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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 06:00
Hé oui je le dis j’aime la « Marie-Jeanne » et « Dans les yeux d'Émilie » de Joe Dassin

« Je suis perpétuellement étonné face au succès » disait Joe Dassin.

 

Il est 12h30, ce 20 août 1980, Joe Dassin a 41 ans. Il déjeune au restaurant « Chez Michel et Eliane », rue Jeanne d’Arc à Papeete, où il a ses habitudes. Autour de lui, il y a ses deux fils, Jonathan (1an et demi) et Julien (5 mois), sa mère, la violoniste Béatrice Launer, son ami et parolier Claude Lemesle. Il semble bien, il semble heureux. La fleur aux dents, comme dans sa chanson. Au beau milieu du déjeuner, il lâche « Qu’est-ce qui m’arrive ? » et il tombe. C’est fini la gloire et c’est fini la famille, tous les projets fichus, cette nouvelle vie qu’il appelait de ses vœux.

 

Moi je venais d’en avoir 32 et, même si les intellos snobaient la chanson populaire, j’aimais, et je le disais, certaines chansons de Joe Dassin.

 

Plus de 30 après, même si on l’entend peu sur les ondes, mes jeunes amies du Lapin Blanc, Claire en tête aiment Joe Dassin.

 

Pour le souvenir et le plaisir, deux de ses chansons :

 

Marie-Jeanne

 

Raconter un fait divers, un suicide en l’occurrence, en chanson est un exercice périlleux. Avec Marie-Jeanne, Joe Dassin le réussit avec une belle sobriété. Bien sûr il s’agit d’une adaptation par le parolier Jean-Michel Rivat, d’un titre populaire américain de l’été 1967 de Bobby Gentry, Ode To Billy Joe. « L’histoire traite du suicide de la dite Marie-Jeanne, suicide abordé lors d’une discussion de famille de paysans, en plein repas. Joe Dassin s’éloigne assez peu de la version originale, conserve son riff de guitare minimaliste et ses arrangements de cordes en volutes et prouve avec brio que sa voix chaleureuse s’intègre définitivement à la musique blues américaine. Des deux cents prises de voix enregistrées pour Marie-Jeanne, c’est la première qui a été retenue pour le mixage. »

 

« Le titre Marie-Jeanne est sorti à l’automne 1967 en face A d’un 45-tours simple. Il figure sur le LP Les deux mondes de Joe Dassin édité chez CBS en novembre 1967»

Dans les yeux d'Émilie

 

de Pierre Delanoë

 

Album : Les Femmes de ma vie

Date de sortie : 1978

 

Dans les yeux d’Émilie nous vient du vieux Québec « où les rues ont l’air d’avoir l’accent » dit la chanson. La beauté de la ville est vue au travers d’une histoire d’amour dans le grand hiver canadien, illuminé par les yeux d’Émilie.


C’est Joe Dassin qui chante : « Moi, j’avais le soleil jour et nuit dans les yeux d’Émilie qui réchauffaient ma vie » Mais la passion ne résiste pas au dégel de la nature. « On dirait que les gens sortent de la terre, mais Émilie n’est plus à moi, j’ai froid pour la première fois »

 

La version landaise des musiciens de Pomarez et leur reprise de la chanson de Joe Dassin, « Dans les yeux d'Émilie », déjà bien connue des Chalossais.

 

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 18:30
 «Arrêter l’alcool, ce n’est rien. Découvrir la vie, c’est extraordinaire», ce soir j’ai une pensée pour mon ami Olivier Ameisen.

En France il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt contre les lobbies et pourtant, même si le baclofène n'est pas le médicament miracle attendu par certains, il permet de réduire la consommation d'alcool, en particulier chez les plus gros buveurs, selon des résultats d'essais cliniques rendus public.

 

« Le baclofène permet de réduire la consommation d'alcool, dans un cas sur deux, ce n'est déjà pas si mal », dit à l'AFP le Pr Michel Reynaud, président du Fonds Actions Addictions en évoquant deux études françaises présentées au congrès mondial d'alcoologie à Berlin.


« Ce n'est pas un médicament miracle », souligne ce spécialiste qui estime cependant que « ce médicament apporte un plus dans l'arsenal thérapeutique » contre l'alcoolo-dépendance. »

 

La suite ICI 

 

En France, la popularité de ce médicament bon marché, disponible depuis 1975, a explosé depuis la parution du livre « Le dernier verre » d'Olivier Ameisen en 2008. Ce fut le début de son combat.

 

Il est mort en juillet 2013 et je l’ai accompagné dans sa dernière demeure, au cimetière Montparnasse, le 22 juillet, nous n’étions pas nombreux.

 

La lecture de son livre « Le Dernier Verre » m’avait bouleversé, choqué et convaincu que j’étais en présence d’un témoignage qui allait déranger l’establishment de l’alcoologie… Alors, le 3 novembre 2008 j’ai écrit une chronique qui était mes notes de lecture. ICI 

 

« Il venait d’avoir 60 ans et il est mort au moment où il commençait à être entendu. Olivier Ameisen restera comme une personnalité médicale hors norme, une forme de météore dans les cieux tourmentés de la lutte contre les addictions » écrivait le Dr Jean-Yves Nau. ICI 

 

Olivier confiait au journal Libération du mardi 17 janvier 2012 ICI  «Sans ma souffrance, je n’aurais jamais connu le bonheur. Je croyais poésie et souffrance indissociables et ne pouvais m’empêcher de pleurer en entendant Rachmaninov ou Barbara, en lisant Eluard ou Tolstoï.» Il ne pleure plus, puisqu’il ne boit plus. »

 

« Son traitement dérange parce qu’il pulvérise le dogme de l’abstinence. «Avec le Baclofène, vous pouvez boire un verre ou deux, mais vous n’avez pas envie de plus.» Une particularité qui constitue le graal de tout drogué : la consommation contrôlée. A la Fédération française d’addictologie (FFA), on lui reproche «de faire autant sa promotion personnelle que la promotion de son traitement». Surtout, les addictologues réclament des essais cliniques. La FFA rappelle que, «concernant des problématiques aussi complexes que les conduites addictives, il faut se garder des tentations de recourir à des thérapeutiques « magiques».

 

Lire « Les alcoologues sont un peu comme ces maris ou femmes trompés depuis des années… » à propos du livre du Dr Ameisen

 

2008-2016… pour en arriver à rendre justice au combat d’Olivier, c’est long, bien trop long…

 

Oui, ce soir j’ai une pensée pour Olivier…

 

 

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13 septembre 2016 2 13 /09 /septembre /2016 06:00
L’p’tit caviste de quartier dernier rempart contre la domination de la GD vu par les tontons flingueurs  Dupont&Gerbelle…

Ils ne sont pas donné le mot mais le petit nouveau du Nouvel-Obs. : l’Antoine Gerbelle transfuge de l’antique RVF drivée par ce cher et irremplaçable Denis Saverot et le Jacques Dupont le bas-bourguignon du Point, qui écume les vignobles tout au long de l’année depuis des années, se sont penchés de concert sur le berceau des nouveaux petits cavistes de quartier, qui poussent comme des petits rosés à l’égaille, irréductibles gaulois qui font la nique aux lourdes cohortes bardées de catalogues de la Grande Distribution.

 

Du côté du journal Le Monde, c’est « le guide cherche son chemin » pour Ophélie Neiman et « les caves se rebiffent. » pour Pascal Galinier qui me cite d’entrée, c’est bon pour l’ego, « Un vin de coopérative ? C'est le péché originel », s'amuse Jacques Berthomeau. Mais sur le sujet, l'homme n'a pas toujours manié l'ironie. Consultant en vin, il rédigea en 2001 un rapport qui fit frémir le monde vitivinicole français. Pointant du doigt « la coopération de clocher - qui - a fait son temps », il constatait que « sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d'origine contrôlée – les fameuses AOC rebaptisées AOP en 2012 - s'abritent des vins moyens, voire indignes de l'appellation ».

 

J’y reviendrai peut-être si je prends le temps. En ce moment je suis plutôt Tango Corse.

 

Sous l’identité du titre «les caves se rebiffent» entre Galinier et Dupont se cache l’ambiguïté de la cave si je puis m’exprimer ainsi. Et bien évidemment, je laisse de côté l’appellation si prisée des polards des années 50 : le cave, celui qui se rebiffe.

 

Qu’est-ce qu’une cave ?

 

À la fois un lieu où l’on fait le vin : cave coopérative ou cave particulière au sens juridique, un chai pour les propriétaires ; mais aussi un lieu où l’on stocke son vin : chez soi ou par extension récente un lieu où on le stocke pour le vendre. Il faut savoir qu’au temps du jaja en litre 6 étoiles le vin était vendu par l’épicier du coin et que seuls les vins fins, les vins bouchés faisaient l’objet d’un commerce spécialisé : l’enseigne Nicolas étant l’emblème du caviste de quartier. Chez moi, ceux qui vendaient du vin nous les appelions les marchands de vin.

 

Mais laissons-là ces détails linguistiques pour commencer par l’outsider qui a tiré le premier dans le Spécial Vin du Nouvel Obs. du 1 au 7 septembre, titré L’esprit bio.

 

C’est très tendance le bio, même Butane&Degaz s’y sont convertis, même que le Thierry,qui va à vélo à la Maison de la Radio, proclame à qui veut le lire que le bio est l’avenir du vin ! Faudra qu’il passe la consigne à son passeur de plats d’En Magum pour qu’il prêche la bonne parole à ce très cher Hubert dont Angélus fait la Une du dit magazine papier glacé non-recyclable.

 

Je ne ferai pas ce reproche à l’Antoine, il a courageusement ferraillé dans sa vieille maison pour qu’on lui accorde l’absolution. Bref, dans son article sur La loi du marché, après avoir fait le constat que Bordeaux, tout en conservant la première place dans l’offre Foire aux vins de la GD, il note que « l’attrait des sacro-saints ‘châteaux’ de Gironde faiblit » et que globalement, depuis 2013, les ventes de Bordeaux s’érodent chez tous les grands acteurs historiques. »

 

Il se pose alors la question « Le public se lasserait-il des choix de nos grands distributeurs de masse ? »

 

Bon, comme chacun sait, dès 2000, la crème des GCC bordelais, vendue à des prix de Ferrari, a disparue des caddies des grands amateurs franchouillards, provoquant l’ire du pape de la LPV. C’est donc le grand repli dans les caddies, chers au Ribouldingue d’au-delà des Pyrénées, vers « les crus bourgeois et les crus moyenne gamme » note notre Antoine.

 

Et puis soudain patatras le voilà qu’il commet le péché mortel de Bordeaux bashing qui va fâcher le Président Farge que Jacques Dupont aime tant interviewer sur son tracteur.

 

« … le même profil de vin. Le nom du château varie, mais le vin est construit suivant le même modèle : des merlots et cabernet-sauvignon très mûrs, toujours élevés en fûts de chêne, souvent neufs, pour aromatiser le tout. Une playlist somme toute rassurante mais ennuyante. »

 

Ça va chauffer dans les datchas bordelaises et je ne suis pas sûr que l’autre Tonton Flingueur partage cette opinion. Mais laissons là l’éventuelle controverse, nous ne sommes pas sur Face de Bouc.

 

Venons-en au sujet de ma chronique « la renaissance du brave petit caviste de quartier, genre Amélie Poulain »

 

Je cite in extenso le sieur Gerbelle :

 

« La bonne nouvelle pour l’œnophile 2016, c’est le renouveau du métier de caviste. Dans les centres-ville, la mode de la cave bistrot est de retour. Charcuterie et fromages de belles origines sur l’ardoise, murs tapissés de crus signés… Leur offre est généralement en opposition avec celle des super et de hypermarchés. Peu de bordeaux et une large place aux vignerons artisans affiliés à la mouvance bio, biodynamique et plus radicale des vins dits « naturels ». Ces petites structures sont initiées par des amoureux de la dive bouteille, souvent en reconversion professionnelle, qui prolongent leur engagement par les réseaux sociaux et les nouveaux outils numériques. Dans cet esprit, on voyagera sur les sites de 1jour1vin.com, Carnetsdevins.fr, Veilleurdevin.com, Amicalementvin.com, Lacavedespapilles.com ou Vinsnaturels.fr, entre autres. Les applications sur le vin aident aussi la génération du goulot 2.0. Il y a la success story danoise Vivino, le Shazam mondial du vin, qui reconnaît et partage les notations de plusieurs centaines de milliers d’étiquettes. En France, une des applis les plus futées, à la communauté très active, se nomme Raisin, pour trouver, partager les vins naturels où que l’on soit. »

 

Tout cela est bel et beau mon cher Antoine mais ça sent un peu trop, au goût de qui tu sais, le parfum du bobo-mélanchono-parisien

 

Alors que notre Jacques, lui, patiemment, tel un bon docteur de campagne, ausculte la France profonde, celle de Saint-Sauveur-en-Puisaye, dans l’Yonne où survit, un commerçant encore prospère : le caviste alors que dans la plupart des villes de 5000 habitants, note-t-il, de gros villages en somme, que reste-t-il ?

 

« Un clocher, une mairie, un Leclerc à l’une des sorties du bourg, doté d’un grand parking, de pompes à essence, de rouleaux pour laver les bagnoles, et un Auchan à l’autre sortie du bourg, avec les mêmes appâts. Au milieu, au centre-ville, entre l’église et l’ancienne place de la foire, hormis la pharmacie et le cabinet d’assurances et deux agences bancaires, il n’y a plus rien. Plus de commerces traditionnels, plus de boucher et encore moins de poissonnier. Ils furent les premiers à baisser le rideau, définitivement. »

 

Mais au bonheur, il reste encore le petit caviste de proximité, « c’est souvent un nouveau qui a changé de métier (ou pas), suivi une formation (ou pas) et qui par goût du vin et des voyages dans le vignoble, par amour de la découverte et pour gagner sa vie, se lance dans l’aventure. » note notre Jacques.

 

 

Attention, rien à voir avec les 68 hard « chevelus, fumeurs de pétards », qui dans les années 70, « avec quelques babioles récupérées chez grand-mère et joug de bœuf, s’improvisaient brocanteurs. »

 

Note d’un autre Jacques, moi je trouve que ça correspond assez bien au profil-type du néo-vigneron qui fait des vins à poils qui puent en tongs en se roulant des chichons au bout du rang.

 

Trêve de plaisanterie, il est sérieux notre Jacques et il nous aligne une démonstration imparable, chiffres à l’appui. Si vous voulez en savoir plus vous n’avez qu’à acheter le Spécial Vins du Point.

 

« L’homme de l’art (ndlr le petit caviste de quartier) doit se faire sociologue, voire anthropologue, doté d’une forte intuition pour deviner les goûts, les désirs, le budget du ou de la client (e). »

 

« En changeant de statut, passant de produit de première nécessité à matière de désir, élément de plaisir (« Le superflu, chose très nécessaire » disait Voltaire), plus occasionnel que quotidien, la représentation du vin, la façon de le consommer comme de le vendre a radicalement évolué. Le temps de la fidélité à une marque, à un vignoble, un château, un domaine semble en partie dépassé. On surfe, on zappe, on bouge, on passe d’un partenaire à l’autre, d’un rouge de Loire aux arômes de burlat à un languedoc aux senteurs de garrigue. La curiosité devient le moteur, et la découverte est source de bonheur. On n’entre plus chez le caviste comme chez le pharmacien avec une ordonnance, mais au contraire sans liste de courses, en quête. Suivez le guide. Lequel ne peut plus se contenter de vendre du vin et d’avoir une carte figée. Ses compétences se sont élargies. »

 

Pour clore son panorama, notre Jacques se pose la question à mille francs : est-ce que le fatras de nos appellations et dénominations ne serait pas un atout face à un mode de distribution qui tend à tout normaliser, la mosaïque viticole ne constitue-t-elle pas un rempart ? Le succès du caviste, justement, et sa résistance face aux grandes surfaces trouvent leur source sans ce labyrinthe où, pour dénicher la sortie, la bonne bouteille du soir se démarquant de celle de la veille, il est le conseiller de confiance, celui qui connaît le solfège. Et qui ne doit en aucun cas mépriser ceux qui ne le connaissent pas et aiment simplement déguster la symphonie des vins. »

 

Je suis globalement assez d’accord avec cette approche sauf que la diversité pour moi n’est pas une question de nombre d’appellations ou de dénominations, mais dans la capacité qu’ont certains vignerons de quitter les autoroutes que suivent la majorité de ses confrères pour emprunter les chemins de traverse, de rompre avec l’uniformité, d’exploiter les espaces de liberté, et là le nouveau caviste joue pleinement son rôle de chercheur, d’aiguilleur. L’extension du domaine des AOP-IGP n’a guère apporté de la diversité bien au contraire, les ODG n’ont de cesse de faire rentrer les récalcitrants dans le rang. La technologie lamine, gomme, uniformise.

 

Alors pour faire simple, dans ce renouveau des petits cavistes de quartier ou de gros village, il faut souligner, et ce n’est pas qu’une affaire de parigots tête de veaux, le rôle moteur joué par les cavistes engagés, ce qui ne signifie pas bornés, ils sont aussi des commerçants, qui créent des liens forts avec leurs vignerons, organisent des dégustations ludiques, décomplexées, qui ne consomment pas de l’idéologie, même s’ils ne cachent pas leurs convictions. Croyez-moi, ces gars-là, il y a aussi des filles, sont de bons artisans de l’extension du domaine du vin. Ils attirent à eux une foultitude de gens qui n’auraient jamais mis les pieds auparavant chez un marchand de vin. Même s’ils sont minoritaires ils impulsent une tendance forte qui ne fera que s’amplifier. Et ne me faite pas dire ce que je n’ai pas écrit, ces ludions sympathiques et francs buveurs ne vendent pas que des vins nus qui puent, loin s’en faut.

 

Pas vrai Philippe et Paco, l’un avec son Lieu du Vin est sis dans l’un des derniers quartiers populaires de Paris, à côté du Père Lachaise, qui en bon Aveyronnais fournit même le curé de la paroisse en vin de messe ; l’autre a planté son drapeau rouge dans l’un des derniers bastions rouge de l’ex-ceinture rouge de Paris : Ivry. Chez eux ça déménage, ça lève le coude et ça ripaille.

 

Combien de références chez ces héritiers du vin « une boisson d’époque » chère à Françoise Rosay dans le Cave se rebiffe (notre Jacques peut aligner dans le même article, Audiard, Voltaire ou Benoît Duteurtre) ?

 

La grande nouveauté c’est que dans ces antres de vin on a le vin joyeux loin des simagrées prout-prout ma chère des grands amateurs…

 

 

C’est une Révolution !

 

Je dis ça pour me faire bien voir de Philippe Cuq et Paco Mora, et bien sûr d’Antoine Gruner et de Christophe Ligeron… les tontons flingueurs du litron…

 

Merci à Jacques Dupont et Antoine Gerbelle pour leur éminente contribution à la défense du petit commerce de proximité. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

 

Pour faire le Jacques je chute sur une citation de James Joyce, poète et écrivain d’un pays de bière :

 

« Le bon commerçant vous fait acheter ce qu’il a besoin de vendre. »

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 06:00
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…

Monticello – prononcer « Montitchellou » –, mais où est-ce ?

 

 

En Corsica bien sûr, mais alors pourquoi diable, moi le pinzutu que je suis, vouloir y planter ma dernière yourte ?

 

Parce que c’est beau ! Comme le dit la jeunesse : trop beau !

 

Oui sur les hauts de Monticello le panorama vous coupe le souffle, vous sidère : tout en bas la mer d’un bleu d’azur, s’étale, sous le soleil, se confond avec le ciel et, à perte de vue, tout autour, les montagnes en enfilade dessinent leurs crêtes jusqu’au cap Corse. L’Ile-Rousse son fort, son port, et plus près la coupole de l’église Saint-François-Xavier du village originel.

 

Jusqu’ici pour les amateurs de people, Monticello le « petit mont » ou le « mont du petit oiseau », selon les traductions, c’était le repaire de Jacques Dutronc. Sur la porte de sa grande bâtisse, cernée par les oliviers et le maquis, le fumeur de havanes aux éternelles Ray Ban « aviator » a griffonné en noir « Rouler doucement, rapport aux chats. Merci. »

 

 

En Corse on convoque toujours l’Histoire, il faut savoir qu’en 1758 une partie du territoire de Monticello fut cédée pour la construction de L'Île-Rousse. Pascal Paoli qui venait souvent en Balagne où il séjournait chez son neveu G. Leonetti dans une grande demeure appelée U Palazzu située au-dessus de la mairie de Monticello, avait décidé d'équiper la Corse d'un port au nord-ouest de l'île pour essayer de couper le trafic maritime des Génois avec Calvi qui leur restait fidèle mais également avec Algajola qui fut la résidence du Gouverneur de Gênes jusqu'en 1764.

 

Mon titre, inspiré de la célèbre chanson de Brassens, Supplique pour être enterré sur la plage de Sète, est un clin d’œil, une forme de dérision à mon endroit, en effet le Georges n’est pas enterré au cimetière marin de Sète mais au Py, anciennement appelé le cimetière des pauvres. (1)

 

Fort bien me direz-vous mais pourquoi diable suis-je allé cette année traîner mes guêtres sur les hauts de Monticello ?

 

Comme souvent c’est à la fois fort simple et très compliqué, mais pour résumer en un mot comme en cent il fallait que j’y aille. Impérieuse nécessité !

 

Donc, vendredi dernier, à la première heure j’ai pris les petites routes que je connais bien pour monter au nord, gagner la Balagne, Sagone-Vico-Evisa-le col de Salto- Calacuccia- la Scala santa Regina- Ponte-Leccia- L’Ile Rousse et enfin Monticello.

 

J’ai garé mon auto sur la place de la Mairie, face à l’hôtel-restaurant A Pasturella le cagnard tapait dur. De suite je suis allé réserver une table pour le déjeuner « une bonne table prisée des estivants et le comptoir des habitants. Jacques Dutronc y avait ses habitudes quand il sortait encore. Les serveurs se souviennent de sa générosité. « Il ne peut pas entrer quelque part sans payer une tournée», raconte un habitué.

 

 

J’aime bien le Dutronc mais ce n’est pas pour cette raison que j’ai fait ce long périple.

 

À la réceptionniste j’ai demandé :

 

- Pourriez-vous m’indiquer où se trouve le cimetière de Monticello ?

 

Celle-ci, nullement étonnée qu’un pinzutu fraîchement débarqué lui posât cette question, me répondit :

 

- Il n’est pas encore arrivé…

Je lui répondis : « Je sais… »

 

Nous n’avons pas prononcé son nom, une forme de complicité pudique, je ne devais pas être le premier à lui demander, elle m’a alors dit « le cimetière est tout en haut du village… »

 

Je l’ai remercié. Elle m’a souri.

 

J’y suis monté sous un soleil de onze heures déjà dru.

 

Lorsque je suis arrivé au bas des marches du cimetière et que je me suis retourné, le spectacle qui s’offrait à ma vue m’a époustouflé : la baie de l’Ile Rousse s’étendait tel un vaste miroir bleuté scintillant sous le soleil.

 

Quelle beauté que ce cimetière marin juché dans un splendide et majestueux encorbellement de montagne !

 

Vous ne pouviez pas mieux choisir, cher Michel, et sans jeter de l’huile sur le feu entre toi et le François, c’est tout de même mieux que le triste cimetière de Jarnac. Rappelons tout de même que le Florentin souhaitait être enterré au Mont-Beuvray.

 

J’ose écrire que tu as bien de la chance Michel – je m’aperçois à la relecture que c’est la première fois que je te tutoie, mais je suis sûr que tu me le pardonneras – de reposer dans un tel lieu.

 

Dans la lettre, que ton fils a lue au Temple, tu concluais ainsi :

 

« À Monticello, le cimetière est plein. Ne restait dans la partie haute, au-delà des caveaux, qu’une microparcelle trop petite pour une tombe, suffisante pour deux urnes, au ras de la falaise. Arbres et tombeaux, tout est derrière nous. L’un des plus beaux paysages du monde. Et puis bien sûr, qui dit cimetière dit réconciliation… Le grand Pierre Soulages s’est chargé de pourvoir à ce que les objets à placer là, une urne puis deux, un support, une plaque puis deux, magnifient la beauté du lieu plutôt que de la déparer.

 

À l’occasion, venez nous voir, me voir : il faut garder les liens. Peut-être entendrez-vous les grillons, sans doute écouterez-vous le silence… A coup sûr la majesté et la beauté de l’endroit vous saisiront. Quel autre message laisser que de vous y convier ?»

 

J’ai comme de bien entendu répondu à ton appel même si je savais que tes cendres n’y reposaient pas encore. Non que tu fus en retard, toi toujours si ponctuel contrairement au François de Jarnac, mais parce que Soulages n’a pas encore terminé son œuvre.

 

Je voulais sentir l’esprit du lieu, faire un peu comme au temps du 78 rue de Varenne où vous me disiez, avant d’entamer une visite dans ce Languedoc du vin si turbulent « Vous avez senti le terrain Berthomeau ? »

 

Je suis redescendu pour aller chercher Elisa à la gare de Monticello, baptisée Camping de Monticello, où le train de la compagnie des chemins de fer Corse qui relie Bastia à Calvi ne s’arrête que si on le demande au conducteur.

 

Peu de gens doivent l’emprunter car le propriétaire d’A Pasturella ne savait pas où se trouvait l’arrêt. Comme j’avais coupé la ligne en arrivant à Monticello je suis redescendu et j’ai demandé à une jeune automobiliste arrêté à un stop tout près de la voie  : « Où se trouve la gare ? »

 

Il m’a répondu : « À l’Ile Rousse… »

 

- Non celle de Monticello…

Il a souri, est descendu de sa voiture et m’a indiqué du doigt un vague quai de béton sans aucune indication en ajoutant « Faites signe au conducteur, sinon il ne marquera pas l’arrêt… »

 

Je l’ai chaleureusement remercié.

 

Lorsque le signal sonore a retenti et que les barrières se sont abaissées je me suis posté au bord de la voie et lorsque la motrice s’est pointée j’ai agité mon bras. La rame s’est arrêtée. Deux jeunes randonneurs italiens, sur les marches du wagon m’ont demandé un peu angoissés : « là… camping Monticello » J’ai opiné de la tête et ils m’ont chaleureusement remercié. Les pauvres, nul ne les avait prévenus des coutumes insulaires.

Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…

Nous sommes remonté jusqu’à la place de la mairie et avons fort bien déjeuné sur la belle terrasse d’A Pasturella puis nous sommes remontés jusqu’aux hauts de Monticello.

 

Que pouvions faire d’autre, en écoutant le silence, que de faire quelques photos de ton futur environnement éternel mon cher Michel Rocard. Franchement je t’envie, tu as fait le bon choix.

Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…
Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello…

Lorsque tu seras installé sur les hauts je reviendrai à Monticello. Je prendrai le ferry à Marseille – toi le marin tu apprécieras – pour gagner Bastia puis, sitôt débarqué, je filerai dare-dare à la gare pour attraper le train de Grandes Lignes (sic) Bastia-Calvi jusqu’à l’arrêt Camping de Monticello en oubliant surtout pas de le signaler au conducteur.

 

Ce ne sera pas un pèlerinage, simplement une visite de courtoisie, simple, sans chichi, et je sais que ça te fera plaisir. Nous écouterons ensemble le silence et je me garderai bien de te parler de l’état de notre vieux pays que tu as servi au mieux de tes convictions et de tes engagements. 

 

Comme tu n'as jamais été très friands des interventions je ne te demanderai pas de me donner un petit coup de pouce pour obtenir une concession dans le cimetière des hauts de Monticello. Pourtant que c'est beau !

 

Pace e salute cher Michel…

 

 

(1) Ce vieil anar, lors de sa rencontre mythique avec Ferré et Brel à Paris en 1969, Georges avait expliqué à Léo : «Je te signale que je m’en fous d’être enterré sur la plage de Sète ! Ça m’est complètement égal...J’ai fait ça pour m’amuser, quoi. Pour aller au bain de mer.» Brassens avait plus tard lancé à ses amis : « Tu me vois sur la plage de Sète ? J’aurais l’air d’un con ! »

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 06:00
Exilé dans les bois à la Chapelle-en-Serval chez Georges Halphen grand amateur de textiles précolombiens exposés au musée des arts premiers de Jacques Chirac.
Exilé dans les bois à la Chapelle-en-Serval chez Georges Halphen grand amateur de textiles précolombiens exposés au musée des arts premiers de Jacques Chirac.

Dans les tourments du 78 rue de Varenne, le déjeuner mensuel chez Allard, avec mon ami Jacques Geliot, toujours à la même table, la sienne, je n’y dérogeais jamais, c’était une bulle de paix. Jacques, vieux monsieur, socialiste, amateur de pur-sang, me couvait comme le fils qu’il avait perdu jeune homme. Il n’avait de cesse de s’occuper de mon intendance que je négligeais, en célibataire de fraîche date. C’est lui qui m’avait dégoté le petit 2 pièces de la rue de Lagny à l’orée du Bas-Montreuil.

 

Un jour, dans la conversation, je lui lance « J’aimerais bien vivre à la campagne, pourquoi pas dans les bois, en solitaire… J’ai besoin d’air… » Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd (même si Jacques était dur de la feuille à 80 ans) car le lendemain il m’appelait au téléphone pour m’annoncer « Je t’ai trouvé la maison de tes rêves, dans les bois, chez mon ami Georges Halphen. » Pour faire bon poids, il ajouta « Tu sais Georges Halphen est un grand admirateur de Michel Rocard… »

 

Je vous épargne les détails mais je me retrouvai locataire de l’ancien pavillon d’honneur du château de Georges Halphen – vendu et transformé en hôtel de luxe : l’hôtel du Mont-Royal – à la Chapelle-en-Serval dans l’Oise, sur la route de Plailly, donc dans les bois.

 

 

Georges Halphen avait été maire de la Chapelle-en-Serval pendant 33 ans. Nous sympathisâmes de suite et nous devînmes de vrais complices lorsqu’il s’agit de faire capoter une déviation monstrueuse qui éventrait la forêt pour soi-disant faire sauter le fameux bouchon du dimanche de la Chapelle-en-Serval. Le nouveau maire plastronnait, il tenait sa revanche sur le hobereau riche et cultivé. Sauf que je connaissais les arcanes de la procédure et que je levai des lièvres cachés par nos amis de l’Équipement. Le préfet de l’Oise, en personne, vint à pied jusqu’à la demeure de Georges Halphen, il avait laissé sa voiture et son chauffeur à l’entrée de l’allée, pour tenter de nous convaincre. C’était l’ancien directeur de cabinet de Jean-Louis Debré lorsqu’il fut Ministre de l’Intérieur. Nous déjeunâmes et le Préfet s’en retourna bredouille. L’affaire fit grand bruit mais rien n’y fit. Aujourd’hui, la déviation envisagée passe, comme nous le préconisions, dans la plaine de Plailly.

 

Mais, dès ma première visite chez Georges Halphen j’avais été fasciné par le grand éclectisme de ses collections d’art. Il éprouvait un appétit inextinguible pour aussi bien les arts et civilisation de la Chine et de l’Egypte, les objets de la Mer de Béring, les textiles précolombiens. Ce n’était pas un collectionneur mais un amateur discret. Lorsque nous nous connûmes très bien il me fit pénétrer dans ses chambres secrètes. Et puis un jour, Georges Halphen me dit que l’homme chargé de la configuration du futur musée des arts premiers du quai Branly l’avait approché. Voilà encore un contre-feu qui va calmer les ardeurs de nos chers fonctionnaires aménageurs-défricheurs lui dis-je. Avec son petit sourire, il me dit « vous devriez vous présenter aux prochaines municipales… ». Je soupirai avant de lui répondre gentiment que je ne me voyais pas dans la peau d’un élu.

 

En 2002, Georges Halphen a fait don au musée des arts premiers d’une tunique de plumes qui décline les thèmes figuratifs d’une iconographie consacrée par les cultes et les cérémonies funéraires des cultures péruviennes anciennes.

 

En 2004, par dation, le musée a reçu de Georges Halphen, 7 pièces remarquables de textiles en provenance du Pérou.

 

Ces 9 pièces appartiennent aux cultures wari (500-1000 après JC), chimu (1100-1450 après JC), et nazca 5200 et 700 après JC).

 

Cette acquisition n’aurait pu être possible sans la compréhension de ses héritiers et de son assistante Nivedita Kinoo.

 

Voir ICI 

Portrait de Fernand Halphen enfant peint par Auguste Renoir, 1880. Huile sur toile 46cm x 38 cm. Paris, Musée d'Orsay. Avec l'aimable autorisation de M. Georges Halphen, fils du compositeur et donateur du tableau au Musée d'Orsay.

Portrait de Fernand Halphen enfant peint par Auguste Renoir, 1880. Huile sur toile 46cm x 38 cm. Paris, Musée d'Orsay. Avec l'aimable autorisation de M. Georges Halphen, fils du compositeur et donateur du tableau au Musée d'Orsay.

Georges Halphen, mon propriétaire, était le fils de Fernand Halphen et d’Alice de Koenigswarter. Son père était lui-même le fils de Georges Halphen, banquier, négociant en diamants et administrateur de la Compagnie des chemins de fer du Nord, et d’Henriette Antonia Stern, fille du banquier Antoine Jacob Stern.

 

Dès l'âge de dix ans, il travaille sous la direction de Gabriel Fauré avant d'entrer au Conservatoire de Paris où il suit les cours de composition d'Ernest Guiraud, qui fut également le professeur de Paul Dukas, Claude Debussy et Erik Satie. Après sa mort en mai 1892, il suit la classe de Jules Massenet. Premier prix de fugue en 1895, Halphen remporte l’année suivante le deuxième second grand prix de Rome avec sa cantate Mélusine. Fernand Halphen est connu principalement comme compositeur.

 

Capitaine au 13e régiment d'infanterie territoriale durant la Première Guerre mondiale, Halphen est mort pour la France le 16 mai 1917.

 

La mère de Georges Halphen, Alice de Koenigswarter, a créé la Fondation Halphen destinée à aider les élèves de composition musicale du Conservatoire en faisant exécuter leurs œuvres. Elle a également constitué une importante collection de peintures comprenant des toiles de Monet, Pissarro, Van Gogh et du douanier Rousseau, et le portrait de Fernand Halphen enfant peint par Renoir en 1880.

 

On doit encore à Fernand Halphen, qui s'intéressait à toutes les formes d'art, la construction en 1909 par l’architecte Guillaume Tronchet d'un château, dans le style du XVIII° siècle, situé en pleine forêt de Chantilly à la Chapelle-en-Serval. Celui-ci, qui comportait à l'origine une salle de théâtre, fut vendu par la suite au début des années 1990 et rebaptisé "Chateau Hôtel Mont Royal". Il est actuellement la propriété d’une chaîne d’hôtels de luxe. C'est Carlotta Zambelli (1877-1968), danseuse étoile de l'Opéra de Paris où elle était entrée en 1894, qui avait été à ses débuts élève de Fernand Halphen, qui lui avait conseillé les services de Tronchet, après qu'il ait refusé les plans de l'architecte Sargent, responsable du Trianon Palace de Versailles. La célèbre chanteuse Mistinguett (Jeanne Bourgeois pour l'état-civil, 1873-1956) compte également parmi ses élèves.

 

Georges Halphen, né le 9 mars 1913, époux de Monique de Rothschild, avait une sœur née le 26 février 1911. C'est lui qui a offert en 1995 au musée d’Orsay le portrait de son père par Renoir.

 

Le château, dont j’ai occupé le pavillon d’honneur, a été érigé entre 1907 et 1911 par Fernand Halphen qui avait acheté le domaine de La Chapelle-en-Serval, près de Chantilly (Oise) pour offrir à sa femme une vue qui l'avait émerveillée. Après avoir rejeté le projet de style anglo-normand de l'architecte René Sergent, puis un premier projet de style médiéval de l'architecte Guillaume Tronchet (dessins au musée d'Orsay), il fixe son choix sur le second projet de ce dernier, d'un château célébrant la chasse à l'extérieur et la musique à l'intérieur. Sur les façades, des bas-reliefs dus à Georges Gardet célèbrent les plaisirs de la chasse. L'intérieur comprend notamment un théâtre, réplique de celui de l'Opéra-Comique.

 

Le château est aujourd'hui transformé en hôtel et dénommé château Mont-Royal.

 

 

« Fernand Halphen a privilégié son fils Georges au détriment de sa fille Henriette. Dans son testament rédigé le 19 février 1917, il déclare : « Je lègue à mon fils Georges ma propriété de la Chapelle-en-Serval que j’estime à 1 100 000 francs et qui comptera dans sa part pour ce prix. Ma femme en sera usufruitière pendant toute sa vie. » Il précise plus loin : « Mon fils Georges ayant par le fait de la propriété de la Chapelle en Serval une charge assez élevée, je lui lègue une partie de a quotité disponible égale au deux tiers. Toutefois ne connaissant pas le chiffre de ma fortune à la date où je mourrai et ne voulant qu’il y ait entre sa part et celle de mes autres enfants une différence trop grande, je fixe dès à présent à trois millions au maximum la part d’avantage qui lui reviendra en plus de sa part légale. »

 

Qui sont les Halphen ?

 

« Les Halphen, largement représentés dans les annuaires mondains fournissent un exemple de ces quelques familles d’origine « française », membres des plus hautes franges de la société juive. D’origine messine, la famille est installée à Paris depuis la fin du XVIIIe siècle. On peut considérer Salomon Halphen comme son fondateur. Né à Metz en 1773, fils de boucher, il est le huitième d’une fratrie de onze enfants. Il part très jeune à Paris en 1787 où il rejoint la colonie judéo-messine, alors regroupée dans le quartier Saint-Martin. Il effectue divers petits métiers. En 1796, il retourne à Metz pour se marier avec Malka Cahen dont le grand-père va l’aider à s’installer comme « marchand mercier ». C’est dans les premières années du XIXe siècle qu’il crée une affaire de joaillerie située tout d’abord au numéro 4 de la rue de la Feuillade. Il s’associe à Nitot, autre joailler pour la fourniture des insignes du Sacre de Napoléon 1er. En 1811, il achète une maison 24 rue de Richelieu qu’il habite jusqu’à son décès en 1841. En 1928, il est l’un des quatre juifs les plus riches de Paris après James de Rothschild, Olry Worms de Romilly et à égalité avec Berr Léon Fould. Signe de sa position de notable au sein de la communauté, il est membre du Consistoire de Paris de 1818 à 1825 et du Consistoire central de 1825 à 1832. À sa mort, il laisse une descendance nombreuse et une fortune importante de 10,86 millions de francs. »

 

Source Une élite parisienne Les familles de la grande bourgeoisie juive (1970-1939) Cyril Grange CNRS éditions

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 06:00
Isabelle Saporta la pinzuta et la brebis corse même combat !

Loin d’Hubert, de ses fastes, de ses paillettes, de ses cloches, de ses bottes, de sa valise à roulettes au prétoire, de sa fréquentation échevelée des hubs du monde entier,

 

Isabelle Saporta, nouvellement chroniqueuse dans l’émission de Thomas Thouroude « Ac Tuali Ty »sur France 2 à partir du 5 septembre à 17 h 45, a arpenté la Corse, son maquis, ses brebis bonnes marcheuses, ses cochons Nustrale en goguette, bouffant du gland, ses vaches à boucle d’oreille errant au long des routes départementales serpentant au flanc de la montagne.

 

 

Bien sûr, elle prend des précautions la leveuse de lièvres entre les ceps des GCC survitaminés par le paroissien de Jean-Pierre RICARD, archevêque de Bordeaux, évêque de Bazas, « Il ne faudra citer ni les noms ni donner de lieux précis. » Je connais ayant, bien avant elle, fréquenté avec ma casquette de « M. Corse de Michel Rocard » les sinueuses arcanes de la profession agricole des 2 Corse, la Haute et celle du Sud. En ce temps-là on risquait sa peau.

 

Leveuse de lièvres mais pas que, notre parisienne est aussi une grande défenseuse de la brebis corse !

 

« L’homme est bourru, un peu sévère. Derrière ses lunettes, il vous juge en un clin d’œil. »

 

Sont perspicace ces Corses !

 

Pour ce Corse « … hors de question… d’élever autre chose qu’une brebis locale. »

 

C’est pourtant vers les races lacaune ou sarde que les instances agricoles – comme les industriels qui lui achètent son lait – le poussent.

 

Pensez !

 

Pourquoi perdre son temps avec une brebis corse quand les autres sont de véritables pisseuses de lait ?

 

Elle est soupe au lait l’Isabelle quand il s’agit de défendre la corsitude ovine…

 

Sur le continent on parle d’éleveurs de moutons, en Corse se sont tous des bergers, du moins sont-ils inscrits à la MSA.

 

C’est au début des années 80 que cette poignée de bergers a décidé de sauver la race corse et travaillé pour que cette brebis perdure. « Ils ont porté cette démarche à bout de bras, sans financement. »

 

Enfin, si je puis dire, à la fin des années 80, les subventions arrivent mais quand la majorité change à la chambre d’agriculture le robinet se ferme et nos bergers se retrouvent « dehors, sur la route, avec leurs 150 béliers » j’oserais l’écrire sur les bras.

 

Pas question d’abandonner pour eux, avec l’arrivée d’une nouvelle génération et l’appui de l’INRA, ils obtiennent enfin la manne publique de l’Etat et de la région.

 

Notre Isabelle, fine lame politique, fait remarquer que tout ne fut pas une affaire de génétique dans cette affaire la politique y a tenu une large place « l’appartenance aux clans nationalistes des bergers corses a sûrement compté dans la méfiance de l’Etat. »

 

Les valeureux bergers d’Isabelle se voient accordé par l’Etat « un bail emphytéotique de 25 ha sur le domaine pénitencier de Casabianda, propriété du Ministère de la Justice. » pour y construire un centre de sélection.

 

« … en vingt ans, cette petite brebis de 35 kg est passée de 90 litres de lait par an à… 180 voire 250 pour les élevages les plus productifs. »

 

Je vois bien Isabelle Saporta donner des cours à Sciences-Po sur la courbe de lactation des brebis corses.

 

Combat identitaire.

 

« Bien sûr, on aurait pu aller chercher de la sarde qui crache plus de lait. Ça aurait été moins de contraintes. Mais quand on vend un produit corse, on a une identité à défendre, et cette identité, elle vient de nos brebis. »

 

Tout est dit, à méditer du côté de la charcuterie corse !

 

Pour autant, tout n’est pas rose au royaume de Jean-Guy et de Gilles, « l’élevage corse reste dans une posture difficile avec une chute importante de ses effectifs et un vieillissement des bergers. On enregistre une installation pour cinq départs. »

 

Beau combat qui réchauffe le petit cœur d’Isabelle mais une fois que le lait de la brebis corse est tiré – on dit trait – il faut en faire du fromage, du fromage corse.

 

Mais là la barre est encore plus haute, celle de nos services sanitaires « rationalisateur, les « tueurs » des petites structures, les DSV, la DGAL, les Ministres indifférents…

 

Face à l’hydre, en Corse, se dressa une association fermière, Casgiu Casanu, menée par une jolie pinzuta, Nelly Lazarrini, mariée à un Corse comme son patronyme l’indique. « Arrivée en 1999 sur l’île de Beauté, son diplôme de microbiologie en poche, elle affiche une volonté farouche de vivre de l’élevage, elle qui a passé toutes ses vacances à aider sa tante mariée, elle aussi, à un éleveur corse. »

 

Mais ceci est une autre histoire à lire dans Foutez-nous la paix ! de la néo-bergère Isabelle Saporta.

 

 

Plutôt que de chercher des POKEMON vous feriez mieux de lire !

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 08:10
Polygraphies corses (3) lonzu et salcicetta de chez François… et là-dessus un petit coup d’Emiliu !

Mettre sur la table, à son retour de l’île de Beauté, les fleurons de la charcuterie corse, vous expose au scepticisme des pinzutu, aussi bien les bobos parisiens honnis car responsables de tous les maux qui nous accablent que les adorateurs du tout rond bas de plafond adeptes du c’était mieux avant, chacun y va de son petit couplet, de ses certitudes, de ses anecdotes, de ses petits sourires en coin.

 

Ha, ha, ta coppa, ta ficatellu, ton lonzu, c’est du pipeau pour les touristes bronze-cul… le cochon il est breton, chinois ou d’origine indéterminé… y’en a même qui vous sorte la fable du saucisson d’âne.

 

C’est lassant même si oui, l’authentique charcuterie corse est rare, je n’en disconviens pas. Dans l’inventaire du patrimoine culinaire de la Corse, réalisé en 1996 par le CNAC cher à Jack Lang, les auteurs notaient : « La charcuterie corse représente pour la gastronomie corse une famille de produits à la fois renommés et difficiles à se procurer par le visiteur non averti. En effet, la charcuterie typique est la plupart du temps élaborée par des producteurs fermiers qui élèvent eux-mêmes les porcs dont ils tirent leur matière première et qui commercialisent leur production en vente directe auprès de leur clientèle habituelle. »

 

Le canal habituel pour moi c’est chez François à Sagone.

 

Revenons aux choses sérieuses, pour faire de la charcuterie corse il faut du cochon corse, ne riez pas c’est un porc de race « Nustrale» lire ICI 

 

« L’abattage, a tumbera, est réalisé directement par l’éleveur, soit par saignée, pulza, soit en perçant le cœur à l’aide d’un poinçon, impetta. Cet abattage est saisonnier et commence traditionnellement le jour de Santa Lucia, le 13 décembre. Les animaux sont allotis en séries d’abattage de petit nombre correspondant à la force de travail disponible : en moyenne seulement 5 porcs sont abattus par série, ce qui confère en général de bonnes conditions (pas de transport des animaux, pas de mélange des origines. »

 

Tout ce que nos grands hygiénistes de vétérinaires-fonctionnaires exècrent, eux ce qu’ils adorent par-dessus tout ce sont les gros machins pleins de grosses machines, plein de normes, qui débitent à la chaîne des gorets venus d’ailleurs…

 

« La viande obtenue est d’une grande maturité (pigments, persillé) et les gras sont fermes et stables (fort taux d’acides gras mono-insaturés). Dans la Corse rurale, en des temps antérieurs au réfrigérateur, le porc de par son aptitude au salage et séchage, a constitué la base de l’alimentation. »

 

Le LONZU (longe de porc salée et séchée)

 

C’est un produit charcutier du sud de l’Europe, lonzo en Italie et le lomo en Espagne, mais à la différence de son cousin espagnol, le lonzu est découpé en conservant une partie du gras de couverture et, en général, il est embossé sans aromate autre que le poivre.

 

Toutefois, il existe des fabrications avec arrosage de vin avant embossage, et adjonction de thym, laurier ou ail (Castagniccia et Gagnu).

 

4 lonzi par porc.

 

La longe est parée et placée dans une maie, enfouie sous le sel et entassée parmi les autres, durant une courte période (de 2 jours à une semaine). Puis, on la débarrasse du sel, brossée et lavée légèrement, elle est enduite de poivre moulu ou concassé et embossée dans un boyau de diamètre moyen et ficelée avec une cordelette grossière. Les modes de ficelage peuvent varier d’une vallée à une autre et d’un producteur à un autre. Le séchage dans un local frais et aéré peut varier de 2 à 5 mois selon le poids de la pièce.

 

La SALCICETTA (la seule saucisse à cuire de la charcuterie corse)

 

C’est une saucisse embossée dans du menu de porc. Elle est présentée en « U » avec ficelage réunissant les deux extrémités. Elle est composée de beaucoup de gras de poitrine et de gorge, de maigre, de sel et de poivre.

 

L’iconographie médiévale est en effet riche de représentations de cheminée à la hotte desquelles sont suspendues des colliers de saucisses, et bien que particulière à la Corse, la salcicetta procède d’un savoir-faire commun à tous les pays de l’Occident chrétien.

 

Simone Costantini la cite dans son recueil des recettes traditionnelles en 1934 et Lenzulone la signale dans son guide Toute la Corse.

 

La mêlée est faite avec les viandes n’entrant pas dans l’élaboration des charcuteries nobles, avec les restes de tête non employée pour la vuletta et de poitrine restant après la fabrication de la panzetta, notamment les pièces non salées. Le salage et le poivrage sont légers. Le hachage est fin, après l’embossage peu ou pas de fumaison. Le produit est mis à sécher durant 35 à 40 jours.

 

Ma dernière trouvaille c’est Emiliu un pur grenache du domaine Marengo.

 

Sur celui-ci lire le beau papier d’Anne-Laurence Chadronnier ICI 

 

« En 2003, Benoît et Marina regagnent la Corse, pour retrouver ce cadre de vie qui leur est cher, avec le désir, en plus, de fonder une famille. Ils s'installent à Bastia, Benoît en tant qu'avocat, et Marina, qui travaillait à Paris pour un grand groupe de luxe, en charge de la communication du Comité Interprofessionnel des vins Corses. C'est ainsi qu'elle entend parler d'une toute petite propriété à vendre, à Barbaggio, à environ 15 km de Bastia, dans l'appellation Patrimonio. Là, au pied de la montagne Sant'Angelo, se trouvent de petits coteaux argilo-calcaires (avec surtout de l'argile souligne Benoît), sur lesquels dorent de jolis muscats petits grains... L'endroit est merveilleux, ils tombent sous le charme... Et décident de s'y installer. Le 15 juillet 2007, Benoît et Marina deviennent propriétaires d'un domaine d'1 ha 20, dont ils ne connaissent pas encore le nom. Ils ne savent pas non plus où ils vont, ils ne savent pas encore exactement quelle aventure ils vont vivre, mais ils vont la vivre, et l'assumer, avec conviction et passion. Le projet est précipité, inattendu, incertain. Tout est à construire, à imaginer, à développer, à projeter. La maison doit être retapée, le chai amélioré. Marina est alors enceinte. Et surtout, ils se retrouvent avec leur vendange face à un pressoir le 26 août, sans trop savoir comment le faire fonctionner... Un rêve un peu fou oui, mais voilà, ils ont suivi leur instinct, et je crois honnêtement qu'ils ont bien fait... »

 

« Et au fait, "Marengo", pourquoi? Marengo c'est le nom d'un ancêtre de la famille (les Bronzini de Caraffa étant une famille d'ecclésiastiques napolitains, arrivés en Corse au XVème siècle). Parce qu'il fascinait sa grand-mère, les histoires de Jean François Marengo, qui était architecte, ont bercé l'enfance de Benoît.

 

Le blason dessiné de l'étiquette, ce sont les armes de la famille Bronzini De Caraffa, entourées de feuilles de chêne clin d'œil au nom de jeune fille de Marina: Querci, qui veut dire "chêne" en corse. Devenu l'emblème du Domaine, il rappelle que Marengo est une aventure à 2... Une bien belle aventure non? »

Polygraphies corses (3) lonzu et salcicetta de chez François… et là-dessus un petit coup d’Emiliu !
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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 08:36
Polygraphies corses (2) la belle et rude franchise de Marc Biancarelli, l’auteur de Murtoriu et un petit couplet sur le lait…

Je me lève tôt, ce matin des nuages cotonneux ourlent les crêtes de la montagne et masquent le soleil.

 

J’aime la belle et rude franchise de Marc Biancarelli, l’auteur de Murtoriu, écrit en 2012 en langue corse, traduit et édité chez Actes Sud dans la catégorie « étranger ».

 

Pour lui, écrire en corse n’est pas un acte « militant » car « la posture identitaire est un regard sur un moment précis, un instant. Mais elle ne dit rien de la culture dans son ensemble ou de la qualité littéraire d’une œuvre. »

 

« … sur la longue durée, l’acte militant ne construit rien, à moins d’être un ayatollah ! »

 

Regard acéré sur son pays dont il dénonce les travers mais qu’il défend également sans aucune concession, ajoutant parfois naïvement « Que les choses soient claires, je peux me permettre, moi, de dire du mal de mon pays, mais moi seul. »

 

« L’île serait-elle à l’avant-garde du pire ? »

 

« La Corse a un problème avec le racisme et la xénophobie, il n’y a rien de neuf. On ne peut pas faire comme si l’on découvrait cela »

 

« La Corse est une société violente » ou « le vivre ensemble relève actuellement du vœu pieu. »

 

Le maire corse qui «voulait exclure tous les Maghrébins» s'est tué à moto (avec une arme et 104.000 euros sur lui)

 

20 Minutes avec AFP

·

o Publié le 29.08.2016 à 20:45

o Mis à jour le 29.08.2016 à 22:21

 

Le maire d'un village de Corse-du-Sud s'est tué lundi matin sur une route de l'île, et les policiers ont découvert sur lui une arme et plus de 100.000 euros en liquide, a-t-on appris de source proche du dossier.

 

Charles-Antoine Casanova, maire de Guarguale, un village d'une centaine d'habitants, est mort «dans un accident de la circulation sans intervention d'un tiers», a confirmé une source judiciaire, excluant tout homicide. Corse-Matin rapporte que l’édile de 52 ans est décédé après avoir perdu le contrôle de sa moto sur une quatre-voies en périphérie d’Ajaccio.

 

Un calibre 7.65 et 104.000 euros dans une sacoche

 

Dans sa sacoche, les policiers ont trouvé une arme, qui était «un moyen de se protéger», selon ses proches, a précisé cette source. Il avait également sur lui «une somme d'argent importante», dont une enquête devra déterminer l'origine, a-t-elle ajouté. L'arme était un calibre 7.65, un calibre répandu, approvisionné, et Charles-Antoine Casanova transportait 104.000 euros en liquide, a précisé une source proche du dossier.

 

Il avait fait parler de lui en 2012 en affirmant publiquement sa volonté de désobéir à la loi sur le mariage pour tous «en refusant d'unir deux personnes de même sexe dans (s)a commune». Plus récemment, mi-août, il avait appelé sur Facebook son homologue de Sisco à «exclure définitivement tous les Maghrébins et leurs familles de son village», après une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois sur une crique.

 

 

 

En Corse les vaches sont libres alors avant de m’embarquer sur d’autres lignes, quelques mots de mon cru sur la crise du lait.

 

 

La crise du lait : la solution miracle du trio Sarko-Fillon-Le Maire pour endiguer le flux de lait à la suite de la suppression des quotas laitiers, la contractualisation systématiques des relations entre producteurs et transformateurs.

 

Conséquence : elle a lié les mains des éleveurs et facilité la tâche de Lactalis et de ses confrères privés, les coopérateurs étant déjà liés à leur collecteur par leur adhésion, avec des contrats longs (souvent 5 ans), particulièrement opaques.

 

En son temps, oser dire que ces contrats ne réglaient rien, dans la mesure où la liberté de choix des producteurs de son collecteur n’existait pas, relevait de la « faute professionnelle » et « d’outrage » au génie de notre Ministre et de sa haute administration qui voyait là un nouveau joujou avec lequel elle pourrait exercer ses talents « économiques ».

 

Informer les producteurs que, faute d’un rapport de forces commercial suffisant, ils subiraient le prix de marché, n’était pas de saison, c’eut été jeter le trouble dans un univers, à l’époque sans nuage, où la poudre de lait exportée aux Chinois soutiendrait le marché domestique.

 

Les nouveaux arrivants savaient bien que la patate était chaude mais, en vertu du vieux principe du 78 rue de Varenne, il était urgent d’attendre que la tuile vous tombe sur la tronche avant d’agir. Les génies de la haute administration trituraient la contractualisation au long d’épais rapports voués à la poussière.

 

Et maintenant j’entends Christiane Lambert qui découvre le fil à couper le beurre :

 

.@ChLambert_FNSEA : "Le lait est un produit périssable, on ne peut pas changer du jour au lendemain de laiterie" #le57Inter

 

.@ChLambert_FNSEA : "Un contrat, c'est un engagement des deux parties. Il ne peut pas y avoir une relation unilatérale." #le57Inter

 

.@ChLambert_FNSEA : "Les ministres de l'Agriculture de l'UE doivent mesurer les dégâts de l'arrêt des dispositifs de régulation" #le57Inter

 

Ainsi va une France qui veut tout et son contraire, refuse de choisir, de remettre en cause ses pratiques, incapable d’affronter la réalité de la diversité des situations géographiques et économiques de ses producteurs, des évolutions de la consommation domestique, des risques du grand export…

 

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26 août 2016 5 26 /08 /août /2016 06:00
Le REX le cinéma de mon enfance peint par Henri-Pierre Troussicot

Le REX le cinéma de mon enfance peint par Henri-Pierre Troussicot

Combien de fois ai-je du décliner sur des paperasses inutiles cette origine géographique, je ne sais. Certains lecteurs rencontrés me parlent de l’évocation fréquente de mes racines dans mes chroniques. Certes j’ai raciné pendant mes vertes années dans la glaise du bas-bocage mais depuis je vis ailleurs sans me sentir déraciné. La Vendée c’est le premier bout de ma vie, mon élevage de sauvageon, mes premières expériences, tout ce à quoi je me réfère lorsque j’évoque mes origines. Pour autant je ne tire d’elles aucun sentiment identitaire. Toute l’idéologie récupératrice autour du conflit entre les Vendéens et la République me hérisse le poil. Pire ceux qui me qualifient de Chouan. Comme le rappelle Louis Chaigne « il est superflu de rappeler que les Vendéens ne sauraient être confondus avec les Chouans. Le Chouannerie est essentiellement bretonne et normande. » Quand à la Vendée contemporaine elle ne se réduit pas au Puy-du-Fou et je n’en dirai pas plus ici.

 

La route du Bourg-Pailler

 

Je préfère évoquer ici les mots de mon enfance, ils ne manquent pas de pittoresque et de réalisme : ICI 

 

Les vins chouans n'existent pas !

 

Confondre le soulèvement de la Vendée militaire et la Chouannerie est une erreur historique grave, entretenue par le Vicomte et son barnum du Puy du Fou. Si les deux mouvements ont pour origine des causes identiques : religieuses et refus de la conscription, l'insurrection vendéenne (1) fut déclenchée par les paysans et le petit peuple (2), ses premiers chefs sont issus du peuple : Cathelineau est colporteur, Stofflet est voiturier, les nobles et le clergé prirent le train en marche (3) ; la chouannerie bretonne et bas-normande fut, elle, un mouvement de petits nobles miséreux : « dans aucun pays la noblesse ne pullule comme en Bretagne. A la Réformation de 1668, on y compte seize à dix-sept mille individus nobles, sans parler de deux mille deux cents familles usurpatrices, contre lesquelles il y eut arrêt. Chez les familles, peu de grandes fortunes de trente à quarante mille livres de rente. Nombreux sont les nobles qui mendient des pensions pour subsister, pensions rares. La plupart vivent comme les paysans, habillés comme eux, souvent aigris comme eux.

 

La suite ICI

 

Des caves et des hommes en Vendée lire ICI 

 

« Tout « honnête homme » en Vendée se doit d'avoir « sa cave ». Les meilleures caves sont connues et deviennent l'objet d'une concurrence acharnée tant pour la quantité et la qualité des vins que pour l'esthétique et l'originalité du lieu. Marcel H., d'Antigny, nous explique avec insistance qu'elle ne fut sa surprise quand des nouveaux amis du Nord de la France vinrent leur rendre visite en juillet 1984 en avouant qu'ils ne savaient pas ce que signifiait "descendre à la cave" et encore moins ce qu'était une "cave". Par la suite, il leur fit faire une "tournée des caves" des copains au cours de laquelle ses amis purent prendre des photos et goûter aux vins de pays en général prohibés par la loi : variétés Noa, Oberlin... »

 

La Quichenotte ICI

 

« Marcel Lachiver dans son Dictionnaire du Monde Rural Les mots du passé la décrit ainsi : « Du pays de Retz (Loire-Atlantique) à la Vendée et aux îles de la Charente-Maritime, grande cape de mousseline empesée en forme de cornette allongée vers l’avant, employée surtout pour la fenaison. Les femmes du Marais Breton, qui tenaient beaucoup à la fraîcheur de leur teint, en faisait un élégant usage. »

 

La Vigne arrachée Extrait de la  Terre qui meurt de René Bazin, chapitre IX.

 

Le roman a pour cadre le Marais Vendéen dit Breton, « territoire qui s'étend de Saint-Gilles à l'île de Bouin « La Vendée viticole de l'entre-deux guerres, en superficie, se classait au 10ième rang des départements viticoles.

 

« Cette vigne avait un âge dont nul ne se souvenait. Chaque année, depuis qu'il avait conscience des choses, Driot avait taillé la vigne, biné la vigne, cueilli le raisin de la vigne, bu le vin de la vigne. Et elle mourait. Chaque fois que, sur le pivot d'une racine, il donnait le coup de grâce, qui tranchait la vie définitivement, il éprouvait une peine; chaque fois que, par la chevelure depuis deux ans inculte, il empoignait ce bois inutile et le jetait sur le tas que formaient les autres souches arrachées, il haussait les épaules, de dépit et de rage. Mortes les veines cachées par où montait pour tous la joie du vin nouveau ! Mortes les branches mères que le poids des grappes inclinait, dont le pampre ruisselait à terre et traînait comme une robe d'or ! Jamais plus la fleur de la vigne, avec ses étoiles pâles et ses gouttes de miel, n'attirerait les moucherons d'été, et ne répandrait dans la campagne et jusqu'à la Fromentière son parfum de réséda ! Jamais les enfants de la métairie, ceux qui viendraient, ne passeraient la main par les trous de la haie pour saisir les grappes du bord ! Jamais plus les femmes n'emporteraient les hottées de vendange ! Le vin, d'ici longtemps serait plus rare à la ferme, et ne serait plus de "chez nous". Quelque chose de familial, une richesse héréditaire et sacrée périssait avec la vigne, servante ancienne et fidèle des Lumineau.

 

Ils avaient, l'un et l'autre, le sentiment si profond de cette perte, que le père ne put s'empêcher de dire, à la nuit tombante, en relevant une dernière fois sa pioche pour la mettre sur son épaule : " Vilain métier, Driot, que nous avons fait aujourd'hui ! ".

 

Cependant, il y avait une grande différence entre la tristesse du père et celle de l'enfant. Toussaint Lumineau, en arrachant la vigne, pensait déjà au jour où il l'a replanterait ; il avait vu, dans sa muette et lente méditation, son successeur à la Fromentière cueillant aussi la vendange et buvant le muscadet de son clos renouvelé. Il possédait cet amour fort et éprouvé qui renaît en espoirs à chaque coup du malheur. Chez André, l'espérance ne parlait pas de même, parce que l'amour avait faibli.

 

 

1973    Les Pompier de la Mothe-Achard Michel Jolly, Romain Guilbaud, Roland Arnaud André Huet, René Deniot, Yves Vincent, Michel Arnaud, Claude Lesage, Ruchaud, Bernard Guicheteau, ?, Jacques Arnaud,           Gilbert Pérocheau, Rouillé, Charlot Mollé, Houillé, Francis Dubreuil, Cabanétos, Pierre Brizard, Denis Chevillon;

1973 Les Pompier de la Mothe-Achard Michel Jolly, Romain Guilbaud, Roland Arnaud André Huet, René Deniot, Yves Vincent, Michel Arnaud, Claude Lesage, Ruchaud, Bernard Guicheteau, ?, Jacques Arnaud, Gilbert Pérocheau, Rouillé, Charlot Mollé, Houillé, Francis Dubreuil, Cabanétos, Pierre Brizard, Denis Chevillon;

"mur" mercerie de chez Louise Proud prises vers 1985... par HPT

"mur" mercerie de chez Louise Proud prises vers 1985... par HPT

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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 06:00
Le VéloSolex de Dominique Derain vigneron biodynamique respecte-t-il les principes de Steiner ? Michel Onfray vélosolexologue répond…

Le sieur Dominique Derain, dit Dodo la carbure, fait tout pour se faire remarquer dans le milieu coincé des vignerons bourguignons. Pensez-donc, ce coquin hilare, se permet de livrer ses vins biodynamiques, et même sa bière, en 203 Peugeot et, lorsque celle-ci n’a plus d’essence, il roule en VéloSolex qui lui carbure à la Solexine.

 

 

 

C’est bien beau tout ça mais, au beau milieu de la grande controverse soulevée par le conteur de philosophie de la Normandie profonde, ses vaches, ses pommiers, son calva, son camembert, à propos de la biodynamie chère à Rudolf Steiner, j’ai décidé d’élever le débat.

 

Laissant de côté son antique 203 Pigeôt, qui n’a pas l’aura de la 403 décapotable, chère à l’inspecteur Colombo, je me rabats sur le vélosolex icône du M. Hulot de Jacques Tati et je m’adresse à l’oracle rural de Caen, à ne pas confondre avec celui de Kant, afin qu’il nous délivrât son agrément sur la compatibilité de cet hybride étrange avec les grands principes de Rudolf Steiner.

 

 

Entreprise à hauts risques car l’ermite, qui déjeune chez Mollard lorsqu’il descend à Paris, est un homme fort occupé.

 

Je suis donc allé droit au but : 

 

 

- Maître, d’après vous le mode de carburation du Solex est-il en phase avec les grands principes de Steiner.

 

- Non !

 

 

- Pourquoi ?

 

- La Solexine est un produit de synthèse. Elle fabriquée par l’gnoble multinationale BP pour Solex depuis 1946. C'est un mélange d'essence et de 6% d'huile Énergol. En 1972, le bidon de Solexine était consigné à 1,20 F et en dehors de bidons, certains gros débitants utilisaient des pompes distributrices. Il existe plusieurs types de bidon différents. Jusqu'en 1957, le bidon est couleur or, et Solexine est écrit en vert. À partir de 1958, le bidon devient vert, Solexine est écrit en jaune et un angle blanc est incrusté du logo BP. Sur les premiers bidons, la capsule verte était là garantie d'authenticité du mélange. En 1967, la capsule de garantie devient or. Aujourd'hui on utilise un mélange de sans plomb 95 ou 98 ainsi que 2-3 % d'huile pour moto…

 

 

 

- Que préconisez-vous comme carburant alors ?

 

 

- Le calvados du pays d’Auge ou le poiré de Domfront !

 

 

- Mais, cher Maître ce sont des produits nobles, AOC…

 

- J’en conviens, je profitais seulement de votre tribune pour promouvoir des eaux-de-vie trop souvent méprisées par les élites parisiennes.

 

 

- Vous avez donc une autre idée derrière la tête ?

 

 

- Bien sûr, je ne suis, comme vous le savez, jamais à court d’idée, c’est mon côté feu la Samaritaine…

 

 

- Je suis tout ouïe !

 

 

- C’est très simple. Au lieu de jeter à l’évier ces affreux vins biodynamiques à poils qui puent, je propose de les distiller pour en faire de l’éthanol de carburation certifié par Déméter pour la carburation des solex, des motos, des scooters…

 

 

- C’est génial maître mais les 2 à 3 % d’huile où les trouvez-vous ?

 

 

- Tout aussi simple, puisque ces illuminés aiment l’herbe dans leurs vignes, je propose qu’ils cultivent de l’arachide entre les ceps.

 

 

- Pourquoi de l’arachide maître ?

 

 

- Pour expier les fautes du colonialisme… et parce que j’ai trop consommé d’huile Lesieur raffinée avec de la laitue molle…

 

 

- Je comprends, est-ce tout maître ?

 

 

- Non cette huile biodynamique devra être non filtrée… nature pour que ça pue…

 

 

- Je vous trouve dur…

 

 

- Je sais, mais quand Mae West se frottait contre son partenaire dans Lady Lou de Lowell Sherman et lui susurrait à l’oreille de sa voix gouailleuse «C’est un pistolet dans votre poche, ou vous êtes juste content de me voir ?», il n’existait aucune équivoque sur les intentions de la blonde aguicheuse.

 

 

- Qu’entendez-vous par là maître ?

 

 

- Pas grand-chose chose comme le disait avec pertinence le regretté Pierre Dac

 

 

- Allez-vous écrire une somme à propos de ce grand philosophe méconnu ?

 

 

- ’y songe mais j’envisage surtout, avec la libération des droits de plantation, d’implanter un vignoble dans mon Orne chérie…

 

 

- Pour faire des vrais vins, levurés, oxygénés, boisés,collés, filtrés…

 

 

- Bien sûr !

 

 

- En vin de France ?

 

 

- Non, la France n'est plus ce qu'elle était, je demanderai à l’INAO la reconnaissance d’une IGP vin d’Argentan rien que pour moi…

 

 

- Merci maître… le peuple vous en sera reconnaissant…

 

 

Après ce brillant échange, sachant que le sieur Dominique apprécie par-dessus tout, les chutes… si vous voyez ce que je veux dire, je vais édifier les jeunes bobos en leur contant l’histoire du VéloSolex.

 

 

Je signale au passage que j’ai possédé 2 VéloSolex, tous 2 m’ont été volés.

 

SOURCE ICI 

 

Au tout début, vers 1905, deux centraliens, Maurice Goudard et Marcel Mennesson, créé la société Solex. Ils déposent divers brevets, particulièrement sur un radiateur centrifuge qui leur fait remporter un concours de la Compagnie Générale des Omnibus pour fournir 400 radiateurs. Ce fait qui le succès de leur société ce sont des carburateurs d'une grande qualité qui deviennent une référence mondiale dans tous les moteurs de l'automobile à l'aéronautique.

 

En 1916, Marcel Mennesson dépose 1 brevet pour un moteur auxiliaire à loger au centre de la roue arrière d'un cycle. Ce brevet lui est accordé le 31 décembre 1917. Un second brevet déposé le 31 décembre 1918 et délivré le 26 mai 1919 concernera un deux-roues complet prévoyant : un cadre composé d'un tube unique de large section allant de la selle à la colonne de direction en passant par la repose pied, ainsi qu'une suspension avant par fourche pendulaire. Ces brevets ne seront jamais suivis d'une mise en production.

 

L'histoire du Vélosolex commence en 1940, Mennesson conçoit et fait réaliser un prototype de moteur de 38 cm3 de cylindrée dont les caractéristiques sont celles du Solex : transmission par galet, cylindre décalé par rapport à l'axe de la roue et l'essence, pompée en sus, est renvoyée dans le réservoir.

 

En décembre 1940, ce moteur est installé sur un vélo d'homme Alcyon à grandes roues de 700, couleur noire à filets or « C’est le premier modèle de VéloSolex »

 

En 1943, 1 décret officialise 1 nouvelle catégorie de deux-roues : « les bicyclettes à moteur de secours d'une cylindrée au plus égale à 50 cm3 », c'est la possibilité de passer à la production en série.

 

Le modèle est arrêté en 1942 et jusqu'en 1946 des préséries seront confiés au personnel afin d'opérer les améliorations qui aboutiront à la version définitive du printemps 1946.

 

 

C'est donc en avril 1946 que seront vendus les premiers VéloSolex, ils sont produits à Courbevoie à la cadence de 15 machines par jour et ils coûtent 13 600 Fr pièce.

 

La cylindrée du moteur est portée à 45 cm³ pour délivrer une puissance de 0,4 CV à 2000 tr/min. Les années suivantes, quelques améliorations vont être portées à la partie cycle dont les plus importantes datent de 1951 avec l´ajout d´une béquille centrale et d´un levier de relevage du moteur fixé sur la culasse. En 1947 le pétrolier British Petroleum crée la Solexine, un mélange prédosé essence/huile, qui réduit le calaminage.

 

 

À partir de 1954, les modèles sont définis par des numéros, comme le solex 330 qui se différencie de son prédécesseur par un porte-bagages en tôle emboutie et un moteur d´une cylindrée portée à 49 cm³. La puissance est maintenant de 0,5 CV.

 

Le 660 sort en 1956. Il est équipé d´un tout nouveau cadre avec repose-pieds et le design de la partie motorisation change légèrement : le réservoir et l´habillage du volant magnétique sont désormais nervurés et le phare intégré au capotage du moteur.

 

 

En 1957 le 1010 arrive sur le marché. Le cadre est identique à celui du 660 mais le moteur a été retravaillé : nouvel ensemble piston – cylindre, agrandissement du filtre à air et échappement en S.

 

Le 1010 est équipé en 1959 de roue de 550 et prendra la désignation 1400.

 

 

En 1960, l´embrayage automatique centrifuge, fait son apparition sur le modèle 1700. A l´arrêt, le moteur est en prise sur le galet, ce qui permet son démarrage en poussant le Solex. Le S2200 est produit à partir de 1961. Il est doté d´un système d´antiparasitage et voit sa puissance moteur augmentée de 0,5 à 0,7 CV.

 

 

Jusqu'en 1988, année dans laquelle Solex arrête sa production en France, la production des vélomoteurs sera transférée en Hongrie puis en Chine.

 

En 1998, le groupe Magneti-Marelli (Fiat) reprend la marque Solex. Il accorde au hongrois Impex une licence d'exploitation, mais cette aventure se terminera par une faillite. En juin 2004, le groupe Cible rachète la marque en vue de commercialiser l'e-Solex : le Solex électrique.

 

 

 

On estime désormais que plus de dix millions de VeloSolex ont été produits à travers le monde.

Loik Lherbier 10 janvier 2014 Étude de cas

Solex ou l’histoire d’une marque qui a voulu revenir à contre-courant ICI

 

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