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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 00:09

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Qu’écrire sur le Beaujolais Nouveau qui n’ait déjà été écrit ?


-         Égrener les souvenirs des grands anciens : Fallet, Carmet, Brassens and Co.link


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-         Regretter les grosses fiestas dans les cafés avec petit tonneau et parigots. Se lamenter sur les beaux jours à jamais disparus ou presque.


-         Vanner le goût de banane ?


-         Manquer de respect à celui par qui le Beaujolais Nouveau est arrivé ?


-         Taper sur Cdiscount et ses grosses ficelles ?


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-         Charrier Borloo retiré des autos ? 


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-         Demander au sieur Dupont de refaire sa soirée Beaujolais Nouveau dans les locaux de la rédaction du Point ?


-         Mieux encore exhiber le Taulier nu comme en 2012 ?


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Non, comme je suis rabat-joie je vais parler des chiffres, la foutue réalité :


-         105 000 hectolitres hl en beaujolais nouveau contre 120 000 hl en 2013 et de 60 000 hl en beaujolais-villages nouveaux contre 77 000 hl l’an dernier.


-         « Nous sommes sur la base d’un recul de 30 000 hectolitres. Un volume manquant qui correspondrait à une chute supérieure à 10 % ! En 2013, la France n’avait connu qu’une légère érosion (-0,73 %), quand l’export cédait déjà près de 10 %. « Avec la vente à la propriété, nous étions à 230 000 hl au total, soit -4,86 % par rapport à 2012. » En 2014, la région ne pourra sauf miracle que déplorer des chiffres largement inférieurs. Bruno Mallet, vice-président d’Inter Beaujolais à la tête de la maison de négoce Aujoux.


-         « Prix moyen à l’achat de 217,80 euros pour les beaujolais nouveaux et de 226,50 euros pour les beaujolais-villages nouveaux. A titre de comparaison, la campagne s’était achevée en 2013 sur un prix moyen de 220,48 euros pour les beaujolais nouveaux. »


« C’est une surprise, tous les voyants étaient au vert. Je ne m’attendais pas une baisse de cet ordre-là » affirme Bruno Mallet


« Il semble que le phénomène s’essouffle. Il n’y a plus l’engouement d’il y a dix ou quinze ans. C’est dommage car nous avons un super millésime, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif » regrette un vigneron dans Le Patriote.


« Tout n’est pas perdu, la région dispose d’un formidable potentiel avec des vins et des paysages superbes, mais il y a parfois de quoi être en colère. On doit faire du business et nous ne sommes pas bons. On ne sait plus communiquer. » ajoute-t-il ?


Sainte Communication priez pour nous qui avons recours à vous !


Étonnement d'un négociant et constat désabusé d'u nvigneron de base c’est dans la logique d’un phénomène, celui du Beaujolais Nouveau qui, victime de son succès planétaire, s’est inversé faute d’avoir su et voulu maîtriser la dégradation de son image, l’érosion de ses clients historiques sur le marché domestique, et l’irruption d’une nouvelle génération à la recherche d’authenticité et de naturalité.


Le temps des grands flux de vrac dépotée par la GD est derrière vous vignerons du Beaujolais, l’heure est venu de revenir à des cuvées plus vigneronnes, plus rock-and-roll, plus populaire a sens premier. Le mouvement est bien amorcé par toute une nouvelle génération de vignerons qui redonnent une âme au Beaujolais avec son gai Gamay.


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Dans tout Paris aujourd’hui le Tout-Paris des larges soifs va hanter les antres des cavistes. Ce sera la fête, une vraie, avec de la musique aux Papilles link, de la bonne humeur et du cœur chez le Grand Philippe au Lieu du Vin link et bien sûr dans le terrier du Lapin Blanc link où nos belles : la Claire aux doigts d’argent et la Gaëlle qui a de la musique plein le cœur, nous régalerons du Bojolo de notre Téo, le beaujolais nouveau de Raphael Champier et du Lapin de 6 semaines le Muscadet du jovial et sympa Jérémie Mourat et de son acolyte Jérémie Huchet, du Domaine de La Chauvinière.link

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 15:00

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Je suis de ceux qui portent, depuis fort longtemps, une étiquette politique dans le dos, visible sans être ostentatoire. N’exerçant pas le métier de journaliste mais chroniquant au jour le jour je suis toujours surpris par ceux qui se déclarent apolitique pour mieux avancer, du moins le croit-il, masqués afin de plaire au plus grand nombre et surtout aux versatiles.


Le monde du vin compte très peu de journalistes au sens habituel de cette profession, certains exercent au mieux des possibilités des moyens qui leur sont donnés la profession de critiques. Et puis, il y a les « carambouilleurs », carambouille étant pris ici au sens d’escroquerie intellectuelle, de poudre aux yeux.


Critiques ? Journalistes ? Marchands de vins ? Crédibilité... s’interrogeait à propos de B&D aujourd'hui sur Twitter Antoine Gerbelle de la RVF.


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Capture d'écran de Twitter et réponse du bedeau d'Hubert...

J'ai rêvé ou j'ai pris ce tacle imbécile pour nous ?

 

Il n’y a pas de sot métier disait souvent ma grand-mère mais en faire plusieurs à la fois dans la même sphère d’activité peut aboutir à un étrange mélange des genres flirtant avec le conflit d’intérêts que l’on envoie si souvent dans les gencives de nos politiques.


Libre à eux, leur crédibilité telle qu’évoquée par Antoine Gerbelle se jauge à l’aune de ceux qui le leur accorde. Loin de moi de me draper dans la morale ou d’en donner des leçons. Ce n’est pas mon problème. Ce qui est mon problème c’est d’en recevoir par cette engeance qui se drape soudain dans la tunique de journaliste à  la déontologie impeccable et surtout indemne de tout présupposé idéologique.


Vieux procédé de la meilleure eau stalinienne : déconsidérer son interlocuteur pour mieux se préserver de la critique.


Je fais partie, selon l’un des plus beaux spécimens de la critique à la française, des « amis blogueurs » d’Isabelle Saporta, car je suis, note-t-il, d’une sensibilité proche de la sienne et je suis par ce fait même adoubé d’un brevet de compétence et d’honnêteté professionnelle.link


Dont acte ! Je goûte avec délice le sel d’une telle démonstration, c’est jouissif.


Mais ce que j’apprécie par-dessus tout c’est la chute de ce cher homme dont la modestie est bien connue de tous « L’investigation, la vraie, est une trop noble chose pour qu’on la confie à des Narcisses (des deux sexes, je précise) de la dénonciation ou à des idéologues qui confondent en permanence l’information qui ne néglige aucun fait et le combat politique qui fait qu’on ne choisit que ceux qui l’arrangent. »


Merci c’est beau !

 

C'est grandiose !

 

À encadrer dans mes cabinets à côté de mon ancienne carte tricolore de membre du cabinet de Michel Rocard. Idéologue je suis, idéologue je reste, mon combat sur mon espace de liberté est un combat politique que je revendique et j’assume. Mon vrai bonheur est dans cette distance qui me permet de contempler ce petit monde du paraître gonflé de vanité et de suffisance… Je jouis ce qui, à mon âge, vaut bien de me fendre d’une chronique.


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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 00:09

Innovation, innovation, tel est le mot d’ordre au sein de la rédaction de la RVF pour capter l’intérêt languissant des lecteurs vieillissants ! Classer les vins c’est bien beau mais ça ne suffit pas au sieur Lubot le DG délégué du groupe Marie-Claire, faut du people les cocos !


Alors nous avons eu droit aux 200 personnalités de l’année et au Grand Prix des hommes de l’année pour animer le Mondovino de l’hexagone.


2013 un couple de beaux hommes : Gérard Perse&Hubert de Boüard de Laforest décrochait la timbale.


2014 un couple inattendu : Audrey Bourolleau et Joël Forgeau pour Vin&Société remportait la coupe.


Cependant l’innovation de l’année 2014 fut, sans conteste, la création d’un nouveau prix celui récompensant le blog de l'année, et ce fut, pour son site La Pinardothek, Sandrine Goeyvaerts qui décrocha le titre envié par toute la blogosphère de winebloggueuse de l'année.


Alors, comme s’interrogeait déjà Lénine, « Que faire ? » pour qu’en 2015 la belle cérémonie des Césars du Vin Français sorte du petit cercle confiné des amateurs de vins ?


Je tairais le nom de celui qui, au sein de la rédaction, a suggéré 2 noms qui ont fait du bruit dans le Landerneau du vin en cette année 2014 finissante : Isabelle Saporta avec son brûlot VinoBusiness et Emmanuel Giboulot pour son front du refus face à la cicadelle.


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Il y eut un grand blanc, profond et puissant, un ange est passé. Même que certains ont imaginé que ce couple infernal postula au podium suprême. Quel buzz ! Un coup à se faire le Petit Journal de Canal+, des reprises dans la presse internationale, une vraie tuerie comme disent les jeunes.


I have a dream!


Imaginez une seule seconde la tête de notre cher Hubert ?


Inimaginable, impensable, un truc à se mettre encore notre cher Stéphane Fouks sur le dos…


Nul n’osa rebondir sur cette infernale suggestion mais le ver était dans le fruit, le mal était fait, ne pas profiter d’une telle aubaine serait contraire à une saine gestion des réseaux sociaux, doper les ventes languissantes.


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Depuis, ça phosphore sec du côté d’Issy-les-Moulineaux afin de trouver un nom de baptême à un nouveau prix et, comme j’ai l’âme d’un bon samaritain, ce matin je lance un appel à suggestion.


Chers lectrices, chers lecteurs ouvrez les vannes de votre imagination !


Pour ma part j’ai bien ma petite idée sur la question mais, vu ma cote de popularité du côté du sieur Lubot de Marie-Claire, ce serait tuer dans l’œuf le clou du grand prix 2015 des hommes de l’année…


Affaire à suivre…


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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 00:09

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L’éditorialiste anonyme de Vitisphère, dont tout le monde connaît le nom et le prénom, déclarait récemment que Berthomeau avait encore frappé parce que j’avais estimé dans une chronique que la vente du vin par Internet en France n’avait guère bouleversé le paysage du secteur.


« La part de marché du Net, certes conséquente, n’a rien d’extraordinaire, d’autant plus que les plus gros sites de ventes sont aussi présents physiquement avec des magasins ou sont des généralistes qui ont ajouté le vin à leur offre Ventes Privées et Cdiscount bâtis sur le modèle GD. Enfin, cette même GD emboîte la tendance et ouvre des sites de vente via Internet, c’est le cas de système U. »


Ce n’était de ma part qu’un simple constat, non une critique de la pertinence de ce mode de commercialisation du vin.

 

Je posais 2 questions simples :


-         L’e-commerce a-t-il en France étendu la part de marché du vin ?


-         L’e-commerce génère-t-il de la valeur pour les vignerons ?

 

Bien évidemment elles n’ont reçu aucune réponse de la part de ceux qui estiment que je ne suis qu’un vieux ronchon qui ne comprend rien à la magie du Net.


Sauf que ma petite entreprise est sur le Net depuis 10 ans, qu’elle s’est développée sans publicité ni moyens autres que ma persévérance, que je ne me suis pas vendu à un grand groupe de presse. Je fais du commerce à ma manière et j’ai acquis une bonne connaissance des attentes et des demandes de mes « clients ». Je crois donc à la force et à la puissance de la Toile, mais encore faut-il ne pas se contenter d’y croire, d’avoir la foi, mais de mettre en œuvre une  stratégie adaptée  au but que l’on s’est fixé.


Pour chroniquer, je m’informe et je tente de comprendre les ressorts profonds de ce que l’on nomme d’un terme générique : le marché.


Celui du vin visé par l’Internet en est un qui attire de plus en plus d’intervenants puissants. Phénomène normal qu'il faut quantifier en volume, en valeur pour savoir s'il agit sur le niveau global de la consommation.


Pour preuve les Vignerons Indépendants s’y mettent à leur tour : ils ont profité de l’ouverture de leur Salon de Reims pour annoncer l’ouverture de leur site de vente en ligne à partir de janvier 2015.


Il s’agira, selon Jean-Jacques Jarjanette le Directeur Général du syndicat, de la plus importante plate-forme de vente en ligne de vins en France. L’objectif n’est pas de prendre la relève des salons visités chaque année par  près de 600 000 amateurs mais au contraire de poursuivre ce lien avec les exposants, vignerons eux-mêmes présents. Il faut prendre acte de l’évolution du marché. Aujourd’hui, la vente en ligne de vins représente 5 % des ventes, demain ce sera 20 % !


500 à 600 vignerons seront présents sur le site à l’ouverture. Ils proposeront chacun 5 à 6 vins et tous les vignobles français seront représentés de façon équilibrée.  Les commandes seront traitées dans un centre logistique installé à Mâcon en Bourgogne et surtout en bordure de l’axe autoroutier Nord-Sud. Les clients bénéficieront d’une seule livraison quels que soient les vins commandés.


Le site www.vigneron-independant.com  a une vocation européenne. Il sera ouvert en 5 langues dans un premier temps avant de passer à 10 fin 2015. L’objectif de chiffre d’affaires à moyen terme est de 60 millions €. »


Affaire à suivre de près par le boss de Vitisphère et par les cavistes indépendants…


Dans le même ordre d’idée, horreur, malheur, j’osais aussi écrire : « Tous ensemble, têtes baissées, c’est la ruée dans l’océan rouge de la vente du vin sur la Toile, on baptise allègrement start-up des boutiques créées par de jeunes gens qui se contentent de faire financer leur business par des braves acheteurs qui payent d’avance des box qui ne cassent pas 3 pattes à un canard et qui, à l’instar de 1855, lèvent des fonds pour assurer disent-ils leur fabuleuse croissance. Moi je veux bien tout ce que l’on veut mais je ne suis pas convaincu, ni de la novation, ni du modèle économique. »


Je ne croyais pas si bien dire :


-         Et voilà que le petit Nicolas sort lui aussi sa BOX link


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-         Y’a aussi la méthode Coué ceux qui se tresse des couronnes de lauriers genre Phileas Wineclub : le plus beau catalogue de vin du web


« Il sort de sa box. Et mérite la pleine lumière.


Dans l'offre -plutôt touffue- du vin en ligne, Phileas, l'avatar-gentleman-œnophile du site Phileas Wineclub, fondé par le duo franco-italien Castelli-Foradori, propose une vision différente, pointue, ambitieuse. Et hautement buvable.


Ce qui le classe à part ?


Le plus beau catalogue du web ! Des vins rares (ce qui ne veut pas dire chers), des vins 'étrangers' autant que français, des prix tirés proches du prix à la propriété, une souplesse d'achat grâce aux possibilités d'abonnement (type box) ou d'achat simple façon e-caviste. »link

 

Y’a de la rumba dans l’air !


Le marché domestique va-t-il se réveiller sous l’effet de l’e-commerce et de la vente par abonnements ?


« Un marché français atone ? demande-t-on à Bernard Farges le président du puissant CIVB (Le budget annuel du CIVB oscille entre 35 et 40 M€ en fonction des cotisations volontaires obligatoires réglées par les membres.) link


Réponse de l’intéressé : « Pardon, mais non ! Il a beaucoup bougé. La consommation en bag in box est une évolution fondamentale, celle du rosé est une révolution. Le rosé a dépassé le blanc, c'était inenvisageable il y a quelques années et Bordeaux cherche à progresser sur ce marché. Les bars à vins se multiplient. Les jeunes reviennent dans ces lieux, ce qui était moins le cas il y a dix ans. »


Mais pourquoi diable Bernard Farges ne parle-t-il pas du boom de la vente de vin en ligne ? Michel Remondat ne va pas être très content…


J’oubliais le discours en défense : l’Internet du vin n’en est qu’à ses débuts en France, il faut laisser du temps au temps, ça prête un peu à rire, mais admettons, cependant je ne vois pas en quoi la simple prise de commandes via le Net, tout comme un nouveau contenant type Bag-in-Box, où l’explosion du rosé, constitueraient des facteurs permettant l’extension du domaine du vin en France. Ils contribuent surtout à une moindre dégradation mais il ne s’agit que de strictes substitutions qui ne boostent pas la demande. La facilité d’accès à une offre très large et diversifiée c’est pratique mais la grande majorité des portefeuilles des acheteurs potentiels ne sont pas extensibles et le nouveau vieillit si vite.


À mon sens c’est sur les marchés neufs en développement qu’il nous faut utiliser à plein la force du Net.


La bataille de la prise de contrôle de l’e-commerce sur le marché domestique va faire rage. Il va y avoir de la casse, c’est dans la logique d’un marché en construction : à la phase des 1000 fleurs succède celle de la cueillette par les dominants…


Affaire à suivre… 

 

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 00:09

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Suite à ma récente virée naturiste aux Subsistances de Lyon c’est une très bonne question.


En effet, dans toute trajectoire personnelle, à un moment ou à un autre, il n’est jamais inutile de faire le point : d’où viens-je ou suis-je ou vais-je ?


Virer sa cuti, est une locution, dont le sens premier est médical (1) : avoir une réaction positive à un test cutané (cuti-réaction) qui comme très souvent a donné naissance à un sens plus familier : changer radicalement de mode de vie, de comportement...


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Ai-je changé mon comportement d’achat et de consommation de vins ?


La réponse est oui.


Pour autant je n’ai pas viré ma cuti.


Je m’explique.


C’est très simple : mon approche, mon analyse du monde du vin n’ont rien à voir avec mes goûts personnels de consommateur. Je ne suis, et je n’ai jamais été adepte d'une chapelle, militant d’une cause, sauf celle de l’extension du domaine du vin vecteur de convivialité, de bien vivre ensemble. Avec plus ou moins de réussite je m’efforce toujours de me placer à ce que j’estime être la bonne distance et de m’y tenir.


N’étant ni expert, ni critique patenté, je me contente  de chroniquer sur le vin, le monde du vin, mais pas que… je suis aussi et surtout un amoureux des bons produits.


Si j’ai exprimé un réel enthousiasme à propos du salon « sous les pavés la vigne » de Rue 89 aux Subsistances à Lyon c’est que j’y ai trouvé tous les ingrédients, au-delà de l’aspect marchand, tout à fait normal, d’une façon d’être qui me convient. Loin des chichis, du paraître, d’une communication soit filandreuse, soit en béton armé, j’ai tout au long de ces deux journées croisé, observé, écouté, dans les travées, un public concerné, attentif, pas ramenard pour deux sous. Que du bonheur !


Au-delà des polémiques récurrentes, des postures, des faux-débats, des oukases, comme je suis un vieux cheval blanchi sous le harnois j’étais très heureux de voir une vraie génération aimant le vin pour ce qu’il est et non pour des raisons liées à son étiquette, à sa prétendue notoriété ou à sa fonction de marqueur social. C’était plein de vie, de vraie vie, bien loin de l’ambiance d’autres salons officiels où j’ai le sentiment d’assister à une course au savoir.


Ceci écrit, je ne suis pas idolâtre, je me suis tapé tout le « débat » animé, de manière bien conventionnelle, par Dominique Hutin. Pas de débat, pas d’échanges avec l’auditoire, peu de contradictions entre les intervenants. Gentiment chiant, sauvé par les interventions de Lilian Bauchet, les illuminations de Denny Baldin et l’envie de mettre de l’ambiance du camarade Dominique Derain. Sans faire un mauvais jeu de mots c’était bien conventionnel dans cet univers de joyeux naturistes.


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Voilà, c’est dit. Je ne sais si je me suis fait bien comprendre mais je n’ai ni à justifier ou défendre ou tenter d’imposer mes goûts personnels, même si bien sûr il m’arrive parfois, pas très souvent, de faire référence aux vins que j’aime.


Au risque de décevoir certains de mes lecteurs le vin n’est pas toute ma vie, loin de là, écrire une chronique quotidienne n’implique pas une immersion totale. Je suis bien plus éclectique et, si je puis l’écrire, je suis avant tout un amateur du vin social. Je ne le détache pas de son environnement. Je ne le place pas sur un piédestal. Mes causes et mes engagements vont en priorité vers la cité, vers ce qui nous aide à vivre et nous fait vivre ensemble. Le vin y tient une place privilégiée bien sûr mais sans occuper tout l’espace.


Pour les petites louves et les petits loups qui n’ont jamais connu le vaccinostyle des médecins scolaires un petit résumé de ce qu’était la cuti-réaction.


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(1) La cuti-réaction était naguère très utilisée pour connaître la réponse d'un sujet à la tuberculine ou, en allergologie, pour explorer les dermites de contact.


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La peau scarifiée, généralement sur la face externe du bras et à l'aide d'un vaccinostyle, était mise en contact avec une préparation de tuberculine. Une bague à multipunctures dont les dents étaient imprégnées de tuberculine a ensuite remplacé la cuti-réaction.


Un test négatif (absence de réaction cutanée locale) indique que le sujet n'a jamais été en contact avec le bacille tuberculeux.


Un test positif (rougeur et induration locale de 2 millimètres au moins) signifie que le sujet a été en contact, à un moment de sa vie, avec le bacille tuberculeux, qu'il s'agisse d'une primo-infection naturelle ou d'une vaccination par le B.C.G.

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 00:09

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Hubert, le nôtre, l'unique, l'irremplaçable, pas Hubert Bonnisseur de la Bath, excellemment campé par Jean Dujardin dans le film le Caire nid d’espions de Michel Hazanavicius :


 - Hubert : Vous voyez ce groupe de musiciens folkloriques ?

- Larmina : Traditionnel.

- Hubert : Je connais pas le terme arabe. Comment s’appelle cette guitare en forme de gros tourteau fromager ?

- Larmina : ... L’al-aoud...


Hier, sur Face de Bouc, alors que je m’étais contenté de relayer l’ire de Vincent Pousson à l’endroit de notre Hubert de Boüard de Laforest qui, sur les bords du lac de Côme, lors d’un pince-fesses de grands amateurs éclairés, s’en était pris à un sans-grade l’ayant gentiment brocardé via une caricature, je fus moi-même pris à partie par l’un de ses adorateurs.link


Verdict : je cultiverais la haine, aigre et bilieux que je suis comme tous les anciens rocardiens.


Brocarder Hubert, se moquer de ses travers, de son goût du paraître, oser mettre le doigt là où ça lui fait mal, relèverait de la pure vindicte d’envieux, de bilieux, d’aigres,  de ratés quoi !


Moi je veux bien tout ce que l’on veut mais je trouve la parade un peu courte.


Au cours de ma longue vie professionnelle : 47 ans de cotisations, 5 caisses de retraite MSA, Régime Général, AGIRC-ARCCO, IRCANTEC, j’ai croisé des grands patrons : Antoine Riboud, Georges Besse, Pierre-Louis Dreyfus, Jean-Noël Bongrain… j’ai eu de grands patrons Bernard Auberger, Thierry Jacquillat… j’ai dialogué avec de grands syndicalistes agricoles : Bernard Lambert, Bernard Thareau, Michel Teyssedou, Raymond Lacombe… j’ai eu la chance de rencontrer de grands dirigeants de ce monde tel Olof Palme, Indira Ghandi… je compte parmi mes amis de grands patrons tel Pierre Pringuet… j’ai eu aussi le grand bonheur de servir pendant 10 ans Michel Rocard…


Cette énumération simplement pour vous dire que j’ai de quoi étalonner la grandeur des grands de ce monde et que le respect, l’admiration ne se jaugent pas au statut des gens. Les gens de peu sont tout aussi admirables dans leur courage et leur fierté au quotidien.


J’ai aussi croisé dans ma vie professionnelle, dans le privé comme dans le public beaucoup de courtisans, de quémandeurs, de ceux qui pensent que tout s’achète et tout se vend, eux y compris, que chaque homme à un prix, de ceux qui exigent, qui profitent de leur position pour mêler joyeusement affaires privées et soi-disant intérêt général. Les conflits d’intérêts ils ne connaissent pas ces gens-là. La lecture du courrier adressé à un Ministre est une bonne école pour mesurer l’importance réelle ou supposée de ceux qui disent avoir le bras long.


Alors vous pensez bien que je suis vacciné et immunisé contre cette engeance. Mon dédain à leur égard n’est pas de la haine, sentiment qui m’est étranger.  Ce n’est qu’un juste retour des choses dans un océan de flagornerie.


Je préfère les chiens qui aboient, c’est leur manière de s’exprimer, à ceux qui se couchent. Avoir la dent dure avec Hubert ce n’est pas médire sur le monde du vin, car Hubert, ne lui en déplaise, il n’en est pas le phare.


Ma vésicule biliaire, ma prostate et autres organes sont au dernier bulletin annuel de santé au mieux de leur forme. Je fais chaque jour du vélo avec casque, je me nourris sainement, bois gentiment, suis d’un naturel enjoué, j’ai plein de belles amies avec qui je ris comme un vieil homme indigne.


Je n’ai rien à envier à qui que ce soit, je suis très bien dans mes Veja et  jamais au grand jamais, pour tout l’or du monde, je ne troquerais ma vie pour celle d’Hubert, la réciproque est sûrement vraie, c’est mieux ainsi, chacun dans son pré et les vaches seront bien gardées…


 

Hubert [à Slimane] : Pour célébrer notre amitié, je... Je vais te donner quelque chose. [Il lui tend une carte postale avec la photo de René Coty] Regarde, c'est notre Raïs à nous. C'est monsieur René Coty. Un grand homme, il marquera l'histoire. Il aime les Cochinchinois, les Malgaches, les Marocains, les Sénégalais... C'est donc ton ami. Ce sera ton porte bonheur.

 


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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:09

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Sous la lumineuse verrière des Subsistances, en observant de mon œil acéré de journaliste d’investigation : face à moi le petit Edwy peut aller se rhabiller vite fait bien fait, la joie et la bonne humeur des visiteurs du premier salon « Sous les pavés la vigne » je repensais à l’inimitable, l’incomparable, l’inoxydable, l’indéboulonnable Norbert le Forestier avec son carillon mondialisé, ses bottes de caoutchouc non crottée, son habit de pingouin d’un kitch achevé, sa nacelle sponsorisé par l’évêché dissipant les brumes de son marais…


Je riais sous cape : VinoBusiness vous avez dit Vino gros tiroir-caisse !


Le vin est fait pour être bu et non pour être thésaurisé en des caves aux portes blindées, ignoré par des amateurs d’étiquettes, gâché et méprisé en des lieux de paraître.


Fixer de la valeur au plus près de la terre nourricière c’est magnifier ce fameux terroir, insuffler de la vie, redonner du sens à la vie, reconnaître l’intelligence de ce que fait la main. Foin des polémiques stériles, loin des chroniques fumeuses d’anciennes gloires sur le reculoir, des lazzis des bien-assis, de la cohorte de ceux qui ne comprennent rien au film, des arcqueboutés sur leurs certitudes je me souvenais de ce Vin de France espace de liberté couché dans notre petit rapport stratégique : les défis des vins français…


Avoir une vision ce n’est pas être visionnaire mais simplement ouvrir les yeux sur les évolutions, même celles qui déplaisent, et tenter de mettre les tendances en perspective. Les comprendre en les analysant, les intégrer à sa réflexion, s’en nourrir pour prendre ses décisions.


La diversité est aussi une richesse dans l’univers économique, vouloir la réduire, la détruire, revient à s’amputer, à rejoindre la masse uniformisée laminée par la toute-puissance de la GD.


Ces hautes pensées défilaient dans ma tête embrumée alors que j’étais le préposé au gardiennage du stand d’un certain Dominique Derain, vigneron bourguignon de son état, parti courir la peurtantaine.


C’est alors qu’une fulgurance jaillit du dit esprit soudain éveillé : femmes je vous aime !


Une forme de Pentecôte païenne sorte de bras de d’honneur aux esprits chagrins qui ne peuvent pas souffrir les naturistes…


Ma réponse pleine de grâce et de beauté les laissera sans doute pantois : un peu de douceur dans ce monde de brutes ne saurait nuire ni à la santé, ni à l’extension du domaine du vin…


Femmes je vous aime Sophie Bauchet& Severine Dubois vigneronnes


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Femmes je vous aime Cristelle Champier vigneronne Raphaël Champier Wines 


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Femmes je vous aime Emeline Calvez vigneronne domaine Bobinet


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Femmes je vous aime la comtesse aux pieds nus dans ses vignes Catherine Leconte des Floris


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Femmes je vous aime Julie Brosselin vigneronne le Petit Domaine

 

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Femmes je vous aime Gentiane Large David Large


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Femmes je vous aime Ingrid Boucher Clos des Moures


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Claire Deville aimante 2 beaux vignerons Frédéric Palacios et Ludovic Engelvin


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Femmes je vous aime Valérie Frison vigneronne Champagne Val Frison


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Isabelle et Catherine duo de charme vu par moi 


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Vu par Isabelle


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Dominique&Claire l'osmose


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En bonus 

Dalya rue 89 Lyon et Mathieu Rostaing le Café Sillon


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Hichem salon des Débouchées


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Pause ou pose selffie


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Apéro post salon Rue89 Lyon ! à En Mets Fais ce qu'il te Plaît.


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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 00:09

C’est la grande Catherine, dont le Conte est un Comte sans P, maniant avec finesse un langage fleuri, qui a le mieux résumé ce que fut ce premier salon de Rue 89 « Sous les pavés la vigne » aux Subsistances de Lyon :


«Un salon ou tu bosses et tu te marres avec de bons amis ... Parfait !»


Même Dieu fut avec Antonin, il avait rangé pour 2 jours le temps de Toussaint dans les stocks militaires des Subsistances, que du beau ! Pour preuve, à peine nos naturistes pliaient-ils leurs gaules que le ciel se déchaînait sur la capitale des Gaules.


Face à une telle conjonction de dons de Dieu sur un lieu où, Sépharique d'Honoraty (avec Leconte des Floris ça fait une belle paire) lança un « que le Bon Dieu nous patafiole si nous n'y arrivons point ! » je fus touché par la grâce divine et décidai de troquer ma livrée de chauffeur de limousine pour une tenue plus décontractée de photoreporter.


Pendant 2 jours j’ai donc shooté nos belles et beaux naturistes…


L’ensemble de cet exceptionnel reportage unique en son genre (si je ne me décerne pas des compliments ce ne sont pas mes chers collègues qui le feront) a été publié sur mon mur de Face de Bouc.


Comme je suis bon et généreux pour l’assistance publique, comme le disait Francis Blanche, je vous transcris le fil dans sa chronologie avec les titres d’origine...


Quel bel homme ! Dominique Derain


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Quels beaux hommes : Denny Baldin et Antonin Iommi-Amunategui


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Deux beaux barristas Emmanuel et Hugues

 

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Beau Marchais Xavier et Beau Bureau Damien


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Le bel Olivier Techer


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Beau Corse Sebastien Poly & beau Jean-Philippe Bouchet clos des Moures


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Le grand Gerard Marula


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Le grand Large bonnet rouge David Large


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Le beau Bruno d'Isabelle Perraud


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Pierre-Nicolas Massotte top pas vrai papa Pierre Massotte

 

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Raphaël Dubois le beau cévenol


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Le grand Jean-Pierre Rietsch mon chouchou


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Le discret Raphaël Champier et son beau jolais


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Palacios Frédéric Engelvin Ludovic Xavier domaine Ledoga1 beau trio vigneron


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Accords fromages-café Claire Deville et Emmanuel Buschiazzo


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Lilian Bauchet de face et de dos du vin et des vaches


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Téo a validé la cuvée Téo ! Ouf! On a eu chaud ! 

avec Isabelle Perraud : la photo est de la maman de Téo

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Petit dîner intime de vignerons Les Subsistances - LYON.


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à demain si vous le voulez bien pour la suite de ce splendide reportage...


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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 00:09

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Samedi dernier jour de Toussaint, dans notre carrosse post-moderne chaussé Michelin, nous partîmes joyeux pour des terres lointaines, le soleil brillait, les filles chantaient lorsque nous sautâmes la barrière du périphérique à la Porte d’Italie.


Belle jeunesse !


Votre serviteur « chauffait » les chevaux-vapeurs de ses mains expertes, traduction : conduisait une Clio flambant neuve de chez Renault, engraissant de ce fait les pétroliers et les sociétés d’autoroutes.


Bien sûr les railleurs me traiteront de pollueur mais peu me chaut j’ai tellement de kilomètres au compteur de mon vélo !


Sans peur et sans reproche, sans soufre aussi, fiers et déterminés nous filions plein de foi et d’enthousiasme faire pèlerinage aux Subsistances où une cohorte de naturistes allait exposer au bon peuple buveur de Lyon les vertus des vins nus.


Alléluia !


Arrivé à bon port après avoir longé les quais de Saône nous nous posâmes comme par l’opération du Saint-Esprit face à la cave « Le vin des Vivants »link


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Dans la douceur d’une Toussaint au balcon des adeptes de la confrérie y communiaient déjà sous les deux espèces.


La cérémonie dura jusqu’au petit jour pendant que votre serviteur-chauffeur dormait comme un loir à l’hôtel saint-Vincent bien évidemment.


De bon matin, avec Antonin, délaissant notre char polluant nous nous rendîmes pédestrement jusqu’aux Subsistances.


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Qu’allions-nous faire, en ce dimanche des morts, en ce lieu qui fut à l’origine un couvent de Visitandines, en 1640 ?


Non pas célébrer la mère supérieure Sépharique d'Honoraty qui aurait déclaré, faisant référence aux difficultés financières que subissaient les sœurs dès le début du XVIIIe siècle : « Pour rédimer nos dépenses, nous nous passerons d'architecte. Je ferai les plans moi-même, et que le Bon Dieu nous patafiole si nous n'y arrivons point ! »


J’adore !


Ce pourrait-être  la devise d’Antonin qui, avec peu de moyens, organise des salons de vins qui valent bien mieux que ceux de la décatie permanentée et des duettistes du Carrousel du Louvre.


Fort du succès des 2 éditions de « Sous les pavés la vigne » à la Bellevilloise, Antonin jouait la carte de la décentralisation en organisant un salon à Lyon où est implanté un site indépendant, avec une équipe de trois personnes qui sont actionnaires majoritaires de cette micro-entreprise. Il s'agit en quelques sortes d'une " franchise " de Rue89.

 

 

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Mais tout ça ne nous donne pas la clé de l’origine du lieu où Antonin et rue 89 ont planté leur tente : Les Subsistances ?


J’en conviens mais qu’est-ce donc que ces subsistances ?

 

Mon explication : 


R comme Rue 89 mais aussi R comme Robespierre


Discours de Robespierre sur les subsistances, 2 décembre 1792, à la Convention


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« Parler aux représentants du peuple des moyens de pourvoir à sa subsistance, ce n’est pas seulement leur parler du plus sacré de leurs devoirs, mais du plus précieux de leurs intérêts. Car, sans doute, ils se confondent avec lui.


Ce n’est pas la cause seule des citoyens indigents que je veux plaider, mais celle des propriétaires et commerçants eux-mêmes.


Je me bornerai à rappeler des principes évidents, mais qui semblent oubliés. Je n’indiquerai que des mesures simples qui ont déjà été proposées, car il s’agit moins de créer de brillantes théories que de revenir aux premières notions du bon sens.

 

Dans tout pays où la nature fournit avec prodigalité aux besoins des hommes, la disette ne peut être imputée qu’aux vices de l’administration ou des lois elles-mêmes ; les mauvaises lois et la mauvaise administration ont leur source dans les faux principes et dans les mauvaises mœurs.


C’est un fait généralement reconnu que le sol de la France produit beaucoup au-delà de ce qui est nécessaire pour nourrir ses habitants, et que la disette actuelle est une disette factice. La conséquence de ce fait et du principe que j’ai posé peut être fâcheuse, mais ce n’est pas le moment de nous flatter. »


À lire : un débat sur la politique économique à mener en matière de subsistances qui s’était développé depuis la Révolution du 10 août 1792, qui avait renversé la Constitution de 1791 et avec elle sa politique de liberté du commerce accompagnée de son moyen d’application, la loi martiale, pour faire taire les opposants.


À l’automne 1792, le parti des économistes soutenu par les Girondins, proposait de rétablir cette même politique à laquelle s’opposaient ceux qui défendaient une « économie politique populaire », dont Robespierre. Très actuel : un petit côté social-démocratie contre gauche de la gauche, ne croyez-vous pas ? link


Mais revenons à Lyon et à ses Subsistances :


« En 1789, le couvent Sainte-Marie des Chaînes, ainsi baptisé parce qu'en amont de la Saône, les douaniers disposaient des chaînes en travers de la rivière pour déjouer les réseaux contrebandiers qui voulaient s'introduire à Lyon par voie fluviale est déclaré propriété nationale et les nonnes en sont chassées par la Révolution en 1792. Elles le quittent définitivement.


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L’armée prend possession du site en 1807, en faisant un lieu de stockage et de campement militaire. En 1840, l’armée construit le grand carré, appelé alors la Manutention Sainte-Marie des Chaînes. Il y sera fabriqué de la farine et du pain, conditionné du café, du tabac et du vin pour les soldats casernés, et ce jusqu'en 19913.


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Une verrière métallique est construite sur la cour centrale en 1870, dans le style de l’École Eiffel. Trois moulins à blé sont bâtis, en 1853, 1870 puis 1890, ainsi qu'une boulangerie, permettant au site d'assurer une très importante fabrication de pain qui alimentera les camps militaires de la région en temps de paix et les fronts pendant les guerres.


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Ce n'est qu'en 1941 que le site, occupé par l'armée jusqu'en 1991, est rebaptisé Subsistances militaires. En 1995, l'État rend possession du site à la Ville de Lyon. » Source Wikipédia


Le décor est campé les festivités pouvaient commencer !


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Silence votre serviteur de chauffeur se muait en photoreporter !

 

Et tout a commencé par une mise en bière, normal en un tel jour ! Reportage à suivre demain sur ces lignes...


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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 08:43

Moi aussi je proteste en tant que chroniqueur :


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-        Contre l’emploi du mot acescence plutôt que vin piqué qui me rappelle le goût de celui  de mon pépé Louis pur noah...


Acescence : défaut d’un vin caractérisé par un taux trop élevé d’acétate d’éthyle. Cet ester se forme sous l’action des bactéries acétiques qui dégradent l’alcool (éthanol) contenu dans un vin. Communément, on parle alors de vin « piqué », c'est-à-dire d’un vin qui se transforme en vinaigre (chimiquement l’acide acétique). Une teneur anormalement élevée de cet acide acétique, que l’on détecte aisément au plan aromatique sous sa forme évaporée (acidité volatile), rend le vin impropre à sa commercialisation et à sa consommation.


-        Contre le fait d’avoir boudé l’excellente tourte sucrée aux blettes de la maman de Jane link Si vous souhaitez comme moi l’extension du domaine du vin il faut que vous leviez le nez de votre verre. D’ailleurs cette chronique vantait l’excellent rosé le Sot de l’ange issu du cépage grolleau.


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-        Contre préventivement votre désintérêt de ma chronique du jour vantant les terroirs bretons.


Alors pour lutter contre l’inculture, celle de la non-lecture de livres, de roman, je cite Aurélien Bellanger auteur de « l'Aménagement du territoire », un roman sur cette belle invention qu'est la France que je lis en ce moment :


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Question : Vous montrez que la Bretagne est un casse-tête historique et politique.


Aurélien Bellanger « C’est très mystérieux, la Bretagne. La réussite de De Gaulle, c’est d’avoir sorti la Bretagne de la misère. Dans le livre, je cite Debré qui dit à De Gaulle: «Si vous rattachez la Loire-Atlantique à la Bretagne, vous faites un crime.» Paul Delouvrier, le père des villes nouvelles, voulait s’occuper de la Bretagne. Mais Debré avait refusé. La Bretagne est française depuis 500 ans, personne ne prend l’hypothèse de l’indépendance au sérieux, mais ça reste un dossier sensible. Il n’y a qu’à voir l’embarras pendant la réforme des régions.

 

J’aime bien l’idée que, de Colbert à Jean-Marc Ayrault, il y une vieille tradition d’Etat selon laquelle on ne touche pas à la Bretagne. Comme si c’était une question qui concernait la nature même de la France. Les militants bretons se fondent sur des vieux textes de loi, d’avant la Révolution. Quand j’ai vu les Bonnets rouges, je me suis fait la réflexion que cette union entre les petits patrons et ouvriers, on la comprend difficilement ailleurs. »

 

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