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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 07:00
C’est reparti comme en 14, la nouvelle campagne de prévention du cancer de madame Buzyn énerve «l’ivrogne » du vin…

C’est l’un des marronniers de la blogosphère du vin, les campagnes de nos amis les médecins de Santé Publique, fort coûteuses et d’une efficacité proche de la nullité, en un temps de vaches maigres budgétaires, les seuls engraissés sont ici l’agence et les supports, font le miel d’un habitué du tam-tam sur le Net. Il monte son gros cul sur son petit cheval étique, tance le Macron parjure : « Sauf votre respect, monsieur le Président, ne nous faites pas croire que c'était une promesse d'ivrogne… »

 

À propos d’ivrogne, c'est un expert, à qui faire croire que le vin, tout convivial qu’il fût, ne fabrique pas aussi des ivrognes et que ce cher Marc Sibard, entre autres, s’est vu prescrire une cure de désintoxication par le tribunal. Il vaut mieux avoir les fesses propres pour se draper dans la morale et guerroyer contre les prohibitionnistes masqués.

 

Ces postures me gonflent !

 

Le même qui s’extasiait sur la nomination d’Audrey Bourolleau à l’Elysée, la conchie avec le même enthousiasme.

 

Cette campagne ne vaut pas une ligne, je le répète elle est coûteuse, inefficace et sans effet concret.

 

Qui touche-t-elle ?

 

Les addicts qui, en feuilletant leur journal ou en regardant leur télé, vont, tel Paul sur le chemin de Damas, changer radicalement leur mode de consommation !

 

De la gueule de qui se fout-on ?

 

De nous, mais pour vilipender cette campagne de grâce que les ivrognes du vin de service ferment leur clapet.

 

Le seul mérite de ce tire-bouchon à la con, c’est qu’il va permettre à Stéphane Travert, dont on me dit qu’il est Ministre des agriculteurs, donc des viticulteurs, de brosser les chefs dans le sens du poil lors de leur prochaine rencontre.  

 

Tout le monde sera ainsi dans son rôle, et l’on continuera à se donner bonne conscience sans faire avancer d’un iota la prévention et la lutte contre les excès.

 

Ainsi va la France des postures et des impostures ! 

 

Les seuls légitimes dans cette affaire ce sont ceux, financés par les cotisations volontaires obligatoires, les gens de Vin&Société, ils font le boulot comme le faisait Audrey Bourolleau…

 

Nouvelle campagne du ministère des Solidarités et de la Santé et de l’INCA

Vin & Société dénonce une stigmatisation directe des 500 000 acteurs de la vigne et du vin

et une nouvelle orientation de santé publique

 

Le ministère des Solidarités et de la Santé et l’INCA (Institut National du Cancer) ont lancé le 5 septembre une vaste campagne d’information visant à modifier les habitudes alimentaires des Français, consommation d’alcool incluse, afin de prévenir les cancers imputables à l’alcool.  

 

·         Le symbole de la convivialité et de l’art de vivre « à la française » est stigmatisé

 

L’un des visuels de la campagne d’information cible directement le vin à travers la représentation d’un tire-bouchon complétée d’une signature « Franchement c’est pas la mer à boire ».

 

« Je suis particulièrement indigné par cette campagne qui vise directement notre produit. Chacun le sait, le tire-bouchon est le symbole de la consommation de vin, du partage et de la convivialité. Je constate qu’elle est déployée massivement alors que les exploitations viticoles françaises sont en pleines vendanges et que se déroulent les traditionnelles foires aux vins de la rentrée » déclare Joël Forgeau, vigneron et Président de Vin & Société.

Le parti pris de cette campagne réduit le vin à une simple molécule d’éthanol, et, symboliquement, elle lui impute la responsabilité des cancers liés à la consommation d’alcool en général.

 

·         Une consommation sans repère

En recommandant de « limiter, voire d’éviter la consommation d’alcool », cette campagne opère un glissement du discours de santé publique visant à  passer de la lutte contre la consommation excessive d’alcool à l’idée que toute consommation est nocive, même en quantité minime. Elle s’adresse d’ailleurs à l’ensemble de la population française plutôt qu’aux populations à risque et aux consommateurs excessifs.

Vin & Société a toujours plaidé en faveur de repères de consommation chiffrés et facilement compréhensibles par les consommateurs. En juin dernier, la filière viticole avait spontanément pris acte des nouveaux repères de consommation à moindre risque proposés par un groupe d’experts sous l’égide de Santé Publique France*.

 

 

·         Vers la fin d’une consommation modérée et de plaisir ?

« Notre société doit-elle être gouvernée par le seul principe de précaution ? » interroge Joël Forgeau.

Ce fléchissement est d’autant plus surprenant que la consommation de vin s’est déjà profondément transforméebaissant de près de 60% entre 1960 et 2015. 1 Français sur 2 est un consommateur occasionnel (1 à 2 fois par semaine), 15 % sont des consommateurs réguliers, et 33% des Français sont abstinents.

« Vin & Société est attachée à la lutte nécessaire contre les risques pour la santé liés à une consommation excessive d’alcool.  Nous renouvelons notre demande de dialogue constructif avec les pouvoirs publics pour bâtir une approche équilibrée entre santé, éducation, culture, viticulture et économie » ajoute le Président de Vin & Société.

Paris, le 7 septembre 2017

 

Service de presse : Valérie Fuchs

 

06 62 49 64 85 / vafuchs@wanadoo.fr / @ValerieFuchsCom

 

www.vinetsociete.fr

 

 

 

 

*L’avis d’experts propose un maximum de 10 unités d’alcool par semaine pour les hommes comme pour les femmes, soit 100 g d’alcool pur par semaine. Dans les autres pays ayant adopté des repères de consommation, ces repères vont de 98 à 140 g pour les femmes, et de 150 à 280 g pour les hommes. Source : Governmental standard drink definitions and low-risk alcohol consumption guidelines in 37 countries (étude parue dans le journal Addiction en avril 2016)

**Source Etude Quinquennale FranceAgriMer 2015

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 08:00
Les élucubrations d’un pinzutu en exil in Golfu di a Liscia : le vin a aussi besoin d’eau…

« La progression du sentiment anti-France me préoccupe » proclame Jean-Martin Mondolini leader de la droite régionaliste en Haute-Corse, en page 5 de Corse-matin, le JO de l’île.

 

En tant que pinzutu indécrottable je ne suis pas en capacité de décrypter les subtilités de l’échiquier complexe des tendances et des sous-tendances politiques qui traversent droite et gauche insulaire avec leur lot de grands feudataires, les nationalistes et les indépendantistes, et y’a même ici des insoumis et un paquet qui fricotent avec la fille du borgne.

 

Si je vous cite ce jeune loup de Mondolini, un chouïa dégagiste, et poliment partisan de remplacer les vieilles canailles, c’est qu’il souhaite éclairer l’électeur sur les conséquences d’un Corsexit.

 

J’avoue que le concept de Corsexit m’a séduit.

 

« Je souhaite que chaque électeur soit éclairé sur les enjeux du processus d’autodétermination validé par la majorité territoriale, notamment en faisant expertiser et connaître les conséquences d’un « Corsexit ». Je suis le premier à dénoncer les maladresses de l’État, à demander plus de compétences, plus de moyens, à vouloir tendre vers une République fédéraliste mais je trouve préoccupant le sentiment anti-France qui gagne certains esprits dans une attitude de déresponsabilisation infantile sur le thème : » Quand ça ne va pas, c’est la faute de l’État. » Inversement, je trouve assourdissant le silence qui prévaut chaque fois que nous sommes rattrapés par nos propres turpitudes. Je songe à la catastrophe économique, sportive et sociétale du Sporting, ou encore la folie incendiaire. Que n’aurait-on lu si des « Gaulois » en avaient été les protagonistes. »

 

La chronique de Roger Antech en page 40 au titre accrocheur : Le vin peut aussi manquer d’eau, en référence à l’extrême sécheresse qui a sévi sur l’île, est un peu du même tonneau.

 

C’est un joyeux méli-mélo d’irresponsabilités sur la gestion de l’eau en Corse, comme celle des déchets… Tout le monde se renvoie la balle et rien n’avance.

 

Et Antech revient bien sûr au jeu électoral qui va s’ouvrir dans 3 mois lors des élections territoriales : « La Corse manque d’eau. Elle ne manquera pas de candidats en décembre prochain, si l’on en juge par la frénésie qui agite tous les camps à trois mois seulement de l’échéance.

 

La droite se présente comme de coutume sous une multitude de ruisseaux, deux déjà, trois bientôt dont on n’est même plus sûr qu’ils rentreront en confluence avant le 17 décembre, jour du second tour des territoriales. Il y a longtemps qu’ils ne font plus ici les grandes rivières.

 

La gauche pour avoir pratiqué si souvent cette même politique, y apparaît comme une terre brûlée, un maquis étêté, sans chef légitime ou même désigné, un paysage dévasté d’après déluge.

 

Plutôt que de se demander « qui ? » pour conduire la liste, ces deux bords, si longtemps au pouvoir territorial, devraient d’abord s’interroger sur quelle politique de droite ou de gauche pour la Corse. Mais le lit des idées semble lui-même tari…

 

Chez les nationalistes, le partage des eaux paraît mieux établi entre indépendantistes et autonomistes au pouvoir, même si une nouvelle démarcation apparaît avec l’autodétermination. C’est donc moins le choix des personnalités, et moins les niveaux qui préoccupent que le diamètre, le calibrage du tuyau. Union ou pas dès le premier tour, entre Femu et Corsica Libera ? L’Évangile paraît écrit mais on ne le dit pas encore. »

 

Je m’en tiens là car ensuite le chroniqueur s’adonne à l’art corse de l’image sainte où le pinzutu que je suis ne comprends goutte fusse-t-elle bénite.

 

Samedi 2, lorsque j’ai posé le pied sur le tarmac de Campo del Oro, notre ex-président arrivait à Monticello pour faire du Hollande : remettre les insignes de la Légion d’Honneur à Hyacinthe Mattei, l’ancien maire de Monticello (son fils Joseph lui a succédé). Le François adore ce genre d’exercice, il y excelle…

 

 

Enfin, un cliché qui va vous surprendre : Le Grand Prix Lucien Tirroloni à Vignetta.

 

 

Pourquoi ?

 

Tout simplement parce que j’ai bien connu Lucien Tirroloni lorsqu’il présidait la Chambre d’Agriculture de Corse-du-Sud et que je pilotais au cabinet le dossier Corse sous la responsabilité du Premier Ministre Michel Rocard. Lucien Tirroloni a été assassiné. Aucune revendication, le ou les auteurs ou commanditaires jamais identifiés et bien sûr condamnés.

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25 août 2017 5 25 /08 /août /2017 10:50
Eli Eli lama sabachthani : mais où est-ce que vous êtes allés dénicher ce Ministre de l’Agriculture messieurs le Président de la République et son Premier Ministre ?

J’ai servi 3 Ministres de l’Agriculture : Michel Rocard en tant que conseiller technique, Henri Nallet en tant que directeur-adjoint et Louis Mermaz en tant directeur de son cabinet sous Michel Rocard Premier Ministre, puis Edith Cresson puis Pierre Bérégovoy.

 

Soit un présidentiable qui maîtrisait tous ses dossiers avec une tête politique ; un techno pur sucre en provenance de l’INRA via le cabinet du Président de la République ; un pur politique qui jusqu’à la fin de son mandat avait du mal à comprendre ce qu’était une vache allaitante.

 

Bref, le haut niveau pour commencer puis l’art de l’esquive mitterrandienne pour le second et enfin le pur produit du premier cercle de Mitterrand.

 

Sans prétention je connais cette maison comme ma poche, pendant 2 ans sous Nallet j’avais en charge, entre autres, de la gestion de la boutique : personnel et budget de fonctionnement.

 

Sous Hollande, Le Foll, qui n’aime rien tant que le jeu politique, nous a gratifié d’une gestion classique de cogestion à la FNSEA, rien qui fâche et surtout aucune inflexion notable vis-à-vis du modèle. Même pas une déception, tellement « hollandais », cependant maintenant libéré de sa charge le Stéphane nous refait du Le Foll  visionnaire et défendeur du bilan de son pépère

.

Logique dans l’esprit de ce PS balayé par les électeurs, tu retrouves ta gauche, tu te sens proche des confédérés paysans, mais surtout tu lorgnes vers les petits jeux de ce qu’il reste de la rue de Solférino, soit pas grand-chose.

 

Passons au successeur !

 

Là c’est carrément la Bérézina.

 

Le sieur Travers voisine la nullité absolue.

 

Passons sur l’affaire des pesticides tueurs d’abeilles, ignorance et incompétence alimentées par les notes des services de la DGAL, toujours indulgents avec les chimistes.

 

Erreur de débutant, sauf que les fameuses assises de l’Alimentation, chère au cœur du Président Macron, vont se révéler une gigantesque bouffonnerie, même pas drôle, qui n’accouchera même pas d’une souris.

 

Emmanuel Macron a raison certains de ses Ministres produisent du pipi de chat ou plus concrètement relaye de la bouillie pour les chats produite par leur Administration.

 

J’ai aussi lu dans le Monde que les cabinets ministériels du gouvernement Philippe sont au bord du burn-out, mieux vaut en pleurer qu’en rire. Comme disait ma grand-mère « de mon temps » nous n’étions pas plus nombreux qu’eux et y’avait en permanence du pain sur la planche.

 

Mais le sommet est atteint avec la crise des œufs au Fipronil gérée à la manière de nos vétérinaires de la DGAL : le compte-gouttes, faut pas fâcher nos partenaires, mais où est donc passé le sieur Travers ?

 

Lui, ce n’est pas une maquilleuse dont il a besoin, mais d’un coach de gestion de crise.

 

Par bonheur, si je puis m’exprimer ainsi, nous sommes au mois d’août et d’autres dossiers occupent la place, mais comme le 78 rue de Varenne est un lieu où l’on gère des crises en permanence, économiques ou sanitaires, messieurs le Président de la République et son Premier Ministre vous seriez bien inspirés de renvoyer le sieur Travers à ses carottes de la Manche.

 

Pour réformer la France, certains pans de notre agriculture, il faut monsieur Macron, de l’expertise, du courage et de la ténacité.

 

Je suis retiré des voitures et je n’ai pas l’intention de reprendre le volant, de plus sur ce que l’on nomme l’échiquier politique je ne me situe plus mais les fondamentaux de la gouvernance n’ont pas changé : une belle ou bonne analyse ne suffit pas à mettre en œuvre une politique efficace, la politique c’est allier les deux en acceptant de mettre les mains dans le cambouis.

 

En juillet 2001 j’ai écrit :

 

Dans notre beau pays il y a beaucoup d’architectes, de généralistes, très peu de maçons qui acceptent de se colleter aux tâches d’apparence peu gratifiantes. On ne fait pas évoluer les mentalités par décret. Si l’on souhaite que la puissance publique pèse sur les évolutions, joue un rôle de catalyseur, pas pour faire mais aider à faire, il faut avoir le courage, en période de crise, de prendre sa part de responsabilités, d’écouter, de comprendre, pour ensuite proposer, expliquer, convaincre pour enfin être en capacité de mener des politiques de moyen terme avec l’appui du plus grand nombre.

 

Je suis toujours sur cette longueur d’ondes et même si tout le monde s’en fout, vous y compris messieurs le Président de la République et son Premier Ministre, je l’écris à l’attention des membres des cabinets ministériels soi-disant sur les rotules.

 

Twitter, la communication ça suffit, attelez-vous au cambouis, soyez mendésistes en diable et rocardien pour me faire plaisir, fermez vos gueules et bossez, nous vous en seront reconnaissants dans 5 ans, pour moi si Dieu me prête vie.

 

Bon retour de vacances moi je suis en vacances éternelles…

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4 août 2017 5 04 /08 /août /2017 06:00
Ceci n’est pas 1 pin’s mais un poireau sur canapé !

Alors que ceci est 1 pin’s très rare d’un Ministre de l’Agriculture qui présida, comme tous ses prédécesseurs le Conseil de l’ordre ministériel du Mérite agricole créé le 7 juillet 1883 par Jules Méline pour récompenser les services rendus à l'agriculture.

 

 

 

Ce pin’s donc s’inspire de la caricature de Michel Rocard dans le Bébête-show diffusé d'octobre 1982 à septembre 1995 sur TF1. Il fut tiré, en très peu d’exemplaires, pour les membres de CABAROC, association des anciens du cabinet Michel Rocard.

 

À l’époque les pin’s faisaient fureur, mais d’où venaient cette version moderne des « épinglettes » ?

 

Le mot «pin’s» vient de l’anglais : «pin», qui signifie «épingle»

 

L’épinglette existait chez les militaires avant de servir de support publicitaire.

 

C’est Europe N°1 qui, la première, tenta le pin’s  en 1956 mais sans avoir beaucoup de succès car leur faible nombre ne permit pas une large diffusion.

 

C’est en 1987 que, lors du tournoi de Roland Garros, des pin’s créés par la maison Arthus-Bertrand spécialiste de médailles, lancèrent la vague.

 

 

Tout le monde s’y mis, les marques, les vedettes, les émissions de télé, les associations, les partis politiques, etc. les pin’s apparurent alors soudainement, en masse, dans la vie quotidienne. Facile à épingler, un simple pic traversant le tissu se bloquant par un « papillon ».

 

L’apogée du phénomène « pin’s » se situe au début des années  1990. 

 

L’un des pin’s le plus populaire fut le nœud rouge de la lutte contre le SIDA .

 

 

 

Les incroyables trésors de l'histoire : les pin's érotiques du Moyen Âge

 

Une broche constituée de trois phallus portant en triomphe une vulve est exposée au musée de Cluny, dans le 5e arrondissement de Paris.

 

« Une minuscule broche représentant trois pénis dressés portant en triomphe une vulve bien ouverte. Horreur et damnation ! Christine Boutin, au secours ! Juste à côté, voilà encore un phallus ailé. Datant du XIVe siècle, ces enseignes - comme on disait à l'époque - sont réalisées en plomb et en étain. Étaient-elles vendues comme souvenir ou distribuées dans les bordels médiévaux ? Nul ne le sait vraiment. »

 

 

 

Lire la suite ICI 

 

L’ordre ministériel du Mérite agricole a été créé le 7 juillet 1883 par le ministre Jules Méline pour récompenser les services rendus à l'agriculture.

 

Il relève du ministre chargé de l'agriculture, celui-ci décidant souverainement des nominations après avoir pris connaissance des avis émis par le Conseil de l’ordre du mérite agricole.

 

Après les deux ordres nationaux (l’ordre de la Légion d’honneur et l’ordre national du Mérite), il est un des quatre ordres ministériels - avec l’ordre des Palmes académiques (fondé en 1808), l’ordre du Mérite maritime (fondé en 1930) et l'ordre des Arts et des Lettres (fondé en 1957) - a avoir été maintenu après la création, en 1963, par le Général de Gaulle, de l’Ordre National du Mérite réunissant la plupart des ordres ministériel.

 

Les conditions d’attribution, définies par décret (N°59-729 du 15 juin 1959), énoncent que « cet ordre est destiné à récompenser les femmes et les hommes ayant rendu des services marquants à l'agriculture. »

 

L’ordre comprend trois grades (chevalier, officier et commandeur). Pour être admis dans l'ordre, il faut être âgé de trente ans au moins, jouir de ses droits civils, et justifier de quinze ans de services réels rendus à l'agriculture :

 

 

  • soit dans les activités mentionnées à l'article L.311-1 du code rural et de la pêche maritime ou dans les services, industries et autres activités qui s'y rattachent, notamment de la filière agroalimentaire, la gastronomie, ou la filière forêt-bois ;

 

  • soit dans des fonctions publiques ;

 

  • soit par des travaux scientifiques, des publications agricoles, ou toute activité mettant en valeur le monde agricole.

 

Les nominations et promotions ont lieu chaque année en janvier et en juillet.

 

Le contingent annuel attribué aux différents grades est fixé à 60 commandeurs, 600 officiers et 2400 chevaliers.

 

Pour être promu officier, il faut justifier de 5 ans au moins dans le grade de chevalier et de cinq ans au moins dans le grade d'officier pour être promu commandeur. Il peut toutefois, être dérogé aux conditions d'âge et d'ancienneté de services en faveur des candidats qui justifient de titres exceptionnels.

 

Le conseil de l’ordre du Mérite agricole

 

Ce conseil se réunit en juin et en juillet ; il compte 17 membres : le ministre chargé de l'agriculture et son directeur de cabinet, le vice-président du CGAAER, quatre directeurs d'administration centrale et le secrétaire général, huit personnalités ayant le grade de commandeur choisies par le ministre (nommées pour trois ans) et un représentant du Conseil de l'ordre de la Légion d'honneur.

 

Le conseil de l’ordre étudie les candidatures proposées pour la grade de commandeur, collectées et instruites au préalable par le bureau du cabinet du ministre (vérification de l’état civil, du casier judiciaire et des mérites du candidat). Le conseil de l’ordre établit ensuite la liste des candidats qu’il estime être digne d’être distingués. Chaque promotion fait l’objet d’un arrêté ministériel qui est ensuite publié au Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses.

 

Histoire : de la légion d'honneur agricole au «poireau»

 

Le ministère de l'agriculture ne s'est émancipé que depuis 2 ans (il était auparavant sous la tutelle du Commerce), lorsque Jules Méline, troisième ministre de l'agriculture de plein exercice, décide de créer l'ordre du Mérite Agricole le 7 juillet 1883.

 

« La population agricole est considérable : plus de dix-huit millions de français vivent de cette industrie (...) et contribuent puissamment par leur travail au développement de la richesse publique » et il note que « dans cet immense personnel d'agriculteurs, d'agronomes, de professeurs, de savants, le labeur est incessant, les dévouements nombreux et les récompenses rares ».

 

Impossible dès lors de récompenser ces mérites par le contingent très modeste de Légion d'honneur mis à sa disposition. Le grade de chevalier est d'abord créé puis celui d'officier (1887) par François Barbe et enfin celui de commandeur par Jean Dupuy en 1900.

 

Dans l'esprit de son fondateur le Mérite agricole devait avoir la même valeur que la Légion d'honneur et devait être une Légion d'honneur agricole. Cette même inspiration l'avait conduit à retenir primitivement pour l'insigne des caractéristiques analogues à celles de la croix de la Légion d'honneur. Le modèle de l'insigne n'a pas été retenu mais les deux liserés rouges qui bordent le ruban moiré vert symbolisent la prestigieuse institution de l'ordre national de la Légion d'honneur.

 

Le modèle original de la croix du Mérite agricole est dû à M. Lemoine fils, joaillier-bijoutier de la Légion d'honneur. Aujourd'hui le modèle officiel est frappé par l'Administration des monnaies et médailles.

 

Les parlementaires de l'opposition, le grand public mais surtout les journalistes cherchèrent à tourner en dérision la nouvelle décoration des champs et lui infligèrent le sobriquet de « poireau » qui, lui restera. Ce nom lui a été donnée par analogie à l'insigne qui représente une étoile émaillée de blanc appendue à un ruban donc la plus grande partie est verte et à la plante potagère qui a un bulbe blanc surmonté d'un panache vert. Aujourd'hui, l'expression « avoir le poireau » symbolise le caractère populaire de la décoration du Mérite agricole.

 

On compte parmi les récipiendaires, de célèbres chercheurs comme Louis Pasteur et quelques artistes comme Jean Rochefort, Isabelle Mergault et récemment Karine Lemarchand.

 

Sources Robert Stroppiana, extraits de la conférence faite au ministère de l'agriculture "Histoire de l'Ordre du Mérite agricole" à l'occasion de la célébration du centenaire de la création du grade de commandeur de l'ordre du Mérite agricole"

 

Paris le 2 juin 2000.

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3 août 2017 4 03 /08 /août /2017 06:00
De grâce Macron épargnez-nous une grande loi agricole d’orientation, de modernisation, d’avenir ou de je ne sais quoi !

C’est le syndrome Pisani qui, avec sa loi d’orientation de 1960 suivi de lois complémentaires : 

ICI 

 

tout ministre de l’Agriculture rêve d’accoler son nom à une grande LOI. C’est plus gratifiant pour la postérité que d’avoir son portrait affiché dans la galerie Sully.

 

Signalons tout de même aux gens de gôche, qui révèrent le grand Edgar Pisani parce que celui-ci, à la fin de sa vie, est devenu le chantre d’une autre agriculture, que ces grandes lois ont ouvert grands les portes de l’agriculture productiviste, cette Révolution silencieuse chère à Michel Debatisse, qui a bouté hors des campagnes des bras en surplus.

 

Emmanuel Macron a recadré ses ministres lors du conseil des ministres du 12 juillet sur les notes que ces derniers lui font parvenir :

 

C’est du pipi de chat, ce qui me remonte actuellement de certaines de vos notes.

 

Et le Président de poursuivre, prévenant qu’en suivant un tel chemin, certains des membres du gouvernement allaient "disparaître" dans les six mois :

 

Ne vous laissez pas enfermer dans le confort des documents rédigés par vos administrations. Certes, cela peut vous paraître sympathique et confortable de vous placer entre leurs mains. Mais vous verrez, dans six mois, si vous continuez, vous aurez disparu.

 

Un bon coup de pression présidentiel pour remotiver les troupes ou tout du moins les garder sous tension alors qu’une partie du gouvernement est issu de la société civile et n’a pas l’expérience politique pour s’imposer face aux administrations centrales.

 

En vieux routier du marigot des administrations centrales je me marre grave, mais le phénomène n'est pas nouveau, pour preuve :

 

Dernier souvenir en date au 78 rue de Varenne, dans l’ex-grande salle jaune, l’arrivée flamboyante du grand Stéphane Le Foll tout juste nommé Ministre de plein exercice. S’adressant à la fine fleur de sa maison, le Conseil Général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, dit en langage codé le gagatorium, dont j’étais une branche rapportée. 

 

Comme tous les cancres je m’étais blotti tout au fond de la salle. « Tout feu tout flamme » notre Stéphane de la Sarthe, déclara qu’il voulait sa grande loi pour graver dans la glaise les nouvelles orientations agricoles et agro-alimentaire du nouveau Président normal. Sauf que, tout à la fin, sans sourciller, le big boss nous réclama de plancher sur les grandes orientations de sa grande LOI.

 

Mon sang ne fit qu’un tour mais prenant sur moi je décidai de fermer ma gueule pour ne pas décoiffer Stéphane. Hélas, s’ensuivit la litanie des « oui monsieur le Ministre nous sommes prêt à éclairer votre chemin… » débouchant sur tous les nanars poussiéreux que mes collègues gardaient au chaud dans leurs dossiers.

 

C’est la spécialité de tous les Ministères de la République, le fameux musée des horreurs, cher à Christian Eckert. « Liste de mesures généralement refusées par les prédécesseurs et qu'elle essaye de replacer ».

 

Y’avait les très à gauche contrôleurs forcenés des structures, les très à droite libérateurs des entraves de la PAC, les très centristes très majoritaires vendeurs de mesures molles, ni chèvre, ni chou.

 

Je laissai se disperser les volutes d’encens avant de me lever en levant la main droite et en saisissant le micro de la gauche. Même si j’étais assez loin je vis passer dans le regard de Stéphane comme un voile d’appréhension. Il me connaît si bien qu’il sentait que j’allais casser l’ambiance.

 

Ce que je fis en peu de mots « Monsieur le Ministre, à mon grand regret, je n’en serai pas, je ne participerai pas à la réflexion sur les grandes orientations de votre loi. Ce n’est pas notre job mais le vôtre. Désolé, cher Stéphane, mais tu vas recueillir tous les regatons de cette maison »

 

Stéphane enregistra sans commenter, mes chers collègues se dirent que moi seul je pouvais me permettre vu mon grade d’ex-Directeur de cabinet du Ministre, alors qu’eux devaient courber l’échine, le directeur de cabinet de Stéphane se contenta de sourire, je ne risquais pas de contaminer le troupeau.

 

Je m’en retournai donc à mes quotas laitiers et la Loi d’avenir fut accouchée sans moi. J’avoue ne pas savoir ce qu’elle contient mais ce que je sais c’est que la nouvelle orientation de notre agriculture, elle, n’a pas été actée et préparée. On s’est contenté de cosmétique.

 

Vous allez me dire que c’est facile de critiquer sauf que, j’ai passé beaucoup trop de temps à m’échiner, à prêcher dans le désert, et qu’étant sur une voie de garage ce que j’écris nos nouveaux gouvernants n’en ont rien à péter.

 

Je l’écris tout de même au vue de l’ouverture des Etats généraux de l’alimentation qu’a séchée Macron.

 

Je ne crois pas aux vertus de ces grandes messes, et là j’y crois encore moins car il n’y a pas de pilote dans l’avion.  Le nouveau Ministre de l’Agriculture est un second couteau, le Premier Ministre n’est pas très vaches, cochons, couvées et le bel Emmanuel est à 100 lieux des préoccupations des gens de la terre.

 

Bref, lorsque je lis que Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, pointant du doigt la baisse constante du nombre d’agriculteurs, réclame une grande LOI, «Il faut une grande loi sur le droit au revenu des paysans. Il faut aussi donner des éléments de réflexion pour négocier la prochaine politique agricole commune, afin que les paysans puissent produire en fonction de la demande des consommateurs », je me dis que tout cela débouchera sur de l’eau de boudin, de l’eau tiède.

 

Soit une bonne cogestion avec la FNSEA  de Christiane Lambert, formatée dans le moule d’un complexe tenu en laisse par les grandes entreprises agro-alimentaire, essoré par les pratiques des prix bas de la GD, pour mettre des rustines au gré des crises. Virer de bord n’est pas simple, ça ne se fera pas d’un claquement de doigts, ni du fait d’une grande loi, mais par la reconstruction d’une économie de création valeur ajoutée loin du minerai cher à ceux précédemment cité.

 

La vraie modernité, la vraie innovation, sont dans ce choix prioritaire de la valeur, qui n’a rien de passéiste, bien au contraire il permettrait de renforcer nos points forts loin des illusions du quintal de plus, de l’hectolitre de plus… exportables… Que cette agriculture continua d’exister, pourquoi pas, mais elle se devra de faire le bilan des fondements de sa compétitivité.

 

Mais, et j’en resterai là, ce choix de la valeur a un corollaire indispensable : que les consommateurs prennent eux aussi le grand virage d’un budget alimentaire privilégiant les circuits courts, le brut cuisinable au détriment du tout préparé, la rémunération des bonnes pratiques environnementales, une forme de commerce équitable… Ni petisme, ni gigantisme, des structures adaptées à une nouvelle forme de consommation. Et ce modèle est exportable et profitable dans le grand barnum de la mondialisation.

 

Et qu’on ne vienne pas me dire que je suis un doux rêveur, un écolo en manque, un vieux bobo à gros revenus, l’observation des évolutions récentes, de la GD, de la consommation, sont des indicateurs fiables des tendances à moyen terme…

 

Ne rien faire, attendre le mur, est un sport national que nous pratiquons depuis des décennies et ce n’est pas la potion de Macron pour l’agriculture et l’agro-alimentaire qui tirera le secteur de l’immobilisme.

 

Comme je suis bon camarade, et que je pense, n’en déplaise à ses supporters, que ce n’est pas non plus la contribution de Périco Légasse : «La malbouffe ? L'humanité en crève !» publiée dans le Figaro du 23/07/2017 qui fera avancer la réflexion.

 

Tonitruer n’est pas ma tasse de thé mais moi je n’ai rien à vendre alors que le couple infernal Légasse-Polony fait des ménages dans les fêtes locales pour le Pouilly-Fumé ICI  

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2 août 2017 3 02 /08 /août /2017 06:00
J’adore les commentaires « fou dingue » du Fooding mais qui parle du Bordeaux bashing ?

J’adore, je me délecte, je savoure, je jouis, j’atteins le 7e ciel, après avoir découvert ce papier du fooding sur la page d’un ami vigneron de Bordeaux Didier Godelu qui l’avait lui-même découvert sur le Bon Coin.

 

 

 

C’est beau comme un flirt avec les annonceurs bordelais : voir pub sur le site colonisé par le CIVB..

 

Y’a d’la gnaque dans ces commentaires, le style gicle comme du ketchup en tube, le vocabulaire attesté fooding, genre hipster avec tatouage sur biscotos, s’épand, se répand, lèche dans le sens des poils, pas ceux des vins nus bien sûr, les petites louves et les petits loups qui adorent licher des vins qui puent.

 

Ça sent le nouveau style RVF en chasse de lecteurs infidèles.

 

  • Un biodynamique Blanc Bonhomme 2015 en AOC Blaye-Côtes de Bordeaux du Château Peybonhomme-Les-Tours :

 

« Un blanc atypique en deux temps, d’abord acidulé comme une granny pleine de jus, puis rond comme une bille de miel, élaboré dans un esprit nature en pure résonance avec la cuisine viscérale du chef… »

 

  • Une AOC Bordeaux Blanc sec 2014 du Château Vilatte :

 

« C’est un blanc solaire, élégant, à dominante muscadelle, élevé dans l’acacia plus que dans le chêne, assez dense pour ne pas rougir face au rouget, assez floral pour sortir ses pétales et flirter avec la cuisine de haute saison de Christophe… »

 

  • Une AOC Bordeaux Rosé M de Mangot 2015 du Château Mangot

 

« Il s’agit d’un rosé pétulant, d’une grande pureté, qui danse presque en bouche, résume la jeune sommelière des lieux, Jessica Bourdin. Une belle option pour un pairing au plus près de la nature ! »

 

  • L’AOC Graves Blanc 2015 du Château du Mayne

 

« Un blanc citronné, pêchu, dont les agrumes prolongent et subliment la finesse du poisson, une élégance naturelle qui épouse les formes surnaturelles de la cuisine du chef… »

 

  • Une AOC Entre-Deux-Mers Haut-Bénauge Tucaou 2015 du Château Ferran :

 

« C’est un vin vivant et séducteur aux jolies notes de pêche et de fleurs, qui se maque les yeux fermés sur le bar sauvage et s’apprécie frais comme un gardon à l’apéro. »

 

Lire LES MEILLEURS CHEFS ET VIGNERONS NATURISTES

 

La recherche du meilleur... ICI 

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1 août 2017 2 01 /08 /août /2017 06:00
Photo : D.R.

Photo : D.R.

C’était au tout premier temps de mon blog, dans mon cagibi je ne reculais devant rien, je questionnais qui voulait bien me répondre : ça s’intitulait 3 Questions à

 

Le 27 juin 2008 ce fut 3 Questions à Alain Juppé, maire de Bordeaux fête le vin

 

J’écrivais pour présenter cette chronique :

 

Alain Juppé ne le sait pas mais si j'ai ouvert un blog, voici bientôt trois ans, c'est un peu grâce à lui * qui venait de se lancer dans cette aventure. Mes amis bordelais, connaissant mon goût pour les défis, Jean-Louis tout particulièrement, m'avaient gentiment charrié en me disant « et pourquoi pas toi... »

 

En effet, Alain Juppé avait créé un blog qui existe toujours.

 

Alain Juppé a connu une période difficile entre la fin des années 90 et le milieu des années 2000. Impliqué dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, l'ancien premier ministre a été condamné en 2004. Un épisode judiciaire démarré en 1998, année du décès de son père, et achevé la semaine de la perte de sa mère. C'est à la suite de ces événements que celui qui était déjà maire de Bordeaux quitte ses fonctions et s'exile un an au Canada.

 

« J'ai d'abord pensé aux États-Unis, a-t-il expliqué lors de son passage à Une ambition intime, ce dimanche 6 novembre. On m'a fait une proposition et j'ai donné des cours à l'École nationale d'administration publique ». Une période de « liberté » qu'Alain Juppé a finalement apprécié. »"Un jour, je me suis arrêté dans un fast-food. Il n'y avait personne. Et c'est là, en mangeant mon hamburger tout seul, que je me suis dit : « Mais qu'est-ce que tu fous là !? », s'est-il souvenu. Une interrogation qui l'a mené à se rendre compte qu'il appréciait d'être « libre comme l'air, dans l'anonymat ».

 

Cette interview se fit par l’intermédiaire de Stéphan Delaux.

 

Deux déceptions : l’une de forme, la photo du maire avec un verre à la main, promesse initiale, tomba aux oubliettes sans doute effet collatéral de la loi Evin ; l’autre sur le fond : notre Alain ne se mouillait pas trop, si je puis l’écrire, ses réponses prudentes frisaient la modération.

 

 

1ière Question :

 

Philippe Jullian, né à Bordeaux, écrit que c’est « la seule ville de province qui ait l’allure d’une capitale ». Vous en êtes le maire et, dit sans flagornerie, vous avez restauré sa splendeur. Mais pour nous, gens du vin, Bordeaux c’est aussi le vignoble, ses châteaux prestigieux et ses appellations mythiques. En ayant eu l’initiative d’accueillir le vin dans votre ville avec « Bordeaux fête le vin » que recherchez-vous monsieur le Maire ?

 

Réponse d’Alain Juppé :

 

En tant que maire de Bordeaux, même s’il n’y a que quelques rangs de vigne sur la commune, comment pourrais-je ne pas être porteur d’une responsabilité particulière vis-à-vis du monde du vin ? J’ai souhaité créer Bordeaux fête le vin  il y a dix ans et cela a été un succès immédiat car la fête répond à deux besoins : l’envie des Bordelais de faire la fête ensemble et la création d’une vitrine populaire de notre produit-phare. Tous les deux ans, début juillet, ce sont donc des centaines de milliers de personnes – 350 000 lors de l’édition 2006 – qui, pendant 4 jours, viennent partager ce plaisir de déguster et d’échanger autour d’un verre de vin. Un rendez-vous qui sait rester au niveau du vin de Bordeaux. C’est une manifestation qui nous permet de valoriser la diversité et la qualité de nos productions. Elle est aussi un vecteur d’attraction touristique, tant pour la ville elle-même que pour les vignobles qui l’entourent car on apprécie encore davantage le vin lorsqu’on connaît bien son terroir. 

 

La suite ICI

 

Et puis 10 ans après le 19/07/17 répondant à Catherine Deydier pour le Figaro Vin, Alain se lâche et s’affiche :

 

Alain Juppé : « Des stratégies de conquête pour s'internationaliser »

 

LE FIGARO. - Le vin est-il un des axes majeurs du "soft power" à la française ?

 

Alain JUPPÉ. - Incontestablement, si l'on considère la place de la France sur le marché mondial, tant en production qu'en exportation. Le vin français est depuis toujours considéré comme un produit de grande qualité, oserais-je dire "haut de gamme". Mais le vin n'est pas seulement un élément de notre balance commerciale. C'est aussi une culture, un savoir-faire qui concourent au rayonnement de notre pays.

 

 

  • À Bordeaux, près de deux cents domaines sont des marques mondialement connues et autant d'entreprises qui gagnent très bien leur vie. Mais il y a aussi de nombreux domaines qui ont du mal à trouver l'équilibre financier. Comment trouver une dynamique qui profiterait à tous ?

 

C'est le rôle des organisations professionnelles, principalement du CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux) qui veille à défendre toutes les composantes de la filière. Cela vient d'être malheureusement illustré lors de l'aléa climatique que le vignoble a subi il y a quelques semaines. Touchées par le gel, certaines propriétés ont subi des dégâts importants et leur production 2017 s'en trouve menacée. De telles situations peuvent être catastrophiques pour la survie des petites propriétés, sachant que plus de 15 % d'entre elles, pour des raisons de coût, ne sont pas assurées.

 

 

  • Bordeaux rayonne depuis longtemps dans le monde du vin. Toutefois, nul ne peut ignorer la montée en puissance d'autres vignobles, en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Afrique du Sud, en Australie, sans parler de la Chine. Dans ce contexte, quelle est la meilleure stratégie à aborder pour la ville ?

 

Le marché du vin s'internationalise, les productions se diversifient et les modes de consommation ont évolué en raison, précisément, des différences de culture de nouvelles clientèles. Nous avons la chance, à Bordeaux, d'avoir une antériorité sur les marchés et une notoriété "historique". Les professionnels ont bien conscience de cela et ont anticipé en mettant en place des stratégies de conquête de marchés. Pour notre part, nous faisons en sorte de soutenir ces actions dans le cadre d'événements tels que Vinexpo, et Bordeaux fête le vin qui, depuis sa création sur les quais il y a vingt ans, s'exporte au-delà de nos frontières, assurant la promotion de nos vignerons à Québec, Bruxelles et Hongkong dans le cadre du Wine & Dine Festival.

 

La suite ICI 

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23 juillet 2017 7 23 /07 /juillet /2017 06:00
Non, Marc Sibard, n’était pas le chef de file du vin nature en France !

Ce n’est pas mon ami François des Ligneris qui me contredira, dans la blogosphère pataugent encore quelques spécimens de l’insinuation, des qui n’ont pas forcément les fesses très propres, des qui se refont une virginité à bon compte, des plumitifs de la 25e heure…

 

Ils viennent à nouveau de sévir, tels la vérole tombant sur le bas-clergé, suite au jugement condamnant en première instance Marc Sibard  des Caves Augé pour harcèlement sexuel, moral et agression sexuelle. « Poursuivi par trois anciennes employées des Caves Augé, Marc Sibard a été reconnu coupable et condamné à un an de prison avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de 24 mois qui comprend l’obligation de suivis de soins contre l’alcoolisme, le versement de dommages et intérêts aux parties civiles (24.000 euros hors frais de justice) et l’acquittement d’une amende de 5.000 euros. Une peine nettement supérieure au réquisitoire du procureur, limité à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amendes. »

 

Leur argumentaire aussi tordu qu’eux s’appuie sur un syllogisme : Sibard étant le chef de file du vin nature, l’ensemble de cette communauté est coupable !

 

Je force le trait bien sûr, mais sous leurs lignes glauques ils fourrent dans le même sac des vignerons, des bobos parigots, celles et ceux qui fréquentaient les caves Augé, haut-lieu de la bourgeoisie naturiste parisienne.

 

C’est quoi ce délire ?

 

Dans mon cas je n’ai jamais salué, ni connu le sieur Augé, me contentant, pour faire plaisir à mes copains champenois ou bourguignons,  d’aller déguster sur le trottoir leurs nouveaux millésimes.

 

À aucun moment une quelconque rumeur n’est parvenue à mes oreilles, de plus je connais bien l’une des plaignantes : Emma Bentley qui ne m’en a jamais parlé.

 

Je fréquente assidument le « milieu naturiste », certes dans les quartiers populaires, et jamais au grand jamais je n’ai jamais entendu causer d’une rumeur à propos de Sibard.

 

Sans doute que certains savaient et se taisaient mais il n’est pas simple et pas forcément simple de relayer des rumeurs. Les seuls qui auraient dû intervenir étaient les employeurs de Sibard : Lavinia qui, selon Maître Laure Tric, avait été prévenu  « L'une de mes clientes a prévenu par mail la direction de Lavinia en août 2012 du harcèlement qu'elle subissait de la part de Marc Sibard. Il aurait pu y avoir une responsabilité pénale de l'employeur».

 

5 années déjà !

 

Bien sûr, si ce qu’on m’a rapporté est la vérité, le « témoignage » de certains vignerons en faveur de Sibard est un acte vil et condamnable : ça s’appelle un faux-témoignage !

 

Que la presse du vin se soit tue est une honte, je l’ai écrit ICI dans une chronique du 5 juillet Lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition… halte aux blagues graveleuses, aux mains aux fesses et au « droit » de cuissage !

 

Quand à jeter l’opprobre sur le milieu naturiste comme l’ont fait ces demi-soldes vivant à 100 lieues de Paris, des aigres, des qui ne cherchent que le buzz pour combler le vide de leur vie minable, c’est un raccourci imbécile.

 

Non Sibard n’était pas le chef de file du vin nature en France !

 

Ce n’était qu’un caviste qui avait su prendre le sens du vent au bon moment pour satisfaire une demande de beaucoup de restaurateurs opportunistes,désirant mettre à leur carte des vins nus.

 

La RVF, qui n’en rate pas une, le 02/05/2017, sous la plume de Denis Saverot et Philippe Maurange  a publié cette interview Marc Sibard : « Je n'ai pas envie d'attendre vingt ans pour boire du vin »

 

ICI 

 

Sens de l’à-propos stupéfiant qui révèle la pauvreté éditoriale de certains d’une presse du vin qui cherche désespérément à se refaire un peu de notoriété.

 

Bref, le vin nature n’a nul besoin de gourous, de grand-prêtres proclamant du fond de leur cave « JE PRÉFÈRE BOIRE UN VIN NATUREL RATÉ QU'UN VIN INDUSTRIEL MAÎTRISÉ ». Nous consommateurs n’en avons rien à péter !

 

Tout comme nous n’en avons rien à péter des fonds de tinettes de certains plumitifs de la Toile qui pratiquent le même sport pour vendre leur daube à des gogos en manque de controverse. Ces laveurs de linge sale plus blanc que blanc ont, pour certains la mémoire courte, je me garderai bien de rappeler certains faits peu glorieux de leur CV.

 

En résumé, ce qui compte dans cette sinistre affaire c’est que 3 filles courageuses aient eu gain de cause au bout du bout d’une procédure interminable qui les a fait souffrir, qui a mis leur vie en charpie.

 

Le délai de dix jours dont disposait Marc Sibard pour faire appel a  expiré depuis lundi dernier. Le jugement prononcé le 6 juillet dernier par la 31èmechambre du tribunal de Grande Instance de Paris est donc désormais définitif. 

 

Pour l'avocate des trois plaignantes, Maître Laure Tric, l'absence d'appel est une surprise : « C'est une reconnaissance de culpabilité inattendue alors qu'il a tout nié en bloc durant le procès. Habituellement les gens qui prétendent être innocents et qui espèrent convaincre font appel ».

 

Fin d’un épisode peu glorieux pour l’engeance masculine : dans ma lettre ouverte aux gastro-couillards de toute origine et condition n’avait qu’un seul objectif : claquer la gueule à tous ceux qui sous le prétexte de la gaudriole, de la paillardise, de la chaude ambiance d’une soirée bien arrosée, s’arrogent le droit d’être lourd, d’avoir la main baladeuse, de faire chier les filles avec leurs plaisanteries graveleuses et leurs attouchements qui frisent le viol.

 

Je ne plaisante pas, tous ces bas de plafond, qui estiment que le cul des femmes est un morceau de bidoche offert à leurs sales paluches, se trompent d’époque.

 

Il faut les éradiquer de notre monde, leur dire leur fait sans concession, ne pas tergiverser, oui je suis dans le camp des femmes, je n’en tire aucune fierté mais ne venez pas me faire chier si je prends résolument leur partie.

 

C’est un combat, menons-le avec détermination et constance…

 

Oui femmes je vous aime !

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16 juillet 2017 7 16 /07 /juillet /2017 06:00
Après l’avoinée de Macron à de Villiers « La pièce maîtresse de la stratégie de dissuasion en France, c’est le Chef de l’Etat, c’est moi »

Ce matin je vais vous parler de culottes : des culottes de peaux des généraux et de celle de Nelly Commergnat nouvelle députée de la fournée rose de 1981, bien évidemment pour elle il s’agit de son pantalon car pour les dames la culotte est un sous-vêtement.

 

La Grande Muette doit rester muette, du haut en bas, c’est la règle « on ne discute pas les décisions du chef » la troupe en sait quelque chose, elle qui a subi par exemple lors de la Grande Boucherie de 14-18 les ordres ineptes du Haut Commandement. Voir ou revoir les Sentiers de la Gloire de StanleyKUBRICK 

 

En France, c’est un fait peu mis en avant, comme aux USA, en Russie, en Chine, il existe un complexe militaro-industriel très puissant qui sait mettre les politiques sous pression lors des grandes orientations et les choix budgétaires.

 

Ce n’est pas être antimilitariste que de l’écrire ou nier le besoin de défense dans nos sociétés, bien au contraire c’est exprimer une opinion saine pour que les deniers publics soient utilisés avec efficacité.

 

La Direction du Budget tout comme la Cour des Comptes ne sont pas composées de dangereux insoumis, de pacifistes bêlants, mais de fonctionnaires et de magistrats qui savent mieux que d’autres que l’Etat-Major, en terme de gestion et d’utilisation de fonds publics n’est pas un modèle : programmes sous-évalués, gaspillage, entêtement, manque d’anticipation.

 

Notre nouveau Président a un avantage sur ces prédécesseurs : il connaît Bercy de l’Intérieur, c’est-à-dire maîtriser la vision grippe-sou des budgétaires pour contrebalancer les diktats du complexe militaro-industriel.

 

C’est sain et ce n’est pas baiser le Général de Villiers que de faire participer les Armées à l’effort d’assainissement budgétaire. La nouvelle Ministre des Armées (appellation nouvelle qui en dit long sur la conception de Macron : la Défense c’est lui pas le chef d’Etat-major des Armées) Florence Parly, qui a été Ministre du Budget, connaît bien le sujet.

 

Bref, j’approuve Macron lorsqu’il remonte les bretelles, passe une avoinée à de Villiers :

 

« Je considère pour ma part qu'il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique. J'ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire. »

 

Bien évidemment, il faut qu’il y ait débat sur le budget des Armées mais pas seulement entre experts, ceux-ci étant très majoritairement juge et partie.

 

« La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires. »

 

Georges Clemenceau

 

« Plus tard, une vieille culotte de peau entend dire que son genre […] aurait cinq galons »

 

Galtier-Boissière Jean Mon journal dans la drôle de paix 1947

 

François Mitterrand le 16 novembre 1983

 

« Je suis, par la constitution et par le vote des Français, le garant de l’indépendance nationale, et de l’intégrité du territoire, et je remplis la fonction de Chef des armées. J’ajoute que puisque notre stratégie repose sur la dissuasion, sur la détention d’une force atomique capable d’interdire à quiconque de songer à nous attaquer, toute une série de questions se pose sur ce que c’est que cette force et on risque de se perdre dans des explications techniques ou mécaniques.

 

Je vais vous dire tout de suite quelque chose de très clair. La pièce maîtresse de la stratégie de dissuasion en France, c’est le Chef de l’Etat, c’est moi, car tout dépend de sa détermination. Le reste, ce sont des matériaux inertes, enfin, jusqu’à la décision... Jusqu’à la décision qui doit consister précisément à faire que l’on ne s’en serve pas. »

 

 

J’ai bien connu Nelly Commergnat lorsqu’elle est arrivée à l’Assemblée Nationale dans la fournée rose de 1981. Pour elle c’est une surprise car elle est là du fait de la nomination d’André Chandernagor, député de la Creuse, comme Ministre délégué auprès du ministre des relations extérieures, chargé des affaires européennes dans le gouvernement de Pierre Mauroy.

 

Elle siègera pendant les 5 années de la législature, en 1983 André Chandernagor est nommé premier président de la Cour des Comptes.

 

Blonde aux cheveux longs Nelly Commergnat n’est pas passée inaperçue, son arrivée a été spectaculaire « Mes tenues ne convenaient pas. Je mettais des chaussures rouges, il fallait des chaussures noires ! Comme je mettais beaucoup de bijoux, mes collèges me faisaient des réflexions. Je leur ai cloué le bec en leur disant que ce n’étaient pas eux qui les payaient ! » déclare-t-elle à la revue Schnock.

 

Elle n’avait pas sa langue dans sa poche Nelly, elle fait partie des 36 femmes élues (7,3%), de fortes personnalités : Gisèle Halimi, Yvette Roudy (nommée Ministre des Droits des femmes), Denise Cacheux

 

Nelly détonne dans un univers de costumes-cravates plutôt sombres. Elle ose braver l’interdit du pantalon et quand l’huissier lui barre le chemin de l’hémicycle, elle lui répond : « C’est le pantalon qui vous gêne ? Vous voulez que je l’enlève ? »

 

Une réunion du bureau de l’Assemblée s’ensuit, les députées sont enfin autorisées à porter le pantalon dans l’hémicycle.

 

Élues depuis 1945, les femmes auront donc mis 36 ans pour obtenir l’abandon de l’obligation du port de la robe ou jupe dans l’hémicycle.

Après l’avoinée de Macron à de Villiers « La pièce maîtresse de la stratégie de dissuasion en France, c’est le Chef de l’Etat, c’est moi »
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12 juillet 2017 3 12 /07 /juillet /2017 06:00
Pourquoi ce 12 juillet 2017 vous parler de mes années 50 ? Devinez !

Déjà je vous ai bassiné avec L’inexorable déclin des baby-boomers : la barboteuse, le bébé Cadum, le timbre antituberculeux, le DDT… ICI 

 

« Avec notre petite crête ondulée sur la tête, nous remuons dans les mêmes barboteuses que nos parents. Leur popeline garantit une certaine douceur à nos derrières, tandis que la laine de la version hivernale les protège du froid. La culotte bouffante, les manches ballon et le col Claudine ne sont pas démodés, même si « pour bien habiller les enfants », la fillette Marinette recommande la culotte Petit Bateau. Blanches, parfois à smocks ou brodées, les barboteuses réussissent miraculeusement à nous donner une certaine élégance. »

 

Ma sainte mère étant couturière j’ai toujours été habillé comme une figure de mode mais je n’ai pas décroché le titre de « Bébé Cadum » pour la bonne et simple raison qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée de me présenter au concours du plus beau bébé de France. »

 

Avec les années 50, plutôt celles du milieu, vient le temps de l’école qui est dans ma vieille Vendée confite de bondieuseries est dites : libre !

 

À la maternelle chez les petites sœurs de Mormaison, puis chez les frères au rabat bleu du bienheureux Louis Grignon de Montfort pour les cours élémentaires.

 

 

Même si Jules Ferry n’était pas notre référence, je le cite tout de même à propos de l’école : « Il ne s’agit pas d’embrasser tout ce qui est possible de savoir, mais de bien apprendre ce qu’il n’est pas permis d’ignorer. »

 

Comme nous étions à la campagne et pas à la laïque nous n’avions pas droit au verre de lait institué par Pierre Mendès-France pour lutter contre l’alcoolisme. Et pourtant, chez moi beaucoup ne suçaient pas de la glace et nous étions avec le Calvados en tête du palmarès des alcoolos.

 

Poujade, copain du borgne, avait lancé à Mendès :

 

« Si vous aviez une goutte de sang gaulois dans les veines, vous n’auriez jamais osé, vous, représentant de notre France producteur mondial de vin et de champagne, vous faire servir un verre de lait dans une réception internationale ! C’est une gifle, monsieur Mendès, que tout Français a reçue ce jour-là. »

 

Mais un autre soufflet bien plus grave pour les culottes de peau « Diên Biên Phu » permis à Mendès, le « Mendès lolo » des antisémites populistes, de nous tirer du bourbier vietnamien.

 

Quelques dates :

 

1er novembre 1954 : la Toussaint rouge, le début de la guerre d’Algérie qui ne disait pas son nom qui amènera mon frère aîné à passer presque 2 ans de sa vie sur un piton face à la ligne électrifiée dites Morice (encore un copain de Poujade) censée empêcher l’infiltration des « fellaghas » hébergés par la Tunisie de Bourguiba.

 

30 septembre 1955 : James Dean meurt à 24 ans au volant de sa Porsche.

 

26 janvier 1956 : Nasser nationalise le canal de Suez, Anglais et Français, actionnaires de la Compagnie de Suez, avec l’appui d’Israël, lui inflige une rapide défaite. Israël occupe le Sinaï mais sous la pression des 2 grands nous nous retirons la queue basse.

 

7 janvier 1957 : La bataille d’Alger commence avec l’arrivée du général Massu et ses 8000 paras. Les « corvées de bois » vont commencer. Fernand Iveton, militant communiste indépendantiste, sera condamné à mort, Mitterrand étant Garde des Sceaux.

 

 

8 octobre 1958 : La DS 19 de Citroën est la grande vedette du 45e Salon de l’automobile. Ce sera la voiture officielle de De Gaulle, celle dans laquelle il échappa aux balles de Bastien-Thierry au Petit-Clamart.

 

 

À la radio, sur Radio Luxembourg, Zappy Max s’exclame « Ça va bouillir ! »

 

Sur le Cinémonde de mon frère Alain, une certaine Brigitte Bardot, en bikini Vichy, était la vedette de Et Dieu… créa la femme de Vadim.

 

 

Le Monde publie le rapport Khroutchtev en feuilleton, les staliniens du PCF ont du mal à avaler la pilule amère.

 

Le 1er janvier 1959 : Fidel Castro renverse le dictateur Batista et prend le pouvoir à Cuba. Jean-Luc Mélenchon a 7 ans.

 

 

« Pendant la période de la Prohibition aux USA (1920-1933), l’île de Cuba est plus paradisiaque que jamais : alcool à volonté, cocktails tropicaux, et tout un éventail de voluptés, du jeu à la prostitution. Al Capone puis Lucky Luciano y étendent leur empire. Une fois la prohibition abolie, le succès de l’île ne se dément pas. Destination aussi délassante qu’étourdissante, elle attire Errol Flynn, Ava Gardner, Hemingway, Sinatra…

 

C’est dans un palace de La Havane, le Nacional, que Luciano réunit les grands chefs de la mafia pour une conférence au sommet. À l’ordre du jour : l’organisation du trafic international d’héroïne. S’étant assuré avec force dollars de la bienveillance de Battista, le syndicat du crime est en paix.  En 1959, le coup d’État de Castro change la donne. »

 

Les 13 buts de Just Fontaine

 

 

Avant-centre de l'équipe de France qui finit troisième du Mondial 1958 en Suède, Just Fontaine reste célèbre pour ses 13 buts marqués en 6 rencontres. Le joueur de Reims n'a dû sa titularisation lors du Mondial qu'à la blessure du titulaire habituel, René Bliard.

 

Alain Mimoun le marathonien

 

 

Il entre dans la légende quand il remporte le marathon des JO de Melbourne en 1956 loin devant son rival de toujours, Emil Zatopek. Habituel second de la locomotive tchèque, c'était un homme courageux : bien que gravement blessé à une jambe lors de la Bataille du Mont Cassin en 1944, il ne mit que trois ans pour devenir un marathonien de niveau international.

 

Jean Prat Mister Rugby

 

 

Ailier de génie du XV de France dans les années 50, capable de déborder les défenses les plus agressives comme de marquer sur des drops, Jean Prat était un meneur d'hommes, à la fois brave et ombrageux. Pour motiver ses troupes, sur le point de faiblir face au Pays de Galles lors d'un Tournoi des 5 nations, il eut ce mot, saisissant : « Ces Britanniques vous ont emmerdés pendant cent ans, vous pouvez bien tenir cinq minutes. »

 

Tout à la fin ce sera le début de Salut les Copains lancé durant l'été 1959.

 

Frankie Jordan, Eddy Mitchell et ses Chaussettes Noires, Dany Boy et ses Pénitents, Danyel Gérard, Les Chats Sauvages de Dick Rivers, Les Pirates, les Champions, Richard Anthony, les Shadows et bien sûr Johnny.

 

Eddie Cochrane, Buddy Holly, Gégène Vincent, Little Richard, Chuck Berry, Bill Haley… j’en oublie !

 

Le twist et le “Yeah” des rockers devenus “yé yé”

 

C’est le Super 45 tours sur les électrophones Teppaz.

 

Dans son bateau de fête foraine Françoise Hardy espère « le jour où moi aussi j’aurai quelqu’un qui m’aime »

 

En ce temps-là je voulais être radioreporter sportif comme Georges Briquet.

 

Ma mère qui voulait faire de moi un curé me disait « Ce n’est pas un métier ! » et mon père souriait.

 

Chronique écrite le 10 octobre 2005

 

« J'avais 7 ou 8 ans, et le dimanche après-midi j'écoutais sur Paris-Inter les retransmissions commentées par Georges Briquet. Bien des années plus tard je suis allé à la Maison de la Radio réécouter une galette du match : Nîmes-Reims. C'était le 17 novembre 1957.

 

« Ici le parc des Sports de Nîmes, la première image sonore que nous enregistrons se situe très exactement à la 10ième minute de la première mi-temps qui oppose le Nîmes Olympique au Stade de Reims.

 

Vous savez que cette dernière équipe est en tête du championnat avec 20 points alors que les Nîmois sont cinquième, à 7 points du leader, à égalité avec l'Olympique Lyonnais. Pour les Nîmois ce match est d'une importance capitale s'ils ne veulent pas être définitivement décrochés de la tête du classement.

 

Il fait très beau dans la préfecture du Gard et les 13 793 spectateurs payants, sans être transportés de joie, semblent ravis de la combativité des crocodiles. Il est vrai que le terrain du Parc des Sports, un peu dur et bosselé, ne favorise pas la manière plus classique, plus décomposée des Rémois et s'accommode mieux au jeu moins romantique, moins fouillé, mais aussi plus incisif des footballeurs locaux.

 

Mais voici que Rahis s'échappe sur son aile gauche. Il passe à son intérieur-gauche Mazzouz, le demi-centre rémois Jonquet tente de s'interposer, sans succès, la balle est dans les pieds d'Akesbi qui se débarrasse de l'emprise de Penverne, et voici que le demi-gauche Barlaguet accouru en renfort de l'arrière tire aux seize mètres et marque le but. »

 

Un autre jour, pour un match Stade Français-Le Havre, en donnant la composition des équipes, Georges Briquet, commence par le gardien du Stade, Dominique Colonna, en indiquant que celui-ci va se marier le lendemain à Viry-Châtillon avec Sylvie Delfour  la fille du sympathique entraîneur du Stade Français qui d'ailleurs offrira un très joli lunch au stade de la Suze où les joueurs s'entraînent d'habitude...

 

Un vrai régal, précision, phrasé impeccable, des mots choisis, de la belle ouvrage de journaliste, avec juste ce qu'il faut de distance et d'implication, une vraie carte postale sonore. »

 

Je m’arrête là, alors savez-vous pourquoi ce 12 juillet j’évoque les années de ma prime jeunesse ?

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