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11 décembre 2020 5 11 /12 /décembre /2020 06:00

 

Oui je suis docteur c’est certifié par l’Université…

 

J’ai été vacciné sans avoir jamais rien demandé.

 

Vu mon grand âge j’estime avoir le droit de me poser des questions sur la nouvelle vaccination anti-Covid-19.

 

Je n’ai aucune religion en la matière, les croyances ce n’est pas ma tasse de thé.

 

Bref, je m’informe et je vous informe, à chacun de choisir puisqu’on nous laisse le choix.

 

 

Vaccin Pfizer-BioNTech : que nous apprennent les nouvelles données publiées ?

 

Dans un long rapport, Pfizer a dévoilé tous les détails concernant les essais cliniques de son vaccin anti-Covid-19, sa tolérance et son efficacité. Voici, condensées, les données importantes à retenir concernant ce vaccin.

 

Elles étaient attendues depuis la parution des communiqués de presse, les données scientifiques détaillées sur le vaccin Pfizer-BioNTech, BNT162b2, viennent d'être diffusées dans un document de 92 pages. Il synthétise toutes les informations concernant les essais cliniques du vaccin contre la Covid-19, de la phase 1 à la phase 3, ainsi que des éléments précis sur l'efficacité en fonction du profil des patients.

 

Pour rappel, dans un communiqué de presse diffusé le 18 novembre, la firme pharmaceutique américaine et son partenaire allemand ont assuré que leur vaccin est efficace à 95 % sans plus de précision. Alors qu'une personne de 90 ans a reçu la première dose de ce vaccin au Royaume-Uni la veille de la parution de ce document, voyons en détail la tolérance et l'efficacité de BNT162.

 

Le saviez-vous ?

 

Le vaccin BNT162 est un vaccin à ARN messager. La seringue contient une multitude de copies de l’ARNm de la protéine S du SARS-CoV-2 encapsulées dans des microgouttelettes lipidiques. Lorsqu’elles pénètrent les cellules, l’ARNm est traduit en protéine S dans le cytoplasme. Les cellules expriment cet antigène à leur surface, ce qui stimule le système immunitaire.

 

À aucun moment, l’ARNm n’interagit avec le noyau de la cellule et l’ADN. Il est d’ailleurs rapidement dégradé par des enzymes cellulaires sans laisser de trace.

 

 

Le vaccin Pfizer-BioNTech a un profil de tolérance classique

La suite ICI 

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10 décembre 2020 4 10 /12 /décembre /2020 08:00

 

Attendu que personne ne me cire les pompes – normal elles sont en caoutchouc –, attendu que je suis un fainéant – le genre roi qui se fait promener sur un char à bancs –, attendu que je bosse gratos – optimisation fiscale, bien sûr – attendu que je jeûne et qu’écrire me pompe trop de calories.

 

Décide :

 

Enigma, les secrets du code nazi

 

1 - De vous rediriger ICI 

28 novembre 2020

Enigma, les secrets du code nazi, la triste histoire d’Alan Turing logicien& mathématicien concepteur d’une machine universelle qui formalise la notion d'algorithme, précurseur des ordinateurs modernes… ICI 

 

2 - De publier ceci :

 

L’archéologue sous-marin Florian Huber inspecte la machine de cryptage Enigma, dans la baie de Gelting (Allemagne), découverte le 11 novembre. CHRISTIAN HOWE / AFP

 

Une machine Enigma, utilisée par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, retrouvée au fond de la mer Baltique

 

Le 11 novembre, des archéologues sous-marins allemands ont remonté à la surface un de ces appareils de chiffrement. Une découverte « historiquement extraordinaire ».

Par Thomas Wieder(Berlin, correspondant)

 

LETTRE DE BERLIN

 

Les pêches miraculeuses existent. L’Allemand Florian Huber en sait quelque chose. Le 11 novembre, cet archéologue sous-marin travaillant pour le Fonds mondial pour la nature (WWF) sillonnait la baie de Gelting, dans la mer Baltique, quand le sonar de son bateau détecta quelque chose d’inhabituel. Deux de ses coéquipiers décidèrent aussitôt de plonger et, de retour à la surface quelques instants plus tard, racontèrent avoir vu une sorte de machine à écrire emprisonnée dans un vieux filet de pêche. Intrigué par une telle trouvaille, Florian Huber alla y voir de plus près. Et, plutôt qu’une banale machine à écrire, il reconnut un appareil Enigma, ce célèbre système de chiffrement utilisé par les nazis pour coder leurs communications pendant la seconde guerre mondiale.

 

Confié à l’atelier de restauration du musée archéologique de Schleswig, petite ville du Land allemand de Schleswig-Holstein, frontalier avec le Danemark, l’objet découvert par hasard le 11 novembre est évidemment loin d’avoir livré tous ses secrets. Mais les premières expertises ont déjà fourni des indications assez précises sur sa possible provenance.

 

Selon toute vraisemblance, l’appareil serait un Enigma de type M3, autrement dit le modèle utilisé par la Kriegsmarine [marine de guerre allemande entre 1935 et 1945] à partir de 1939. Quant à sa présence au fond de la baie de Gelting, elle serait liée à l’opération Regenbogen (« arc-en-ciel »), du nom de l’ordre donné le 30 avril 1945 par l’amiral Karl Dönitz, l’homme qu’Hitler désigna comme son successeur dans les derniers jours du IIIe Reich, de saborder la flotte allemande afin qu’elle ne tombe pas dans les mains des Alliés.

 

Si ces hypothèses sont confirmées, il s’agirait d’une découverte historique au plein sens du terme. « La plupart des machines Enigma qui ont été retrouvées l’ont été dans des greniers, dans des caves ou sous la terre, sans que l’on connaisse exactement leur provenance. Concernant la nôtre, il est presque certain qu’elle était sur un des bateaux qui ont été coulés dans le cadre de l’opération Regenbogen », a expliqué Florian Huber au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

 

 

 

Bateau ou sous-marin ? Sur ce point, les spécialistes sont déjà divisés. Quelques jours après la découverte, le Musée Enigma de Poznan (Pologne) affirmait que « l’appareil retrouvé dans la Baltique avait été délibérément jeté à la mer, le 4 ou le 5 mai 1945, après que l’amiral Dönitz ordonna aux sous-marins de se saborder ». Au total, environ 200 de ces vaisseaux ont été coulés dans ces jours qui précédèrent la capitulation, dont une cinquantaine dans la seule baie de Gelting, en face des côtes danoises.

 

Pour l’historien Jann Witt, expert auprès de l’Association maritime allemande, cette version ne serait pas plausible car l’appareil Enigma retrouvé au fond de la Baltique, le 11 novembre, ne possédait que trois rotors, alors que ceux qui se trouvaient dans les sous-marins allemands en comptaient quatre. Selon lui, ce serait la preuve que la machine en question équipait un navire opérant en surface et non un sous-marin…

 

Au-delà de ces querelles de spécialistes, qui seront peut-être tranchées dans les prochains mois par l’équipe du musée archéologique de Schleswig, le caractère « historiquement extraordinaire » de cette découverte, selon les mots de M. Witt, ne fait pas débat. Quant à l’intérêt médiatique dont elle a été l’objet dans la presse allemande ces dernières semaines, nul doute que celui-ci est lié au regain de curiosité suscité par l’histoire d’Enigma depuis le film Imitation Game, de Morten Tyldum (2015), qui raconte comment le mathématicien britannique Alan Turing (1912-1954) parvint avec ses collaborateurs de Bletchey Park – un manoir victorien situé au nord de Londres – à casser le code utilisé par l’armée allemande pour ses communications secrètes pendant la seconde guerre mondiale.

 

Mis au point par l’ingénieur allemand Arthur Scherbius (1878-1929) à la fin de la première guerre mondiale, le système Enigma connut des débuts commerciaux incertains avant d’être adopté par l’armée allemande en 1930, trois ans avant l’arrivée des nazis au pouvoir. Les appareils, qui ressemblaient à de grosses machines à écrire enserrées dans des étuis en bois, comportaient plusieurs rotors dotés chacun de 26 circuits électriques, un pour chaque lettre de l’alphabet. A chaque pression sur une touche, un courant parcourait les rotors selon un rythme préétabli, de sorte qu’une même lettre tapée à différents moments ne se trouvait pas traduite de la même manière. De cette façon, seul celui qui possédait le code pouvait décrypter le message reçu par l’une de ces machines.

 

Sur les quelque 40 000 appareils produits à l’époque, seuls environ 400 auraient survécu. Depuis la sortie d’Imitation Game, plusieurs ont été vendus aux enchères, l’un d’entre eux ayant atteint 500 000 euros chez Christie’s, à New York, en 2017. Plus récemment, un modèle de la série « I », plus courant, a été mis à prix 30 000 euros dans une salle des ventes à Vienne, en Autriche. Coïncidence du calendrier : les enchères ont débuté le 3 décembre, trois semaines après la découverte de la machine qui reposait au fond de la Baltique depuis soixante-quinze ans et qui, elle, échappera aux collectionneurs privés pour être exposée, une fois restaurée, dans une des salles du musée de Schleswig.

 

 

 

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10 décembre 2020 4 10 /12 /décembre /2020 06:00

The Morgue at Paris. The Last Scene of a Tragedy.

Le verbe « morguer » signifie « regarder avec hauteur ». Première dérivation de sens, la morgue désignait l’endroit d’une prison où les guichetiers dévisageaient les prisonniers avant de les écrouer.

 

Fruit de mes lectures (Pages 109 à 111) :

 

Metropolis - Philip Kerr - Babelio

 

« Le centre d’exposition des morts du Hanno, appelé également « morgue de la police », portait bien son nom. C’était un spectacle populaire, le dernier d’Europe peut-être, où l’on pouvait voir les cadavres de ses compatriotes assassinés, dans toute leur dégradation anonyme, si épouvantable fût-elle. Les gens formaient une file d’attente de Hanoversche Strasse jusqu’à Oranienburger Tor pour voir « l’exposition ». Répartis dans des vitrines autour du hall central, les corps ressemblaient aux occupants du célèbre aquarium du zoo. Assurément, nombre d’entre eux paraissaient aussi léthargique qu’une murène antique ou un homard bleu hargneux. L’entrée était interdite aux enfants de moins de seize ans, mais cela ne les empêchait pas d’essayer de tromper la vigilance des gardiens, qui n’étaient pas employés par la police ni par l’hôpital de la Charité, situé en face, mais par l’hôpital vétérinaire municipal voisin. »

 

[…]

 

« … l’exposition du Hanno avait beaucoup de succès auprès des artistes berlinois. Je supposais, à tort, qu’ils suivaient en cela la tradition de Léonard de Vinci et, peut-être, de Goya en quête de modèles qui tenaient la pose sans bouger.

 

Mais ce mardi après-midi –là, je n’en vis qu’un seul au Hanno. Et m’étonnai de constater qu’il ne dessinait pas d’études anatomiques, mais uniquement des blessures – des gorges tranchées ou des torses éviscérés – et qu’il semblait s’intéresser uniquement aux femmes, nues de préférence. La quarantaine, trapu, brun, il était habillé, pour une raison obscure, en cow-boy. Une pipe à la bouche, il ne prêtait aucune attention aux personnes qui l’entouraient. »

 

« En dépit de son accoutrement excentrique – il portait même des éperons –, ce type était bel et bien un Berlinois. Clamer ses droits face à un officiel prussien était une réaction aussi typique que son accent.

 

« Dans ce cas, vous êtes mieux renseigné que moi, Herr…

- Grosz, George Ehrenfried Grosz.

 

[…]

 

« Ils étaient sur le point de m’exécuter comme déserteur quand la guerre s’est arrêtée. Mais ce que j’avais eu le temps de voir a influé sur mon travail. Définitivement, sans doute. Voilà pourquoi mes thèmes de prédilection sont le désespoir, les désillusions, la haine, la peur, la corruption, l’hypocrisie et la mort. Je dessine des ivrognes qui vomissent leurs tripes, des prostituées, des militaires avec du sang sur les mains, des femmes qui pissent dans votre bière, des suicidés, des hommes affreusement mutilés et des femmes assassinées par des hommes qui jouent au skat. Mais mon sujet de principal, c’est la métropole de l’enfer. Berlin. Avec ses excès incontrôlables et sa décadence, cette ville semble incarner l’essence même de la véritable humanité. »

 

George Grosz - 258 œuvres d'art - peintureGeorge Grosz Self-Portrait | National Portrait Gallery

Biographie George Grosz ICI 

 

Tandis que l’Allemagne post-Première Guerre mondiale vit les dernières heures de la République de Weimar et que Berlin est alors une cité interlope pleine de bars sombres et de trafics louches, l’extrême pauvreté qui y règne alors, la mafia berlinoise, « l’Unterwelt » (en allemand, «le monde souterrain »).

 

Les nuits berlinoises avant la seconde guerre mondiale ICI 

 

La Morgue, cette institution parisienne, n’est pas une invention du XIXe siècle. Dès le XIVe, les prisons du Châtelet comportaient un dépôt de cadavres dans la basse geôle. À cette époque les morts sont entassés, et on peut les voir au travers de guichets aux fins d’identification.

 

Les personnes qui reconnaitraient quelqu'un sont priées d'en informer les gardes.

 

Le XIXe siècle institutionnalise la Morgue, établie en deux sites au cœur de la capitale, à la pointe de l’île de la Cité, ouverte quotidiennement au public. Elle est organisée en deux salles séparées par une cloison vitrée, une salle d’exposition où les cadavres quasi nus, rafraîchis par un filet d’eau, sont exposés et une salle pour le public, très souvent affluent, qui défile. Plus tard s’adjoignent des espaces spécialisés, salle d’autopsie, salle de greffes, qui répondent à la vocation première du lieu, en même temps que sont progressivement tentés différents procédés de conservation, jusqu’à l’installation du frigorifique en 1897.

 

Ce ne sont pas seulement les bandes d’adolescents qui courent à la Morgue, ni quelques marginaux en mal de sensations. Bruno Bertherat nous indique dans ses recherches sur la Morgue que les journaux de l’époque parlaient de « foule », de « cohue ».

 

Au total, l’exposition publique n’a jamais cessé d’être au XIXe siècle un spectacle populaire. Un journaliste va jusqu’à affirmer, à la fin du siècle, que « la Morgue fait partie des curiosités cataloguées “choses à voir”, au même titre que la tour Eiffel, Yvette Guilbert (la célèbre chanteuse de cabaret rendue célèbre par Toulouse-Lautrec) et les catacombes ». On peut même dire que la Morgue a été l’un des monuments parisiens les plus visités du siècle

 

Deux enfants ont passé près de moi au coin du pont. Deux enfants du peuple, deux pauvres gamins, l’un ayant dix ans peut-être, l’autre sept, gais, frais, souriants, en guenilles, mais pleins de vie et de santé, courant, riant, ayant le loisir devant eux et la joie en eux. Le petit s’est penché vers le grand et lui a dit : « Passons-nous à la Morgue ? »

Hugo, V. (1987). Choses vues. Paris : Robert Laffont, p. 833.…

 

Face à cette curiosité fascinée dont se fait l’écho littéraire les auteurs célèbres et reconnus comme Zola, Hugo ou les frères Goncourt.

 

Les autorités publiques commencent à s’émouvoir. Selon les détracteurs de la Morgue, devenue spectacle tant populaire que bourgeois, la moralité publique est en danger, menacée, exposée aux pires vices, aux effets pervers. Des voix s’élèvent pour condamner la spectacularisation de l’exposition. On commence donc par couvrir d’une pièce de cuir le sexe des cadavres ( !). Autant dire que ce qui se cachait là était l’un des objets manifestes de la fascination. La censure montrait le censuré, comme le refoulant montre le refoulé. On cherche ensuite à interdire l’accès de la Morgue aux femmes et aux enfants.

 

En 1887, le magistrat Adolphe Guillot lance une campagne virulente pour la fermeture de l’établissement, qu’il obtiendra, soutenu par les criminologues et des psychologues de l’époque comme Gustave Le Bon, dont La Psychologie des foules qui connaît un grand succès sera commentée par Freud.

 

Aussi, par mesure d’« hygiénisme moral », la Morgue ferma ses portes sur un décret du préfet Lépine le 15 mars 1907. Cette fermeture fit l’objet d’un discours lyrique et démagogique du magistrat Guillot : ICI 

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 08:00

Greffe à succès entre Bpifrance et la pépinière vendéenne Mercier ICI

Le temps c’est de l’argent

 

« La culture sous serre et hors-sol a plusieurs avantages selon le pépiniériste. Elle réduit l’espace et le temps.

 

Mercier construit une méga-serre en Vendée ICI 

 

Cette culture à la verticale permet un gain de place. Pour produire le même nombre de greffons, « il faut 8 ha de vigne ou un ha sous serre ». La serre accueillera dans un premier temps, en mars, « 170 000 individus, avec un objectif de 220 000 à la fin 2021 ».

 

Grâce à « une soupe » de nutriments (azote, phosphate, potassium) dosée au plus juste selon les besoins de la plante, déterminés par des analyses régulières, le spécialiste pense pouvoir ainsi « gagner trois ans » de croissance des sarments.

 

D’autres avantages ?

 

Oui, sur les conditions de travail. Car contrairement à la culture en pleine terre, où des serments d’un mètre environ sont prélevés sur les plants de vignes pour être greffés, ici, c’est un seul sarment qui sera cultivé sur portemanteau pour atteindre une longueur de dix mètres. « Il sera ensuite divisé, ce qui optimisera la coupe », précise Guillaume Mercier.

 

Sans oublier, le niveau sanitaire « accru » et le bilan carbone qui devrait se trouver amélioré puisqu’en relocalisant ainsi une partie de sa production « dans le Sud, en Savoie ou à l’étranger », ce sont des allers-retours en camion en moins. Pour Mercier, c’est « une révolution pour la filière viticole ».

 

Quand la serre sera-t-elle opérationnelle ?

 

Le chantier qui représente « quelques millions d’investissement » pour l’entreprise, arrive dans sa phase finale. Les premiers plants devraient être mis en place au printemps. L’activité générera aussi des emplois, « 25 équivalents temps plein ». – « Avec ce nouvel outil de production, qui sera opérationnel début 2021, les vignerons pourront disposer de nouvelles variétés et sélections plus rapidement et de façon totalement sécurisée », précise le dirigeant.

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 06:00

 

Quel bonheur de ne plus me croire obligé de remonter les bretelles de Bettane, sauf en cas d’urgence absolue, ni d’ironiser la vieille dame permanentée la RVF qui court derrière les buveurs de vins nus, ou de me moquer des ouvriers de la 25e heure des vins qui puent, d’ignorer les convertis de fraîche date, les détenteurs du fonds de commerce nature, les pédants, ça me saoule alors je passe mon chemin, je me la joue cow-boy solitaire tel Lucky Luke.

 

 

Suis éclectique dans mes lectures et tout se croise et s’entrecroise : le saloon de l’Ouest sauvage de Mark Forsyth et le shérif noir de Jul (successeur de Morris pour les Lucky Luke).

 

 

BASS EST L’UN DES RARES MARSHALS AFRO-AMÉRICAINS

 

Fagan, sous la direction du juge fédéral Isaac C. Parker, a fait venir 200 marshals pour calmer le chaos grandissant dans l’Ouest américain. Ces derniers sont chargés de traquer les innombrables voleurs meurtriers et fugitifs qui gangrènent ce territoire sauvage d’une superficie de 120 000 kilomètres carrés.  

 

Parmi les tireurs et pisteurs locaux recherchés pour ce poste, Bass est l’un des rares afro-américains à avoir été recruté. Grâce à ses talents de tireur et sa connaissance du terrain et de la langue indienne, il va se révéler être l’homme adéquat pour relever ce défi. Selon le biographe Art T. Burton, Reeves aurait arrêté plus de 3 000 criminels et tué 14 hors-la-loi au cours de sa prolifique carrière de Marshal.

 

Durant ses 32 années de service, le marshal se retrouve souvent dans des situations qui dépassent la fiction. Bass redouble d’ingéniosité pour appréhender ses cibles, et est parfois amené à se déguiser et à jouer un personnage pour y parvenir.

 

En une occasion, il se fait passer pour un vagabond en cavale et marche près de 50 kilomètres avant d’atteindre la demeure de ses cibles. Lorsqu’il frappe à leur porte, les criminels, ne se doutant de rien, lui proposent de passer la nuit chez eux. Bass accepte, et la famille se retrouve menottée avant le lever du soleil. Il les conduit dès le lendemain jusqu’à son campement.

 

Incorruptible et dévoué, l’US Marshal fait aussi preuve d’un code moral inaltérable. Il va même jusqu’à arrêter Bennie, son propre fils, qui sera condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme. Selon son supérieur, Bass aurait absolument tenu à se charger de cette arrestation, déclarant le plus tranquillement du monde : « Donnez-moi l’assignation. J’en fais mon affaire ».

 

Lire ICI 

 

 

 

 

 

Une bonne idée de cadeau de Noël pour vos ados : « Un cow-boy dans le coton est le 81e album de Lucky Luke. Cela donnerait presque le vertige d’imaginer que le héros solitaire a déjà 74 ans, et qu’il est né dans un monde totalement différent du nôtre, la France de l’après-guerre. Pourtant, Jul et Achdé nous montrent que Lucky Luke est intemporel. »

 

Un cow-boy dans le coton (Lucky Luke) - YouTube

 

Les bons sentiments ne nuisent pas à l’humour.

 

Un cow-boy dans le coton » : Jul commente quatre séquences du nouveau Lucky  Luke

"Un cow-boy dans le coton" : Lucky Luke confronté au racisme dans les plantations du sud des Etats-Unis ICI

"Un cow-boy dans le coton" est la troisième collaboration entre le dessinateur Achdé et le scénariste Jul. Cette fois, le duo nous plonge dans le sud des Etats-Unis où le Ku Klux Klan dicte sa loi, à la fin du XIXe siècle.

"Un cow-boy dans le coton", le nouveau Lucky Luke (Lucky Productions)"Un cow-boy dans le coton" (Lucky Productions)

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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 08:00

 

La maison Moët&Chandon Épernay 1942

Nostalgie quand tu nous tiens, mais pas que, le petit vendéen embocagé, né dans la grande vague du baby-boom, ne peut qu’être touché au cœur par le beau livre de Jean-Marc Moriceau Les couleurs de nos campagnes. Un siècle d’histoire rurale 1880-1960, aux Éditions Les Arènes. Prix 29,90 €.

 

Les Couleurs de nos campagnes - relié - Jean-Marc Moriceau - Achat Livre |  fnac

 

L’enjeu de ce livre, pour l’historien, le plus reconnu du monde paysan, a été « d’extraire les plus belles photographies de notre patrimoine rural afin de leur redonner ces couleurs que les procédés photographiques de l’époque ne pouvaient pas rendre. »

 

La colorisation de ces 150 photographies a été réalisée par le spécialiste François Montpellier. L’enjeu est également pour l’auteur de « montrer à travers trois générations, de 1880 à 1960, quelle a été la vie des Français des campagnes. »

 

Sans jouer les vieux ramenards ce regard porté, sur un temps que les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent pas connaître, dans un temps de confinement où certains affirment qu’ils subissent ce que nous n’avons jamais connu, met les pendules à l’heure.

 

Ces temps étaient durs…

 

Arrestation d'un manifestant lors de la manifestation des vignerons champenois à Épernay le 12 avril 1911

 

Non, ce n’était pas mieux avant, nous espérions seulement que l’avenir, notre avenir, serait meilleur demain. Il l’a sans doute été, ce n’est pas pour autant qu’il faille nous demander de nous battre la coulpe de l’avoir vécu, nous n’avons profité de rien, les baby-boomers ne sont pas les uniques responsables des choix politiques de nos concitoyens.

 

Ce goût immodéré de se poser en victime, de trouver des boucs émissaires, de réécrire l’Histoire à son profit, de penser que le monde commence avec eux, consacre la faillite de notre système éducatif, parents-enseignants tout autant responsables.

 

J’ai choisi la critique de GÉRARD LE PUILL du journal l’Humanité car il était l’un des derniers journalistes agricoles de la presse écrite. Nous nous croisions lors des conférences de presse. En dépit de nos divergences d’analyse je l’appréciais. ICI 

 

Pressoir à cidre dans la Beauce vers 1910

 

Né à Paris, Jean-Marc Moriceau s’est intéressé aux paysans dès ses 14 ans en découvrant les manuscrits des archives départementales de l’Essonne et des Yvelines.

 

Illustré par de magnifiques photos datant surtout de la première moitié du XXe siècle, cet ouvrage retrace l’évolution du monde paysan de 1880 aux grands débuts de la mécanisation, après la Seconde Guerre mondiale. Ses quatre chapitres nous racontent « les campagnes d’hier » et « les couleurs de la modernité ».

 

Beaucoup de grands-parents, ayant grandi dans une ferme en différentes régions de France avant de partir travailler en ville, ont vécu cette transition dans leur famille et entendu lors des veillées ce qu’était la vie d’avant.

 

Offrir ce livre à ses petits-enfants citadins peut favoriser des dialogues fructueux entre générations concernant notre souveraineté alimentaire et la lutte contre le réchauffement climatique. Car, une agriculture de firmes, très spéculative, commence déjà à se mettre en place, sans tenir compte de ces enjeux.

 

• GÉRARD LE PUILL

dégustation de la maison Bouchard vers 1931

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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 08:00

 

La maison Moët&Chandon Épernay 1942

Nostalgie quand tu nous tiens, mais pas que, le petit vendéen embocagé, né dans la grande vague du baby-boom, ne peut qu’être touché au cœur par le beau livre de Jean-Marc Moriceau Les couleurs de nos campagnes. Un siècle d’histoire rurale 1880-1960, aux Éditions Les Arènes. Prix 29,90 €.

 

Les Couleurs de nos campagnes - relié - Jean-Marc Moriceau - Achat Livre |  fnac

 

L’enjeu de ce livre, pour l’historien, le plus reconnu du monde paysan, a été « d’extraire les plus belles photographies de notre patrimoine rural afin de leur redonner ces couleurs que les procédés photographiques de l’époque ne pouvaient pas rendre. »

 

La colorisation de ces 150 photographies a été réalisée par le spécialiste François Montpellier. L’enjeu est également pour l’auteur de « montrer à travers trois générations, de 1880 à 1960, quelle a été la vie des Français des campagnes. »

 

Sans jouer les vieux ramenards ce regard porté, sur un temps que les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent pas connaître, dans un temps de confinement où certains affirment qu’ils subissent ce que nous n’avons jamais connu, met les pendules à l’heure.

 

Ces temps étaient durs…

 

Arrestation d'un manifestant lors de la manifestation des vignerons champenois à Épernay le 12 avril 1911

 

Non, ce n’était pas mieux avant, nous espérions seulement que l’avenir, notre avenir, serait meilleur demain. Il l’a sans doute été, ce n’est pas pour autant qu’il faille nous demander de nous battre la coulpe de l’avoir vécu, nous n’avons profité de rien, les baby-boomers ne sont pas les uniques responsables des choix politiques de nos concitoyens.

 

Ce goût immodéré de se poser en victime, de trouver des boucs émissaires, de réécrire l’Histoire à son profit, de penser que le monde commence avec eux, consacre la faillite de notre système éducatif, parents-enseignants tout autant responsables.

 

J’ai choisi la critique de GÉRARD LE PUILL du journal l’Humanité car il était l’un des derniers journalistes agricoles de la presse écrite. Nous nous croisions lors des conférences de presse. En dépit de nos divergences d’analyse je l’appréciais. ICI 

 

Pressoir à cidre dans la Beauce vers 1910

 

Né à Paris, Jean-Marc Moriceau s’est intéressé aux paysans dès ses 14 ans en découvrant les manuscrits des archives départementales de l’Essonne et des Yvelines.

 

Illustré par de magnifiques photos datant surtout de la première moitié du XXe siècle, cet ouvrage retrace l’évolution du monde paysan de 1880 aux grands débuts de la mécanisation, après la Seconde Guerre mondiale. Ses quatre chapitres nous racontent « les campagnes d’hier » et « les couleurs de la modernité ».

 

Beaucoup de grands-parents, ayant grandi dans une ferme en différentes régions de France avant de partir travailler en ville, ont vécu cette transition dans leur famille et entendu lors des veillées ce qu’était la vie d’avant.

 

Offrir ce livre à ses petits-enfants citadins peut favoriser des dialogues fructueux entre générations concernant notre souveraineté alimentaire et la lutte contre le réchauffement climatique. Car, une agriculture de firmes, très spéculative, commence déjà à se mettre en place, sans tenir compte de ces enjeux.

 

• GÉRARD LE PUILL

dégustation de la maison Bouchard vers 1931

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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 06:00

 

Clint Eastwood et José Calvo dans "Pour une poignée de dollars" (1964) réalisé par Sergio Leone.© DR

Dans le cadre de mon incessant labeur d’édification des « larges masses », chères aux frelons de la Gauche Prolétarienne post-68, qui consomment des westerns américains comme des spaghetti, en ignorant tout de l’art de la pasta et de celui de Sergio Leone, ce matin je pousse la porte des saloons du Far West pour éclairer leurs faibles lanternes à propos de la buvaison de shot de whisky.

 

Dans ces lieux de perdition peuplés de cow-boys empestant, tels les vins nu, le crottin de cheval collé à leurs à leurs éperons, de chasseurs de primes, de cinglés de la gâchette, de femmes de mauvaise vie, de tricheurs, de chercheurs d’or, de bandits aux portraits affichés sur la façade du sheriff, d’aventuriers sans foi ni loi, de prêcheurs illuminés tentant  de ramener ce petit monde dans le droit chemin, deux seules boissons peuvent être commandées sans nuire à votre respectabilité sont la bière et le whisky.

 

« Et, franchement, la bière est pour le moins douteuse. »

 

« Alors vous demandez deux whiskys, un pour vous et un autre pour votre voisin. C’est la règle. »

 

« Peu importe que vous ne l’ayez jamais rencontré auparavant. Vous devez toujours offrir un verre lors de votre première commande. Vous vous y retrouverez plus tard, lorsque ce sera votre tour du prochain venu. Mais rien n’est plus mal vu que de ne pas payer un verre à son voisin, à part de ne pas l’accepter, ce qui peut vous vous valoir une bonne rossée, voire pire. »

 

Ensuite, et là pour une fois Hollywood ne raconte pas des cracs : « Lorsque le héros taciturne entre dans un saloon, il ne demande jamais le prix du verre de whisky. Il de contente de jeter quelques pièces sur le bar, et on lui rend presque jamais la monnaie. »

 

Pourquoi ?

 

Parce qu’il existe « 2 genres de saloons : le saloon à 1 bit et le saloon à 2 bits. »

 

« Le saloon à 2 bits. Est un établissement de standing avec un spectacle de variétés, un lustre et peut-être un authentique étage. Toutes les boissons s’y règlent avec deux pièces. »

 

1 cent 1851 américaine - Numicanada.com

 

« Dans un saloon à 1 bit, toutes les boissons (bière et whisky) coûtent une pièce idem pour le cigare. »

 

 

« Un bit valait un huitième de dollar, soit 12,5 cents. C’est étrange si l’on considère que le demi-cent n’existait pas. Pendant longtemps, dans les États du Sud, le dollar espagnol fut monnaie courante. Il pouvait être divisé en huit, ce qui explique pourquoi les perroquets de films de pirates n’arrêtent pas de parler de pièces de huit. Pour une raison mystérieuse, ce principe s’est transmis au dollar américain, avec la curieuse conséquence qu’il n’y avait pas moyen d’avoir le compte juste pour boire un unique verre.

 

 

À la place, si vous commandiez seulement un verre dans un saloon à un bit, vous donniez une pièce d’un quart de dollar et l’on vous rendait 10 cents. Cela signifie que vous aviez dépensé 15 cents (un « long bit »). C’est remarquablement idiot, encore plus que les fausses façades, mais c’était ainsi que les choses fonctionnaient. »

 

Dude in the Burdett saloon | Dustedoff

 

Versez-vous un verre… mais ne remplissez pas votre verre à ras bord pour autant. Ce serait interprété comme de l’avidité et de la goinfrerie, et le barman vous demanderait alors si vous compte vous baigner dedans…Portez votre verre… à vos lèvre et buvez-le cul-sec. Cela vous vaudra l’approbation et le respect de l’assistance. »

 

Qui trouve-t-on dans le saloon ?

 

« Habituellement, des hommes blancs. Un Noir, éventuellement. Pas d’Améridiens, auxquels l’entrée est légalement interdite. Mais ceux qui ne sont pas vraiment, mais vraiment pas bienvenus, ce sont les Chinois. C’est un fair aussi bizarre qu’inexplicable. L’Ouest sauvage était plein d’immigrés chinois venus travailler à la construction des chemins de fer, et tout le monde les haïssait. De toute évidence, il n’y avait aucune raison à cela, mais ils étaient que plus détestés. »

 

Définition du mot Bit 

 

Le terme bit est une contraction des mots binary digit (que l'on peut traduire par chiffre binaire en français). Il désigne l'unité la plus simple utilisée dans un système de numération. Cette unité, directement associée au système binaire, ne peut prendre que deux valeurs : 0 et 1.

 

En informatique, le bit définit de façon plus précise une quantité minimale d'information pouvant être transmise par un message. On emploie alors le bit comme unité de mesure de base de l'information. Il est important de ne pas confondre le bit (avec un b minuscule pour abréviation) avec le byte (avec un B majuscule pour abréviation ICI 

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 06:00

 

Stéphanie Noblet dans le Monde l’a écrit dimanche « Les Français ont fait de nets progrès en matière de pâtes mais n’ont pas éliminé tous leurs faux pas. De quoi justifier un décalogue, inspiré par la nouvelle bible « On va déguster l’Italie ».

 

On va déguster l'Italie

 

Et qui c’est qui l’a inspiré ?

 

Alessandra Pierini, bien sûr !

 

RAP dans les médias - Bienvenue à l'épicerie italienne RAP de Paris, chez Alessandra  Pierini.

 

Mais c’est un article pour les abonnés, puis-je le diffuser à mon petit comité de lecture ?

 

Après en avoir conférer avec moi-même la réponse est OUI !

 

Pourquoi ?

 

Tout bêtement je suis un vieil abonné du Monde et, lorsqu’il était papier je pouvais le faire circuler à ma guise sans rendre des comptes à Mister Copyright.

 

De plus, je ne tire de cette diffusion aucun profit.

 

https://cdn.futura-sciences.com/buildsv6/images/mediumoriginal/e/d/d/eddfced939_50164898_pasta-taccuino-sanitatis-casanatense-4182jpg.jpg

La fabrication des pâtes en Italie dans le "Taccuinum Sanitatis" (manuel médiéval de santé), XIVe siècle ; bibliothèque Casanatense, codex 4182, Rome. © Wikimedia Commons, domaine public. 

 

Les 10 commandements de la pasta ICI 

 

Les Français ont fait de nets progrès en matière de pâtes mais n’ont pas éliminé tous leurs faux pas. De quoi justifier un décalogue, inspiré par la nouvelle bible « On va déguster l’Italie ».

Par Stéphanie Noblet

 

1. La géométrie de la pasta tu étudieras

 

Un trio spaghettis-macaronis-coquillettes, et des lasagnes les jours de fête, voilà l’étendue du menu pâtes (au beurre) de mon enfance. Sur un poster jauni, j’avais pourtant tôt découvert l’éventail des formes existantes, assorties de leurs noms chantants (bucatinirigatonitortellini…). Une exploration quasi infinie tant le répertoire italien est riche (250 variétés au bas mot) et instructif, avec ses formes inspirées de la faune –lumache (« escargots »), farfalle (« papillons ») –, de la nature, du corps humain, du textile – mafalda (« ruban »), cappelletti, maniche (« manches ») –, des objets du quotidien – candele (« bougies »), radiatori, sigarette, ruote (« roues »)…

 

2. La géographie transalpine tu réviseras

 

Si la Sicile est considérée comme le berceau historique des pâtes sèches, à la farine de blé dur, ce sont Naples et la Campanie qui font figure de capitales de cette pasta secca, là même où elle fut associée pour la première fois à la tomate. Dans les régions du Nord, ce sont les pâtes fraîches, faites à la main avec de la farine de blé tendre et, fréquemment, de l’œuf, qui trônent sur les tables. Au-delà de ce schéma binaire, les particularismes régionaux et même familiaux apportent leur pierre à cet édifice protéiforme, qui se décline de bigoli vénitiens en délicate fregula venue de Sardaigne, de trofie ligures en orecchiette (petits bérets formés du bout du pouce), emblématiques des Pouilles…

 

3. Le concept de « primo piatto » tu cerneras

 

Encore un peu difficile à concevoir de ce côté-ci des Alpes, pourtant, les pâtes ne sont guère un banal accompagnement (contorno), au même titre que purée, riz, frites ou haricots, mais un plat en lui-même, et précisément un primo piatto (« premier service »). Ce qui signifie qu’une portion raisonnable suffit (de 80 à 100 g de pâtes par personne), mais aussi que « cet ingrédient principal mérite à lui seul toute l’attention, du choix du produit à sa cuisson, sa tenue et son accompagnement », souligne Alessandra Pierini, coautrice d’On va déguster l’Italie et propriétaire de l’épicerie RAP (Paris 9e).

 

4. Le bon grain de l’ivraie tu sépareras

 

Autrement dit l’authentique artisanal, voire le circuit court agricole, de l’industriel, bien plus inégal. Les mentions « tréfilées au bronze » (par opposition aux moules en Teflon, qui lissent la pâte) ou « séchage lent » ne sont plus très distinctives car largement utilisées dans l’industrie. L’origine du blé, en revanche, est déterminante (mais parfois difficile à identifier), les cahiers des charges étant désormais plus stricts en Italie et en France concernant les pesticides. L’IGP (indication géographique protégée) Pasta di Gragnano est fiable, qui certifie une semoule de blé dur originaire de la province de Naples et travaillée selon les méthodes traditionnelles.

 

Tableau "Marché en Italie" (Italiens dégustant des pâtes), par Jean Mieg, XIXe siècle. Musée des Beaux-Arts de Mulhouse. © repro-tableaux.com.

Tableau "Marché en Italie" (Italiens dégustant des pâtes), par Jean Mieg, XIXe siècle. Musée des Beaux-Arts de Mulhouse. © repro-tableaux.com. 

 

5. Les subtilités de l’al dente tu saisiras

 

En France, l’expression passe pour le critère suprême de la cuisson parfaite. C’est plus complexe. D’abord, cet usage est relativement récent en Italie, où l’on a dégusté des pâtes bien cuites pendant des siècles, avant que la texture ferme et la cuisson courte ne s’imposent, dans la foulée de l’unification italienne. Ensuite, ce qui croque sous la dent dans le Sud italien est bien plus ferme qu’au Nord. D’ailleurs, « la notion d’al dente ne concerne que les pâtes sèches, à la farine de blé dur, fait observer Alessandra Pierini, car les pâtes fraîches, faites de blé tendre et d’œuf, conservent toujours une consistance souple. » Enfin, si les pâtes sont destinées à rejoindre une sauce chaude, il est préférable de les ôter de l’eau avant même qu’elles soient al dente, puisqu’elles atteindront ce stade après la fin de la cuisson dans la poêle de la sauce…

 

6. L’eau de cuisson tu réserveras

 

Un des trucs les plus simples à adopter. Une fois rappelées la règle des 1/10/100 (1 litre d’eau pour 10 g de gros sel et 100 g de pâtes, ce qui nécessite une marmite généreuse) et l’incongruité qui consiste à ajouter de l’huile ou à couvrir le récipient, on prendra l’habitude de prélever une louche d’eau de cuisson. Ce liquide amidonné est précieux pour mouiller la sauce ou réchauffer un pesto qui n’est pas destiné à passer sur le feu. « Il faut en faire un usage prudent et non systématique, recommande la spécialiste italienne. C’est même franchement déconseillé avec une sauce tomate très juteuse. Le bon réflexe consiste surtout à égoutter plus brièvement, en gardant des pâtes mouillées ou légèrement aqueuses, plus à même de se lier à la sauce. »

 

7. Les règles d’appariement tu observeras

 

Adapter la sauce à la variété de pâtes choisie, c’est du grand art, bien plus que ça en a l’air. La nature (sèche ou fraîche), la forme (courte, longue, creuse, festonnée…) et la surface (lisse, poreuse, striée…) déterminent le choix. En principe, les formats courts, structurés et creux (penne, rigatoni…) conviennent mieux aux sauces riches, épaisses, granuleuses ou avec de la viande ; les formats longs et lisses (spaghettis, linguine, etc.) préfèrent les sauces légères, liées ou fluides, à la tomate, aux légumes ou aux fruits de mer. Parmi les grands duos qui ont fait leurs preuves : tagliatelles al ragu, trofie au pesto, bucatini all’amatriciana, spaghetti cacio e pepe

 

 

8. Les conditions de l’osmose tu favoriseras

 

Pour que les pâtes puissent correctement abbracciare (« embrasser » – les veinardes, c’est autorisé) leur assaisonnement, il est indispensable que les deux soient à la même température, à chaud : « Ainsi, les pores de la pâte, en surface, vont se dilater et pouvoir absorber la sauce », explique Alessandra Pierini. Un amalgame impossible à réussir à froid : « C’est un peu comme si vous essayiez de faire mousser un shampooing sur des cheveux mouillés à l’eau froide… » Attention, ce sont les pâtes que l’on vient ajouter dans la sauce et non l’inverse (erreur fréquente).

 

9. Les gestes sacrilèges tu éviteras

 

La crème dans les carbonara, une passion française ! Pourtant, le fromage (pecorino) râpé, mélangé au jaune d’œuf, au gras du guanciale (ou de la pancetta) et lié par le jus de cuisson amidonné des pâtes sont bien assez riches et crémeux pour assurer le liant. Parmi les autres faux pas fréquents, citons l’ajout de parmesan sur des pâtes cuisinées dans une sauce comportant poissons ou fruits de mer. C’est dit et répété, mais libre à chacun de jouer la provoc franchouillarde.

 

10. La cuisson anticipée tu banniras

 

Simple et instantanée, la cuisson des pâtes est une affaire de dernière minute. Pourquoi s’entêter à faire autrement ? « Nombre de gens continuent à les préparer à l’avance, déplore Alessandra Perini, ce qui est rédhibitoire : comme elles ne supportent pas le réchauffage, en particulier au four à micro-ondes, elles vont forcément coller… » Seule la sauce peut être confectionnée en amont et réchauffée à feu doux avant d’accueillir les pâtes et leur jus. En ces temps d’intense recours à la livraison ou au « click & collect » en provenance des restaurants, cette faible aptitude au réchauffage plaide franchement en faveur de la pasta faite maison.

 

Tableau "Le mangeur de pâtes" par Jan Vermeer van Utrecht, en 1656. Musée National de Varsovie, Pologne. © Wikimedia Commons, domaine public.

 "Le mangeur de pâtes" par Jan Vermeer van Utrecht, en 1656. Musée National de Varsovie, Pologne. © Wikimedia Commons, domaine public. 

 

Séchage des pâtes à Naples, début XXe siècle. © Vintage News Daily.

Séchage des pâtes à Naples, début XXe siècle. © Vintage News Daily. 

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 06:00

 

À force de tourner autour du pot, et si à Bordeaux on admettait enfin que le vignoble bordelais est surdimensionné par rapport à sa capacité actuelle de vendre ses vins ?

 

« Trop chers, pas assez bio... les vins de Bordeaux boivent la tasse » FRANCOIS MIGUET  04/12/2020 dans Capital

 

Trop cher, pas assez bio, le vignoble bordelais subit de plein fouet les taxes américaines et la baisse de consommation des Français.

 

L'heure d'une remise en question ?

 

Non, ça me semble impossible vu que se remettre en question ne fait guère partie de l’ADN des chefs du CIVB, « y’a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre », du côté de Bordeaux on pratique l’évitement, on se cherche des boucs-émissaires : j’ai déjà beaucoup donné avec mes grands lacs de vin mentionnés  dans mon rapport.

 

Bizarrement, dans cet article de Capital le dernier bouc-émissaire en date, genre on nous veut du mal, s’est évaporé, plus question de Bordeaux-bashing.

 

Les « têtes d’œuf » du CIVB sont parties en chasse pour en dénicher un autre.

 

Cependant, afin d’éviter de radoter je m’abstiens d’aller au-delà de l’ironie, ça me fatigue.

 

Prenez la peine de lire l’article ICI  il ne casse pas trois pattes à un canard mais je n’ai rien de mieux en magasin.

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