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11 janvier 2021 1 11 /01 /janvier /2021 06:00

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Google est un drôle de fouineur,  en faisant des recherches sur ma mission à Cognac il m’a mis sous le nez un article de Catherine Bernard dans Libération :

 

Le vin français prend une piquette ICI 

 

Ce fut publié le 25 décembre 2001, 20 ans déjà !

 

Catherine était correspondante à Montpellier.

 

Voilà le travail :

 

De Bordeaux au Languedoc, en passant par le Beaujolais, son rapport, remis cet été à Jean Glavany, a fait l'effet d'une bombe (1).

 

Depuis, Jacques Berthomeau est devenu une star que les vignerons s'arrachent pour s'entendre dire leurs quatre vérités.

 

A Bordeaux, il y a trois semaines: «Vos vignes font de mauvais vins? Arrachez-les!»

 

Dans l'Hérault, invité la semaine dernière à fêter le centenaire des coopératives: «Buvez-vous du vin de table au petit déjeuner?»

 

Car, en cette fin d'année où les acheteurs font leur marché pour 2002, vignerons et négociants se sont rendus à l'évidence. L'année 2002 ressemblera à 2001, en pire. Les Français boudent le vin. Les Anglais, les Américains, les Allemands et les Japonais en consomment davantage, mais ils continuent à préférer ceux du Nouveau Monde (2) à nos appellations d'origine contrôlée (AOC), vins de pays ou vins de cépage. En conséquence de quoi, les prix sont au plancher. Et les transactions au ralenti. La règle vaut pour à peu près tous les vignobles, et notamment pour le Languedoc, plus grand vignoble du monde habitué à vendre dans l'Hexagone, un temps persuadé d'avoir gagné la bataille de la reconversion en misant sur les vins de cépage (sept millions d'hectolitres produits).

 

Poids de l'histoire. La scène se déroule à Narbonne chez Val d'Orbieu, premier fournisseur du marché français avec 3 milliards de francs de chiffre d'affaires (460 millions d'euros). Joël Castany, son président, sait que les 350 millions de francs (55 millions d'euros) d'aides aux viticulteurs décrochés par Jean Glavany, le ministre de l'Agriculture, auprès de Bruxelles, ne changeront rien à l'affaire. Voilà trois ans que le groupe coopératif audois peine à commercialiser ses vins de cépage sauvignon, plantés dix à quinze plus tôt en lieu et place des aramons, cinsaults ou carignans. Les sauvignons, comme les merlots, syrahs, chardonnays et cabernets, sont ici le symbole du sursaut qualitatif du Languedoc. «Sur les 10 000 hectolitres de sauvignon, on ne sait bien en vendre que 6 000, admet Joël Castany. J'ai le choix entre aller piquer les fesses des commerciaux ou aller voir ce qui se passe dans le vignoble. Là, on découvre que l'on a planté du sauvignon où il ne fallait pas, ou que les vignes sont mal conduites. Résultat: nos sauvignons sont moins bons que ceux du Nouveau Monde.» Ce qui vaut pour ce cépage vaut pour les autres. «On a oublié que, pendant que nous faisions des efforts, nos concurrents en faisaient aussi. Et eux, qui n'ont pas le poids de l'histoire, vont plus vite. Les acheteurs anglais de Tesco ou Sainsbury restent quatre jours dans le Languedoc. Ils goûtent une vingtaine de vins, en deux heures, chez moins d'une dizaine de fournisseurs potentiels. Ils demanderont à chacun deux ou trois échantillons qui déboucheront éventuellement sur une vente. Ils savent exactement ce qu'ils veulent et à quel prix. Loin des circuits commerciaux, les viticulteurs ne l'ont pas compris», résume Alain Grignon, ex-directeur commercial d'une cave coopérative, parti fonder son entreprise de négoce.

 

Premier touché, le vignoble languedocien n'est pas le seul. Longtemps dopée par son marché, la filière française s'est en réalité contentée de très bien vendre à l'international ses vins à 150 francs la bouteille (60 % exportés), oubliant au passage qu'ils ne représentent que 3,8 % de la production. Et elle se réveille bousculée sur le coeur du marché mondial, celui des vins entre 16 et 60 francs la bouteille, lesquels représentent 30 et 40 % de la production. Résultat, depuis janvier, les exportations de beaujolais ont reculé de 9 % en valeur. Globalement, les ventes de vin français reculent aux Etats-Unis (-9,7 %), en Allemagne (-4 %), au Danemark (-9,1 %) et en Belgique (-5,7 %), des marchés pourtant tous en croissance.

 

Pas dignes. «Nous sommes encore drapés dans le dogme de l'AOC qui permet aux paresseux de vivre sur un patrimoine commun, analyse Michel Laroche, négociant-éleveur de Chablis. Or, les AOC sont une garantie d'origine, mais pas encore de qualité. Elles le seront quand les comités de dégustation oseront refuser l'agrément à ceux qui n'en sont pas dignes. Si on ne regarde pas cette réalité en face, dans dix ans les Français consommeront eux aussi 10 % de vins importés.» A Narbonne, Joël Castany continue de battre sa coulpe: «Plutôt que de céder aux sirènes des vins de cépage, nous aurions dû concentrer nos moyens sur le lancement d'un bon vin de pays d'assemblage avec une marque, une étiquette simplifiée au maximum. Au lieu de commercialiser deux millions de bouteilles, comme c'est le cas aujourd'hui, nous en serions à cinq millions. L'image des grands vins a tenu lieu de politique commerciale à toute la filière.»

 

Ce défaut se lit dans les résultats de la première enquête conduite par la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt (Draf) auprès des 364 caves coopératives du Languedoc-Roussillon. La moitié adhère à un groupement de commercialisation, 53 ont un oenologue et 14 ont des salariés chargés de la prospection des clients. «A quelques exceptions près, les groupements ont davantage servi à récupérer des aides qu'à bâtir une stratégie commerciale. En face, trop faible et trop régionalisé, le négoce n'a pas investi dans le marketing», pointe Michel Rémondat, ex-directeur du Comité interprofessionnel des vins du Languedoc et créateur d'un site Internet dédié à la filière (3). C'est ce qu'Alain Grignon stigmatise comme la «culture de l'écoulement» opposée à celle de la demande des producteurs du Nouveau Monde. Le 7 novembre, Jacques Berthomeau a mis autour d'une table trois producteurs et trois négociants pour animer un «comité stratégique». Une première. L'objectif ? Accoucher, d'ici à mars 2002, d'un plan stratégique à l'instar de celui réalisé par les Américains (Wine Vision) et les Australiens (Plan 2010). Les bonnes idées ne suffiront peut-être pas. Quand la filière vins française dégage 1,6 % de résultat net, les Australiens, avec leurs entreprises intégrées, en dégagent 10 %.

 

(1) Comment mieux positionner les vins français sur les marchés d'exportation.

 

(2) Vins des Etats-Unis, d'Australie, d'Argentine, du Chili, de Nouvelle-Zélande et d'Afrique du Sud.

 

(3) www.vitisphere. com

 

Catherine BERNARD

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10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 08:00

 

Puisque les lieux culturels sont clos, je lis, je lis beaucoup. Le dernier livre en date, dont je vous entretiendrai la semaine prochaine, La constance du jardinier, de John Le Carré, à la page 201, au début du chapitre 10, j’ai souligné :

 

« Et deux cerisiers caractériels dont il devrait se soucier car ils avaient la cloque du pêcher. »

 

Ça a éveillé le souvenir du grand cerisier du jardin du Bourg-Pailler qui se couvrait parfois de petites cloques :

 

La fusion des spores va donner naissance à des filaments de mycélium capables de pénétrer dans les tissus des feuilles où ils provoquent une profonde désorganisation. D'où l'apparition des fameuses cloques et d'enroulements en spirale suivis d'un dessèchement progressif. Le mycélium produit alors un grand nombre d'asques, des sortes de petits sacs à spores qui libèrent ces dernières à la surface des feuilles sous forme d’une poudre blanchâtre parfois teintée de rose. Entraînées par le vent et la pluie, ces spores peuvent contaminer d'autres arbres.

 

ICI 

 

La cloque (Taphrina deformans) est un champignon qui hiverne dans les écailles des bourgeons et les anfractuosités des rameaux. Un hiver humide, avec 8°C en journée et 10 mm d’eau en 24 h, déclenche une attaque. En été, les feuilles se boursouflent, virent au rouge et tombent.

LE CERISIER

Facile à travailler, le bois de cerisier offre une belle finition et une durabilité à long terme. Son superbe grain rougeâtre offre une finition magnifique et, avec le temps, se transforme en une couleur rouille foncée. Le bois de cerisier étuvé a une couleur uniforme brun-rouge.

 

 

LE MERISIER

Son bois est recherché en ébénisterie du fait de sa texture compacte et de sa couleur brun rougeâtre qu'il acquiert avec le temps. Homogène et fin. Le spectre de couleurs du bois de merisier va du brun rougeâtre à un rouge-brun intense.  Ce précieux bois de feuillus se caractérise par des pores fins, une structure homogène et des fibres denses. Le bois de merisier est très ferme et résistant.

 

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10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 06:00

 

Jean Glavany, alors Ministre de l’Agriculture, me dépêcha au chevet du Cognac en pleine perdition, médiateur entre les deux familles, comme on le dit en Charente, celles des viticulteurs faisant pisser la vigne et les « saigneurs », pardon les seigneurs des grandes maisons : Hennessy, Martell, Rémy-Martin, Courvoisier ICI (Martell n’était pas encore tombé dans le giron  de Pernod-Ricard)

 

Les rapports entre les 2 familles étaient musclés, les communistes du Modef, fort alcoolisés, s’étaient fait la main sur le directeur du BNIC, un sous-préfet pantouflard ; la Confédération Paysanne, les va-nu-pieds, posait les bonnes questions mais n’arrivait pas à accoucher de propositions de compromis ; le restant des viticulteurs suivait à la lettre les volontés des Grands. « Si tu n’es pas d’accord tu peux te la garder ton eau-de-vie, la blanche ! » On comprend que ça donnait à réfléchir.

 

Je ne vais pas entrer dans le détail de cette mission qui me voyait prendre chaque semaine le TGV Paris-Angoulême avant de gagner Cognac à bord de la R5 d’un agent de la DDA, gros fumeur. Je logeais dans un hôtel pour VRP au centre-ville. Je refusais toutes les invitations à dîner.

 

Bref, ayant pacifié le territoire, je sollicitai Glavany pour qu’il vienne sur le terrain sceller les fragiles accords. Très mitterrandien, il fut le chef de cabinet de Tonton, ce qui le chagrinait c’était que ceux-ci reposaient sur, disons, les gens de droite. Je le convainquis.

 

Tout ça pour vous dire que sa visite commença par le pèlerinage de Jarnac pour se recueillir sur les mannes de  François le petit gars de Jarnac. Je ne l’accompagnai pas. Tout se passa bien ensuite même si les excités du Modef firent leur cinéma habituel. Glavany fut content et, quelque temps après il me mit devant le fait accompli : m’accrocher la Légion d’Honneur au revers de mon veston. Je résistai. Très Tonton dans le texte le petit Jean me somma « C’est la République Jacques ! » Je cédai mais, fort de l’expérience, lorsque Le Foll, suite à ma mission laitière, voulut me promouvoir ce fut un non ferme et définitif.

 

Pour illustrer mon propos charentais une vieille chronique :

 

21 septembre 2007

Du rififi à Cognac  ICI 

 

Pour en terminer sur ce coup de rétroviseur je ne peux résister au plaisir d'évoquer les chefs de famille dont fait état l'article de Sud-Ouest : " Jean-Pierre Lacarrière entouré de Philippe Boujut vice-président, de Yann Fillioux chef de la famille du négoce, et Bernard Guionnet, chef de la famille viticole..." Ce titre désuet je l'ai découvert dans les années 83-84, lors de la énième crise du Cognac, lorsqu'à la demande du Président de la République de l'époque, qui n'oubliait pas ses origines charentaises, mon Ministre me missionnait pour rencontrer les chefs de famille du Cognac. Je fus reçu avec les honneurs dans une belle demeure. Les chefs de famille prirent la parole. Le ton était feutré. Je pris bonne note, assurais mes interlocuteurs que tout serait mis en oeuvre pour évacuer " les fameux cognacs mauvais goûts...", repartais pour Paris en ayant dans la tête l'image de l'arrivée dans la cour du château des représentants du Modef tout de noir vêtus tels des apparatchiks du Kremlin. Le dénouement de l'histoire c'est le marché qui s'en chargea : les ventes repartirent plein pot et on oublia les bonnes résolutions.

 

A la recherche de l'héritage de Mitterrand ICI 

Paris Match | Publié le 08/01/2021 à 05h48

Caroline Fontaine et Mariana Grépinet

 

A l’occasion du 25e anniversaire de la mort de l’ancien président, Emmanuel Macron se rend à Jarnac, ce vendredi, où il se recueillera sur la tombe de François Mitterrand mais ne prononcera pas de discours. Il déambulera ensuite dans la ville et visitera sa maison natale.

 

Ce vendredi 8 janvier, lorsqu’il signera le livre d’or de la maison natale de François Mitterrand, à Jarnac, après s’être recueilli sur sa tombe pour la première fois, Emmanuel Macron lira peut-être ce qu’a écrit son prédécesseur François Hollande. Ce dernier y rendait hommage à l’homme qu’il avait «suivi» et «servi» et ajoutait : «Tout est continuité et tout est changement.» Macron avait 4 ans en 1981. Le 10 mai 2021, pour le quarantième anniversaire de l’élection de Mitterrand, il lui rendra hommage avec un discours. «Le président retient de lui d’abord la construction de l’Europe, qui préserve la paix sur le continent, explique son conseiller mémoire, Bruno Roger-Petit. Puis l’abolition de la peine de mort, qui a permis un bond civilisationnel important.» Le 9 octobre, le chef de l’Etat célébrera les 40 ans de la promulgation de cette loi. Mitterrand est aussi, selon l’Elysée, «l’homme qui a banalisé les alternances et contribué à apaiser la vie démocratique».

 

François Mitterrand : le mystère de la dernière photo ICI

 

Le 16 janvier 1996, « Paris Match » publiait le cliché de l’ancien président de la République sur son lit de mort. Qui a osé le sacrilège ? En 2007, « Le Monde », révèlait que ce portrait avait été commandé à Patrick Amory, un proche de Danielle Mitterrand.

Par  et 

Publié le 17 janvier 2007 

 

Promotion de la Légion d’honneur du 1er janvier 2020 : Jean Glavany promu chevalier ICI 
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9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 08:15

 

 

« Apprenti-blogueur » j’ai fréquenté, à l’heure du déjeuner, le nouveau temple du vin Lavinia qui venait de s’ouvrir boulevard de La Madeleine, ça me changeait de mon placard de la rue de Rivoli.

 

Même  si ça vous semble étrange c’est là où j’ai fait la connaissance avec les premiers vins nature, qui ne portaient cette dénomination, ils étaient présentés dans un petit coin de la cave des grands vins au sous-sol, à laquelle on ne pouvait accéder qu’en compagnie d’un caviste.

 

4 mai 2007

Vin de cheval ICI 

 

Quand j'ai déballé mon acquisition de Lavinia : le Bourgogne Pinot Noir 2005 Le Bedeau du domaine de Chassorney j'ai découvert au fond du sac un prospectus de la maison sur lequel figurait le dit domaine. Vous pouvez le visualiser ci-dessous et lire le texte. De cette magnifique photo j'ai bien sûr tiré le titre de cette chronique.

 

25 mars 2013

Y’en a que pour lui ce Château Le Puy, tout le monde parle de lui, même moi ICI 

 

Reste qu’à Paris, Château le Puy, a toujours eu dès son ouverture boulevard de la Madeleine, un soutien et une fidélité sans faille de LAVINIA. Dans les entrailles du grand caviste, au cœur de l’espace précautionneux, le Château le Puy occupait un bel espace. Chapeau aux dirigeants de Lavinia. Et ça ne faiblit pas puisque, un soir de cette semaine, rentrant sur ma flèche d’argent de dîner avec le Bout de ma langue, je découvrais une vitrine entièrement dédiée au Château le Puy. Vous me connaissez, samedi dernier j’y suis retourné et je suis tombé nez à nez avec Yannick Branchereau. Bien reçu le Taulier ainsi il a pu réaliser tous ses petits clichés en père peinard. L’a aussi dégusté le millésime 2008.

 

J’y suis allé déjeuner.

 

Petit à petit je m’en suis éloigné et puis je n’y ai plus jamais remis les pieds car l’offre ne correspondait pas à l’évolution de mes goûts.

L’affaire Sibard a bien sûr terni l’image de Lavinia.

 

 

Lavinia ferme son magasin à

 

Paris La Madeleine

Par Denis Saverot

 

Mis à jour le 07/01/2021

Après avoir tiré le rideau de son magasin dans le quartier d’affaires de La Défense, l'enseigne renonce à sa vitrine historique dans les quartiers chics de Paris. Un échec qui éclaire la mutation du marché de la vente de vin, très perturbé par le Covid.

 

C’est assurément une mauvaise nouvelle, qui montre la fragilité des métiers du vin en ces temps de Covid et qui va faire grand bruit : le magasin Lavinia, l’emblématique caviste du boulevard de la Madeleine, va fermer ses portes samedi 9 janvier au soir. L’une des plus belles vitrines du vin à Paris tire le rideau, après vingt années d’un travail ambitieux pour porter haut la réputation des meilleurs vins français et étrangers dans la capitale. Le bilan est lourd en terme d'emplois : 19 des 40 employés du magasin sont licenciés.

 

Que s’est-il passé ? Après des débuts difficiles en terme de rentabilité, l’enseigne créée en 1999 par Thierry Servant, ex-patron de L’Oréal Espagne et son associé Pascal Chevrot, avait fini par afficher des performances remarquables : près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 dont 17 millions pour le seul magasin de la Madeleine, son flagship. Dès sa création, Lavinia Madeleine avait vu grand et étonné Paris, proposant dans ses rayons 3000 références de vins français et surtout 2000 références de vins étrangers, une ouverture au-delà de nos frontières totalement inconnue en France à l’époque.

 

La suite ICI

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9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 08:00

 

-Personne ne sortira de cette pièce avant que nous n'ayons pu répondre à ces deux questions:
 a) Qui a organisé cette réunion? b) Dans quel but ?

Le 29 décembre 2020 j’ai commis cette chronique :

 

Journal d’1 soumis au couvre-feu (15) pour accéder à la fameuse botte de l’ENA je propose des épreuves pratiques : préparer une carbonara par exemple. ICI 

 

« Patrick Gérard avance, bille en tête. Un arrêté, signé le 22 décembre, entérine les changements qu’il mûrit depuis trois ans. L’un d’eux est potentiellement détonnant. Le redouté classement de sortie va changer en profondeur. L’enjeu est immense : la hiérarchie qu’il établit détermine la distribution des postes qu’occuperont les énarques frais émoulus. Ceux qui se hissent dans les quinze premières places, la « botte », décrochent le Graal : l’accès aux grands corps (Conseil d’Etat, Cour des comptes, Inspection générale des finances [IGF]).

 

Or, jusqu’à présent, les épreuves du classement de sortie sont encore très académiques. M. Gérard décide qu’à partir de la promotion qui arrivera à Strasbourg en janvier 2021, les épreuves ne porteront plus tant sur ce que les élèves savent, que sur ce qu’ils auront appris à faire. « Au lieu de faire des épreuves académiques comme on faisait jusqu’à présent, droit, économie et finances, territoires…, on va faire des épreuves extrêmement pratiques, qui ont pour objet de vérifier que les élèves ont acquis chacune des compétences », a déclaré le directeur à l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 24 décembre. Ce qu’il s’agit d’évaluer, ce ne sont plus tant les connaissances, maintes fois démontrées par ces jeunes au parcours académique ultrabrillant, que les compétences acquises à l’ENA. »

 

D’où ma proposition provocante : leur faire préparer une carbonara par exemple.

 

Et qui mieux que l’un des duos les plus célèbres de France : Alessandra Pierini&François-Régis Gaudry pour débourrer les futures élites de la République…

 

Le tablier de FRG est tendance, celui d’Alessandra beaucoup plus sage. Tous deux parlent beaucoup avec les mains. Beau geste de gaucher de FRG pour faire sauter la pasta dans la poêle.

 

Sans me vanter ma carbonara vaut aussi le détour mais je ne suis pas candidat pour déniaiser les futures élites de la République.

 

Petit reproche au duo italo-français : l’absence du verre de vin qui lubrifie le palais entre deux fourchées de carbonara...

 

François-Régis Gaudry, le gourmand intranquille, sur France Inter et Paris Première ICI 

 

Hyperactif et exigeant, le journaliste mitonne ses émissions au gramme près, mais avec, toujours, des enthousiasmes d’enfant.

Par Emilie Grangeray

Publié le 04 décembre

 

Écouter François-Régis Gaudry, c’est s’ouvrir l’appétit, et, avouons-le, finir par avoir faim et se retrouver, si d’aventure on l’écoute en replay, avec quelque chose sur le feu en plein après-midi. Aller le voir, c’est donc prendre quelques risques. Celui qu’il nous parle de la cuisine « généreuse, évidente » de sa mère et de sa grand-mère corses (courgettes farcies au brocciu et fiadone en rab). Celui qu’il nous raconte mille anecdotes : « Saviez-vous que la betterave est de la même famille que les épinards, celle des chénopodiacées ? » Celui qu’il évoque un ou deux plats – le tiramisu, roi de l’oxymore : « froid et douillet à la fois » – et nous donne envie de rentrer dîner.

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 08:00

 

Tout y est, scénario indigent, mise en scène des années 50, choix du lieu, des costumes, des vins, des grands bien sûr, Bettane tel qu’en lui-même, Desseauve post-moderne assurant le service, nul besoin de commentaires, vous les ferez vous-même, c’est une pépite, un diamant brut, un sommet de ringardise, j’en suis resté bouche bée ce qui ne m’a pas empêché de déguster, de savourer ce pauvre numéro de duettistes surgit de l’ancien monde.  

 

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8 janvier 2021 5 08 /01 /janvier /2021 06:00

 

Sous le nouveau  régime du couvre-feu je commençais à désespérer de voir mon ami Jean-François, privé de théâtre et de ciné, à la veillée, se pencher sur sa grimoire électronique pour me pondre une belle chronique pour mon espace de liberté.

 

Mais, comme notre Jean de La Fontaine national : « Patience et longueur de temps - Font plus que force ni que rage… »

 

« Tout vient à point à qui sait attendre. Même un steak bleu. »

Jean Yanne

 

Et ce texte vint atterrissant dans ma boîte électronique à 12 :11 le mardi 6

 

Vous avez dit souveraineté ?

 

Souveraineté alimentaire, sanitaire, industrielle, militaire…

 

Si j’étais courageux, ce que je ne suis pas, l’ai-je été d’ailleurs, je brocarderais les haut-parleurs de la FNSEA, nichés au POINT Géraldine Woessner et Emmanuelle Ducros à l’Opinion, qui ânonnent les mêmes sourates sur notre soi-disant souveraineté alimentaire.

 

Du côté de la souveraineté sanitaire, le retard à l’allumage de Sanofi-GSK, leader mondial des vaccins, pour la mise sur le marché de son vaccin anti-Covid 19, en dit plus long qu’un long discours de Macon sur ce sujet.

 

Du côté industriel c’est depuis fort longtemps la Bérézina… Baccarat vient de passer sous le contrôle d’un fonds chinois.

 

PORTRAIT

 

 

Louis Gallois, le plus beau CV de l'industrie française, tire sa révérence ICI 

 

Le président du conseil de surveillance de PSA officie à la dernière assemblée générale de sa carrière. Avec l'ancien patron de la SNCF, d'EADS, de l'Aérospatiale et de la Snecma, c'est une page qui se tourne, celle du capitalisme d'Etat à la française. Portrait d'un industriel de gauche.

 

Alors reste l’Europe : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "l’Europe !", "l’Europe !", "l’Europe !", mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. »

De Gaulle, deuxième entretien radiodiffusé et télévisé avec M. Michel Droit, 14 décembre 1965.

 

Comme le disent les moutards nourris aux séries américaines : « objection votre Honneur ! »

 

- Objection acceptée  la parole est à Jean-François  Collin

.

 

Il est beaucoup question de la souveraineté depuis quelques mois, notamment dans les interventions du Président de la république depuis le début de la pandémie.

 

Ainsi, dans son intervention du 12 mars 2020 annonçant le premier confinement, déclarait-il :

 

« Ce que révèle cette pandémie, c'est qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie, au fond à d'autres, est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. »

 

Il a réaffirmé cette intention à l’occasion de ses vœux le 31 décembre 2020 :

 

« Notre souveraineté est nationale et je ferai tout pour que nous retrouvions la maîtrise de notre destinée et de nos vies. Mais cette souveraineté passe aussi par une Europe plus forte, plus autonome, plus unie. C’est ce que nous avons bâti en 2020. »

 

Il y a loin de la coupe aux lèvres, hélas !

 

 Le 1er janvier 2021, le Sénat américain a adopté le budget du pays qui prévoit notamment 740 milliards de dollars (605 milliards d’euros) de dépenses militaires pour l’année 2021.

 

Les États-Unis dépenseront en un an 86 fois plus d’argent pour leur défense que l’union européenne en dépensera entre 2021 et 2027. En effet, celle-ci a prévu de consacrer 7 Md€ à la fantomatique défense européenne au cours de cette période, à l’occasion du conseil européen du mois de juillet 2020 considéré par E. Macron comme un grand moment de la construction européenne (la Commission de l’union européenne proposait de dépenser 13 milliards pour financer des projets de défense européens au cours de la même période, mais elle n’a pas été suivie par les Etats-membres).

 

Si l’on veut considérer les choses sous un jour plus favorable, en additionnant les dépenses nationales des pays de l’UE consacrées à leur défense, elles atteignaient 281 Md$ pour les 28 en 2018, avant le départ du Royaume-Uni donc, soit 1,5 % de leur produit intérieur brut.

 

Seule la France, la Grèce et l’Estonie consacrent plus de 2 % de leur PIB à leur défense. En valeur absolue, la France est le pays qui y consacre le plus de moyens (39,2 milliards d’euros en 2021, soit 22 % de plus qu’en 2017) ; le Royaume-Uni était le second contributeur le plus important, son départ de l’UE signifie donc un affaiblissement dans ce domaine. L’Allemagne y consacre une partie moins importante de ses ressources.

 

Bismarck avait coutume de dire que la diplomatie sans les armes c’est comme la musique sans les instruments… cet aphorisme est malheureusement confirmé par la réalité des relations internationales.

 

L’écrasante supériorité militaire des États-Unis ne s’exprime pas seulement, et peut-être pas principalement sur les champs de bataille où ils connaissent des fortunes diverses. En revanche, dans les relations politiques et économiques, elle s’exprime pleinement.

 

En même temps qu’il adoptait le budget 2021, le Sénat a décidé de renforcer les sanctions contre les pays et les entreprises européennes qui participent ou soutiennent la construction du gazoduc Nord Stream 2 qui transportera le gaz russe depuis Viborg et Oust Louga jusqu’à Greifswald en Allemagne.

 

Le renforcement des sanctions contre les entreprises participant à la construction de ce gazoduc est un véritable scandale du point de vue du droit international. Il s’agit d’un accord entre l’Allemagne et la Russie qui ne concerne en rien les États-Unis d’Amérique. Le gazoduc n’est pas construit dans les eaux territoriales américaines. Des entreprises de l’union européenne et de la Russie réalisent des travaux. On peut penser ce que l’on veut de ce projet, que l’Allemagne considère essentiel dans sa stratégie énergétique au moment où elle abandonne l’énergie nucléaire, mais les Etats-Unis n’ont rien à dire à ce sujet. Certains pays de l’union européenne ont fait connaître leur opposition à ce projet, comme la Pologne qui voit d’un mauvais œil tout ce qui renforce la position de la Russie. Mais elle ne dispose d’aucun moyen politique ou économique pour s’opposer à sa réalisation, bien qu’elle soit plus directement intéressée que les États-Unis. E. Macron ne soutient pas vraiment l’Allemagne et a déjà fait part de ses réserves sur le projet, sans pouvoir lui non plus l’empêcher. D’ailleurs des compagnies françaises y participent.

 

De quel droit les États-Unis sanctionnent-ils des entreprises européennes par des moyens divers (saisie de leurs avoirs aux États-Unis, exclusion des marchés américains, augmentation des droits de douane etc.), alors que toutes ces mesures sont contraires aux nombreux traités signés par les États-Unis avec l’union européenne, aussi bien qu’aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce ?

 

Au nom du droit du plus fort, il n’en est pas de meilleur.

 

La pratique américaine consistant à considérer que ses lois ont une effectivité extraterritoriale est connue. Elle leur a permis d’extorquer des milliards de dollars de pénalités à des entreprises françaises et européennes.

 

En même temps que les États-Unis renforçaient leur arsenal pour empêcher la réalisation du gazoduc Nord Stream 2, ils ont étendu  le champ des sanctions prises dans le cadre du conflit qui oppose Boeing, le constructeur d’avions américains au bord de la faillite après l’échec retentissant de son dernier modèle de long-courrier cloué au sol bien avant la pandémie en raison des problèmes techniques et de sécurité qu’il rencontrait, et Airbus qui occupe une place de plus en plus importante sur le marché mondial. Les États-Unis ripostent en imposant des surtaxes sur les tarifs douaniers sur un ensemble de produits, en ciblant certains pays de l’union européenne. S’agissant de la France, une partie des exportations de vin était déjà touchée par ces surtaxes de 25 % de droits de douane l’année dernière. En 2021 cette surtaxe est étendue à tous les vins et aux spiritueux.

 

Tout cela est parfaitement contradictoire avec les règles de l’organisation mondiale du commerce dont l’union européenne et les États-Unis sont membres, mais qu’importe.

 

La riposte de l’union européenne à ces diverses sanctions américaines a été terrible. Joseph Borel, le « ministre des affaires étrangères de l’union européenne » a déclaré au cours de l’été 2020 (c’était avant que des mesures encore plus dures soient prises en ce début d’année 2021) « que ces mesures étaient inacceptables et contraires au droit international ».

 

Ces déclarations n’ont bien entendu été suivies d’aucune mesure de rétorsion prise par l’Union européenne.

 

Du côté français, la riposte est tout aussi terrifiante après l’annonce de l’extension des sanctions des surtaxes visant les exportations de vins français aux États-Unis. Notre gouvernement a produit un communiqué qualifiant « d’illégitime » la décision américaine.

 

On imagine les tremblements de terreur de l’autre côté de l’Atlantique…

 

Il faut préciser que tandis que nous nous passionnons pour les combats qui opposent Donald Trump à Joe Biden, les Républicains et les Démocrates sont parfaitement d’accord lorsqu’il s’agit de décider de sanctions unilatérales contre tel ou tel partenaire qui leur pose un problème politique, économique ou commercial, et dans ce cas contre nous.

 

Inutile d’attendre le salut de l’investiture prochaine de Joe Biden, car vous risquez d’être déçus.

 

Parler de souveraineté européenne dans ces conditions n’est qu’une fable.

 

 

L’Europe est l’organisation de notre impuissance collective face aux États-Unis aussi bien que face à la Chine, les deux puissances continentales qui dominent le monde.

 

L’union européenne continue à signer joyeusement des accords de libre-échange avec le plus grand nombre possible de pays dans le monde.

 

Elle vient d’approuver un accord sur les investissements avec la Chine, en faisant semblant de croire que celle-ci allait respecter les règles européennes sur les subventions aux entreprises, presque interdites chez nous quand elles sont la règle en Chine, sur la fin du travail forcé dans les usines chinoises, imposé notamment au Ouïgours. Je constate d’ailleurs que le jour où la Présidente de la commission européenne officialisait cet accord sur les investissements avec la Chine, en parlant naturellement d’un grand succès et des perspectives considérables qu’il offrait aux entreprises européennes, le parlement turc entamait la discussion d’un projet de loi sur les conditions du renvoi en Chine des Ouigours, projet très bien accueilli en Chine.

 

La souveraineté n’est pas une vague idée. Elle signifie le droit pour un Etat et pour un peuple de décider librement des règles auxquelles il accepte de se soumettre, sur le territoire national qu’il occupe. Elle est la condition de la démocratie qui suppose que les règles de vie d’une Nation ne lui soient pas imposées par une volonté extérieure.

 

À l’évidence, nous en sommes très loin.

 

Le constat est posé, depuis longtemps, par le Président de la République lui-même. Mais la solution ne peut consister à réaffirmer que l’approfondissement de la construction européenne y apportera la réponse. Soixante ans de construction européenne témoignent du contraire.

 

On est en droit d’attendre des candidats à l’élection présidentielle, qui focalise déjà toutes les attentions, qu’ils nous disent précisément comment ils comptent répondre à cette question qui est au fond la plus importante pour les citoyens que nous sommes, puisqu’elle est celle de notre liberté.

 

5 janvier 2021

Jean-François Collin

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 08:00

 

La stratégie vaccinale du gouvernement bute, nous expliquent sur les plateaux de télévision des experts en tout et en rien, des yaka, faukon, sur son incapacité à maîtriser la logistique du dernier kilomètre.

 

Notre guide élyséen, très féru d’Histoire, collectionnant les hommages de De Gaulle à Mitterrand, a fait sienne la célèbre réplique du premier à l’un de ses officiers qui s'inquiétait des contraintes pratiques de sa stratégie «L'intendance suivra» En clair, les moyens devront s'adapter, coûte que coûte, à la décision du commandement.

 

Pas simple d’imaginer les moyens à mettre en œuvre pour programmer la livraison d’un vaccin, hautement sensible à la chaleur, en de multiples points du territoire, en ville comme à la campagne. Notre administration n’est guère apte à le faire. À sa décharge, même les grands de la GD, rois de la logistique, ce sont cassés les dents lorsqu’ils ont voulu livrer des produits achetés sur le Net. Ils ont fait machine arrière en proposant le drive : c’est le client qui va récupérer le produit. Bref, le succès d’Amazon tient surtout au fait qu’il livre à la vitesse de l’éclair des produits non périssables et généralement de faible poids et volume.

 

Alors pourquoi diable ce matin exhumer l’hectomètre ?

 

Tout simplement en me souvenant d’une chronique d’Aurélien Bellanger : les hectomètres.

 

 

Hectomètre. C’est la raison secrète pour laquelle je regarde du cyclisme à la télévision.

 

C’est le seul domaine où ce terme est encore en usage. Quand j’avais appris en primaire le système métrique, j’avais eu un peu pitié de l’hectomètre, le moins aimé des termes de longueur. Carl Lewis était champion du monde du cent mètres, pas de l’hectomètre. Quand j’avais été initié au concept de l’hectare — et de la façon la plus concrète qui soit, en déroulant avec mon grand-père une bobine de fil bleu pour mettre une parcelle de prairie en culture — on ne m’avait pas dit que c’était un carré d’un hectomètre de côté.

 

Le plus subtil marqueur du passage d’une culture rurale à une culture urbaine est sans doute à chercher dans le triomphe du millimètre, au détriment de l’hectomètre. C’est simple : il n’y a que Jalabert, le héros cycliste moyen de mon adolescence, devenu consultant pour France Télévision, qui parle encore d’hectomètre. C’est juste avant que le sprint s’élance, et on voit presque sa bouche éternellement maussade dans le H aspiré « des derniers hectomètres ».

 

Mais où sont donc passées les petites bornes blanches marquant les hectomètres au bord de nos routes nationales, départementales ?

 

 

Je propose donc d’inclure dans les questions du grand oral de l’ENA de l’hectomètre ainsi que l’hectare, l’are et le centiare. Je n’irai pas jusqu’à exiger que l’on y inclue la boisselée… Trop subtil pour eux…

 

La boisselée : « superficie de terre qu’on peut ensemencer avec un boisseau de grains, superficie très variable qui correspond aux variations du boisseau. » Marcel Lachiver

 

                                                                                   Boisseaux creusés dans la pierre

 

« Avec (...) ses cent cinquante boisselées (...) de vigne » Roger Martin du Gard, Le Testament du Père Leleu, 1920.

 

1 boisselée = environ 430 mètres carrés

 

8 boisselées = environ 1 arpent (soit 3418 4/5 mètres carrés)

LES BORNES ROUTIÈRES HECTOMÉTRIQUES ICI

Publié le  par Les RENDEZ-VOUS de La REINE  

Borne en ciment peinte en blanc avec un chiffre noir peint. La borne hectométrique 5 de la photo a été prise sur une petite départementale aux alentours des portes des Cévennes dans le département du Gard. Elle indique qu’elle se situe à 500m de la borne précédente et donc à 500m de la prochaine à venir. 500m + 500m = 1km

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7 janvier 2021 4 07 /01 /janvier /2021 06:00

 

Longtemps j’ai attendu ce moment, vous comprendrez que satisfait je suis.

 

Bravo les gars du LeRouge&leBlanc !

 

Sonia, je la connais depuis quelques années, j’ai suivi son parcours, elle est compétente, bosseuse, précise, curieuse de tout, sa collaboration au  LeRouge&leBlanc la révèle journaliste.

 

Denrée rare dans le petit monde du vin, loin des approximations de certains, des œillères des révolutionnaires en peau de lapin, des partis pris de ceux des deux bords, qui défendent leur fonds de commerce, Sonia fait le job et elle le fait bien.

 

Au temps de son blog elle se présentait ainsi : De l’ethnologie à l’œnologie, il n’y a qu’un pas ! Ethnologue de formation, lorsque l'on me demandait ma profession, c'était souvent la même chose « Ha œnologue ! Vous êtes dans le vin! ». Il me fallait donc partir dans de longues explications quant au métier d’ethnologue (à ne pas confondre avec anthropologue préhistorien et blabla…). Mais ce quiproquo s’est révélé prémonitoire car j’ai fait du vin, mon métier. J’étais depuis longtemps une passionnée de la « dive bouteille », partant à la découverte des différents terroirs en France et ailleurs (et oui, une ethnologue, ça voyage). Et comme je ne suis pas avare de mes découvertes, j’ai organisé des soirées dégustation pour mon entourage. Finalement, la graine a germé et j’ai décidé de sauter le pas pour suivre une formation au lycée viticole de Beaune et à Agrosup Dijon. Me voilà donc devenue une professionnelle du vin ! »

 

Bref, je propose à votre lecteur l’édito qu’elle a signé dans le dernier numéro du LeRouge&leBlanc :

 

HVE : Haute Valeur …d’Enrichissement ?

 

Peu connue du grand public, la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) a été propulsée sur le devant de la scène médiatique en septembre 2020, à la suite de la publication d’un communiqué de presse de l’Association Alerte aux Toxiques. Ce texte dénonçait la présence de résidus de pesticides dans des bouteilles de vins certifiés HVE en se fondant sur une analyse effectuée par un laboratoire reconnu. La presse et les réseaux sociaux s’emparèrent du sujet et accusèrent le label de tromper le consommateur et de pratiquer le “greenwashing” (blanchissement écologique).

 

L’idée initiale du label HVE était bonne et constituait un réel progrès puisqu’il s’agissait d’amener l’agriculture française à un changement progressif vers des pratiques moins dépendantes des pesticides chimiques et des engrais azotés. Cet itinéraire vertueux pouvait même conduire jusqu’à l’agriculture biologique. Mais sa mise en place a été guidée par la volonté d’inclure le plus grand nombre. Cet œcuménisme “médiocrisant” a entraîné une succession de baisses du niveau d’exigence dans l’obtention de la certification.

 

Aucune interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires, y compris pour les molécules CMR (Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques) n’a été incluse dans les conditions d’homologation. D’ailleurs de nombreux professionnels certifiés HVE déplorent ce laxisme et sont favorables à une certification plus restrictive. On peut également se poser la question de l’intérêt de garder les deux premiers des trois niveaux de la HVE car ils sont peu discriminants voire inutiles : il suffit de respecter la loi européenne en termes d’environnement pour le niveau 1 ou de travailler en agriculture “raisonnée” pour atteindre le niveau 2.

 

En outre, le troisième et dernier échelon permettant d’accéder à la certification peut être gravi par deux voies d’exigence très inégales. La voie “A” requiert de satisfaire à une série de critères concernant quatre grandes thématiques : la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l’irrigation. Mais dans le barème actuel l’agriculteur n’a besoin d’atteindre que 40 % du maximum des points attribuables pour valider l’ensemble. La voie “B” se contente, elle, de deux indicateurs : la surface des structures agroécologiques (bandes enherbées, haies, etc.) doit représenter plus de 10 % de la surface agricole utilisable et le pourcentage du chiffre d’affaires consacré aux achats d’intrants doit être inférieur à 30 % du chiffre d’affaires total.

 

Si la voie “A” n’est pas sans défaut et devrait être plus exigeante, elle implique néanmoins un réel effort de l’agriculteur. En revanche, la voie “B” est la cible de toutes les critiques, de la part des détracteurs du label HVE mais également de ses défenseurs, voire de… ses créateurs. Les associations HVE Développement et France Nature Environnement – à l’origine du projet – ont en effet demandé à plusieurs reprises la révision de cette seconde voie, jugée trop permissive pour les productions à forte valeur ajoutée comme le vin, et l’installation de garde-fous dans les règles de calcul des intrants.

 

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plus de 80 % des exploitations certifiées HVE font partie du secteur viticole et que 39 % d’entre elles se situent dans les vignobles de Bordeaux et de Champagne. Malgré les demandes répétées de HVE Développement pour une plus grande transparence du mode d’accès à la certification, le ministère de l’Agriculture refuse de communiquer la proportion de certifiés “A” et “B”, entretenant ainsi la suspicion du “blanchissement écologique” et encourageant une HVE plus quantitative que qualitative.

 

On peut comprendre le désir d’attirer toutes les bonnes volontés pour sortir du schéma mortifère de l’agriculture chimiquement intensive en proposant un modèle de transition écologique.

 

Mais ce modèle doit guider vers un réel changement et non maintenir le statu quo par des manipulations comptables. La certification HVE ressemble malheureusement à un rendez-vous manqué, faute de transparence et d’une plus grande exigence dans ses ambitions écologiques. En revanche, un des principaux acteurs économiques accueille avec enthousiasme ce récent label : la grande distribution. Elle y voit l’opportunité de pallier la faiblesse des volumes de l’agriculture biologique face à la forte demande des consommateurs, tout en augmentant ses marges sur des produits non “bio”. Si la HVE n’est pas forcément à Haute Valeur Environnementale, elle semble ainsi pouvoir se doubler pour la grande distribution d’une Haute Valeur… d’Enrichissement. Cherchez l’erreur…

 

Sonia Lopez Calleja

 

3 septembre 2012

Sonia je l’ai rencontrée chez Eva et LaurentAntonin, grand vindicateur organisateur de descente de quilles exotiques nous avait dit « Sonia arrive de Clermont-Ferrand avec ses enfants... très nature bien sûr... y’en a même qui portent des tongs...» Comme de bien entendu, par l’odeur alléché Guillaume Nicolas-Brion dit GNB était de la partie avec sa moitié et votre Taulier s’était laissé tenter par ce raid sur Montreuil-sous-Bois, à l’ombre des hauts murs de la mairie où le petit père des Peuples – ne pas confondre avec Nicolas, l’autre et le nôtre sans talonnettes – aurait aimé pour y établir son PC. Je suis même passé par la place Jacques Duclos : bonnet blanc et blanc bonnet. Samia était aussi là. Que du bonheur ! Sauf que votre taulier était dans ses petits souliers vu qu’il débarquait les mains nues en plein territoire naturiste. Dans sa petite Ford intérieure il se disait cette Sonia ce doit-être une pasionaria des vins qui se font tout seul après avoir eu rendez-vous avec la lune, oh, la, la... va falloir que je m’accroche... et puis patatras, la susdite Sonia se révélait être, tout simplement, une vraie passionnée, au meilleur sens du terme, loin de la mademoiselle je sais tout, précise, concise, avec ses petits échantillons de roches volcaniques et sa petite marmaille de quilles, elle me bluffait par sa simplicité nature bien sûr. 

 

 

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6 janvier 2021 3 06 /01 /janvier /2021 08:00

 

ARIEGE : LE SABOTIER ICI 

 

 

Dans la chronique du jour sur les soudiers il est écrit qu’ils n’avaient les deux pieds dans le même sabot.

 

 

Ça m’a fait penser aux sabots de bois du pépé Louis et au sabotier qui les fabriquait.

 

 

13 décembre 2008

Le temps de l’Avent et l’arbre aux sabots

 

 

À la veille de Noël, sans tomber dans la nostalgie, je dois avouer qu’en ce temps de l’Avent (pour les mécréants du latin adventus, « venue, avènement s'ouvre le 4e dimanche précédant Noël) je pense à mes jeunes années d’enfant de chœur turbulent à l’église Saint Jacques le Majeur de la Mothe-Achard.

 

 

Notre sacristain, un petit bonhomme, aussi noueux qu’un sarment de vigne, exerçait la profession de sabotier ; profession en pleine déconfiture depuis que les paysans avaient adopté les chaussures, des brodequins ou des godillots (du nom d’Alexis Godillot fournisseur de l’armée).

 

 

La fonction de sacristain, elle aussi, se réduisait comme une peau de chagrin et notre homme, les jours de semaine, suppléait Gégène l’aveugle préposé à l’harmonium. Il jouait d’oreille et, comme il n’en avait plus, les offices du matin prenaient des airs de concerts de musique concrète.

 

 

Mon pépé Louis portait des sabots quand il s’occupait de ses bêtes. Il les garnissait d’un lit de paille douce et, été comme hiver, il y glissait ses pieds nus. Comme tous les enfants j’adorais lui emprunter ses sabots, bien trop grands, pour m’amuser. Mémé Marie s’inquiétait de mes chevilles mais moi j’adorais la tiédeur de ces mastodontes.

 

La suite ICI 

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