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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 00:09

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« J´ai sauté la barrière, Hop! Là » chantait Johnny Hess en 1938 alors, lorsqu’Emmanuel Giraud me convoqua du côté de l’Eglise de Pantin dans le neuf3, moi qui ne saute guère le périphérique, qui enserre Paris sur l’ancien tracé des fortifications, je me suis dit toi mon coco tu vas t’y rendre en métro. Ce que je fis.


Emmanuel adore les lisières, les lieux improbables, là, dans une salle blanche du restaurant Le Relais, au 61 rue Victor Hugo, à Pantin, derrière une table, elle aussi juponnée de blanc, Ingrid Astier & Jacques Genin allaient, nous avait-il déclaré pour nous appâter, nous interpréter : « Noir c'est noir... », une drôle d’histoire, sans « angle mort », entre une conteuse d’histoires et un fondeur de chocolat. Moi, comme le disait ironiquement Chaissac à propos de Dubuffet lorsqu’il  parla d’art brut, captant l’œuvre de l’Hippobosque du bocage » je n’avais pas envie de rester chocolat en plein neuf3.


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Ben oui, je n’en menais pas large, car, dans son superbe ouvrage « cuisine inspirée » publié en 2007, Ingrid Astier avait portraituré Henri-Gagey et j’en avais outrageusement profité tel Dubuffet. Voir ICI link  et ICI link. Faut me comprendre car notre passionnée de mets et de mots ces derniers temps fait dans le polar en 2009 elle a publié « Quai des enfers » dans la prestigieuse collection Série Noire : une révélation qui a obtenu de nombreux prix. Son dernier roman, « Angle Mort », vient de paraître aux éditions Gallimard


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Restait pour me sauver d’une mise en examen que Jacques Genin le fondeur en chocolat. « Chocolatier, pâtissier, caramélier, confiseur : à travers ses créations, il se montre avant tout rêveur il a  ouvert en 2008 une chocolaterie 133 rue de Turenne, à Paris www.jacquesgenin.fr « où l’on se bouscule pour les guimauves tendres comme des nuages, les caramels aux reflets d’ambre, le vitrail des pâtes de fruits et le défilé des chocolats » nous dit Emmanuel. 

    ‎

J’ai donc été sage comme une image, bu les paroles et le chocolat chaud de Jacques Genin, mais je n’ai pas pu m’empêcher de ramener ma fraise en rappelant que pour moi le chocolat c’était celui qu’émiettait mémé Marie sur ma tartine beurrée pour mon goûter d’écolier et celui, à cuire, qui nappait le riz au lait de la tante Valentine. Bien sûr, du Menier mais Jacques Genin a pu ainsi rappeler que « Antoine Brutus Menier qui fonda en 1816, l’entreprise chocolatière qui porta son nom. À l’origine, celle-ci qui installée dans le quartier du Marais à Paris (rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie), vendait des produits pharmaceutiques, mit en vente des médicaments à base de chocolat aux vertus thérapeutiques. En 1825, la firme déménage à Noisiel, sur le site de l’ancien moulin. Puis, en 1836 est la première à créer la tablette de chocolat. »


Bref, comme j’étais pressé par le temps, votre Taulier est tellement sollicité, et que Pantin c’est le bout du monde j’ai dû m’éclipser avant la fin des festivités. Pour me faire pardonner je n’ai rien trouvé de mieux que de vous offrir des morceaux choisis du portrait de Jacques Genin un confiseur chocolatier qui ne laisse pas de marbre d’Ingrid Astier dans « cuisine inspirée »


« L’évidence fausse parfois la perception : Jacques ne fut pas toujours chocolatier (on l’aurait pourtant volontiers vu naître dans un cacaoyer comme d’autres élisent les roses. Chef affairé autour de dressages salés et sucrés, il commence par ravir les palais ; et abandonna au seuil de la première étoile, fier d’une certitude : le chocolat méritait l’exercice de toute une vie. Maurice Bernachon lui insuffla l’envie de travailler le chocolat, Michel Chaudin lui montra l’exemple. »


« Travailler le chocolat » c’est pour lui « travailler l’élément féminin » Sentimentalité, douceur, sensualité, doivent accompagner chaque geste : « le chocolat ne fait que renvoyer ce que tu lui  donnes, si tu bâcles ton travail, c’est toi-même que tu agresses » Respecter, toucher, caresser : « sentir le produit, lui donner ton âme au moment où tu travailles, lui infuser des sentiments et  de la confiance », sont pour Jacques la clé de voûte du chocolatier. »


« Les couvertures de Jacques sont au contraire uniformes, brillantes, coruscantes.  On  dirait de sombres galets vernis par une bruine. »


« Je veux restituer les goûts de ceux qui fabriquent mes couvertures, être fidèle à l’esprit de perfection : on ne doit pas abîmer les produits par de la nonchalance. »


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Mais pouvais-je en rester à la simple aventure des mots sans mettre sous leurs couvertures – j’aime ce nom – la douceur, la sensualité du chocolat en situation ? J’en rêvais, je l’ai fait. Enfourchant ma flèche d’argent je me suis porté tout au haut de la rue de Turenne pour entrer dans l’antre du fondeur de chocolat qui s’élance vers le ciel telle une proue de navire. Calme et sérénité, beauté et pureté des matières brutes, tout porte au recueillement gourmand. Je m’assois, seul gaulois dans ce temple du chocolat. Mon choix est fait ce sera un Mille-Feuilles au chocolat, double péché assumé, revendiqué, sans besoin de contrition, pire en me tapissant la bouche de l’onction tendre du chocolat je m’imagine, une fois atteint les lisières de la petite mort gustative, basculant dans une douce ivresse impulsée par la vivacité pure du brut nature de Georges Laval  www.georgeslaval.com. Amen ! Jacques Genin, fondeur tentateur n’est pas de ceux qui permettront au péché de gourmandise d’être rayé de sitôt de la liste des 7 péchés capitaux car avec lui on frôle la luxure, qu’il en soit remercié.


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« Les beaux yeux de ma voisine

Me rivaient soir et matin

Près de la haie de glycines

Tout au bout de mon jardin

Ah! Ces yeux

Ces cheveux

Ah! Ce cou

Quel bijou!...


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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 00:09

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Combien de fois ai-je écrit sur un formulaire : nom, prénom, date et lieu de naissance : 12 juillet 1948 à La Mothe-Achard ?

 

Je ne sais.

 

Ce que je sais c’est que cette date, dite anniversaire, m’a privé de bulletin de vote lors de l’élection présidentielle des 1 et 15 juin 1969.  Je n’avais pas encore les 21 ans fatidiques. Pour me venger, ou pour pouvoir exprimer mon choix, je l’avoue, j’ai fait voter ma mémé Marie, qui m’avait demandé « pour qui faut ’y que je vote mon petit gars ? »,  pour Michel Rocard au premier tour (816 471voix 3,61 %) et bien sûr je n’en éprouve aucun remord puisque, par la suite, alors que j’aurais pu lui apporter mon suffrage, mon poulain resta au paddock pour laisser la place à Tonton. Ce fut donc une forme de vote par procuration qui ne changea rien au cours de l’Histoire mais qui marqua mon premier engagement derrière Michel Rocard.


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Ensuite, ou par la suite, je n’ai jamais été vraiment soucieux de mon âge, et d’ailleurs je ne le suis toujours pas, mais dans notre beau pays où nos dirigeants et les syndicalistes s’écharpent, et vont encore s’écharper sur l’âge légal du départ à la retraite, je suis contraint de tourner la page en ce mois de juillet 2013.               

 

Au premier août donc je serai officiellement à la retraite même si j’ai décidé de continuer de travailler pour le compte du Ministre de l’Agriculture : mes vaches toujours mes vaches.

 

Bref, puisque juillet débute cette année un lundi j’ai décidé, pour que vous entamiez avec moi ce dernier mois de travail officiel, de vous offrir cette belle chanson d’Angélique Kidjo « Il faut tourner la page » (ci-dessous) Si vous souhaitez écouter l'ensemble de l'album sur Deezer c'est ICI link merci Olivier... avec surtout une superbe reprise de Summertime link


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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 01:28

Même si l’adage de mon pépé Louis me reste toujours profondément chevillé au cœur « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » face à la recrudescence, forme de pandémie des temps modernes, de la fonction de consultant en tout et en rien et bien sûr en vin, je me dis mon gars t’es bien con de ne pas vendre tes éminents talents à tous ces chalands qui t’aiment tant. L’important dans ce genre de biseness c’est de faire chic, tendance je lève des fonds – de mon temps on se contentait de lever les filles – genre crownfunding ça fait start-up et ça fait bander les banquiers qui préfèrent sniffer des lignes plutôt que d’ouvrir des lignes de crédits. Va falloir que je consulte Antonin pour qu’il me trouve un nom américain genre « no wine is innocent ». En effet j’avais pensé baptiser le bébé « aux innocents les mains pleines » mais ça fait vraiment trop 68 huitard retraité et non révisé.


Quand je repense à dimanche dernier où j’évoquais les vêpres link je me dis rétrospectivement franchement Taulier avec des références de ce tonneau tu vas tout droit au fiasco. Pour réussir dans le service moderne et innovant, celui qui astique les réseaux sociaux, qui brique le Tweet, Instagramise la moindre lichette de sushi, faut pratiquer, mieux que Philippe Candeloro le faisait de la double boucle piquée, l’anglais de cuisine et l’instantanéité. L’important c’est de tirer le premier, d’alimenter le flux, de faire genre je suis capable de vous déniaiser en trois clics bien placés. Ça épate, c’est porteur, très Vinocampeurs en goguette, reste que pour vivre de ses services si c’est du vent ça ne dure pas très longtemps car le cochons de payant veulent très vite du retour sur investissement. Amusez-vous jeunes gens, c’est de votre âge, mais courrez très vite car le vieux monde a de forte chance de vous rattraper.


Coït interruptus, je rentre d’une soirée bourguignonne aux Climats et je reprends le fil de ma chronique. Il est tard dans la nuit je vais donc faire dans l’efficacité, en effet pour vendre ses services mieux vaut passer à l’acte, c'est à dire les proposer, appater le client. Donc ce que je vous propose en ce dimanche matin ce ne sont que des amuses bouches pour vous attirer dans mes rets, je suis trop fatigué pour vous donner toutes les clés. L'art et la manière de susciter l'intérêt c'est de se faire désirer. Rendez-vous donc dans la semaine pour mieux découvrir la palette des services que vous pourrez acheter chez votre Taulier préféré.

 

1-      Conseil pour faire avec quelques tomates, du basilic, de la mozzarella di Bufala de Campana DOP, huile d’olive, aceto balsamico di Modena, sel et poivre de belles assiettes.


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2-      Conseil pour bien traiter le chat de ses voisins.


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3-      Conseil pour s’offrir un petit canon pour la route.


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4-      Conseil pour découvrir du côté de Pantin un fondeur de chocolat Jacques Genin et une fondue de l’écriture Ingrid Astier, affaire à suivre...


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5-      Conseil pour retrouver Rachkam le rouge dans l’univers  des sushis.


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6-      Conseil pour démasquer les rouquins masqués, affaire  à suivre.


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Conseil pour savoir si Bacchus était une femme.


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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 00:09

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En lisant, au cœur de la nuit ma chronique sur le débat de la RVF à Vinexpo à propos de la puissance chinoise analysée par deux grands experts de la planète vin link le jeune et sémillant Olivier Legrand qui sait être pertinent, surtout dans le domaine du basket, m’avait prévenu dans l’un de ses nombreux Tweet que je n’allais pas me faire que des amis avec mes écrits !


J’m’en doutais : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge! » Voltaire.


Le blogueur chroniqueur que je suis, sorte d’adventice tout juste digne d’un jet de Round Up, s’il veut couler des jours heureux en ce gentil monde du vin plein de gens qui s’aiment, s’adorent, se congratulent, le mieux pour lui c’est de pisser de la copie pour plaire à ses commanditaires. Il faut surtout ne pas perdre les bonnes habitudes de la gente de plume installée sinon le désordre règnerait en maître. Par bonheur, les bougres de blogueurs apprennent vite, prennent le bon pli et c’est un vrai plaisir de les embarquer au bain de mer car ils frétillent comme du menu fretin.


Moi j’en n’avions point de commanditaires, même pas Marie-Claire, mais je sentions de plus en plus poindre chez certains une forme non dissimulée d’irritation.


T’es qui toi pour réagir comme un simple lecteur d’article de la RVF ?


T’es n’importe qui donc tu écris n’importe quoi.


Abstiens-toi me conseille-t-on, laisse la parole aux gens compétents, critiques reconnus ou faiseurs de vin made in monde, qui battent les estrades, hantent les hubs et ne fréquentent que le gratin de la profession.


Pour sûr que je comprends parfaitement leur courroux face à un petit blogueur de M, qui ne fait rien d’autre que de lire la RVF, rien de plus. T’avais qu’à être là con, sinon ferme ta grande gueule pauv’con ! Pour ma misérable défense je plaide que je ne suis pas responsable du choix des citations d’un article de la RVF relatant un débat organisé par la RVF et animé par le boss de la RVF qui aime tant faire du scooter ? Minable ver de terre d’une terre bien labourée je n’ai rien inventé me contentant sottement de m’offusquer du ton sans pour autant mettre en doute le fond. Comment puis-je oser objecter que nos amis chinois, tout impérialistes qu’ils fussent, du moins leurs dirigeants, sont très sensibles au ton, à  la manière de dire les choses ? Comment un type comme moi peut-il affirmer qu’il ne voit pas au nom de quoi la fermeté à leur égard rimerait avec une forme de grossièreté reprenant des clichés éculés ?


La réponse est que pour mon plus grand malheur de simple chroniqueur j’ai l’heur de croire, de soutenir plutôt à juste titre, que le marché mondial du vin, des vins, ne se réduit pas à celui dit des grands vins qui sont certes de grands outils de notoriété mais qui ne sont que l’épaisseur du trait. L’histoire du vin dans notre vieux pays de vin, en une forme de pied-de-nez aux grands amateurs, fait que le principal groupe de vin français dans le monde, baptisé du nom de son fondateur, un château dans son genre, fut et reste encore un groupe qui commercialise essentiellement des vins de modeste extraction, y compris en Chine. Faites le compte des GCC rachetés par des gens fortunés ou des institutionnels depuis une dizaine d’années et vous m’expliquerez en quoi cela n’a pas profondément bouleversé l’écosystème des châteaux bordelais et de leurs appellations. Pour sûr on ne parle que qualité, jamais de la valeur du foncier...


Ceci dit, je ne tire aucune gloriole de l’urticaire que je provoque chez certains experts patentés en m’élevant, avec une certaine véhémence je le concède, contre des formules à l’emporte-pièce qui ne font guère progresser un débat qui, je le rappelle, était initialement voué aux différences de goût entre nos deux pays. Simplement je note avec un plaisir non dissimulé que mon vulgaire espace de liberté, si peu couru au dire de l’un des protagonistes, a eu droit à des réponses circonstanciées des deux intéressés. Pourquoi diable ce soudain intérêt pour un torchon (sic) qui ne sent ni l’encaustique Johnson ni le parfum d’encens qui sont les seules fragrances en vogue au « Davos du vin » où se retrouvent tous, comme chacun ne le sait pas,  les plus grands experts mondiaux de l’industrie du vin.


Oui, je le concède, nous vivons une époque formidable, comme l’écrit l’un de mes contempteurs, pensez-donc un gugusse comme moi sorti de nulle part ose contester non les dires, qu’il ne fait que lire, mais la façon de le dire, de gens qui analysent le monde du vin du haut de leur chaire et de leurs compétences, que je ne conteste d’ailleurs pas. Qu’ils se rassurent je suis vacciné depuis fort longtemps et j’attends avec gourmandise la prochaine charge que je sens poindre chez certains. Avant-hier au soir je me suis fait traiter d’encarté, demain ce sera sans doute de suppôt du gouvernement et après-demain je l’espère de fossoyeur de la France qui bosse. C’est ainsi que va la vie dans notre beau pays mais rassurez-vous, en dépit des confidences que beaucoup me livrent, mon déjà qualifié de torchon ne virera ni du côté de Médiapart ni de celui Voici, et Dieu sait pourtant qu’il y aurait matière.


Et voilà qu’écrivant faisant je suis rattrapé par mon sujet. En effet alors que je suis en train de commettre cette chronique j’apprends que les Caves Legrand viennent d’être rachetées par la famille japonaise Nakashima, « spécialiste des grands vins au Japon et propriétaire d’un vignoble en Nouvelle-Zélande, mais qui a fait fortune dans l’agroalimentaire avec, entre autres, la célèbre mayonnaise Kiewpi consommée par tous les Japonais, et qui a elle seule réalise 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. »


La famille Nakashima s’est portée acquéreur des 78% du capital de Legrand jusque-là détenus par Christian de Chateauvieux, qui avait lui-même racheté l’entreprise à la famille Legrand en 2000 avec son associé Gérard Sibourd-Baudry. Ce dernier, âgé de 64 ans, conserve ses 22% de Legrand ainsi que la direction générale de l’entreprise qui est passée de 1,5 à 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 12 ans. La transaction valorise l’entreprise 20 millions d’euros, l’acquéreur ayant signé un chèque de 16 millions pour l’acquisition des 78%. Legrand était conseillé par la Banque Rothschild. » note Challenge.link


Mes contradicteurs vous l’avaient bien dit, tout fout le camp ma bonne dame, bientôt il ne nous restera plus que nos beaux yeux pour pleurer mais, comme à toute chose malheur est bon, je pourrai ainsi fourguer les mouchoirs de Cholet de mon pépé Louis qu’étaient presqu’aussi grands que les torchons de mémé Marie. Ainsi je ferai fortune dans l’authenticité et je pourrai enfin m’offrir un GCC dans le bordelais ou un paquet d’ouvrées en Côtes-de-Nuit. Bien sûr, comme en-dehors de produire du torchon, je ne sais rien faire de mes dix doigts, pour conduire mon vignoble et mener à bien mes vinifications, mon petit doigt me dit que je devrais solliciter qui vous savez. Chiche !


Sans vouloir revenir aux temps anciens, qui ne sont pas si lointains, au détour des années 2000, autour de René Renou et de quelques autres les débats dans notre monde du vin volaient bien plus haut, au niveau de l’ensemble des vignerons, loin des vases clos où chacun s’empresse de faire reluire son ego. Aujourd’hui les affaires sont les affaires et surtout qu’on ne vienne pas me chanter le contraire sinon je serais capable de sortir mon révolver… à bouchons.

Le titre initial de cette chronique était : « Casse-toi pauv’con de Taulier remballe ton torchon te reste plus que tes yeux pour pleurer dans le mouchoir de Cholet du pépé Louis qu’était aussi grand que les torchons de mémé Marie… »

 

Trop long coco aurait dit Saverot alors j’ai coupé.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 00:09

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Je n’étais pas présent à ce débat et je m’en tiens au compte-rendu paru en ligne publié sur le site de la RVF. Je ne sais si celui-ci reflète très exactement de la tonalité du débat ou si le sensationnel a été privilégié par la rédactrice de l’article Florentine Mähler-Besse mais, dans la mesure où le compte-rendu est publié par l’organisateur du débat la RVF, je suppose que le choix a été fait de mettre en avant les saillies dont je n’apprécie ni le ton, ni le fond. J’étais prévenu que « le ton était tranché et sans langue de bois » mais je ne m’attendais pas à un tel degré d’agressivité et à un tel niveau  de suffisance. Avec de tels propos nous nous caricaturons, dressés sur nos petits ergots, arrogants et suffisants.  


La palme de la suffisance revenant à M.Poëls qui après 3 petits séjours en Chine, pays qui comme chacun le sait est grand comme un mouchoir de poche, délivre des jugements sans nuances qui font les intertitres de l’article  « AUCUN CHINOIS NE RÉCLAME DU VIN AU RESTAURANT » et « JE SUIS TOMBÉ SUR DES VINS IMBUVABLES ». Quand à Stéphane Derenoncourt il fait du Stéphane Derenoncourt « ILS NE SAVENT MÊME PAS CE QU’ILS VENDENT ! » et « Je n’ai personnellement pas envie de voir certaines appellations bordelaises se transformer en Chinatown ». Sous de telles affirmations péremptoires et agressives qui, je ne le nie pas, recouvrent bien sûr des réalités, on sent poindre notre goût immodéré à donner des leçons à la terre entière.


Ce qui est stupéfiant c’est qu’à l’origine l’intitulé du débat était : « France/Chine : avons-nous le même goût ? » et que très vite il ait glissé vers des jugements de valeur tant sur le consommateur chinois lambda et bien évidemment sur la capacité des chinois à produire sur le sol des vins… dit de qualité. Tout cela relève d’une grande confusion, une totale méconnaissance du marché du, des vins, comme si celui, dit des Grands Vins, constituait l’enjeu des temps à venir. Bref, même causes mêmes effets nous avons l’art de répéter les mêmes erreurs d’analyse qu’au tournant du siècle face à l’irruption des vins dit du Nouveau Monde. Certains, réfugiés dans leur tour d’ivoire, ou d’autres craignant de perdre la main, adoptent le ton de Mélenchon ou de Montebourg pour aborder des sujets importants comme s’ils avaient peur d’affronter la réalité d’une Chine grande puissance qui bien sûr peut être perçue comme une menace mais qui, dans le domaine du vin, est pour nous Français une opportunité à saisir.


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Sans vouloir ironiser pendant que la RVF plaçait le sieur Jérôme Despey, illustre inconnu au-delà de nos frontières nationales, en tête de ses personnalités influentes du monde du vin en notre vieux pays qui se vit comme un grand pays du vin, Decanter plus au fait des réalités mondiale du vin plaçait lui un certain Pierre Pringuet, illustre inconnu en France tout DG du groupe Pernod-Ricard qu’il soit, sur la première marche du podium. Ce dernier m’a reçu la semaine passée pour m’expliquer en quoi, pour son groupe, très bien implanté en Chine, le vin constituait un relais de croissance. Bien sûr il s’agit de vins australiens vendus sous la marque Jacob’s Creeks, donc pour M.Poëls et Stéphane Derenoncourt des vins sans pedigree donc indignes de leur intérêt et pourtant ce sont eux qui s’imposent et vont s’imposer dans le cœur du marché chinois naissant de cette nouvelle classe moyenne. Ces consommateurs qui boivent « du thé à table, puis éventuellement du baijo, un alcool local qui titre 40° » et qui ne réclament pas spontanément du vin au restaurant, entreront dans l’univers du vin par cette misérable petite porte, et n’en déplaise au sieur Poëls entameront ainsi leur apprentissage du vin et nourriront ensuite leur culture du vin.


Quant à la qualité des vins chinois je me permets de vous renvoyer à un article de Jérôme Baudouin paru  dans la RVF en juin 2012.


Voici le début « Emma Gao hier, Pernod-Ricard aujourd’hui. Deux mondes, deux visions de la viticulture. Et pourtant, ils semblent si proches. Le n°1 mondial des spiritueux et la jeune œnologue ont en commun d’appliquer des méthodes occidentales pour élaborer leurs vins. Et chacun dans son genre, avec son expérience et ses compétences, tire le meilleur de ce que la vigne peut offrir sur cette terre du Ningxia.


Cela peut paraître paradoxal qu’un géant comme Pernod-Ricard puisse rivaliser avec la jeune Emma. L’idée me saute aux yeux dès que je serre la main de Brett Richardson, le directeur technique de Helan Montain, le vignoble que Pernod-Ricard a mis en place au sud de yinchuan, et de Craig Grafton, le winemaker du domaine. Deux Australiens arrivés tout droit de Jacob Creeks, l’emblématique winery australienne de Pernod-Ricard, qui depuis cinq ans mettent en musique les vins d’ici. Les Australiens sont les maîtres de l’irrigation, ce n’est donc pas un hasard si Pernod-Ricard a confié les rênes du projet à ces deux Aussies […]


Voici la conclusion « On est très loin des vins "bodybuildés" auxquels on s’attendait un peu. Pour ne pas qu'ils soient trop marqués par le bois, Craig Grafton vinifie les vins dans des barriques d’un vin et ne fait venir ses fûts que de la tonnellerie François Frères, en Bourgogne. Ses vins sont irréprochables. Certes, ils manquent de profondeur et de tension, mais quand on voit les vignes, on comprend que Pernod-Ricard donne le ton et montre le potentiel que l’on peut tirer de vignes irriguées non loin du lit du Fleuve Jaune. »


Le tout est ICI link 


Par bonheur dans ce débat il n’y eut pas que des outrances tels les propos de Mei Hong « une jeune femme polyglotte installée en Bourgogne où elle achète des vins destinés au marché chinois. Dans un français parfait, Mei Hong a rappelé que la découverte du vin était un phénomène récent en Chine et elle a encouragé les Européens à partir aider ses compatriotes à parfaire leur connaissance et leur goût du vin. » ou ceux tenus par un disciple de Denis  Dubourdieu : Axel Marchal, docteur en œnologie et chercheur à la faculté de Bordeaux, qui « a ramené le débat sur le terrain du goût, évoquant les différences dans le ressenti qui séparent Français et Chinois. » Vous lirez leurs propos ICI link


J’invite les brillants esprits cités à lire l’excellent livre de Zeng Ruolin « Les chinois sont des hommes comme les autres »link et à consulter Carte des vins au restaurant LAN à Beijing (1) link et (2) link de juillet 2008 pour inciter ceux qui se disent journalistes à aller enquêter sur le terrain des tables chinoises plus ordinaires au lieu de pérorer sur les estrades de Vinexpo.


Enfin demain « Le vin relai de croissance en Chine pour Pernod-Ricard » sera sur mes lignes.


En conclusion une petite question révolutionnaire dans le style Mao-Spontex « y font quoi ceux qui ne font pas de l’argent ? »

 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 00:09

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Qui se souvient des vêpres ? Plus personne, même pas les curés qui les ont rangées au rayon des accessoires inutiles. Au temps où j’étais enfant de chœur se taper un office en plein après-midi du dimanche c’était le comble de l’horreur. J’en ai gardé une forte allergie pour le Tantum Ergo, l’ostensoir du Saint-Sacrement et le parfum douçâtre de l’encens. Par bonheur la saison de basket me dispensait du pensum.


Bien sûr je frémissais à l’évocation des «vêpres siciliennes». Le 30 mars 1282, les Siciliens s'insurgèrent contre l'occupation française sur leurs terres et massacrèrent les troupes de Charles Ier d'Anjou postées à Palerme. La tuerie débuta à l'heure des vêpres deviendra célèbre sous le nom de « Vêpres siciliennes ». Les assassinats contre les Français se poursuivront dans toute la Sicile jusqu'au 28 avril. 8 000 d'entre eux y trouveront la mort. Charles d'Anjou sera contraint de quitter la Sicile qui passera aux mains de Pierre d'Aragon.


Cette évocation, bien sûr pour étaler une fois encore mes  souvenirs et ma science mais aussi vous annoncer en ce début d’été, toujours aussi pourri, une nouvelle rubrique dominicale « Propos débridées d’avant les vêpres du Taulier ».


De quoi s’agira-t-il ?


Je n’en sais trop rien. Disons pour faire court, ce que je ne sais pas très bien faire, que ce seront des brèves pour vous faire part de mes découvertes, pour vous proposer la découverte de chroniques anciennes, vous rebrancher sur des plus récentes, donc un joyeux bric à brac, une caverne d’Ali Baba, le genre quincaillerie…

 

Le mieux c’est que je me jette à l’eau.


-          Du côté des Gens de Métier lors de la promenade dégustation du lundi 17 juin au château Tour du Pas Saint-Georges Pascal Delbeck en compagnie de l’ami François Des Ligneris link  deux coups de cœurs pour deux superbes vins et pour Milena et Aldo, des gens délicieux, courtois qui nous offraient de surcroît un parmigiano reggiano 24 mois d’une douceur et d’un fondant à tomber par terre. Vous pouvez en profiter pour lire le très beau livre de Beppe Fenoglio sur les gens de la terre des Langhe ICI link


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-          J’aime bien ces 2 photos prises au Saint-James à Bouliac.


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-          Quelques emplettes du côté de nos amis Grecs et Portugais pour qui les temps sont durs : beurre bio de brebis www.biofarm.gr petites sardines, filets de maquereaux et œufs de sardines à l’huile d’olive www.josegourmet.com


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-          Les temps sont durs aussi pour nos amis vignerons qui ont subi la grêle : l'entraide link 

 

-          C’est le temps des cerises vous pouvez demander des conseils à Enrico Bernardo ICI link 


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-          C’est aussi le temps des tomates et de ce qui les accompagnent Mozzarelle di Bufala Campana DOP ICI link 


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-          Mais on peut aussi se réconforter avec un bon plat de spaghettis au brocciu link arrosée d’un vin de Murielle Giudicelli.


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-          Et pour finir de la musique HEYMOONSHAKER link

 

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 00:09

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J’vous l’avions bien dit, comme le disait plaisamment le grand Jacques qu’a été mon maire à Paris « les promesses n’engagent que ceux qui les font », le dernier millésime  de Vinexpo a tenu les siennes c’est ce que nous rapporte  Frédéric Durand-Bazin dans le Figaro.fr « Même s'il est encore trop tôt pour faire un bilan de Vinexpo, les organisateurs se félicitent d'avoir accueilli cinq jours durant, au parc des expositions de Bordeaux, plus de 2 400 exposants provenant de 44 pays différents, 45 000 visiteurs et 1 200 journalistes. « La profession a bénéficié d'une croissance de la consommation mondiale de 10 % au cours des dix dernières années, explique Xavier de Eizaguirre, le président de Vinexpo. Et cette progression devrait se poursuivre au même rythme au cours des cinq prochaines années. » De quoi redonner du baume au cœur des producteurs français, qui ne cachaient pas dans les travées du salon leur inquiétude, compte tenu de la menace de guerre commerciale entre la Chine et l'Union européenne. L'empire du Milieu a, en effet, indiqué son intention de surtaxer l'importation de vins européens en représailles à la décision de Bruxelles d'imposer des taxes provisoires sur les importations de panneaux solaires, de cellules photovoltaïques et de composants chinois.


Le salon a été également marqué par la montée en puissance des exposants japonais, mexicains, turcs et chinois; un immense pavillon était même mis à leur disposition. À l'inverse, les maisons de champagne se font de plus en plus rares. Après Laurent Perrier et les marques du groupe LVMH (Moët & Chandon, Dom Pérignon, Ruinart, Mercier...), qui ont déserté Vinexpo depuis de nombreuses éditions, c'est au tour de Roederer et de Billecart-Salmon de se retirer, cette année, de l'événement. "Nous préférons privilégier Vinexpo Hongkong ou Prowein, le salon qui se déroule chaque année à Düsseldorf", explique-t-on dans l'une de ces grandes maisons de champagne. Sans compter le prix de la manifestation, qui conduit certains à faire des arbitrages entre les différents salons. "Entre la location du stand, les chambres pour dix collaborateurs et les vins que nous mettons en dégustation, c'est un budget de plus de 100 000 euros ! Et je ne parle pas des hôtels qui en profitent pour doubler voire tripler le coût de leurs chambres. » l'article ICI link 

 

Vous me connaissez je ne suis pas un gars contrariant et je n’ai pas le temps de me pencher sur les statistiques de Monsieur Beynat pour les analyser mais, ce que je puis vous dire, c’est que je n’ai jamais entendu dire par un dirigeant d’entreprise qu’il a dépensé 100 000 euros pour des prunes ou les beaux yeux de la princesse. Tout le monde est officiellement content, il ne reste plus qu’à faire la comptabilité de tous les grands exposants qui se sont retirés depuis 10 ans. La méthode Coué n’a jamais été d’une grande efficacité, la fuite en avant non plus d’ailleurs, se contenter d’une simple constatation de flux ne permet pas de s’ajuster à la nouvelle donne du marché et des salons concurrents. Pour autant Vinexpo conserve un grand attrait mais celui-ci se situe surtout hors le grand barnum des bords du lac : « des fêtes superbes, des inaugurations de chais… » en quelque sorte des off en des lieux qui ne sont pas de carton-pâte. Les autres off se développent et embellissent, continuer à les ignorer avec hauteur et suffisance, voire même à leur chercher des poux sur la tête c’est méconnaître les tendances d’un marché qui est celui des néo-consommateurs. Ce ne sont pas les invitations de blogueurs aux soirées châtelaines qui répondront à ces nouvelles appétences.


La transition est toute trouvée avec nos blogueurs et leurs lecteurs, c’est une étude de Vincent Gombault, de la division Conditions de vie des ménages de la très sérieuse INSEE : L’internet de plus en plus prisé, l’internaute de plus en plus mobile


« En 2012, trois personnes sur quatre résidant en France métropolitaine ont utilisé Internet au cours des trois derniers mois, contre seulement 56 % en 2007. La fracture numérique se réduit entre catégories sociales : Internet touche la quasi-totalité des cadres depuis 2007 ; quatre ouvriers sur cinq l’utilisent en 2012, contre un sur deux cinq ans auparavant. Des différences de pratique selon l’âge demeurent, mais l’usage de l’internet se banalise. De nombreuses fonctionnalités disponibles sur la toile sont de plus en plus utilisées. Achats mais aussi ventes en ligne sont ainsi de plus en plus sollicités ces dernières années.


Le développement accéléré de l’internet mobile accompagne ces évolutions : en 2012, 40 % des personnes résidant en France ont déjà surfé sur Internet, en dehors de chez elles, via un ordinateur portable, un téléphone portable ou un appareil de poche, elles n'étaient que 10 % cinq ans auparavant. » link 


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Sans transition vous comprendrez plus facilement qu’avec tout ce temps passé devant un écran, en plus de celui de la télé, fait que plus personne n’a le temps, même pas celui de se faire à manger alors y vont au supermarché acheter vite fait des pizzas au moins cher du moins cher. Rien que du bon : démonstration via Capital.fr


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Les astuces des industriels de la pizza ne manquent pas pour tirer les prix


Faux fromage, jambon à l’eau… Pour faire des pizzas à bas coût, les industriels usent parfois de recettes inattendues.


-          Carrefour, Leader Price : ils utilisent du faux fromage


-          DR.Oetker, Super U : ils réduisent la taille de leurs pizzas


-          Auchan, Carrefour : ils préfèrent la pâte à la garniture


-          Buitoni, Intermarché : ils remplacent les tomates par du concentré


-          Intermarché : il incorpore du jambon à l’eau


-         Picard : il opte pour une cuisson économique

 

-          Aldi, Sodebo : ils rognent sur les poids des ingrédients chers…


Le contenu de l’article ICI link 

 

Ci-dessous une vrai Pizza


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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 00:09

Mon premier Vinexpo date de l’édition 1985,  comme mon Ministre Michel Rocard avait eu la bonne idée de démissionner dans la nuit du 3 au 4 avril 1985 pour des raisons très rocardiennes – je m’en souviens très bien, il rentrait de dîner chez Marc Riboud, le célèbre photographe, et ça m’avait valu de me faire réveiller par mon directeur de cabinet aux alentours de 2 heures du matin – j’avais récolté Henri Nallet alors conseiller à la Présidence de la République. Donc l’Henri, que je connaissais fort bien, était dans ses petits souliers pour aller inaugurer Vinexpo avec le maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas. Lui le natif de Bergerac, diplômé en sciences politiques et droit public à l'Institut d'Études Politiques de Bordeaux, se sentait petit garçon face à l’encore leste Chaban. Inauguration au pas de charge, serrage de louches et embrassades à tout va, « comment va le petit ? », prénoms à la volée, le maire de Bordeaux était bien le grand connétable d’Aquitaine. Par bonheur, le président de Vinexpo, le très courtois Jean-Paul Jauffret alors en charge de Dourthe-Kressmann, tenait notre Henri sous son aile en lui distillant tout sur les uns et sur les autres. Le déjeuner à la mairie fut aussi un grand moment. Bref, moi je suivais en m’entretenant avec la cohorte des journalistes qui accompagnait le cortège sans les bousculades que l'on connaît de nos jours.


Et puis, il y eut le Vinexpo de 2001 où le mercredi 20 juin 2001 je couchais la première phrase de mon rapport : « de retour d’une journée entière passée à arpenter les allées de Vinexpo…


L’Australie, la Nouvelle-Zélande, les USA, le Chili, l’Argentine, l’Afrique du Sud, la déferlante des vins du Nouveau Monde va-t-elle naufrager la viticulture du Vieux Continent. À Vinexpo, à en croire certains, la France vinicole, sûre d’elle et dominatrice, en serait la première victime. Déjà, sur le marché anglais, face à la coalition des pays du Nouveau Monde conduite par les australiens, sa part de marché s’effrite inexorablement.


Alors faut-il, comme le préconisent certains, nous délester de notre réglementation contraignante, faire des vins à la carte pour plaire aux nouveaux consommateurs, entrer de plain-pied dans l’univers impitoyable des marques mondiales, gérer notre viticulture pour qu’elle devienne pourvoyeuse d’une matière première standard pour wineries ?


Poser le problème en ces termes est le meilleur moyen d’éviter d’aborder les vrais problèmes de notre viticulture, et bien évidemment de s’atteler à la recherche des solutions. Pour ma part je crois que nous sommes en train de récolter ce que nous avons semé, nos échecs à l’exportation trouvent principalement leur source dans un manque de rigueur.


En effet, depuis toujours nous sommes, et nous restons encore, la référence dans le domaine du vin. Une telle position, doublée de celle de leader mondial sur le marché des vins et spiritueux, nous oblige à maintenir notre niveau d’excellence sur tous les segments du marché du vin.


Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d’origine contrôlée, surtout sous celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s’abritent des vins moyens voire indignes de l’appellation. Succès aidant ou pression d’une demande momentanée une grande part de nos vins de pays, petits nouveaux dans la cour, se sont laissés aller, comme certains de leurs grands frères AOC, à confondre rendement administré, moyenne arithmétique, et qualité du produit. On optimisait la déclaration de récolte. Nous étions sur notre petit nuage, grisés, insoucieux telle la cigale de la fable, alors qu’il eût fallu capitaliser les dividendes de cette embellie en investissements commerciaux, en un pilotage fin de chacun de nos vignobles – quel que soit son statut juridique, sa notoriété – par les metteurs en marché. »link 


Rassurez-vous je ne vais pas passer en revue toutes les éditions de Vinexpo où je suis allé, un beau paquet, ce serait lassant et sans grand intérêt. J’applique le même traitement à la dernière édition, celle de 2013, pour la bonne et simple raison que, si j’en crois la communication de l’omniprésent directeur de Vinexpo, fort bien relayé par mes excellents confrères de la presse, assez peu enclin à toute forme de critique et plutôt adepte du décalque des communiqués officiels, tout va pour le mieux dans les cieux sans nuage de Vinexpo. Tout est sous contrôle, les flux sont bons, les blogueurs sont contents, la Chine se déploie partout et en tout lieu, on cause, on déguste, et que sais-je encore ? Les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie et le soir chacun peut mesurer son aura à l’aune de la hauteur de son invitation au château. Prière de consulter les classements et les prix de sortie des Primeurs SVP. Alors, évoquer les splendeurs du passé, l’alignement des tentes du bord du lac, tous les grands présents, serait faire preuve d’un bien mauvais esprit très mal venu et d’un défaitisme proche du déclinisme. Le monde change, les équilibres bougent, mais rassurez-vous bonnes gens Vinexpo imperturbable maintient son cap de vaisseau amiral avec son petit côté pagaille du côté du plan de circulation extérieur concocté par des pervers. Ce doit-être pour cela qu’il se délocalise. Je plaisante bien sûr.


Donc dimanche je suis allé arpenter les allées de Vinexpo après avoir petit-déjeuner dans le magnifique parc du château Siaurac. www.baronneguichard.com


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Ensuite, conduit par mon chauffeur sans casquette, cap sur Bordeaux-Lac ! L’idée me vient de me faire déposer au pied de la passerelle qui traverse le lac pour entrer dans le hall 1 de Vinexpo. Impossible, il nous faut faire demi-tour et nous manquons nous encalminer dans le réseau ferré du prolongement de la ligne de tram. Les abords sont toujours aussi bien entretenus dans le genre zone en semi-abandon. Tient, ils ont pourvu le parking d’abris coiffés de panneaux solaires, ça va plaire à nos clients chinois. Nous empruntons le génial plan de circulation et enfin François me pose à quelques encablures d’une porte pour que je puisse me rendre pédestrement dans le temple du vin. Ce que je fais mais à mon grand étonnement je pénètre par les coulisses sans subir l’apposition du badge qui me ferait entrer dans les statistiques officielles. Peu m’importe je ne vais pas ressortir pour re-rentrer badgé. Je commence mon périple qui consiste essentiellement à aller saluer et faire un brin de causette avec ceux qui tiennent buvette, pardon qui exposent. Mon Vinexpo est politique, j’assume et je hume. Mon ego est bien sûr flatté, mes chevilles enflent, pourtant j’évite de justesse de me casser le nez sur le cortège officiel en voie d’inauguration dans des allées peu peuplées. Jamais le dimanche ! Quand sonne l’heure du départ je repars en car pour sauter dans le tram qui m’amène à la gare. Je prends le TGV de Paris qui me dépose à Libourne après 30 mn de trajet. François est là et nous repartons au village. La suite de la soirée est sur Face de Bouc. link



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Reste le mystère des suites données à mon appel à vélo pour aller à Vinexpo ?

 

Il y en eu des suites bien sûr, des propositions, mais l’obligeance de mon ami François des Ligneris m’a fait opter pour une conduite en voiture de maître ce qui fut bien agréable. Cependant je vous dois quelques explications à propos du vélo. Je vous les livre

 

« Mon goût pour le vélo, le vélo urbain bien sûr, est ancien. Nos voisins du Nord de l’Europe le pratiquent massivement alors que chez nous le cycliste urbain est un intrus sur la chaussée. Je concède que, depuis l’irruption des Vélib en ville, le comportement de beaucoup de cyclistes s’apparente à celui des automobilistes et que la cohabitation est difficile y compris avec les piétons puisque certains prennent le trottoir pour une piste cyclable. Pourquoi s’en étonner, l’espace urbain est à l’image de l’état de notre société : une foire d’empoigne entre individus sûrs d’eux, prédateurs et incivils.

 

Et pourtant, en ville, le vélo est le moyen le plus écolo pour se déplacer rapidement car il n’utilise que notre seule force motrice pour avancer. Il est peu encombrant, silencieux, facile à utiliser et à garer en des lieux prévus à cet effet. Sa dangerosité est faible, ce sont ses voisins à moteur qui rendent sa pratique risquée. Bref, hormis les intempéries, la pluie surtout, le vélo en ville est un merveilleux instrument de liberté et de découverte. »


Mais votre Taulier jamais en reste de défi, si Dieu lui prête vie, vous promet de rallier le chœur de Vinexpo 2015 sur un vélo tout en bois pour vaincre la langue du même tonneau ! 


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« Des roues à la selle et des rayons au guidon, tout, excepté les pneus, est en bois. Jan Gunneweg a réalisé un vélo, son moyen de transport favori, à partir de sa matière fétiche. Le vélo, entièrement réalisé à la main est un vrai travail d’orfèvre, un travail de menuiserie qui a demandé près de 200 heures de travail à lui tout seul. Une vraie performance où le designer hollandais est arrivé au sommet de son art. 95% de la structure de l’engin relève de la menuiserie. En revanche, Gunneweg n’a dévoilé aucune caractéristique de son oeuvre, tant sur le poids que sur le type de bois utilisé. Malgré tout, ce vélo en bois reste une prouesse unique en son genre qui n’a, bien sûr, pas de prix. »

 

En voici quelques beaux spécimens : link et link et link et link


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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 00:09

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Samedi au petit matin j’ai pris le train. Le chat de la voisine planqué dans mon bureau a été à deux doigts de me faire louper le TGV de Poitiers. Comme mes fidèles le savent j’allais en la capitale du Poitou débattre, en une Assemblée, sur le goût et plus précisément sur la féroce bataille que nous joyeux gaulois devrions livrer contre les forcenés de Bruxelles, jamais en reste d’un coup tordu, qui passent leur temps à tout pasteuriser, à émasculer les goûts forts des produits de nos terroirs, à gommer leurs rudes senteurs et, en le disant plus crûment, à nous faire chier. Accueillis à la gare nous filâmes en auto jusqu’à la maison du peuple, appellation non contrôlée du lieu des débats. C’est à la lisière du centre piétonnier, café, attente en picorant. Photo officielle avec Marianne dans les bras, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire !  Ensuite, assis en retrait j’observais les invités, certains quêtant les regards « suis-je reconnu ? », d’autres vantant déjà leur fonds commerce, tel le sémillant Aymeric Caron, très j’ai écrit un livre choc (No Steak) et je vole très au-dessus de la piétaille.

 

L’heure est venue. La salle est au 3/4  pleine. Périco lance le débat. « Alors que Bruxelles multiplie d'une main des règlements aseptisant, elle favorise de l'autre les pratiques ultralibérales et leurs dérives mercantiles. Peut-on y voir plus clair ? Comment distinguer les progrès évidents en matière d'hygiène, des atteintes à la qualité et à la diversité ? Quel équilibre établir entre industries agroalimentaires et « fait à la main » ?  Je sens que c’est lui qui va faire le débat à lui tout seul. Mon interlocutrice Noëlle Lenoir, ex-Ministre des Affaires Européennes, ferraille contre Périco et moi j’attends car je n’ai nulle envie de me laisser enfermer dans un débat réducteur en noir et blanc. Quand Périco me donne la parole je la prends, non pour réécrire l’Histoire de la construction européenne mais pour tenter de mettre en perspective ses réalités, ses contradictions et les nôtres. Nul n’est indemne de reproches dans cette histoire, chacun porte sa part de responsabilité et il serait vain de se contenter d’un bouc-émissaire commode. Y ai-je réussi ? Je ne sais, mais j’avoue qu’en sortant j’avais le sentiment du devoir accompli.


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C’était l’heure du déjeuner. Nous allions à pied au restaurant. Une table officielle était dressée autour de la Présidente, par bonheur vu mon maigre statut je n’y étais pas placé sinon je me serais abstenu. Je hais ces tables où se pressent les happy few pour faire les beaux. Déjà beaucoup donné à  cet exercice officiel, grosse fatigue. Je déjeune avec plaisir en compagnie de Marcel Richaud et d’Eric Conan. Madame Royal s’esbigne en nous saluant de loin d’un signe de la main, mais nous ne sommes que du menu fretin. Nous revenons pédestrement à la maison du peuple. J’assiste à un petit morceau du débat sur les AOC dans une salle bien dépeuplée mais la concurrence de Michel Onfray était beaucoup trop rude. L’heure pour moi était venue de me rendre toujours pédestrement jusqu’à la cave, Le Fruit Défendu rue de la cathédrale. Les rues et les terrasses sont pleines d’adorateurs du Dieu soleil. J’entre dans l’échoppe, il y fait frais, le lieu est agréable, bien agencé en deux salles, cave à vins en premier puis lieu pour picorer et boire le soir. Bon moment passé à discuter avec William et à apprécier quelques belles quilles locales de vins nu. Retour au débat sur les pesticides, salle pleine et bonne appréhension des questions mais je devais partir prendre mon TGV pour Libourne. On m’y conduisait dans une « Ségolenette » électrique à 3 places, la MIA d’Heuliez.link


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Étrange journée pour votre Taulier, comme une parenthèse à peine ouverte et vite refermée, je ne suis plus fait pour ça, j’aime trop le vrai débat, donc une journée passée avec le sentiment d’être là sans vraiment y être, pour occuper un minuscule espace dans l’univers dominé par le paraître, mais, par bonheur, une journée non encore terminée et dans le TGV me menant à Libourne je me reconnectais à vous chers lecteurs en pensant que j’allais passer une belle soirée en un lieu que j’aime, l’Envers du Décor, une appellation qui cadrait bien avec ce que je venais de vivre au cours de ce drôle de jour. L’ami François Des Ligneris m’attendait à la gare et m’accueillait avec un large sourire. Avec lui c’est simple lorsque nous nous retrouvons nous nous contentons de reprendre notre conversation là où nous l’avions laissée. Comme en ce moment au village les conversations vont bon train sur ce que vous savez il m’était agréable de m’y retrouver.

 

C’était la fête au village, des tentes blanches à l’entrée, des happy few en rangs serrés, Etchebest aux manettes, intronisations, et nous de penser que de ne pas en être était vraiment du dernier chic. Vérification faites sans contestation possible sous les charmilles de l’Envers du décor où je retrouvais ce que j’aime par-dessus tout : le charme de la conversation. Bien évidemment ma réserve naturelle m’interdit d’aller au-delà de cette simple évocation. Tout le village saura avec qui j’ai dîné samedi soir mais pas vous. C’est rageant mais ça n’a aucune importance car votre Taulier n’est qu’un petit chroniqueur sans grande importance dont les écrits ne font guère trembler les piliers des magnifiques portails des propriétés du beau village – c’est la mode dans le vignoble. La nuit est douce, l’heure est venue d’aller se coucher car demain j’allais devoir aller arpenter les allées moquettées de Vinexpo. Bonne nuit les petits, le marchand de sable passait, une cloche sonnait, je dormais comme un bébé. Dimanche matin  par ma fenêtre ouverte j’entendais le coq chanter. Dans les rues vides du beau village sous un beau soleil naissant je partais rejoindre François chez « Pivoine et Café ».


à demain sur mes lignes si vous le voulez bien.

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 00:09

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Il en est de la mozzarella, comme du Canon de Pachelbel ou l’adagio d’Albinoni, elle est victime de son succès planétaire. Bien évidemment je ne parle même pas de la mozzarella au lait de vache produite partout, y compris en France, dans des usines. Non, je parle de celle que l’on trouve dans la GD sous l’étiquette Mozzarella di Buffala Campana par des marques comme Galbani qui elle aussi est un produit industriel.


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La seule, la vraie, celle produite par une poignée de petits producteurs artisanaux, une centaine, et une vingtaine de PME, est celle estampillée AOP ou DOP et qui est produite exclusivement avec du lait frais de bufflonne et bien sûr dans sa zone géographique. L’autre peut être produite avec du lait congelé. Pour les petites louves et loups qui n’ont jamais vus de bufflonnes, ou même de vaches, il faut qu’ils sachent que ces braves ruminants produisent plus de lait en hiver qu’en été alors que les petites louves et les petits loups des villes mangent beaucoup de mozzarella en été. Donc le lait d’été est rare et cher ce qui n’est pas du goût de nos bienfaiteurs les industriels. Je signale aussi  que la maison Galbani appartient au groupe Lactalis sis du côté de Laval.  


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« Les buffles d'Asie (Bubalus bubalis) appartiennent à la famille des bovidés comme les vaches. Plusieurs sous-espèces ont été domestiquées notamment en Asie, en Roumanie, en Yougoslavie, en Egypte, au Brésil et en Italie où elles ont été introduites au 15e siècle pour travailler dans les rizières de la plaine du Pô. La bufflonne ou bufflesse (femelle du buffle) y est élevée pour son lait qui est utilisé principalement pour la fabrication de la Mozzarella di Bufala Campana.


Après 315 jours de gestation, les petits bufflons naissent à un poids moyen de 35 à 40 kilos. A partir de trois à quatre jours, ils sont élevés sous des vaches laitières. Les mâles sont soit engraissés pour la viande, soit vendus comme reproducteurs tandis que les femelles sont gardées pour renouveler et agrandir le cheptel. Elles entrent en lactation à leur premier vêlage vers trente mois. Adulte, vers l'âge de quatre ans elles pèsent entre 600 et 650 kilos. L'alimentation de ce ruminant est faite principalement à base de foin.


Le lait de Bufflonnes : de l'âge de deux ans et demi à plus de dix ans, chaque bufflonne produit en moyenne 1800 à 2000 litres de lait sur 270 à 300 jours, il est riche, soit en comparaison avec le lait de vaches : 42 g/l de matière protéique (+ 33%), 78 à 80 g/l de matière grasse (+ 97%), 2.03 mg/l de calcium (+ 62%), 0.20 mg/l de magnésium ( + 67%), 0.60 mg/l de vitamine A (+ 62%), 22 mg/l de vitamine C (+ 22%). »


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Le terme mozzarella dérive du verbe italien « mozzare » faire des morceaux, opération qui consiste à couper manuellement la pâte filée à l’aide du pouce et de l’index. La mozzarella di Bufala Campana DOP est un fromage frais à pâte filée qui doit son goût incomparable au lait de bufflonnes produit sur son territoire d’origine. Sa forme la plus connue est celle d’une sphère (jusqu’à 800g) mais elle est peut être fabriquée dans différentes tailles (jusqu’à 3 kg) les bocconcini (bouchées), ovoline (petits œufs), ciliegine (petites cerises), nodini (petits nœuds), trecce (tresses). Elle peut aussi être fumée.


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La mozzarella di Bufala Campana DOP porte sur son emballage le logo rouge et vert du Consorzio di Tutela mozzarella di Bufala Campana et celui de l’AOP-DOP. Elle doit être conservée au frais dans son emballage et une fois ouverte, si elle n’est pas entièrement consommée, dans son liquide de conservation. Un conseil d’importance ne pas consommer la mozzarella di Bufala Campana DOP glacée, pour qu’elle exprime toutes ses saveurs elle doit être servie à la température ambiante.


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Pour ne rien vous cacher je suis estampillé « Mozart est là au poignet » donc je me devais de me rendre au dîner organisé par le directeur du Consortium Antonio Lucisano chez Septime le 10 juin. En plus, j’imagine la tête du sieur Pousson à la lecture de cette nouvelle. Dîner préparé à 4 mains par Fabrizio Ferrara du Caffée dei Cioppi et Bertrand Grébaud de Septime.


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Nous avons fort bien mangé, oui mangé pas dégusté, et fort bien bu, moi en tout cas. La conversation autour du président du Consortium fut très agréable je tiens à le remercier ainsi que tous nos hôtes et toute l’équipe de cette belle soirée où, avec nos amis italiens, nous avons fait honneur à l’authenticité de produits simples, la mozzarella et le vin, mais qui doivent encore beaucoup à la main de l’homme. J’étais fort gai en rentrant l’âme et le cœur léger réconforté après un AR du côté de Clermont-Ferrand (lire la chronique de cet après-midi).


Les photos suivent.


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En 1998, neuf éleveurs du Cantal ont constitué la Coop de Bufflonnes et importé quarante bufflonnes d'Italie. Actuellement le troupeau de cent Buffles permet la fabrication artisanale de trois fromages : le Noisette, la Tomme de Bufflonnes et la Mozarella.link

 

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