Lecteurs je vous aime !
Dans ma boîte électronique, vendredi soir, via un clic sur le lien contact situé tout au bas de mon blog (utilisez-le vos messages me parviennent directement et ne sont pas publiés) l'un de vous m'a fait parvenir la prose d'un obscur aubergiste, sans domicile connu, qui sur Vitisphère tente, tel un humoriste de fin de banquet, de se payer la tête du préfet Pomel (1).
Libres propos agrémentés dès l'entame par la ritournelle anti haut-fonctionnaire, facile, démago, ça me gondole sec : tavernier, taulier ou préfet, ya pas de sot métier et je ne vois pas pourquoi un gâte-sauce serait plus qualifié qu'un héritier de Courteline pour ausculter nos ceps et nos flacons. Pour ma part, en cinq années, j'ai acquis une belle carapace d'indifférence face aux petits calibres que ce petit pet n'est qu'un vent de plus que le préfet Pomel aura tout le temps de réexpédier avec maestria à l'envoyeur.
Alors pourquoi faire de la pub à cette insignifiance me direz-vous ? Parce que, dans le corps de son texte, le mec, raffiné, nous la joue graveleux. Je cite :
Pour cet amateur je signale que pour les femmes pratiquant le plus vieux métier du monde, le marketing de la demande est seul en capacité de le satisfaire. J'ai plus de respect pour elles que pour vous, goujat. Si les femmes se maquillent, portent des mini-jupes ou des strings sous leur jeans taille basse ce n'est pas pour plaire aux adeptes de la main au cul. Quand à l'intelligence, je vous recommande chers lecteurs d'offrir à celle que vous aimez un magnifique opus Les femmes qui lisent sont dangeureuses publié chez Flammarion, où Laure Adler et Stefan Bollmann, au travers de la peinture, de Rembrandt, Vermeer à Hopper, tracent l'histoire de la lecture féminine.
Enfin pour en finir, le bistrotier en mal de popularité rive son clou à la loi Evin mère de tous les maux, deux questions à ce cher mâle :
1° combien la marque Ricard investit-elle dans l'affichage ?
2° quel coefficient multiplicateur applique-t-il sur une bouteille vendue dans son auberge ?
Bonne semaine à tous, ne vous arrêtez pas dans n'importe quel boui boui lorsque vous aurez une petite faim ou une petite soif, on ne sait jamais chez qui on tombe...
(1) le texte intégral dans Vitisphère www.vitisphere.com/elettre puis actualités puis tous les articles puis tribune libre