uber. Les Nupes devraient se souvenir que les acquis sociaux des salariés sont le fruit du droit.
Pendant la convalescence de mon opération de la hanche puis, suite à ma gamelle en vélo, j'ai pratiqué Uber pour la qualité du service, simplicité, régularité, aide à la montée et descente avec des béquilles, maintenant je suis à nouveau 100% vélo et je ne me fais rien livrer par Uber ou autres Deliveroo.
J’ai choisi de lui ce texte sur les digues du Mississippi car, en ces temps de changement climatique, il apporte une pierre à la réflexion pour ceux qui pensent que seule la technique pourra en contrecarrer les effets dévastateurs de la montée des eaux.
Le Mississippi défie les ingénieurs américains depuis de l’un siècle et demi. Son bassin de drainage est de 20% plus large que celui du fleuve Jaune, deux fois plus large que celui du Nil ou du Gange. Il couvre 41% du territoire américain, de la frontière canadienne au golfe du Mexique, de la Caroline du Nord à l’Idaho. Dompter un tel monstre est une tâche colossale.
Pap NDIAYE, notre nouveau ministre de l’Éducation Nationale, dans son livre Les Noirs Américains. ICI
Le cyclone Katrina, en août 2005, a pris les États-Unis de court. Pourtant, en 1927, une crue du Mississippi mit déjà en évidence les erreurs techniques et politiques commises dans l’aménagement de la région. Mais aussi l’efficacité de l’État, quelques années avant le New deal.
Les pluies étaient tombées dru dès l’été 1926 dans le Midwest, en saturant les sols et en gonflant les rivières. Les premières inondations survinrent en septembre dans l’Iowa et l’Illinois. Il plut encore tout l’automne, de telle sorte que les eaux du Mississippi montaient lentement, inquiétant la population. Mais les autorités et les ingénieurs expliquaient d’un ton rassurant que les formidables digues enserrant le fleuve tiendraient aisément. En avril 1927, les pluies redoublèrent sous un ciel noir.
[…]
Au milieu du XIXe siècle, trois des plus célèbres ingénieurs du pays, Charles Ellett, Andrew Humphreys et James Eads, s’affrontèrent férocement pour faire prévaloir leurs plans. Ellett recommanda la construction de digues avec des ouvertures et des réservoirs, de manière à laisser écouler progressivement un trop plein d’eau pour éviter une trop forte pression et une rupture brutale. Par contraste Humphreys, un ingénieur de l’armée, préconisait des digues simples, dont la construction bien calculée devait, selon lui, augmenter la vélocité du courant et aussi creuser le lit du fleuve afin de remédier au problème principal posé par les digues : elles contraignent le fleuve et haussent son niveau d’eau, de telle sorte qu’en cas de rupture, un mur d’eau s’abat instantanément sur la région. Quand à Eads, un ingénieur autodidacte, il prônait des digues simples assorties de jetées pour contraindre les courants.
En 1879, le Congrès créa la Mississippi River Commission, composée d’ingénieurs civils et militaires, chargée de trancher entre les différents projets. La commission opta finalement pour des digues simples, en suivant la proposition d’Humphreys. Le fleuve, qui pendant des siècles avait creusé une vallée très large dans un équilibre délicat entre la terre, les courants et les alluvions, était désormais enserré entre des digues comme un vulgaire canal. Or, loin de creuser le lit du Mississippi, es digues n’eurent pour résultat que de faire monter le niveau de l’eau. la commission fit donc rehausser les digues, engageant une course sans fin entre le fleuve et les hommes. À Morganza, en Louisiane, l’inondation de 1850 fut contenue par une digue de 2,5 mètres ; dans les années 1920, les digues avoisinaient 13 mètres de hauteur. Cette fois-ci elles semblaient infranchissables.
Et pourtant, en avril 1927, les eaux furieuses du Mississippi rompirent les digues une à une. L’une des plus hautes, fierté des ingénieurs, près de Greenville dans le Mississippi, céda brutalement le 14 avril, en libérant une masse d’eau large d’un kilomètre, représentant deux fois le volume d’eau des chutes du Niagara. Alors la panique s’empara des villes en aval, Vicksburg, Natchez, Bâton-Rouge et surtout La Nouvelle-Orléans, la plus peuplée et prospère du Sud, second port du pays.
Située en dessous du niveau du fleuve et du lac Pontchartrain, la Nouvelle-Orléans en était protégée par des digues dont les plus anciennes remontaient au XVIIIe siècle. Face au danger imminent, les pompes installées en 1913, ne suffiraient pas ; on le savait. Des ouvriers réquisitionnés de force ajoutèrent des sacs de sable par centaines de milliers pour rehausser les digues. On posta sur elles des gardes qui avaient ordre de tirer sur les saboteurs.
L’eau montait toujours. Le 29 avril, les autorités firent dynamiter les digues en aval pour protéger la ville, en sacrifiant les paroisses de saint-Bernard et Plaquemines. La politique des digues fermées, credo officiel des ingénieurs, prit fin ce jour-là. La Nouvelle-Orléans fut ainsi sauvée.
23 janvier 2022
La rencontre d’un livre La face Nord du cœur de Dolorès Redondo et d’un film Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier avec Tommy Lee Jones : La Nouvelle-Orléans, les bayous, le vaudou, le cyclone Katrina ICI
Le delta du Mississippi : une lutte à finir entre l'homme et la nature
La place qu’occupe le Mississippi dans la géographie des États-Unis est considérable. Avec ses affluents, le « Grand Fleuve » – son nom en langue ojibway – draine un territoire de près de 3,3 millions de km2, dont moins de 2% relèvent du Canada, le reste correspondant à plus de 40% des quelque 7,8 millions de km2 que couvrent les États-Unis centraux (sans l’Alaska et Hawaï). Cette immense cuvette[2]grande comme six fois la France, s’étale des piémonts des Appalaches à ceux des Rocheuses et comprend en tout ou en partie 31 des 48 États centraux. Nettement moins urbanisé que le versant américain du bassin des Grands Lacs ou que les façades atlantique et pacifique du pays, la cuvette centrale n’en est pas moins largement intégrée aux grands réseaux de communication qui maillent le territoire. Ce maillage, c’est d’abord celui qui est assuré par le réseau hydrographique même, dont le Mississippi est l’artère centrale.
[2]
Le bassin du Mississippi est le troisième plus étendu au monde…,
Le cours du Mississippi proprement dit s’étire sur près de 3 800 kilomètres. Mais le Missouri, cet affluent qui le rejoint sur sa rive droite à la hauteur de Saint-Louis, en parcourt à lui seul quelque 4 400. Au total, de la source du Missouri dans les Rocheuses du Montana, à l’embouchure du Mississippi sur le golfe du Mexique, c’est d’un itinéraire de quelque 6 300 kilomètres qu’il s’agit, dont près de la moitié est navigable. En fait, tant le Mississippi lui-même, accessible sur la majeure partie de son cours aux péniches et bateaux tirant jusqu’à trois mètres d’eau, que ses principaux affluents, dont les rivières Ohio, Arkansas et Rouge, assurent au cœur du territoire américain un remarquable réseau de navigation se déployant sur près de 8 000 kilomètres. S’y ajoutent une multitude de petits affluents et défluents, en particulier dans le delta, dont une bonne partie est également accessible aux embarcations à faible tirant d’eau.
En août 1926, sous l'effet de fortes pluies, le Mississippi avait commencé à monter. Le 1er janvier 1927, il atteignait la cote d'alerte. On avait barré les affluents, pour ralentir le flot. La colère des eaux avait redoublé. Les digues, construites cinquante ans plus tôt dans la controverse, donnaient des signes de fatigue. Non seulement elles accéléraient le cours du fleuve mais elles menaçaient de céder.
Face aux critiques, un haut fonctionnaire avait cru utile de rappeler que les digues, «en permettant l'exploitation de toutes les ressources de la rivière, avaient aussi contribué à l'amélioration des conditions de vie de l'homme noir. Nulle part ailleurs dans le Sud, celui-ci n'avait eu d'aussi bonnes occasions que sur les terres conquises sur le Mississippi. Nulle part il n'avait eu de meilleures chances de s'élever socialement.»
Mais l'eau montait. Le 21 avril, elle fit une crevasse dans la digue puis se précipita, furieuse, sur le Delta. En quelques heures, 70 000 km2 de terres furent inondées sur le territoire de sept Etats et de centaines de villes. On la détourna de La Nouvelle-Orléans en dynamitant une digue. La ville fut épargnée, mais pas les terres basses occupées par les Noirs. En août, plus de 700 000 personnes avaient perdu leur maison, dont 330 000 Noirs hébergés dans des camps gardés par l'armée. Les morts étaient officiellement au nombre de 246, mais chacun savait, soupçonnait que des milliers d'autres, noirs, n'avaient pas été comptés.
Jean-Luc Mélenchon (en rouge) était un bon élève et actif en classe. Photo DR
Été 67 : Jean-Luc Mélenchon s’installe à Lons-le-Saunier alors que son beau-père est muté dans le département. Il passe sa scolarité au lycée Rouget de Lisle, un établissement pour garçons de 600 élèves. Surnommé « Mémé » par ses amis, le jeune Mélenchon est un bon élève et n’est pas encore marqué par des références politiques.
Il aime la littérature et obtient 16 au baccalauréat. Son professeur de français, Rémi Jobart, avec qui il aura de longues discussions, devient son mentor. C’est en mai 1968 que Mélenchon a le déclic : alors que la tension monte dans la capitale, l’ambiance est calme à Lons-le-Saunier. Il décide de prendre les choses en main : pour cela il fédère les lycéens, organise des rencontres avec les professeurs et les syndicalistes. Il va même jusqu’à créer le Comité d’action lycéen (CAL) de Lons-le-Saunier. Lors des manifestations, il se distingue des autres.
Quand il monte sur scène, tout le monde l’écoute. Il a ses inconditionnels et son public féminin. Le jeune Mélenchon découvre alors ses talents d’orateur. Il est par la suite approché par les communistes ou les maoïstes mais souhaite rester en dehors de tout mouvement politique.
Plus tard, il connaît son premier échec politique en perdant aux élections des délégués de classe. Vexé, « Mémé » va alors réussir sa première manœuvre politique : il arrive à faire annuler l’élection de certains délégués, qui lui sont défavorables, en faisant circuler une pétition.
Un nouveau vote est alors organisé duquel il ressortira vainqueur : « J’ai mobilisé jusqu’aux sixièmes, si bien que je suis devenu une légende vivante : sept ans après, les mecs entendaient encore parler de moi ! », a-t-il confié aux journalistes Stéphane Alliès et Lilian Alemagna dans leur livre Mélenchon, le plébéien (paru aux Éditions Robert Laffont), qui retrace les jeunes années jurassiennes du candidat à la présidentielle. ICI
J’ai connu Mélenchon en 1981, alors qu’il vivait à Massy, dès 1983 il est adjoint au maire de l'époque Claude Germon « c’était un visionnaire et un gestionnaire exceptionnel ».
De quelle(s) réalisation(s) êtes-vous le plus fier?
Le temps qui a passé aura effacé bien des souvenirs. De mon mandat de maire adjoint à la jeunesse (1983-1989). Il y a entre trente-quatre ans et vingt-huit ans en arrière. La mise en place de tous les plans jeunesse des premiers gouvernements de gauche notamment dans le domaine de la prévention de la délinquance, et de l'emploi des jeunes. J'ai créé, entre autres choses, la première PAIO de ma ville. En tant que maire adjoint à la culture (1989-1995) il y a entre vingt-sept ans et vingt et un ans en arrière, mon mandat a été celui de la création d'une médiathèque, de l'ouverture de quatre salles de cinéma, de la numérisation des bibliothèques de la ville et de l'ouverture d'un Opéra. Ce sont des dossiers extrêmement techniques qui m'ont bien préparé à mes responsabilités de ministre dans un domaine lui-même aussi technique que l'est l'enseignement professionnel.
Pour la gestion municipale j'étais en désaccord avec l'ouverture l'Opéra mais il s'est avéré que j'avais tort car ce fut un total succès. Mais ce fut surtout pour moi un dossier très pesant car l'affaire avait été très mal engagée.
Ma plus grande fierté d'adjoint à la Culture est d'avoir réussi à atteindre la proportion record de France des inscrits en bibliothèque municipale (30% de la population) par une politique volontariste de promotion de la lecture.
A Massy, les grands travaux de Claude Germon restent à payer. Les audits commandés par le nouveau maire UDF accablent le bilan pharaonique de son prédécesseur PS, battu en juin. ICI
Le Grand-Ensemble, principale cité de la ville, manque d'un centre culturel. Mais, comme dit Claude Germon, «Small is not beautifull», et la salle devient un opéra-théâtre, le plus beau de toute la couronne parisienne. Huit cents places au coeur d'une cité. Germon, passionné d'opéra, essaie lui-même les fauteuils que proposent les fournisseurs. Puis, n'en trouvant pas d'assez confortable à son goût, il en fait construire de spacieux. Sur mesure. Le modèle est aujourd'hui en vente dans les catalogues, sous le nom de «Fauteuil Massy».
L'opéra coûtera au total 190 millions de francs, mais Claude Germon ne se fait pas de souci. Viticulteur endurci par des années de syndicalisme à la CGT, il est d'un abord très rond, affable. Mais il est également malin, et sait négocier. Pour financer ses trésors, il compte sur les entreprises qui s'intéressent à Massy, ses voies de communication, sa future gare TGV. Il mise, non sans cynisme, sur la spéculation: le prix des terrains grimpent en flèche, le maire fait signer des promesses de vente aux plus offrants. Il anticipe sur ces rentrées, et imagine une ZAC près de la gare, en forme de pyramide, puis de sphère comme au Louvre ou à la Villette. Mais ces projets n'aboutiront pas plus que l'arche, et la ville va prendre la crise de plein fouet. Dans les années 90, un simple recours déposé par un professeur de droit et ses élèves ralentit considérablement les travaux autour de la gare. Quand la situation se débloque, la récession est là, plus personne ne veut acheter.
Aujourd'hui, la ville doit rembourser les entreprises qui ont versé des acomptes, près de 70 millions de francs. Il faut également rembourser les emprunts: rien que pour l'opéra-théâtre, il reste 170 millions à payer. Et la ville doit assumer seule: Claude Germon a toujours évité les cofinancements. Il préférait investir seul: «Les choses allaient plus vite comme ça.» Accessoirement, murmurent ses détracteurs, cela permettait d'arroser la Sagès, le bureau d'étude du PS (1).
(1).En janvier 1993, Claude Germon a d'ailleurs été mis en examen pour trafic d'influence par le juge Van Ruymbeke. ICI
L’ex-Premier Ministre sur le chemin des révolutions citoyennes en Amérique Latine « je vais me réhydrater politiquement, me re-imprégner, labourer mon imagination politique. Apprendre. ICI »
Le président de gauche nationaliste du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a affirmé lundi qu'il avait "beaucoup apprécié" les résultats du président sortant Emmanuel Macron et de son "ami" Jean-Luc Mélenchon dimanche au premier tour de l'élection présidentielle en France.
"Macron comme social-démocrate, modéré, centriste, ne s'en est pas mal sorti comme président", a commenté le chef d'Etat mexicain, qui veut rompre dans son pays avec les "néo-libéraux".
"Dans l'unité je suis sûr que M. Macron va triompher de nouveau", a-t-il ajouté en référence au second tour qui se jouera le 24 avril entre le président sortant et la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, comme en 2017.
Ce trotsko-lambertisme de Jean-Luc Mélenchon qui plombera tôt ou tard la Nupes | Atlantico.fr ICI
Atlantico : A quel point le mouvement lambertiste est-il présent au côté de Jean Luc Mélenchon ?
Gaël Brustier : Deux éléments majeurs et concrets en attestent. Le chef du parti trotskiste POI a été élu à l’Assemblée dans la circonscription de Livry-Gargan. Il faut se rappeler que lorsque le parti s’est scindé, en expulsant la branche représentée par Daniel Gluckstein ; le POID a gardé l’essentiel des troupes, les autres ont gardé les locaux. C’est d’ailleurs le deuxième élément, les réunions se font dans les locaux du POI, ouvertement et presque de façon bravache. C’est quelque chose de parfaitement révélateur et aussi de totalement assumé. Ce qui interroge est : depuis quand les liens sont rétablis à ce point ? Et depuis quand et jusqu’à quand ont-ils été camouflés ? Il est intéressant que ce soit précisément cette extrême gauche qui soit choyée par Mélenchon et pas d’autres courants minoritaires de la défunte Ligue, bien plus intéressante et foisonnante intellectuellement. Le trotskisme lambertiste est l’un des plus autoritaires qui soit. Ils sont loin d’être des libertaires. Ils ont une organisation quasi militaire héritée du bolchevisme ou du moins issu de la tradition reconstruite par leurs soins. Cela leur donne une organisation efficace. Par ailleurs, ils savent penser, écrire, militer, enrôler et ils ont des liens avec la quatrième internationale, du moins avec les survivances de la leur. Il y a des mouvements trotskistes proches du lambertisme dans beaucoup de pays dans le monde. Jean Marie Le Guen l’a dit récemment, dès qu’il faut faire des mauvais choix dans l’histoire, les lambertistes sont là.
Sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, seriner « je vous l’avais bien dit », nous produisons trop de vins, du moins trop de certains types de vin, non qu’ils fussent hors des canons de leur AOC ou de leur IGP mais tout simplement parce qu’ils ne sont pas acceptés par le marché, essentiellement la GD ultra-majoritaire. Les grands critiques, si tant est qu’il en existât encore, ne plongent leurs nez que dans ce qui est grand, la piétaille à deux balles ne les intéresse pas. Quant aux grands chefs de la filière, ils ne voient pas plus loin que du bout de leur nez, Jérôme Despey en tête, pur apparatchik de la FNSEA, quasi-fonctionnaire de FranceAgriMer, qui n’a jamais vendu une goutte de vin, alors ils ressortent les vieilles « recettes » qui sont des dépenses publiques et ils vont tendre la sébile chez le Ministre. Faut bien justifier leur séjour dans la capitale.
Suis mauvaise langue mais que voulez-vous ils ont toujours un quart de retard sur la réalité, à la manière de la CGT, ils campent sur « leurs droits acquis ».
La crise est structurelle, les causes conjoncturelles ne doivent pas masquer que notre marché domestique des vins courants va se rétracter violemment du fait que la génération honnies des baby-boomers, qui les écluse en après avoir empli leur caddie, comme moi, ont tendance à sucrer les fraises et aller sucer les pissenlits par la racine.
La relève des consommateurs n’est pas là, les seuls producteurs qui ont un avenir, car ils ont des consommateurs jeunes et friqués, sont ceux qui vendent leur vin cher et ceux qui font des vins nature, les autres vont souffrir et l’illusion d’un vignoble peuplé de petits vignerons indépendants et de coopérateurs va laisser la place à la ruine de beaucoup d’entre eux.
ÉTAT DES LIEUX
La filière vin rouvre la boîte à outil de la gestion des excédents ICI
Le repli des commercialisations en France se confirmant, les représentants du secteur se mettent à réfléchir sur les outils les plus opportuns pour résorber les surstocks, qu'ils soient structurels ou conjoncturels.
Mauvaise nouvelle : la baisse de consommation de vin se confirme en grande distribution, avec des baisses en volume de 15 % pour les vins rouges, 5 % pour les rosés et 4 % pour les blancs depuis le début 2022 rapporte Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui s’est réuni ce mardi 12 juillet. Malgré une dynamique export restant soutenue, la filière vin doit se pencher sur la gestion de déséquilibres conjoncturels et structurels entre son offre et la demande domestique. « Rien ne doit être fermé comme propositions » précise Jérôme Despey, qui note le besoin de distinguer le conjoncturel du structurel dans le diagnostic pour apporter les bons remèdes à l’échelle des bassins viticoles en difficulté.
On ne parle plus "arrachage" mais "reconversion vertueuse" pour le vignoble bordelais excédentaire ICI
Le négociant bordelais Allan Sichel rempile à la tête du CIVB en s’affichant dans la continuité de son prédécesseur, malgré des inflexions notables dans son discours pour résoudre le déséquilibre structurel entre offre et demande. A commencer par le fait de ne pas utiliser le mot "arrachage".
Réélu à la présidence du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) ce 11 juillet (avec 47 voix pour et 1 abstention), le négociant Allan Sichel s’affiche dans la continuité de son prédécesseur, le viticulteur Bernard Farges, pour réduire la production de vins d’appellation en Gironde. « Le sujet le plus important aujourd’hui pour notre filière est son volume de commercialisation » déclare dans son discours Allan Sichel, soulignant que « la production des vins de Bordeaux en année normale – autour de 5,5 millions d’hectolitres - est désormais largement supérieure à nos volumes de commercialisation. Or, même si nous identifions des pistes de développement à l’export, il est peu probable que nous puissions compenser la baisse continue de la consommation de vin sur le marché français. Lequel, je le rappelle, représente 55 % de nos ventes. »
Si Allan Sichel partage avec Bernard Farges la même fin, rééquilibrer l’offre et la demande, il ne l’articule pas tout à fait par les mêmes moyens.
À quelques semaines des vendanges, il reste trop de rosés dans les caves du Vaucluse. L’IGP de ce département veut distiller 100 000 hl pour faire de la place dans les chais. « La consommation est en panne ; ce sont des vins de 2020 dont plus personne ne veut, explique Joël Reynaud, président de l’ODG Vaucluse. Nous étions déjà en discussion au printemps à ce sujet. Puis il y a eu le gel du 8 avril. Et tout s’est arrêté. » Jusqu’à maintenant.
50 à 60 €/hl
L’IGP Vaucluse vient d’adresser un courrier à VinIGP, la Confédération des vins IGP de France pour lui demander de porter sa demande devant les pouvoirs publics. Joël Reynaud espère une aide entre 50 et 60 €/hl pour envoyer les excédents à la chaudière.
Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
Puisque certains n'ont pas compris mes conneries de la saison 1 ICI link j'en remet une louchée. C’est donc l’histoire d’un mec qui passait sa vie avec les bandits manchots dans les casinos. Il jouait à tout. Il pariait sur tout. Il grattait. Il se faisait...
Fenêtre sur cour, L’amour Est un crime parfait, Des mots noirs De désespoir Jetés sur un petit carnet. Mère au foyer sans foyer À nue Toute nue. Sur sa peau lisse tout glisse. Ses grains de beauté Fixés sur mes clichés volés. Sente blanche de ses hanches...
1- J'adore les mecs, le cul vissé sur le siège de leur scooter, qui m'invectivent parce que sur mon vélo je ne démarre pas assez vite aux feux tricolores... Bienheureux les beaufs ! 2- J'adore les nanas, les fesses posées sur le cuir des sièges de leur...
Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
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