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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 00:05

Samedi dernier, sur i-Télé, la chaîne d'info en continu la plus regardée, je tombe sur l'émission " Ca se dispute " animée par Victor Robert - genre beau mec ki se la péte un peu - avec deux vieux routiers du sentier politique : Eric Zemmour du Figaro et Nicolas Domenach de Marianne. Bien évidemment ils pratiquent le sport favori des journalistes français : le commentaire, c'est-à-dire qu'ils nous assènent leur vision des faits et gestes des candidats à la présidentielle, soit un étrange mélange de " moi qui suis dans la coulisse, je vois et j'entends ce que vous ne voyez et n'entendez pas" avec des considérations politiques liées à leurs propres convictions. Bref, moi ça ne me déplaît pas car c'est enlevé, jubilatoire, avec juste ce qu'il faut de mauvaise foi. Donc, après avoir glosé sur l'imposition des mains de Ségo, l'intrusion de François dans la cour des grands, les petits meurtres entre amis des éléphants roses et, bien sûr un couplet obligé sur Sarkozy, en conclusion le beau Victor, sort de sa petite musette sa botte secrète : le bon coup de la RVF sur les candidats à la présidentielle et le vin.

Bravo Saverot ! On voit la patte de l'ancien de Capital, et ça sert aussi d'avoir une épouse qui chalute dans la politique pour le journal de référence, je parle de mon voisin " Le Monde ". Voilà un bon coup, et plus encore une bonne façon de mettre de vin en scène. D'ailleurs, les marketeurs de TF1, eux aussi, ont senti le vent, dans leur émission du lundi " J'ai une question à vous poser " y'en a une sur le vin, et quand y'en a pas hier le François n'a pas manqué de dire tout le bien qu'il pensait du vin. Pour moi ça me conforte dans mon approche positive de notre divin nectar. Dès que nous sortons des tranchées dans lesquelles, pour une fois unis, les extrémistes des deux bords veulent nous maintenir, nous pouvons enfin à la télévision effleurer un sujet jusqu'ici proscrit. Dès que nous quittons nos brodequins de défenseurs du vin pour chausser nos escarpins d'amoureux du vin, du bien vivre à la française, la " coolitude " quoi - pardon Merlot 33 - qui dans notre beau pays, en dehors d'un quarteron d'aigris et de rancis, pourrait en vouloir au vin ?

Pour en revenir à l'émission " Ca se dispute ", Eric Zemmour très doctement, avec tout le sérieux qui sied au journaliste politique, a souligné que le peu de goût du candidat Sarkozy pour le divin nectar - c'est ce qui est dit dans l'article de la RVF - constituait un de ses rares tendons d'Achille, un vrai manque qui pouvait faire douter le peuple de la réalité de son lien profond avec le pays. Rien que cela très chers lecteurs, je laisse à Zemmour la responsabilité de ses propos. Moi, ce qui m'intéresse, je vous l'ai écrit plus haut. Ceci dit, ce n'est parce qu'on apprécie tel cru ou tel vigneron que pour autant on ait une vision juste des questions qui agitent notre secteur. La RVF fait pour son lectorat qui ne boit que de la crème, c'est de bonne guerre. Attention cependant à ne pas conforter nos chers candidats dans leur vision étroite de la viticulture où, trop souvent pour eux, voisinnent que le haut du panier : les châteaux et les petits viticulteurs géniaux et le bas : ceux qui font un peu chier... Entre les deux : 80 % de la viticulture française, l'épaisseur du trait comme diraient les statisticiens. En fait le gros de la troupe, ceux avec qui nous pouvons rebondir dans la compétition mondiale... Pour le détail de l'article de la RVF de mars 2007 vous l'achetez et vous lisez l'article chers lecteurs (alors cher ami Gerbelle suis-je absous de mes fautes passées ?)

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 00:04

Comme le disait avec emphase les speakers de la défunte ORTF ou les commentateurs des Actualités Pathé au cinéma : " dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection du Président de la République Française au suffrage universel direct à deux tours, mon Espace de Liberté, ouvre ses colonnes à quelques textes extérieurs..." mais, afin que Merlot 33 n'avale pas son Bordeaux de travers, je tiens à préciser qu'il n'y a de ma part aucune volonté de prosélytisme. Moi, vous savez, en dehors de la promotion de Cap 2010 - faut bien rire de temps en temps - et de mon petit blog, je suis plutôt du genre à penser qu'il vaut mieux éviter de promouvoir le prêt-à-penser. Que voulez-vous je suis furieusement élitiste et je ne me soigne pas. Bien au contraire je m'y vautre - dans l'élitisme parisien bien sûr - avec un plaisir non dissimulé. Bref, ce matin, j'inaugure ce cycle présidentiel, avec une chronique au titre prédestiné : " Petit Manuel de campagne électorale " Si certains d'entre vous ont des textes à me proposer qu'ils me les fassent parvenir.

V.16. Lorsqu'on est candidat à une magistrature, il faut porter son attention sur deux points : le dévouement de ses amis et l'assentiment du peuple. Le dévouement de ses amis doit être le fruit des bienfaits, de l'obligeance, de l'ancienneté, de l'affabilité et d'un certain charme naturel. Mais dans une campagne électorale, le sens du mot "amis" est plus large que dans le reste de la vie (...)
17. Il faut ensuite que tu t'appliques fortement à ce que chacun de tes proches, et surtout chaque membre de ta famille, t'aime et te souhaite la plus grande réussite. Il en sera de même avec les citoyens de ta tribu, tes voisins, tes clients, tes affranchis, et même avec tes esclaves ; car les propos qui établissent la renommée  d'un homme émanent presque toujours des gens de sa maison (...)
XI.41. Comme j'en ai assez dit sur la manière de gagner des amitiés, il me faut à présent te parler des rapports avec le peuple, qui forment l'autre partie d'une campagne. Elle exige de connaître le nom des électeurs, de savoir les flatter, d'être constamment auprès d'eux, de se montrer généreux, de veiller à sa réputation, d'avoir grand air, de faire miroiter des espérances politiques.
42. Tout d'abord, montre bien l'effort que tu fournis pour connaître les citoyens. Chaque jour, étends cette connaisssance et approfondis-la. Il n'y a rien, à mon sens, d'aussi populaire et d'aussi agréable. Ensuite, mets-toi dans l'esprit qu'il te faudra feindre de faire naturellement des choses qui ne sont pas dans ta nature. Ainsi, par exemple, tu n'es pas dépourvu de cette affabilité qui sied à un homme aimable et bon, mais tu as grand besoin d'y ajouter la flatterie. Elle a beau être un vice infâme en d'autres circonstances de la vie, elle est cependant nécessaire dans une campagne électorale. De fait, elle est détestable lorsqu'elle pervertit quelqu'un à force d'approbations continuelles, mais elle est moins répréhensible lorsqu'elle réconcilie des amis, et elle est vraiment indispensable au candidat dont le visage, la mine et le discours doivent changer et s'adapter aux sentiments et aux idées de tous ceux qu'il rencontre (...)

Ecrit dans la première partie de l'année 64 par QUINTUS CICERON à son frère MARCUS.
Il s'agit bien sûr d'extraits pour le texte intégral il est publié chez Rivages poche n°559 sous le titre Petit Manuel de campagne électorale et c'est traduit par Nicolas Waquet.

Note aux lecteurs : l'auteur de ce texte Quintus Tullius Cicéron est le frère du grand orateur Cicéron. 

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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 00:31

Les affaires de Jean prenaient de l'ampleur, les clients affluaient, achetaient, si nous n'y prenions garde nous allions manquer de marchandise. Notre originalité, la patte de mon patron farfelu, tenait à ce que, à la Ferme des 3 Moulins, voisinaient des meubles et des objets de brocanteur, à des prix raisonnables, et des pièces rares dignes des meilleurs antiquaires. Ma bonne gestion des finances nous avait permis de financer de belles acquisitions à des prix de marchands. La revente, coup sur coup, d'un compotier en vieux Rouen et d'une adorable petite commode signée d'André Charles Boulle - une merveille bien achetée à une vieille originale et très bien vendue à un industriel du Nord - nous donnait capacité à aller draguer sur le continent des confrères moins bien lotis que nous. Le stock de fin de saison est l'ennemi du brocanteur. Il lui faut de la fraîche pour se livrer à son plaisir favori : acheter. Jean pouvait partir en chasse. Sans conteste, avec son allure de Pierrot lunaire, ses fringues pourries et ses sandales en plastoche, il était l'un des meilleurs de la place, surtout auprès des vieilles dames grosses pourvoyeuses de notre biseness. Il les embobinait, en grommelant des tirades incompréhensibles tout en grignotant des gateaux secs et en sirotant des petits verres de vin doux. Le seul problème était de le laisser battre la campagne avec autant de liquide en poche. Marie, fine mouche, trouvait la solution : Button. " Il vous servira de chauffeur et de banquier..." et d'ajouter " c'est plus prudent" sans préciser s'il elle faisait allusion à sa conduite automobile approximative ou à son côté panier percé.

 

Avec Marie nous évoquions, pour la rentrée, notre installation. Mon pécule gagné sur l'île plus la petite rente que lui versait son père nous permettraient de louer soit un studio, soit un petit deux pièces dans la partie populaire de Nantes. Pour vivre ensuite, les petits boulots ne manquaient pas. Nous aviserions. La perspective d'entamer notre vie commune, rien que tous les deux, nous rendaient plus amoureux encore. Marie me rendait simple. Je ne fabriquais plus de noeuds. Depuis notre première jour, à aucun moment, nous nous étions livré au ballet traditionnel du je me présente sous mon meilleur jour et je me garde bien de remarquer, les grandes et les petites choses, qui m'agacent chez l'autre. Pour ce qui me concerne, ça tenait de l'exploit. Avant elle c'était mon mode fonctionnement exclusif. Quant à Marie, comment le dire sans paraître prétentieux, elle me dispensait, à doses quasi égales, ce qu'il me fallait, et d'admiration, et de franchise. Avec son petit air pince sans rire, et sans jamais me faire la morale, elle mettait le doigt sur mes si nombreuses contradictions. Elle me rendait léger. Nous aimions être ensemble. Nous aimions nous retrouver. Je ne lui cachais pas son soleil et elle me donnait sa lumière.

 

Ce lundi-là, le père de Marie, ce cher maître, annonçait par téléphone son arrivée sur l'île pour le lendemain. Branle-bas de combat pour Marie, il lui fallait mettre la villa en ordre de marche. Bien sûr, il ne venait pas seul, une cour de beaux jeunes gens l'accompagnait. Pendant toute la journée Marie vaqua. Le soir venu, j'allai la chercher pour que nous dînions à la Ferme des 3 Moulins. La pauvre était fourbue. Pour lui redonner des forces je lui fis des spaghettis à la carbonnara. Marie tombait de sommeil. Comme elle devait rentrer à la villa je lui proposais de la raccompagner. " Non, non me répondait-elle, je prends le solex, ça m'oxygèra et toi tu dois attendre le coup de fil de Jean... " En effet, celui-ci, qui était toujours sur le continent m'appelait tous les soirs au téléphone aux alentours de minuit. Je bougonnai que Jean pouvait attendre. Marie me faisait les grands bras " je suis une grande fille mon amour, les loups garous ne vont pas me manger en chemin. Tu sais bien que si tu n'es pas au bout du fil quand il appellera, grand zig va paniquer..." De mauvaise grâce je cédai. Avant qu'elle n'enfourche le mini-solex je la serrai fort. La nuit était claire. Le lit grand et froid. Comme ce cher maître refusait d'installer le téléphone dans la villa, je ne pouvais même pas appeler Marie. Le sommeil me précipitait dans une nuit agitée. On tambourinait à la porte d'entrée. J'étais en nage. Dans l'encadrement, sous la lumière jaune du lumignon, le capitaine de gendarmerie Thouzeau, en se tordant les mains me disait d'une voix enrouée " il vaut mieux que je vous le dise tout de suite monsieur, elle est morte. C'est encore un de ces fichus poivrots..."

 

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24 février 2007 6 24 /02 /février /2007 00:02

Le " tu peux monter vos affaires dans ta chambre..." fut le sésame de maman. Après le dîner nous prîmes le frais dans le jardin. Comme je l'avais prévu, mon mendésiste de père, prenait un malin plaisir à mettre Marie sur le grill en la prenant à témoin de la légèreté et de l'inconsistance du mouvement de mai. Pratiquant à merveille le billard à bandes c'est moi qu'il visait. Pour lui, avec ce qu'il me reconnaissait de talent, j'avais joué au révolutionnaire, par pur plaisir esthétique et romantique. Moi et mes petits camarades gauchistes, avec le soutien objectif des communistes, en nous contentant de psalmodier notre vulgate révolutionnaire, nous venions de priver la gauche réformiste, celle de PMF, la seule capable de tenir ferme le gouvernail et de moderniser la France, d'une éclatante victoire dans les urnes. En ressoudant aux gaullistes, la droite rentière des Indépendants, et celle encore bien planquée, sans leader, mais toujours chevillée à une part de la France xénophobe, nous avions fait le lit de Mitterrand. L'ambiguë de Jarnac saurait lui, le Florentin, s'asseoir sur le PCF pour mieux l'étouffer. Marie bichait. Elle virevoltait pour le plus grand plaisir de mon séducteur de père.

Avoir Marie à mes côtés dans mon lit d'enfant ravivait les souvenirs de mes soirées passées, sous la tente de mon drap, à ériger mes cathédrales, à imaginer tout ce qu'allait m'apporter mon bel avenir. Dans l'obscurité, Marie, me chuchotait " je suis bien mon amour. Ici je me sens toi. Toute à toi. Je t'aime..." Comme nous ne galvaudions pas les je t'aime, ceux de ce soir-là, mêlés à nos caresses, à notre osmose, nous haussaient en des espaces qui donnent à l'amour un goût d'éternité. Amour sensuel, accord parfait, nous ne nous sommes même pas aperçu que ce n'est qu'aux premières lueurs de l'aurore que nous nous sommes endormis. La maisonnée s'était donnée le mot pour que notre grasse matinée ne soit pas troublée par la préparation du déjeuner. A notre éveil, vers dix heures, ils étaient tous partis à la grand messe. Dans la cuisine, où notre petit déjeuner nous attendait, la logistique du repas de midi impressionnait Marie. Tout était en place, le clan des femmes, mobilisé et efficace, avait donné le meilleur de lui-même. La brioche de Jean-François était mousseuse à souhait. Maman nous avait préparé un cacao ; plus exactement le cacao qu'elle préparait chaque matin pour son écolier de fils.

Le service était assuré par la femme du cousin Neau lui-même préposé aux vins. Alida, la laveuse de linge, assurait la plonge. Maman, qui avait fait la cuisine, orchestrait l'ensemble avec autorité et doigté. A l'apéritif, Banyuls pour tout le monde, on disait vin cuit en cette Vendée ignare. Le menu : vol au vent financier, colin au beurre blanc, salade, de la chicorée - mon père avait droit à une préparation personnelle avec croutons aïlés - fromages : du Brie de Maux et du Gruyère, et en dessert : un savarin crème Chantilly, évitait à mon cordon bleu de mère de passer trop de temps devant ses fourneaux. Le seul moment grave, bien sûr, avait consisté à monter le beurre blanc. En l'absence de maman, son époux facétieux informa Marie que sa Madeleine de femme avaient des doigts de fée. Du côté des vins, du Muscadet sur lie, un Gevrey-Chambertin et du Montbazillac. Je haïssais le Montbazillac qui m'empatait la langue. Tout atteignait l'excellence, même le café que maman passait dans une cafetière à boule de verre qu'elle ne sortait que pour les grandes occasions. Papa nous empesta avec ses affreux petits cigares de la Régie. Les yeux de Marie brillaient. Nous étions heureux. 

 

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23 février 2007 5 23 /02 /février /2007 00:07

Quand j'étais enfant, et enfant de choeur, une fois par an, nos très chères soeurs de Mormaison et nos très chers frères de St Louis Grignon de Montfort, nous costumaient pour la journée des oeuvres de la Sainte-Enfance. Ainsi, je quêtais, moi le petit chrétien, habillé en petit mandarin pour sauver un petit païen. Cette oeuvre, qui existe toujours, sous l'appellation : oeuvres de l'Enfance Missionnaire, a été créé pour la propagation de la foi, en 1843 par Mgr Forbin-Janson. La première cible d'évangélisation fut la Chine. Cette oeuvre connut une expansion prodigieuse, d'abord en Europe, puis en Amérique. Aujourd'hui elle est présente dans 150 pays dans le monde. OK, d'accord me direz-vous chers lecteurs, vos souvenirs d'enfance on s'en tamponne la coquillette. Je vous le concède mais les 6 petites illustrations ci-dessus et ci-dessous, qui elles ont trait aux boissons, m'ont inspiré ce petit retour en arrière. Et puis, l'enfance, la colonisation, sont des sujets d'actualité.

 

 

 

 

 

 

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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 00:23

La nouvelle est tombée sur les télescripteurs relayée par la Confpé, j'en suis encore tout boulversifié : suite à une étude "ethnographique" (sic) sur un échantillon de 100 consommateurs de vin de moins de 35 ans commandé par les as du marketing de la société Castel, eux-même saisis de stupéfaction, le constat est sans appel : les jeunes plébiscitent la tradition. Foin des étiquettes pleines de paillettes, vive le tire-bouchon, le vin reste un produit de vieux cons, pardon c'est le vin bouché de pépé ou le nectar du pater, même les nénettes estiment que c'est un truc de mecs, donc faut rester dans le sélect. Je chambre certes, mais un petit détail : ce petit échantillon est composé exclusivement de buveurs de vin, alors est-il si étonnant que, par un effet mirroir, ils soient le reflet du discours dominant : le vin est un produit avant tout culturel, artisanal, synonyme d'art de vivre à la française, et bien sûr c'est un élément de notre patrimoine - une sorte de chef d'oeuvre en péril quoi !  Plaisanterie mise à part, je ne vois rien de très décoiffant dans cette étude. Nos jeunes buveurs de vin sont formatés, pourquoi diable réclameraient-ils autre chose que ce qu'on leur présente comme le nec plus ultra. Pour être original il faut être en mesure de transgresser les codes, et comme les codes du vin sont complexes les candidats ne se bousculent pas pour ruer dans les brancards. D'ailleurs, dans le jargonage propre à ce genre d'étude, le vin y est décrit comme une boisson sociale et impliquante, qui expose au jugement et à la critique. Pour acheter du vin et le boire faut faire parti des initiés. Tiens donc !

Alors que cherche-t-on puisque la plus grande part de l'offre française de vin colle parfaitement à cette demande ? La bouteille de 75 cl, bouchée liège avec étiquette classique est la reine du marché. Et pendant ce temps-là la consommation de vin, surtout dans cette tranche d'âge pique du nez, c'est donc que la stratégie de mise en marché du produit est la bonne. Je charrie encore, mais tout de même dans cette affaire j'ai le sentiment qu'on parle beaucoup du contenant et peu du contenu. Et le vin dans tout ça ! Ce n'est pas parce qu'on l'autoproclame artisanal qu'il correspond aux attentes de ceux qui en consomment ou qu'il soit en mesure de séduire de nouveaux consommateurs. La bombe est lâchée : mais ils sont où ces jeunes qui n'en boivent pas ? Ailleurs ! Hors jeu... Pour eux le vin n'est pas de leur temps. Et les gens du vin continuent à faire en sorte qu'il ne le soit pas. Pour autant, je ne suis pas de ceux qui pensent qu'on puisse transformer une équipe de bras cassés en équipe qui gagne en se contentant de changer les maillots ou en la dotant des dernières godasses top d'Adidas. Le packaging n'a jamais transformé un produit médiocre ou indigent en nectar. Pour reprendre mon image sportive : une grande équipe, ça se battit sur du solide. En football l'exemple de l'OL, de son président JM Aulas en sont l'illustration. En contre-point, la faillite du FC Nantes montre qu'on peut détruire une réussite de plus 50 ans en quelques années. Au vin quotidien de nos parents nous n'avons pas trouvé de produit de substitution. Nous nous contentons de présenter à ceux qui n'ont pas le portefeuille épais, et les moins de 35 ans y sont bien représentés, de pâles copies de notre beau patrimoine.

Alors que faire pour replacer le vin dans l'air du temps ? Tout d'abord cesser d'opposer tradition et modernité, artisanat et industrie, vin de propriété et vin de négoce, pour nous concentrer sur la ressource. Tant que nous produirons des vins inadaptés, en dehors des faiseurs de miracles, nous n'aurons guère d'atouts à mettre en avant pour proposer des vins qui collent à la demande. L'absence de rigueur en amont est notre tendon d'Achille. Tous les petits génies du marketing peuvent bien se décarcasser, le liquide reste la base indispensable à la réusssite du produit. Ensuite, arrêtons de parler des jeunes, des femmes, qui ne sont pas des catégories sociales et dont les comportements ne sont pas liés qu'à leur âge ou qu'à leur sexe. Mettons un bémol sur nos vieilles rengaines qui n'intéressent que nous. Cessons de réinventer l'eau chaude et observons ce que font, soit des boissons concurrentes ou d'autres produits consommés à table ou dans des moments ludiques de consommation. Enfin, utilisons comme les entreprises d'autres secteurs, des outils d'analyse des grandes tendances de nos sociétés issus d'études sérieuses, menées avec une méthodologie rigoureuse, pour mieux comprendre nos consommateurs.

NB. N'ayant pas eu accès à l'étude, je me contente de réagir à la dépêche d'Agra Presse du 17 février. En France le but essentiel du jeu de nos metteurs en marché consiste à piquer des parts de marché à leurs concurrents français : c'est un jeu à somme négative pour l'ensemble du marché...

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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 00:20

Alexis Gourvennec, 71 ans, vient de décéder. La saga de l'homme du choux-fleur et de l'artichaut bretons, de la SICA de St Pol de Léon, du marché au cadran, de la marque Prince de Bretagne, de la Brittany Ferries et du cochon en batterie, casseur de Préfecture devenu un puissant notable, est emblématique de l'évolution du Grand-Ouest de l'après-guerre passé de la misère noire à une prospérité fondée sur l'intensification technique et l'émergence d'industries agro-alimentaires puissantes.

 

La Bretagne de Bécassine, des bonnes gagées à Paris, exportatrice de bras pour les usines, ces émigrés de l'intérieur, s'impose comme le leader dans le petit poulet congelé à la Charles Doux vendu aux Emirats arabes à grand coup de restitutions, la dinde du père Dodu, le cochon de la Cooperl et les Holstein qui pissent le lait pour le plus grand bénéfice de Michel Besnier le Lavallois, en profitant à fond de l'ineptie de notre OCM céréales, important par les ports de Brest et de StNazaire des cargos de soja et de PSC. Plus qu'une révolution silencieuse, c'est un réveil brutal à la chinoise, implacable et déterminé. Un développement à la Alexis Gourvennec, sans état d'âme, comme une revanche des gars aux galoches, les Finistériens surtout. Lisez ou relisez le Cheval d'Orgueil de Jakez Hélias.


Ce matin, en saluant la mémoire d'Alexis Gourvennec, avec qui je me suis frictionné assez souvent, je  voudrais souligner qu'il faut, avant de vilipender ou de condamner un système, chercher à en expliquer les ressorts.

 

L'exploitation familiale à 2 UTH, invention des premiers technocrates de la Vième République, scellée dans le bronze des lois d'orientation agricole de Pisani, est la mère du productivisme tant décrié de nos jours. En décrivant cela, je ne justifie pas le système, je l'explique.

 

Quel choix autre laissait-on au jeune agriculteur s'installant sur une poignée d'hectares, pour vivre, pour tenter de vivre comme ceux de ses copains partis à la ville, bien logés dans des HLM flambants neuves, avec salle d'eau et chambre individuelle.

 

C'était tout de même mieux que la cohabitation avec les parents et les grands-parents, non ! Alors quand les tous nouveaux industriels de l'aliment du bétail : les Guyomarch et consorts faisaient le tour des fermes pour proposer des élevages intégrés, avec un revenu monétaire palpable, ils trouvaient des candidats.

 

Je peux en parler d'expérience, mon frère aîné Alain fut ainsi dragué par BVT, rattrappé par les cheveux grâce à la SICA-SAVA de Bernard Lambert, elle-même tombée dans l'escarcelle de Tilly pour finir dans celle de Gérard Bourgoin. Il n'a pas pollué les rivières, il s'est contenté d'élever des poules qui pondaient des oeufs pour la reproduction. Le début de la chaîne industrielle, rien qu'un petit maillon, sans pouvoir sur la finalité du système qui l'intégrait.


Tout ça pour dire qu'on ne sort pas d'un système en le stigmatisant ou en proposant des solutions qui ne sont que des copiés-collés d'une vision passéiste de la petite exploitation respectueuse de l'environnement. Que celle-ci soit une voie intéressante et importante pour certains produits, pour certains marchés c'est l'évidence. En faire le modèle unique, en revanche, participe de la même vision que celle qui animait les défenseurs de l'exploitation familiale à 2 UTH.

 

En viticulture, pour la viticulture de masse, qu'elle soit de pays ou d'AOC, nous sommes à ce stade où il faut être en mesure de proposer aux plus grand nombre soit de plier bagage avec un accompagnement social digne, soit de s'adapter à la nouvelle donne mondiale.

 

Mais alors, me direz-vous, le spectre de l'intégration plane sur notre viticulture artisanale ?

 

Non, ce modèle est dominant ailleurs, vouloir le copier nous mènerait à une impasse. En revanche, on oublie de souligner l'importance de la coopération dans ce type de viticulture, et la coopération, comme chacun sait ou ne sait pas, au plan juridique est la continuation de l'exploitation.

 

Le défi est donc au coeur même de la modernisation des entreprises coopératives vinicoles. A elles d'imaginer les méthodes et les pratiques leur permettant d'être réactive et efficace face aux grands metteurs en marché mondiaux. C'était l'un des défis jeté par les auteurs de Cap 2010.

 

Sera-t-il relevé ?

 

L'avenir d'une part importante de notre viticulture en dépend et nos candidats à la fonction présidentielle feraient bien de s'en préoccuper.    

 

 

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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 00:14

Les grands fauves sont lâchés dans la campagne, les petits aussi, tous ont limé leurs canines et affichent ostensiblement sourires et promesses. C'est le jeu dit-on. Drôle de jeu que cet empilement, ce mille-feuilles étrange, bourratif, indigeste, qui au bout du compte, quand on fait les comptes, nous amène tout droit à l'indigestion. Pourtant, on nous dit que nous avons été cigale, mais personne n'ose se parer des vertus de la besogneuse fourmi. Bien sûr emporter l'adhésion populaire en promettant la rigueur - qui n'est pas antinomique avec la juste répartition des efforts - n'est pas très populaire. Les rares qui s'y sont risqués, soit n'ont jamais osé affronter les suffrages : tel J Delors ou soit ont gouverné qu'une petite poignée de mois : c'est le cas du très souvent cité comme un grand homme d'Etat PMF. Si j'étais facétieux je noterais que les plus allumés de mai 68 qui scandaient : " élections piège à cons " n'avaient peut-être pas tout à fait tort. Mais comme on n'a pas mieux en magasin je suis de ceux qui estiment que l'abstention est une désertion.

Mon propos ce matin n'est pas de donner des bons et mauvais points à celles et ceux qui battent la campagne. Je les trouve courageux de briguer une fonction aussi lourde en se mettant de surcroît du plomb dans les sandales. Les mauvaises langues m'objecteront que les promesses n'engagent que ceux qui les entendent. Certes, mais alors ne versons pas des larmes de crocodiles sur la montée et le poids des extrêmes et des démagogues. Simplement, pourrions-nous, en tant que citoyens, plutôt que de nous adonner aux délices du  " je pense que " sur tout et son contraire, très en vogue dans les médias, essayer de nous élever au-dessus de la mêlée, de réfléchir à ce qui est bon pour la cité, à ce qui pourrait faire progresser le bien public, à ce qui pourrait se définir comme l'intérêt général. Là je sais que certains vont exiger de me faire enfermer pour stupidité congénitale, aggravée par le fait que j'ai pratiqué en son temps les antichambres ministérielles. Pourquoi pas, si on me laisse mon clavier et mon écran je pourrais continuer à vous abreuver de mes réflexions stupides.

Nous vivons dans un monde de plus en plus complexe, imbriqué, mondialisé, où un effondrement du système électrique, par exemple, provoquerait des dégâts énormes et sûrement une vraie panique. Alors il nous faut avoir le courage de bien cerner le rôle des experts, de ceux qui savent, de ceux qui font tourner la machine, pour exiger d'eux l'information pour la décrypter, la comprendre. Nos décideurs publics sont des généralistes, très souvent entre les mains de leurs experts, parfois simple haut-parleur de notes qu'on leur écrit, attentifs à leurs électeurs, soumis aux pressions de lobbies divers, et pourtant dans toutes les enceintes où ils nous représentent ce sont eux qui devront prendre la décision. Alors, en ces temps où il est de bon ton de vilipender la Fonction Publique, j'affirme qu'elle seule peut, dans sa diversité, son désintéressement, assurer au Politique l'expertise dont il a besoin. Mais, pour cela, il faut que la haute-fonction publique cesse de se croire investie d'un rôle politique, qu'elle pratique le mélange des genres. A chacun son job, l'Etat impartial est à ce prix, un prix somme toute à la portée de nos finances si l'on prend la peine de redonner à cette élite le sens du service public. 

Au risque de vous paraître immodeste c'est ce que je me suis efforcé de faire lorsque j'ai commis mon rapport en 2001. Certains l'ont baptisé " rapport Berthomeau " alors que bien des éléments qui en constituent la trame ne sont pas, loin s'en faut, la pensée de Jacques Berthomeau. D'ailleurs, beaucoup de ceux qui m'ont accolé l'étiquette de haut-fonctionnaire - que je ne suis pas - et qui ont "politisé" mes écrits n'étaient pas innocents : marqués de tels fers rouges ce document et la note stratégique Cap 2010 pouvaient facilement être jetés en pâture comme étant "orientés", contraire aux intérêts bien compris des vrais défenseurs de la viticulture française, qu'ils soient des professionnels ou des gens de cabinet.   

  

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 00:07

Pour réussir, il faut vouloir changer le monde....

Les dix principes de l'entrepreneur par Anita Roddick *

1- Savoir raconter une histoire. Le meilleur outil pour imaginer le monde autrement n'est pas la comptabilité. Il s'agit plutôt de savoir raconter une histoire, de montrer ce qui fait votre différence, à vous et à votre entreprise.
2- Mettre l'accent sur la créativité. Il est essentiel pour tout entrepreneur de créer un climat qui encourage ses collaborateurs à avoir des idées. ce qui suppose des structures ouvertes, où les idées communément admises peuvent être remis en cause.
3- Etre à l'affût. En déambulant dans la rue, un chef doit avoir tous les sens en éveil pour repérer tout ce qui serait susceptible de s'appliquer à son activité. cela peut être un emballage, un mot, un poème, ou quelque chose qu'il remarque dans une autre entreprise.
4- Evaluer l'entreprise à l'aune du plaisir et de la créativité. Les écoles sont obsédées par l'évaluation. Or le plus important dans une entreprise - et ailleurs - n'est pas quantifiable.
5- Etre différent, mais inspirer confiance. Etre différent vous fera sortir du lot. Mais ne prenez pas de risques face à des gens essentiels à la réussite de vos affaires, en particulier si vous êtes une femme cherchant à obtenir des fonds d'une banque - c'est ce que j'ai appris quand on m'a refusé mon premier prêt.
6- Avoir la passion des idées. D'une idée qui l'obsède un chef d'entreprise veut faire un moyen de subsistance - et pas forcément une entreprise. Lorsque l'accumulation d'argent tarit ses idées et la colère qui en étaient le moteur, il cesse d'être un entrepreneur.
7- Entretenir sa capacité d'indignation. L'insatisfaction nous incite à l'action. Inutile de chercher une vision novatrice si vous n'avez pas la rage nécessaire à sa concrétisation.
8- Tirer parti de la composante féminine. L'entreprise telle que nous la connaissons a été créée par des hommes pour des hommes, souvent sous l'influence du modèle militaire et selon des principes hiérarchiques. Elle est à la fois marquée par des préceptes autoritaires et résistante au changement. En créant leurs propres entreprises, les femmes peuvent remettre en question ce modèle, ce qui plaira à leurs clients.
9- Croire à son intuition. La frontière entre esprit d'entreprise et folie est ténue. Les fous voient et ressentent des choses qu'ignorent les autres. Mais vous devez croire que tout est possible. Si vous y croyez, ceux qui vous entourent y croiront eux aussi.
10- Se connaître soi-même. Vous n'avez pas besoin de savoir tout faire, mais vous devez être suffisamment honnête envers vous-même pour identifier ce que ne vous pouvez pas apporter..."

* Anita Roddick est la fondatrice de la chaîne de cosmétiques The Body Shop extraits du Financial Times

Je sais que cette prose ne va pas plaire à certains de mes petits camarades mais ça ne fait rien. J'aime. Réagir, commenter, jeter des tomates sur votre écran, tout est possible... Ci-dessous Ruby de Body Shop et son slogan " seules 8 femmes sont des top models 3 milliards n'en sont pas"

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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 00:06

Au cours de la traversée nous découvrîmes, blotti dans un rond de cordages, notre Achille un peu penaud. Comment s'était-il faufilé sur le bateau sans éveiller l'attention de l'équipage, lui seul le savait ? Très, le chien d'Alexandre le Bienheureux, il nous la jouait regard implorant et queue qui frétille. Marie ne cédait pas au chantage de notre astucieux bâtard, à l'arrivée elle le confiait à Antoine Turbé, le charcutier de Port-Joinville, qui rapatriait ses carcasses de cochons, tout justes abattus, dans sa fourgonnette frigorifique. A Fromentine, Lucien Button, le menuisier qui rafistolait nos meubles, nous attendait. C'est lui qui, à la demande expresse de Jean, faisait office de chauffeur. J'avais eu beau protester, Jean n'avait rien voulu savoir. Je compris pourquoi lorsque ce tordu, alors que je m'apprètais à grimper sur le bateau, m'avait marmonné pipe éteinte au bec " tu me diras au retour ce que tu penses de Button. C'est pas une lumière mais il est sérieux. Tu comprends, ça me ferait un bon associé ". J'avais balancé de lui répondre " vieux salaud de gauchiste, quand tu veux, tu sais où sont tes intérêts... " mais je m'étais contenté d'un " tu peux compter sur moi " très professionnel.

En traversant le bourg de St Julien-des-Landes un détail d'intendance s'installait dans ma petite tête : maman allait-elle nous proposer de faire chambre à part ? Au lieu de m'inquiéter, cette question, qui peut vous paraître saugrenue aujourd'hui, mais qui en août 1968, aux confins du bocage vendéen, sentait le péché, déclenchait chez moi un irrépressible fou rire. Entre deux hoquets, afin de ne pas vexer le brave Lucien Button qui s'échinait à entretenir la conversation avec Marie sur des sujets aussi importants que le nombre de voitures d'estivants qui passaient devant chez lui depuis que son voisin avait ouvert un camping dans son pré ou le prix de l'essence qui avait augmenté à cause des évènements, je dis à Marie " je repense à l'histoire que tu m'as racontée hier au soir... " Et, c'était la plus belle expression de notre complicité, même si elle n'y comprenait goutte, à son tour elle partait dans son grand rire clair. Button, bon prince, sans poser de questions, affichait le contentement du type qui a la chance de cotoyer des gens qui ne sont pas de son monde.

La maisonnée nous attendait en faisant comme si de rien n'était. Maman cousait. La mémé Marie égrenait son rosaire pendant que la tante Valentine lisait Le Pélerin sans lunettes. Papa, avec le cousin Neau et mon frère, s'affairaient autour de la moissonneuse-batteuse. Ma soeur n'était pas là, bien sûr, puisqu'elle s'était mariée en 65. Entre la voiture de Button et la maison j'avais affranchi Marie de la raison de mon fou-rire. Très pince sans rire elle me répondait du tac au tac " tu sais je n'avais pas l'intention de partager ton lit cette nuit. Je ne suis pas une Marie couches-toi là mon petit Benoît en sucre..." Mon soupir et mon haussement d'épaules la faisaient s'accrocher à mon bras " ne t'inquiètes pas nous ferons comme ta maman voudra..." Au premier coup d'oeil sur maman je sus que la partie était gagnée. Marie était digne de son fils chéri. Papa, l'oeil coquin, fut le premier à l'embrasser. Dans son coin, la mémé Marie, devait en direct adresser, à la Vierge du même nom, un Je vous Salue Marie de satisfaction. Même la tante Valentine, d'ordinaire avare de compliments, dodelinait de la tête pour marquer son assentiment.  

    

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