Une veillée de Noël de l’armée de l’air allemande en 1943, à Sablé-sur-Sarthe, en France.
© Manuel Cohen
Mon parcours dans le monde du vin, tout comme mon intérêt pour la période noire de la collaboration, font que ce livre ne m’a rien appris, rien de nouveau sous le soleil de la collaboration, à côté du négoce du vin, les BOF, les propriétaires de lessiveuses du marché noir ICI , furent de petits amateurs.
Ribbentrop était un importateur de vins, champagnes et spiritueux, Goering un grand amateur de GCC, nos « amis allemands », toujours bien organisés, n’ont pas pillé les belles bouteilles mais les ont achetés, avec les francs ponctionnés sur le Trésor Public, avec leurs Weinführer, un par grandes régions : Champagne, Bordeaux, Cognac et Bourgogne. Et bien sûr, quoi de plus commode pour acheter, bon prix, que de s’adresser au négoce.
Pendant onze mois, le journaliste Antoine Dreyfus a enquêté sur l'histoire de la collaboration d'une partie des vignobles français avec l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Il en a tiré un livre, paru chez Flammarion le 8 septembre dernier, intitulé "Les Raisins du Reich".
Dans cet ouvrage, il guide le lecteur au fil de son enquête et de ses rencontres, à la découverte du système d'approvisionnement en vin de l'Allemagne nazie et de ses acteurs de l'époque. « Je n'ai pas voulu faire un travail d'historien, mais de journaliste », souligne-t-il, « pour rendre cette histoire accessible, et écrire un livre à destination du grand public ».
Dont act pour les pioupious !
Lors de mon passage comme médiateur des VDN j’ai liquidé le CIVDN et en tant que président du BNIC, j’ai transformé celui-ci en une interprofession classique : l’IDAC. Pour le Calvados il s’agissait de lui épargner de finir comme alcool de combustion, nos « amis allemands » y prirent goût puisque pendant très longtemps le marché allemand fut un débouché important.
Création LOI 1 des 4 premiers organismes interprofessionnels sous le régime de Vichy (CIVC, BNIC, BNIA, CIVDN)
Bref, attribuer à Bousquet, alors préfet de la Marne, un rôle déterminant dans la création du CIVC, c’est lui donner plus d’importance qu’il n’en avait.
Top 16 des inventions du Régime de Vichy toujours en vigueur ICI
16 décembre 2018
Au temps des cépages nazis le Zweigelt en Autriche, le « Dr. Wagnerrebe» dans le IIIe Reich l’ancienne «Cuvée des Dames hospitalières» 51 ares 10 centiares au lieudit les Teurons à Beaune devient «Clos du maréchal Pétain». ICI
« Les Villaine et le Leroy pour le meilleur… »
Je n’entre pas dans les détails :
- En 1942, Jacques Chambon, codétenteur de la DRC (la moitié) avec les de Villaine est vendeur et Henri Leroy fait une offre. Edmond Gaudin de Villaine ne peut suivre et le 31 juillet 1942, Leroy devient propriétaire de 50% de DRC.
- Henri Leroy est l’un des plus puissants négociant de Bourgogne et JF Bazin souligne qu’il « a eu l’intelligence de comprendre avant les autres le capital que pourrait représenter un jour le Domaine de la Romanée-Conti »
- Aubert de Villaine, que l’on ne présente pas, fait remarquer qu’aussi étonnant que cela puisse paraître son grand-père faisait vivre le DRC « grâce aux revenus des fermes qu’il possédait dans l’Allier. Dans ma jeunesse, on considérait qu’on ne pouvait pas vivre en étant viticulteur. La Bourgogne était misérable. »
- Les 2 familles « les Villaine, vieille noblesse normande, et les Leroy, une famille de négociants bourguignons, dont le fondateur François fut élevé par l’Assistance Publique » sont issus de « 2 mondes qui ne fréquentaient pas vraiment » mais Edmond Gaudin de Villaine, père d’Aubert, et Henri Leroy, père de Lalou « vont former un duo efficace. » en partageant le pouvoir à travers « la cogérance d’une maison dont la forme juridique (société civile) et le mode de gouvernance (2 co-gérants et un conseil de surveillance) n’ont quasiment pas bougé depuis. »
- C’est Edmond Gaudin de Villaine qui tient la barre mais c’est Henri Leroy qui « finance une bonne partie de la modernisation du domaine et, surtout, l’arrachage et la replantation des vignes de la Romanée-Conti et de Richebourg, abîmées par le phylloxéra entre 1945 et 1947. »
- En 1954, « Henri Leroy décide de léguer ses parts en deux moitiés égales à ses deux files : Pauline, mère d’Henri-Frédéric Roch, et Marcelle dite « Lalou » Bize (nom de son ex-mari Marcel Bize) Leroy, mère de Perrine Fenal. »
- 18 ans après se partage Lalou reprend les rênes de la maison Leroy et en 1974, « elle est nommée cogérante de la Romanée-Conti aux côtés d’Aubert de Villaine, son cadet de sept ans. »
« Aubert de Villaine et Lalou Bize-Leroy pour le pire… » ICI http://www.berthomeau.com/article-mais-qui-est-donc-ce-henry-frederic-roch-dont-le-pousson-de-barcelone-nous-rabat-les-oreilles-114513247.html ICI
Bordeaux : "Les raisins du Reich", un livre qui dévoile la collaboration entre les nazis et le monde du vin
Dans un livre-enquête publié par Flammarion, intitulé "Les Raisins du Reich", le journaliste Antoine Dreyfus retrace l'histoire de la collaboration d'une partie des vignobles français avec l'Allemagne nazie. Dans le Bordelais, c'est un passé que l'on aimerait bien oublier...
Les raisins du Reich, par Éric Morain – ATABULA ICI