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31 décembre 2015 4 31 /12 /décembre /2015 12:15
La version vin de « Comment ça va ? »

Comme je suis un bon garçon en ce dernier jour de l’année j’ai décidé d’amorcer la pompe de votre jeu « comment ça va ? » en vous proposant les réponses des plus hautes personnalités du monde du vin. Si j’en ai oublié vous pouvez compléter.

 

Bien sûr, avec les people, les politiques, l’ami Onfray vous aurez sans souci du grain à moudre pour le gui l’an neuf…

 

Michel Rolland : « Je manque d’oxygène. »

 

Pierre Lurton : « Comme un Cheval ! »

 

1 caviste alternatif : « Ça goûte bien ! Ça sent le purin...»

 

Stéphane Derenoncourt : « Comme un rock ! »

 

Denis Saverot : « Demandez à ma belle-mère »

 

Hubert de Boüard de Laforest : « Comme une cloche ! »

 

B&D : « 100/100 »

 

Isabelle Saporta : « Demandez à mon avocat ! »

 

Bernard Magrez : « Comme un Pape ! »

 

Alexandre Bain : « Ça baigne. »

 

Jacques Dupont : « Je m’Invigne ! »

 

Le blogueur de l’année 2015 de la RVF : « Je MANIFESTE… »

 

Pierre Castel : « Comme un Vieux Pape ! »

 

Le futur blogueur de l’année 2016 de la RVF : « Je jouis ! »

 

Philippe Sereys de Rothschild : « C’est le Cadet de mes soucis.»

 

1 buveur de vin nu : « Pile, poils ! »

 

La blogueuse de l’année 2014 : « ELLE va bien ! »

 

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 07:00
Et si la Romanée-Conti faisait des bulles de Bourgogne ?

Pure provocation ou simple interrogation ?

 

Ce qui m’a décidé à écrire cette chronique ce sont les délires des journalistes suite à la mise en place au 31 décembre 2015, des autorisations de plantation qui remplacent les droits de plantation. La mesure s’accompagne du dézonage du vignoble français : il devient donc possible de planter des vignes sur tout le territoire.

 

Fin décembre, les professionnels de FranceAgriMer ont validé officiellement cette décision européenne prise en 2007 et entrée en vigueur vendredi.

 

Rien de vraiment nouveau sous le soleil puisqu’il s’agit de donner l'autorisation aux vignerons d'étendre leurs vignes déjà existantes ou d'en planter de nouvelles dans un contingent : chaque année, la surface viticole nationale pourra ainsi croître de 1 %. Soit 8 057 ha supplémentaires pour 2016.

 

Je signale à la gente journalistique qu’en France on a toujours planté, parfois à l’excès dans de grandes appellations Bordeaux et Cognac, de nouvelles surfaces de vignes. Donc vraiment je ne vois pas où est le loup dans la bergerie.

 

Alors écrire comme dans la Croix que «Pour la première fois en 2016, les viticulteurs français vont pouvoir étendre leurs vignes ou en planter de nouvelles.» en dit long sur la capacité des journalistes à travailler leur dossier. C'est faux. mais bon qui lit encore dans la presse ce type d'article ? Pas grand monde !

 

Et tout le monde reprend en boucle la même antienne : crédibilité zéro...

 

La novation c’est que théoriquement il sera possible de le faire partout en obéissant aux règles édictées pour les AOP, les IGP et les VSIG.

 

Oui, oui chers journalistes les VSIG ça existait déjà...

 

« Dans certaines régions, les plantations de nouvelles vignes seront automatiques. Dans d'autres, nous déciderons de les limiter», prévient Jean-Luc Dairien, directeur de l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité) qui, avec FranceAgriMer, instruira les demandes. Les conseils régionaux des zones concernées pourront aussi imposer un plafond de développement des surfaces plantées. »

 

Bref, le risque de voir la vigne coloniser les nouvelles régions fait partie des fantasmes que certains aiment à cultiver.

 

Je cite :

 

« Mais en Champagne, où les viticulteurs sont très sourcilleux en ce qui concerne leur territoire, des guerres de tranchées s'annoncent pour que la Picardie et son vin blanc ou rosé ne viennent pas piquer la vedette au renommé vin effervescent. » Le Parisien

 

« Ce qui inquiète le monde viticole français, c'est qu'on puisse planter des vignes n'importe où sans tenir compte du terroir, du sol ou de l'ensoleillement. Cela conduirait à abaisser la qualité de la production nationale et à écorner l'image de marque des vins français, notamment à l'export. Dans le vignoble champenois, on s'étrangle déjà de voir arriver de mauvais vins effervescents sur le marché. » France 3 Bourgogne.

 

Moi je m’étrangle de rire.

 

Il suffit de se promener dans la capitale pour contempler les publicités de 2 marques d’effervescents sans indication géographique : Kriter et Charles Volner.

 

La maison Castel vient de lancer des bulles d’Oc sous sa marque La Roche Mazet

 

 

Les bulles ont la cote : « En cette période de fêtes de fin d'année une boisson ne manque sur aucune table de France et de Navarre : le Champagne. Traditionnelle boisson du Réveillon, notamment, avec laquelle on trinque, elle est de plus en plus menacée par son "équivalent" italien, le Prosecco. Ce dernier se vend beaucoup plus en termes de quantité, mais ne dépasse pas son grand frère en valeur. » 

 

Bref, à force de jouer à se faire peur on raconte des grosses bêtises.

 

S’il suffisait de planter des vignes n’importe où pour bien vendre du vin effervescent ou non ça se saurait !

 

L'important c'est de boxer dans sa catégorie et, dans un marché ouvert, la frilosité à la française augure bien mal de l'avenir... Nous nous payons de mots et ce ne sont pas des contingents nationaux qui nous préserveront du dynamisme de nos concurrents italiens et espagnols.

 

Mais laissons les soucis d'avenir de côté, nous adorons les lignes Maginot, pour arriver là où je veux en venir depuis le début. 

 

Et si la Romanée-Conti faisait des bulles de Bourgogne ?

 

Pourquoi poser une telle question quasi-sacrilège ?

 

Explication :

 

 

Pour étayer ma démonstration je vous propose de consulter une publicité d’un site de vente de vin en ligne que j’ai reçu hier.

Et si la Romanée-Conti faisait des bulles de Bourgogne ?
Et si la Romanée-Conti faisait des bulles de Bourgogne ?
Et si la Romanée-Conti faisait des bulles de Bourgogne ?

Louis Picamelot Crémant de Bourgogne Un magnifique crémant aux bulles persistantes ! 13,00 euros

 

Janisson Baradon Champagne Brut Beaucoup de raffinement pour cette cuvée ! 22,50 euros

 

Brimoncourt Champagne Extra Brut Équilibre et générosité pour cette cuvée extra brut ! 40,00 euros

Qu’est-ce qui justifie une telle différence de prix entre un Crémant de Bourgogne et le Champagne ?

 

La notoriété de ce dernier, ses marques mondiales, et comme la notoriété ça ne se bâti en profitant de l’opportunité d’une libéralisation encadrée de l’extension du vignoble c'est la démonstration en vrai grandeur de l'inanité des craintes évoquées par nos gratte-papier.

.

Et pourtant la Champagne et la Bourgogne se touchent via le plus grand village en nombre d'ha de Champagne : les Riceys.

 

Et pourtant Chardonnay et Pinot noir règnent dans les deux régions en maîtres.

 

Et pourtant la méthode traditionnelle utilisée pour élaborer le crémant c’est la méthode champenoise que les Champenois ont exigé de détenir en exclusivité.

 

Et pourtant je ne parle pas des rendements, ça pourrait fâcher.

 

Et pourtant la Bourgogne est aussi prestigieuse que la Champagne.

 

Bref, sans offenser la fierté champenoise j’affirme tranquillement qu’il y a sur le marché un nombre, que je ne saurais évaluer, de champagnes sans intérêt et un nombre de crémant de Bourgogne excellents.

 

Mais Louis Bouillot ça fait un peu péquenot face à la Veuve Clicquot.

 

Alors, si vous voulez bien vous reporter, chers journalistes, à ma chronique sur la fixation des prix j’espère que vous aurez enfin compris que vos craintes sont de purs fantasmes.

 

On ne vend pas du vin comme des choux et des navets ou comme du blé : prière de lire Braudel !

 

Et j’en reviens à mon titre, certes, provocateur : Et si la Romanée-Conti faisait des bulles de Bourgogne ?

 

Qu’Aubert de Vilaine me pardonne ce ne serait en rien déchoir que de faire des bulles de Bourgogne en ce terroir prestigieux mais tout simplement remettre les pendules à l’heure légale. Donner des lettres de noblesse à un produit qui, sans les avoir eu de naissance, les a acquise par son excellence.

 

Merci à Carole Colin du restaurant Les Climats, la meilleure ambassadrice des bulles de Bourgogne, de m’avoir soufflé cette question qui dérange…

 

Démonstration magistrale de l'excellence des Crémants de Bourgogne par Carole sur des plats de Julien Boscus le chef des Climats et de Grégory Mourer, le pâtissier dans la vidéo ci-dessous :

 

 

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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 06:00
Le nouveau classement de St Émilion est à l’OMC, avec l’inclusion de critères hors-terroir, du pain béni pour les lawyers anglo-saxons…

Rappelez-vous la chanson de Guy Béart LES GRANDS PRINCIPES !

 

Et les PETITS ARRANGEMENTS… avec bien sûr de BONS SENTIMENTS...

 

Par-delà le jugement sur l’affaire du dernier classement de St Émilion opposant des plaignants, exclus de celui-ci, à l’État, il n’en reste pas moins vrai que, sur le fond du règlement du classement, le cahier des charges de l’AOC « saint-émilion grand cru » homologué par le décret n°2011-1779 du 5 décembre 2011, JORF du 7 décembre 2011, le ver est toujours dans le fruit.

 

Selon les juges du TA de Bordeaux tout a été fait et bien fait… dans les formes… Le jugement souligne « la légalité de la procédure d’élaboration du règlement de classement et la qualité des travaux de la commission de classement »

 

Dans son communiqué l’INAO pousse un large soupir de soulagement tel Ponce Pilate : « près de trois ans après la fin des travaux de classement des vins de Saint-Émilion « Grand cru » (…) un jugement du tribunal administratif de Bordeaux vient de valider les propositions formulées en 2012. Par cette décision, le tribunal administratif confirme la validité de la démarche suivie, la fiabilité des procédures mises en place, la rigueur avec laquelle elles ont été appliquées. »

 

Mais sur le fond, motus, les gardiens du temple de l’INAO, en bons Tartuffe qu’ils sont, ferment les yeux sur la tripotée de critères, hors terroir, inclus dans le règlement de classement du Grand Cru à la sauce Sainte Émilionnaise.

 

Comme le constate avec humour un bon expert, Jacques Dupont : « Tout cela validé par l'Inao, l'institut national des appellations d'origine, dont la vocation, nous semblait-il, était davantage de garantir l'origine justement, les terroirs, plus que de certifier la présence d'hôtesse et de salle de séminaire... » 

 

Mais rappelons que pour être un grand cru il faut d’abord être un cru tout court.

 

« Faut-il redire que ce classement des St Emilion n'a rien à voir avec un classement de terroirs comme en Bourgogne – ce que je regrette à titre perso – mais dont le but était de mettre en avant des domaines prêts à offrir une nouvelle approche de la clientèle. »

 

C’est signé Mauss non suspect de Bordeaux bashing.

 

Nous sommes donc dans une stricte affaire de biseness : comment mieux draguer une certaine clientèle ?

 

Mais alors que vient faire le bras armé de l’État dans cette affaire ? Pourquoi ces signatures ministérielles au bas d’un décret pour officialiser une procédure de classement ? Est-ce bien nécessaire et surtout n’est-ce pas une faille, un coin introduit dans les grands principes de l’AOC, au nom de petits arrangements entre amis ?

 

Il va m’être répondu que le classement de St Émilion a toujours été de cette nature. J’en conviens aisément mais la dernière mouture accentue plus encore ses vices originels. De plus, nous ne sommes plus entre nous, dans notre étroit hexagone si habitué aux petits arrangements, mais confrontés aux débats au sein de l’OMC sur la protection de nos AOP. Alors attention de ne pas nous donner des verges pour nous faire fouetter par les merveilleux chicaneurs que sont les lawyers étasuniens.

 

Vu par ces ardents défenseurs du droit des marques nous sommes face à des marques : les châteaux saint-émilionnais en l’espèce, qui viennent, tels des poussins, se réfugier sous l’aile de mère poule : l’État via l’INAO, pour faire acter une procédure qui devrait relever du droit privé. Belle acrobatie juridique certes mais qui, à mon sens, vide de sa substance nos belles pétitions de principes sur la supériorité du terroir.

 

Les beaux chais, la qualité de l’accueil, la communication via le cinéma, et patati et patata sont des valeurs commerciales que nos concurrents du Nouveau Monde peuvent mettre en avant et exploiter tout comme nous qui souhaitons faire acter par l’OMC la spécificité de nos châteaux.

 

À mon sens, c’est agir avec beaucoup de légèreté que de persister à mettre sous la coupe du droit public une procédure de strict droit privé.

 

La référence au classement de 1855, fait par des courtiers, est sans objet, c'était en un temps où l'AOC était dans les limbes, l'INAO même pas en gestation. Ce classement est une antiquité dont certains songent à la faire classer au Patrimoine de l'UNESCO.

 

Celui de StÉmilion, taillé sur mesure sous la houlette des principaux bénéfiaires, n'a rien à devoir ni de près ni de loin à l'INAO. Les partisans du trop d'État n'aiment rien tant que de revendiquer son aide quand ça les arrange. Ce type de classement doit être le fit d'un club qui définit et gère ses règles de notoriété. En relevant du droit privé il s'éviterait des contentieux longs et de nature à jeter du discrédit sur les motivations de ceux qui en profitent.   

 

 

Je l’ai déjà écrit, je persiste et je signe.

 

« N’en déplaise à ceux qui se pavanent en traitant ceux qui ne pensent pas comme eux d’esprits faibles, sous-entendant ainsi qu’ils sont des esprits forts, en dépit de la signature de 2 Ministres en bas de cet arrêté, les critères du nouveau classement de saint-émilion sont contestables en droit public. L’Etat n’a pas à cautionner une pure opération commerciale qui débouche sur un enrichissement patrimonial. Ce type de compétition, je le répète relève du droit privé, de la liberté des parties de se soumettre à des règles qu’ils se sont données.

 

Il est très important de rappeler que le texte de l’arrêté du 6 juin 2011 a été rédigé par le syndicat de saint-émilion sous l’œil bienveillant de l’INAO, puis approuvé par le Comité National de l’INAO avant d’être soumis à la signature des 2 Ministres qui n’ont eu pour seule alternative : signer le texte en l’état ou le rejeter sans pouvoir d’amendement. »

 

Je sais, ou me doute, que mon point-de-vue n’intéresse plus personne dans les hautes sphères mais, en revanche, il est jugé digne d’intérêt en d’autres lieux. Et si j’occupais ma belle retraite en mettant ma vieille expérience des AOC au service de ceux qui ne les transforment pas en « chiffons de papier »

 

En cette fin d’année j’y songe sérieusement car je suis un drôle d’oiseau… et qui plus est une belle perruque blanche couvrirait ma tonsure originelle... Ce serait d'un chic so british !

 

Quelques chroniques traitant du classement de Saint-Émilion :

 

ICI

 

 

aussi ICI

 

et encore là 

 

et encore ICI

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 07:51
De l’amour des hommes, il y en a en chaque vigneron, on ne fait pas du vin sans amour : signé Don Saverot et ceux qui « feraient mieux de cultiver des carottes » comment le font-ils ?

Quand arrêtera-t-on de nous faire prendre des vessies pour des lanternes avec ce type de discours unanimiste ? Faut vraiment arrêter de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.

 

Je m’explique !

 

« Et puis, au détour d’une interview entendue lors de l’émission « On va déguster » sur France Inter voilà que cette star du VIIe arrondissement s’érige tout d’abord en juge inflexible : pour lui 90% des vins français valent au mieux le caniveau pour ensuite mieux se dresser en un procureur impitoyable pour qui les producteurs de ces vins feraient mieux de cultiver des carottes, pour enfin délivrer du haut de sa suffisance une sentence sans appel : 10% des vins français sont dignes d’être admis dans le Gotha des petits marquis du vin. »

 

Qui est donc cette star ?

 

Le 127e du classement de la RVF : le sommelier prodige Enrico Bernardo chronique du 20 juillet 2010 

 

5 ans après peut-être a-t-il mis un peu d’eau dans son vin de caniveau ?

 

Mais les 35e et 36e Boris Calmette : la voix des coopérateurs et Joël Castany : le phénix de Vinadéis qu’en pensent-ils eux ?

 

Et le Gérard le 46e qu’en pense-t-il, lui qui source dans les coopés de son Languedoc

?

Et Mr Farges 41e le Bordelais qui monte à Bruxelles, tout est bon dans le Bordeaux, comme dans le cochon ?

 

Et Marc Sibard le 66e « des vins industriels sont trop souvent présentés comme des vins de terroir. »

 

Et Olivier Bourdet-Pees le 119e l’héritier de l’homme au béret de Plaimont ?

 

Qui les achète ?

 

Papy Castel le 4e et le père Joseph l’alsacien invisible 6e

 

Qui les vend ces 90% ?

 

Le 13e Laurent Delpey pour Carrefour.

 

Les 52e Didier Coustou et Stéphane Berty pour le beau MEL.

 

Le 53e Jean-François Rovire chez Système U.

 

Le 88e Patrick Scheiber pour ce cher Pierre Chanau.

 

Le 174e Emmanuel Gabriot pour Monop.

 

Lisez-moi bien, il y a de la place pour tout le monde mais comme cette canaille de Talleyrand le disait fort bien « on ne sort de l’ambigüité qu’à son détriment. »

 

La dilution par extension du domaine de l’AOC-AOP et des IGP nous mène tout droit à l’uniformité.

 

L’amour certes mais avec des degrés dans la passion…

 

J’avoue en avoir ma claque de ce genre de couplet racoleur !

 

Et dire que l’on se gargarise en ces temps difficiles de la faillite des élites.

 

Dans Confessions d'un chasseur d'opium, Nick Tosches explique à propos du vin que : « C’était autrefois la boisson noble et sans apprêt des paysans nobles et sans apprêt – des paysans bien plus nobles et compétents que ces connards bourrés de fric qu’on escroque en leur faisant croire que le vin appelle d’autres commentaires que "bon", "mauvais" ou "ferme ta gueule et bois un coup" »

 

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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 06:00
Le classement de la RVF des 200 personnalités du vin c’est vraiment à la gueule du client…

«Le feuilleter est presque aussi revigorant qu'un verre de chablis. À la lecture, ce palmarès des 200 personnalités les plus influentes dans l’univers du vin est comme un élixir dynamisant, un concentré d’optimisme, de fierté, avec même les arômes délicats d’une certaine prospérité que l’on ne rencontre plus tous les jours en France

 

Le regard de la RVF « … est tout sauf matérialiste. Nous célébrons ici des savoir-faire, le goût de la transmission, l’amour des hommes (il y en a en chaque vigneron, on ne fait pas du vin sans amour), pas simplement des fortunes professionnelles ni des comptes en banque bien remplis. »

 

Amen !

 

C’est signé du Révérend Père Denis Saverot.

 

« Ils sont 200 personnalités incontournables de la viticulture française. Ceux par qui leur passion, leur puissance économique, leur inventivité font prospérer le vin français dans l’Hexagone et au-delà.

 

La presse fourmille de classement, le plus souvent fondé sur la fortune ou le chiffre d’affaires. Par sa dimension civilisationnelle, culturelle, artistique et humaine, le vin dépasse ces critères certes objectifs mais arides. Nous avons donc décidé de fonder notre palmarès des 200 personnalités du vin sur la notion d’influence. C’est-à-dire en essayant de mesurer le rayonnement de leur action professionnelle sur leurs clients, leurs concurrents, au sein même de leur entreprise et aussi, naturellement, en évaluant l’efficacité de leur travail pour promouvoir le vin français.

 

C’est justement cette notion d’influence qui fait cohabiter dans un même palmarès de « simples » vignerons tels que Thierry Germain (169e), qui cultive 28 ha de vignes dans la Loire, ou Anselme Selosse (62e), qui produit 57 000 bouteilles par an en Champagne, avec Pierre Castel (4e) qui revendique 640 millions de bouteilles par an.»

 

C’est ainsi que commence le papier de présentation du palmarès de la RVF

 

  • Les incontournables de 1 à 50

  • Les influents du vignoble de 51 à 150

  • Il faut aussi compter sur eux de 151 à 200.

 

Ces 3 dénominations me font sourire, il est simple de contourner un incontournable croyez-moi, surtout si, comme les deux premiers, Bernard Arnault et Alexandre Ricard, il n’y a guère de chance de les croiser sur les chemins du vin français ; les influents, eux, sont souvent, comme les intrants, il est possible de s’en passer sans prendre de risques démesurés ; enfin les 50 petits derniers apprécieront le aussi. Mais, ceci écrit, ne comptez pas sur moi pour affirmer que, parmi les 200 certains, n’ont pas leur place ou que leur rang est injustifié. Même si je me dis que pour une fois les absents sont bien contents de ne pas en être.

 

Ce qui me pose question c’est :

 

  • La notion d’influence.

  • La légitimité d’un jury, composé pour la plus large part de dégustateurs, pour mesurer le rayonnement des élus et évaluer l’efficacité de leur travail.
  •  

Dans notre beau pays, le plus bel et le plus vieil outil de mesure de l’influence est le Who’s Who, tu en es ou tu en n’es pas, et tu es classé par ordre alphabétique quel que soit ton poids spécifique. On te demande si tu veux en être, si oui tu rédiges ta notice et tu n’as pas intérêt à la bidouiller comme beaucoup de CV.

 

Bref, je trouve affligeant ce genre de classement qui repose en grande partie sur la gueule du client, avec tout ce que cela comporte comme arrière-pensée de retour sur investissement. Quant aux notices, signées par l’un des classificateurs, certaines valent leur pesant de cirage de pompes, d’hypocrisie – celle de B&D a la gueule d’une notice boursière – ou de mauvaise foi.

 

Tout ça n’a guère d’importance mais à force de se payer de mots on les dévalue ce qui n’est pas sans conséquence dans le peu de crédit qu’accordent les citoyens-consommateurs à leurs décideurs, à leurs médias.

 

L’influence c’est quoi ?

 

Depuis toujours, des hommes cherchent des voies et moyens pour obtenir d'autrui un acte ou un consentement, sans menace ni contrepartie, mais simplement en modifiant sa perception ou son opinion. Force de la persuasion, gagner les cœurs et les esprits, prestige de l’image, storytelling propagande, publicité, lobbying, diplomatie publique ou d'influence stratégique... et maintenant d’e-influence.

 

Cela s'appelle l'influence.

 

La relation d'influence s’exerce :

 

  • Dans un rapport entre individus : par l'attraction ou la séduction de son image ou de son exemple, par des paroles convaincantes, par divers stratagèmes…

  • Dans un rapport social : toutes les croyances communes, habitudes, normes, stéréotypes..., tout que nous recevons de notre groupe ou de notre milieu, tout ce qu'il y a de collectif en nous témoigne à un degré ou à un autre d'une influence : une part énorme de notre vie psychique nous a été inculqué ou suggéré, même s'il nous est désagréable de l'admettre.

En sens inverse, des minorités actives peuvent réussir à imposer leurs idées ou valeurs, à renverser des conservatismes ou conformismes et faire adopter leur nouvelle norme à une majorité comme si elle avait toujours pensé ou désiré cela dans le tréfonds de nous-même…

 

  • dans un rapport politique : des élus sur leurs électeurs par la propagande ou la communication politique pour gagner leurs votes et conquérir le pouvoir ; des électeurs sur les élus via les médias, associations, ONG, manifestations, groupes d'intérêts… pour peser soit directement, soit via l'opinion publique sur l'exercice effectif de ce pouvoir. Ce n'est pas par hasard que l'on parle de groupes de pression ou d'influence.

  • dans un rapport stratégique, entre les différents « acteurs » dont les volontés s'opposent : chacun recherche la victoire en utilisant au mieux ses atouts. Gagner ! Des parts marchés. Des clients. Sceller des alliances. OPA. La guerre économique. L’espionnage économique. Obstacles aux échanges. Protectionnisme. Droits des marques…

  • Dans un rapport « idéologique » d'influence de propagation de l'idéologie. C’est le combat pour gagner des têtes. La notion même d'idéologie implique expansion et conversion, processus où les moyens de faire croire ne sont souvent pas moins importants que le contenu de la croyance contagieuse.

L’idée que l’influence est inséparable de l’action économique, ou, si l’on préfère qu’il est aussi important de communiquer que de produire ou de vendre n’est pas exactement nouvelle.

 

Désormais, l'entreprise doit mobiliser des relais dans l'opinion pour susciter une forme d'adhésion, notamment : envers l'image qu'elle souhaite incarner en mettant en avant ses valeurs par les méthodes dites de storytelling où elle formule son histoire, une saga dans laquelle ses salariés et ses consommateurs se reconnaissent.

 

L’intelligence économique, l'acquisition de l'information stratégique, la veille mondiale, la protection et le contrôle de l'information sensible, sont d’une grande importance dans le poids spécifique de leur influence sur les marchés financiers et commerciaux, sur les décideurs politiques de tous niveaux, nationaux, mondiaux, OMC, UE, multi et bilatéraux, sur les experts, les agences… Ce sont les actions de lobbying qui consistent à agir par l'information sous toutes ses formes - argumentation, séduction, négociation... pour obtenir des détenteurs de l'autorité une loi, un règlement ou une décision favorables.

 

« L'influence dans le domaine économique fait désormais interface entre l'économie au sens classique (la production, la répartition et la consommation de ressources rares) et deux autres domaines fondamentaux de l'activité humaine. D'une part, la politique : l'acteur économique cherche à modifier en sa faveur certaines décisions qui, en principe, ne devraient être régies que par les critères du Bien Commun. D'autre part, qu'il s'agisse de rendre ses produits plus désirables, d'améliorer ou de protéger sa propre image, toute stratégie économique intègre des facteurs non quantifiables, culturels ou sociaux : des "courants" de consommation, des attitudes face à l'entreprise ou à certaines formes de production, des comportements en réponse au risque (technologique, écologique, éthique), de nouvelles formes d'expression, mais aussi des modes inédits de socialité... »

 

Ceci écrit, et sans que l’on sache très bien dans ce classement qui influe sur qui ou sur quoi, il est légitime de se poser la question comment les notateurs de la RVF ont-ils procédé pour mesurer le rayonnement des récipiendaires et évaluer l’efficacité de leur travail ?

 

Mystère !

 

Pour classer, il est nécessaire de peser, de noter, d’évaluer, donc sans être mauvaise langue il est possible d’imaginer que, tel le grand Bob, nos classeurs se sont basés sur une notation sur 100. Il serait plaisant d’accoler cette note en vis-à-vis de chaque nom. Pour ne froisser personne, ce n’est vraiment pas le but de l’exercice, sauf pour le Dr Rigaud qui clôt - rien à voir avec le champagne - la liste, l’utilisation du ½ point s’impose.

 

Je plaisante à peine.

 

Pour le reste il vous suffit, comme moi dans la douleur, de vous délester de 6,50€ afin d’acquérir ce numéro dans lequel Antoine Gerbelle est encore dans l’Ours : viré depuis !

 

Quelques commentaires de dégustation :

 

  • Les Ministres passent, Le Foll (151e) Jérôme Despey (3e) comme les fonctionnaires reste… c’est la règle mais ce n’est pas pour autant que le monopole de la FNSEA sur la vigne ait apporté un nouveau souffle sur celle-ci.

  • Lolo (23e), le héros de la COP 21 et grand organisateur de pinces-fesses au Quai, qui est plutôt tango au coude à coude avec le bad boy de Bordeaux (24e) qui lui est à 1000% rock-and-roll.

  • Les coopérateurs d’Oc, Boris&Joël, le grand retour : Calmette (35e) et Castany (36e) les frères ennemis de l’Aude et de l’Hérault embrassons-nous Foleville !

  • Exit le grand Jacques des pays d’Oc au profit du bien pâle porte-serviette Simonou (42e)

  • Alain Vauthier (75e) le discret stratège de Saint-Émilion, ha, ha… il ne mentionne plus sur sa prestigieuse étiquette le classé A accordé à des galapiats… sacré Alain !

  • Jacques Dupont (112e) l’infatigable arpenteur des petites appellations de l’Hexagone (sic) et allié du groupe de lobbying Vin&Société (re sic) pour Vino Bravo. Vraiment torchée cette notice.

  • Antoine Arena le patriarche de Patrimonio (137e) ho, ho… avec le jeune Simeoni aux manettes à Ajaccio peut-être qu’Antoine prendra la peine de descendre chez les sudistes.

  • Antonin Iommi-Amunategui, le blogueur fort en gueule, l’animateur de la nuit des vins nus, n’est que (191e) presqu’à la queue, normal… alors que la madame qui l’a précédé au palmarès elle est passée à la trappe.

Mais où est donc passée Isabelle Saporta ?

 

Moi je l’aurais bien vu ex-aequo à la 28e place au plus près de l’homme aux bottes blanches et au petit sécateur.

 

Et Miren de Lorgeril, la lauréate Entrepreneure de l'année de la Tribune Women's Awards 2015 –

 

Caramba un gros raté !

 

Pauvre Christian Paly le président de l’INAO vins n’en est pas, est-ce à dire que l’INAO compte pour zéro il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas au vu des ennuis des recalés de la dégustation. Mais bon la RVF ne s’attache pas à ces petits détails de la vie vigneronne puisque pour elle le renouveau du bio c’est Chapoutier et Gérard Bertrand. Ne riez pas camarades cavistes alternatifs amateurs de vins nature Denis Saverot passe de temps au Jeu de Quilles pour vous caresser dans le sens du poil.

 

Je m’en tiens là, il y a tant et tant dans ce classement de pépites porteuses de beaux encarts et de présence salonarde que, si je perdurais dans mes railleries, mon ami JP. Lubot en serait bien fâché. Comme la dernière fois je lui ai fait voisiner la porte de Marie-Claire ce ne serait guère charitable.

Faut pas fâcher à la veille de Noël « paix sur la terre aux hommes de bonne volonté… »

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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 06:00
Du piment, au Pérou. REUTERS/Enrique Castro-Mendivil

Du piment, au Pérou. REUTERS/Enrique Castro-Mendivil

Plutôt que de vous défouler sur votre clavier en postant des brassées de «casse-toi, pauvre con !» ou autres amabilités de la même eau sur le mur de vos « amis » de Face de Bouc ; de faire des « bons mots » à l‘apéro chez Momo le bistrotier conservateur des brèves de comptoir ; de vous empailler avec vos collègues à la cantine de votre boîte autour d’un steak frites d’origine indéterminée ; de vous engueuler avec votre beau-père, votre gendre ou le papy qui votent avec leurs pieds ; je vous conseille de faire séminaire ou retraite avec vous-même en vous retirant dans votre cuisine.

 

Le rouge vous est monté au front alors saisissez-vous d’une poignée de piments, rouges bien sûr !

 

Coupez-les violemment en rondelles et jetez-les brutalement dans une poêle où de l’huile d’olive grésille…

 

Faites-les revenir sauvagement avec une ou deux gousses d’ail !

 

Déjà, je sens que vous allez un peu mieux, pendant que l’ail se colore vous suez votre rage, elle s’apaise, votre courroux se dissous, votre colère blanche rejoint la planche où vous envoyez baller les gousses rousses.

 

Et pendant ce temps-là dans un grand faitout, où l’eau bout, salée d’une ample poignée, les penne ne sont pas à la peine, elles dansent une folle barcarole avant d’être balancée al dente dans la passoire.

 

L’heure est aux tomates pelées que vous désincarcérez de leur boîte avant de les mixer ou de les émietter pour les balancer dans la poêle avec les piments rouges

 

Le geste vous défoule, face à vous tout est nappé de rouge, broyez vivement du poivre et du sel, ça calme, puis cool feu doux pour le tout un bon quart d’heure.

 

Vos penne al dente ont cessé de danser alors faites-les sauter dans la poêle, jouez du poignet c’est excellent pour être zen.

 

Platée avec doigté, vous êtes calmé...

 

Avant de râper du pecorino romano ou du parmigiano reggiano sur vos penne, vous pouvez encore proférer vos dernières grossièretés.

 

Expulsion !

 

Respiration !

 

C’est fait vous venez de vous préparer des penne de la colèreLes penne all’arrabbiataL’arrabbiata : l’enragée !

 

Buon appettito!

 

Librement inspiré  de La vraie (vraie) recette des penne all’arrabbiata par Floriana

 

Cristiana Galasso è Feudo d’Ugni

 

Les penne all'arrabbiata | Mario Batali

 

Mes penne all'arrabiata à moi 

 

Tout vient de chez Alessandra : le vin, les pomidori, les piments et le pecorino romano

Les pominodori dont des pominodori del Piennolo del Vesuvio, les fraîches sontde plein champ serres froides de Sicile qui normalement sont mûres en février mais vu la chaleur elles sont chez AlessandraLes pominodori dont des pominodori del Piennolo del Vesuvio, les fraîches sontde plein champ serres froides de Sicile qui normalement sont mûres en février mais vu la chaleur elles sont chez Alessandra
Les pominodori dont des pominodori del Piennolo del Vesuvio, les fraîches sontde plein champ serres froides de Sicile qui normalement sont mûres en février mais vu la chaleur elles sont chez Alessandra

Les pominodori dont des pominodori del Piennolo del Vesuvio, les fraîches sontde plein champ serres froides de Sicile qui normalement sont mûres en février mais vu la chaleur elles sont chez Alessandra

At 2 a.m., it’s almost impossible to say no to spicy. Clockwise from top left: Spicy 3-Minute Calamari, Penne All'Arrabbiata and Spicy Shrimp Sauté.

At 2 a.m., it’s almost impossible to say no to spicy. Clockwise from top left: Spicy 3-Minute Calamari, Penne All'Arrabbiata and Spicy Shrimp Sauté.

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 06:00
Touche pas à mon Derain !

Attendu que je n’ai de comptes à rendre à qui que ce soit…

 

Attendu que je n’organise aucun salon, que je ne chronique dans aucun magazine ou spécial vins, que je ne fais pas la chasse aux encarts publicitaires…

 

Attendu que je ne fais pas de ménages…

 

Attendu que je n’ai pas de prix…

 

Attendu que je n’ai que peu de goût pour le concubinage constant de l’Administration avec la Profession agricole…

 

Attendu que j’aime ma petite planète, ses vers de terre, ses petites bestioles, ses fleurs et ses herbes folles…

 

Attendu que j’aime boire bon et sain.

 

Selon une jurisprudence bien établie je m’occupe de ce qui ne me regarde pas.

 

Aujourd’hui je le fais parce que, par-delà le cas d’espèce de Dominique Derain, se pose un problème de fonds : le droit protège-t-il un métayer face à un propriétaire qui désapprouve ses choix ?

 

 

Dominique Derain pratique la biodynamie, c’est son choix, ce que n’a pas eu l’heur de plaire au propriétaire de la parcelle de vigne cadastrée AD 152 lieu-dit « En Vosne » de 1802 m2 AOC Gevrey-Chambertin.

 

L’EARL Derain la loue en vertu d’un bail en métayage de 9 ans, depuis 1995, à un lointain GFA du nord de la France.

 

Que ce propriétaire, un héritier, n’aima pas les vins de Derain c’est son droit, mais je ne vois pas au nom de quoi il est venu chercher des poux sur la tête de Dominique, sauf à ce que la pratique d’une viticulture respectueuse de son environnement se révéla moins juteuse pour lui que celle que l’on qualifie bien rapidement de conventionnelle.

 

Je ne sais je ne pratique plus les baux ruraux et je ne fais aucun jeu de mots Dominique…

 

En 2006, il en fut pourtant ainsi, procédures à l’encontre de Dominique Derain pour aboutir le 29 octobre 2008 à un protocole d’accord signé entre les deux parties, qui prévoyait que Dominique Derain devait libérer sa parcelle après la vendange 2015.

 

Pour faire quoi de ces terres ?

 

-  Que le propriétaire les cultivât lui-même ?

 

-  Bien sûr que non, tout simplement les confier à un autre locataire plus docile, plus conventionnel quoi…

 

Et c’est là que notre droit, avec la complicité de l’Administration et des Organisations Professionnelles agricoles, ne protège en rien les choix culturaux de Dominique Derain. Des choix qui sont bons pour notre petite planète et qui participent à la notoriété de la Bourgogne dans un monde normalisé.

 

En effet, alors que le protocole d’accord ne l’empêchait pas de postuler pour une nouvelle attribution, l’Administration a oublié de l’en prévenir. Tiens donc ! Je ne vous parlerai ni de passer la salade pour recevoir la rhubarbe, c’est déjà pris.

 

Comme le fait remarquer avec pertinence Dominique Derain « Il faudra m’expliquer comment un domaine qui a déjà le double de ma surface de production, possédant des Grands crus, des 1ier crus et des appellations villages sur Gevrey-Chambertin est prioritaire sur mon exploitation.

 

« J’attire votre attention sur le fait que cette parcelle de 28 ares (surface minimum reconnue selon les critères de la SAFER pour permettre de vinifier dans de bonnes conditions) va se retrouver amputée des 2/3. Je suis propriétaire des 10 ares restants. »

 

Voilà le problème posé, outre que cette parcelle, hautement valorisée par Dominique Derain dont les vins sont reconnus et appréciés par la restauration et les amateurs, va quitter le petit monde de la viticulture propre, celle hautement souhaitée par Aubert de Vilaine pour assoir la réputation des Climats de Bourgogne, pour retomber dans le marais de la viticulture conventionnelle.

 

Un confetti, un timbre-poste, me rétorquera-t-on !

 

Peu me chaut c’est la méthode que je conteste, et je la conteste d’autant plus qu’elle se fait sous le couvert de la puissance publique.

 

C’est pour cette raison, alors que les lions sont lâchés : Dominique Derain vient de recevoir une assignation en référé devant le TGI de Dijon à l’instigation de son bailleur, que je mets mes petits pieds dans le plat.

 

Amis de la Toile soyons solidaires, mobilisons-nous et déclarons « Touche pas à mon Derain ! »

 

Affaire à suivre…

 

 

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 09:15
La belge m’a tué…

Depuis le temps du Bourg-Pailler j’en ai connu des soirées électorales, d’abord l’oreille collée au gros poste de radio, ensuite face à la télé où les gros calibres dégainaient à loisir loin des éléments de langage formatés par les communicants.

 

Et maintenant c’est cuit, la faute aux réseaux sociaux qui se moquent des frontières…

 

Et je Twitte que je te twitte les évaluations des sondeurs relayées par les médias belges…

 

À 20 heures c’est plié ou presque, les présentateurs en plateau ont bonne mine, leurs camembert colorés sentaient le réchauffé.

 

Et pour couronner le tout ce sont des seconds couteaux qui les entourent, les chefs font leur petit speech puis se tirent au Parc des Princes voir jouer le PSG.

 

Et à 22 heures c’est plié, sur la Une ils ont programmé le Dîner de Cons.

 

M’en fiche y’a belle lurette que je ne mate plus la télé.

 

Oui, mais la télé peut soupirer la belge m’a tuée… Adieu PPD et autre Roger Gicquel…

 

J’en connais une, une gourgandine qui, par mon titre alléché, doit être bien déçue par ma chute.

 

Deux satisfactions tout de même :

 

- Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué…

 

- Au Lapin, samedi soir, propos de comptoir de ma pomme : y’aura pas d’élus FN et la gauche va prendre une gamelle en Ile-de-France s’est révélé exact.

 

Que dire de plus :

 

  • 2 régions, dites bastions d’un PS au bout du rouleau, qui de toute façon seraient tombées à droite, ont évité l’extrême-droite par la vertu d’une dynamique de type front républicain, n’en déplaise au petit ni-ni.

  • Qu’en Bretagne où Le Drian fait un score de Maréchal, comme dans la région improbable Aquitaine-Ségolène et Corrèze, deux grosses pointures ont gagné les doigts dans le nez. Même qu’Hubert nous dit en répondant à la question : « Le deuxième tour des régionales a lieu demain dimanche. Vous êtes plutôt Virginie Calmels ou Alain Rousset ?

 

H. de B. Alain Rousset est un excellent président de région. Il a toujours été à l’écoute en particulier de la viticulture. Je m’entends bien avec lui. Les dossiers avancent. Ce qui ne veut pas dire que Virginie Calmels ne soit pas une femme de qualité. Les scrutins régionaux doivent aussi s’attacher à la qualité des personnes. Alain Rousset a fait un bon parcours et ce qui lui arrive est mérité.

 

  • En Occitanie une satisfaction : le Reynié de Sciences-Po a pris une mufflée, j’ai suivi sa campagne sur Twitter c’était arrogant et désolant de prétention ; la gauche peut lui dire merci de s’être maintenu au second tour pour faire battre cette outre d’Alliot. Mais l'issue du scrutin aurait été légèrement différente si la réforme territoriale n'avait pas eu lieu : Louis Aliot aurait pu remporter la bataille en Languedoc-Roussillon, où il a obtenu 40,42% des suffrages

  • Une déception en Normandie : le bourrin de Morin a gagné d’une encolure.

  • Wauquiez, le succédané de Villiers et notre Pécresse ont fait des risettes aux détracteurs du mariage pour tous, ça paye surtout la dernière qui a bénéficié des voix du faux hipster Saint-Just.

  • L’Est reste à droite avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne, normal.

  • La Bourgogne et la Franche-Comté restent à gauche d’un cheveu, normal Sauvadet est bien fade, un vrai centriste quoi.

  • La Corse, elle, voit un autonomiste habile, Simeoni maire de Bastia, allié au 2e tour avec ses « frères indépendantistes Talamoni, faire la nique à la gauche de Giaccobi et à la droite de Rossi, mais c’est un statut particulier va falloir passer des alliances pour gouverner. Avec qui ?

 

  • Reste la région dont personne ne parle, le Centre-Val de Loire, qui reste à gauche d’un cheveu.

  • Du côté de l’Outre-Mer, silence radio… tout le monde semble s’en foutre même si la Coupe Davis ira faire un tour en Guadeloupe.

Nos amis allemands tapent juste : "Spiegel" "au lieu d'analyser le succès du FN et trouver des réponses, la France donne depuis longtemps dans l'hystérie et l'émotion"

 

Le FN gagne 800.000 voix entre les 2 tours : +26% en Languedoc-Roussillon et -10% en Ile-de-France via @ldeboissieu

 

soutient la ligne : "Elle a raison!" Si la gauche avait appliqué le ni-ni la droite aurait perdu en PACA/NORD.

 

Retweeted Marxistes avec Juppé (@MarxistesJuppe):

Sarkozy a un genou à terre, notre camarade @alainjuppe doit en profiter pour l'achever ! ‪#‎electionsregionales‬

 

Pour terminer je dois concéder à Xavier Bertrand la palme de la dignité hier au soir, il a su trouver les mots qu’il fallait, à lui d’y joindre des actes.

 

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 06:00
Je me suis abstenu…

Ouille, ouille Jacquouille, j’imagine votre tête. Il s’est abstenu, non, pas lui. Si, si, si, je me suis abstenu mais attendez avant de monter sur vos grands chevaux, n’instruisez pas mon procès et ne me condamnez pas avant de m’avoir lu.

 

Oui tout au long de la semaine passée je me suis abstenu mais, rassurez-vous, hier, je suis passé par la case isoloir pour faire mon devoir électoral à l’heure du déjeuner.

 

Hormis le petit plaisir de vous faire bisquer – j’adore cette expression si peu usitée – mon titre reflète mon profond désarroi face à la prolifération des analyses, des contre-analyses en long, en large et de travers, des tribunes, des points-de-vues, des invectives, des petites phrases, des discours furieux, creux, des petites et minables manœuvres, des postures, des appels à…

 

Dans notre vieux pays fourbu, une grande majorité de citoyens ne votent pas, à chaque scrutin qui s’offre à eux ils sanctionnent soit en allant à la pêche, soit en votant pour n’importe qui. Vous me direz qu’ils n’ont pas tout à fait tort puisqu’à force de gober, comme des jobards, des promesses, ils estiment qu’ils sont en droit de sortir les sortants. Pourquoi pas, même si ce slogan a un fumet qui me déplaît.

 

Dans cette dernière votation, je rappelle que ce n’était que des élections régionales, avec de nouvelles géométries pour beaucoup de régions, et qu’une grande majorité des électeurs se fichait pas mal de savoir si les sortants avaient ou non démérités. L’essentiel était ailleurs : sanctionner la majorité nationale, la caste politique dite républicaine dans son ensemble, les élites pour faire court. Là encore pourquoi pas !

 

Ce qui m’interroge c’est que l’électeur éjecteur choisi par défaut ceux qui se proclament anti-système, contre les élites, en une forme de national-populisme, avec une prédilection très forte pour une droite extrême ; l’extrême-gauche, elle, se contente des miettes.

 

Et c’est à ce moment-là que nos grands politologues, éditorialistes et intellectuels de toutes les crèmeries à cervelle, sortent l’arme fatale, celle qui, telle les V1-V2 d’oncle Adolphe, va régler tous nos problèmes : le nécessaire renouvellement de l’offre politique.

 

Et c’est à ce moment-là où je m’abstiens face à un problème qui relève du paradoxe de la poule et de l’œuf.

 

En effet pour générer une nouvelle offre politique encore faudrait-il pouvoir identifier clairement quelle est la demande politique. Et là c’est le souk, le capharnaüm, le bordel pour causer poliment…

 

Alors vous comprenez pourquoi je fuis, je me dérobe, je m’abstiens.

 

Et pourtant, je pourrais donner un point de vue sur ce grand foutoir car, pendant des années, j’ai vécu à l’intérieur, dans l’ombre des politiques, à m’occuper du cambouis du quotidien. Comme le chantait Gabin : Je sais. Mais c’est parce que je sais ce que je sais que jamais au grand jamais il ne m’est venu à l’esprit d’avoir l’ambition de me présenter à une élection, d’embrasser la carrière politique.

 

Pourquoi ?

 

  1. Car les appareils politiques et leur mode de sélection des candidats m’ont toujours révulsé ;

 

​2. Pour pouvoir être, en toutes circonstances, maître de mes choix ;

 

 

​3. Parce que j’ai vu ce qu’était la condition quotidienne du député et, au risque de vous étonner, elle n’est pas aussi enviable que le bon peuple le croît.

 

Fort bien me direz-vous mais pourquoi se refuser à apporter une pierre, aussi petite soit-elle, à l’érection d’une nouvelle offre politique ?

 

La réponse est aussi simple que l’équation est complexe : appeler à un renouvellement complet de l’offre politique n’est qu’un leurre commode pour amuser la galerie.

 

Le faire est une autre paire de manches.

 

Ce grand-ménage, cette place nette, n'est possible que si des circonstances exceptionnelles, telles celles que j’ai connues, malgré mon jeune âge, avec l’arrivée de Gaulle et l’instauration de la Ve République, interviennent. Ainsi, beaucoup de notables de droite comme de gauche, vieux routiers de la IVe, ont été balayés et ont laissé la place petit à petit à une nouvelle race d’élus et de Ministres : les énarques et les fonctionnaires en général.

 

Nous n’en sommes pas là et si nous en arrivions-là je ne vois aucun vivier disponible où aller puiser cette fraie politique.

 

De grâce arrêtons d’invoquer le recours à la société civile !

 

Là encore comme sœur Anne, depuis le temps qu’on l’attend, je ne vois toujours rien venir…

 

Alors que faire ?

 

Comment le faire ?

 

Je ne sais mais ce que je sais, et là j’en reviens à mon cœur de cible : le vin, c’est que si, petit à petit, on laisse une coterie exercer sa mainmise sur les lieux de décision, il ne faut pas ensuite venir se plaindre des disfonctionnements du système.

 

Je n’en dirai pas plus car je rabâcherais au risque de vous lasser.

 

Mais, comme mon espace de liberté se nomme Vin&Cie, je dois vous avouer que la semaine passée je me suis aussi abstenu :

 

- De chroniquer sur la campagne de Vin&Société signée « Le Vin. Je l’aime, je le respecte », portée par les grains de raisin baptisés les vindomptables et soutenue par le slogan « Aimer le vin, c’est aussi avoir un grain de raison » Une campagne dites d’information visant à faire connaitre les repères de consommation et à donner un cadre clair à la notion de modération ainsi qu’une définition de la consommation excessive.

- De chroniquer sur le Spécial champagne du journal Le Monde.

 

Pourquoi me direz-vous ?

 

Ma réponse va peut-être vous surprendre : parce que je suis abonné au journal le Monde et que j’ai bien conscience que mon apport financier est fort marginal face à la toute-puissance de la Régie Publicitaire. Si vous consultez le spécial champagne du Monde vous pourrez constater les motivations de mes 2 abstentions.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 06:00
Lettre d’un vieux blogueur à un blogueur devenu restaurateur : cher Bruno Verjus de TABLE…

Bruno,

 

Si je prends la peine de t’écrire en ce matin de décembre frisquet c’est pour te dire tout le plaisir que m’a procuré la lecture de la belle et pertinente chronique de Jacky Durand, au titre très Libé « BRUNO VERJUS SES METS À TABLE ».

 

Si je puis dire et, mieux encore, l’écrire : enfin !

 

Ce n’est pas trop tôt…

 

 

Je l’ai lu avec gourmandise, de la bien belle ouvrage, bien saisie comme l’une de tes belles soles d’hiver de l’Ile d’Yeu au beurre clarifié de vache Rouge des Flandres.

 

Ha ! l'Ile d’Yeu, Bruno, nous avons pour elle les mêmes yeux de Chimène… la loubine du plateau de Rochebonne qui se situe à plus de trois heures de mer* des côtes d’Yeu.En juillet, la loubine (bar) se pêche à la canne avec des lançons. En août elle musarde et modifie son régime alimentaire. Elle ne résiste pas aux ballardes, lignes de fond garnies de chancres-ballants, petits crabes blancs. »

 

Juillet-août 68, la ferme des 3 moulins, marchand de vermoulu (antiquités) avec Jean Neveu-Derotrie, notre C4 et Achille le chien...

 

Comme d'accoutumée je m’égare dans mes chers chemins de traverse.

 

Le port de la Meule où je mangeais des tellines, le vieux château où j'allais contempler l'océan en furie, les bars de Port-Joinville...

 

Souvenirs, souvenirs... comme le chantait Johnny !

 

Mais revenons à mes moutons : y'a pas à dire cette chronique quel bel envoi !

 

Moi, le vieux blogueur blanchi sous le harnois, qui besogne chaque jour que Dieu fait, je suis un peu jaloux d’une telle aisance. Ce qui me console, pour ne rien te cacher, c’est que je ne suis pas peu fier d’avoir été l’un des premiers, dès 2013, alors que tu découvrais « les joies et les peines » de ton nouveau métier, à pressentir que par-delà les embuches, les difficultés, tu irais jusqu’au bout de ton défi.

 

Tu tiendrais ta ligne de conduite…

 

Avec un peu d’emphase je titrais alors : TABLE est une Grande Table : Bruno Verjus inventeur* de produits de génie. 

 

Depuis tu n’as pas dévié d’un pouce de tes choix initiaux : tu cherches et tu trouves le produit d’exception, tu lui donnes sa chance, tu le révèles en magnifiant, avec simplicité, honnêteté, ses saveurs originelles. Chez Table vous respectez le goût des choses et ça cadre bien avec ma philosophie du bien vivre.

 

Comme la rue de Prague n’est qu’à quelques tours de roue de chez moi, il me suffit de sauter la Seine sur le pont d’Austerlitz, de passer sous le viaduc de l’ancienne ligne qui desservait les bords de Marne, d’accrocher mon fidèle destrier aux barres prévues à cet effet, lorsque je pousse ta porte – façon de parler – je me sens un peu chez moi.

 

Fleurs de ruine, Modiano…

 

« En ce temps-là, on allait de Paris à Nogent-sur-Marne et au Perreux par la gare de la Bastille ou par la gare de l’est. Les trains partaient de la Bastille suivaient la ligne dite de Vincennes, jusqu’à Verneuil-L’étang. J’ai connu encore cette ligne au début des années 60 avant que le RER ne lui succède, et que la gare de la Bastille ne soit détruite pour laisser la place à un Opéra.

 

La voie courrait sur le viaduc de l’avenue Daumesnil dont les arches étaient occupées par des cafés, des dépôts et des commerces. Pourquoi je longe ce viaduc si souvent dans mes rêves ? »

 

Le café Bosc, Alligator, Ghesquière&Cie, Chauffage la Radieuse… 

 

Les indigènes de Paris, espèce en voie de disparition... ne reste plus que certains parisiens de fraîche date pour relever le défi  de la vie de village de la ville capitale. J'en suis et m'assimile à l'indigénat de Paris. Nous nous accrochons, sommes un peu chiants, mais fidèles. Depuis la Corse, en septembre, j’ai commis une lettre d’un habitué du déjeuner à ses cantiniers, cantinières, préférés…  je n’y reviens pas.

 

En revanche je reviens à l’objet de la présente lettre, la chronique de Jacky Durand.

 

À la différence de beaucoup de ses confrères, il me donne le sentiment – tu le sais je suis mauvaise langue – d’avoir pris son temps, avant d’écrire, de humer l’air du lieu, de ton lieu, de comprendre, de s’imprégner de l’esprit de ta maison.

 

 

Ça part bien : « Il cuisine en chaussures de ville, pantalon rouge et grosse écharpe, avec un air mi-Topor, mi-Bébel, appelle son second «Loulou» en écoutant Leonard Cohen. Bruno Verjus, le chef de Table, à Paris, est un peu sorcier du goût, rebouteux des papilles et ménestrel des fourneaux. »

 

La suite est ICI

 

Bonne lecture à mes chers lecteurs en grande majorité non parisiens mais qui, comme nous le disions dans ma Vendée crottée, montent aussi à Paris aux grandes occasions.

 

Dans ce cas y’ pas photo, si vous recherchez une belle TABLE pour déjeuner ou dîner, allez donc saluer le patron de TABLE qui s’appelle Bruno – rien à voir avec celui de Pierre Perret – il vous surprendra.

 

En plus à TABLE les vins sont au top, comme je les aime : un peu nature sur les bords…

 

Bruno, à bientôt…

 

Un vieux blogueur qui s’aventure de temps à autre à faire des tartes aux pommes…

 

* au sens de celui qui a découvert un trésor (article 68-9 du Code minier français).

 

Lettre d’un vieux blogueur à un blogueur devenu restaurateur : cher Bruno Verjus de TABLE…
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