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2 mars 2006 4 02 /03 /mars /2006 09:55

Ces jours-ci quand sur mon vélo je suis un bus, une belle tête de boeuf me contemple : normal, Paris fait Salon, celui de l'Agriculture... Quelle agriculture dirait Modiano entre deux longs silences? Une grande vitrine bucolique, avec des vaches pomponnées, de beaux gorets, des petits moutons, des chèvres chères à Ségolène, pas de poules, des chevaux lourds, un concours général pour nos beaux produits de terroir et le barnum genre foire expo de préfecture avec défilé permanent des prétendants au trône de France...

Je l'ai arpenté en d'autres temps, et ce n'est pas pour vous confier mes impressions que ce matin je pianote sur mon clavier. Non c'est pour vous conter une petite histoire qui s'est déroulée il y a déjà dix ans. A l'époque je faisais dans l'huile. Les dirigeants des organisations représentant les végétaux voulaient faire contre-poids à l'omniprésence des animaux au Salon : ce fut la création de l'Odyssée Végétale. Les communicants de tout accabit par l'odeur alléché pondirent du concept à jet continu. Fort bien, puis vint le jour de l'inauguration par les zotorités. Buffet : les éternels canapés, le couple infernal Whisky-Porto et bien sûr notre grand vin de pays de la Marne...

Je fis colère. Réponse des chargées de com des grandes zorganisations zagricoles (désolé mais la profession est presqu'exclusivement féminine) : mon président boit du whisky. Moi j'ai rien contre cette boisson, mais fis-je remarquer poliment, dans une enceinte emblématique comme ce Salon ne pourrions-nous pas mettre en avant nos excellents breuvages nationaux : Cognac et Banyuls par exemple ? Elles haussèrent les épaules. Je n'aime pas m'avouer vaincu et, le Salon suivant, bourlinguant dans les Charentes profondes je demandai à Christophe Navarre PDG d'Hennessy de nous fournir produit et serveurs pour que nos grands chefs zagricoles s'aperçoivent que le Cognac existe. Ce fut fait. Ce fut un fusil à un coup.

J'ai l'habitude. En mai 1981 j'ai introduit le Banyuls dans les réceptions de la Présidence. Dernière expérience : dans la belle Interprofession que j'ai présidé 5 ans nous fournissions aux collectivités un serveur et le liquide  pour qu'ils servent nos beaux produits : Calvados, Pommeau, Cidre, lors de leur "vin d'honneur". Je ne suis ni franchouillard, ni nationaliste mais quand même cette indifférence aux produits que l'on ne glorifie que dans les discours mais que l'on ignore systématiquement chez soi, je le dis tout net : ça me fiche en rogne...

   

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1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 09:56

C'est du pur Gérard Mermet, un sociologue médiatique, le père des socio-types, l'homme des formules chic et choc du type " des Trente Glorieuses aux Trente Peureuses". Il énerve les sociologues de l'establisment scientifique et est adulé par les médias. Pour moi le terreau est bon même si les fruits ne sont pas tous de première fraîcheur. Qu'écrit-il ?

"A l'oral comme à l'écrit, il est frappant de constater l'usage de plus en plus fréquent des mots commençant par le préfixe "dé"... " Et de citer en vrac : les déficits, la déprime collective, les dépressions individuelles, le déclin de la France, défaite, déroute, les déçus, les démobilisés, les dépités, les désenchantés... La DéFrance quoi !

Et ce cher homme, pour illustrer l'impuissance du système français à s'adapter aux changements du monde, cite un exemple révélateur : la filière viticole évoquant au passage des rapports qui avaient tiré la sonnette d'alarme et n'avaient trouvé aucun écho. Bien, bien, chers lecteurs, sur ce dernier sujet le pluriel est superfétatoire, il n'y eu qu'un rapport mais comme mes chevilles enflent et mon ego m'empêche de passer les portes, je passe à plus sérieux.

Le sérieux c'est que le groupe stratégique, les 6 compères qui se sont compromis avec moi, a en 2002 commandé et payé au Centre de Communication Avancée une étude sur les socio-types des consommateurs de liquide. Cette petite boutique nichée chez Euro-Rscg a été créé par Mermet et ce qui me fâche c'est que lui et tous ces analystes à postériori qui font leur miel des profondeurs et des replis de la France sont aux abonnés absents lorsqu'on a besoin d'eux. Les ouvriers de la 25 ième heure sont légion dans notre beau pays. Ils écrivent des livres. Tiennent le haut du pavé dans les médias. C'est facile, inefficace et de moins en moins crédible "pour en finir avec les illusions françaises " c'est le titre du dernier opus de Mermet.

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28 février 2006 2 28 /02 /février /2006 09:41

Mardi Gras ! Que font les gardiens de notre santé, ceux pour qui le PNNS (le programme national Nutrition Santé) est la Bible ? J'attends d'eux urgemment qu'ils somment la Curie Romaine de réviser les Appellations du calendrier liturgique de la fille aînée de l'Eglise : je propose Mardi Light pour ce jour et Mercredi des Minces pour demain.

Pourquoi cette sainte colère matinale ? L'effet de la lecture d'un livre roboratif de 2 médecins iconoclastes (1). Je les cite : " le paradis c'est la beauté et la minceur. Le péché c'est manger des aliments défendus. L'enfer absolu, c'est être obèse. Jamais la société n'a eu de regard aussi, dur sur les gros (...) " Pauvres de nous, nous sommes pris entre deux feux " D'un côté, des incitations consumméristes subtiles, entretenues par la publicité et le marketing. De l'autre, sous couvert du nutritionnellement correct c'est la morale janséniste délivrée par le corps médical et les autorités publiques : une demi-heure tu marcheras, des légumes tu mangeras. De quoi rendre les gens fous..."

Moi qui suit plat comme une limande et qui fait du vélo tous les jours, sourd aux dogmes à géométrie variable des gourous anti-tout je mets en pratique un principe simple j'écoute mon corps. Après un bon repas ou un jour de fête, le plaisir de l'eau fraîche. Ne pas manger avec sa tête...

Comme vous commencez à me connaître, pour raccorder les deux rives, je suis un passeur d'idées chers lecteurs, je propose qu'avant de vous empiffrer de crêpes au sucre, confitures, chocolat, flambées et de siffler quelques bolées de cidre... vous vous fassiez une fricassée de navets au cidre ça fera plaisir à nos zéminents professeurs et c'est très tendance : à l'Archestrate Alain Passard fait dans le légume oublié, c'est bon pour la valeur ajoutée qu'est comme chacun sait le meilleur carburant du marketing...

(1) "La dictature des régimes : attention!" G.Apfeldorfer et JP. Zermati Odile Jacob

Note de l'éditeur : j'aurais du chanter "Meunier tu dors" à Zoé et Martin c'est la berceuse favorite de notre beau secteur... Pas très réactifs les amis ! Bonne journée à vous.

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 10:13

Elle, c'est Anne-Cécile, une Berthomeau car je suis son père ; lui, c'est Edouard Mauriat, son mari ; eux ce sont des Petits Producteurs de cinéma qui, samedi soir sur Canal+, on vu l'une de leur production : le Cauchemar de Darwin obtenir le César du meilleur premier film Pas mal pour une petite entreprise indépendante dont, bien sûr, les grands médias ne causent pas : l'info c'est pas leur truc, pas assez people Mille et Une Productions www.1001productions.net , à la télévision on fait de la promotion c'est plus commode et ça n'engage à rien. En plus, eux pourraient parler de l'intermitence, et TF1 et France Télévisions y z'ont pas le nez propre sur ce sujet.

 

Pour en rajouter une louche, mes Petits Producteurs, la semaine prochaine, à Los-Angeles, dans la catégorie meilleur documentaire, leur Cauchemar de Darwin est nommé pour les Oscars d'Hollywood. Bon, au moins, vous chers et fidèles lecteurs, vous le saurez, et le bouche à oreille, c'est pas mal non plus. Et puis, je me dis dans ma petite tête que vous allez être réactifs, que ceux qui font des bulles : des vins effervescents bien sûr, ou qui en vendent, vont se précipiter sur mon blog pour fêter ce succès. On pourrait créer l'évènement : gagnant-gagnant mes amis du vin...

 

Moi, samedi soir, j'ai cultivé l'art d'être grand-père, j'ai fait le baby-sitter de Martin et Zoé, les enfants de mes Petits Producteurs, et je dois vous confier que ce fut un vrai bonheur. Alors que les bouchons fusent ! J'attends beaucoup de vous chers lecteurs.

 

A vous lire...

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 09:38

Mon petit google futé m'a déniché hier au soir une petite perle : un colloque très "in" Plant International Meeting " a green business opportunity" 26 -27 May 2005 à Angers. Un gus y a cité le rapport B donc je tire le fil, je parcours les actes des zexperts en pomme, poire, scoubidouzénavets et je tombe sur les déclarations de Tomas Garcia-Azcarte Commission of the EU, l'eurocrate espagnol n'y va pas avec le dos de la cuiller : les français en prennent pour leur grade.

D'abord, le "jacquadisme" des français (vous connaissez le jeu)  : c'est à propos de la campagne de promo pour la consommation de fruits et légumes, les autres pays préconisaient " 5 par jour " et je cite sauf les français bien évidemment qui font les choses différentes(c'est 10 pour eux), mais c'est du "jacquadisme", on ne peut demander aux français de faire comme tout le monde...

Ensuite et je me contente de citer : hier dans la dégustation de vin, je ne sais pas à votre table, à la mienne le viticulteur était très fier : " Moi je produis ce que je veux et ensuite je cherche le marché" Alors moi je disais : " d'abord, ces trucs d'appellation d'origine, Quart de Chaume, c'est incompréhensible pour n'importe qui" vous vous imaginez en train d'expliquer qu'il y a le Quart de Chaume et pas le demi à un consommateur allemand ou britannique ? C'est complètement hors la réalité. Cette idée de " je produis ce que je veux et ensuite je cherche le consommateur ensuite", c'est très bien pour les marchés de niche, mais on ne peut pas tous faire du parfum et on n'est pas la première puissance viticole du monde. Il faudrait peut-être demander au consommateur ce qu'il veut et lui offrir... 

On va me dire que c'est un eurocrate mangeur de salade, espagnol de surcroît, qui cause, alors on s'en bat l'oeil. Moi ça m'interpelle d'un double point de vue : l'image suffisante que nous projetons et le regard ironique qu'on porte sur nous... Et vous qu'en pensez-vous chers lecteurs ? 

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23 février 2006 4 23 /02 /février /2006 10:15

" Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d'origine contrôlée, surtout sous celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s'abritent des vins moyens voire indignes de l'appellation..." opus août 2001 par un drôle de zèbre.

A Vinisud, la grande marque ombrelle du Sud, symbole de l'union, venait tout juste de s'ouvrir telle une divine surprise sous un ciel chargé de lourds nuages et, sans vouloir jouer mon éternel rôle de rabat-joie, je pensais dans mon for intérieur : que va-t-elle abriter cette belle et attrayante ombrelle ?

C'est la seule question qui vaille : une marque, une vraie, celle sur qui on investi, on bâti une notoriété, se doit de tendre vers le zéro défaut, garantir au consommateur que les promesses affichées seront tenues. Une marque se gère. Dans la gamme qu'elle offre, même si les produits peuvent se positionner en fonction des différents segments du marché, les valeurs de la marque ne doivent à aucun moment être transgressées, mises de côté sous prétexte qu'il faut dégonfler les stocks ou permettre à une part de la production de subsister. Tous les petits arrangements sont autant d'accrocs dans le contrat de confiance avec le consommateur, ils se paient cash, détruisent la valeur accumulée par ceux qui ont joué le jeu, rendent l'investissement passé obsolète.

Nous, à "Sans Interdit", c'est notre premier chantier : nous mettre en position de challenger sur les parts de marché perdues, nous remettre en question, cesser de gloser, tel un compétiteur de haut niveau n'ayant pas atteint ses objectifs nous atteler à un travail de fond, patient, tenace, sur des bases connues, identifiées, confirmées par les évolutions de nos sociétés. Les bonnes intentions n'ont jamais donné à quiconque le mental d'un gagnant, elles servent à expliquer les revers. Bâtir une marque, c'est beaucoup de temps, beaucoup d'argent et, si le facteur chance existe, on ne peut en bénéficier que si on a su se placer au bon endroit au bon moment. Il est clair, qu'à ce jour, nous ne sommes nulle part et nous laissons filer les trains express...  

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22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 00:00

Amélie Mauresmo aime le vin et elle le dit dans le dernier Nouvel Observateur et elle ajoute  que c'est même compatible avec le sport de haut niveau. Bien sûr, elle ne siffle pas une coupe entre deux jeux ou elle ne se shoote pas à l'Yquem pour remonter son taux de sucre, non elle se laisse aller au plaisir et à la convivialité du vin.

Elle devrait se méfier Amélie car les adeptes du "n'y toucher jamais" pourraient bien demander aux autorités sportives d'inscrire le Krug et le Haut Brion sur la liste des produits prohibés ou notre brave "sot d'eau" venir mettre son corps en opposition pour lui montrer les ravages provoqués par ce "funeste" breuvage. A mon avis, ils vont nous déclarer que notre gagnante de l'open d'Australie (encore eux, ces barbares) est manipulée par le tentaculaire et efficace lobby des pinardiers et qu'elle est un mauvais exemple pour notre jeunesse en mal de repères.

Vivement Rolland ! Pour les non initiés le tournoi de Rolland Garros, où, sur la brique pilée (rouge) notre Amélie, libérée de ses démons gagnerait et, comme Fernando Alonso, agiterait un magnum de champagne, le déboucherait et aspergerait les officiels et la perdante de mousse. Interdit ! Per que ? A chaque Grand Prix de Formule 1 ça se passe comme ça, y'en a même qui s'offrent un pti coup au goulot. Graves les mecs, ils conduisent à des vitesses qui mettraient les radars de la place Beauvau en transes. Alors, pour faire chic je propose qu'Amélie emplisse la Coupe et...  Stop ! les Tartuffes envahissent le cours. Clap de fin. 

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21 février 2006 2 21 /02 /février /2006 00:00

PROJET D'ETIQUETAGE INFORMATIF DU BIG MAC

2 steaks hachés de boeuf - Viande hachée 100% pur boeuf. Pas d'additifs, d'agents de remplissage, de liants, de conservateurs, ni d'exhausteurs de goût.

Pain spécial Big Mac - Farine de blé, eau, sucre, huile de soja, levure, sel. Emulsifiants : E472(e) esters mono- et diacétyltartriques des mono- et diglycérides d'acides gras. Graines de sésame, farine de soja. Agent de traitement de la farine : E300 acide ascorbique.

Sauce Big Mac - Huile de soja, eau, vinaigre d'alcool, cornichons, sirop de glucose-fructose de maïs et/ou de blé, jaune d'oeuf, sucre, amidon modifié de maïs, graine de moutarde, sel, épices, arôme naturel. Epaississant : E415 gomme xanthane.

Fromage fondu - Cheddar, eau, beurre, protéines de lait de vache, arôme naturel de fromage(enzyme modifiée de fromage). emulsifiants : E331 citrates de sodium. Lactose, sel. Conservateur : E200 acide sorbique. Colorants / E160(a) carotènes, E160(c) paprika. Lécithine, huile de soja, E330 acide citrique ou Cheddar, beurre, poudre de lait écrémé, caséine, arôme naturel, lactose, sel, eau, lécithine. Emulsifiants : E331&E452 polyphosphates. Colorants : E160a&E160e.

Salade - 100% laitue Iceberg fraîche, chlore.

Rondelles de cornichon - Cornichon, vinaigre d'alcool, sel, arôme naturel. Conservateur / E211 benzoate de sodium. orrecteur d'acidité : E327 lactate de calcium.

Oignons : 100% d'oignons déshydratés.

Poésie quand tu nous tiens : ce n'est pas du Prévert mais ça donne envie... de quoi ? Je vous laisse le choix de la formule : à consommer sur place ou à emporter. Dans la première hypothèse, dans l'esprit un plat, un vin, je vous conseille un nectar issu de l'agriculture biologique, en bouteille à vis, un Lurton par exemple, que vous boirez dans un gobelet en carton : le choc des civilisations, le pied total qoi !

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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 10:04

Au temps de mes culottes courtes, dans mon bourg, seuls les commerçants partaient en vacances, les plus aventureux passaient même les frontières. Dans le lot il y avait madame Ginette, la coiffeuse de ma mère, qui avec son Francis de mari, entrepreneur en bâtiment, voyageait beaucoup. J'adorais madame Ginette, elle avait un côté star américaine des années 30, avec sa permanente impeccable, son blond oxygéné et ses ongles carminés. Bon, elle n'avait pas inventé l'eau chaude, elle minaudait un peu, mais après chacun de ses périples elle rapportait un petit souvenir et, comme pour s'excuser du côté babiole de la chose, elle croyait bon de dire " vous savez c'est très typique..."


Moi je trouvais ça naze et, les années aidant, l'usage du concept de typicité m'a toujours plongé dans un abîme de perplexité. C'est flou, mou, le genre plus petit dénominateur commun, une référence sans contours identifiés alors que le concept de type : la Jaguar type E par exemple  permet d'identifier au premier coup d'oeil l'objet que l'on caractérise ainsi. Vous me voyez venir avec mes gros sabots emplis de paille et, pour faire bonne mesure, je livre à votre réflexion la définition de la typicité d'une AOC, extraite d'un document INAO-INRA.


TYPICITE : défini comme état et caractère de ce qui est typique. Un produit doit être typique de son appellation. Le type peut être décrit par l'ensemble des perceptions que tout sujet a d'un produit, notamment par des critères sensoriels d'ordre subjectif qui dépendent de la culture de chaque personne.


Une telle définition c'est, au mieux, de la bouillie pour chats, au pire, une escroquerie intellectuelle... 

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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 10:24

Tel était le titre de l'article publié dans la Terre le 23 Janvier 2002 à propos de la crise viticole. Quatre petites années se sont écoulées, une illustration très parlante de la loi de Hofstadter, le temps est chez nous une variable incompressible.

Si je suis tombé sur cet article de l'organe agricole du PCF, qui a donné un secrétaire-général Waldeck Rochet au parti alors dominant de la Gauche, c'est que les moteurs de recherche sur la toile piste mon nom et me fournissent du matériau. En l'occurence c'était un certain Serge Lépine du Modef de l'Aude qui déclarait (sic) "que les vignerons étaient amer contre le rapport Berthomeau qui les accuse de produire encore de la bibine " Sans vouloir ironiser sur le Modef je note que jeter en pature un opus commis par un technocrate parisien ça ne mange pas de pain même si ça ne fait pas boire un verre de vin supplémentaire. Mais au Modef on s'en bat l'oeil du pousseur de caddie qui passe son samedi dans les antres des grands prédateurs de la distribution. Quand le vin est tiré il faut le boire. 

C'est un grand classique : détourner les viticulteurs de la réalité, leur servir le discours-type quite à mentir, brocarder le Ministre " le David Copperfield du gouvernement " où siégeait la vaillante Marie-Georges, ne mettre en avant que les causes extérieures des difficultés : la peur des autres, en appeler à des solutions de repli alors que dans le même temps on célèbre la réussite des vins de pays d'Oc à l'export : " 1er marché l'export 2,2 millions d'hl exportés. 1er exportateur français et 4ième mondial après l'Australie, le Chili, la Californie..."

Comme vous pouvez le constater je suis passé de 2002 à 2006 sans effort car si le discours du Modef et consorts était minoritaire ça ne vaudrait même pas la peine de le relever, ils en sont restés au kil de rouge et aux beaux jours de JB Doumeng. Le problème, et c'est grave, c'est que c'est le discours dominant, un discours de refus, où l'on refuse de dire aux viticulteurs que tous leurs maux ne viennent pas de l'extérieur ou des ennemis de l'intérieur, et qu'en dépit des graves difficultés qu'ils rencontrent nous avons des atouts face à nos concurrents, qu'ils nous faut les jouer, que la coopérative n'est pas là pour faire du vin, mais pour faire le vin qu'achèteront ceux qui découvrent le vin sur les marchés porteurs, en expansion.  

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