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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 00:09

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Rassurez-vous je ne vais pas m’aventurer sur le terrain miné du mariage, mon annexion temporaire de la formule d’Antoine Loysel (1) n’a pas d’autre but que d’amorcer auprès de vous une réflexion qui baguenaude dans ma tête un peu folâtre.


Lorsque j’ai porté le présent blog sur les fonds baptismaux – mon passé d’enfant chœur me fait maîtriser les fondamentaux sacramentaux – je lui ai accroché une enseigne « Vin&Cie l’espace de liberté » qui collait bien à ma petite entreprise.


Aujourd’hui, je m’interroge (prière de prononcer avec l’accent rouergat de Mgr Marty) ?


Dois-je changer de raison sociale ?


En choisir une nouvelle qui colle mieux avec ma nouvelle chalandise ?


En effet, je n’ai pas que le vin en magasin, ne traiter que du vin me saoule, alors de plus en plus je m’aventure sur d’autres terrains et, à ma grande surprise, le lectorat s’élargit.


Alors, je me tourne vers vous pour prendre votre pouls : qu’en pensez-vous ?


Si vous n’en avez rien à cirer ne sortez pas vos brosses à reluire je ne chalute pas dans les eaux d’Aquilino !


En revanche, si mon interrogation vous semble pertinente n’hésitez pas à vous mettre à votre clavier pour me dire si oui ou non je dois changer le nom de ma crémerie ?


Si c’est OUI, et c’est là où je veux en venir, auriez-vous la queue d’une idée pour m’aider à trouver une nouvelle appellation la plus incontrôlée possible ?


MERCI !


(1)    Antoine Loysel, né le 16 février 1536 à Beauvais et mort le 28 avril 1617, est un jurisconsulte resté célèbre parmi les juristes pour avoir collecté les principes généraux de l'ancien droit coutumier français. link

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 00:09

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De nos jours tous les vins, ou presque, affichent leurs cépages, même les AOC monocépage, sur l’étiquette bien souvent, sur leur contre-étiquette très souvent, sur leurs fiches dites techniques gracieusement expédiées par l’agence de communication, avec des % évidemment, dans le baratin du vigneron ou du préposé à la dégustation, ça me saoule !


Et qu’on ne vienne pas me chanter, comme la messe d’autrefois, que c’est une information consommateur, sauf sur la contre-étiquette, c’est au mieux un cache-misère, au pire la marque de la grande dilution dans laquelle se noient les vins baptisés un temps, vins de qualité VQPRD (les autres étant bien sûr de la daube). Lorsque les aides à la reconversion du vignoble furent de mise, dans les zones de vin de table, on arracha à tour de bras pour replanter des cépages dit améliorateurs : les grosses cylindrées des appellations installées : merlot, cabernet-sauvignon, syrah, sauvignon, chardonnay…


En son temps, Robert Skalli, eut l’intuition que ce réservoir de cépages internationaux devrait permettre au grand vignoble du Languedoc de consolider sa reconversion, il fut le vrai père des vins de pays d’OC, sans pour autant installer la marque internationale dont il rêvait et de finir par vendre sa boutique à JC Boisset le bourguignon. Les seules marques existantes sont nationales et liées au circuit GD.


Alors, avec ses 850 millions de cols mis en marché l’IGP Pays d’Oc est-elle, elle une marque ?


C’est son ambition, à la demande des metteurs en marché l’interprofession a lancé un appel d’offres pour la création d’une nouvelle identité visuelle, « destinée à positionner Pays d’Oc comme une marque et unifier la communication produit avec la communication institutionnelle. »


« C’est la proposition de l’agence parisienne Venise qui a été retenue. Pour écrire Oc, celle-ci a dessiné trois anneaux concentriques fermés- le O de Oc - entrelacés dans autant d’anneaux de même taille, mais ouverts -figurant le c de Oc. Et en dessous : « Pays d’Oc, Indication géographique protégée, Vins de cépages ».


Moi, j’avoue que je me perds dans ce maquis : IGP, signe de qualité, de provenance, emballé avec vin de cépage au pluriel ça nous donne une marque. Sans doute une marque ombrelle : j’adore les belles sous les ombrelles pas tellement les cépages et puis au-dessus de l’ombrelle y’a un grand parasol : Sud de France


Si ça fait vendre plus de vin, et à des prix rémunérateurs pour ceux qui les font, ça ne me dérange pas mais, très concrètement, aussi bien sur les murs de vin de la GD en France, qu’à l’export j’ai du mal à croire que le consommateur final y soit très sensible.


L’unification entre la communication produit et la communication institutionnelle ça plaît beaucoup  dans les AG d’ODG car ça permet aux gestionnaires de CVO de justifier leur ponction financière et l’utilisation des fonds.


Attention, je ne suis pas en train d’écrire que la gestion collective d’une IGP, celle de Pays d’Oc comme tout autre, est inutile, bien au contraire, mais se parer des attributs d’une marque c’est masquer la grande hétérogénéité des vins mis en marché à la fois par des particuliers, des coopératives et des négociants.


La communication institutionnelle est une chose « le nouveau logo apparaîtra progressivement sur tous les supports de communication institutionnels y compris sur les stands sur les prochains salons Prowein et Vinexpo » celle du produit en est une autre et l’apparition du nouveau logo sur les étiquettes des bouteilles et les Bag-in-Box ne me semble pas de nature à modifier sensiblement le comportement des consommateurs face aux vins de cépages d’Oc.


L’impact sur le consommateur de la communication collective, quels que soit ses vecteurs, est extrêmement faible et peu déclencheuse d’actes d’achat, car son niveau de bruit est très faible faute de moyens importants (la loi Evin y est pour rien) et sa lisibilité ou audibilité (radio) hors de portée du consommateur lambda.


Alors la nouvelle campagne de communication sur le thème « Pays d’Oc libère les sens » fera sans doute plaisir au Président, aux présidents, à certains vignerons des Pays d’Oc, moins au Pr Rigaud mais là on s’en fout, quand à madame Michu et monsieur Marcel pas sûr que ça leur donne envie…


Les cépages sont à tout le monde dans le Monde, pas sûr que leur origine prime ni chez nous, ni dans les pays où ils sont la référence : que le meilleur gagne ! Maintenant que le Gamay est de Bourgogne, que les joyeux de vin de France des adeptes des vins nus jouent avec les cépages, vouloir les capter à son seul bénéfice est, à mon avis, une entreprise assez vaine.


Le Languedoc ne pourra s’épargner à terme, en laissant de côté ses diverses boutiques, une réelle réflexion stratégique sur son socle, la base de sa pyramide : son AOC régionale et ses vins de Pays d’Oc. La confusion et l’ambiguïté ne font pas bon ménage avec les différents positionnements sur les marchés. À force de vouloir mettre tout le monde, tous les vins, dans le même sac ou plus joliment sous la même bannière on ne bâti pas une réelle notoriété et Dieu sait que le Languedoc souffre grandement d’une image qui ne reflète pas la réalité de l’excellence de ses vins.


Le récent bashing british sur les vins du Roussillon est là pour nous ramener sur terre, la communication c’est bien mais, comme le dit fort justement Hervé Bizeul : « tant que nous ne PRENDRONS PAS DE PLAISIR à VENDRE des produits dont nous serons FIERS, nous irons vers la disparition... » du moins, avec un peu d’optimisme, je dirais nous ne profiterons pas de toutes les opportunités du marché.

 

Lire cette chronique de 2013 : S’envoyer en l’air avec les Vins de Pays d’OC : une vidéo qui en dit plus long qu’un long discours…

 


 

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 00:09

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Comme le chantait Alain Souchon dans Poulailler’s song :

 

Dans les poulaillers d'acajou,


Les belles basses-cours à bijoux,


On entend la conversation


D'la volaille qui fait l'opinion.


Ils disent :


« On peut pas être gentils tout le temps.


On peut pas aimer tous les gens.


Y a une sélection. C'est normal.


On lit pas tous le même journal… »


Le journal, il en est un, celui de l’aîné du père Marcel Dassault, qui appointe un type « réputé et craint » qui y sévit depuis 25 ans et qui n’aime pas les blogueurs qui se prennent pour des critiques gastronomiques. Grand bien lui fasse mais, entre lui et François Simon, c’est toute la différence entre un tâcheron et une plume de talent. Il a beau se targuer d’être né entre les casseroles de ses parents ce n’est pas pour autant que son avis fait autorité sauf du côté de la basse-cour à bijoux de NAP. Faut assumer son lectorat coco !


« Parmi les blogueurs, il y a des imbéciles heureux, mais aussi des gens de talent. Comme dans le journalisme, en somme. » déclare-t-il. Ça c’est bien vrai… mais la différence entre l’imbécile heureux et vaniteux qu’il est, c’est que le blogueur que je suis est un client qui vient se restaurer au restaurant et que son avis vaut largement celui d’un gars qui ne fait que ça : un mangeur hors-sol en somme qui a ses têtes…


Que du bonheur que de démonter un gus qui dit faire l’opinion alors qu’il n’est que le poteau indicateur pour les moutons de Panurge en mal d’inspiration… et qui n'ont que le Figaroscope à se mettre sous la main.


Revenons à Heimat et à son couple : Pierre Jancou-Michele Farnesi en cuisine.


J’ai fait l’ouverture au déjeuner avec mon ami Claire et la semaine suivante un dîner en solitaire au bar, avec vue sur la cuisine, pour mieux m’imprégner du lieu.


Pierre Jancou s’est fait, pour les besoins d’un film, une tête de preux chevalier du Moyen Âge, et derrière son bar il manie le goulot des bouteilles de vin nu avec la même dextérité que la Durandal la lourde épée de Roland de Roncevaux.


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« Heimat, en allemand, c’est son chez soi, le pays où l'on naît, le village où l'on a grandi, la maison où on a passé son enfance… Vaste programme qui va bien à la grotte à manger de Pierre Jancou.


« Il y eut une époque où la langue allemande opposait "Heimat" à "ELEND", la misère. "Elend" vient de l’ancien allemand "ali-lenti" et signifie littéralement "l’autre pays",  l’étranger. Vivre "à l’étranger" était donc synonyme de vivre "dans la misère". Ce qui, implicitement, faisait de "Heimat" un équivalent de "bonheur" » link


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Dès la rue Montpensier, qui borde le jardin du Palais Royal, la discrétion de l’enseigne est de mise puisque le premier jour je suis passé à vélo sans la voir. Lorsque j’ai poussé la porte j’ai été agréablement surpris par le lieu, les photos que j’avais vu sur la Toile me donnaient un sentiment de froideur alors que dans la réalité la disposition des espaces, la simplicité, l’éclairage qui donne à la pierre un ton chaud, le bar avec vue sur une belle cuisine « ruche » m’ont de suite plu.


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Le personnel est jeune, accueillant et attentif aux clients. En cuisine Michele Farnesi qui a travaillé chez Rino ou au Caffé Stern est assisté de Federico Azzolini Stern et crippa (alba***) et de la jeune pâtissière Marion Goettle, ça tourne avec beaucoup de talent.


Et dans l’assiette me direz-vous ?


Menus à 34 € (déjeuner) 55 € (dîner) et formule à 26 € au déjeuner.


L’excellence du choix des produits et la maîtrise des cuissons sont la marque de tous les plats que j’ai consommé, pas une anicroche, un seul petit reproche : mon goût immodéré des bulots aurait été rassasié par une seconde brochette. Le minimalisme n’imposait pas cette unicité.


Deux plats emportent mon adhésion et mon enthousiasme :


-          Les linguines/couteaux/radis noir/raifort à me damner !


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-          Le poulet : yaourt/estragon/pomme de terre suave, goûteux, merci papa Godart !


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Deux autres plats, moi qui suis un frère de la côte nourri au meilleur de la mer par une mère cuisinière, m’ont aussi enchanté par leur finesse et leur justesse :


-          Les saint-Jacques/crème de salsifis/poireaux : admirables !


-          Le maquereau/ricotta fumée/puntarelle : une alliance juste magnifiant la lisette.


Les desserts de Marion Goettle sont à la même hauteur, inventifs et succulents. La brioche perdue/oranges/sorbet coriande n'a pas été perdue pour tout le monde... Top !

 

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Bien évidemment, la carte des vins c’est du Jancou à faire pâmer le Guillaume Nicolas-Brion. Mention très spéciale à Prologue de Christian Ducroux : à ne pas mettre entre les lèvres du coiffeur (au sens des mecs qui cirent le banc de touche) des basse-cours à bijoux.


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La nouvelle adresse de Pierre Jancou tient ses promesses, et surtout sa jeune équipe dispose du talent qu’il faut pour progresser, inventer sans se laisser entraîner dans un minimalisme outrancier. Mon penchant pour une belle satiété me fait toujours plaider pour la possibilité, à côté des assiettes bien dressées, d’un petit rajout que je n’ose appeler rab, quelques pommes de terre ou un petit fagot de puntarelle. Innovation bienvenue, sans grande incidence économique mais avec ce côté petit plus qui fait les belles maisons, le bonheur quoi : Heimat !  

 

J'ai inscrit Heimat sur mes tablettes : qui m'aime me suive !


La puntarelle est la chicorée des Pouilles link


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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:19

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Qui c’est qui a titré le jour de l’ouverture : « Le restaurant les CLIMATS la plus belle ambassade des vins de Bourgogne dans notre capitale. » ?link 


Ma pomme, en dépit des ricanements d’un petit second couteau de la blogosphère du vin !


« Comparaison n’est pas raison mais pour moi « Les Climats » de Bourgogne, chers à Aubert de Villaine, sont la préfiguration de ces mondes complexes qui nous semblent impénétrables et où, comme l’aurait dit monsieur de La Palisse, il suffit d’ouvrir la première porte pour y entrer. C’est elle qu’ont choisi courageusement Carole Colin et Denis Jamet pour vous faire découvrir la merveilleuse complexité d’une Bourgogne chère à leur cœur. C’est un pari un peu fou que de vouloir faire passer le seuil d’un restaurant à des clients en ne privilégiant qu’une seule origine des vins servis en accompagnement des plats. En effet, le vin au restaurant est souvent le parent pauvre – même si son prix ne l’est pas  – simple marqueur d’une position sociale cher aux buveurs d’étiquettes. »

 


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Bravo à Carole et Denis, et bien évidemment chapeau bas au chef Julien BOSCUS, à toute son équipe, et à toute la salle des climats. En plus, ils sont sympas, Franck-Emmanuel le souriant et compétent sommelier, en tête… Il connaît mes goûts mieux que quiconque.


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Moi qui fait un peu partie des meubles, j’adore ça, je suis heureux pour eux tous !


Combien de fois ai-je seriné aux Bourguignons qu’ils tenaient avec Les Climats la plus belle ambassade de leurs vins à Paris ?link


J’ai croisé aux Climats François Rebsamen et Michel Houellebecq, ça n’a rien à voir avec le film mais j’attends François Patriat le boss de la Région.


«Être étoilé pour un chef, c’est accéder à un statut royal» par JACKY DURAND de Libé


INTERVIEW : à l'occasion de la parution du palmarès 2015 du guide Michelin, le géographe Gilles Fumey analyse les raisons d'un succès ancré dans le territoire et dans le terroir.


Internet n’a pas tué le Michelin. Pourquoi ?


La messe n’est pas encore dite, rien n’assure que le guide résistera avec la génération Y. Alors qu’ils sont très à l’aise avec les GPS, quel intérêt les geeks auraient-ils à avoir un guide alphanumérique en papier ? Michelin a dû anticiper ce déclin en lançant chaque édition avec la complicité des blogueurs qui tombent dans le panneau du buzz. En faisant de l’entrée de certains chefs dans le guide un honneur équivalent aux mots acceptés à l’Académie. En diffusant un peu d’adrénaline avant chaque sortie, la firme clermontoise se révèle très roublarde avec le Web.


La totalité de l'interwiew ICI link


Carole embrasse Lolo de ma part : link


Pour finir 2 autres chroniques du Taulier sur les Climats :


1 - Je me sens des fourmis dans les idées : j’en ai rêvé et dimanche « Les Climats » l’on fait, paroles et musiques du Taulier link


2 - Voici venu le temps de la grouse d’Écosse à la carte restaurant Les Climats, et si nous parlions chasse ! link



Un chef en cuisine, 1ère étoile Michelin par arnaud-serre

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 00:09

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Suffirait-il de s’asseoir face à une paillasse sur laquelle sont déposés 80 flacons pour avoir la prétention de porter un jugement définitif sur les vins du Roussillon ?


Bien sûr que non, car la réalité de ce territoire ne peut être saisie et comprise au travers d’une dégustation, fusse-t-elle à l’aveugle et effectuée par des dégustateurs patentés. Pousson a totalement raison lorsqu’il écrit « l'exercice de dégustation à l'aveugle et de classement des vins «est parfaitement ridicule, dépassé, ringard» «quand un système déconne, mieux vaut en changer!» «Comprendre que « le meilleur », ça n'existe pas, c'est stupide, irréaliste. Il y a des vins pour chacun, et pour chaque moment.»


Je partage aussi le point de vue de Sylvie Tonnaire dans Terre de Vins « le Roussillon est le plus beau vignoble du Sud de la France voire de l’Europe. Pourquoi ? Pour trois raisons simples : la géographie, la géologie et le patrimoine ampélographique… link


Mais, comme toute bonne dégustatrice, elle ne fait pas grand cas de l’histoire réelle du vignoble du Roussillon lorsqu’elle écrit : « Ces trois raisons simples se conjuguent à l’Histoire de la viticulture, c’est ici que sont nés les vins doux naturels, miraculeux de longévité. S’ils sont passés de mode aux yeux du plus grand nombre, pour les autres, ce n’est que du bonheur… »


En effet, l’histoire de la viticulture du Roussillon ce fut avant tout celle des VDN de masse, grandeur et chute d’une économie viticole dominée par de grandes marques. Une petite rente pour la grande masse des viticulteurs du Roussillon qui ne prédisposait guère à l’appréhension des attentes des consommateurs.


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L’Indépendant de Perpignan le soulignait dans son article « Dans son "combat" Vincent Pousson a trouvé un allié de poids en la personne de Jacques Berthomeau, contrôleur général du Ministère de l'Agriculture, bien connu en Roussillon pour avoir joué en son temps le rôle de médiateur dans un problème financier des muscats. »


Ironie du peu de mémoire du journaliste car au temps où je fus médiateur les muscats étaient l’espoir du renouveau des Vins doux, demandez-donc à Jean-Luc Pujol, alors jeune et brillant vigneron à Fourques dans les Aspres, président de la Confédération Nationale des VDN, link et le Rivesaltes devenu Grand Roussillon le désespoir des vignerons.


Lorsque je fus dépêché, en plein mois d’août, par le Ministre de l’époque Louis le Pensec, sur le conseil d’un certain Jean-Luc Dairien actuel directeur de l’INAO, c’est les stocks de Rivesaltes avaient atteint la limite du supportable et que le château de cartes artificiellement tenu par le CIVDN s’écroulait. C’était chaud : un vigneron fut embastillé pour avoir balancé un cocktail Molotov dans les chais d’un négociant qui cassait les prix. Le président du CIVDN de l’époque Bernard Dauré ne contrôlait plus rien.


L’économie de la viticulture roussillonnaise était l’une des pires de France, le revenu viticole était le plus bas de France, bref, il fallut faire sauter le CIVDN, créer le CIVR pour fédérer les vins secs et les vins doux. Faire comprendre, y compris aux politiques de l’époque la SOCODIVINS, que l’avenir du Roussillon ne se trouvait pas dans le renouveau des VDN de masse.


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Ce petit rappel historique pour dire l’état de la viticulture roussillonnaise  à l’entrée du XXIe siècle. Je n’irai pas au-delà de ce constat pour ne pas apparaître comme un ancien combattant mais j’ai passé 18 mois de ma vie, à raison de 2 ou 3 jours par semaine à sillonner le Roussillon profond. Pas pour y faire du tourisme ou de la dégustation, mais pour me frotter aux hommes de ce pays. J’ai même connu en ce temps-là un certain Hervé Bizeul en son fief qui n’avait pas encore découvert la Petite Sibérie…


Quelques questions en vrac :


-          Les Vignerons catalans, qui s’en souvient ?


-          La Martiniquaise what else ?

 

-          Le Grand Roussillon c'était quoi au juste ?


-          L’économie de Banyuls a-t-elle été sauvée par le Collioure ?


-          Celle du Maury et de sa coopé « soviétique » a-t-elle raté le bon wagon ?


-          Demandez-donc à Jean-Luc Thunevin ce qu’il pense de la rentabilité de son investissement à Maury ?


-          Quel est le poids de la coopération en Roussillon ?


-          Le Mas Amiel joue quelle carte ?


Comme le répète souvent mon vieux mentor Michel Rocard « la prise en compte de la réalité économique ne saurait nuire à la compréhension de l’avenir… » 


L’avenir économique des vins du Roussillon, les vins secs comme on dit là-bas, le « revenant bon » pour les vignerons, passe par un travail collectif de fond – qu’il ne faut pas assimiler à celui des OPA actuelles et officielles – de la nouvelle génération de vignerons pour que leur notoriété toute fraîche, bien fragile, ne soit pas détériorée ni par une engeance de dégustateurs hors-sol, ni par le poids d’une histoire qui n’est pas encore soldée… 

 

Comme mes archives sont bien tenues, mieux que celle des journalistes de l'Indépendant de Perpignan, les copies des articles sont d'époque novembre 1998 et avril 1998. La note au Ministre est elle du 9 mars 1999.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 00:09

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Ai-je été de mauvaise foi dans mon compte-rendu de « la pire dégustation » de JM Quarin ?


La mauvaise foi est le fait d'affirmer quelque chose tout en sachant que cela n'est pas vrai.


« La mauvaise foi fait violence à la vérité, mais d'une manière qui en fait une espèce particulière de mensonge. Le mensonge prend la forme de la mauvaise foi lorsqu'il est refus entêté de reconnaître une évidence, quelque chose qui, manifestement, est […] Elle consiste à refuser ce qui ne peut pas l'être, en une sorte d'ultime recours contre le désagrément imposé par la réalité, la volonté opposant son entêtement à l'entêtement des faits. […] Faire preuve de mauvaise foi serait ainsi le contraire de « prendre acte », « prendre en compte », en un mot « assumer» Site philo pour tous : link

 

Foi vient du latin fides : confiance, loyauté, promesse, parole donnée. En latin chrétien c’est la notion de confiance, confiance en Dieu, mais c’est dès la fin du XIIe siècle, avec le sens de loyauté, que l’on parle de bonne foi puis plus tard de male foi qui ne se transformera qu'au XVIe siècle en mauvaise foi. La « bonne foi » désigne selon le Grand Robert, une « qualité d'une personne qui parle, agit avec une intention droite, avec la conviction d'obéir à sa conscience, d'être fidèle à ses obligations ».


Alors suis-je existentialiste à la sauce Sartre ?


Est-ce ma manière de vivre ?


Revendiquerais-je la paternité de mes actes si ces derniers sont gratifiants, et la rejetterais-je lorsqu'ils sont plutôt sources de reproches ?


Bien évidemment je suis le plus mal placé pour juger de ma bonne ou de ma mauvaise foi mais ce qui me met en joie, me fais jouir, c’est la mauvaise foi de ceux qui mettent en doute ma bonne foi.


En fait dans cette chronique c’est mon ignorance crasse qui était en cause dans la mesure où n’étant ni un dégustateur patenté, ni un « masturbateur » de vin de la LPV, et moins encore un « amateur » de vin, La Grange aux pères et Gauby Muntada connais pas. Jamais acheté et jamais bu !


Ma faute c’est d’avoir osé écrire que JM Quarin « n’aime ni les vins nature c’est son droit, ni les financiers incultes au goût du vin »


Crime de lèse-majesté que de laisser supposer que ces vins de « haute expression » selon Michel Bettane puissent être rangés dans une catégorie qui sent l’étable, la bouse de vache et les pieds du fermier… pour ne rien dire de la petite culotte de la fermière  

 

Chiffon rouge !

 

Carton rouge !

 

Expulsé !


Même si j’ai lu Machiavel, approché de près le François de Jarnac, je n’attribuais là aucune filiation à ses 2 vins de « haute expression ».


En effet, je ne passe pas mon temps sur cet espace de liberté à me tripoter la nouille à propos de telle verticale ou de telle horizontale, j’y écris sur tout et rien : le vin aussi comme le chantait Bourvil pour Félicie.


Ma position d’ignorant, qui n’est pas une posture mais une réalité, je la revendique depuis toujours et nul ne pourra me coller impunément l’étiquette d’amateur de vin.


En 2008 j’ai commis une chronique « Les positions du Vin : debout, assis, couché… » link

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Voici quelques extraits :


DEBOUT

 

-         La position du buveur : position à l’origine exclusivement masculine très pratiquée dans les caves de Vendée qui s’est modernisée et un peu féminisée chez certains vignerons, dit paysans éclairés, qui ne répugnent pas d’amener au cul de la barrique leurs poteaux pour s’en jeter un ou deux derrière la cravate – façon de parler - dans des verres Duralex. Attention, ne pas confondre avec la position suivante car ici on ne recrache pas : on boit. La fonction sociale de cette position était très marquée : lieu d’échanges, où l’on se racontait des histoires, l’on concluait des affaires. Elle tend à se folkloriser pour séduire le bobo amateur d’authenticité.


 

-         La position du dégustateur : très en vogue de nos jours aussi bien chez les pros que chez les amateurs éclairés. Exige une certaine forme de résistance physique lorsqu’on la pratique dans les salons : RVF, Grand Tasting, VIF car elle peut s’apparenter à une lutte du type de celles que les femmes affectionnent au moment des soldes. Exige aussi une science consommée du crachement dans des récipients divers et variés si l’on ne veut pas se retrouver constellé de taches de vin. Exige enfin dans les salons une grande faculté de commentaires pour conforter sa position. Cette position se pratique aussi dans des quasis salles blanches, dites salles de dégustation, entre experts patentés. Chez certains vignerons ou même dans les châteaux se pratique dans la cave ou le chais, à la pipette, et il est de bon ton de reverser, ce qui reste dans le verre, dans la barrique. À noter que cette position est la position favorite des « acheteurs » mais qu’elle ne procure guère les mêmes sensations que celles éprouvées par le consommateur.


ASSIS

 

-         la position du mangeur : elle fut pendant des décennies la position majoritaire à l’image de la position dite du missionnaire pratiquée par nos pères et nos mères mais elle tend à refluer sous la poussée du grignotage, du plateau télévision ou de l’eau minérale. Dans les milieux aisés ou intellectuels, composés d’esthètes ou de gens se prétendant tels, elle tend à rejoindre la position du dégustateur dans la mesure où les convives comme les hôtes d’un dîner n’ont de cesse de faire assaut de leurs connaissances de la science du vin qu’ils qualifient à tort d’œnologique. Bien évidemment dans cette position on ne crache pas son vin dans la soupière sauf que, très souvent, l’on peut constater, à la fin de ces repas, un niveau anormalement élevé de verres pleins.

 

COUCHÉE

 

-         la position du jouisseur : a pratiquement disparue avec les banquets et les orgies romaines. Aucun indice sérieux ne laisse à penser que cette position revienne à la mode comme d’ailleurs le port de la tunique au-dessus du genou pour les hommes.

 

Allez ne nous fâchons pas comme le titrait Lautner, soyons zen autour des verres, buvons-les, dégustons-les, trouvez-moi de mauvaise foi mais comme le disait Woody Allen « Ne dites pas tant de mal de la masturbation. Après tout, c’est une façon de faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime. » Citation détournée en toute mauvaise foi dans mon titre.


Faites l’amour pas la guerre, surtout pour une histoire de vin… Si vous ne goûtez pas mes chroniques, ne vous faites pas mal au foie, ne les lisez pas !

 

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Fernandel - Félicie Aussi par Skyremax

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 00:09

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Cher Michel Smith,


Lorsque tu écris dans ta chronique du 22 janvier des 5 du Vin « Le vin peut-il se complaire à jamais dans l’ignorance ? » :


« Ce n’est plus aussi évident de parler du vin. Du moins, c’est ce que je ressens aussi. Moi-même je suis confronté presque chaque jour à cette expérience qui fait que je doute de plus en plus de la manière dont j’écris sur le sujet. Ça ne passe plus. En dehors de quelques amoureux et professionnels, mis à part les érudits qui viennent sur notre site pour débattre entre gens de bonne famille et de bonne compagnie, entre connaisseurs, est-ce que nous avons nous un réel public, une audience ? Perso, je suis convaincu que non. Combien, parmi ceux qui nous lisent, ont-ils encore la volonté profonde d’apprendre, de découvrir, de nous accompagner dans nos dégustations, de partager notre enthousiasme comme nos déconvenues ? »

 

Ne t'offusque pas du titre Michel je l'ai pondu pour faire plaisir à un autre Michel, Bettane 


Je crois que tu as à la fois  raison et tort car nous assistons à une mutation qui n'a rien à voir avec l'éternel conflit de générations. De mon point de vue il ny a pas recul, et pas forcément de progrès, dans l’intérêt que portent ceux qui aiment le vin, ou ceux qui l’abordent en tant que néo-consommateur, à l'appétit de connaissance sur le vin. La culture du vin s'élabore différemment, loin de la pure transmission familiale, de façon multiforme et parfois surprenante. L'irruption des filles dans le milieu du vin est aussi un élément important qu'il ne faut pas traiter avec la suffisance des mecs qui savent.


Dans une chronique récente je m’expliquais à ce sujet « N’étant ni 1 amateur pointu, aigu, obtus je me contente du bouche à oreille pour choisir mon vin : vive la toile ! » link  je ne reviendrai donc pas sur mon argumentaire.


Étant l’un des créateurs des 5 du Vin – même s’il n’y a plus de trace de cette paternité partagée sur le site – je te rappelle les débats que nous avons eus sur ce sujet, vifs mais toujours amicaux. N’étant pas un professionnel de la profession je ne partageais pas votre volonté de vous cantonner dans une approche, disons classique, du vin. C’est pour cette raison que je me suis retiré et, d’une certaine façon, je le regrette, mais mon temps n’est pas extensible.


Bref, avec mes 10 ans d’expérience sur la Toile, et ma petite expérience de prof tout au long de ma carrière : de la 6e à l’enseignement supérieur, je crois que le potentiel d’intérêt sur le vin n’a pas faibli mais que l’art et la manière de le faire partager sont bien trop figés.


Eveiller l’intérêt d’un lectorat hyper-sollicité, qui, je ne le conteste pas, trop souvent, lit en diagonale sans chercher à comprendre, zappe, réagit en fonction de ses à-priori, ses idées reçues, sur des pages Face de Bouc où les commentaires sont souvent affligeants, exige une remise en cause de la manière d’aborder la fameuse culture du vin.


Depuis l’origine sur cet espace de liberté j’ai choisi d’ouvrir la focale, de ne pas me contenter d’aborder le vin pour le vin, style LPV, d’aller chercher un lectorat chez ceux pour qui le vin n’est pas l’amour de leur vie, et ils sont majoritaires. Pour la énième fois je vais évoquer ce que répondait mon pépé Louis à mémé Marie lorsque le curé en chaire pestait contre ceux qui ne venaient pas à la messe « pourquoi y nous en parle puisqu’eux ne sont pas là pour l'enetendre ? » Que du bon sens !


Faut aller au contact mes cocos ! Sortir de vos cercles forts sympathiques mais un peu vieillissants, pour fréquenter d’autres mondes. C’est mon cas, je me bouge le cul, certains me le reprochent assez, surtout lorsqu’il s’agit de charmantes et jolies jeunes filles, aller au contact pour comprendre et mieux expliquer.


Les Ignorants de Davodeau link, Mimi, Fifi & GlouGlou link Les tronches de vin sont de vrais succès de librairie et ne me dites pas que ce ne sont pas des vecteurs de la culture du vin.


Quant aux buveurs d’étiquettes, aux gus qui achètent des bouteilles au prix du caviar pour faire reluire leur statut social, ce n’est pas nouveau. J’ai été marchand de vins en 1986 à la SVF propriétaire de la vieille maison bordelaise Cruse, et j’ai livré des caisses bois bordelaises à la pelle pour les chers amis de notre actionnaire. Ce qui a changé depuis c’est l’échelle des fortunes et des prix des GCC, comme de certains crus bourguignons. Le seul qui ait voix au chapitre c’est le Bob des Amériques.


Enfin, j’éviterai, pour ne pas fâcher plus encore, de parler d’une certaine presse du vin, de prescripteurs qui sont sous la botte de leurs annonceurs, qui pratiquent sans vergogne le conflit d’intérêts en mélangeant biseness et soi-disant notations.


Dernier point, cher Michel, la catégorisation de certains consommateurs de vin pas comme les autres, au rayon de bobos parisiens par une engeance qui regrette la boucherie du village qu’elle a, comme tout le monde, fuit, me gonfle absolument. Ces nanas et ces mecs : ils boivent du vin qu’ils achètent à des cavistes ou des vignerons, se moquer grassement d’eux c’est se tirer des balles dans le pied. Tous les consommateurs, de l’acheteuse chez Franprix au pépère qui pointe depuis tout le temps chez Nicolas comme la petite nana qui achète son vin nature au Lieu du Vin du grand Philippe ou chez le Paco d’Ivry, ça se respecte. C’est le B.A.-BA du commerce ! Le client à toujours raison... ou presque...


Tu dis Michel que « pour s’en remettre, il faudra attendre une ou deux générations. Attendre qu’une société s’écroule pour mieux se reconstruire sur de nouvelles bases. Le temps de reformer des générations d’amateurs rompus à l’érudition, à la curiosité. Le temps de redonner soif à un monde aveuglé par le paraître. Le temps de privilégier la connaissance face à l’ignorance. Quand je vous disais que j’étais un éternel optimiste… »


Mais s’en remettre de quoi ?


D’un monde dévasté par les Barbares ?


Pessimiste actif je ne te suis pas tout à fait sur ce terrain, comme Alessandro Baricco je constate qu’ « On s’épuise déjà à comprendre sa petite motte de terre, on n’a donc plus guère de forces pour comprendre le reste du champ » link


Mais qui sont ces barbares ?


Les prédateurs de la Toile sans culture ni Histoire répondent les anciens dominants de la culture.


Baricco n’est pas convaincu « dans le monde où je vis (ndlr. Les intellectuels), si l’honnêteté intellectuelle est une denrée rare, l’intelligence ne l’est pas, elle. Ils ne sont pas devenus fous. Ce qu’ils voient existe. Mais ce qui existe, je n’arrive pas à le voir du même œil. »


Simple conflit de générations : « les anciens qui résistent à l’invasion des plus jeunes, le pouvoir en place qui défend ses positions en accusant les forces émergeantes » ?


Non, pour Baricco « cette fois, ça semble différent. Un duel si violent qu’il paraît nouveau. D’habitude, on se bat pour contrôler des points stratégiques sur la carte. Aujourd’hui, les agresseurs font quelque chose de plus radical, qui va plus en profondeur : ils sont en train de redessiner la carte. C’est peut-être déjà fait. »


« Nul déplacement de troupes, nul fils tuant le père. Mais des mutants, qui remplaçaient un paysage par un autre et y créaient leur habitat. »


Quant au monde du paraître, celui des puissants ou des autoproclamés tels, exacerbé par la mondialisation, il est le fait d’une infime minorité surexposée, et il serait temps pour le monde des sachants du vin de se retrousser les manches afin de s’adresser au populo dont tout le monde se fout, y  compris les qui se lamentent, aujourd’hui comme hier.


Bon Michel, ce n’est pas tout ça je t’invite, pour te remonter le moral, au Terrier de la rue de Ménilmontant, Le lapin Blanc, moi je tirerai le petit pignon de mon vélo de vieux bobo pour y monter, toi le vieux sage du  vin tu pourras y venir à pied, à cheval ou en voiture, référence à Noël Noël une icône culturelle de notre époque Michel, et tu verras que mes copines, pas bobo pour deux sous, ont un appétit de connaissances sur le vin inextinguible tout comme leur soif de la vie et des plaisirs…


Je t’embrasse et continue d’écrire comme sur 180°C et l’amour du vin se portera bien…

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 00:09

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Comme Francis Blanche dans le sketch cultissime avec Pierre Dac, le sar rabindranath duval, je pourrais répondre du tac au tac « je n’entends rien par là ! »


Mais comme il me reste encore un zeste de sérieux je cite Michel Bettane :


« Il est à la mode aujourd'hui de détourner le sens des mots ou de l'ignorer, ce qui est moins grave, pour frapper l'opinion. Qu'entends-tu cher Jacques par vin nature quand tu appliques les mots aux deux vins à « haute expression » (voilà les mots justes) « flingués » (pas de blessure grave au demeurant) au cours de cette dégustation. » *


Ma réponse pourrait se contenter du simple constat que je n’ai rien détourné du tout, et surtout pas le sens des mots, je me suis contenté d’écrire que « JM Quarin n’aime ni les vins nature c’est son droit, ni les financiers incultes au goût du vin… ». L'humour n'est pas aussi le fort de certains balourds de la LPV mais ce ne sont que de grands amateurs de vin il ne faut pas trop leur en demander.


Comment aurais-je pu qualifier de nature 2 vins, de si haute expression qu’ils fussent,  car je n’en sais fichtre rien ?


« Pour ma part je suis très à l’aise : je n’achète ni les uns ni les autres, mon bonheur est ailleurs… »


Je ne les ai donc ni achetés, ni bus, et je ne sais donc pas de quelle chapelle ils sont ?


Mon esprit moqueur se contentait de vanner JM Quarin qui goûte que très modérément qu’un cuistre de mon espèce conteste son savoir-faire d’éminent goûteur de vin.


Passons à ce qui m’est demandé par ce cher Michel : Mais qu’est-ce donc concrètement un vin nature pour moi ?


Sur le mode ironique je pourrais lui répondre « un vin qui n’a pas l’honneur des gazettes bien comme il faut… » mais là je risquerais de me faire accuser de bashing à l’égard des guides de grands amateurs pointus, éclairés…


Sur le mode de la vie que les institutions du monde du vin font vivre à certains vignerons je pourrais aussi constater que « ce sont des vins qui sont refusés à la dégustation, des laissés pour compte qui vivent leur vie dans le monde des Vins de France… ». Le dernier cas en date étant le je suis Viré de Philippe Valette link mais, là encore, ce serait m’exposer à des sarcasmes de la part de l’establishment.


Sur le mode vachard je pourrais aligner une démonstration pleine de mauvaise foi « puisque le blogueur de l’année pour la RVF est un fou de vin nature, c’est un vin vanté par la vieille dame permanentée via Sylvie Augereau… » mais je n’irai pas jusque-là dans la mauvaise foi.


Le seul mode que je connaisse sur cet espace de liberté c’est le mode personnel, car je ne suis adepte ni de la dégustation, ni de la notation, et moins encore des commentaires qui vont avec.


Je bois.


Pour vanner Michel Smith, que je vannerai mieux demain, avec tout l’orgueil qui est mien et une fausse-modestie surjouée, je me complais depuis toujours et à jamais dans l’ignorance.


Je bois du vin, loyal et marchand qui a payé ses droits de circulation hors toute chapelle, oukase, coterie ou cercles d’initiés triés sur le volet.


Ce vin je le découvre au gré de mon baguenaudage parisien chez des cavistes, au restaurant, chez des amis ou bien lors de périples dans la France profonde des terroirs.


S’il me plaît j’y fais parfois référence dans mes chroniques ; sinon je n’en parle pas : mes goûts et, plus encore, mes dégoûts, n’ont qu’un très faible intérêt pour mes lecteurs.


Dans la palette des vins que j’achète, il se trouve des vins qui proviennent très largement de la mouvance des vignerons que l’on classe commodément dans la catégorie des vins nature. Donc, les vins nature que j’achète sont des vins que j’aime : et c’est pour moi la meilleure réponse que je puisse te donner cher Michel Bettane.


Je les reconnais comme tels, n’en tire aucune gloire personnelle, et j’assume leur choix sans avoir à me justifier.


Pour autant je n’aime pas le vin nature en général, ni tous les vins nature en particulier, j'en achète sans pratiquer un quelconque prosélytisme, ni aucune ségrégation, en réponse au bashing des détracteurs de ces vins.


Comme je l’ai souvent écrit ici je ne mêle pas mes goûts personnels à l’analyse et au regard que je porte sur le secteur du vin, et tout particulièrement à son économie.


D’ailleurs, sans trop insister là où ça fait mal, l’échantillon sur lequel les critiques de vin exercent leur art est fort restreint par rapport à la réalité de la production française. Alors les batailles picrocholines à propos des vins nature, qui ne sont que des confettis de l’empire, me semblent bien dérisoires. Il est des consommateurs pour les acheter et les boire, grand bien leur fasse et, qu’on le veuille ou non, laissons faire le temps. Rappelons-nous les bio-cons !


Quant à la dénonciation du bashing que subirait les vins de Bordeaux de la part des Languedociens, je ne vois pas ce que ma faible part de voix viendrait y faire. Mes amis bordelais, j’en ai beaucoup, sont assez grands pour se défendre, ils n’ont pas besoin d’un allié aussi encombrant que moi. Ce n’est pas le sémillant Hubert qui me démentira.


Donc ma définition, qui n’en est pas une, des vins nature, est sans doute une approche simpliste, primaire, personnelle, mais elle est en phase avec un mouvement qui déplaît car il remet en question le modèle dominant, sécurisé et correspond à une tendance qu’il serait faux de réduire comme étant portée que par une poignée de bobos urbains.


Pour autant l’acte de boire n’est pas pour moi un combat. Je n’ai que peu de goût pour les rebelles en chaise longue mais je suis attentif à ceux de nos vignerons qui doutent, se posent des questions, cherchent à sortir du prêt à produire. Leur voix porte peut, sauf médiatisation exceptionnelle, aussi bien dans les enceintes officielles que dans la presse. Certains se revendiquent du nature, du biodynamique, du bio, d’autres pas et peu me chaut, au salon rue89 du sémillant Antonin, nouvelle coqueluche de la RVF, les présents n’arboraient aucune étiquette mais proposaient des vins de cette mouvance responsable et bonne vivante. Loin des bandits-manchots du vin que dénonçait Hervé Bizeul lors d’un Tasting bordelais. link


Récemment j’ai fait mon coming-out en avouant que : « j’ai mes têtes mais je ne vous dirai pas lesquelles » link 


Il est des gens que je ne fréquente plus. Pendant très longtemps, fonction oblige, je fus un garçon fort civil et j’ai subi le voisinage d’une cotriade d’imbéciles heureux. Blogueur j’ai fait le tour de la petite planète des scribes du vin. Je n’en suis plus. Vieux monsieur indigne je ne fais que ce qui me plaît, je ne rends de compte à personne et bien évidemment je ne donne aucune leçon à qui que ce soit. Parfois je raille un chouïa des importants un peu trop voyants ou des cireurs de pompes trop obséquieux ou venimeux mais nul n’est obligé de me lire.


Je chronique chaque jour sur mon espace de liberté au gré de mes envies et de mes humeurs, ne détient aucune vérité tout en restant fidèle à ce qui m’a construit. Mes valeurs que je cherche à partager avec mes lecteurs. C’est ma vie et, j’avoue que je l’aime bien.


Et plus dure sera la chute, c’est d’autant plus vrai pour cette chronique, alors sur le mode plaisantin, qui est trop souvent le mien, j’affirme qu’un vin nature est un vin qui me va bien au teint


PS : flingués c’est au sens des Tontons Flingueurs dont les dialogues sont d’Audiard, cher Michel, on y défouraille sec avec humour et sans dégâts…


* Le commentaire de Michel Bettane sur ma chronique : « La pire dégustation de JM Quarin : la Grange des Pères et Gauby flingués mais pas si mal notés… »


« Il est à la mode aujourd'hui de détourner le sens des mots ou de l'ignorer, ce qui est moins grave, pour frapper l'opinion. Qu'entends-tu cher Jacques par vin nature quand tu appliques les mots aux deux vins à "haute expression"(voilà les mots justes) "flingués" (pas de blessure grave au demeurant) au cours de cette dégustation. Il n'y a pas que les premiers ministres ou les critiques incultes à employer le procédé, les blogueurs donneurs de leçon connaissent aussi le "truc". Par ailleurs je n'ai pas eu connaissance que tu aies mis autant de fougue à condamner le bordeaux bashing des pro Languedoc-Roussillon  lui aussi à la mode et tout aussi inculte que celui-ci ! Je ne doute point de la sincérité du compte rendu de Quarin qui m'interpelle autant que toi mais cela fait partie de notre fondamentale liberté d'expression. Et qui bien entendu peut être soumise à discussion, raillerie et blasphème! »    

 

Pompettes : Francis Blanche et Pierre Dac dans le Sar Rabin Dranath Duval Une vieille chronique de 2007 link


Ce sketch, devenu une anthologie de l'humour, a été créé par Pierre DAC et Francis BLANCHE en Janvier 1957, à l'occasion du 10ème anniversaire du music-hall "Les Trois Baudets". La version la plus fameuse sera enregistrée en 1960 à Lyon au cours de l'émission "Musicorama" de Europe N° 1. Juste avant de passer en scène, Pierre et Francis sortaient d'un gueuleton particulièrement "arrosé", d'où les fous rires et certains trous de mémoire devenus  célèbres, à écouter absolument ICI link

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 00:09

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J’ai bien connu Laurent, ses chaussons*, ses croissants, du côté de la Place du Panthéon vu que Tonton nous avait fait don, en 1984, du plus jeune Premier Ministre qu’ait connu notre vieille France sous la Ve République. L’homme du fameux congrès de Metz : le deuxième jour, le samedi 7 avril 1979, à midi, le jeune député mitterrandiste monta à la tribune, 32 ans, énarque ayant choisi le Conseil d’État, parfait dans le rôle du tonton flingueur de Mitterrand en matière économique, là où le Tonton ne touchait pas une bille face à Rocard, lâcha une formule qui se voulait assassine : «Entre le Plan et le marché, il y a nous, le socialisme ! ».


Bon il ne reste plus que le marché Laurent ça vaut bien un coup de Blanc 


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> Congrès de Metz, 1979. Fabius, Jospin, Quilès, Mitterrand

 

ses pantoufles


« Lui c'est lui, moi c'est moi » sacré Laurent un vrai rebelle 


Le long parcours de Laurent dans le marigot politique ne fut pas un long fleuve tranquille, et je ne vais pas m’échiner à vous le décrire par le menu car je ne serais pas forcément objectif même si je l’ai toujours défendu à propos d’une triste affaire que tout le monde ou presque a oubliée.


Bon le Laurent, dans son nouveau job du côté du Quai, il assure et il rassure avec son côté vieux briscard revenu de tout ou presque mais de là à accepter de se faire couronner comme l’Homme de l’Année du Vin de France j’en suis resté comme deux ronds de flan. Après la moto dans le Gers, où le « bonheur est dans le pré », Lolo fait son coming-out « il boit peu mais aime le bon vin et avoue un petit faible pour le Bordeaux… » link


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Laurent vraiment j’ai beaucoup aimé ta photo, où tu tiens élégamment ton diplôme, aux côtés de mon grand ami Jean-Paul Lubot link, qui est bien sûr Charlie tout en blacklistant le petit blogueur que je suis pour délit d’irrévérence. J’avais pourtant reçu les excuses de sa patronne madame Evelyne PROUVOST du groupe Marie-Claire, mais ce vaillant défenseur de la liberté de la presse a oublié que « Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur. »


J’espère mon cher Laurent que tu as apprécié à sa juste valeur révolutionnaire le discours d’un jeune blogueur rebelle bien comme il faut, très j’aime les petits vignerons artisans, ça t’aura rappelé tes jeunes années où tu chevauchais, à 23 ans, un fier destrier pour l’émission de télé populaire « La Tête et les Jambes » avec Pierre BELLEMARE et Jean Paul ROULAND.

 

Un sans-faute c’est Antoine Gerbelle qui va être content.

 

Très belle coiffure à cette époque Laurent... un petit côté VGE... je peux te charrier car le Che nous a fait le coup de Rocard  d'Estaing...  

 

Attention les vidéo de l'INA se déclenchent dès l'ouverture de cette chronique : clouer leur le bec avant de lire et ensuite visionnez-les 


 


Laurent Fabius : "Il faut être fiers du vin" par larevueduvindefrance

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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 07:00

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Michel Houellebecq quitte Paris pour une destination tenue secrète et interrompt la promotion de son dernier livre Soumission. Il se dit « profondément affecté par la mort de son ami Bernard Maris » dans l'attentat contre Charlie Hebdo.


Nous venons de vivre des journées noires, et ça s’est passé dans la ville où je vis, ce Paris si souvent décriés. J’ignorais où se situais la rédaction de Charlie-Hebdo mais je passais très souvent à quelques encablures d’elle sur mon vélo. Ça ne change rien à l’horreur mais ça matérialise les faits.


Comme beaucoup de mes amis j’ai été saisi, incapable de faire autre chose que de faire le deuil, qui fut d’ailleurs un deuil national de 3 jours, de ces sacrifiés, connus et inconnus.


Pour tenter d’exorciser l’horreur j’ai écrit deux chroniques :


-         Donnons-leur un NOM : des LÂCHES link


-          Les morts de Charlie d’hier et d’aujourd’hui m’ont dépucelé la tête: merci à eux link


Et puis je me suis tu.


Mon ami Olivier Horiot vigneron aux Riceys nous a opportunément rappelé que l’horreur était aussi ailleurs : D’Olivier Horiot « Ils sont aussi Charlie » les agriculteurs de Mbaljouwel dont le village a été brûlé par Boko Haram 37 morts link


Sur mon mur de Face de Bouc je me suis contenté de publier les dessins des caricaturistes du monde entier, quelques témoignages et réflexions « Pourquoi les fanatiques détestent le rire »link qui me paraissaient dignes d’intérêt, puis le dernier jour des infos.


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Je dois vous avouer que l’attitude de certains m’a écœurée, commentaires stupides, indécents, tentatives de faire du Charlie, absence totale de retenue, et le pire une forme de récupération d’un esprit qui n’est pas le leur. Mépris profond !

 

Les sacrifiés de Charlie-Hebdo ne l'ont pas été parce que c'étaient des paillards buveurs et ripailleurs mais pour avoir osé caricaturer Mahomet, c'est contre la liberté d'expression que les lâches assassins ont agi, preuve s'il en est qu'elle existe dans notre pays. Ceux qui passent leur temps à écrire le contraire ne sont guère crédibles. La captation de l'héritage de Charlie est minable.


Nous allons marcher ce dimanche, pas manifester sauf notre compassion aux victimes et à leurs familles, proches et amis.


Je ne crois pas à l’unité, dite nationale, mais à une forme, même provisoire, de nous retrouver dans nos diversités au coude à coude en laissant de côté nos opinions divergentes. À chacun de choisir, ceux qui ne seront là pour s’afficher n’ont rien à y faire.

 

La présence de chefs d'Etat ne me dérange pas car ils représentent leurs peuples et non une tendance politique.


Voilà c’est écrit, par un étrange destin les deux dénouements se sont déroulés dans des lieux proches de là où j’ai vécu, ça me donnait le sentiment étrange d’une proximité avec la mort.


Aujourd’hui le cours de la vie reprend son lit habituel.


Alors j’ai choisi de revenir au vin, avec l’actualité que Jacques Dupont analyse bien à propos de l'ordonnance de référé rendue le 7 janvier par le tribunal de grande instance de Paris qui autorise le maintien des visuels de la campagne d'Inter Rhône et une interview de Stéphanie de Boüard-Rivoal, Directrice Générale adjointe du Château d'Angélus depuis 2012 sur le site commercial Grands Vins Privés. Sur cette dernière je ne ferai aucun commentaire car je vous laisse le soin de le faire.

 

1-      Côtes-du-rhône, tribunal et « goût de la vie » ! de Jacques Dupont du Point


En ces temps « déraisonnables » comme disait Aragon, l'information peut paraître dérisoire : le tribunal de grande instance de Paris autorise le maintien des visuels de la campagne de pub des côtes-du-rhône, même s'il demande un changement du slogan qui était le suivant : "Le goût de la vie." Assignée en référé par l'Anpaa (association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) le 19 novembre 2014, Inter Rhône (interprofession des vins A.O.C. côtes-du-rhône et vallée du Rhône) remporte donc une demie victoire puisque les dessins « non dénués de qualité artistique », selon le tribunal, ne justifiant pas "un trouble manifestement illicite ou d'un dommage imminent présentant les mêmes caractéristiques que le juge des référés aurait le pouvoir de faire cesser ou prévenir" sont maintenus et que la couleur rouge, élément identitaire des campagnes Côtes-du-Rhône « se rattache en premier lieu à la nature du vin proposé par les professionnels regroupés dans l'association Inter Rhône lesquels produisent principalement du vin rouge, et que la campagne tend à associer dans l'esprit du public cette particularité à la région des Côtes-du-Rhône ». Encore une chance que le rouge soit reconnu comme une couleur « naturelle » possible du vin.

 

La suite ICI link

 

2-      Interview de Stéphanie de Boüard-Rivoal - Château Angélus - Château Angélus, plus qu'un mythe !

 

GVP : En trois mots, comment décririez-vous le vin du Château d'Angélus si c’était :

 

SBR :

 

- Un film ? Une fresque historique ou un film néo-réaliste dans l’esprit de Fellini

 

- Un voyage ? Une ascension himalayenne, une quête de grands sommets

 

- Un art ? Une peinture, impressionniste

 

- Une musique ? Le 24e caprice de Paganini : une technique impressionnante, de la fougue et une grande harmonie

 

- Un paysage ? Des collines verdoyantes, ondulantes, plantées de cyprès et traversées par une rivière. Un paysage de quiétude et d’harmonie

 

- Un grand personnage ? Alexandre Le Grand, un stratège toujours en mouvement

 

La suite ICI link

 

Nous venons d'avoir la confirmation, ‪#‎Wolinski‬ est bien arrivé au paradis.dédicace @Kersauson


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