Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
Vingt-neuf ans après sa création, la célèbre Twingo de Renault va s’arrêter. La direction du constructeur automobile français a annoncé mercredi 27 janvier qu’elle n’aurait pas de remplaçante sur le segment des petites citadines non électriques.
«Les petites voitures thermiques vont disparaître»
Le président de la République, François Mitterrand, essaye la Twingo, dans les jardins de l'Elysée, le 1er mars 1993. POOL via AFP
« C’est dommage d’abandonner ce type de véhicules mais les petites voitures thermiques vont disparaître à cause des règles du jeu », a précisé Luca de Meo. Ces « règles du jeu », mises en cause par la direction de Renault, sont celles de la Commission européenne qui pourrait donner un nouveau coup de frein aux véhicules thermiques avec sa future norme Euro 7, à partir de 2025. Le constructeur français s’y prépare : en présentant son plan stratégique pour les prochaines années, le 14 janvier, le nouveau directeur général du groupe a indiqué que Renault visait 65 % d’électriques et d’hybrides dans sa gamme en 2025.
Pour moi Paris-Nice c’était, lorsque j’étais en culotte courte, une course cycliste de début de saison qui ne partait jamais de Paris mais qui arrivait quand même à Nice.
En ce temps-là je suis monté à Paris mais je ne suis jamais descendu à Nice l’idée ne m’a même pas effleuré même si j’aimais bien le maillot de l’Olympique Gymnaste Club de Nice qui ressemblait à ceux des clubs sud-américains.
Plus tard j’ai lu la saga de Max Gallo, l’écrivain qui écrit plus vite que les poules en batterie ne pondent, « La Baie des Anges » en 3 volumes puis, en 1981, j’ai croisé Jean-Hughes Colonna député niçois de la vague rose dans les couloirs du Palais Bourbon.
Enfin, avec Henri Nallet je suis allé conclure et signer avec Philippo Pandolfiun traité franco-italien sur le vin dans l’ancienne préfecture du vieux Nice.
Bref, je n’ai rien contre la ville de Nice et son aéroport gagné sur la mer mais, pour moi, elle est un peu le pendant d’Angoulême : Jacques Médecin et Jean-Michel Boucheron même combat via un petit séjour en Amérique du Sud.
Estrosi et Ciotti, les frères ennemis de la Côte d'Azur ICI
Christian Estrosi, le maire de Nice, et son ancien poulain Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, se déchirent aujourd'hui, à neuf mois des municipales. Un duel révélateur des antagonismes personnels et des divergences stratégiques qui minent Les Républicains.
Vanessa Massé, le 19 janvier 2021 dans son restaurant Pure&V à Nice —F. Binacchi / ANP / 20 Minutes
Nice : La « meilleure sommelière de l’année » veut « constituer la plus grande cave de vins nature »
INTERVIEW
Vanessa Massé, 30 ans et à la tête de son propre restaurant, vient de rafler le titre de « meilleur sommelier de l’année » décerné par le Guide Michelin
Propos recueillis par Fabien Binacchi
Publié le 20/01/21
Dès qu’il pourra rouvrir, le restaurant Pure & V, lancé par Vanessa Massé en 2018 à Nice, ne devrait pas avoir trop de mal à faire le plein. Après une première étoile obtenue l’an dernier, la propriétaire des lieux vient, en plus, de décrocher le titre de « meilleur sommelier » décerné par le Guide Michelin.
Et la Franco-portugaise âgée de seulement 30 ans, passée par les plus grandes maisons et spécialiste des « vins nature », compte sur ce nouvel éclairage pour faire également fructifier son entreprise de conseil et de négoce, créée récemment.
Les critiques ont à nouveau choisi de vous distinguer. Qu’est-ce qui a fait la différence selon vous ?
Je crois que c’est peut-être grâce à mon caractère assez affirmé qui me permet de m’adapter à chaque client. J’essaie de trouver un vin qui peut s’associer à chaque plat mais surtout à la personne que j’ai en face de moi. Avec toujours l’idée de mettre en avant le produit, en l’occurrence les vins nature…
Ni le lieu, à l’ouest, loin de l’épicentre entre Port et Vieux Nice, car on file souvent à bride abattue vers adresses bien plus égarées. Le décor ? Le dépouillé est copain des tables nouvelles et convient à celle-ci, née en mai 2018 : baies vitrées (une ex épicerie), six tables rondes de bois clair, espacées, sans nappes et, partout, la compagnie des vins.
En cuisine, l’école scandinave avec Mathias Silberbauer, ex Relae à Copenhague, est ardente rigueur du produit, jeu d’associations et proche terroir. La Méditerranée revue sous l’angle nordique, après tout rien d’étonnant depuis qu’existe le stockfish.
[…]
Parfait, avec, en fraîcheur, un Love and Pif 2015, aligoté minéral de Yann Durieux, pure valeur de Bourgogne, enfin un cidre bon, bio, breton de Marc Abel (Hoops, La Cidrerie du Golfe). Car l’autre point fort est le jeu de quilles. Quel vin, quel style, quel vigneron… Vanessa Massé, passée notamment par le mythique In De Wulf, en Belgique, vibre, collectionne et plaide avec flamme pour les vins nature, dont ceux du pionnier jurassien Pierre Overnoy, à Pupillin, près d’Arbois. Julien Courtois, Jean-Pierre Robinot (Loire), Pierre Beauger (Auvergne), Daniel Sage (Ardèche), Emmanuel Lassaigne (Champagne)… comme celle de Sébastien Perinetti, au Canon, voilà la cave ultra personnelle d’un fort tempérament forgé au plus près des vignobles mais peu sensible à l’or et la cote médiatique des domaines. Là encore, la recherche du produit avec passion et méthode et un credo vigneron plus à l’oral qu’à l’écrit (oubliez la carte !).
Pour les mitterrandolâtres la Bièvre c’est la rue de Bièvre Ve arrondissement, à deux pas de l’Ile Saint-Louis et de Notre-Dame de Paris, où Tonton logeait avec Danielle sa légitime au 22. C’est en 1971, que le couple Mitterrand acquiert cet ancien relais de poste alors en piteux état doté d’un escalier en fer forgé du XVIIe siècle. Leur ami Stéphane Jouanneau, avocat à Grenoble, que j’ai bien connu, qui cherche un logement pour sa fille étudiante, devient également propriétaire de cet appartement. Après deux ans de travaux pour le remettre en état et le diviser en appartements, François et Danielle Mitterrand s’installent.
Le rez-de-chaussée, donnant sur la cour intérieure, est occupé par la cuisine/salle à manger, un séjour avec tomettes et un débarras. Au premier étage, on y trouve une grande chambre occupée en son temps par Danielle Mitterrand avec une salle de bains et un petit dressing. Le futur chef de l’État dormait au second et possédait au grenier un bureau avoisinant une bibliothèque. Danielle Mitterrand logea dans cet appartement jusqu’à sa mort en 2011.
Cet appartement de 79 m² a été proposé à la vente e 2019 pour 1,375 million d’euros (dont un peu plus de 65.000 euros de frais d’agence) par l’agence de Philippe Ménager et Nicolas Hug.
Dans les années 80j’allais, avec mon patron de l’époque, déjeuner rue de Bièvre, pour déguster « Le couscous président » – il se disait que Tonton y venait avec Roger Hanin, son beauf, en catimini (pas évident avec le Roger). Pas de chichis, tout était dans le couscous, la graine fine et onctueuse, succulent et le patron ne profitait pas de la proximité présidentielle pour alourdir la douloureuse.
La Bièvre était une rivière normale avant de disparaître sous le macadam, son histoire tourmentée est indissociable de l’industrie et de la pollution.
Non navigable à cause de sa faible largeur, le cours d’eau a d’abord alimenté en eau les jardins et les terrains de communautés ecclésiastiques. Au XIIe siècle, un canal est ainsi creusé dans Paris pour dévier la Bièvre jusqu’à l’abbaye Saint-Victor, dans le centre de la ville.
Un affluent très pollué
Assez vite, le cours d’eau fait aussi tourner des moulins et sert à des blanchisseries. « Son usage bascule vraiment à la fin du XVIIe siècle », analyse l’historien Thomas Le Roux, spécialiste de l’industrie à Paris et coauteur de La Contamination du monde (Seuil, 2017). En 1672 et en 1673, les autorités ordonnent de déplacer les tanneries, mégisseries et teintureries situées au bord de la Seine. Elles polluent trop. « L’objectif est de donner à Paris le lustre d’une capitale administrative et monumentale, embellie, débarrassée des artisans les plus voyants, note Thomas Le Roux. La qualité de l’eau doit y être préservée. »
Où délocaliser ces industries jugées inopportunes sur les berges de la Seine ?
La solution est vite trouvée : sur la Bièvre. En particulier au faubourg Saint-Marcel, un quartier alors situé près de la ville, donc des clients, sans être pour autant intégrés à Paris.
C’est ici qu’est déjà implantée l’ancienne teinturerie des Gobelins, devenue manufacture royale. Elle vient d’expérimenter un nouveau procédé de teinture en rouge à base de cochenille qui fait fureur. Au fil des ans, tout ce faubourg devient ainsi un centre économique clé, et la Bièvre, une véritable rivière industrielle, gérée par les tanneurs, teinturiers et mégissiers qui utilisent son eau.
Mais, en transférant les activités polluantes du fleuve vers son petit affluent, les autorités n’ont fait que repousser le problème. Au XVIIIe siècle, puis, surtout, au XIXe, l’insalubrité de la Bièvre devient un énorme sujet de préoccupation. Les brasseries, boucheries, tanneries, etc., transforment la rivière en égout à ciel ouvert et empuantissent l’air. En 1777, Buffon se plaint déjà de l’odeur puissante et « fort incommode » pour tous ceux qui fréquentent son Jardin des plantes. « La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! », s’émeut Le Petit Parisien un siècle plus tard, lors d’un été dont la chaleur transforme le secteur en cloaque. Les germes véhiculés par la rivière ne risquent-ils pas d’atteindre les quartiers bourgeois ?
Ces mêmes années, l’écrivain et critique Joris-Karl Huysmans dépeint la Bièvre en « fille de la campagne » tombée aux mains d’« âpres négociants qui se la repassent » et l’emprisonnent à tour de rôle : « Jour et nuit, elle lave l’ordure des peaux écorchées, macère les toisons épargnées et les cuirs bruts, subit les pinces de l’alun, les morsures de la chaux et des caustiques. »
Le résultat ?
« Globulée de crachats, épaissie de craie, délayée de suie, elle roule des amas de feuilles mortes et d’indescriptibles résidus qui la glacent.»
Le verdict, lui, est limpide : la Bièvre doit disparaître.
Les tentatives pour améliorer son débit et empêcher la stagnation des eaux qui aggrave les pollutions n’ont pas suffi. Concilier l’industrie et la pureté des eaux semble impossible. C’est ainsi que, à partir de 1875, le « ruisseau infect » dépeint par le préfet Haussmann est enterré, canalisé. A Paris, la dernière portion est couverte en 1935. En proche banlieue, dans les années 1950. Ultime clou dans le cercueil de béton.
Et au milieu de Paris recoulera peut-être la Bièvre ICI
Alors que plusieurs communes de la grande couronne ont remis cet affluent de la Seine à l’air, Anne Hidalgo en a aussi fait la promesse. Symbole d’une capitale qui cherche à retrouver la nature sous le béton.
Mon premier job, en 1975, chargé de mission auprès du nouveau directeur de la production et des échanges, le sémillant Bernard Auberger, premier inspecteur des finances nommé par le déplumé de Chamalières chez les ploucs, se situait Rive Gauche, très précisément rue Barbet de Jouy, la rue du domicile de Romy Schneider et de Bertrand Poireau-Delpech, critique littéraire au Monde. Le bâtiment voisin du 78 rue de Varenne où le Ministère de l’Agriculture, la Centrale, nichait ses autres services autour de l’hôtel de Villeroy.
À Barbet nous partagions le bâtiment avec l’Industrie, nous ne nous mélangions pas, sauf à la cantine et au bar du rez-de-chaussée, où tout le monde, petits et grands fonctionnaires, prenaient le temps du café pour refaire le monde. Entre le 78 et Barbet, sous la rue de Varenne, passait un tunnel bordé de cellules où s’entassaient des archives poussiéreuses ; celui-ci fut fermé pour cause de pause de 5 à 7 pour les adeptes de galipettes.
Ce fut un temps heureux, nous logions à 3 dans un 30 m2, rue Mazarine, je pouvais me rendre à pied au boulot après avoir déposé ma fille à la maternelle rue du Jardinet. Mon seul souci, la paye, simple contractuel je ne disposais que peu de beurre à mettre dans les épinards.
Et puis un jour une nouvelle : dans le tout nouvel office des vins de table (ONIVIT) créé par Chirac, alors 1er Ministre, suite aux évènements de Montredon, le poste de secrétaire-général était vacant, le titulaire Jacques Graindorge partant sous d’autres cieux. Autour du café matinal, Jean-Louis Blanc, jeune énarque tout fraîchement nommé chef de bureau de la viticulture, me dit « candidate ! », je lui réponds « un petit contractuel postulant à la succession d’un énarque, c’est chronique d’un râteau annoncé » et puis, réflexion faites, je me jette à l’eau.
Et je suis choisi. Beau bureau, paye plus conséquente, je traverse la Seine, me retrouve Rive Droite, au 232 rue de Rivoli, dans les locaux de l’ancien siège d’Air Inter.
Tout ça pour vous dire :
Que je ne pouvais plus aller au boulot à pied, j’ai donc acheté mon premier vélo.
Que je ne pouvais plus aller à la cantine, y’en avait pas à l’ONIVIT, nous allions donc déjeuner dans un petit bouiboui rue du Mont Thabor.
Et, jouxtant le bouiboui Le Soufflé ICI, 36, rue du Mont-Thabor, Paris (Ier), 01-42-60-27-19. .
C’était un must, ça l’est toujours je crois, j’y suis allé avec mon directeur et son adjoint, c’était la première fois de ma vie que je posais mes fesses dans un lieu aussi sélect.
Dernier détail, mon cordon bleu de mère, savait faire gonfler des soufflés, plutôt des sucrés.
Bon sang ne saurais menteur : je sais faire monter les soufflés.
L’autre soir je me suis dit mon gars fait monter le soufflé !
Un mystère plane sur l'inventeur de ce plat.
On l'imagine soupant avec Louis XV, au milieu de marquises coiffées en ballon. Monsieur Soufflé serait Antoine Beauvilliers, ex-cuisinier du Roi-Soleil. Sa création aurait inspiré l'ascension des frères Montgolfier. Après quoi, le chef Antonin Carême aurait inventé, dans les années 1820, le soufflé Rothschild (glacé, avec kirsch et fruits confits) dont raffolera la cour d'Angleterre. "Légendes", assure Patrick Rambourg, auteur d'un tout récent L'Art et la table (Citadelles & Mazenod). Pour cet historien, « le soufflé n'apparaît de façon sûre qu'au milieu du XIXe siècle, dans le Livre de cuisine, de Jules Gouffé (1867). Il est contemporain de l'invention du four moderne, indispensable à ce plat très technique. »
Sitôt connu, c'est l'engouement. En 1873, le Grand Dictionnaire de cuisine, d'Alexandre Dumas, recense au moins huit soufflés: au faisan, aux mandarines, au désir, à la reine... Avant de s'incruster chez les ménagères, ce gonflé parade dans les banquets et sur les tables des palaces, des deux côtés de l'Atlantique et de la Manche. Étonnant, lorsqu'on connaît ses humeurs de coquette, toujours prêt à planter là sa précieuse assistance...
Eh bien, non: « Laissé au bain-marie, dit Patrick Rambourg, le soufflé peut attendre. Et, s'il est à demi-monté, connaître même un nouveau départ. »
Par Jacques Brunel et Jordan Moilimpublié le 17/01/2017
Histoire de soufflés
Longtemps, les cuisiniers ont pensé que « l’œuf fait souffler ».
La « preuve » ?
Les soufflés contiennent de l’œuf (pour les références à des « recettes », voir par exemple [2]), et ils soufflent (dans les bons cas) ; les choux et leurs dérivés, telles les gougères, soufflent également, et ils contiennent de l’œuf ; nombre de gâteaux, des biscuits à la cuiller jusqu’au quatre quarts, soufflent, et ils contiennent de l’œuf.
L’œuf aurait-il donc une « vertu soufflante » ?
Le chimiste, lui, a de quoi être sceptique, car il a réussi à se dégager de la gangue des croyances pour atteindre le ciel des théories établies par la méthode hypothético-déductive et, sachant que le blanc d’œuf est d’environ 90 % d’eau et 10 % de protéines [3], que le jaune est fait de 50 % d’eau, 15 % de protéines et 35 % de lipides, il comprend mal pourquoi l’œuf aurait des vertus soufflantes en tant qu’œuf.
D’autant que le pain ou les pommes de terre gonflent aussi à la cuisson, alors qu’ils ne contiennent pas d’œuf [4] !
Qui dit Suisse dit montagnes, dit alpages, dit vaches, dit fromages… !
Qu’il s’agisse de pâtes molles et crémeuses à souhait ou, au contraire, non cuites, fermes et pressées, fabriquées à base de lait le plus souvent cru, le bonheur est dans les prés helvètes. Comptent parmi ses trésors l’emmentaler, le tilsiter alémanique aux racines prussiennes, le sbrinz de Brienz (l’ancêtre du parmesan), la tomme et l’etivaz vaudois, les vacherins Mont-d’or et du Fribourg, la tête de moine. Et enfin, évidemment, le gruyère.
Une longue histoire commencée au Moyen Âge
Originaire du village de Gruyères auquel il a donné son nom, ce dernier se distingue de ses jumeaux français savoyard et franc-comtois par l’absence de trous dans sa pâte. Héritiers d’une longue histoire commencée au Moyen Âge, le gruyère helvète et ses concurrents ont été l’objet de plus d’un siècle de querelles, les Suisses accusant les Français d’usurper l’appellation « gruyère ». Il a fallu attendre 2013 pour qu’une double décision européenne y mette fin : désormais, le gruyère suisse bénéficie d’une AOP (appellation d’origine protégée), le gruyère dit « français » se contentant d’une IGP (indication géographique protégée).
Laissant à d’autres les polémiques, Olivier Samson, chef étoilé de La Gourmandière, à Vannes (1), rend hommage à ces fromages en undélicieux petit livre qu’il leur a consacré (2). Voici sa recette de soufflé.
Lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, mercredi 20 janvier à Washington, Bernie Sanders l’ancien candidat à l’investiture démocrate est photographié par Brendan Smialowski, de l'agence Getty Images: il est assis, tout seul, masqué, visage fermé, jambes et les bras croisés.
Et surtout ses moufles, en laine recyclée, ce motif chamarré qui emballent les médias américains qui enquêtent et le Washington Post débusque Jen Ellis, enseignante dans une école du Vermont. Fan du sénateur, elle lui avait envoyé une paire de moufles après sa défaite contre Hillary Clinton à la primaire démocrate pour la présidentielle 2016, pour le consoler. Elle savait, par une connaissance commune, qu’il les aimait bien, rien de plus,
Sa femme, Jane O'Meara Sanders, l'a soutenu sur Twitter: « Doudoune du Vermont, moufles du Vermont, bon sens du Vermont ». Effectivement, la parka du politicien américain ainsi que ses moufles ont été fabriquées dans ce même Etat.
« Dans le Vermont, nous connaissons le froid et nous ne sommes pas tellement préoccupés par la mode », a déclaré le sénateur américain à CBS News. « Nous voulons rester au chaud. »
Les meilleurs détournements de la photo de Bernie Sanders en moufles (30 images) ICI
LA CRÉATRICE DES MOUFLES DE BERNIE SANDERS A REÇU 13.000 COMMANDES... MAIS ELLE N'Y RÉPONDRA PAS ICI
Cette enseignante de 42 ans menait, jusqu'à mercredi, "une vie tranquille" dans sa petite ville d'Essex Junction, dans le Vermont, a-t-elle raconté à l'Agence France-Presse (AFP) dans un entretien vidéo. Elle faisait classe, en ligne, à ses élèves de CE1, lorsque son téléphone s'est mis à émettre une série de "ding". Inquiète, elle s'interrompt pour consulter les messages: "Bernie Sandersporte tes moufles à l'investiture", lui annonçaient-ils en substance.
Le sieur Stéphane Davet du Monde embarqué sur le Fury Breizh affirme qu’à Saint-Quay-Portrieux, la saint-jacques sort de sa coquille ICI
Alors moi aussi je sors de la mienne : lire plus bas
… Les Français restent les plus grands consommateurs mondiaux de pectinidés (2,5 kg par personne et par an, incluant les saint-jacques, mais aussi les ersatz que sont les gros pétoncles congelés au Pérou, au Chili ou au Canada)…
Jonathan Thomas, le jeune patron-armateur du Fury Breizh et ses matelots, Nicolas Boette et Cézembre Kerdenanec, vante les mérites de la saint-jacques de la baie de Saint-Brieuc.
« Elle est légèrement plus petite et beaucoup moins coraillée, en hiver, que la normande, explique-t-il. Sa noix a un petit goût de noisette qui fait la différence.»
Sur l’arrière-pont du bateau, on ouvre la saint-jacques tout juste sortie de l’eau, en glissant le gros Opinel, prêté par l’un des pêcheurs, le long de l’éventail plat de la valve supérieure. Après avoir dégagé d’un geste le manteau de barbes et le corail en passant la lame sous la petite poche noire située à la charnière du coquillage, ne reste plus que la noix au fond de la valve bombée. A un coup de canif du plaisir brut d’un sashimi de pleine mer. Délicieuse sensation d’une chair à la fois ferme et fondante, légèrement salée et subtilement sucrée. Une bouchée sauvage et voluptueuse qui se suffit à elle-même.
Lui la préfère crue, mais se régale aussi des recettes de Nicolas Boette, ancien cuisinier professionnel qui, à bord, tient les casseroles. « J’aime les griller dans leur coquille, au barbecue, les servir en tartare mélangées à du saumon fumé, ou poêlées avec des tranches d’andouille de Guéménée, puis flambées au whisky et crémées », nous confie celui qui, la veille, avait servi à ses compagnons des « encornets farcis à la vietnamienne ».
18 octobre 2012
Qui mieux que moi peut faire la promo de la coquille Saint-Jacques et de ce qui se boit avec ? ICI
À mon palmarès un tiercé gagnant :
- Mon prénom Jacques par la grâce de mon parrain Alain,
- Le Saint patron de la paroisse où je fus baptisé : St Jacques le majeur, de Compostelle à la coquille,
- Le lieu où je réside : le boulevard Saint-Jacques.
Qui dit mieux ?
17 décembre 2013
«Confondre la pétoncle et la coquille Saint-Jacques dans une même appellation revient à autoriser la dénomination caviar pour les œufs de lump» ICI
Les pétoncles seraient-elles des petites sœurs des coquilles Saint-Jacques ?
La réponse est non même si elles ont un petit air de famille. Sur ce sujet je ne vais pas vous embrouiller dans les méandres des classifications des naturalistes. L'histoire de la dénomination du pétoncle est complexe. « Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, il a servi pour nommer une grande diversité de coquillages avant que Jean-Baptiste de Lamarck n'en fasse un genre précis (Pectunculus). Les pétoncles de Lamarck et des naturalistes du XIXe siècle ne correspondent toutefois pas du tout aux coquillages que nous connaissons aujourd'hui sous ce nom. »
DVD toujours, revu avec grand intérêt la Vie des autresFlorian Henckel von Donnersmarck
C’est un film à projeter dans les écoles.
« Avant tout, La Vie des Autres est un drame humain traitant de la capacité des gens à faire le Bien, peu importe tout le mal qu’ils ont fait au cour de leur vie. » indique le réalisateurFlorian Henckel von Donnersmarck.
La scène clé du film, qui marque un véritable tournant dans la vie du personnage principal Wiesleralias «HGW XX/7» officier froid et discipliné de la Stasi (Ulrich Mühe)
Quand Dreyman (le metteur en scène espionné) apprend le suicide d’un de ses amis chers Jerska, il se met alors au piano et joue la «Sonate pour un homme bon», œuvre composée par Jerska.
« Est-il possible que quelqu’un ayant écouté cette musique, je veux dire en l’ayant véritablement écoutée, puisse être une mauvaise personne ? » dit alors Dreyman.
Le cœur de La vie des autres est un morceau de musique. Appelé « Sonate pour un homme bon » et composé spécialement pour le film par Gabriel Yared, ce morceau joue un grand rôle dans le développement de l’intrigue et des personnages ICI
. La scène commence quand Dreyman (le metteur en scène espionné) apprend le suicide d’un de ses amis chers (Jerska). Dreyman se met alors au piano et joue la « Sonate de l’Homme bon », œuvre composée par Jerska.
Pour camper Gerd Wiesler, alias «HGW XX/7» - cet officier froid et discipliné chargé d'espionner un dramaturge dans le Berlin-est des années 1980, mais dont les convictions vont s'effriter à cette occasion -, Ulrich Mühe avait indiqué avoir simplement fait appel à ses souvenirs.
Non pas que cet ancien ouvrier en bâtiment, devenu un acteur de théâtre et de télévision respecté en RDA, avait lui-même été victime de la Stasi
Originaire de l'ex-RDA, le comédien allemand Ulrich Mühe, emporté dimanche 22 juillet par un cancer à 54 ans, aura connu une tardive consécration internationale pour son rôle dans La vie des autres, où il interprétait un espion désabusé au service de la Stasi, la police politique de la dictature communiste d'Allemagne de l'Est.
Pour camper Gerd Wiesler, alias «HGW XX/7» - cet officier froid et discipliné chargé d'espionner un dramaturge dans le Berlin-est des années 1980, mais dont les convictions vont s'effriter à cette occasion -, Ulrich Mühe avait indiqué avoir simplement fait appel à ses souvenirs.
Non pas que cet ancien ouvrier en bâtiment, devenu un acteur de théâtre et de télévision respecté en RDA, avait lui-même été victime de la Stasi.
Mais le film de Florian Henckel von Donnersmarck, récompensé à Hollywood par l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, avait réussi «à faire revivre de manière très précise, sans l'exagérer, le climat de répression» dans la dictature communiste, dont le comédien affirmait se souvenir encore très bien, des années plus tard.
Estampillé comme un «acteur de la RDA»
Né en 1953 à Grimma, une petite ville entre Chemnitz (à l'époque Karl-Marx-Stadt) et Leipzig, Ulrich Mühe apprend son métier de comédien à Leipzig, puis se fait rapidement connaître dans le milieu foisonnant du théâtre est-allemand. Il joue Johann Wolfgang von Goethe, Henrik Ibsen, intègre la prestigieuse Volksbühne de Berlin-est et travaille également pour le cinéma et la télévision.
Etienne Daho lui consacra une chanson dans son album La Notte, la Notte. Elle fut le premier coup de foudre de cinéma du jeune cinéphile Claude Chabrol, et si le réalisateur Barbet Schroeder a prénommé sa fille Laura, ce n’est pas un hasard… Visage de porcelaine aux pommettes saillantes, bouche subtilement ourlée, avec ce petit défaut qui fait les grandes beautés : des dents très légèrement en avant car Gene Tierney avait refusé tout net de se les faire refaire, même sous la pression des studios. Et, surtout, ce regard bleu transparent, légèrement bridé, qui fige le temps, qu’elle soit douce ou vénéneuse à l’écran.
Tel un moissonneur infatigable – normal je ne fiche rien – vautré dans mon fauteuil, j’entasse des gerbes de DVD de ciné.
Je complète ma culture du 7e Art
Gene Tierney pour moi se résumait à :
1944Laurad’Otto Preminger
1947 L'aventure de Madame Muir de Joseph Mankiewicz
Dans ma moisson, après avoir revu Laura, j’ai aligné sans souci de chronologie :
1949 Le mystérieux docteur Korvo de Preminger
1950 Les forbans de la nuit de Jules Dassin puis Mark Dixon, détective de Preminger
Et pour terminer 1946 Le château du dragon de Mankiewicz
Dans les DVD se nichent des BONUS que je ne visionne jamais, mais pour Le château du dragon je lis sur la pochette : Gene Tierney, une vie tourmentée 9 mn.
Curieux comme je suis, je visionne et je découvre :
Sur le plateau du Château du dragon, son regard, se portant vers la caméra, plonge "dans les plus beaux yeux bleus" que la comédienne ait pu voir. Le visiteur du film de Mankiewicz est un lieutenant de vaisseau, célibataire et catholique, répondant au nom de John Fitzgerald Kennedy. Lequel présente la comédienne à sa famille et l'entraîne, un soir, à un concert d'Édith Piaf. Mais Kennedy a l'âme d'un politicien, et un futur Président américain ne peut épouser une star, aussi sublime soit-elle. Gene, en miroir de Marilyn...
Embrassée par une admiratrice lors d'un gala pour l'effort de guerre, l'actrice, alors enceinte, contracte la rubéole. Née huit mois plus tard, la petite Daria en portera à jamais les stigmates, à la fois sourde, aveugle et attardée mentale. Malgré la naissance d'une autre fille, Christina, le couple formé avec Oleg ne s'en remettra pas. Une longue dérive, psychique et sentimentale, attend alors Gene.
Déprimes et angoisses
Pour guérir, mais sans trop y croire, elle se noie dans les tournages, y gagne le surnom de "One-take Tierney" pour son professionnalisme et confie, le coeur brisé, sa petite Daria à une institution spécialisée. Histoire de faire le tour du malheur, et tandis qu'Oleg l'a abandonnée pour Grace Kelly, Gene joue dans d'ultimes diamants noirs signés Preminger et vit d'insatisfaisantes liaisons avec Kirk Douglas et Spencer Tracy.
C'est alors qu'elle rencontre, à Paris, le prince Ali Khan, aimable jet setter tout juste remis de son divorce avec Rita Hayworth. Ils s'éprennent l'un de l'autre et entament une liaison de dix-huit mois. "À une période où j'en avais besoin, confessera Gene, Ali ramena la joie dans ma vie." Leur séparation est une nouvelle déchirure qui plonge l'actrice dans l'affliction. Aux déprimes succèdent l'angoisse, les troubles de la mémoire, la dépression.
Gene Tierney dans Laura, d’Otto Preminger (1944), avec Dana Andrews.
Lire aussi Elle était « la plus belle femme de l’histoire du cinéma », selon Darryl F. Zanuck, le fondateur du studio 20th Century Fox. Le célèbre producteur ne s’y trompera pas en la repérant sur les planches de Broadway : son visage, l’un des plus mémorables de l’âge d’or de Hollywood, envoûtera d’Ernst Lubitsch à Otto Preminger. ICI
« Un Vin sans qualités » * ou la fragilité des qualités...
Dans notre société frileuse, craintive, perméable aux grandes peurs, où les individus, tout en revendiquant haut et fort le respect de leur liberté personnelle, rejettent toute forme de responsabilité individuelle pour se réfugier dans un système où la loi s’immisce dans les moindres replis de leur vie, s’il est un mot largement galvaudé c’est bien celui de qualité.
L’irruption, dont je ne conteste pas les principes, des normes d’hygiène dans notre univers alimentaire fait que, le plus souvent, un produit dit de qualité en possède bien peu.
Le camembert Président est un produit de qualité mais est-ce un camembert ?
Mais à contrario, le camembert Président dit de « campagne » révèle bien plus de qualités que certains camemberts de Normandie d’appellation d’origine contrôlée. Rien d’étonnant à cela beaucoup de ceux-ci sont fabriqués à partir de lait de vaches qui ruminent de l’ensilage.
* référence au livre de Robert Musil L'homme sans qualités
23 mars 2012
Afterwork du taulier : les secrets du succès des campagnes électorales par un expert du double jeu
Se faire élire par ses concitoyens n’est pas chose aisée. Autrefois les candidats se contentaient des préaux d’école, de banquets, de quelques affiches, de poignées de mains dans les comices, de canons dans les estaminets. De nos jours ce qui compte c’est la mise en scène pour l’œil inquisiteur des caméras de télé *. Alors ceux qui sollicitent nos suffrages remettent au goût du jour les vieilles recettes sauf que les hérauts discourent devant des parterres de supporters qui ne sont pas là pour écouter et comprendre mais faire la claque.
Comme votre taulier est bon prince, et qu’il a lu le Prince de Machiavel, il s’est dit qu’en ce temps de fièvre électorale il se devait d’alléger la peine de nos pauvres candidats qui s’échinent à nous séduire.
Comment faire ?
Tout simplement en retrouvant dans son tas de livre un petit opus « fièvre électorale à Pompéi » car là-bas, juste avant la chute « toute la ville semblait obsédée par les élections ». Donc, je vais mettre en ligne les secrets du succès des campagnes électorales à Rome contenus dans « Commenentariolum petitionis » de Quintus Tullius Cicéron, sous la forme d’une lettre à son frère aîné, le célèbre orateur Marcus Tullius Cicéron. Celui-ci, dans sa campagne électorale en 64 av J.C. a dû les mettre à profit, car il fut élu en 63 av J.-C. consul romain.
*En 2021, remplacer par réseaux sociaux.
Une candidate UDI en Normandie invente le... camembert de campagne ICI
AFP, publié le mercredi 13 janvier 2021
"Un vrai camembert de Normandie, au lait cru": la sénatrice de l'Orne Nathalie Goulet est "très fière" de sa trouvaille, un produit local typique à son effigie, comme "produit d'appel" pour sa campagne pour les élections régionales.
Ce "goodie" original, qui sera distribué gratuitement lors de la campagne, est une boîte de camembert orné d'une étiquette où la candidate UDI pose, souriante, sur fond de pâturages verdoyants, avec un rappel de son slogan "Normandie avec Nathalie Goulet".
"Dans les conditions actuelles, extrêmement difficiles du fait de la pandémie, j'ai essayé d'innover", a expliqué à l'AFP la tête de liste UDI en Normandie pour les prochaines régionales, dont le report de mars à juin doit être soumis au Sénat fin janvier.
La sénatrice fustige "une campagne qui n'en finit pas et pose énormément de problèmes" et une incertitude sur la date qui donne "une prime gigantesque aux sortants".
Pour malgré tout pouvoir "aller vers les gens", Nathalie Goulet a misé sur la "créativité", avec ce camembert de campagne à son effigie, mais aussi "un bureau ambulant" pour ses co-listiers, un minibus qui commencera à tourner dès ce weekend dans le Calvados puis dans l'Eure.
Pour la sénatrice, sa candidature aux régionales vise d'abord à "reconstituer des réseaux UDI en Normandie", aujourd'hui présidée par le centriste Hervé Morin, et "identifier des candidats pour les prochaines législatives".
Quant à l'étiquette de son camembert de campagne, il devrait faire le bonheur des tyrosémiophiles (collectionneurs d'étiquettes de fromages) ...
Avec le couvre-feu fixé à 18 heures, même si ça ne change pas grand-chose pour moi, sauf qu’à 20 heures ça me permettait de dîner vite fait bien fait au 7 et de repartir dare-dare à vélo, faut meubler ses soirées.
Alors, j’ai décidé de me pencher sur le fonctionnement du lecteur de DVD et, ô surprise j’ai décrypté le maniement de la télécommande ad hoc.
Ensuite, je me suis plongé dans l’imposante bibliothèque de DVD, trié, sélectionné et me suis gavé de films.
Au fil de ces chroniques je vous en entretiendrai…
Dimanche soir dernier j’ai décidé de revoir HOURS
Télérama aime beaucoup
Critique par Louis Guichard
| Genre : ciné-livre.
Virginia Woolf écrit son Mrs Dalloway. Laura, mère au foyer à Los Angeles dans les années 1950, le lit dans sa cuisine. Clarissa, New-Yorkaise d'aujourd'hui, le vit peu ou prou. Toutes trois partagent cette maladie très littéraire : ne pas savoir adhérer à la réalité. Virginia entend des voix, ne supporte pas plus la campagne que Londres. Laura ne sait pas ce qu'elle fait dans ce pavillon cosy avec son petit garçon dans ses jupes. Clarissa hésite entre colère et désespoir en préparant une fête pour son ami-amant d'autrefois, malade du sida.
Adapté du roman éponyme de Michael Cunningham, The Hours raconte trois émancipations féminines vis-à-vis d'un ordre masculin, fût-il enfantin ou homosexuel, et fût-ce par la mort. Mais le sujet de ce film hollywoodien étonnamment ténébreux est aussi le sacrifice des uns pour le sauvetage des autres. Le goût des chimères, le désir d'ailleurs ou d'avant, et leur transmission à un enfant. Comment des vies se placent mystérieusement sous le signe d'une histoire. Et comment un fils finit par accomplir lui-même, des décennies après, le désir de suicide de sa mère...
Stephen Daldry (Billy Elliot) passe de Streep à Kidman (Oscar 2003) et de Kidman à Moore sans déperdition d'intensité. Pour peu qu'on soit d'humeur à ça, on connaîtra la volupté d'un suspense mental et d'un crescendo lyrique non-stop, en plus de trois merveilleux numéros d'actrices. — Louis Guichard
« 3 époques, 3 femmes incroyables, 3 actrices magnifiques. Le meilleur rôle de Kidman (méconnaissable) à ce jour. »
Les Inrocks détestent beaucoup
THE HOURS
01/01/03
Amélie Dubois
Un monument de fatuité et de vacuité. Seule Julianne Moore sort indemne de ce film obscènement surligné.
Avant même de voir The Hours, difficile de ne pas tiquer devant un détail inquiétant : le faux nez porté par Nicole Kidman pour incarner l'écrivain Virginia Woolf. Durant tout le film, la gêne se confirme : on ne peut s'empêcher de loucher (Kidman aussi) sur cette protubérance clownesque (résumant la nullité des critères de performances d'acteurs oscarisables) qui en dit long sur la lourdeur et la pauvreté du regard porté par Stephen Daldry sur le grand auteur anglais et la dépression déclinée au féminin.
On reste, ici, sur le terrain très limité d'un mimétisme qui se contente de la pose et du cliché, figeant son personnage dans une représentation caricaturale de l'écrivain névrosé au travail : mains qui tremblent, balbutiements, feuilles éparpillées dans le bureau, yeux hagards, on en passe et des meilleures. Les correspondances appuyées entre les trois femmes vivant à des époques différentes, outre le fait de prendre le spectateur pour un demeuré à force de surlignage, ne font que confirmer l'absence totale de profondeur et de subtilité du film.
Prétentieux et complaisant, The Hours met en scène une souffrance factice, racoleuse, voire obscène (particulièrement dans les scènes de suicides) et ne réussit qu'une seule chose : se rendre parfaitement détestable.
Le film est fondé sur le livre de Michael Cunningham
The Hours Trois époques, trois histoires, trois destins qui se confondent.
Dans la banlieue de Londres, au début des années vingt, Virginia Woolf lutte contre la folie qui la guette. Elle entame l'écriture de son grand roman, Mrs Dalloway.
Plus de vingt ans après, à Los Angeles, Laura Brown lit cet ouvrage : une expérience si forte qu'elle songe à changer radicalement de vie. A New York, aujourd'hui, Clarissa Vaughn, version moderne de Mrs Dalloway, soutient Richard, un ami poète atteint du sida. Comment ces histoires vont-elles se rejoindre, comment ces trois femmes vont-elles former une seule et même chaîne ?
Reste la vie et l’œuvre de Virginia Woolf, née Adeline Virginia Alexandra Stephen, est une femme de lettres anglaise.
Elle est une petite fille fragile qui ne pourra suivre ses études normalement. Fille du philosophe et écrivain Sir Leslie Stephen, Virginia est marquée par l'enseignement de son père, érudit et austère, qui encourage sa curiosité intellectuelle. Elle perd sa mère en 1895 puis son père en 1904 et s'installe ensuite à Londres dans le quartier de Bloomsbury. Elle souffre déjà de dépression et se consacre alors entièrement à l'écriture.
À cette époque, elle reçoit dans sa maison un cercle d'amis (Bloomsbury Group), dont Leonard Woolf qu'elle épousera, et Vita Sackville-West, avec laquelle elle entame une liaison qui durera tout au long des années 1920. Après la fin de leur liaison, les deux femmes resteront amies. Cependant, Virginia et Léonard ont des liens très forts et fondent ensemble la maison d'édition Hogarth Press en 1917 qui publiera K. Mansfield et une bonne partie de l'œuvre de T. S. Eliot. Elle commence à militer pour le droit de vote des femmes et participera toute sa vie à la cause féministe ("Une chambre à soi", 1929). En 1922 paraît "La Chambre de Jacob", texte novateur qui tente de s'éloigner des canons de la narration (influence de Proust et de Joyce).
Son style est constitué de voix intérieures, de rythmes poétiques, d'envolées lyriques. Elle se révèlera comme une des grandes voix sensibles de la littérature avec ses deux romans suivants, "Mrs. Dalloway" et "La promenade au phare", publiés respectivement en 1925 et en 1927. Son roman "Les vagues" lui donne une reconnaissance auprès du grand public.
Également critique, elle dissèque les œuvres de Wells ou de Galsworthy. Régulièrement en proie à de graves crises dépressives, elle se sent devenir folle.
Elle poste son dernier manuscrit "Entre les actes" puis dépose, le 28 mars 1941, une lettre sur le bureau de son mari où elle annonce son suicide (elle se jettera dans la rivière Ouse près de sa maison dans le Sussex). Elle lui écrit : « J'ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m'en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m'as donné le plus grand bonheur possible... Je ne peux plus lutter, je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler.»
Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
Puisque certains n'ont pas compris mes conneries de la saison 1 ICI link j'en remet une louchée. C’est donc l’histoire d’un mec qui passait sa vie avec les bandits manchots dans les casinos. Il jouait à tout. Il pariait sur tout. Il grattait. Il se faisait...
Fenêtre sur cour, L’amour Est un crime parfait, Des mots noirs De désespoir Jetés sur un petit carnet. Mère au foyer sans foyer À nue Toute nue. Sur sa peau lisse tout glisse. Ses grains de beauté Fixés sur mes clichés volés. Sente blanche de ses hanches...
1- J'adore les mecs, le cul vissé sur le siège de leur scooter, qui m'invectivent parce que sur mon vélo je ne démarre pas assez vite aux feux tricolores... Bienheureux les beaufs ! 2- J'adore les nanas, les fesses posées sur le cuir des sièges de leur...
Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
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