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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 06:00
In Vivo acquiert le groupe vin Cordier-Mestrézat : j’oserai écrire que les vendeurs doivent se dire ouf merci Aspro !

Avec mon ami JLV, suite à mon rapport et à la note stratégique Cap 2010 le défi des vins français, nous avions posé, avec 3 acteurs majeurs du marché, les fondations d’un grand groupe français en capacité de répondre au défi des vins du Nouveau Monde sur les grands marchés émergeants.

 

Le cours de l’Histoire en a décidé autrement mais ce n’était pas un château en Espagne comme ce que nous annonce Le Figaro, qui se targue d’être une référence en économie des entreprises, mais qui a la mémoire courte lorsqu’il titre que le rachat de Cordier Mestrezat, l'un des trois plus grands négociants de Bordeaux, par In Vivo, un groupe coopératif, le premier du pays (c’est une Union) est une Révolution Quai des Chartrons.

 

La révolution c’aurait été ça : 22 juin 2009 Coup de tonnerre à Vinexpo : une mystérieuse holding lance 1 OPA inamicale sur les Big Three coopératives de South of France… 

 

« Vin&Cie a reçu dans la nuit un communiqué émanant d’une mystérieuse Holding « CCL » qui déclare vouloir prendre le contrôle des Big Three de South of France en lançant une OPA inamicale auprès des détenteurs de parts sociales de ces groupes coopératifs qui contrôlent une large part de la production viticole languedocienne et qui sont parmi les plus importants metteurs en marché du pays. »

 

En effet, y’a belle lurette que la maison Cordier est passée sous pavillon coopératif grâce à l’un de ces montages (avec le groupe suisse TAG) qu’affectionnait l’audois de Bizanet, Yves Barsalou, lorsqu’il présidait boulevard Pasteur ce que l’on appelait alors le Crédit Agricole (maintenant c’est CASA) et qu’il menait en sous-main le Val d’Orbieu.

 

Lorsque le Val d’Orbieu se vit pour des raisons de survie économique dans l’obligation d’élaguer : fourguer Listel au champenois Vranken et, comme on dit chez les banquiers, faire porter par CASA ce que le groupe coopératif ne pouvait plus supporter dans le groupe Cordier Mestrezat. Suite à cette dernière opération 78% du capital était entre les mains du Crédit agricole et du groupe suisse TAG, propriétaire de l'écurie de F1 McLaren et de TAG Aviation, leader du jet privé, le restant détenu par le Val d’Orbieu.

 

Ce sont ces 78% qu’In Vivo vient d’acquérir pour près de 40 millions d’euros nous dit Le Figaro et j’oserai écrire que les vendeurs doivent se dire : ouf merci Aspro !

 

En effet, ça fait un bail que Cordier était sur le marché et ne trouvait pas preneur.

 

Thierry Blandinières, directeur général du groupe déclare que «C'est la première pierre à l'édifice du pôle vin d'In Vivo » et qu’il est déterminé à faire du vin son quatrième pilier à côté de l'agriculture, de la santé animale et du pôle grand public (Gamm Vert, Delbard).

 

«Nous sommes déjà présents en amont de la filière via la gestion de vignes, explique-t-il. Nous souhaitions nous développer dans l'aval et allons saisir des opportunités de structurer ce nouveau pôle pour atteindre assez vite un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros.»

 

Le Figaro nous dit que pour y parvenir, In Vivo veut développer les ventes des vins de la marque Cordier, qui représentent 25 % du chiffre d'affaires de sa nouvelle filiale (45 millions d'euros) aux côtés du négoce de grands crus (50 %) et de petits châteaux bordelais (25 %).

 

Le groupe coopératif (5,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans 28 pays) mise sur son savoir-faire d'exportateur pour développer à l'international la marque Cordier sur le segment premium (8 à 10 euros en grandes surfaces).

 

Il veut convaincre plus de viticulteurs de lui vendre leur production et est prêt à élargir la gamme Cordier au-delà des bordeaux.

 

Si In Vivo réalise son objectif, Cordier Mestrezat deviendra le troisième acteur français du vin, derrière les groupes Castel et Grands Chais de France. Et sera un acteur majeur de la riposte française à l'offensive des acteurs des vins du Nouveau Monde, bien meilleurs dans la commercialisation des vins de marque. »

 

Don’t acte !

 

Permettez-moi de penser que baser une stratégie de conquête des marchés émergeants sur Cordier et sur Bordeaux c’est vraiment se fourvoyer…

 

L’avenir tranchera…

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6 juin 2015 6 06 /06 /juin /2015 00:06
Faut-il avoir le nez creux pour apprécier un vin nu ?

Guerres intestines… odeur nauséabonde…bataille entre le vin nature et les vins classiques… des camps… des chapelles… des ayatollahs… véritables escroqueries… terrorisme intellectuel… J’en passe et des pires.

 

À tout cela je réponds : disproportion du rapport des forces en présence. Que les ultras minoritaires naturistes donnent de l’urticaire aux lourdement majoritaires dit classiques, par un haut niveau de bruit médiatique, sans proportion avec leur poids économiques, est dans l’ordre des choses et dans la nature même de leur combat fort pacifique.

 

Un vigneron, peu soupçonnable d’être un suppôt des vins nus, s’adressant à Michel Bettane écrivait récemment « Enfin, tu parles de ton influence sur les consommateurs tout en tirant à boulets rouge sans discontinuer sur un phénomène de société, les vins nature, que personne ne peut aujourd'hui ignorer, tant il est fort et vigoureux et montre au minimum que tout a changé, le consommateur, les marchés, l'information, la critique. »

 

Oui, les lignes bougent, « Le monde évolue parce que certains marchent à côté des chemins. C’est dans la marge que se font les plus claires corrections » écrivait avec pertinence Robert Mallet.

 

Même si ça sent la retape pour regagner de la crédibilité, du racolage même m’écrit un vigneron, lorsque Denis Saverot le rédac-chef d’une RVF qui est passée à côté de tout, écrit « Comment l’essentiel du vignoble a-t-il pu le refuser si longtemps ? On reste pantois devant les erreurs accumulées dans les années 60, 70 et 80. Un aveuglement collectif. Pour produire davantage en dormant plus tranquilles, beaucoup de vignerons se sont mis à planter des clones ultra-productifs, cultivés à grands coups de traitements chimiques. Et la plupart des critiques, les clients même, ne voyaient rien, ou si peu. Les ravages ont été considérables : la dégustation des crus des années 70, robe orangée et palais sec et décharné, en témoigne. Et que dire des atteintes sévères à la santé des vignerons manipulateurs de produits phytosanitaires ? » c’est que le vent tourne, pas la girouette.

 

Pour ma part je n’ai pas forcément le nez propre mais, après avoir été peu sensible à ces sujets, au contact de la réalité j’ai évolué en observant, depuis la remise de mon rapport en 2001, les mouvements de ces vignerons qui prenaient des chemins de traverse pour revenir à l’essence de leur métier. Mes amis de Sève m’y ont bien aidé et le vin aussi…

 

Oui, j’ai eu le nez creux ! Et je m’en félicite comme aimait à le dire de mon temps le Président Antoine Verdale le boss des coopératives vinicoles.

 

C’est à dessein que j’ai utilisé deux expressions tombées en désuétude. En effet, fêtant les 10 ans de mon blog avec mon amie Claire, dans la conversation, à propos d’une belle photo, je lui dis en me marrant : « Tu sais j’ai souvent le nez creux ! » Étonnée, elle m’a confié que c’était la première fois qu’elle entendait cette expression.

 

Alors, pour l’édification de la jeunesse, en voici les définitions :

 

Garder son nez propre : s’en sortir sans dommage, ne pas être innocent, ne pas être parfait…

 

« Ayant fait ses preuves en maint coup dur, ayant toujours gardé son nez propre, il était devenu une sorte d'arbitre de la voyoucratie internationale. »

Auguste Le Breton

 

Avoir le nez creux

 

« Avoir du flair, avoir de l'instinct, une bonne intuition, être malin, découvrir quelque chose aisément, faire un bon choix, montrer de la perspicacité

Synonyme : malin, intelligent, astucieux, débrouillard, habile… »

 

« Ben, ma vieille futaille, l'apostropha familièrement Croquignol, tu peux te vanter d'avoir le pif plus creux qu'une canne de sureau.

Les Pieds Nickelés

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 06:00
Même pas peur des notes des dégustateurs aveugles !

Je ne parle pas de moi mais des vignerons et je n’écris pas en leur nom.

 

Alors pourquoi diable une telle affirmation qui frise la provocation ?

 

Tout simplement parce que l’un d’eux le dit sur le GJE.

 

Comme je n’ai que peu d’appétence pour les forums : LPV et GJE par bonheur j’ai de bons informateurs.

 

L’un de ceux-ci, samedi matin, me signalait que sur le blog du sieur Mauss celui-ci avait posté le 27 mai « Incohérences de journalistes du vin » et que s’ensuivait une longue litanie de commentaires.

 

Parmi ceux-ci, mon informateur me copiait-collait l’un de ceux posté par Hervé Bizeul le vendredi 29 Mai 2015, 21:32 GMT+

 

Intéressant, très intéressant, comme le diraient les journalistes tendance : clivant, très clivant…

 

Donc à lire mais, afin de ne pas sortir ce commentaire du contexte de la discussion, si vous souhaitez en prendre connaissance je vous invite à aller sur le site du GJE ICI

 

Je n’en retiens pour ma part que la conclusion, même si je partage l’ensemble de l’analyse d’Hervé Bizeul.

 

« Le temps où les journalistes avaient du « pouvoir » sur les vignerons est révolu. On a plus peur. En tout cas pas moi. »

 

Les journalistes dégustateurs, à l’aveugle ou en plein jour, critiques de vin qui étaient des faiseurs de roi ne le seraient donc plus !

 

Leur titanesque travail, lors des Primeurs de Bordeaux ou des dégustations groupées des zinzins du vin débouchant sur des notes sur 20 ou sur 100 ne compterait plus que pour du beurre pour les vignerons et les propriétaires comme on dit dans certaines hautes appellations.

 

Pourquoi ce soudain dédain de l’utilité des notations pour la prescription et la notoriété des vignerons ?

 

Petite réflexion matinale sur ce qu’est une note :

 

  • À quoi servent les notes en général ?
  •  

À juger la valeur du travail fourni ;

 

À s’étalonner par rapport aux autres notés ;

 

À se situer dans le peloton de tête des meilleurs pour passer la barre des concours chers à notre beau pays plein de Grandes Écoles ;

 

À se motiver…

 

Je ne sais car mon rapport aux notes a toujours été strictement utilitaire :

 

  • En avoir de bonnes en cours d’année scolaire me permettait de couler des jours tranquilles, qu’on me fiche la paix, la croix d’honneur à la boutonnière plaisait à ma mère ça me laissait donc une large marge de liberté.

  • De même pour les examens, mes deux bacs, ma stratégie avait la simplicité de la guerre éclair : cultiver exclusivement les bonnes notes dans les matières à fort coefficient qui vous font passer l’obstacle sans trop de danger. Je visais les 18/20 en dissertation : banco pour le capital de points !

 

  • Mais ayant aussi enseigné j’ai dû noter.

Ma pratique de la notation fut à l’image de la conception que j’avais en tant que noté : pas de notes molles type écarts en 8 et 12, non des très bonnes et de très mauvaises. Ça motivait le noté. Rassurez-vous n’ayant jamais noté ni des examens, ni des concours je n’ai, en procédant ainsi, jamais nuit à l’avenir de vos chérubins.

 

  • Revenons à nos chers notateurs de vin qui, eux, sont des gens beaucoup plus prudents du type ratiocineur « ils fignolent et se pignolent sur une mesure de longueur avec un double de décimètre alors que le km a été estimé au jugé. »
  •  

Conséquence de cette prudence : les notés forment un gros peloton groupé comme cela les « agences de notation » ne risquent pas de fâcher les notés qu’il faut savoir dorloter car ils peuvent être aussi de bons clients pour salon ou régie publicitaire !

 

Tout ça pour ça a-t-on envie de dire ? Tout ce cinéma pour des résultats où les notés se tiennent dans un mouchoir de poche.

 

Autre point à soulever : est-ce qu’un 16 de Tartemolle a la même valeur qu’un 16 de Tartempion ?

 

La réponse est d’une simplicité biblique : non !

 

La valeur d’une note dépend, aussi bien pour le vigneron que pour l’acheteur, du poids spécifique de celui qui note.

 

Au temps de l’aventure des vins de garage j’imagine aisément l’angoisse de Jean-Luc Thunevin, et Dieu sait qu’il s’angoisse vite le Jean-Luc, lorsqu’il attendait la note de Parker.

 

Était-il dans le même état pour les autres notes venues de la concurrence ? Sans doute un peu mais si vous le lui le demandez, comme il est sympa et qu’il ne veut pas faire de peine à qui que ce soit, il sourira. Bien sûr une bonne note de Tartemolle ou de Tartempion ça ne peut pas faire de mal, ça ne mange pas de pain, mais quand à faire péter les ventes ça ne me semble jamais avoir été un jour à l’ordre du jour.

 

Je sais qu’en écrivant cela que je vais irriter Périco Légasse qui tonne à nouveau dans Marianne «Quand l'infamie vinicole devient une référence».

 

Désolé cher Périco ça reste toujours d’actualité même si le gourou a plié bagage.

 

« On croit rêver ! Désormais, il en est pour nous vendre des vins "parkerisés" du nom de Robert Parker, ce journaliste américain qui, avec son guide, est responsable de tant de dégâts dans le secteur vinicole français.

 

Afin de plaire au gourou, dont le palais est étalonné aux vins californiens, les châteaux bordelais firent appel à des œnologues, dont le plus célèbre est Michel Rolland, pour donner à leurs vins la matière, la structure et la vigueur entrant dans les canons conformes aux critères parkériens. Reniant la finesse, en privilégiant des raisins surmûris, et l'élégance, pour obtenir des moûts concentrés, ont produit ainsi des monstres dont l'élevage prolongé en barriques de chêne neuf leur donne la musculature d'un athlète olympique en masquant le terroir et le millésime, c'est-à-dire l'âme du cru. Tout le contraire de l'esprit du vin de France. »

 

Or voici que le site Wineandco, pourtant sérieux, valorise une promotion avec l'expression « prix imbattables sur 20 crus parkérisés ». Le « label » porte même sur des vins de la vallée du Rhône. Déconcertante réalité d'une époque où ce qui doit servir de repoussoir vire au compliment. »

Même pas peur des notes des dégustateurs aveugles !

Avec nos Tartemolle et nos Tartempion nationaux les sites de vente sont beaucoup plus modestes : ils se contentent parfois d’accoler aux flacons proposés leurs notes et leurs commentaires lapidaires.

 

De plus, mon petit doigt me dit que dans la GD, dont la poignée d’acheteurs fait la pluie et le beau temps dans la vigne France, la ménagère de plus de 50 ans est plutôt sensible aux macarons, pas ceux de Ladurée mais ceux généreusement distribués par les nombreux concours.

 

Pour finir une petite dernière question naïve d’un gros nul aux grands experts qui naviguent à longueur de jour sur les forums :

 

Hormis celles de Parker qui font chauffer les prix, est-ce qu’une très bonne note de Tartemolle ou de Tartempion, dans un bon millésime, permet d’amplifier le coup de pouce au tarif et, dans un millésime moyen (espèce en voie de disparition) de les maintenir au même niveau ?

 

Oh ! là, là, là cachez-moi ce prix que je ne saurais voir c’est affreusement mercanti… comme chacun sait les vignerons sont comme les oiseaux du ciel… qui ne sèment ni ne moissonnent… façon de parler… ils vivent de l’air du temps…

 

À propos d’argent je me pose une question qu’il ne faut pas poser aux vignerons qui vont dans les grands salons : est-ce que l’investissement en vaut encore la peine au plan commercial ?

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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 11:55
Le blog « pourri » de « l’odieux vieillard » à 10 ans et toutes ses dents pour croquer la vie que l’on vit

Elvire Popesco sur les formulaires officiels, à la case « née le… », écrivait «oui».

 

Je n’ai pas cette coquetterie ma page Face de Bouc affiche mon âge et une photo avec ma tronche de cake est surmontée de cheveux blancs.

 

Je chronique depuis 10 ans c’est mon hébergeur qui vient de me l’annoncer.

 

À l’origine bien solitaire puis petit à petit environné d’une nuée de petits nouveaux qui allaient tout bouffer mais doucement le soufflé s’est dégonflé, Face de Bouc est arrivé, et comme le Twette avec sa pertinence habituelle Fabrice Luchini (@LuchiniFan):

 

«Le drame de notre temps, c'est que la bêtise se soit mise à penser.»

Jean Cocteau

 

Y’en a une flopée à qui je ne confierais même pas la conduite de la mobylette que je n’ai pas alors qu’ils passent leur temps à vilipender les approximatifs conducteurs du char de l’État…

 

Le vieil homme indigne que je suis, rit et écrit au gré de ses envies, de ses amours et de ce qui fait la vie de tous les jours.

 

Merci au millier de lecteurs journaliers qui viennent butiner sur mon espace de liberté…

 

Je les embrasse.

 

Ça s’arrose ces dix années, toujours prêt à trinquer… à la nôtre... et à la bonne vôtre !

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 08:00
Mr et Mme Cocu, les sobriquets et rien d’autre… rien de rien…

Dans mon pays crotté, la Mothe-Achard, au temps où je trempais mes tartines dans mon Banania, vivait un couple très estimé : les Cocu, lui entrepreneur de maçonnerie, elle, madame Ginette, coiffeuse. Jamais au grand jamais, même les plus grossiers du pays, nul ne se serait risqué à se moquer de ce patronyme pourtant pas très aisé à porter. Et ils l’ont porté sans problème pendant longtemps jusqu’au jour où, le frère de Francis Cocu je crois, pour cause de professorat d’Université, souhaita en changer. Ils en changèrent par la procédure ordinaire, choisirent le patronyme de Dubreuil et ce fut inscrit au JO de la République. Jamais ils ne se sont offusqués que pendant encore un temps nous les appelions toujours Mr et Mme Cocu.

 

En revanche, toujours dans ce pays de paysans, fleurissaient à tout bout de champ, des sobriquets, des surnoms…

 

Le plus célèbre étant « Bite au dos »

 

Sobriquet : « surnom familier que l'on donne à une personne avec une intention moqueuse ou plaisante, faisant référence à des particularités physiques ou à des traits de caractère de cette personne, à son origine sociale ou géographique, à son métier, à une anecdote de sa vie ou encore formé sur un jeu de mots.

 

Le sobriquet peut être grotesque, peu flatteur, immérité ou mérité…

 

Napoléon « Son nom, que son accent corse lui faisait prononcer à peu près Napoilloné, lui valut des camarades le sobriquet de la paille au nez (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 79)…

 

Le Canard enchaîné, grand amateur de cet exercice, donnait du Président Pompe à Georges Pompidou…

 

Au temps  du Congrès de Rennes du PS il y eu : gueule de raie et méchant con pour qui vous savez...

 

Notre Président tant aimé les collectionne… flamby, capitaine pédalo

 

Moi-même j’ai affublé le Sarkozy de Saint-Émilion d’un surnom : Norbert Le Forestier.

 

Bref, il est une grande différence, entre se moquer d’un nom pas forcément simple à porter et d’affubler quelqu’un au nom bien ordinaire, même précédé d'une particule, d’un sobriquet, ironique ou non, justifié ou non, jouant sur son petit nom ou non.

 

Dans le premier cas c’est pure goujaterie, dans le second cas c’est le jeu de tout temps dans les médias satiriques mais pas sûr que notre homme soit très Charlie...

 

Ce distinguo est sans doute trop subtil pour celui que j’ai affublé de divers sobriquets en cour dans la petite cour des blogueurs ou autres journalistes du vin. Je n’en ai inventé aucun, je ne suis pas assez doué pour ce genre d’exercice. Ils m’ont tous été soufflés par des confrères qui, soit dit en passant, pourraient le confirmer. Mais le courage est fort mal porté dans notre société.

 

J’assume, et les sobriquets, et mes propos peu amènes vis-à-vis d’un personnage qui n’a pas pris de gants pour rouler dans la boue, avec des mots sales, Isabelle Saporta à propos de son livre et de son film. L’employé de la maison B&D ne doit donc pas s’étonner, monter sur ses petits chevaux, que je lui rende et que je lui rendrai coup pour coup lorsqu’il se permettra ses « fantaisies » de cour de récré.

 

Je ne vais pas me gêner… Je persisterai et je signerai.

 

Quand à mon âge « Vieillir, c’est le seul moyen qu’on ait trouvé pour vivre longtemps. » disait Sainte-Beuve et c’est tout le mal que je souhaite à ce plumitif arrogant en vertu de l’appellation d’odieux vieillard qu’il me colle et que j’assume sans problème puisque je me qualifie moi-même de « vieil homme indigne. »

 

Je fais du vélo, lui du scooter... et ma photo est à jour... les rides de l'esprit sont bien plus profondes que celles du visage et elles n'ont rien à voir avec l'âge.

 

Voilà c’est écrit sur mon « blog pourri » qui lui n’est pas assis sur les 5 millions d'euros de CA du groupe B&D qui est une petite entreprise qui ne connaît pas la crise « avec une activité Média-presse qui représente 40%, une activité événementielle (Grand Tasting, Winelab, salons à Hong Kong et Shanghai) qui pèse 40%. Les 20% restant proviennent de notre travail de prescripteur auprès des distributeurs. »

 

Mais tout de même permettez-moi de m’étonner : pourquoi diable la maison B&D continue-t-elle à m’inviter à ses pinces-fesses professionnels ?

 

C'est la vie, juste un peu de bruit dans les branches de sassafras, bien faire et laisser dire... et comme le disait Le Tigre Clémenceau qu'aime tant notre Manuel de Matignon « Le Maréchal Lyautey ? Voilà un homme admirable, courageux, qui a toujours eu des couilles au cul même quand ce n'était pas les siennes ! »

 

La prose du « Bon Vivant »

 

« Le plus violent, comme toujours, c’est l’innommable Papy Zinzin qui, sur son blog pourri, m’insulte gravement parce que j’ai esquissé l’ombre d’un jeu de mots sur le patronyme dudit vigneron. Il s’appelle Pire.

Je conseille à l’odieux vieillard de relire ses logorrhées et se souvenir enfin, avant de l’ouvrir, de ce qu’il fait depuis des mois, sinon des années, de mon patronyme à moi. Et si ce monsieur Pire a, comme moi, traversé des années de cour de récré, il est largement vacciné contre ce genre d’humour, comme moi. Rien de grave, en somme.»

 

PS. Je sais que ce n'est pas bien mais une gorge profonde me sussure depuis plusieurs jours à l'oreille un sobriquet collectif dont on a affublé une petite entreprise dont je tairais le nom : Félix&Popotin, vraiment les gens sont méchants...

 

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 06:00
Edizione del 26 maggio 2015 d'Il Manifesto

Edizione del 26 maggio 2015 d'Il Manifesto

Ce lundi de Pentecôte, sous un soleil incertain et un petit vent virevoltant, les trottoirs de Paris grouillaient de monde, les terrasses étaient bondées, les magasins regorgeaient d’acheteurs, consommation, consommation…

 

Je file sans vraiment les voir. J’accoste. Razzia à l’Écume des pages, une brassée de livres et je repars pour une consommation immédiate loin de tout ou presque…

 

Je me plonge dans « La mer couleur de vin » (nouvelles écrites entre 1959 et 1972)

La Sicile de Léonardo Sciascia avec sa mer couleur de vin… et Thierry Desseauve jette les idées reçues très parisiennes sur le carreau du Temple
La Sicile de Léonardo Sciascia avec sa mer couleur de vin… et Thierry Desseauve jette les idées reçues très parisiennes sur le carreau du Temple

« Pourquoi ai-je recueilli et publié ces récits ?

 

Parce qu'il me semble avoir ainsi composé une somme, un condensé de mon activité jusqu'à maintenant, et il apparaît (je ne peux cacher que j'en suis, d'une certaine façon, satisfait, dans le cadre de ma plus générale et constante insatisfaction) que, pendant toutes ces années, j'ai poursuivi ma route sans regarder ni à droite ni à gauche (c'est-à-dire regardant et à droite et à gauche), sans incertitudes, sans doutes, sans crises (c'est-à-dire avec beaucoup d'incertitudes, avec beaucoup de doutes, avec des crises profondes), et que, entre le premier et le dernier de ces récits, il se dessine une certaine ligne circulaire qui n'est pas celle du chien qui se mord la queue. » -

Léonardo Sciascia

 

« Un grand écrivain italien du XXe siècle. Maître de culture et de langage, intelligence supérieure, citoyen « engagé », mais jamais dans un parti ou un parti pris, toujours dans l'exigence de vérité, député pendant 5 ans, témoin et acteur de l'histoire dans un pays lacéré par tant d'impostures des pouvoirs établis : l'église, les partis clientélistes, la mafia et les intérêts privés. Un grand penseur. D'une totale singularité, toujours actuelle, anticonformiste, hérétique, incommode. Dans la grande tradition classique européenne. Parmi les grands auteurs que sa Sicile natale a donné. Il en a fait un observatoire du monde.

 

Que diriez-vous sur lui pour donner envie de le lire ?

 

« C’est un auteur qui surprend constamment. Narrateur et essayiste en prise avec l’histoire, avec la vie, son écriture est à la foi digressive et ciblée. L’alternance et le mélange des genres étaient revendiqués. Il refusait tout enfermement et il renouvelait les thèmes qu’il approchait : récit historique, chronique et réflexions partant de faits divers, roman policier, fiction. Il aide à comprendre le monde qui a été et ses évolutions déroutantes. Il souligne l’impensé de ces évolutions et les diverses impasses d’une modernité qu’aucune rationalité ne semble plus orienter. Moraliste au sens classique. Maître d’ironie. Il ne se hausse jamais du col. Constant et tenace. Il parlait bas, mais sa voix portait loin. Par quel mystère ? La magie de l’écriture et de la pensée maitrisée et mise en mots dans la joie du travail accompli. Au cœur de l’aventure humaine. »

 

Extrait de Joseph Donato, dans les pas de Leonardo Sciascia : « Joseph Donato nous offre une traduction forte de Leonardo Sciascia, La difficulté d’être sicilien, de Matteo Collura (L’Écarlate, octobre 2012). 

 

De retour à la maison je fais un grand ménage dans mes « amis » de Face de Bouc, j'en virais à la pelle et j’inscrivais Il parlait bas, mais sa voix portait loin…

 

Un sentiment d’urgence : plus le temps de perdre mon temps avec une flopée de crétins…

 

Ça m’a fait un bien fou.

 

L’examen

 

- En réalité, plus les gens partent, plus le pays devient pauvre.

 

- Cela n’est pas possible, dit le chauffeur qui appliquait à l’économie la simple arithmétique.

 

- Ce n’est pas comme quand on est assis à beaucoup sur un banc, serrés, pressés les uns contre les autres, et que quelqu’un se lève ; alors, les autres respirent et s’installent plus à l’aise… Chez nous, personne n’est assis : et si quelqu’un s’en va, les autres ne s’en aperçoivent même pas ; ou il s’aperçoivent que le pays se vide »

 

La mer couleur de vin

 

«On ne peut avoir foi dans la technique sans avoir foi dans la vie : on ne peut aller se mettre sur orbite autour de la Terre que pour cette raison qu’il y a des enfants de quatre ans, des enfants qui naissent et des enfants qui naîtront (…)

 

L’important est de voir que les enfants ne sont pas un problème. Une société qui les voit comme un problème se détache d’eux, provoquent une solution de continuité… »

 

« Les études classiques ! À propos de tout, il faut que nous nous référions à la Grèce.» « Mais si, c’est un fait : en Suisse, on voit en chaque enfant le Suisse qu’il deviendra ; en Grèce, l’individu, l’homme… Et aussi en Sicile, j’imagine : ces deux enfants… » « Ce sont des endroits où il n’y a pas d’éducation : il n’y a pas de règles, de techniques, d’habitudes d’éducation ; il y a les sentiments affectifs : et les Grecs, les Siciliens croient qu’il n’y a pas de problèmes dans la vie que l’affectivité ne puisse résoudre. » « Ils résolvent ainsi même la mort », pensa-t-il… »

 

« La mer couleur de vin : où ai-je entendu cela ? se demandait l’ingénieur. La mer n’est pas couleur de vin, le professeur a raison. Peut-être aux premiers moments de l’aurore ou au crépuscule ; mais pas à cette heure-ci. Et pourtant, cet enfant a saisi quelque chose de juste : peut-être l’effet que produit, comme le vin, une mer telle que celle-ci. Elle n’enivre pas : elle s’empare de la pensée, elle éveille l’antique sagesse. »

 

Et quelles sont-elles ces idées reçues Thierry Desseauve ?

 

« Il y a quelques grandes tendances à Paris: les vins natures dans les bistrots, et les vins de bordeaux sont considérés comme un monde de gros bourgeois avec des bouteilles chères! L'idée du Winelab est de montrer qu'il y a une autre réalité. Nous faisons cela avec curiosité et sans a priori. Nous avons l'impression que les professionnels ont des idées reçues plus fortes que le grand public. »

 

La suite ICI 

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 06:00
Avec l’arrogance des méprisants sommes-nous en train d’oublier que le vin est d’abord une boisson !

Un ami vigneron m’écrit « Révélateur le torchon sur Guillaume Pire ! D’une bêtise sans nom, et dans le propos sur la personne et dans le contenu de la critique : quelle est la place du cidre dans l’imaginaire de ce monsieur ? Un truc pour gueux ? D’une insulte, il s’exhibe deux fois, et ce n’est pas beau à voir. »

 

Certains dégustateurs patentés et/ou autoproclamés, juchés sur leur art qui n’en est pas un, au fur et à mesure que leur influence s’effrite sous les coups de boutoir des « libertins » du vin qui se contrefichent de leurs notules pour choisir ce qui est bon pour eux, laissent percer, sous leur vernis de maîtres à « penser », tout le mépris qu’ils ont pour ces vignerons qui suivent d’autres chemins que ceux bien balisés.

 

Dérapage contrôlé ou incontrôlé, peu importe, ce qui compte c’est leur goût immodéré pour ce que nous aurions appelé dans les années 60 : l’impérialisme de leur manière de faire. Imposer la norme, calcifier le dogme, excommunier les déviants, et pire encore afficher avec morgue leur soi-disant supériorité.

 

Que des dégustateurs se réunissent en des forums, libre à eux, je n’en suis pas même si, lorsque je m’aventure sur leurs lignes, je ne puis m’empêcher de penser que c’est l’art d’ériger des propos de café du commerce en vérité avec ce qu’il faut de méchanceté : « j’écris donc je pense donc je suis ». Si ça les amuse et comble des vides dans leur vie, bien faire et laisser dire.

 

Reste, comme l’aurait mieux dit que moi le Général, le quarteron des faiseurs de guides qui, pour amorcer la pompe de leurs beaux salons où les grands amateurs se pressent, sont obligés d’aller à la pêche aux cochons de payants.

 

Alors, tout est bon pour se faire remarquer même le pire c’est le cas de le dire…

 

Quand vont-ils comprendre qu’après leur échec cuisant face à la déferlante Parker nous sommes en train de changer d’ère, que le temps des pontifiants est derrière nous et qu’il faut renouveler le genre en commençant par s’écouter et s’entendre ?

 

Mare des « bonne dégustation » lancées à la volée dans nos mangeoires et nos abreuvoirs !

 

Nous mangeons, nous buvons, nous apprécions ou non sans avoir besoin de béquilles pour appuyer nos choix…

 

Mon propos n’est en rien une condamnation du métier de critique mais une simple exhortation à un peu plus modestie et de politesse de leur part. Ce n'est tout de même pas trop leur demander.

 

Comme le disait, avec sa cruelle ironie, Sacha Guitry « Les critiques de théâtre sont comme les eunuques : ils savent parfaitement comment ça se fait, mais ils sont incapables de le faire. »

 

Alors, de grâce, si tout un chacun a le droit d’aimer ou de ne pas aimer, un vin, un cidre ou une bière, épargnez-nous, chers éminents critiques, vos saillies, vos oukases, vos hauteurs de vue qui se situent au-dessous de la ceinture et gardez-les pour vous et vos petites cours.

 

Les réseaux sociaux ne sont pas les bassins déversoirs de vos détritus… Allez Twitter ailleurs. Vos relents d’après boire ne présentent aucun intérêt.

 

Par avance : merci !

 

Pour finir ce billet d’humeur, permettez à l’ancien Président des cidres et des Calvados réunis élu alors qu’il n’avait jamais ni produit de pommes, ni élaboré de cidre ou du calvados, de conseiller à l’ignare de la maison B&D de lui conseiller de lire le Traité du vin et du sidre (De vino et pomaco) de Julien Le Paulmier de Grantemesnil, né en 1520, à Agneaux, près de Saint-Lô et mort en décembre 1588 à Caen, est un médecin français. Traduit en français par Jacques de Cahaignes. Réimprimé avec une introduction par Émile Travers. Rouen et Caen, H. Lestringant et P. Massif, 1896

 

Ça comblera son immense et insondable inculture.

 

« Persuadé, dit E. Haag, qu’« il était guéri par l’usage du cidre de palpitations du cœur qui lui étaient restées à la suite des journées de la Saint-Barthélemy où il avait vu périr plusieurs de ses amis et où il avait couru lui-même de grands dangers, il écrivit un traité sur le cidre pour préconiser cette boisson, que selon lui, on devait préférer au vin

 

Après diverses considérations historiques et médicales, il s’attarde dans ce traité sur les différents vins de l’époque en donnant leurs vertus : les vins de l’Île-de-France, vins de Château-Thierry, vins d’Orléans, vins de Bordeaux, vins de Montmartre et vins d’Argenteuil, vins de Bourgogne et vins d’Anjou. »

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 19:20
Goujat !

« Étonnant ch'nin sur le fromage. Toutes les qualités d'un mauvais cidre. Le mec s'appelle Pire. Oui. »

 

Ce qui est encore plus étonnant c’est que sur Twitter un pauvre mec bien connu puisse railler un vigneron, ou quiconque, sur son nom.

 

Quand s’attaquera-t-il par exemple au chef Alexandre Couillon du restaurant La Marine à Noirmoutier ?

 

Trop risqué, l’homme frappe bas, comme tout bon mercenaire, au-dessous de la ceinture, de préférence les gens d’en-bas.

 

Dans le cas précis c’est à Adrien et Guillaume Pire  du Château de fosse-sèche qu’il s’attaque

 

Guillaume est vraiment touché: il vient de perdre son père, agronome passionné en Afrique, et je crois qu’il a été encore plus meurtri par l’attaque sur le nom de son père, que sur son vin.

 

Pourquoi une telle violence, un tel mépris pour quelques gorgées de vin ?

 

Un seul qualificatif pour le petit récidiviste : Goujat !

 

Au fig. Homme grossier dont les propos ou les manières sont volontairement ou involontairement offensantes.

 

« Ils savaient que j'étais là et ils sont repartis comme ça? Quels goujats! (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 75).

 

« Vraiment? Eh bien, moi, je vous tiens pour un mufle et un goujat! » (Aymé, Clérambard, 1950, II, 6, p. 107).

 

Ce petite bonhomme n’est même pas capable de présenter des excuses à Guillaume Pire, qu’il ne connait pas dit-il, c’est au-dessus de ses capacités.

 

Comme me l’écrit un ami à son propos « l'indifférence est la meilleure stratégie à mon avis. Il peut faire ses phrases, cracher tout ce qu'il veut, ça ne va pas plus loin que le bout de ses mocassins ; et le vent lui remet tout dans la figure aussitôt. »

 

Le bon vivant est une personne qui a du savoir-vivre : attention aux contre-façons!

 

Mon soutien et mes amitiés à Guillaume Pire...

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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 06:00
Out of Lucia Ceracchi tout le charme sulfureux du domaine Piana Dei Castelli à Velletri...
Out of Lucia Ceracchi tout le charme sulfureux du domaine Piana Dei Castelli à Velletri...

Comme je suis un bon petit camarade je ne citerai pas les noms de tous ceux qui se pressaient devant la table de Lucia Ceracchi, à l’étage de la Bellevilloise, lors du salon des vins nu du bel Antonin…

 

Lucia fait  du cinéma, l'actrice (Tournage (en Italie) Mai 2015: DIABOLIKA de Francesco Maria Dominedò, rôle principal) , et c'est Matteo son frère qui fait le vin...

 

De leurs yeux s’échappaient des lucioles et, tout en agitant élégamment leur verre, ils buvaient ses paroles, s’attardaient, s’épandaient en compliments pour les vins du domaine Piana Dei Castelli à Velletri dans le Latium bien évidemment.

 

Rome !

 

Le 22 juin 2011,

 

« Chez RAP, c’était en fin de journée, je venais de prendre une vraie saucée sur mon vélo, pluie joyeuse et bénéfique, lorsque j’entrais un peu dégoulinant, le premier sourire que j’ai capté c’est celui de Lucia Ceracchi. Sans tomber dans les clichés faciles, l’image des escapades sur la Vespa, petite guêpe agile, d’Audrey Hepburn et de Gregory Peck dans Vacances Romaines (1953) puis de Nanni Moretti dans Journal Intime (1993) me venait à l’esprit. J’étais en terres italiennes pour découvrir les vins de Matteo Ceracchi, jeune vigneron passionné, du domaine Piana Dei Castelli, à Velletri au sud-est de Rome, dans le Latium, dans un terroir volcanique. »

 

Piana Dei Castelli : pour l’amour du beau vin by Matteo&Lucia Ceracchi  

Lucia et Matteo Ceracchi

Lucia et Matteo Ceracchi

Un an après, en mai 2012 j’écrivais La collection cousue main des vins de Lucia et de Matteo Ceracchi : un style !

 

« Concevoir une allure, c’est composer un style… L’élégance, la vraie, est imperceptible, intangible. C’est un je ne sais quoi, une alchimie, le mystère d’une griffe, l’expression d’un supplément d’âme, une composition au sens musical : harmonie ou rupture, une pure apparence me direz-vous… Pas si sûr, sous les pavés la plage proclamions-nous en un mois de mai débridé et débraillé : et pourtant Dany le Rouge avait de l’allure, un style. Un rien l’habille disait d’une de ses jeunes clientes ma couturière de mère. Simplicité, liberté, superbe, rébellion, le style est l’expression de sa singularité. J’y suis sensible, mais bien plus que l’élégance physique c’est l’élégance morale qui me séduit.

 

Dire d’un vin qu’il a un style, sans le qualifier, relève d’une certaine forme de facilité. En revanche, reconnaître à la collection de vins d’un vigneron un style, en le caractérisant, c’est tenter de faire entrer l’amateur dans l’univers d’un créateur. Créer, au sens de ce que fait la main de l’homme, ce n’est pas simplement reproduire des gestes mais, sans forcément bousculer la tradition, opérer des métamorphoses, y faire entrer une part de son imaginaire, de sa culture. Chercher, observer, douter, aller au plus près de l’expression de sa terre, du ciel et de la lumière, accompagner, être attentionné, rechercher l’authenticité bien plus qu’une geste gratuite et forcément éphémère. »

 

Oui jeunes gens, dont je tairais toujours les noms, depuis longtemps vous auriez dû vous rallier à mon panache blanc !

 

Moi j’ai craqué pour OUT le voici dans les mains de Lucia.

 

Les vins du domaine Piana Dei Castelli sont disponibles chez Alessandra Pierini à RAP et chez l'alternatif caviste of Aveyron Philippe Cuq au Lieu du Vin.

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 06:00
Supplique aux faiseurs de courrier anonyme : servez-moi un cordial bien tassé mais de grâce épargnez-moi vos cordialités !

Merci à l’ami PAX qui aime tant le petit Todd de m’avoir mis la puce à l’oreille… « Les formules de politesse : Il n'y en a plus qu'une, la plus conne et la plus dénaturée - "Cordialement" ! - Ou est la place du coeur là-dedans ? Quand une lettre de refus catégorique, pleine de morgue et puant le mépris, se termine ainsi (cf. vos courriers reçus des bankster et autres assureurs) »

 

Réflexion faites, mon petit coup de sang, sans doute inapproprié dans la forme comme l’aurait concédé Bill Clinton ou DSK, à propos de la peu amène communicante de Gérard Bertrand, était justifié.

 

En effet, ce qui me frappe c’est que, là comme ailleurs, dans la correspondance électronique tout est expédié vite fait, plutôt mal fait, sans la moindre parcelle de cordialité.

 

Après t’avoir abordé d’un sec Monsieur impersonnel, on te tricote un texte tout à la gloire du client – normal, c’est lui qui paye – puis pour finir on te balance un cordialement aussi creux qu’un verre vide de sens.

 

Mais mon « bon » monsieur nous n’avons pas de temps à perdre avec vous car vous n’êtes qu’un parmi d’autres dans notre fichier contacts. Estimez-vous heureux d’y être et épargnez-nous votre bla-bla-bla.

 

Je suis tout prêt à en convenir, même si du côté bla-bla-bla vous ne nous épargnez guère le vôtre qui n’est pas toujours de la meilleure eau, mais sans être imbus de ma personne, j’aime bien qu’on m’aborde par un franc bonjour Jacques Berthomeau, avec ou sans cher, même si c’est le logiciel qui le dit.

 

Ça brise la glace comme on dit et surtout c’est pour moi l’expression de la plus élémentaire considération, un zeste ou un reste de politesse, et même si je suis vieux jeu – je vieillis mal selon le Gérard – j’y tiens.

 

Le ridicule, qui ne tue jamais c’est bien connu, se situe aussi chez ceux qui vous invitent à partager le pain et le sel, et le vin de leur client, en pondant un courrier genre prospectus pour la GD…

 

Et, quand ça commence mal ça finit généralement tout aussi mal et le cordialement que l’on vous jette, faute de mieux, en est la meilleure preuve. J’avoue que l’apposition d’aucune formule de politesse au bas du message, de l’invitation, vaudrait mieux que cette cordialité galvaudée.

 

C’est affligeant et par bonheur certaines agences de presse, à l’ancienne, établissent des rapports humains avec la petite gente qui fait, ou fait croire, qu’elle fait l’opinion du vin.

 

Je vous propose de lire une lettre adressée au journaliste Kermit Lynch, par Madame de Lacaussade propriétaire du château de l'Hospital, dans les années 1980 publiée dans son livre « Mes aventures sur les routes du vin »

 

Cher Monsieur,

 

Merci de votre lettre. Entendu pour le départ de cartons début octobre. Je suis tout à fait désolée de vous avoir ainsi contrarié au sujet du prix du vin. Je vous avais fait un prix amical pour le 1979, et ne pensais pas que cela deviendrait une habitude !

 

Si j'ai le plaisir de vous revoir, je vous montrerai les factures de mes fournisseurs et de la main-d’œuvre pour le chai !

 

Je ne compte pas mon temps, et vous n'ignorez pas que les expéditions pour les USA sont plus longues à préparer, le paiement plus lent aussi.

 

Mes clients européens n'ont fait aucune difficulté concernant l'augmentation.


Le 1979 était à trente francs ; il ne me reste que vingt-quatre bouteilles et autant de magnums, que je voudrais garder. Il me semble tout à fait normal d'augmenter de trois francs mon prix de vente.

 

Le 1980 est peut-être médiocre chez les autres, mais pas ici.

 

J'ai augmenté mon prix lors d'une réunion du CIVB après avis autorisé.

 

N'oubliez pas que mon vignoble bien modeste, bien petit, est un cru exceptionnel rattaché aux Graves de Léognan. Sur ce territoire, il est impossible de trouver un prix approchant ; certains crus y jouent la politique du rendement et leur qualité ne vaut pas...la mienne.

 

Comme je ne veux pas ruiner un homme aussi aimable et aussi amoureux du vin que vous, je veux bien vous consentir une nouvelle fois le prix amical de trente francs au lieu de trente-trois francs pour le millésime 1980, en échange de quoi vous voudrez bien me régler plus rapidement.


Recevez, cher Monsieur, mon souvenir le meilleur.



Mme de Lacaussade

 

Et ce n’était qu’une lettre commerciale.

 

Bien évidemment je ne demande pas le même traitement tout en soulignant que je ne suis pas un journaliste mais un simple chroniqueur qui ne demande rien, n’exige rien, sauf qu’on arrête de lui balancer des courriels génériques dont il n’a que faire.

 

Est-ce trop demander ?

 

Non, je n’ai jamais varié d’un iota sur ce sujet.

 

Aux riches heures des blogueurs, le soufflé s’est depuis bien dégonflé, j’ai eu droit comme tous les blogueurs au grand jeu de la séduction. Ça ne m’a fait ni chaud, ni froid alors maintenant que tout est rentré dans l’ordre car les blogueurs sont assimilés, ils font partis du troupeau qui est invité à la gamelle et qui doit dire merci pour ce moment, j’ai le droit d’exiger que l’on cesse de me harceler.

 

En effet, après avoir exploré l’écosystème du petit monde du vin parisien, pour voir comme on dit au poker, j’ai décidé de me retirer du jeu pour vivre ma vie de chroniqueur au fil de mes seuls choix et au rythme de mon porte-monnaie.

 

Ce retrait n’a rien de hautain, je garde de solides amitiés avec ceux qui font le métier, y compris beaucoup d’attaché(e)s de presse, pas vrai Annie, même la Bernadette, mais comme je l’ai dit et répété à celles et ceux qui m’invitaient : ne me donnez pas à manger mais donnez-moi des idées…

 

Que je sois devenu un vieil homme indigne je l’ai déjà confessé ICI

 

« L’amitié libre, y’en a qui ne comprennent pas, ça les dépasse, bien faire et laisser dire, oui je suis un vieux monsieur indigne et j’aime ça. »

 

« Prenons garde à ce que la vieillesse ne nous attache pas plus de rides à l’esprit qu’au visage » Michel Eyquem de Montaigne.

 

J’en reste là tout en soulignant que dans mon libelle à madame Pain je n’ai pas écrit un mot de travers à l’égard de Gérard Bertrand ce qui ne l’a pas empêché de me gratifier d’une commisération assez peu élégante.

 

Mais, comme j’ai l’esprit mal tourné je ne peux m’empêcher de vous gratifier d’une fin de chronique sur le cordial qui était à l’origine une potion stimulant le fonctionnement du cœur, un fortifiant, un réconfortant, un remontant, un tonique.

 

Puis par extension la désignation d’une boisson alcoolisée « ... l'eau-de-vie. Beau terme, qui indique le réveil que ces gouttes de feu suscitent en l'être réjoui. Car la vraie, la pure eau-de-vie n'est pas un poison, mais un stimulant et un cordial. » Joseph de Pesquidoux, Chez nous, 1921.

 

Enfin, cordial et cordialement s'associe parfois à des termes péjoratifs, ou du moins exprimant un sentiment négatif (haine, ennui, etc.), mais sans changer de sens et s'employer par antiphrase, comme l'affirment de nombreux dictionnaires.

 

« Risée des gens au pouvoir, dont l'infortuné brigue l'amitié bien qu'ils ne lui dispensent, à son insu, qu'un cordial mépris » (Bernanos, Imposture, 1927, p. 389).

 

Je n’irai pas jusque-là bien que parfois ça me démange….

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