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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 00:09

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Soit 2 Jérémie, tous deux biens nés en 1977 et bien élevés, comme les cuvées qu’ils ont décidé d’élaborer ensemble, qui sont prophètes en leur pays la Vendée, la militaire s’entend (voir la carte). Foin des départements révolutionnaires, une Loire qui n’est plus Inférieure et la Vendée du bocage qui eut pu se dénommer les 2 Lays.


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Nos deux Jérémie, Huchet et Mourat, se sont croisés en mai 2005 chez nos grands amis d’Outre-Manche, à la « London international wine fair » et de cette rencontre est née une vraie amitié cimentée par une même énergie qui va s’investir dans un commun : magnifier les nuances des grands terroirs du Sèvre & Maine.

 

Jérémie Huchet, que je ne connaissais pas avant de le croiser lors du salon de la RVF, a  fait ses premières armes en Australie mais l’air du pays est le plus fort : l’appel du Domaine de La Chauvinière et du Melon de Bourgogne le ramène sur son terroir originel, à Château-Thébaud, qu’il connaît mieux que ses poches. « Tarière» à la main, il arpente ses vignes, creuse et analyse les sols des parcelles. C’est un perfectionniste, sa passion et son expérience de la région lui ont permis de repérer des lieux uniques pour l’élaboration de crus Sèvre & Maine de grande expression.

 

Jérémie Mourat, mon voisin de Mareuil-sur-Lay, vendéen pure souche, qui a rejoint l’aventure viticole familiale en 1999, est un imaginatif, un audacieux, toujours en recherche, amoureux du Chenin qu’il est allé vinifier jusqu’en Afrique du Sud, convaincu du caractère unique des grands vins de Melon de Bourgogne, ne pouvait qu’apporter sa grande vitalité à ce projet baptisé – normal nous sommes en Vendée – Les Bêtes Curieuses crus communaux bien élevés.

 

Discrètement, nous sommes en Vendée où l’on apprécie guère l’esbroufe, petit à petit les 2 Jérémie quadrillent les terres du Muscadet, définissent leurs crus de prédilection, font entrer certaines parcelles du Domaine de La Chauvinière dans leur association, en achètent d’autres, s’unissent pour un cru, «Gorges», à un vigneron qui élève, récolte selon l’esprit et la charte de qualité des 2 amis. Leurs choix se tournent vers les terroirs les plus représentatifs de chacun des crus communaux du Muscadet Sèvre & Maine. *

 

  • 7 crus communaux, Château-Thébaud, Clisson, Gorges, Goulaine, Monnières St Fiacre, Mouzillon et Pallet.

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Melon de Bourgogne : vrai révélateur de terroir

 

Étant donné mon ignorance crasse je laisse sur ce sujet la plume aux 2 Jérémie « Situé à l’embouchure de la Vallée de la Loire, et très influencé par l’océan Atlantique tout proche, le Muscadet est une rare combinaison de terroirs situés sur un socle de roches plutoniques (gabbro, granit) et métamorphiques (gneiss, micaschiste, amphibolite…). Cette mosaïque de sols associée à un seul et unique cépage, le Melon de Bourgogne, donne de grands vins blancs secs de Loire. Jérémie Huchet et Jérémie Mourat s’emploient à le démontrer, ici, avec Les Bêtes Curieuses. Le Melon de Bourgogne, introduit sur les rives de la Loire par les Bourguignons (selon certains écrits à la fin du Moyen Age selon d’autres vers 1635) s’est tout de suite adapté au climat océanique frais et sur les sols du pays nantais. Résistant aux gelées hivernales, c’est un cépage assez précoce, qui doit son nom à la forme ronde (comme des melons) de ses feuilles. C’est sur des sols bien distincts que le Melon de Bourgogne s’épanouit en Muscadet Sèvre & Maine et  révèle chacune de ses facettes. »

 

Les vignes, âgées de 40 à 90 ans, sont récoltées à la main afin de respecter l’intégrité des baies de raisins. Les fermentations s’effectuent grâce aux levures indigènes des vignobles. Les cuvées sont élevées à la Nantaise, sur leurs lies, en cuves souterraines pour éviter les variations de températures, sans batonnage, durant des mois voire de longues années afin de favoriser l’autolyse naturelle des levures et de mettre en valeur la pureté chaque cru.

 

Prendre le temps, laisser le temps au temps, patience et longueur de temps les 2 larrons attendent, goûtent, attendent, goûtent de nouveau, jusqu’au moment où leurs bébés ont atteint leur épanouissement

 

Aujourd’hui, Les Bêtes Curieuses, ce sont 4 cuvées issues de 4 des 7 crus communaux de Muscadet Sèvre & Maine.


Je les ai goûtées lors du Salon de la RVF, elles sont exceptionnelles et cette chronique est née, non pour faire plaisir à mon pays Jérémie Mourat mais du désir de saluer le travail remarquable de ces 2 jeunes pousses pour faire des Grands Blancs dans ce vignoble du Muscadet injustement dévalué (cf. link )


Mon préféré est le Gorges mais les 4 cuvées valent le détour et si vous avez la chance d’en trouver une, un bon conseil achetez les yeux fermés, à l’aveugle quoi puisque le Taulier est un bon guide en son pays…


Bêtes Curieuses - Château-Thébaud :

Terroir d’arène granitique qui permet un excellent drainage naturel. Les maturités y sont lentes et régulières.


Bêtes Curieuses - Clisson :

Sol sablonneux sur Granit de Clisson, un sol chaud qui favorise un drainage naturel et une plongée des racines au cœur du terroir, sur la butte de La Templerie, du Domaine de La Chauvinière. Souvent plus avancés dans la maturité.


 Bêtes Curieuses - Gorges :

Terroir composé d’Argile Bleue sur Gabbro. Ce sol tardif qui permet d’obtenir des vins de garde exceptionnels, à la fois tendus, puissants, dense aux notés fumées caractéristiques.


Bêtes Curieuses - Goulaine :

Sol composé essentiellement de Schistes et Micaschiste sur une parcelle attenante à celle du Clos les Montys, sur un versant de la Goulaine, petite rivière du vignoble de Nantes qui se jette dans la Loire. 


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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 00:09

Je me souviens des « Juva 4 » (420)


Je me souviens du champion de rugby à XIII Puig-Aubert, surnommé « Pipette » (198)


Je me souviens de « Bébé Cadum » (105)


A la demande de Georges Pérec, l'éditeur a laissé à la suite de l’ouvrage quelques pages blanches sur lesquelles le lecteur pourra noter les « Je me souviens » que la lecture de ceux-ci aura suscité.


Je me souviens des inscriptions « On peut apporter son manger » dans les cafés.


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Alors chers amis cavistes pourquoi ne pas inscrire sur vos vitrines, au blanc d’Espagne, « chez nous on peut apporter son manger »


Pour les petites louves et loups ignorantes des villes je précise, et c’est écrit dans le dictionnaire, que cette inscription signifie que l’on peut « Amener son repas pour manger ».  


Ce serait bon pour « l’extension du domaine du vin » et le moral de nos concitoyens de pouvoir aller s’asseoir, en famille ou entre copains-copines, avec son panier garni autour d’une petite table au-dedans ou au-dehors lorsque le soleil ne sera plus aux abonnés absents, et de pouvoir s’offrir une ou plusieurs petites quilles pour faire couler la miette.


Bien évidemment, tout service mérite salaire et tout le monde comprendra que vous preniez, chers cavistes, un droit de bouchon raisonnable pour la fourniture des verres et pourquoi pas d’une assiette, de couverts et d’une serviette…


Le monde du vin se dit le fer de lance du bien-vivre, du repas à la française, alors pourquoi ne pas ressusciter cette pratique qui permettait aux gens modestes de s’asseoir chez un caviste pour manger leur manger. Puisque les cafetiers font, pour la plupart, semblant de faire de la cuisine, il n’est plus question pour eux d’accueillir des pégreleux sur leurs terrasses.


On va m’objecter qu’il faut pour servir du vin, quand on n’est pas un café ou un restaurant, il faut une licence 4 et que celles-ci ne se trouvent pas sous le sabot  d’un cheval, faut la trouver et l’acheter. link 


Ben oui, je sais, rien n’est facile en France mais puisque le changement c’est maintenant pourquoi ne serait-il pas possible d’aménager la licence IV pour que le populo qui ne dispose pas de beaucoup d’oseille puisse bénéficier d’un peu de douceur dans ce monde de brutes.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 00:09

Comme vous le savez, ou pas pour les petits nouveaux, j’ai passé mes jeunes années dans ma Vendée confite dans l’eau bénite environnées de soutanes, les petites sœurs de Mormaison, les très chers frères du bienheureux Grignon de Montfort, les abbés, notre curé doyen de la paroisse Saint Jacques le majeur, notre évêque Monseigneur Cazaux qui m’a confirmé et, en tant qu’enfant de chœur j’en ai endossées des rouges et des noires avec surplis empesées. En revanche, en dépit des rêves de ma pauvre mère, je me suis refusé à embrasser le sacerdoce pour cause d’un amour immodéré pour les jupes des filles.


Le clan des femmes de la maisonnée qualifiait de « pas très catholique  » celles et ceux qui menaient, selon elles, une vie dissolue en ville. « Et il y avait encore, pour les filles restées sages comme Nana, un mauvais air à l'atelier, l'odeur de bastringue et de nuits peu catholiques, apportée par les ouvrières coureuses (…) » Emile Zola - L'assommoir


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Le sieur Prosper Codaque, détourneur de réalité, se serait sans nul doute vu affublé de cette étiquette pour son dernier opus « Des desserts pas très catholiques » aux éditions de l’Epure 20€ où froufroutent des bonnes sœurs lubriques et des curés dévergondés qui se vautrent dans le péché de chère sucrée en se pourléchant les babines.


Bref, comme son nom l’indique, Codaque est photographe. Normal pour faire un bon cliché rien ne vaut un bon vieux Kodak. Le Prosper est un récidiviste : voir sa vie, son œuvre ICI link 


L’opus, qui n’a rien, de Dei, s’ouvre sur une citation culte d’un grand mécréant Frédéric Beigbeder que mémé aurait sans nul doute qualifié de « pas très catholique »


« Le christ, quand je pense qu'il nous a ouvert les bras et qu'on en a profité pour le clouer sur place. »

Au secours pardon (2007)


Comme les voies du Seigneur sont ici tout à fait pénétrables, étant donné la nature de ma sacristie, plus tournée vers les burettes que les nonettes, contrairement au chanoine Pousson aux idées liquides et solides, j’ai choisi du liquide plutôt que du solide avec « Le sang du Christ du père Folliot »


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Cependant je dois confesser, que j’ai un faible pour les pets de nonne de sœur Alix de Beauregard. Celle-ci, ça va de soi, plus douée pour les « pets » que pour les prières, enverra ad patres, avec la complicité de sœur Marie Edmond et d’une platée de champignons vénéneux, tout le couvent afin  de le transformer en un salon de thé-lupanar le plus couru d’Avignon (rassurez-vous ce n’est pas le projet d’Inter Rhône) et, fortune faites se retirer à Buenos Aires afin d’élever des chevaux.


C’est doucement déjanté, irrévérencieux, catholiquement incorrect, gourmand, un beau livre à faire circuler sous le manteau ou la soutane… Les éditions de l’Epure qui ne sont ici pas très pures me réciteront pour expier leurs péchés de chère sucrée : deux pater et trois ave.


J’adore les sonne-beurs en scooter !


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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 00:09

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Jusqu’où ira la mode stupide qui consiste à vouloir systématiquement, en toute circonstance, pour tout ce que nous mangeons, faire des accords mets-vins. Je veux bien admettre que pour des plats cuisinés, hors d’œuvre, desserts, fromage, ce type de conseils puisse guider dans leur choix du vin monsieur et madame tout le monde. Mais que diable pour les fruits frais en l’état, pommes, poires, fraises, framboises, groseilles, mûres, myrtilles, abricots, brugnons, cerises, nectarines, pêches, prunes, coings, cormes, nèfles, ananas, bananes, caramboles, goyaves, litchis, mangues, papayes, fruits de la passion, kiwis, raisin... le vin ne me semble pas un compagnon indispensable.


J’imagine un très beau titre : « Que boire… avec le raisin ? »


Pour l’heure le sieur Enrico Bernardo officiant pour le Figaro, collant au calendrier fructifère, nous gratifie d’un « Que boire… avec les cerises ? »


Mais rien de rien monsieur Bernardo, s’il est un fruit qui désaltère c’est bien la cerise, « de la burlat douce et rouge foncé à la griotte plutôt acide et presque noire, en passant par la Napoléon jaune pâle et la Montmorency vermillon… ». Le manger de cerise est un art car ce petit fruit, tout rond, tout lisse, pendu à sa queue, parfois en un duo qui nous les faisait les pendre derrière  nos oreilles, s’ingurgite entier dans la bouche pour être dénoyautée grâce aux moyens prévus à cet effet : dents et langue. On la croque donc avant de n’avaler que sa chair en se gardant bien de le faire pour le petit noyau lui aussi tout lisse. En cas de fausse manœuvre buccale aucun danger, les petits noyaux s’expulseront par l’autre voie prévue à cet effet. Mais pour les autres qu’en faire ?

 

-         Méthode 1 : le noyau peut se sucer pendant des heures c’est très agréable.


-          Méthode 2 : le noyau peut s’expulser élégamment, bouche en cul de poule, en un beau jet tel de la mitraille, soit discrètement dans le creux de la main.


-          Méthode 3 : le noyau peut se propulser, si l’on est facétieux, entre pouce et index, vers une cible un peu plus lointaine.


Ayant mangé mes premières cerises perché sur les branches de l’immense cerisier du jardin familial j’étais adepte de l’expulsion immédiate qui me permettait de me gaver tel un sansonnet lubrique, puis au collège j’étais au réfectoire très porté sur la méthode 3, enfin ayant grandi en âge et en sagesse j’ai utilisé la méthode 1, lorsque j’étais fumeur, afin de ne pas griller cigarette sur cigarette, même si le fait de les rouler me freinait.


Alors, en plus s’il fallait se mettre à boire en se livrant à cette geste ça gâcherait tout le plaisir, ce serait une entrave à la créativité. Bien sûr je n’évoque ici que la consommation de cerise en l’état, lorsqu’elle est partie prenante d’un clafoutis ou si elle accompagne une viande, il est possible de se livrer au petit jeu de l’accord mets-vin.


Reste une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre « Que boire avec… des cerises à l’eau-de-vie ? »


Vu mon inculture je suis bien en peine de vous donner des conseils pour y répondre.


J’en reviens aux conseils d’Enrico Bernardo pour marier nos chères cerises avec le vino. Que nous dit-il ? « Sa chair – celle de la  cerise – toujours ferme, parfumée, goûteuse, propose généralement un bel équilibre entre sucrosité, amertume et vivacité. Pour cela justement, j'écarte résolument tous les blancs issus de vendanges tardives, bien mieux adaptés aux agrumes et aux fruits exotiques : ici, ils pourraient apporter une légère note oxydative désagréable en fin de bouche. Et j'irais plutôt vers ces vins mutés qu'on élabore en Roussillon et dans la Vallée du Rhône. Par exemple un maury… la suite ICI link 


Sans vouloir ironiser je trouve qu’en la matière on frise le grand n’importe quoi pour faire du remplissage sous couvert d’originalité. À l’extrême rigueur, et je m’en remets à l’expertise de mes lecteurs belges, j’admettrais avec les cerises une KRIEK.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 00:09

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« Ça balance pas mal à Paris » faut faire des économies a dit Bercy, alors exécution, concentration sur les sites des régions, l’INAO fermes ses petites annexes départementales et sitôt le tocsin sonne chez les vingerons « Touche à pas aux gars qui sont près de chez moi ! ». Dit, comme ça, facile de dire que les Français sont tous pour faire des économies sur le train de vie de l’Etat à condition que l’on ne touche pas à  ses « fonctionnaires » à lui. Mais là il y a sans doute matière à réflexion car cette concentration régionale semble bien être en droite ligne de la bureaucratisation que subit depuis des années le vieil Institut. Loin du terrain plus près de la paperasse et libre-court est donné à l’emprise des ODG et autres organismes de contrôle. Externalisons et tout ira bien dans le meilleur des mondes du vin. Alors, il faut aller au bout de la logique administrative et supprimer tous les doublons, les triples ou quadruple emplois pour ouvrir  des guichets uniques auxquels les vignerons pourront s’adresser physiquement ou télématiquement. A quand le choc de simplification dans le secteur viticole ?


 La direction banlieusarde de l’INAO – Montreuil-sous-Bois – aurait très bien pu conjuguer la proximité géographique de certains de ses agents, en les maintenant là où ils habitent en leurs faisant gérer leurs tâches administratives par télétravail, à charge pour ces agents de tenir des permanences géographiques en des lieux administratifs biens connus des viticulteurs. C’est simple, c’est souple, c’est intelligent et ça génère des économies de fonctionnement, tout particulièrement de déplacement. Nous en sommes restés, dans nos structures administratives à une conception du bureau physique proche de celle raillée par Courteline. Les réunions entre les agents et leur hiérarchie peuvent très bien se dérouler sous forme téléphonique face à un écran : Skype n’est pas fait pour les chiens. La modernisation du service public passe par de telles approches et non par des procédures en chambre entre gens qui résident à Paris. Il n’y a pas plus conservatrice qu’une Administration Centrale arcqueboutée sur ses vieilles lunes. Pour elle pour que tout change il faut que rien ne change, les Ministres passent elle reste.


Bien évidemment nul ne m’a demandé mon avis mais je le donne et je conseille à ceux qui, à juste raison, défendent la proximité de réfléchir à mes petites suggestions plutôt que de se contenter de défendre le maintien pur et simple de l’état ancien et d’apparaître comme les éternels défenseurs de droits acquis. Le directeur de l’INAO serait lui aussi bien inspiré de revoir sa copie en privilégiant, au cas par cas, des solutions qui soient tout aussi économes des deniers de l’Etat, mais proche de l’intérêt bien compris des citoyens vignerons. On ne réforme pas l’Etat par décret écrivait Michel Crozier. Dans une société de réseaux dit sociaux quand est-ce que nos hauts fonctionnaires ou supposés tels vont sortir de leur logique qui sent la naphtaline. Innover, anticiper, confier des responsabilités aux agents de terrain, recréer du lien, est pour moi l’un des moyens les plus efficaces pour tenter de réconcilier nos concitoyens avec les politiques. Mais je sais pertinemment que ma petite part de voix tombera dans le silence du grand cimetière des réformes de l’Etat.


En attendant à  lire absolument :


1-      EN VOILÀ UNE DÉCISION QU’ELLE EST ABSURDE par Luc Charlier link


2-       L'Anjou n'est pas une petite région viticole par Patrick Beaudouin

   

Pour le détail de la réorganisation link veuillez adresser un courrier au Taulier qui reste à disposition pour mettre un peu de douceur dans ce monde de brutes…  

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 00:09

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La grandeur ici évoquée à propos d’Aymeric Sauty de Chalon, « le bâtisseur de cathédrales » est celle à laquelle se réfèrent « les sidérés »*, celle de la France bien sûr, notre prestige, nos GCC. Notre jeune homme, doté d’un ADN entrepreneurial très prégnant, programmé pour entrer chez McKinsey, s’est contenté modestement de créer le célèbre site d’e-commerce 1855, « la plus grande bibliothèque de vins au Monde » qui, depuis ces dernières années, a plutôt pris un abonnement dans les prétoires que des allocations chez les GCC. Ce garçon abonné, à la dernière place,  du prestigieux classement des personnalités du vin la RVF, centième sur 100 en 2011 et deux-centième sur 200 en 2013, semble avoir le chic de transformer l’or en plomb. Il lève des fonds, rachète Château On Line, dont les actionnaires étaient tout heureux de se débarrasser, et voilà-t-y-pas que ce site 1855 propose à la vente un château d’Yquem 2012 « livrable en juin 2015… » alors que le premier N de R venu sait qu’Yquem a décidé, en raison des conditions climatiques et du présumé manque de qualité des jus, de déclasser son 2012. Mais ce n’est pas tout ça fuse de partout Château On line casse les prix du Château La Conseillante 2012, ce qui lui vaut d’être taclé  sur Face de Bouc par Jean-Michel Laporte le directeur « Avertissement à nos consommateurs français : le site ChateauOnline.com, racheté par le "caviste" internet 1855, propose du Conseillante 2012 à un prix ridiculement bas. Il y a de fortes chances que les vins ne soient jamais disponibles, comme malheureusement cela a souvent été le cas avec le site tant décrié... » Bref, notre « bâtisseur de cathédrales » semble s’être spécialisé dans les châteaux en Espagne et le Pousson sort sa sulfateuse link


Comme tout n’est pas rose dans le petit monde du e-commerce car,  si  sa part de marché progresse, une étude de CCM Benchmark réalisée auprès de 65 des principaux acteurs du secteur pointe une rentabilité difficile des sites d'e-commerce. Les Echos par Philippe Bertrand 03/06 link  et Libération link , notre homme qui se voyait un destin exceptionnel est à la peine. Bien évidemment il est hors de question pour moi de tirer sur une ambulance mais de vous proposer de visionner un monument de suffisance mis en boîte et publié par l’Express le 03/04/2008. Mes citations entre guillemets en sont tirées c'est ICI link. En cliquant sur ce lien vous aurez aussi accès à la fiche de la bio Who's Who de Sauty de Chalon Emeric, Jean, Guillaume, Président de sociétés.


Pour l’extrait de la contine qui m’a inspirée le titre elle est signée Théodore Botrel et intitulée « Le Petit Grégoire ». Elle faisait partie du répertoire de mon pépé Louis. Allez Emeric, certes les vents sont contraires mais tu sais tenir bon le cap et t’es pas loin putain de devenir le « Hermès du vin » (sic)


Le mouvement des « les sidérés » conduit par Denis Saverot, François Audouze, Michel Chasseuil, Dominique Reynier… se bat pour bouter hors de notre prestigieux pays le dilapideur élyséen qui vend à l’encan nos trésors www.les-sideres-de-l’elysee.org


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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 00:09

Toute la semaine passée il faisait sur Paris un temps à fredonner « Je m'en vais l' dimanche à Orly. /Sur l'aéroport, on voit s'envoler/Des avions pour tous les pays. /Pour l'après-midi... J'ai de quoi rêver. / Je me sens des fourmis dans les idées /Quand je rentre chez moi la nuit tombée»


Juin est arrivé samedi, le soleil aussi et j’ai pu pédaler jusqu’à Ivry sous un ciel bleu délavé paré de ce beau et si nouveau soleil gentiment printanier avec l’envie de chantonner « À l'escalier 6, bloc 21, / J'habite un très chouette appartement /Que mon père, si tout marche bien, /Aura payé en moins de vingt ans. /On a le confort au maximum, /Un ascenseur et un' sall' de bain. /On a la télé, le téléphone /Et la vue sur Paris, au lointain. / Le dimanche, ma mère fait du rangement / Pendant que mon père, à la télé, / Regarde les sports religieusement /Et moi j'en profit' pour m'en aller. »


Dimanche, cet intermittent du spectacle céleste a bien voulu rester accroché, à l’heure du déjeuner, sur le carré bleu ciel découpé à l’aplomb du seul gazon bourguignon de Paris au lieu-dit Les Climats de Paris.link


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Normal j’avais écrit en ces temps gris par défi « Fait un temps de bœuf bourguignon fait comme en Bourgogne… » link 

 

Les Climats ont relevé le défi !

 

Récit :

 

Se poser. Converser. Partager autour d'une bouteille du Taulier


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Et puis déjeuner.


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Carpaccio de dorade royale Aquanord


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Le bœuf Bourguignon de Tam


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Le Clou d’orge 2009 Ladoix 1er Cru domaine Chevalier


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La mousse d’Epoisses

 


Gilbert Becaud - Dimanche à  Orly par guigui_62

 

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 00:09

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S’il s’était dénommé Lepetit peut-être qu’Olivier eut promu le camembert moulé à la louche mais son patronyme Legrand fait de lui un type branché, parfois même survolté lorsqu’il fait fuser ses Tweet. Pour les petites louves et petits loups qui ne voient pas plus loin que les bords de leur verre je leur signale que Legrand est l’un des leaders mondiaux des produits et systèmes pour installations électriques et réseaux d'information, sis à Limoges. Ce garçon discret, qui révère le PowerPoint, grand organisateur de festivités pour Vinocampeurs, s’anime et se révèle dès qu’il est question du CSP Limoges. Je ne sais s’il a pratiqué le basket où votre cher Taulier a particulièrement brillé dans sa jeunesse puisqu’il fut considéré comme un Espoir. Espoir qui préféra le Droit au Panier percé, mais ceci est une autre histoire qui n’est pas celle d’Olivier Legrand de rhône-valley.org.


Olivier respire mieux ces jours-ci car les interprofessions ont sauvé leur blé, les fameuses CVO puisque la Cour de justice de l’Union européenne a rendu une décision qui légitime les cotisations volontaires obligatoires. Dans son arrêt rendu le 30 mai, la Cour de Luxembourg juge que la décision d’étendre une CVO n’a pas de rapport avec une aide d’État, étant donné qu’elle ne constitue pas un avantage financé par des « ressources d’État ». Ouf, Olivier ne sera pas considéré comme un para-fonctionnaire et il pourra continuer d’exercer son précieux Ministère au sein de rhône-valley.org. présidé par un Christian Paly grand sachem de l’INAO.


Mais pourquoi diable le Taulier vient-il ce matin tirer de l’ombre qu’il adore ce cher Olivier ?


La réponse tient dans le texte qui suit.


Lisez-le donc et vous conviendrez qu’Olivier a bien travaillé pour la renommée de Rhône Valley.


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« Retour en arrière : Jane et Neil sont dans un restaurant avec la rédactrice en chef d’un magazine, qui les encourage à boire du vin. À quoi bon occuper ce poste si elle n’utilise pas ses frais de représentations ha-ha-ha. Neil lève son verre aux deux tiers vide pour faire tourner le liquide rouge aux reflets fluorescents dans la nuit. Il se met à pleuvoir, les gouttes striant la fenêtre du restaurant. Neil boit une gorgée, hoche la tête. « Parfait », dit-il d’un ton un peu querelleur. (Le serveur est-il hyper attentif aux messages contradictoires : est-ce pour cela qu’il hésite avant de servir Jane, puis la rédactrice en chef et enfin Neil, très timidement ?)


Jane accepte un compliment de la journaliste. Elle prend son verre côtes-du-Rhône. Par la suite, Neil lui apprendra qu’elle doit exiger que son vin soit  servi dans un « verre au pied court ». La serviette de cocktail reste collée dessous. Plus tard, il lui dira de la retirer, car c’est toujours une gêne. (il évite dans la plupart des cas d’employer cet adverbe, ce qui  lui donne beaucoup de force quand il  l’utilise). Elle s’en souviendra toute sa vie – à la fois quand l’argument semble approprié aux circonstances, et lorsqu’un tel savoir ne paraît pas s’y appliquer. Elle se rappellera toujours cette leçon et repoussera la serviette.


À quoi peut bien servir ce conseil dans le parcours d’une vie ? »


Ce texte est extrait de Walks with Mean d’Ann Beattie publié par Christian Bourgois sous le titre de Promenades avec les hommes 15€.


Ann Beattie est considérée par le Washington Post comme « L’un des maîtres de la nouvelle les plus décisifs et indispensables à notre époque. Beattie saisit et rend brillamment une époque, un lieu et la forme d’un engagement. Sa voix est originale et unique. »


Donc ce n’est pas un petit roman de gare de la collection Harlequin mais un must pour l’intelligentsia américaine publié en France chez un éditeur, Christian Bourgois www.christianbourgois-editeur.fr  connu pour son élitisme littéraire. Ann Beattie aurait pu se référer à un vague Pinot Noir de la Sonoma Valley mais tellement influencée par le travail de fourmi de Rhône Valley elle ne peut que verser dans les verres de ses héros un côtes-du-Rhône « aux reflets fluorescents dans la nuit ».


Et voilà le travail d’Olivier couché à tout jamais sur la page d’un très beau petit livre, dont l’action se situe certes dans les années 80, mais qui a été publié aux USA en 2010. Voilà de la belle ouvrage qui vaut ce matin à notre « passeur », ça fait très basket et terroiriste, de notoriété, un très recherché cep d’or du Taulier. Tellement recherché d’ailleurs que, jusqu’à présent, nul n’a su en retrouver un, sauf peut-être du côté de châteauneuf-du-pape (pardon il s’agit là-bas d’une férule crucifère triple).


Bravo Olivier, sous nos applaudissements en référence à Jacques Martin… dont je vous conseille d’écouter le dialogue savoureux entre lui et jeune Tristan link


La rédaction de Vin&Cie ne disposant pas de cliché d’Olivier s’est reportée sur celui d’Omer Simpson que notre récipiendaire révère par-dessus tout.

 

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 00:09

Rappelez-vous « Des cornichons/De la moutarde/Du pain, du beurre/Des p´tits oignons… » de Nino Ferrer…


Et puis, face aux envahisseurs Indiens (voir plus loin)  se dressèrent les cornichons français introuvables du Guillaume Nicolas-Brion, qui se shoote au Morgon. Notre naturiste patenté, dans un papier engagé, promouvait « Le cornichon made in France contre la « mondiabanalisation » de chez Martin-Pourret d’Orléans le vinaigrier (n'y voyez aucune allusion en rapport avec notre Nicolas-Brion) link 


Appâté, le Taulier se précipitait pour acquérir ces cucurbitacées françaises, mais après avoir erré entre les rayons de GE du BM n’en n’avions point trouvé mais il lui en fallait bien plus pour le décourager. Il remit donc l’ouvrage sur le métier lors d’un nouveau passage et, immense bonheur, avec sa sagacité habituelle, tout en bas du rayon son œil de lynx repéra un petit bocal de cornichons dont l’étiquette verte arborait un fin liseré tricolore. Mais ce n’était pas tout, ces cornichons « aigre doux » bas-Bourguignons, originaires de Chemilly-sur-Yonne s’affichaient cultivés  sans herbicides, sans insecticides et ramassés à la main.


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Vert qu’il était le GNB de se voir doubler sur sa gauche par un vieux 60 huitard social-traître capable de dénicher en plein 7e arrondissement de Paris un bocal de cornichons bas-bourguignons « bio ». Et cerise sur le gâteau, les siens, étaient totalement artisanaux, de vrais locaux, et affichaient, pour un poids équivalent, 6,35€, alors que ses Martin-Pourret valaient 6,80€.  Battu sur toutes les lignes, il ne lui restait plus qu’à offrir au Taulier triomphant un gorgeon d’un de ses vins nus dont il a le secret : un Eric Callcut par exemple.


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Le cornichon est le chouchou des Français. Nous consommons 400 grammes par an et par habitant de cette cucurbitacée qui est une variété de concombre cueillie encore jeune ce qui préserve son croquant. Son nom scientifique est Cucumis sativus et plus poétiquement cornichon signifie «légume en forme de petite corne» alors que c’est un fruit. Le fruit d'une plante grimpante qui peut atteindre 4 mètres de haut sur support palissé, le cornichon aime les sols légèrement acides et parfaitement drainés. Il a également besoin de chaleur, les températures de développement optimales se situant entre 18° et 25° C.


Les cornichons « français », disons plutôt à la française, le « vert parisien » épineux, bien droit, vert clair, le « fin de Meaux» plus long plus foncé, parfois aqueux – ne voir aucune allusion au débat Fillon-Copé – le «Massy» assez gros, sont plutôt petits, craquants, et ont un goût plutôt pimenté et, jusqu’aux années 2000, ils étaient surtout cultivé dans le Sud-Ouest, en Sologne, en Basse-Bourgogne : l’Yonne et même en Vendée. Leur récolte, chez les jardiniers du dimanche, s’étend du mois de juin à septembre. Mais ce temps béni est presque fini depuis que les grands groupes européens de l’agroalimentaire se fournissent en Inde pour un prix inférieur à 40 % au prix français. Pour Amora Maille (50 % du marché mondial du cornichon) – groupe Unilever – c’est Bangalore. Reitzel, autre géant du cornichon, son usine du Kerala débite 10 000 bocaux de cornichons/heure. Quelques farmers indiens ont fait fortune avec le cornichon. « Le quotidien Tribune India signalait, dès avril 2001, que l’exportation de cornichons avait rendu 12 fermiers millionnaires dans le Karnataka et l’Andrah Pradesh. »


La Chine est le premier producteur mondial de cornichon mais l’Inde, deuxième producteur mondial avec 200 000 tonnes est le premier exportateur. En conséquence vos cornichons en bocaux ont de fortes chances de provenir d’Inde de l’un des trois Etats producteurs, le Karnataka (à 70 %), l’Andrah Pradesh et le Tamil Nadu.


« Cultivé dans les plaines de l’Himalaya depuis 3 000 ans, il s’est très vite propagée vers la Chine et vers le Moyen-Orient. Il fut cultivé sur les bords du Nil par les Egyptiens, qui en consommaient beaucoup, et le faisaient figurer parmi les offrandes destinées à leurs dieux. Il était très apprécié par les Grecs et les Romains. On raconte qu’Apicius, célèbre cuisinier romain  accommodait le cornichon avec du miel pour combattre son amertume. Les Hébreux l’importèrent en Terre Promise, où il devint l’un de leurs mets préférés. En France, la consommation du cornichon remonte au Moyen Age et on lui attribuait déjà des vertus thérapeutiques. Il fait son apparition en Amérique du Nord au 15e siècle. L’histoire raconte que Christophe Colomb relatait le concombre comme provisions de base dans ses récits. Au XVIe siècle, sa consommation comme condiment, au sel et au vinaigre, s’est étendue à tout le territoire. »


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Deux grandes préparations :


1-      A l’aigre-doux : laissez 12 h 1 kg de cornichons couverts d’eau salée dans un faitout émaillé. Egouttez et séchez. Répartissez dans des bocaux, avec dans chaque : une branche de thym, une autre de fenouil et 10 grains de poivre. Faites par ailleurs, bouillir un mélange de vinaigre d’alcool, d’eau et de vin blanc (1/3 chaque), sucrez (une cuillérée à soupe par litre de liquide). Versez bouillant sur les cornichons. Fermez hermétiquement et stérilisez 45 mn.


2-      A la russe : 24 cornichons de 7 cm de long, 500g de gros sel gris, 12 feuilles de bourrache, autant de feuilles et de tiges de fenouil, 6 feuilles de cerisier (griottes), autant d’aneth.


Frottez les cornichons au gros sel. Essuyez-les un à un. Remplissez un pot en grès en couches alternées avec les diverses feuilles fraîches. Le bocal rempli, terminez par un lit de feuilles et recouvrez d’eau froide. Laissez macérer une semaine dans une pièce fraîche. Puis fermez avec un bouchon de liège entouré d’un linge propre.

 

Un conseil pratique : utilisez toujours une pince en bois pour extraire vos cornichons du bocal. Ne les piquez pas avec une fourchette vous feriez tourner le vinaigre et ne les attrapez pas avec les doigts sinon le vinaigre se couvrira de fleur.


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« Le cornichon est bon pour la santé. Peu calorique, aiguisant l'appétit, facilitant la digestion, il sait parfaitement calmer les petits creux en apportant à nos organismes des minéraux et des vitamines qui participent à notre bien-être. Sans parler du vinaigre qui a la réputation d'améliorer la vue, l'ouïe et l'activité cérébrale. Rien que ça !

 

Le cornichon possède une composition proche de celle du concombre. Comme lui, c'est un aliment renfermant peu de calories (environ 2 g de glucides pour 100 g, moins de 1 g de protides, et seulement des traces de lipides). Il n'apporte que 13 kilocalories (54 kJoules) aux 100 g.

 

Le cornichon est très légèrement plus riche en fibres que le concombre (1 g aux 100 g). En revanche ses teneurs en vitamines du groupe B sont un peu moins élevées, de même que sa teneur en vitamine C (5 mg aux 100 g). Il renferme cependant davantage de provitamines A (0,8 mg) et de fer (1 mg), comme c'est souvent le cas des aliments bien pourvus en chlorophylle et en pigments caroténoïdes.

 

Compte tenu des quantités de cornichons que l'on consomme lors d'un repas (20 à 30 g en général), ces valeurs restent peu significatives. Seul le sodium fait exception : il provient du sel ajouté lors de la première étape de la préparation du cornichon et atteint une teneur en moyenne de 700 mg aux 100 g (soit l'équivalent de 1,75 g de sel ou chlorure de sodium) »

 

« Un jambon-beurre, c'est quoi ? On a l'impression que c'est parfois trop demander. C'est solliciter une autre époque. Celle d'une candeur alimentaire. En ces temps-là, une baguette de pain était bonne, ou non. Il n'y avait pas trois classes comme aujourd'hui où, pour atteindre une qualité honnête, il faut demander la baguette luxe à l'ancienne. Les sandwichs, c'est pareil. Les plus prolétaires sont abandonnés pour des versions plus chics. Il faut voir, dans certaines boutiques, le snobisme des vendeuses qui vous expliquent d'un air navré que cela ne se fait plus. À la place, des versions habillées, sous Cellophane avec couleurs tendance et tarifs Cartier. Cela dit, il existe encore quelques havres de bonté qui sont restés solidement amarrés au siècle, fut-il le précédent. »

 

Notre classement des meilleurs «jambon-beurre» de Parislink

 

Le vrai sandwiche jambon-beurre ne peut donc se passer de cornichons, le mien est confectionné avec :

-          D’une baguette tradition de chez Laurent Duchêne (MOF) 2 rue Wurtz link


-          De jambon de Paris de chez Eric Pellé 213 rue de Tolbiac link


-          De beurre cru salé acheté chez Quatrehomme 215 rue de Tolbiac link

 

Comme la grande majorité des sandwiches de bistros sont chers et dégueulasses, le problème qui se pose à tout bon parisien pédestre ou à 2 roues comme moi c’est de le déguster en faisant couler la miette soit avec un bon demi de bière (là encore c’est dur car les cafés ne servent que des bières de gros faiseurs) ou un bon verre de vin.

Deux solutions :


-          Manger son sandwich sur un banc public ou une chaise de jardin public puis se rendre à la terrasse d’un café pour consommer ;


-          Faire la même chose en ayant acheté au préalable un petit contenant, plus facile pour la bière, la canette et la consommation au goulot. Pour le vin il est possible de se munir d’un verre dans sa musette. Ce type de consommation arrosée en public fait très mauvais genre, allez savoir pourquoi ? Les ouvriers sur les chantiers le font bien, alors où le problème ? C’est la conséquence de la fatwa des prohibitionnistes sur la consommation de boissons alcoolisées… qui fait assimiler une consommation ambulante comme du pochtronage…

 

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 00:09

Messieurs,


L’autre n’en buvait pas, moi j’en bois sans me cacher du bon peuple.


Comme en  ce moment il m’est reproché de faire plutôt la pluie que le beau temps je ne suis donc pas étonné que la fine fleur des grands amateurs de vin vienne me chercher des noises pour un minuscule déstockage équivalant à 200 caisses. Est-ce sans doute de leur part une quête éperdue de notoriété et, pour ce faire, certains n’y vont pas avec le dos de la cuillère sur Twitter : Dominique Reynie ‏@DominiqueReynie 10 h Humiliation planétaire pour 225k€. Peu me chaut je suis vacciné, je ne crains pas le venin, préférant les tannins bien ronds.


Venons-en aux faits, ma nouvelle résidence, le palais de l’Elysée, est pourvue d’une cave, créée en 1947, sous la présidence de Vincent Auriol, un socialiste, et elle a été réaménagée en 1995 sous la présidence de mon voisin corrézien, pour une meilleure conservation des vins. Virginie Routis, chef sommelière du Palais, m’a fait un inventaire, 12 000 bouteilles, où «les plus belles étiquettes traditionnelles y côtoient désormais des valeurs montantes». Cependant,  certains flacons n’étaient plus en quantité suffisante pour assurer une réception officielle, d’autres affichaient des prix qui ne cadraient pas vraiment avec la réalité et la dureté du temps. « On ne peut plus se permettre de mettre sur la table des bouteilles à 2.000 ou 3.000 euros », de plus, « on ne peut servir les grands crus que pour des diners d'Etat, où il y a souvent 300 personnes, alors que nous n'avons que 5 ou 6 bouteilles » de certains crus. Nous avons donc décidé de vendre, une petite partie, 1200 bouteilles. Ça m’a semblé relever d’une saine gestion de bon père de famille. Mon ami le député René Dosière m’avait déjà informé que «l'Élysée dépensait toujours chaque année 250.000 euros de vins»


C’était sans compter sur la vieille garde des chiens de garde qui m’ont immédiatement taxé d’affaiblir le prestige de la France en mettant aux enchères ces belles bouteilles. Que n’aurais-je entendu si je m’étais octroyé, pour ma consommation personnelle, ces orphelines. Certains font dans l’emphase, l’artillerie qui se veut lourde mais qui ne fait que péter fort « Le vin est un trésor national. Recevoir un président russe ou chinois avec des petits vins, c'est désolant. C'est comme s'ils vendaient des tableaux du Louvre, comme s'ils vendaient la Joconde sous prétexte qu'il faut de la trésorerie. » Puis-je faire remarquer à ces procureurs que la plus grande modestie du prix d’un vin, en rapport avec le niveau himalayen atteint par certains, ne signifie en rien que nous allons servir des petits vins à nos hôtes prestigieux. Qu’est-ce donc qu’un petit vin, messieurs les procureurs ? Vos qualificatifs outranciers relèvent du pur fantasme car notre pays est si riche de valeurs montantes, dans toutes nos belles régions viticoles de France, que le choix qui m’est offert pour renouveler la cave est riche et ouvert. 

 

Monsieur Chasseuil, conservateur du « Louvre du vin », quelque 40.000 bouteilles parmi les plus prestigieuses n’ayant jamais existé, m’a écrit, pour exprimer son mécontentement. C’est son droit le plus strict, même si j’ai du mal à saisir le sens profond de la muséification du vin. Qu’il me permette de lui rétorquer, lorsqu’il déplore de voir ces bouteilles « partir aux milliardaires du monde entier » : à qui la faute ? N’est-ce pas là le destin de la presque totalité de nos GCC aux prix pharaoniques qui sont vendus par containers entier au Pays du Soleil Levant. Ce ne sont pas nos enfants et nos petits enfants qui profiteront de ces trésors nationaux. Croyez-vous vraiment, monsieur Chasseuil, que ces « bijoux », s’ils eussent été bus lors d’un déjeuner ou un dîner officiel, auraient été apprécié à leur juste valeur. Hormis le prestige de l’étiquette transcrite sur le menu officiel, beaucoup de chefs d’Etat seraient bien incapables de faire la différence entre un Pétrus 1990 et une Romanée-Conti 1985. Comme l’aurait mieux dit que moi Michel Audiard, il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.


Même si l’on me taxe d’avoir la plaisanterie facile je n’irai pas au-delà de ces quelques remarques de bon sens. Simplement puisque je suis en bute à la coalition des grands amateurs puis-je leur demander si le château Poujeaux, cher au cœur et au palais d’un de mes illustres prédécesseurs, Georges Pompidou, est un petit vin à leurs yeux ? Puis-je le servir ? Lire absolument ICI link Le petit vin qui avait tout d'un grand. Au lieu d’instruire un mauvais procès, ces beaux esprits, ne pourraient-ils pas être un peu plus soucieux et respectueux de tous ces vignerons qui produisent de très bons vins, d’excellents vins, même de très grands vins, mais qui n’ont ni la notoriété, ni le prestige de ceux qualifiés de Grands. Sans vouloir être méchant, qui parmi eux est en capacité d’acheter une ou deux caisses de ces trésors nationaux ? Tout juste un quarteron de vieux briscards mais restons sérieux, la France du vin d’aujourd’hui ne se réduit pas à ce petit cénacle, bien au contraire et il est de mon devoir de promouvoir la belle diversité du vignoble français. Que je sache, au salon de la RVF, aucun de ces Grands n’était présent, mais il y avait des Marcel Richaud, des Jean-Michel Deiss, des Pascal Agrapart, des Jean-Luc Thunevin, des François Despagne et bien d’autres… L’avenir de la France ce sont aussi eux, et beaucoup d’autres, qui portent haut nos valeurs et notre éthique du vin.


Alors de grâce, ne pourrions-nous pas nous éviter ces querelles, petites et stériles, à propos d’une décision, certes emblématique, un peu trop politique, qui ne renflouera certes pas les caisses de la République, mais qui n’en a pas moins une valeur, sinon  d’exemple, mais d’un retour à un peu plus de modestie sous les ors de la République. Mais, c’est un grand classique depuis 1981, nous sommes à vos yeux des bradeurs, des gaspilleurs, des gens insoucieux. J’ai le souvenir d’une anecdote que m’avait conté le Taulier. En juin 1981, à l’arrivée des socialo-communistes au pouvoir, il avait fait l’inventaire de la cave de l’Hôtel de Lassay, lieu de résidence du Président de l’Assemblée Nationale. Elle était à 100% bordelaise vu que le précédent locataire, Jacques Chaban-Delmas était le maire de la bonne ville de Bordeaux. Son souci fut donc d’accueillir d’autres beaux flacons de toutes les régions et lorsqu’il rendit les clés de la cave elle était à la hauteur de sa voisine du Quai d’Orsay. Le président de l’AN, juste avant l’alternance de 1986, organisa une plongée dans la cave de l’Hôtel de Lassay avec une cohorte d’amateurs emmenés par Bernard Pivot, afin de le constater. Verdict : belle, très belle !


Pour terminer cette missive sur une note un peu légère, en ces temps lourds et pluvieux, je conseille à mes détracteurs de lire l’adresse que me prête le sieur Jean-Charles Chapuzet « Moi, Président de la République, je prendrai conscience du trésor vinicole français ! Moi, Président de la République, je serai fier de nos vignobles ! »link C’est d’une excellente veine, bien dans l’esprit d’une France de Bons Vivants qui ne sont ni empesés, ni confits dans des certitudes d’un autre âge. Je me permettrai seulement une remarque à propos de la suggestion de créer un Secrétariat d’Etat à la vigne et au vin : vous n’y pensez pas ! Comment voulez-vous que le seul qui puisse occuper valablement cette haute fonction, en l’occurrence le Taulier, puisse accepter un simple strapontin, un demi-maroquin, alors que même Ministre d’Etat il n’en voudrait pas.


Je ne puis résister, avant de mettre un point final, de décerner le prix de la meilleure saillie à un illustre dégustateur qui ne me porte pas dans son cœur : « Pour cette gauche qui se veut la plus «normale» possible, c'est tendance. Mais pourquoi François Hollande ne vend-il pas aussi sa voiture de fonction blindée pour circuler à vélo dans Paris? Pourquoi ne remplace-t-il pas le caviar de l'Élysée par des œufs de lump? » Bravo, quel à-propos, quel esprit !


La France est un pays jeune et frondeur. Prenez le sieur Vindicateur qui, sur son compte Twitter balance « J'ai feuilleté le catalogue de la vente des vins de l'Elysée (et me suis endormi au 52ème lot) ». Alors chers grands amateurs ne nous faites pas tout un foin à propos d’une vente qui va permettre de donner à la cave de l’Elysée une image plus conforme à la réalité de nos vins de toute la France et, rappelez-vous, que 90% des vins en cave à mon arrivée y sont encore, sauf ceux déjà servis, et, soyez assurés que nous ne servirons pas du mauvais jaja ni à Poutine, ni à Barack Obama, ni au roi des Belges ou à tout autre hôte de la République. Vraiment « Beaucoup de bruit pour rien » messieurs, certes un peu d’acidité ne nuit jamais, j’en conviens volontiers, mais je vous conseille de vous mettre un peu aux vins natures ça vous éviterait d’être aussi aigres et vindicatifs.


Vous m’accablez, me vilipendez, mais, citant Marc Aurèle, je n’en ferai pas grand cas : « Regardez-les, quand ils mangent, qu’ils dorment, qu’ils baisent, qu’ils se rendent aux… Et après, quand ils se donnent des grands airs, qu’ils se rengorgent, ou qu’ils s’irritent et vous accablent de leur supériorité. »  La France du vin n’est ni un musée, ni un conservatoire de raretés pour grands amateurs, elle est diverse, vivante, conquérante et ne la toiser qu’à l’aune de quelques Grands Crus prestigieux serait la réduire à la dimension d’une principauté. Le Taulier vient de m’informer que Michel Rolland venait de vendre Bon Pasteur à un milliardaire chinois link. Allez-vous lui remonter les bretelles messieurs les censeurs ou plier le genou comme vous savez si bien le faire d’ordinaire. J’en profite pour vous dire Bonsoir comme l’avait fait l’inénarrable Maurice Clavel !

 

Po/

Le Taulier

 

PS. Le premier jour de la vente aux enchères d'une partie de la cave de l'Elysée a dépassé les estimations, rapportant 295.663 euros, avec notamment deux Petrus 1990 adjugés à 5.500 et 5.800 euros.link 

La vente a rapporté, selon la maison de vente, 718.800 euros frais compris. Un montant correspondant à plus du double des estimations, notamment grâce à la vente de trois Petrus 1990 dont un adjugé à 6100 euros.


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Le catalogue ICI link et link

 

Et comme un bonheur ne vient jamais seul un grand Cru de François Morel 

 

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