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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 06:00
Xavier Denamur le limonadier déchaîné contre la malbouffe se met enfin à table : même Piketty en reste coi, c’est dire…

Dans son juste combat contre la malbouffe Xavier Denamur, sur Face de Bouc, comme le disait Sophie Daumier à Guy Bedos, je le trouvais un chouïa collant, plutôt grande gueule et je me disais que ce limonadier vitupérant pataugeait lui aussi dans le même marigot que les réchauffeurs de poche. Bref, je zappais souvent.

 

Y’a quelque temps, un soir, je suis allé, pour une dédicace du bouquin d’Isabelle Saporta, dans l’un de ses bouclards (en argot magasin, à l’origine librairie). Xavier Denamur est proprio de 5 Bistros à Paris dans le quartier du Marais, et je dois avouer que le matamore, en chair et en os, était plutôt sympa et dégageait une réelle empathie. La tortore était bonne, l’offre vineuse assez tradi de chez tradi mais bon à tout pécheur miséricorde, la cote du Denamur remontât chez moi d’un bond.

 

Enfin, lors du pince-fesses du bel Antonin à la Bellevilloise, ce truc qui donne de l’urticaire aux vieux buveurs blanchis sous le harnois des critiques arthritiques, le sieur Denamur était présent pour booster les ventes de son brulot : « Et si on se mettait enfin à table » publié chez Calmann-Lévy 17,50€.

 

Vu l’immensité de ma surface médiatique, qui fait blêmir le Choron du pauvre et le passeur de plats de B&D, Xavier – je lui donne du prénom pour bien souligner que mon papier va lui servir la soupe – m’a fait un service de presse et une dédicace mûrement réfléchie.

 

J’ai lu son livre, dimanche après-midi, vautré sur le divan du Lapin Blanc en tortorant le brunch de Claire.

 

C’est bien écrit, vif, argumenté et vitriolé.

 

C’est intelligemment écrit.

 

C’est une confession sans concession.

 

Le Xavier ne ménage personne, lui en tête.

 

La 4e de couverture ne ment pas « En rupture avec tant de restaurateurs grincheux, qui râlent contre les impôts et les charges, dénigrent les fournisseurs et arnaquent les clients, Xavier Denamur brise la langue de zinc.

 

Il raconte son quotidien, en cuisine et en salle, les marges, les embauches et les prud’hommes, ne cachant rien des dessous-de-table et des méthodes peu ragoûtantes du milieu de la restauration. Il dit comment, en faisant le choix du « vrai fait maison » pour le plaisir de ses clients et en acceptant de bien payer et de déclarer ses équipes, il a pu donner une âme à sa petite entreprise. Tout le contraire du modèle dominant « low cost », imposé par les cupides de l’agroalimentaire surgelé qui ont piégé la restauration indépendante et saccagent la planète. »

 

JP Géné du Monde aime, pas trop fort tout de même : « Xavier Denamur possède les qualités indispensables à un auteur : il aime parler de lui et encore plus se faire remarquer. Il y a chez cet homme – incontestablement – matière à bel ouvrage, à commencer par celui qu’il a construit au cœur du Marais à Paris : Les Philosophes, La Chaise au plafond, La Belle Hortense, Le Petit Fer à cheval et L’Etoile manquante, une principauté bistrotière proposant des plats de bonne facture où l’on parle couramment anglais, enclavée dans le 4e arrondissement. » 

 

Moi qui suis coquet et un peu chochotte je déclare, sans restriction ni dessous de table, que le livre Xavier Denamur est d’utilité publique. Ce mec est un citoyen-consommateur qui participe avec pertinence et efficacité à ce que j’appelle la stratégie du petit caillou dans la chaussure.

 

À mon humble avis de Commandeur le limonadier déchaîné mérite, s’il ne l’a déjà, le poireau, c’est-à-dire les insignes verts de chevalier du Mérite Agricole.

 

Dossier à suivre.

 

Qui m’aime me suive : donc lisez !

 

Quelques citations

 

« Tout ce que je sers dans mes restaurants est à mon image. Les œufs brouillés du brunch me ressemblent – ils sont bio, produits par Damien, un super mec ! Le mojito, after hours, me ressemble – menthe fraîche, citron jaune pressé, sucre, rhum Havana Club bianco, glace pilée suivant la recette apprise à Cuba ! Sans avoir goûté mon confit de canard, on ne peut me comprendre. Je suis une quiche, mais pas n’importe laquelle, avec une pâte brisée abaissée chaque matin et, dans l’appareil, des œufs bio, du lait frais entier et du lard paysan produit par Thierry Schweitzer, bref la quiche lorraine que quarante clients commandent quotidiennement, sept jours sur sept, trois cent soixante-cinq jours par an. Comme dirait l’autre : ceci est mon corps, ceci est mon sang. Je n’ai rien inventé ! C’est sans doute parce que je sers à chacun un petit peu de moi-même que je n’admets pas que l’on puisse tromper son monde, lorsqu’on m’invite à passer à table ! ».

 

« D’après moi, quitte à prendre encore plus des cailloux sur mon pauvre crâne, le sens du bien public ne se découpe pas en tranches de saucisson. La morale, c’est tout le monde et tout le temps, ou bien c’est la Grèce, la misère au soleil, comme le chante Aznavour, c’est magnifique, mais je préfère le système de protection sociale français, l’école républicaine avec tous ses défauts, les services publics, tout ça. D’après moi, le droit protège les faibles et tous les systèmes soi-disant « col » ne profitent qu’aux plus forts.

 

J’ai longtemps cherché l’origine des trous dans la raquette. J’ai fini par comprendre qu’il n’y avait pas de hasard : si le pays de Colbert et de Turgot conçoit ses bars, ses cafés, ses boîtes de nuit, ses restaurants étoilés ainsi que ses bouis-bouis comme des zones de non-droit, c’est que la France n’a jamais vraiment tourné la page des privilèges de l’Ancien Régime. À l’instar des notaires ou des huissiers, des ambulanciers, des taxis ou des coiffeurs, les professionnels de la restauration sont traités comme des professions règlementées. La justice pour tous, les faveurs pour mes amis… »

 

Pour clore ma guirlande de couplets de louanges je ne peux m’empêcher de semer un peu de mon grain sel dans la bouffe maison du père Xavier.

 

Cher Xavier,

 

Dans le passé je suis allé manger, avec une fiancée, Au Petit Fer à cheval l’une de tes crèmeries, je n’ai plus de souvenirs de la bouffe, n’en conclut pas pour autant que celle-ci n’était pas à la hauteur et que si je n’y suis pas retourné c’est que je n’étais pas satisfait. Tout simplement je ne suis pas un habitué du quartier.

 

J’ai encensé ton bouquin car je l’ai lu alors il ne reste plus qu’à aller tester la bouffe chez toi, en me glissant dans la peau grise et terne d’un inspecteur du guide rouge. Donc un de ces 4 je vais aller m’envoyer incognito le plat du jour fait maison dans l’une de tes maisons.

 

En passant, une petite pique, cher Zorro du Marais, tu ne portes pas, semble-t-il Bruno Verjus et sa Table, dans son cœur (rires) : y es-tu allé ? Si ce n’est pas le cas je t’y invite tu pourras ainsi t'inspirer de sa belle carte de vins nature en pratiquant des prix plus doux.

 

Pour le reste chapeau pour la transparence cher camarade Xavier lorsque tu alignes des chiffres que tout bon Français répugne à révéler : tu payes 591 000 euros d’impôts sur le revenu et 26 000 euros d’impôt sur la fortune. Chez toi un plongeur gagne 1500 euros en salaire net, un commis 1800, un serveur 2000 et 3500 en fonction de l’ancienneté, sans compter le pourboire non imposable, un chef de partie 1900, un second 2500 et le chef 4500.

 

Xavier Denamur met la restauration à table

 

Entrée en vigueur du label "Fait maison" : "Il faut aller plus loin", pour Xavier Denamur 

 

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 06:00
Pourquoi tant de haine face à ces naturistes poilus qui puent vrais morpions, vrais casse-couilles, « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font… » ?
Pourquoi tant de haine face à ces naturistes poilus qui puent vrais morpions, vrais casse-couilles, « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font… » ?

« Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23:34) c’est du Jésus pur jus délivré immédiatement après sa crucifixion : il demande ce pardon pour ceux qui ont participé à sa condamnation et exécution.

 

C’est mon côté enfant de chœur qui a manié le latin de cuisine et les saintes écritures qui remonte à la surface.

 

J’adore les mots verts, les mots crus, mais j’avoue que dans la bouche de certains, ou sous leur plume, leur fumet prend comme l’odeur qu’ils attribuent aux vins nus.

 

Qu’Antonin le Vindicateur ne soit pas un enfant de chœur je suis le premier à le reconnaître, que sa manière de mener le combat ne corresponde pas à la mienne c’est une bonne chose, mais nul ne peut contester l’authenticité de ses convictions.

 

Sa part de voix, son niveau de bruit, très au-dessus de son poids dans le business, énerve la petite gente médiatique du vin sur le déclin, celle qui glisse vers l'oubli, se désespère de ne plus être sur le devant de la petite scène. C’est la vie, ses joies, ses peines, la roue tourne on ne peut pas être et avoir été.

 

Pourquoi ce matin tout ce baratin ?

 

Tout bêtement parce que le 10 mai, jour anniversaire du moment où la France passait de « l’ombre à la lumière » dixit Jack Lang Michel Smith qui s’ennuyait ferme dans son Perpignan publiait sur sa page Face de Bouc un billet sur Le Manifeste pour le vin naturel d’Antonin Iommi-Amunategui.

 

Même si ça vous surprend je n’ai pas lu Le Manifeste pour le vin naturel d’Antonin Iommi-Amunategui.

 

Michel Smith non plus mais il a suffit qu’il publiât sur Face de Bouc ce qui suit pour que le Choron du pauvre, qui se prend pour le trou du cul du monde du vin, se déchaînât vu qu’il n’a rien d’autre à branler dans sa vie.

 

Pour ceux qui aiment la bouillie pour les chats c’est ICI sur Face de Bouc 

 

« Attention, la "contre-culture" du vin est en marche ! Antonin Iommi-Amunategui sort son petit livre rouge !

 

"En marge de l'industrie du vin et de ses millions de litres insincères, le vin naturel nous offre en fait un modèle de société inédit, joyeux et transparent, à décliner immédiatement... Ce vin exemplaire, délicieux et philosophal - mais qui n'a aucune reconnaissance officielle à ce jour - méritait donc son manifeste.

 

Le vin naturel est à l'évidence l'émanation d'une contre-culture dans l'agriculture - une "contre-agriculture" qui s'impose dans le paysage sans autre violence qu'un ou deux cadavres de bouteilles. Et ces gentils missiles sol-verre, qui grignotent du terrain an après an, font désormais parler d'eux bien au-delà des habituels cercles de trinqueurs. Mais selon nous, leurs défenseurs, leurs prescripteurs, ces vins figurent (surtout) un modèle, à reproduire partout : dans l'agriculture et l'artisanat en général, bien sûr, mais aussi dans tout acte de production. Parce que le vin naturel est la manifestation la plus achevée d'une utopie, sa réalisation concrète ; une chaîne éthique, qui va de la terre et de la plante travaillées avec soin (sans engrais ni pesticides de synthèse et en faisant l'impasse sur 99% des additifs autorisés) jusqu'au consommateur comblé et informé, transparence oblige, en passant par une commercialisation elle aussi artisanale et équitable (notamment via les cavistes alternatifs, ces passeurs passionnés). »

 

Aucun des intervenants n’ayant lu l’opus tout se jouait donc sur l’exécration de ces naturistes qui sont de vrais morpions, des casse-couilles, des sectaires, des gardes-rouges… j’en passe et des bien lourdes…

 

La relecture de l’Histoire par des nains ne présente aucun intérêt si ce n’est de souligner leur inculture.

 

Je me suis bien gardé de participer à cette empoignade dans un cloaque. Sauf une petite photo pour illustrer que nous avons le vin triste comme le laissais croire l'Apollon en modèle réduit du vin.

Pourquoi tant de haine face à ces naturistes poilus qui puent vrais morpions, vrais casse-couilles, « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font… » ?

Clap de fin sauf qu'hier matin sur les 5 du Vin après l’horreur rouge voici la terreur noire Les Jihadistes du vin enregistrés : le complot démasqué !

 

Sous le couvert de Robert Parker sur Twitter « Le mouvement Jihadiste de vins sans soufre, verts, issus de raisins pas mûrs, faibles en alcool, oxydés et puant la fosse à purin sont des trucs pour masochistes promus par la police anti-plaisir…. » un texte mal écrit, besogneux, sans une once d’humour pour relever le brouet.

 

Libre à l’auteur de se risquer sur un terrain bien peu ragoutant. Même l'omniscient Pousson dit que c'est du réchauffé, de la daube quoi !

 

Sheikh Omar : Mais vous n’avez jamais dégusté cette daube ? Moi si ! C’était exactement comme ce Blobber Parker a dit : maigre, acide et dur. Seulement une personne qui déteste le plaisir, les enfants et les petits chiots mignons peut aimer ça ! Les senteurs étaient pires que l’haleine de mille chameaux ! Il paraît que tous les vins de Bourgogne ont cette odeur épouvantable qui ferait fuir une armée.

 

Khalid : Mais alors comment faire pour convaincre les gens que de tels vins sont bons ?

 

Cheikh Omar : Nous avons recruté une armée de jeunes éphèbes que l’on appelle sommeliers. Nous avons flatté leur vanité, puis nous leur avons dit que Parker n’aimait pas les vins de Bourgogne et leurs suiveurs, qu’il ne pouvait plus rien goûter en dessous de 15° d’alcool et que son palais était flingué. Mais qu’eux pouvaient devenir célèbres en soutenant les vins de Bourgogne et de Loire. Une fois les sommeliers dans notre poche, les imbéciles de journalistes ont suivi et tout ce beau monde a entraîné les consommateurs qui sont tous des moutons. Nous avons accéléré le processus en infiltrant les blogs et sites de discussion avec des pseudonymes et en vantant les vins de Bourgogne et de Loire. Les infidèles ont gobé tout cela très facilement !

 

Khalid : C’est un coup de maître Cheikh !

 

Cheikh Omar : On ne pouvait rêver mieux. Ces amerloques et ces froggies pathétiques se sont laissés convaincre que la voie de la rédemption passait par la Bourgogne. En réalité, c’est la voie vers le prochain califat. Et cette fois-ci, Inch’Allah, nous serons aux portes de Beaune, puis de Paris, et non pas de Vienne !

 

L’intégralité de cette bouse ICI 

 

Tout ça sent le sapin dont on ne fait pas les tonneaux.

 

« En vérité, je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43) adressé par Jésus à l’un des deux malfaiteurs cloué en croix à ses côtés…

 

Et comme la musique adouci les mœurs des imprécateurs avec la voix de Michael Lonsdale et le Quatuor Turner : un concert donné à Saint-Gervais le 18 mars 2013, dans le cadre du «Marais Chrétien»

Pourquoi tant de haine face à ces naturistes poilus qui puent vrais morpions, vrais casse-couilles, « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font… » ?
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9 mai 2015 6 09 /05 /mai /2015 06:00
Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques

Comme vous le savez lundi soir je suis allé au ciné au Lilas. Nous étions tout juste assis dans la belle salle lorsque l’huissier, commis par la maison Nicolas vint se poser, carnet et stylo en main, juste devant Émilie. En effet, au ciné j’étais bien entouré : Gilles Azzoni à ma gauche, normal, et Émilie du côté droit. Nous papotions en attendant la projection du brûlot du ci-devant Guillaume Dupré. Bien évidemment, après  l’irruption de l’officier ministériel dans notre champ d’audition nous murmurions afin qu’il ne consignât pas nos propos subversifs dans son petit carnet.

 

Pensez-donc Gilles me confiait lire avec gourmandise mon petit roman du dimanche dans lequel mon étrange narrateur conte ses amours et ses coups fourrés dans les coulisses du monde politique.

 

Ce petit roman est aussi vieux que mon blog. Il suit le fil de ma vie mais n’est en rien autobiographique, ou presque. Le narrateur au fil de l’histoire a traîné ses pompes, depuis mai 68, dans les usines Citroën au temps des établis, dans les soupentes de la Gauche Prolétarienne de Benny Levy à l’ENS, dans l’affairisme immobilier au temps de Pompidou, a été membre du cabinet du bel Albin Chalandon, à Berlin-Est avec la Fraction armée rouge (Rote Armee Fraktion, RAF), dans le Chili d’Allende et le MIR, dans l’Italie des années de plomb et des Brigades Rouges, a adhéré à l’UMP lors du triomphe du petit Nicolas, et depuis quelques temps dans une opération baptisée Chartrons il travaille en sous-main à la victoire de Juppé aux primaires de l’UMP. Blessé au cœur dès les premiers épisodes, il brûle sa vie, se consume à la vue des belles filles : c’est un cœur d’artichaut qui découvre, à son grand désappointement, le grand amour auprès d’une jeune et belle alors qu’il se fait vieux. Gilles Azzoni un chouïa coquin m'avoue qu'il est lui aussi conquis par la belle… comme je le comprends.

 

Gilles Azzoni inspire de suite la sympathie, avenant, ouvert aux idées, toujours prêt à entamer une discussion aussi bien sur le fond des choses du monde que sur mon petit roman du dimanche où ma belle inconnue plonge le narrateur dans un état absolu d’attrition amoureuse …

 

Bref j’aime beaucoup Gilles Azzoni !

 

Mais attention avant d’aimer le vigneron j’ai d’abord aimé son vin « Hommage à Robert » bu chez Pierre Jancou.

Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques
Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques

Ayant fait une piqure de rappel au salon rue89 je persiste et je signe pour le vin et son vigneron.

 

Mais qui est donc Gilles Azzoni ?

Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques
Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques

« En remontant le cours de l’Ibie, près des contreforts de la Cévennes ardéchoise, entouré de montagnes, de chemins de randonnées et de lieux de baignades insolites, se dresse le hameau « Les Salèlles », petit coin de paradis, où réside Gilles Azzoni.

 

Installé depuis 1983, avec à peine 7 hectares aujourd’hui, Gilles s ‘efforce depuis les années 2000 d’accompagner le vin et non de le transformer. Pas de soufre, pas de sucre, pas de levurage : rien que du raisin ! Pour élaborer ses différentes cuvées, il se fie à ses envies, ses dégustations, perceptions diverses et réalise alors l’assemblage final.

 

Roussanne, viognier, merlot, cabernet-sauvignon, grenache et syrah sont utilisés pour donner des cuvées qui sonnent Brân, Hommage à Robert, Fable ou encore Nedjma qui signifie étoile en arabe. Les rouges sont de bonne structure, avec des belles concentrations aromatiques ; les blancs sont fins et délicats, riches, aux arômes de fleurs blanches et fruits frais. Ses vins portent la mention « Nature et Progrès », et sont bien loin des modèles productivistes.

 

Aujourd’hui ambassadeur de sa région, il inspire de nombreux vignerons à prendre la même direction, il s’accorde alors le temps de recevoir à l’ombre du tilleul pour échanger avec bonne humeur et sympathie. »

 

C’est la cave des Papilles qui le dit.

Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques

« Les Compagnons... Une société secrète aux origines encore voilées de mystère. Née sans doute au XIIIe siècle, elle se perpétue encore aujourd'hui. Son originalité : recruter en milieu ouvrier, et presque exclusivement en France. Son aspect le plus attachant : combler l'aspiration profonde du travailleur manuel qui veut réellement "créer" et pas seulement produire. De là vient l'attrait que le compagnonnage exerce depuis si longtemps, et avec une telle constance, sur une part importante de la jeunesse ouvrière.

 

L'histoire racontée par Jean Chatenet et Jean Cosmos, se situe dans les années 1820. Les vrais débuts de l'industrialisation, de la vapeur et de la mécanique déclenchent des conflits sociaux dont la violence va croissant. Ils coïncident avec une forte réaction du compagnonnage, mis en sommeil par les interdits de la Révolution et de l'Empire.

 

Toussaint, ancien capitaine des armées impériales, regagne son village de l'Ardèche; après dix ans d'exil au Canada. Il y retrouve sa famille en butte aux persécutions des exaltés, des furieux de la Terreur Blanche. Son frère, menuisier, est parti faire le Tour de France des Compagnons. Pour tenter de le retrouver Toussaint s'engage à son tour dans la Compagnie.

 

Mille aventures viriles et tendres à travers les provinces de France. La découverte d'un monde singulier, attachant, fraternel. "Ardéchois Cœur Fidèle" c'est à la fois le roman de compagnonnage et une sorte de "western" à la française dont les auteurs ont tiré le grand feuilleton télévisé. »

 

Et un petit extrait de mon petit roman du dimanche pour la route… peut se consommer en se lichant une des cuvées de l’ami Gilles Azzoni.

Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques

CHAP.15 opération Chartrons, « S’il faut venir coller des enveloppes, je viendrai ! » Chirac à propos de la candidature Juppé aux primaires…

 

Ma voix s’était doucement éteinte dans les profondeurs de la nuit de samedi à dimanche. Les yoyos de la météo joint à ma pratique du vélo avaient eu raison de mes cordes vocales. Mon allergie à la chimie de la pharmacopée moderne m’amenait à m’en tenir à une thérapie minimaliste : inhalations d’eucalyptus et grog intense, dans une claustration totale. Ensuqué, entre mes grogs carabinés : miel + gingembre + citron + cannelle + rhum blanc je me gavais de westerns et de films d’Hitchcock. Patience, patience donc, sauf qu’elle me manquait, elle me manquait beaucoup. « Prends bien soin de toi » m’avait-elle écrit sur le clavier de son petit téléphone obsolète, coquetterie de grande fille qui me plaît tant. Je rongeais mon frein, ne foutais rien, par bonheur le ciel était exécrable. C’était tout moi : plus j’ai du temps plus je le perds.

 

Pour ne pas me concentrer uniquement sur les lents progrès de ma gorge en difficulté de déglutition je grappillais des informations sur le fil de la Toile. La pétulante Roselyne d’abord qui taillait dans son dernier bouquin un costard au Raïs de Républicains qui après un déplacement aux Etats-Unis en septembre 2006, alors qu’il n’était que ministre de l’Intérieur, était revenu «enthousiasmé». «Alors que nous étions quelques-uns à discuter dans son bureau à l'UMP, lui était tout excité», écrit Roselyne Bachelot et il leur déclarait «Les amis, j'ai rencontré Barack Obama, le maire de Chicago [ce qui est faux]. Ce type est le prochain président des Etats-Unis… Bon, vous vous mettez en chasse. Il me faut un Noir, ou mieux, une Noire !».

Comme Gilles Azzoni vigneron ardéchois cœur fidèle lisez mon roman du dimanche vous passerez de l’autre côté du miroir où s’admirent les politiques

Gilles Azzoni, Mas de la Bégude La pipette aux quatre vins, le blog de Philippe Rapiteau Le 30 juillet 2011 

 

« L'endroit est paisible. On y ressent souvent une sorte de sérénité. Gilles Azzoni est vigneron, mais l'on devine qu'en sa compagnie, on pourrait passer des heures, autant pour évoquer l'Histoire, la grande, la Littérature, en échangeant sur nos récentes lectures réciproques, ou pour traiter aimablement de tout ce qui doit renforcer notre sens de l'Humanisme. Entre temps, on pourra apprécier quelques cuvées du cru, parler du Raisin et disserter quant au sexe des Anges !... »

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 06:00
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…

Les salons, ceux où des manchot(e)s te versent du jaja dans des verres qui n’en peuvent plus d’en voir de toutes les couleurs, à l’image des cérémonies de mariage, y’en a de chiants, beaucoup, et y’en a, peu, très peu, où il règne un p’tit air de fête.

 

« Sous les pavés, la vigne » de rue 89 se place dans cette dernière et belle catégorie : la fête y pète !

 

Vous allez me dire que les vignerons qui font salon à Pantruche n’y viennent pas pour guincher, quoique du côté des naturistes leur pente naturelle – c’est le cas de le dire – est de faire honneur au fruit de leur labeur, ils ne crachent pas sur la fête.

 

Avec « Sous les pavés, la vigne » du sieur Antonin de rue89, ça commence la veille dans un terrier d’altitude  gorgé de belles plantes et hautes quilles, ça turbine deux jours à la Bellevilloise dans la joie et la bonne humeur pour finir en une nuit de pleine lune sur un toit au Lilas : manger, boire et danser !

 

Vaste et beau programme !

 

C’est le supplément d’âme, de cœur, qui fait tant défaut aux cohortes des airs compassés – ne pas confondre avec les cons qui passent – des grands goûteurs hantant les longues allées de stands en carton-pâte des salons de haute extraction.

 

Oui, il fait bon vivre au salon de l’Antonin, on va, on vient, on fait de belles rencontres : pas vrai Lucia, on se parle, on échange, on se boit un très bon café, on goûte une feuille de salade croquante et craquante poussée sur les toits aux bons soins de Nadine et d’Émilie de l’association Veni Verdi, on s’envoie aussi derrière la cravate une belle Cantillon de l’ami Patrick, on engloutit un cookie des belles du Lapin Blanc la Gaëlle et la Claire, y’a même des livres pensez-donc et pas des gros machins papier glacé qui plaisent tant à B&D et, bien sûr ça va de soi, on déguste dans le beau verre siglé rue89.

Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…

C’est très bien organisé, bien orchestré par l’Antonin et sa petite bande Florence et Julien en tête de gondole…

 

Pendant deux jours les 2 niveaux de la Bellevilloise ont été bourrés, c’était plein comme un œuf et, croyez-moi, loin des clichés véhiculés par le blogueur-type cireur de pompes qui ne circule qu’à scooter pour faire jeune, ce n’était pas qu’une longue cohorte de bobos loin s’en faut. Plutôt des gens du cru, de tous âges, plus ou moins convaincus, une sociologie qui dérange les tenants du monopole du vin bien comme il faut, mais qu’ils se rassurent il y avait peu de hipsters en grande tenue pour draguer leurs permanentées.

 

Pour autant, croyez-moi, je ne suis pas béat, je ne gobe pas tout ce qui se fait ou ce qui se dit en cette enceinte, ce n’est pas le genre de la maison d’oublier de discuter, mais face à la mauvaise foi, la hargne parfois, la bêtise souvent, des détracteurs des vins nus je garde mes remarques pour moi, ou plus précisément pour l’ami Antonin qui a le grand mérite de se battre pour des idées auxquelles il croit. Ce n’est pas le cas des qui font des salons rien que pour le pognon.

 

Pour l’heure, au salon d’Antonin de Paris ou de Lyon, je me contente de la fonction de voiturier c’est-à-dire de transporter de belles plantes et de grosses légumes, ça suffit largement à mon bonheur et à mon vieux cœur qui n’a plus rien d’artichaut. Plus de débat pour moi, je me contente d’aimer. Alors vous comprendrez que peu me chaut les « caquètements » de la patrouille de la volaille qui croit faire l’opinion ou des propos rancis d’un aigri qui fait du sous-Choron alors qu’il n’est qu’un Savonarole en peau de lapin. RAB, RAT, les roquets aboient la caravane passe.

 

Ne m’accusez pas de faire du jeunisme. L’âge du compteur, le mien, lourd : 66, comme celui de mes ami(e)s, léger, 25-35, n’a rien à voir avec l’affaire, sauf que, puisque ces derniers sont jeunes, ils représentent une belle part de l’avenir de la consommation du vin et que se contenter de les moquer relève de la stupidité la plus crasse de la part de gens qui se targuent d’être des experts du secteur.

 

Tristes comme des bonnets de nuit nos maîtres de la dégustation, de mes pérégrinations de blogueur, au temps où je fréquentais les déjeuners de presse ou autre joyeuseté du type GJE, je garde un souvenir ému de l’emmerdement maximal de devoir subir les discours pontifiant du ou des maîtres. Chiant ! Convivialité zéro. Et je ne vous dit rien sur l’alcoolisme mondain de cette engeance mâle et précieuse.

 

Oui dans la taverne d’Antonin nous buvons de bons coups, nous ne crachons pas sur le désir d’ivresse, nous faisons la fête, nous donnons au vin sa vraie place, nous ne nous contentons pas de gloser, au cours de Master Class, en langage choisi, sur des vins de « haute extraction » au compte en banque bien garni.

 

La culture du vin, dont on nous rebat les oreilles pour justifier la place particulière de cette boisson dans l’univers des boissons alcoolisées, se vit au présent dans un nouvel écosystème où la fête, la vraie, retrouve la place qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Trop de mots, de notes sur le vin tuent le cœur et l’âme du vin en le rabaissant au niveau d’un produit purement marchand : de luxe ou à 2 balles dans les murailles de la GD.

 

Bonjour l’ambiance !

 

Les grands maîtres vont grincer des dents pendant que nous on se marre !

 

Oui l’ambiance ça ne se décrète pas, ça se créé et, que ça plaise ou non à nos grands guides à la triste figure, du côté des naturistes la fête est inscrite dans leur ADN.

 

Et du côté du vin, croyez-moi, ça goûte bien comme dirait mon ami Jean-Christophe Clément.

 

Même que les filles de Cuisine&Vins de France sont tombées sous le charme d’Antonin « Toute l'équipe du service vins de Cuisine et Vins de France s'est rendue à la troisième édition du salon Rue89 qui se tenait les 3 et 4 mai 2015 à la Bellevilloise à Paris. » 

Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
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Comme un p’tit air de fête sous les pavés de rue89 où les vins nus montraient le cul de leurs quilles…
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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 06:00
Bordeaux Connection : une enquête haletante au cœur de la mafia des grands crus… Benoist Simmat le Roberto Saviano de Bordeaux ?

Un livre dans ma boîte aux lettres, un service de presse avec un titre qui claque !

 

« Bordeaux Connection : une enquête haletante au cœur de la mafia des grands crus »

 

Le poids des mots : Bordeaux Connection et mafia des grands crus ça sentait le soufre, le pain de dynamite, le froid contrat, comme dans le Gomorra (Gomorrhe + Camorra = Gomorra) de Roberto Saviano un «romanquête» écrit à la première personne. Un livre sur les activités de la Camorra qui donnait sans ambages les noms de tous ses parrains, démontait principalement le clan Casalesi, citait des noms et des faits, dressait la liste des 3600 morts attribués à la Camorra depuis la naissance de l’auteur, et rendait hommage aux innocents assassinés. C’était aussi un cri : celui d’un Napolitain ayant vu son propre père être victime de la Camorra.

 

En septembre 2006, quatre mois après la parution du livre en Italie, Roberto Saviano invectivait nommément des chefs de la Camorra lors d’un rassemblement anti-mafia… à Casal di Principe, un des fiefs des Casalesi :

 

« Michele Zagaria, Antonio Iovione, Francesco Schiavone, vous ne valez rien... »

 

Depuis ce jour-là, Roberto Saviano vit avec une protection policière, partout, tout le temps.

 

Le communiqué de presse accompagnant le « brûlot » sur la mafia de Bordeaux, sur un autre registre, en remettait une louche en puisant dans l’imaginaire populaire des années 30 en parlant des « 200 familles » de la place de Bordeaux « une caste discrète et puissante s’est emparée de ce joyau économique pour le faire fructifier », sous-entendu à leur unique profit. « En s’affranchissant de la réalité économique pour multiplier leurs gains, les industriels propriétaires des grands crus dilapident un trésor national par-delà nos frontières, dans les pays qui « fabriquent des milliardaires. »

 

Ouille, ouille, ça fleurait bon le jet en pâture au petit peuple des profiteurs… C’est vendeur en ce moment !

 

Je rappelle pour les petites louves et les petits loups qui ont zappé les cours d’Histoire que les « 200 familles » c’est un slogan a lancé par Édouard Daladier, président du Conseil, lors du Congrès radical de Nantes en 1934 : « Deux cents familles sont maîtresses de l'économie française et, en fait, de la politique française. Ce sont des forces qu'un État démocratique ne devrait pas tolérer, que Richelieu n'eût pas tolérées dans le royaume de France.

 

L'influence des deux cents familles pèse sur le système fiscal, sur les transports, sur le crédit. Les deux cents familles placent au pouvoir leurs délégués. Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles contrôlent la presse. »

 

Les 2 rives de la Gironde seraient-elles le terreau d’un remake de la lutte des classes ?

 

« Lutte âpre pour mettre la main sur les précieuses marques, classements bidons, absence de culture environnementale, inféodation à un « goût mondial » charpenté et alcoolisé, rupture avec le public d’amateurs français, imposture des foires aux vins, impuissance devant la contrefaçon… »

 

N’en jetez-plus des têtes vont bientôt se retrouver juchées sur des piques plébéiennes car la «révolte gronde dans les « petits châteaux bordelais» ! sous le regard goguenard des « grands crus californiens, argentins ou néozélandais (qui) dépassent en qualité les grands Bordeaux. »

 

Le début de la fin ?

 

Du pur Bordeaux bashing, c’est Bernard Farges qui allait être vénère tout comme ce pauvre Hubert « qui revendique un fort attachement au terroir, se dit avant tout vigneron, lui qui, raconte-t-il, a reçu des mains de son père un sécateur à l’âge de sept ans. »

 

Du lourd, du très lourd, de la chevrotine, que je me disais dans ma petite Ford d’intérieur, de quoi provoquer l’ire du cireur de pompes qui vole au secours des puissants qui ne lui ont rien demandé, et, lorsque j’entreprenais ma lecture, j’imaginais déjà l’auteur, Benoît Simmat, sollicitant la haute protection du RAID…

 

Très vite je fus rassuré, le ton était de bon ton, de très bon ton, sympathique, gentil même, guilleret, du même monde, pas un mot au-dessus de l’autre, les soi-disant « parrains de la mafia des grands crus » se retrouvaient décrits tels qu’en eux-mêmes, des hommes d’affaires faisant des affaires ni plus, ni moins, en Chine bien sûr, avec leurs cravates Hermès qui plaisent tant à la belle-mère de Denis Saverot. De la suffisance certes, du contentement de soi souvent, pas forcément une petite bande avec qui j’aimerais fêter mon anniversaire, à une ou deux exceptions prêts dont je tairais les noms pour ne pas les compromettre, mais pas de quoi la qualifier de Mafia faisant main-basse sur les bijoux du bordelais ; plutôt une flopée de vrais opportunistes qui, face au populo ébahi, s’accrochent généreusement des médailles, comme le faisait la nomenklatura de l’ex-URSS, pour des batailles facilement « gagnées »… Pas de quoi me faire tomber en pamoison !

 

Comme je suis un bon petit soldat de la lecture j’ai tout lu.

 

Pas de quoi fouetter, ni un chat, ni un Grand Maître de la Commanderie du Bontemps, ni le premier Jura de la Confrérie des vins de Saint-Émilion, ni un patron du CAC 40, ni Philippe Casteja, ni Jean-François Moueix, ni un directeur à poigne d’un grand château… ni moi…

 

C’est soft !

 

Très !

 

Très Ferret, pas l'éditeur mais le bac à sable des petits et grands squales des 2 Rives...

 

Parfois même c'est un peu chiant : le financement du Louvre du maire et  les couplets sur l’œnotourisme… ou un peu réchauffé : le marronnier du clan des Winemakers…

 

Attention chers lecteurs, tout n’est pas bon à jeter dans ce livre, loin s'en faut, il y’a de la matière, des infos, des infos chiffrées : le prix d'un Michel Rolland, d'un Hubert ou d'un Derenoncourt, des anecdotes à la pelle ça fait très initié, des histoires plus ou moins connues, de l'Histoire, mais rien de très décoiffant, l'auteur est toujours dans l'évitement lorsqu'il aborde ce qui fâche et les obscurités des fonds où frayent les grands squales. Faut pas fâcher !

 

Benoist Simmat peut dormir tranquille tout comme notre Ministre de l’Intérieur qui ne sera pas obligé de distraire ses gardes rapprochés, en effet notre « journaliste d’investigation » qui prommettait de nous tenir en haleine comme dans un roman noir d'Ellroy ne finira pas pendu au croc de boucher « promis par les poids lourds du négoce » à « l’impertinent Frédéric Engerer » le directeur de Latour… pour avoir zappé les Primeurs.

 

Bref, comme je ne suis vraiment pas le public-cible de ce genre de livre je n’irai pas au-delà dans ma relation de mes impressions de lecture qui, je le concède aisément, sont assez minces.

 

Mais étais-je vraiment le bon destinataire de ce service de presse ?

 

En effet, la dédicace de Benoît Simmat est adressée à une certaine Catherine qu'il semble fort bien connaître...

 

Comme je ne veux pas que celle-ci soit frustrée et comme les éditions sont sises au 12 avenue d’Italie, à deux pas de chez moi, dès que j’aurai quelques minutes à distraire, je ferai un saut à vélo pour rendre le livre afin qu’il soit adressé cette fois-ci à la dite Catherine.

 

Un détail, à propos des « soudards aux portes de Soutard » dans le livre, mes retraites complémentaires AGIRC-ARRCO me sont versées via AG2R-La Mondiale nouveau propriétaire du château Soutard à Saint-Émilion, alors mon cher François des Ligneris lorsque je touche mon chèque chaque mois je pense à toi et je me dis que je suis, d’une certaine façon, un petit et riche propriétaire de Saint-Émilion… un homme de main de la Mafia somme toute… ça devrait plaire à notre Hubert... 

Bordeaux Connection : une enquête haletante au cœur de la mafia des grands crus… Benoist Simmat le Roberto Saviano de Bordeaux ?
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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 06:00
Ne tirez pas forcément sur Gérard Bertrand le Languedocien… il vient de loin… l’ADN du Languedoc…

Le vin populaire, celui du peuple, a existé, il ne s’agit pas pour moi de le magnifier mais de rappeler à ceux pour qui le monde commence avec eux, qui pensent qu’ils sont le monde à eux seuls autour de leur petit nombril, que les leçons de l’Histoire ne peuvent être occultées.

 

Daniel Halévy qui « écoutait et observait » avait l’art de s’effacer derrière ses interlocuteurs, puis de les faire revivre sous sa plume : « la mère dispose sur la table le pain rond à côté du fromage de chèvre et les verres où luit bientôt ce clair et chaud vin blanc que les vignerons coopérateurs de MARAUSSAN vendent à bon compte aux syndiqués du Bourbonnais. » Ce vin blanc fort est « rouge », car il provient de la première cave coopérative de France qui, fondée en 1901 à Maraussan, au nord de Béziers, se dote en 1905 d’un nouveau bâtiment au fronton de laquelle sera gravée : « Les Vignerons libres, tous pour chacun, chacun pour tous » Comment ce vin parvient-il jusqu’à Bourbon-l’Archambault en 1907 ?

 

Par le chemin de fer qui traverse le Massif Central indique Jean Jaurès dans un article de l’Humanité du 7 mai 1905 :« j’ai eu une grande joie à visiter, avec les vignerons qui chômaient le 1er Mai, le vaste terrain acquis par eux et où seront creusés les fondations du nouvel édifice. Il est tout voisin de la gare, et des conduites mèneront le vin aux wagons-réservoirs qui portent aux ouvriers parisiens le bon et loyal produit des vignerons maraussanais. »

 

« Fille de la misère » selon l'expression de Charles Gide, grand universitaire, oncle de l'écrivain et théoricien des coopératives de consommation, « filles de la misère et de la nécessité » : pour ceux qui sont dépourvus de moyens financiers, le regroupement et la solidarité sont les seules armes disponibles. La coopération vinicole le fut incontestablement dans les premières années de ce siècle. Face à la crise, face aux difficultés économiques accablantes, il fallait résister, se grouper pour être plus forts et la solution coopérative, avec ses immenses qualités, s’imposa.

 

Il est de bon ton, pour certains plumitifs, de brocarder la coopération vinicole du grand Sud, qualifiée par l’un d’eux, qui en a pourtant longtemps sucé le pis, de kolkhozienne, mais, que ça leur plaise ou non, le Languedoc du gros rouge était rouge ne l’oubliez pas…

 

Ayant vécu le lent effondrement du Midi Rouge, l’extrême difficulté des grosses coopératives à accepter l’implacable mutation de la consommation, j’ai beaucoup de mal à supporter cette ironie facile. L’Histoire ne s’écrit pas en noir et blanc, pour comprendre l’état d’esprit, les façons d’être et de faire des vignerons et de tous ceux qui vivent de la vigne dans la grande région du Languedoc il faut savoir décrypter son ADN.

 

Comme j’ai passé beaucoup de temps dans ma vie professionnelle sur le dossier Languedocien, ce n’est pas Jean Clavel qui me démentira, je crois encore être en mesure de faire une bonne lecture de cet ADN.

 

Alors, les jugements à l’emporte-pièce, définitifs, péremptoires, sur les uns et les autres, les Val d’Orbieu, ADVINI, Gérard Bertrand font l’impasse sur ce passé qui imprègne encore lourdement l’ADN des grands intervenants.

 

Ce matin j’ouvre le débat à propos de la saga de Gérard Bertrand qui n’est pas en odeur de sainteté dans les cercles de beaucoup de mes amis. Pour ouvrir le débat 2 conditions sont requises :

 

  1. Il faut que sur le plateau toutes les sensibilités soient représentées, il est si simple de « débattre » entre soi ;

2. ​ Ecouter, ici lire, ce que dit l’autre.

Ensuite, le champ des possibles est ouvert.

 

Entre la lourde pensée majoritaire représentée par la FNSEA, la CNAOC dans le secteur du vin et les divers courants minoritaires qui se bouffent le nez, s’ignorent, se condamnent même parfois, il y a une forme d’accord tacite : ignorons-nous, invectivons-nous, c’est bon pour notre fonds de commerce…

 

Lorsque je publie le point-de-vue de madame Brunel, j’informe ;

 

Ce matin lorsque je publie l’interview de Gérard Bertrand à Capital le 1er mai : Le gros rouge qui tache, ce sera bientôt fini, j’informe.

 

La lecture complète est ICI 

 

Mes analyses sont connues, elles n’engagent que moi et je laisse à chacun sa capacité de se forger sa propre opinion. Libre à vous, mais de grâce informez-vous!

 

EXTRAITS

 

Capital: Cela explique votre goût pour la culture biodynamique ?

 

Gérard Bertrand: Oui, c'est par respect pour la nature que j'ai développé, à partir de 2002, la culture biodynamique, sans produits chimiques, plus respectueuse des sols et de la biodiversité. J'ai commencé avec 2 hectares, aujourd'hui nous en avons 380, sur 660 au total, qui sont convertis ou en cours de conversion. Je me suis vite rendu compte des effets positifs sur la qualité des raisins, et donc du vin. Le plus spectaculaire concerne les raisins blancs: on est passé en cinq ans d'une acidité très faible à une acidité élevée, ce qui donne des vins très désaltérants, avec plus de fraîcheur et de minéralité.

 

Capital: Votre succès repose-t-il sur le fait que, dès 1993, vous vous êtes rapproché de la grande distribution ?

 

Gérard Bertrand: Celle-ci a été importante parce qu'il y a trente ans, grâce aux foires aux vins, on a pu mettre des vins du Languedoc dans les rayons. Les gens les ont goûtés à cette occasion puis ont voulu retrouver ce goût dans les restaurants. A l'inverse des bordeaux et des bourgognes, dont la réputation a été faite par la restauration, les vins du Languedoc ont trouvé leur légitimité dans les hypermarchés. Il y a vingt ans, 95% des restaurants ne servaient pas de bouteilles de notre région. Aujourd'hui, c'est le contraire.

 

Capital: Dans la mode, les marques partent de la haute couture et se déclinent dans le prêt-à-porter. C'est aussi ce qu'a fait le Bordelais: les grands crus ont lancé leur deuxième vin, puis un troisième. Vous, vous faites l'inverse...

 

Gérard Bertrand: Oui. C'est plus compliqué, mais je n'ai pas eu le choix. Dans le Bordelais, quand vous êtes la dixième génération, si ça marche, forcément vous n'allez rien changer. Moi, comme je ne partais de rien, j'ai pu créer sans contraintes. J'ai commencé par faire des vins populaires puis, avec de la volonté, de l'acharnement, de la méthode, j'ai essayé d'aller vers des vins d'exception. Quand vous faites une pyramide, vous commencez par les fondations et ensuite vous montez.

 

  • En janvier 2015 Gérard Bertrand a publié aux éditions La Martinière Le vin à la belle étoile. Livre que je n’ai pas lu.
  •  

Libération : Gérard Bertrand, le vin de mon père QUENTIN GIRARD 5 FÉVRIER 2015 

 

Le crédit photos : site de Gérard Bertrand

Ne tirez pas forcément sur Gérard Bertrand le Languedocien… il vient de loin… l’ADN du Languedoc…
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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 06:00
La disparition de l’ombre portée de Bob Parker va-t-elle favoriser l’éclosion de petits surgeons ?

Dans mes hautes années, entre la poire et le fromage, avec gourmandise un propriétaire de longue lignée… me confiait, comme s’il voulait me rassurer sur ses fréquentations :

 

« Vous savez si je les reçois encore à ma table, c’est pure charité. Jamais un amateur ne s’est présenté chez moi en se référant à eux. Seule la note de Parker compte ! »

 

Je me délectais, en ancien enfant de chœur que je suis témoin de l’hypocrisie des notables, de cette charité si peu charitable, de cette franchise brutale, un peu injuste pour les honnêtes dégustateurs qui ne sont jamais invités aux belles tables, et fort à propos pour les grenouilles qui se veulent plus grosses que le bœuf.

 

La non-venue de Robert Parker fut cette année le marronnier des Primeurs.

 

L’illustre Robert Parker ne s’est pas montré

 

« Derrière cet événement opérait aussi ce que le milieu appelle le système Parker. En effet, depuis 1982, les notes du critique américain Robert Parker, établies sur une échelle de 0 à 100, influençaient l’échelle des prix, plus que quasi tout autre critère conjoncturel. Mais cette année, l’illustre Robert Parker ne s’est pas montré. Le « pape du vin » ayant vendu, en 2014, le Wine Advocate – le journal dans lequel il publiait ses notes – à des investisseurs de Singapour. Une absence qui devrait sérieusement bouleverser le marché. » Laure Gasparotto 

 

Stéphane Derenoncourt fait brillamment du Stéphane Derenoncourt « On sent que ça part dans tous les sens. Les professionnels ne savent pas trop de quel critique la note va être importante. Le modèle traditionnel de commercialisation va forcément s’imposer à nouveau. En ce qui me concerne, j’ai commencé à revoir ma stratégie dès 2014. »

 

Alain Vauthier d’Ausone fait, publiquement pour une fois, du Alain Vauthier « Il faut savoir que la vente en primeur ne concerne que quelques crus sur les 10 000 exploitations de la Gironde. Le vrai problème est le niveau de prix très bas de la plupart des vins de Bordeaux, le même qu’il y a vingt ans.»

 

Mais la disparition de l’ombre portée du grand Bob, qui a le dos en compote, dixit son grand-prêtre Michel Rolland, éveille les désirs des Iznogoud « Je veux être calife à la place du calife »

 

Alors la volaille qui se presse autour des belles tables, jacassait, se la jouait détachée « Contre toute attente, ce n’était pas vraiment un sujet de conversation dans les déjeuners, les dîners, les dégustations. À croire que ça ne faisait ni chaud ni froid à la petite foule qui se pressaient dans les chais et les châteaux. »

 

Ça prête vraiment à sourire lorsqu’on connaît la surface médiatique, qui se résume aux nombres de ses déjeuners et dîners, de l’auteur de ces lignes mais est-ce que pour autant « Le jeu va s’ouvrir ?».

 

Je ne sais mais ce que je sais c’est que la disparition du vieux chêne rendra certes un peu de lumière aux petits surgeons mais n’augmentera en rien leur dimension. Affirmer que « de n’avoir plus une autorité univoque va rendre un peu de liberté à tous. » c’est proférer une pure ineptie. En effet, si Parker en s’imposant est devenu une référence quasi-unique du monde des GCC bordelais et autres il n’a en rien limité ou gêné la liberté de ses confrères. En fait, il n’a ni plus ni moins fait que profiter que de leur faiblesse.

 

Dans une compétition, de quelque nature qu’elle soit, le retrait du champion ne fait pas courir les autres compétiteurs plus vite.

 

Alors reste à voir surgir du diable vauvert un nouveau Parker ?

 

Pourquoi pas ?

 

Mais il me semble que les temps changent et que les consommateurs ont à leur disposition bien plus d’informations pour se forger eux-mêmes leur opinion sans se confier corps et biens à une autorité unique.

 

Alors, les petits Iznogoud ont du souci à se faire et même si « le vin, comme la mode, est fait de mille mondes qui se côtoient » affirmer que « plus personne ne prend l’ascendant » est pertinent mais espérer qu’on peut « s’attendre à une agrégation des avis, à des moyennes de notes émanant de quelques critiques émérites et dont sortiront de nouvelles gloires. » relève du vœu pieu d’un zélote bien peu clairvoyant.

 

Notre homme ne peut cependant masquer son inquiétude : « On peut souhaiter que la démocratie internet ne rendra pas tout ça inaudible, mais ce n’est pas exclu. On peut espérer que toute une bande de bons faiseurs vont enfin trouver la notoriété et le succès qu’ils méritent. »

 

Je l’espère aussi mais, n’en déplaise aux producteurs de notes, ils, ces vignerons, auront de moins en moins besoin d’eux, les prescripteurs officiels, leur notoriété s’inventera en dehors des pages des revues papier glacée constellée de publicité, des salons sans découverte, sans prise de risques, des commentaires convenus, des communiqués de presse copié-collé, des reportages qui ne sont que des publi-reportages masqués…

 

Comme le Twitte Fabrice Le Glatin « Trop de professionnels se considèrent un peu comme des dégustateurs de droit divin. »

 

« Les experts en vin n'ont pas un nez plus développé. La clé de leur supériorité est liée à leur habileté à utiliser un langage consensuel.»

 

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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 06:00
Guillaume Deschamps blogueur vin : rendre ses lecteurs heureux, leur donner le plaisir de lire, en voilà une belle motivation…

Guillaume Deschamps blogueur, un peu désabusé, constate dans son dernier billet que « L’envie d’écrire, comme l’aurait si bien dit Brassens, ça ne se commande pas. » 

 

Le poète tunisien Tahar BEKRI dans une intervention où il parle du dur métier qu'est l'écriture… précise à ce propos « Non que je conçoive, personnellement, l'écriture comme une fin en soi ou un exercice de style artificiel, ou que j'appelle à un quelconque hermétisme gratuit qui empêcherait toute lecture heureuse… »

 

Rendre ses lecteurs heureux, leur donner le plaisir de lire, en voilà une belle motivation. Et, lorsque je lis ce qui suis, cher Guillaume, sur cette escapade après le travail, « la “vraie” fatigue, celle qui suit une journée harassante passée à la merci des éléments à faire un travail d’ouvrier viticole qui reste extrêmement dur » pour « arriver en haut de la partie des Amoureuses que personne ne voit, celle qui domine Vougeot avec une des pentes les plus “radasses” de Bourgogne. » je me dis que tu n’as pas de soucis à te faire et, surtout à qualifier tes observations de fugaces, d’insignifiantes, car elles seraient extrêmement personnelles et n’intéresseraient personne.

 

Tu sors des sentiers bien balisés d’une certaine blogosphère Guillaume et, tes nouveaux chemins de traverse, plus secrets, moins courus, certes ne sont ceux qu’empruntent les gros bataillons des réseaux sociaux du vin, mais ils vont te permettre d’en toucher d’autres sans doute plus fidèles, plus intéressés, plus intéressants.

 

Ta conclusion : « Pourquoi n’ai-je plus envie d’écrire ? Car je n’ai rien à écrire… » est en parfaite contradiction avec ce qui suit qui est le meilleur gage de l’expression de ta nouvelle vie…

 

Chaque jour remettre l’ouvrage sur le métier… C’est tout le mal que je te souhaite…

 

« Je me suis régalé de la vue sur l’étang en contre-bas, sur lequel des cygnes glissaient paisiblement, au bord duquel des enfants jouaient. J’ai observé la pente, l’herbe, les feuilles pointant timidement des bourgeons, la terre étonnamment blanche sur ce secteur. J’ai fait le tour, pris quelques photos, me suis recueilli devant un piquet de tête mort au champ d’honneur, qui sera bientôt remplacé. J’ai regardé ce petit flanc de coteau envahi de ronces et d’arbres, au milieu des vignes, comme il en subsiste peu dans le coin. J’ai admiré d’un œil critique le travail de terrassement en cours, avec la création de terrasses dignes du Rhône septentrional, me suis demandé si c’était vraiment bien “terroir” tout ça et si on était encore à Chambolle ou déjà à Vougeot.

 

J’ai fait le tour du Musigny par le haut, sur un chemin peu emprunté, regardant les lézards paresseux se gorger de soleil. J’ai noté la différence de développement de la vigne entre Les Amoureuses, plus précoce, et Le Musigny, plus tardif, bien que situés à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre. Je suis revenu par le haut de Chambolle, j’ai croisé Christophe Roumier, que j’ai salué. Il m’a demandé si j’étais allé à la chasse aux noctuelles, puisque pas plus tard que jeudi je plaçais dans ce même vignoble des capsules de confusion sexuelle sous sa houlette de coordinateur pour l’appellation. Il m’a dit qu’il était justement allé faire aussi un tour dans les vignes pour la même raison, comme tout viticulteur, j’imagine pour se rassurer. Je suis rentré avec un dernier détour par le Clos de la Roche, pour comparer à nouveau les maturités entre Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis. »

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 06:00
Les nouveaux « pompiers du vin » : académisme quand tu nous tiens tu ne nous lâches plus… les 80 ans de l'AOC

Le vin, au tournant des années 70 a largement quitté les estaminets du populo, le zinc des petits blancs et des ballons de rouge, il s’est embourgeoisé d’abord doucement puis violemment, avec l’irruption des prix de folies des nouveaux riches. Les enchères flambent ! Les financiers alléchés font miroiter aux gogos la juteuse rente.

 

Vous allez me dire, que ce sont certains vins, pas tous, le gros du peloton patine largement dans les prix mini de la GD. J’en conviens mais l’image du vin est largement dominée par ceux qui jouent aux stars, ceux qui intéressent les people comme on dit.

 

Ainsi le vin à tous ses étages, comme le soulignait un expert en la matière, Bernard Magrez, est devenu un produit de statut, un marqueur social dirait nos sociologues. Ça pose son homme. Ça en impose. Moi, ma cave, mes crus… Il s’est largement embourgeoisé

 

Des bourgeois bien sûr il y en a des grands, de plus ou moins vieille souche, qui ignorent les petits mais, alors qu’ils enragent de ne pouvoir les mépriser, ils sont bien obligés de faire des risettes aux nouveaux enrichis et, plus récemment, il en est dit-on de bohèmes, les bobos, qui eux vivent douillettement en se préoccupant, disent-ils, de l’avenir de notre planète… Pour faire simple, dans le grand sac de la classe moyenne ceux du haut singent les grands bourgeois, ceux du milieu ceux d’haut-dessus et ceux du bas évitent de regarder au-dessous de peur de se retrouver chez les relégués.

 

Je sais ma peinture sociologique est très simpliste, réductrice, mais je n’ai jamais eu de vocation pour cette science molle qu’est la sociologie. Mon propos est plus impressionniste, volontairement flou pour mieux coller à la réalité qui a bien du mal à se glisser dans des catégories carrées.

 

Au temps du vin populaire le populo lichetronnait du VCC en litrons 6 étoiles de marques, les moyens et petits bourgeois du vin bouché AOC ou les fameux «déclassés» et les grands des GCC et autres crus prestigieux à des prix à peu près raisonnables comme en atteste les anciens catalogues de la maison Nicolas.

 

Et puis, il y eut moins de paysans, de marins, de gars lichetronnant sur les chantiers, d’ouvriers, ce fut la montée des cols blancs, des bureaucrates, le charme discret d’une nouvelle bourgeoisie urbaine, qui a bouleversé ce bel ordonnancement ; y’avait alors d’un gros côté la masse de ceux qui allaient pousser le caddie dans la GD et les cavistes généralistes et de l’autre une grosse poignée de ceux qui étaient abonnés aux revues spécialisées, qui hantaient les salons des mêmes revues, qui se payaient des master-class et des cours de dégustation.

 

Tout ce petit monde avait besoin de se rassurer, de se réassurer, de se couvrir de conseils, de consulter des notes et des classements, d’avoir un cadre bien établi. Alors on a codifié la dégustation, on l’a enserrée dans des normes et par contrecoup les experts se sont mis à dicter à ceux qui font le vin ce qu’il devait être. Les appellations qui n’étaient que d’origine contrôlée sont devenues des appellations normées, encorsetées.

 

Nous sommes aujourd’hui sous le règne des VDQM : les Vins De Qualité Moyenne ce qui permet aux bons critiques d’affirmer sans se tromper qu’il n’y a plus de mauvais vin dans notre vieux pays…

 

L’heure est donc aux vins pompiers !

 

Pompier vous avez dit pompier n’y voyez aucune espèce d’allusion au feu dans la vieille maison INAO, ni une référence à Magritte, ce n’est pas une pipe, même si ma référence a trait à la peinture.

 

Qui se souvient d’Alexandre Cabanel, de William Bouguereau, de Jean-Léon Gérôme et d’Horace Vernet ?

 

Pas grand monde !

 

« Si l’on consulte des histoires de l’art des années 30 ou 50, le bilan est éloquent pour les peintres « pompiers » : leur nom n’est jamais cité, ils n’existent pas ! (…) Combien de toiles ont été dépecées ou détruites ? Combien de peintures monumentales grattées et recouvertes… »

 

Dur, dur, pour les peintres officiels, les tenants de l’académisme, rien n’est pire que l’oubli.

 

« L’idée reçue étaient que les peintres d’avant-garde ne pouvaient être que des tenants de la révolution sociale et payaient ce double engagement de la vie difficile des réprouvés. Ils étaient les «maudits» qu’on opposait aux « nantis » de la peinture académique : on liait sans ambages l’impressionnisme à la Commune l’art pompier à la répression versaillaise. Or, les faits sont beaucoup plus nuancés et complexes. D’abord les pompiers ont été plus souvent d’origine modeste que les impressionnistes ; ils n’ont souvent atteint le relatif succès qu’à force de travail, parfois de privations, à l’aide de bourses, et en passant le concours, après tout « égalitaire » de l’École des Beaux-Arts. Des peintres comme Baudry ou JP Laurens sont de bons exemples de « la sursélection » des enfants de classes défavorisées ! À l’inverse, certains impressionnistes n’eurent guère d’inquiétudes matérielles (Manet, Degas, Caillebotte firent des héritages confortables) et presque tous s’enrichirent, davantage et plus vite que leurs rivaux. »

Thuillier Jacques, Peut-on parler d'une peinture «pompier » ?

 

Comparaison n’est jamais raison… mais il y a dans cette affaire un petit air de famille avec ce qui s’est joué lors de la première décennie du XXIe siècle dans le vin…

 

Le 16 avril, à Avignon, se tenait un colloque pour fêter les 80 ans de l’AOC. Normal, le baron Pierre Le Roy en fut l’un des pères à Châteauneuf-du-pape. Mais, comme le dit un peu amer Marc Parcé, membre du Comité National, qui n’y assistera pas car pour lui ce ressemblera plus à «un enterrement qu’à autre chose». Et ils seront nombreux les présidents à tenir les cordons du poêle.

 

J’étions point invité sans doute parce que j’aurais dérangé, fait un peu tache dans le bel ordonnancement de la cérémonie.

 

« Pour Marie-France Garcia, chercheuse à l’Inra (Institut national de recherche agronomique), «l’AOC doit représenter un gage de tradition et de savoir-faire dans la fabrication viticole. Mais beaucoup de producteurs estiment maintenant que la production intensive et l’utilisation de pesticides dans de nombreux vignobles AOC sont contraires à cette représentation»

 

Mais tout ça n’intéresse guère nos besogneux fabricants de cahiers des charges qui sont une forme de codes qui se veulent modernes mais qui ne sont que l’expression d’un académisme technicien rigide et froid. Et le terroir dans tout ça ? Presqu’un truc hors-sol badigeonné régulièrement par les communicants ! J’exagère à peine…

 

Technique quand tu nous tiens tu ne nous lâche pas… avec en sus une bonne dose de chimie et de pharmacie, bonne précaution, on assure le raisin et un vin produit bien léché.

 

« On n'insistera jamais assez sur le fait que la science expérimentale a progressé grâce au travail d'hommes fabuleusement médiocres, et même plus que médiocres... Car autrefois les hommes pouvaient se partager, simplement, en savants et en ignorants, certains plus ou moins savants et plus ou moins ignorants. Le spécialiste n'est pas un savant, car il ignore complètement tout ce qui n'entre pas dans sa spécialité ; mais il n'est pas non plus un ignorant, car c'est un homme de science qui connaît très bien sa petite portion d'univers. C'est un savant-ignorant. »

Ortega Y Gasset « La révolte des masses » 1930

 

« Les écoles d’art attestaient de la mutation du statut de l’artiste qui de simple artisan se voyait promu intellectuel inspiré. Il fallait donner au travail artistique un fondement théorique et à l’artiste une formation complète basée sur la pratique du dessin et sur l’enseignement des matières scientifiques (perspective, géométrie, anatomie) et humanistes (histoire, philosophie). Cette démarche dota le genre historique de sa force et de sa conviction. Le tableau devint le symbole des connaissances acquises et leur application aussi intelligente que possible.»

 

Attention, n’en déduisez pas que je suis en train d’assimiler le vin à une œuvre d’art et le vigneron à un artiste. Ce que je décris ici c’est l’étrange communauté d’intérêt qui s’est constitué entre les experts extérieurs en tout genre (vendeurs d’intrants, œnologues, critiques, acheteurs…) et les gardiens du temple INAO devenu une succursale de la CNAOC. Ce conglomérat improbable assemblant aussi bien les «élitistes»  que les partisans de l’AOC pour tous, est bien le temple des nouveaux pompiers du vin.

 

Pompier, pompeux, art officiel, ampoulé ou comment obtenir à coup sûr le Prix de Rome et, bien sûr, sus aux avant-gardes !

 

Je ne vais pas vous faire un dessin, suivez mon regard !

 

Un casque de pompier / Ça fait presque un guerrier…

 

« L'application du mot « pompier » à l'art académique, apparait à la fin du XIXe siècle (1888 d'après le Robert) pour le tourner en dérision. Selon Le Larousse son origine peut être retrouvée — mais sans certitude historique appuyée sur un document — dans les traditions de l'École des beaux-arts. Au moment du Romantisme, les élèves de l'École célébraient ironiquement dans les tableaux de David et de ses émules les guerriers nus porteurs de ces casques antiques. Ils en auraient fait un couplet de la chanson des Quat'zarts : Un casque de pompier Ça fait presque un guerrier.

 

Des personnages au tableau, du tableau à l'artiste, le chemin était court, et bientôt le qualificatif de pompier s'est appliqué tout naturellement aux maîtres de l'École, aux membres de l'Institut, au jury du Salon. Puis il devait s'étendre à la plupart des exposants de la Société des artistes français comme à ceux de la Nationale des beaux-arts. Et de là aux artistes étrangers qui y participaient ou s'en inspiraient. »

 

Après ce que je viens d’écrire j’ai l’absolue certitude :

 

  1. que je n’entrerai jamais à l’Académie de l’Agriculture,
  2. que je ne serai jamais nommé PQ au Comité National de l’INAO…
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 07:00
La stratégie du démonte-pneu ou du pic à glace : la critique du vin dans tout son déclin…

Conjugué avec la montée en puissance de l’Internet le modèle Parker a fait et continue de faire des ravages dans le petit monde de la critique du vin. Elle court, elle court derrière ses clients de plus en plus fuyants car ils trouvent leur bonheur ailleurs.

 

La critique fait vendre ?

 

La critique : un vecteur de notoriété ?

 

Cinéma, livres, musique, peinture, sculpture, mode… une bonne critique ne saurait nuire à la notoriété du réalisateur, de l’auteur, du compositeur, du chanteur, du créateur. Pour autant est-ce que ça fait vendre ? Oui, ça arrive mais une pluie de bonnes critiques n’est pas toujours le gage du succès, il arrive même que le bouche à oreille soit bien plus efficace.

 

L’efficacité d’une critique tient beaucoup à la notoriété de son signataire et à la puissance du média dans laquelle elle est publiée. Nul besoin de vous faire un dessin.

 

Pour le grand public le critique est, si je puis m’exprimer ainsi, un lecteur supérieur, quelqu’un à qui on accorde du crédit. Comme le téléspectateur moyen vecteur d’audimat, lui accorde du crédit il est invité dans les médias de grande audience. Comme on dit c’est un animal médiatique, il sait tout sur tout : Zemmour, Onfray en sont de bons exemples.

 

Pour le vin, produit consommable par destruction mais qui peut aussi être acheté pour être stocké en vue de faire du pognon, dans notre vieux pays François, hormis le Parker susdit, aucun de ces éléments ne sont réunis. Seule exception Jacques Dupont salarié par le quotidien national Le Point.

 

Sauf qu’y prolifèrent les dégustateurs supérieurs.

 

Ça me fait toujours penser aux défunts VDQS et au Bordeaux Supérieur, seule appellation française dotée de ce qualificatif.

 

Eux savent !

 

Alors, ils battent la campagne en proclamant « laissez venir à nous ces pauvres vignerons esseulés pour que nous leur conférions la notoriété qui leur fait défaut… »

 

C’est beau comme le peloton du Tour de France vu d’en haut : reste qu’au final les gagnants se comptent sur les doigts des deux mains et que jusqu’ici le gagnant c’était l’éditeur du guide ou de la revue.

 

Mais la situation évolue à la vitesse grand V.

 

Tout d’abord, parce que le vigneron esseulé, qui sait aussi compter, s’est aperçu que l’échange entre le dégustateur supérieur et lui, simple numéro dans une dégustation de masse, était bien inégal.

 

C’est la loi du genre, perdu entre les pages d’un gros guide, une simple note sur 20, un commentaire lapidaire et le tour était joué. Pas sûr que ça gonflât les ventes et ajoutât à la notoriété. Mais bon, faute de grives on bouffait des merles.

 

À propos de notoriété, nos grands dégustateurs supérieurs soignent aussi, et en priorité, la leur par une stratégie du coucou : ils se ruent aux Primeurs de Bordeaux pour nous informer disent-ils ! Certains se font même pressants dans leur demande d’abonnement pour accéder à leur jus de crâne.

 

Notons en passant, que certains d’entre eux ne dédaignent pas, loin de la masse, de déguster en privé dans les châteaux de forte renommée. D’ailleurs, afin de trier le bon grain de l’ivraie, des propriétaires stars se refusent à ouvrir leurs portes aux critiques ne pratiquant pas l’encens.

 

Critiquer c’est comparer nous disent les dégustateurs supérieurs !

 

Là, nous entrons dans la plus belle flagornerie de la critique du vin. Que je sache on aime 1 livre, un film, un vêtement, pour lui-même, parce qu’il correspond à notre sensibilité, à nos envies du moment, à notre culture. Bien sûr ensuite rien n’interdit d’établir une échelle de valeurs entre les auteurs. Mais, la curiosité intellectuelle commande de choisir, non parce que machin est supérieur à trucmuche, mais pour une foultitude de raisons, y compris l’opinion de critiques, puis de se faire une opinion personnelle sur la base des qualités intrinsèques de l’œuvre.

 

De plus, est-il vraiment pertinent de nous faire accroire que notre choix est facilité lorsque l’échelle des notes est si resserrée qu’on est en droit de se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle ?

 

Au demi-point près laissez-moi me gondoler !

 

Après tout le goût du dégustateur n’est que le sien et même s’il fait de la dégustation à l’aveugle l’alpha et l’oméga de son objectivité il n’en demeure pas moins vrai qu’il peut se bâtir une stratégie de notation qui lui évite d’estropier trop gravement ceux qui pourraient devenir ses clients : publicité ou « vignerons si êtes dans mes petits papiers vous serez honorés de mon invitation à mon beau salon… »

 

À ce propos je souligne que les autres critiques ne lisent pas un livre, ne visionnent pas un film, à l’aveugle, ils n’en sont pas aux jaquettes neutres ou au film sans générique… leur part de subjectivité est assumée et c’est ce qui fait la beauté de la critique.

 

La critique est nécessaire mais elle doit se garder d’une trop grande proximité avec ceux qui la nourrisse.

 

Pour le vin, la faiblesse économique de ses médias, la fin programmée des guides papier, le peu d’audience des blogs, l’omniprésence d’une communication lisse et redondante : « Ha ! Qu’il est beau mon millésime » via l’interprofession de service, les nouveaux comportements des acheteurs via la consultation d’informations la Toile, l’irruption de cavistes qui retrouvent les fondamentaux du vrai commerce de proximité, font que, certes ce n’est pas le Titanic, mais les dégustateurs supérieurs perdent petit à petit leur pouvoir et contemplent leur lent naufrage essayant, en vain, de ne pas se mouiller les pieds.

 

Je comprends aisément que toute perte de monopole soit ressentie comme une injustice, surtout lorsque des manants, des va-nu-pieds, des vignerons même, viennent troubler les règles du jeu. C’est une vraie douleur. Alors, reste plus pour les dégustateurs supérieurs qu’à aller voir ailleurs : la Chine la Chine, pourquoi pas, et, sur notre beau terroir François, à pratiquer « La stratégie du démonte-pneu ou du pic à glace » pour surnager et alimenter la pompe de leur petite entreprise.

 

Mais n’est pas ONFRAY qui veut !

 

J’adore Raphaël Sorin l’érecteur de Houellebecq.

 

Il vient de commettre une critique qui, avec un talent roboratif, à propos d’ONFRAY, LE PHILOSOPHE DÉMONTE-PNEU est un exemple dont devrait s’inspirer nos dégustateurs supérieurs à la plume triste lorsqu’elle n’est pas serve.

 

« On dira que l’époque a les penseurs qu’elle mérite, écrit Sorin, démonte-pneu ou pic à glace, la philo nouvelle, encouragée par des médias irresponsables, n’a pas fini de faire saigner l’intelligence. »

 

L’écriture de cette chronique a été motivée, suite aux réactions de dégustateurs supérieurs méconnus, à la publication sur mon espace de liberté de la prise de paroles de 2 vignerons à l’attention de Michel Bettane : Olivier de Moor et Jean-Yves Bizot. Je précise que celui-ci s’est contenté d’échanger en privé, ce qui est son droit que je respecte, avec ses 2 interlocuteurs.

 

NB. Je n’inclus pas dans la catégorie des dégustateurs supérieurs le cireur de pompes qui, comme d’ordinaire, cire celles de son boss.

 

Pour ma part je signale que je ne suis ni journaliste, ni dégustateur supérieur, simplement 1 consommateur-acheteur de vin qui regarde au-dessus de son verre. Dernier détail pour ceux qui me disent qu’eux, ils font, et que moi je ne fais qu’écrire, j’ai en 3 années à la SVF vendu plus de vins de toute provenance et de tout statut que la plupart d’entre-eux.

 

Y’a pas de sot métier, il n’y a que des sots.

 

J’ai choisi pour illustrer cette chronique une caricature de critiques gastronomiques en provenance de nos cousins du Québec pour 2 raisons : j’aime le français de la belle province et parce que la critique gastronomique est encore pire que celle du vin…

 

Au dernière nouvelle « J'ai trouvé comment devenir riche! » Un sommelier fait payer les vignerons pour ses notes de dégustation... 

 

Et en BONUS CECI

La stratégie du démonte-pneu ou du pic à glace : la critique du vin dans tout son déclin…
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