Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
Si vous souhaitez recevoir mes chroniques chaque matin abonnez-vous à la newsletter , colonne de droite (c'est gratuit ) surtout ne pas décocher chroniques (sinon vous ne recevrez rien) ou placez www.berthomeau.comdans vos favoris .
Merci pour votre fidélité et n'hésitez pas à faire des commentaires.
Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
Ça fait un bail que je liche de la bière au chanvre ICI
Ça désoiffe bien…
Alors, lorsque je découvre que dans le grand vignoble de Bordeaux qui ploie sous un bashing d’enfer des bobos parisiens Le Burdi W, se présente comme le premier vin français au cannabis, je me marre grave…
Ce nouveau produit sera lancé lundi prochain sur le marché, via une campagne de commercialisation sur la plateforme KissKissBankBank. Quelque 500 bouteilles sont mises en vente, et d’autres devraient être produites très rapidement.
Là, je rends les armes, je crie halte au feu : ça a la couleur et la saveur des méthodes de bobos…
Pour ajouter une touche très GCC, ils ne peuvent pas s’en empêcher, ils nous sortent :L’œnologue-médecin Alain Raynaud, qui a validé le produit, et le célèbre œnologue bordelais Michel Rolland se sont prêtés au jeu de la dégustation, samedi dernier. « C’est une première expérience, je n’ai jamais goûté ce genre de produit, explique ce dernier dans une vidéo. Ce n’est pas tout à fait du vin, d’ailleurs c’est marqué dessus, mais ce qui me plaît, c’est que ça ressemble à ce que je connais, à ce que je déguste depuis quarante ans. C’est une boisson que je bois avec plaisir. »
Précision d’importance : légalement, on ne peut pas parler de vin, mais de boisson aromatisée à base de vin. Comme le rosé pamplemousse, quoi. Il y a plusieurs raisons à cela, la plus importante étant que le vin est transformé, puisqu’on lui rajoute du cannabidiol, ou CBD, une molécule présente dans le chanvre. Contrairement au THC, cette molécule est autorisée en France car elle ne provoque pas d’effet psychotrope mais possède des vertus relaxantes.
Burdi W est composé de 100 % de petit verdot [un cépage que l’on trouve habituellement dans moins de 10 % des compositions de certains grands crus classés du Médoc], et a été élaboré comme un vin classique », soutient le Bordelais Raphaël de Pablo, à l’origine du projet, et qui exploite par ailleurs La Ferme médicale, un champ de chanvre bio en Gironde. Sa culture est destinée à la production de cannabis bien-être, et a bien entendu servi à l’élaboration du Burdi W. La conception du vin a par ailleurs été supervisée par le directeur « d’un célèbre château bordelais », initiateur du projet également avec Raphaël de Pablo, et qui souhaite pour l’heure rester anonyme.
Garanti sans effet secondaire
Créer un vin au cannabis est une affaire sérieuse qui nécessite un savant dosage pour trouver le bon équilibre. Il a fallu plus de trois mois pour élaborer le Burdi W. « C’est très compliqué, car le cannabis est fort en terpènes il faut donc trouver la bonne association » explique Raphaël de Pablo. Il assure que le mélange cannabidiol/vin procure « un réel intérêt au niveau du goût », « surprenant ». « On obtient des notes très fruitées, avec une pointe de cassis [ce qui est assez classique avec le cépage petit verdot], et surtout on ressent vraiment cet effet relaxant après la dégustation… » Une boisson de 33 cl à base de CBD contient en moyenne 20 mg de cannabidiol, « là il y en a 250 mg par bouteille, en partant du principe qu’elle se boit à trois ou quatre personnes. » La dégustation est garantie sans effet secondaire, « puisqu’il n’y a pas de THC », la molécule du cannabis qui fait « planer ».
15 octobre 2018
Et vous prendrez bien un petit vert, le cannabis, nouvel eldorado des géants de l'alcool ? Qu’en pensent les chefs de l’ANPAA adeptes de la lettre ouverte à Mme Buzyn ? ICI
Pendant ce temps-là « … par peur de voir les jeunes délaisser bières et cocktails pour les joints ou les boissons à la marijuana, ou pour simplement profiter d'un marché prometteur, le cannabis est devenu un continent à explorer pour les géants de l'alcool.
Certains ont résolument sauté le pas, à l'image de Constellation Brands, la maison mère des bières Corona et de la vodka Svedka, qui a investi plus de 4 milliards de dollars dans une société canadienne spécialisée dans la drogue douce, Canopy Growth.
Le secteur du cannabis est "potentiellement l'une des opportunités de croissance les plus importantes de la décennie à venir", expliquait son PDG, Robert Sands, début octobre. Le marché devrait atteindre 200 milliards de dollars dans quinze ans et "s'ouvre beaucoup plus rapidement que prévu", faisait-il valoir.
Après l'Uruguay, le Canada deviendra mardi le deuxième pays au monde à autoriser l'usage récréatif du cannabis. Aux États-Unis, si la consommation récréative et/ou thérapeutique de la marijuana reste illégale au niveau fédéral, elle est autorisée dans plusieurs États.
Et, au-delà des traditionnels joints et brownies à l'herbe, les amateurs de haschisch deviennent de plus en plus créatifs. Fumer du cannabis reste le plus courant, mais on peut aussi le vaporiser, le manger sous forme de bonbons ou de glace, l'appliquer en crème. Ou le boire.
"Sans lendemain difficile"
Diageo, le numéro un mondial des spiritueux avec par exemple la vodka Smirnoff et le whisky Johnny Walker, serait selon l'agence Bloomberg en discussions avec des producteurs canadiens de cannabis. Contactée par l'AFP, la société a seulement indiqué qu'elle surveillait le secteur "avec attention".
Le brasseur Molson Coors a aussi annoncé cet été la création d'une coentreprise avec le groupe canadien The Hydropothecary Corporation (THC, comme le principe actif du cannabis).
D'autres hésitent encore.
Le PDG de Pernod Ricard, Alexandre Ricard, a ainsi expliqué fin août que son groupe regardait "de près" ce marché et cherchait surtout à comprendre si la légalisation du cannabis pouvait déboucher sur une éventuelle "cannibalisation" de la consommation des spiritueux haut de gamme.
Jean-François, vert un jour, vert toujours, ce qui ne l’empêche pas d’être un expert pointu, sans concessions, sur les difficiles questions touchant l’environnement, le climat. Merci à lui pour ce remarquable travail de décryptage des propositions de la conférence citoyenne pour le climat voulue parle président de la République et de leurs traductions dans la loi.
Pour sourire un peu dans ces temps anxiogènes : primo j’ai moi-même compris, c’est dire la faculté de Jean-François à éclairer les nuls dans mon genre ; deuxio je n’ai pas modifié son titre pour attirer le chaland puisqu’il y a le mot-clé pour un blog de vin : SOIF.
Bonne lecture.
En réponse à la crise des gilets jaunes, le président de la République a organisé une conférence citoyenne pour le climat chargée de proposer des solutions acceptables à la crise environnementale. Mais cette conférence n’est-elle pas un simulacre plutôt que la démocratie retrouvée ?
L’une de ses propositions phares, la création d’un crime d’écocide dans notre droit pénal, n’empêche pas la régression de notre droit environnemental consacrée par la loi ASAP (accélération et simplification de l’action publique). Quant à la proposition de réviser, une fois encore, notre Constitution, faite par cette conférence, elle ne pouvait pas mieux tomber pour le pouvoir exécutif. Les juges ne pourront pas se substituer au peuple pour assurer notre futur. Seule la délibération démocratique dans un cadre réinventé nous permettra de trouver et de mettre en œuvre des solutions aux crises environnementale, sociale et économique que nous traversons.
La tentation de mettre les sociétés en pilotage automatique
Nous vivons un lent processus d’enfermement de nos sociétés dans un ensemble de règles juridiques toujours plus précises, nombreuses, ne laissant plus de place à la délibération et aux choix collectifs des citoyens, et instaurant à leur place une sorte de pilotage automatique de nos vies sous le contrôle de juges - dans le meilleur des cas - ou d’autorités indépendantes - dans le pire des cas - ne rendant de comptes à personne.
Ce processus est presque achevé s’agissant de la politique économique.
Les gouvernements européens ne peuvent plus intervenir sur la politique monétaire, désormais conduite en toute indépendance par la Banque Centrale Européenne.
Ils sont autorisés à s’affranchir des règles budgétaires européennes lorsque survient une crise d’une ampleur exceptionnelle, comme en 2008 - crise financière- ou en 2020 – crise sanitaire. Mais c’est pour être rapidement rappelés à l’ordre lorsque la crise s’éloigne. Alors reviennent les examens des budgets nationaux par les instances de l’union européenne et les recommandations adressées au gouvernement, auxquelles ils devront se soumettre sous peine de sanctions financières « automatiques ».
Les politiques de préservation de l’environnement et de lutte contre le changement climatique sont l’objet d’une même passion de la réglementation, de la sanction, et de la restriction des possibilités de délibération démocratique que les politiques économiques.
La conférence citoyenne pour le climat : démocratie retrouvée ou simulacre ?
Emmanuel Macron a annoncé, en avril 2019, en conclusion du « grand débat » qu’il avait lancé pour mettre fin à la crise des gilets jaunes, l’organisation d’une Conférence Citoyenne pour le Climat. Elle a été constituée en octobre 2019, par tirage au sort de 150 citoyens auxquels il était demandé « de définir des mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990 ».
Les efforts des gouvernements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont engagés depuis 1992 et la signature à Rio, dans le cadre des Nations Unies, d’une convention internationale de lutte contre le changement climatique. Depuis lors, 24 conférences des pays signataires de cette convention, les fameuses « COP », ont été réunies et de nombreux textes additionnels à la convention ont été adoptés. Les objectifs fixés n’ont pas été atteints dans beaucoup de pays, ils ne l’ont pas toujours été en France non plus.
On peut se demander comment un groupe de citoyens tirés au sort pourrait trouver en quelques mois les solutions qui n’ont pas été trouvées par des milliers d’hommes et de femmes politiques, de fonctionnaires, de chercheurs et d’entrepreneurs en 30 ans ?
On peut aussi se demander quelle est la légitimité de ces 150 citoyens à faire des propositions que le Président de la République s’était engagé à reprendre « sans filtre » pour les transformer en textes législatifs, réglementaires, ou en action administrative ?
Les députés et les sénateurs, les élus locaux, les responsables d’administration, les centres de recherche, les organisations non-gouvernementales et les institutions spécialisées de toute nature ne méritent-ils pas tout autant d’être entendus et respectés que ces 150 citoyens dont la légitimité résulte essentiellement du calendrier politique du président de la république ?
D’autant qu’il me semble exister un problème originel dans l’organisation de ce type de conférences. C’est le gouvernement qui décide de leur création, au moment où cela lui rend service dans son calendrier politique. Il en définit le cadre de travail. Il pose la question à laquelle la conférence doit répondre. La conférence pour le climat n’a pas fait exception. Par ailleurs, alors qu’un gouvernement, un parlement, un responsable d’administration doit traiter les différents sujets dont il a à connaître en prenant en compte l’impact de ses décisions sur l’ensemble de la gestion des affaires publiques, les conférences citoyennes ne doivent répondre qu’à une question et n’ont ni le temps ni les moyens de mesurer l’impact de leurs propositions sur la marche d’ensemble des politiques publiques.
La conférence citoyenne pour le climat a présenté149 propositions de nature très diverse, transformées en un projet de loi de 65 articles qui vient d’être transmis par le gouvernement au conseil national de la transition écologique. Certaines de ces propositions relèvent de la simple déclaration d’intention comme : « inciter à utiliser des moyens de transport doux et partagé, » ou bien généraliser les mesures tarifaires attractives pour l’usage du train. Comme nos lois sont de plus en plus bavardes et constituent trop souvent des déclarations d’intentions plutôt que l’énoncé de droit et d’interdictions, ce qu’elles devraient être, nos assemblées adopteront sans doute un ensemble de dispositions creuses, qui contribueront à l’inflation législative dont nous souffrons, mais vaudront témoignage de l’engagement du gouvernement en faveur de l’environnement à peu de distance de l’élection présidentielle.
La « conférence citoyenne pour le climat » a aussi proposé un grand nombre d’interdictions ou d’obligations, par exemple : « contraindre les propriétaires occupants et bailleurs à rénover de manière globale d’ici à 2040 leur logement », « obliger le changement des chaudières au fioul et à charbon d’ici à 2030 dans le neuf et le rénové » et beaucoup d’autres encore dont l’impact sur chacun d’entre nous mériterait d’être bien évalué avant de les transformer en loi ou en décrets.
La création d’un crime d’écocide sera sans conséquences, tandis que la loi ASAP consacre un véritable recul du droit de l’environnement
Parmi les propositions de la conférence citoyenne pour le climat, celle « d’adopter une loi qui pénalise le crime d’écocide pour sauvegarder les écosystèmes » a fait particulièrement débat.
Cette proposition n’est pas nouvelle et le Parlement français a déjà rejeté à deux reprises la création d’un crime d’écocide dans notre droit pénal. Il avait de bons arguments pour cela, en particulier le fait qu’il n’y a pas de crime sans intention de le commettre dans notre droit pénal. Du coup, il sera difficile de définir le moment auquel une atteinte à l’environnement se transforme d’un simple délit en un crime.
La conférence citoyenne proposait de qualifier de crime « les atteintes aux écosystèmes dépassant les limites planétaires ». Ces limites n’étant pas connues et définies aujourd’hui, la même conférence proposait la création d’une « Haute Autorité des limites planétaires » qui serait chargé de fixer les seuils auxquels les juges pourraient se référer pour condamner les criminels.
Cette proposition d’ajouter une nouvelle institution à un appareil bureaucratique qui n’en manque déjà pas, entre l’Office Français de la Biodiversité, le Haut conseil pour le climat, l’Autorité Environnementale, le Conseil National de la Transition Ecologique et beaucoup d’autres si l’on voulait être exhaustif, n’a pas été retenue pour le moment par le gouvernement. En revanche, l’article 65 de son projet de loi est consacré au crime d’écocide qui fera donc son entrée dans notre droit pénal si le Parlement adopte cette loi. Le juge devra alors déterminer l’intentionnalité des atteintes portées à l’environnement, ce qui sera plus compliqué qu’on ne peut le penser. Les auteurs des atteintes aux écosystèmes sont le plus souvent des personnes morales, des sociétés qui ne peuvent être mises en prison. Seuls pourront l’être leurs dirigeants à condition de démontrer leur implication et leur intentionnalité.
En bref, cette disposition, si elle est adoptée, constituera une victoire politique symbolique pour les militants écologistes et les associations. Mais sa portée réelle, en termes de protection de l’environnement, sera très limitée.
Des mécanismes de pénalisation des atteintes aux écosystèmes existent déjà. Ils sont rarement mis en œuvre non pas en raison de la mauvaise volonté des juges, mais de la complexité des affaires.
Il serait plus efficace de spécialiser des juges dans les contentieux de l’environnement qu’ils connaissent souvent mal, afin de les rendre plus efficaces dans le traitement de ces affaires, de recruter des magistrats et de leur donner les moyens de travailler. Mais cela, c’est beaucoup plus difficile et coûteux que d’adopter un texte de loi, et chacun aura compris que nous sommes dans une lutte symbolique et politique dont les protagonistes se soucient peu des résultats concrets.
La célébration de cette grande victoire permettra d’oublier que la loi « ASAP » (accélération et simplification de l’action publique), voulue par E Macron et qui vient d’être adoptée, rend moins contraignante la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement, permet au préfet de remplacer des enquêtes publiques par des consultations électroniques, ainsi que d’autoriser l’exécution anticipée de travaux de construction avant que l’autorisation environnementale ait été délivrée. Bref, sous couvert de simplification, la loi ASAP est un véritable recul par rapport à la législation environnementale existante avant 2020. Comprenne qui pourra…
Une nouvelle révision de la constitution, bien inutile…
Pendant qu’il détricotait le droit de l’environnement, le gouvernement a adopté un projet de loi constitutionnelle modifiant l’article premier de notre Constitution, ainsi rédigé :« Elle (NB : il s’agit de la France) garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique. »
Le conseil d’État a rendu un avis très critique sur cette proposition. Il rappelle dans son premier considérant qu’il est saisi pour la troisième fois en un peu plus de trois années d’un projet de réforme constitutionnelle portant sur la question environnementale. Il rappelle également que la protection de l’environnement a déjà valeur constitutionnelle depuis que la mention en est faite dans le préambule de la constitution. C’est une façon de dire que cette révision de la Constitution est inutile.
On pourrait ajouter que la constitution de 1958, dont on ne cesse de nous rappeler qu’elle a instauré un régime politique stable et durable, a été modifiée 24 fois depuis 1958 et que son texte actuel n’a plus grand-chose à voir avec celui qui avait été adopté par référendum en 1958.
Non seulement le texte de la constitution a été modifié à de très nombreuses reprises, mais le Conseil constitutionnel n’a pas cessé d’élargir le « bloc de constitutionnalité », d’abord en rendant ses décisions non seulement au regard du texte de la constitution mais en prenant en compte des principes consacrés par d’autres textes : la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le préambule de la Constitution de 1946, plus récemment la charte de l’environnement. Il ne s’est pas arrêté là et a progressivement consacré un certain nombre de principes comme ayant une valeur constitutionnelle (principe de continuité de l’État et du service public, liberté d’entreprendre, liberté d’aller et de venir, liberté personnelle du salarié, sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et de dégradation, inamovibilité des magistrats du siège, principe pollueur-payeur, fraternité). Et comme il devenait difficile de concilier entre eux ces différents « principes à valeur constitutionnelle », le même Conseil constitutionnel a inventé des « objectifs à valeur constitutionnelle » comme l’objectif de sauvegarde de l’ordre public, la possibilité pour toute personne de disposer d’un logement décent, l’accessibilité et l’intelligibilité du droit, la lutte contre la fraude fiscale, le bon emploi des deniers publics, la bonne administration de la justice, la protection de la santé, la protection de l’environnement, etc.
Ces « objectifs de valeur constitutionnelle » doivent permettre au juge constitutionnel de hiérarchiser en quelque sorte les principes de valeur constitutionnelle en assurant la cohérence entre eux.
En élargissant ainsi le référentiel à l’intérieur duquel il rend ses décisions, le conseil constitutionnel a renforcé progressivement son pouvoir sur le législateur.
Les pouvoirs de ce malheureux législateur ne sont pas simplement limités par le contrôle du conseil constitutionnel, mais également par le développement d’un droit européen. La cour de justice de l’union européenne a décidé par un arrêt de 1963, Van Gend en Loos, que les traités européens s’appliquaient directement aux citoyens des Etats membres, renversant l’ordre juridique traditionnel dans lequel un traité n’entrait en vigueur qu’après sa validation par le Parlement national. En 1964, l’arrêt Costa contre Enel a considéré que désormais les règles juridiques européennes supplantaient le droit national y compris les constitutions.
Les gouvernements n’ont pas protesté, ni les parlements nationaux. Le conseil constitutionnel français, puis le conseil d’État, après avoir traîné des pieds, ont fini par s’incliner.
Ainsi, les directives sont-elles transposées en droit français après une approbation par le parlement, généralement sans débat. Lorsqu’une norme européenne est contraire à la constitution, nous modifions notre constitution, là encore sans que cela ne suscite de grands débats.
S’agissant du dernier projet de loi de réforme constitutionnelle, le conseil d’État attire l’attention du gouvernement sur les dangers qu’il comporte pour lui. En effet, en indiquant que la France « garantit la préservation de l’environnement et de la biodiversité et lutte contre le changement climatique », la Constitution ouvrira aux citoyens la possibilité d’exiger du gouvernement les résultats de cette garantie. Les formulations antérieures, y compris dans la charte de l’environnement étaient moins prétentieuses et se contentaient d’indiquer que pouvoirs publics « favorisaient » ou « concouraient » à l’action de préservation de l’environnement.
En imposant aux pouvoirs publics une obligation de résultat dans ce domaine, le droit ouvre un champ de contentieux considérable.
D’ores et déjà, une commune du littoral du Nord de la France, la commune de Grande-Synthe, a saisi le conseil d’État d’un recours pour inaction climatique, le maire considérant que les mesures permettant une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre n’avaient pas été prises par le gouvernement. Le Conseil d’État a déclaré cette action recevable et a demandé au gouvernement des éléments d’information lui permettant de décider si les mesures prises avaient été, oui ou non, suffisantes.
Une mise en cause de la responsabilité du gouvernement sans proportion avec la capacité d’agir contre le changement climatique
On est en pleine absurdité à de nombreux égards. D’abord parce que la contribution de l’action du gouvernement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre est assez difficile à évaluer. Ainsi, l’institut Rexcode a publié, le 18 janvier dernier, une étude dans laquelle il considère que la France est bien partie pour respecter ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il indique que la récession économique consécutive à l’épidémie de Covid-19 explique pour 70 % la forte baisse prévisionnelle des émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines années.
Faut-il considérer que le gouvernement, dès lors, a fait son travail ?
Féliciter le virus pour ces résultats ?
Exiger que le gouvernement se fixe de nouveaux objectifs plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre ?
Le conseil d’État explique l’accueil favorable qu’il a réservé à la plainte de la commune de Grande-Synthe par le fait qu’elle est particulièrement exposée aux effets du changement climatique, s’agissant d’une commune littorale.
Il n’est pas hors de propos de rappeler que la France compte pour 0,9% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Nous ne sommes décidément qu’une puissance moyenne… L'Union européenne à 27 représente 8,1 % des émissions mondiales, tandis que la Chine en représente 30 %, l’Amérique du Nord 16 % et l’Inde 7 %.
L’impact de l’action ou de l’inaction du gouvernement français sur le sort des communes littorales françaises, dans un contexte d’augmentation mondiale des émissions de gaz à effet de serre, est dérisoire. Cela ne signifie pas qu’elle ne doit pas être menée, mais la responsabilité du gouvernement français doit être proportionnée à sa contribution au problème et au bénéfice que la population peut tirer de son action. De plus, cette action n’a de sens que si elle est coordonnée avec les efforts conduits dans le reste du monde. Poursuivre pénalement tel ou tel responsable français, ou condamner administrativement le gouvernement n’a aucun sens dans ce contexte.
Les juges ne peuvent pas arrêter les choix collectifs à la place des peuples et de leurs représentants
Il n’est pas question de contester la nécessité d’une action de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais les pouvoirs publics la conduisent en tenant compte de toutes les dimensions de la situation économique et sociale du moment.
Faut-il condamner pénalement Emmanuel Macron parce qu’il a reculé devant les gilets jaunes, c’est-à-dire respecté l’opposition d’une partie significative de la population à sa politique ?
Quel serait le sens d’une telle condamnation ?
Faut-il infliger une amende administrative à Édouard Philippe pour n’avoir pas poursuivi l’augmentation prévue de la fiscalité sur les carburants ?
L’action climatique est importante, mais elle n’est pas supérieure à d’autres impératifs. Le conseil constitutionnel a été confronté lui-même aux difficultés qu’il a créées en multipliant les principes à valeur constitutionnelle.
Comment concilier par exemple le droit de chacun à disposer d’un logement décent et la lutte contre le changement climatique, alors que l’une des principales sources d’émission de gaz à effet de serre, à côté des transports, est la construction de logements ?
Faut-il arrêter de construire des logements pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ?
La consommation de « biogaz », c’est-à-dire de gaz obtenu par la dégradation biologique de matières organiques, est infiniment préférable, du point de vue des émissions de GES, à la consommation du gaz naturel fossile que nous utilisons depuis des décennies. Mais la production de biogaz n’est pas non plus sans inconvénients. Par exemple, la production d’électricité avec du biogaz coûte beaucoup plus cher que tous les autres modes de production d’électricité et la différence ne peut être comblée que par des subventions publiques. Or le Conseil constitutionnel considère que la bonne gestion des deniers publics fait partie des « objectifs à valeur constitutionnelle ». S’il est beaucoup moins cher de subventionner la production d’électricité d’origine éolienne ou solaire, subventionner le biogaz n’est pas forcément un bon usage de l’argent public. Il faut donc concilier deux objectifs contradictoires ayant tous les deux une valeur constitutionnelle.
Des questions de cette nature ne devraient-elles pas être plutôt tranchées par une décision des citoyens, par leurs représentants ou directement, plutôt que par un juge ?
Le groupement « l’affaire du siècle », constitué de quatre ONG (Notre affaire à tous, Greenpeace France, Oxfam France et la Fondation Nicolas-Hulot), a saisi le tribunal administratif de Paris pour que celui-ci condamne l’État pour inaction climatique. La décision n’est pas encore rendue, mais la rapporteure publique a indiqué lors de l’audience que la demande des associations était légitime et que le retard de l’action publique par rapport au calendrier de réduction des émissions de gaz à effet de serre devait être justifié. Sans aller jusqu’à recommander de sanctionner le gouvernement, elle recommandait de verser un euro symbolique pour indemniser le dommage moral subi par les associations requérantes.
Rien ne peut remplacer la délibération démocratique pour trouver des solutions à la crise sociale, environnementale et économique que nous traversons
Les émissions de gaz à effet de serre ont des causes extrêmement nombreuses. La cause première, c’est l’existence d’êtres humains sur la terre. La croissance démographique et la consommation de ressources qu’elle entraîne est le principal facteur de dégradation des écosystèmes. La population est passée de 2 milliards à 7,6 milliards d’êtres humains entre 1950 et 2017. Nous pourrions être 11,2 milliards en 2100. L’Afrique comptera pour la moitié de la croissance de la population d’ici à 2050 et 85 % d’ici à 2100.
Depuis le milieu des années 1970 jusqu’à la fin des années 1990, les émissions de CO2 par habitant sont restées stables grâce à leur diminution en Amérique du Nord, leur stabilité en Europe et une augmentation modérée en Asie, pourtant les émissions annuelles totales de CO2 sont passées de 14 à 20 milliards de tonnes. La croissance démographique est la principale raison de l’augmentation des émissions pendant cette période. Les perspectives démographiques laissent penser que même si nous continuons à progresser dans la réduction des émissions individuelles de GES, les émissions globales ont de fortes chances de continuer à augmenter.
Faut-il que les gouvernements imposent un quota d’enfants par famille ?
Un budget carbone individuel et quels seront alors les moyens de contrôler le respect de ce quota et les sanctions prises en cas de dépassement du quota autorisé?
Toutes ces questions sont vertigineuses et ne peuvent assurément pas être réglées par la seule voie du droit et de décisions de la justice pénale ou administrative. Les solutions ne pourront être trouvées que lentement, péniblement, par le débat démocratique à l’intérieur des nations et dans les enceintes internationales.
Les associations qui réclament sans cesse plus de lois, de réglementations et de sanctions, entretiennent l’idée fausse que la solution est à portée de main, et que si nous ne l’atteignons pas c’est en raison de l’inconséquence de quelques-uns ou de l’irresponsabilité des dirigeants politiques qu’il suffirait de sanctionner pour régler le problème.
Si elles avaient raison nous pourrions espérer avoir vite réglé le problème.
Mais elles ont tort et leurs actions ne font que retarder la délibération politique nécessaire sur les voies et moyens qui nous permettront de sortir de la crise sanitaire, environnementale, sociale et économique dans laquelle nous nous trouvons.
La démocratie n’est pas le problème, elle est la solution.
Une affaire digne d’un roman d’espionnage à la française : un sinistre mélange des genres entre des agents des services de renseignements DGSE et DGSI et des membres de sociétés de sécurité.
Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue au cours de la semaine écoulée dans le cadre d’une tentative de meurtre imputée l’été dernier à deux militaires de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français. Parmi les suspects interpellés après six mois d’enquête de la police judiciaire parisienne figure un homme présenté comme le commanditaire de ce "contrat". Il a été arrêté le vendredi 29 janvier.
L’affaire prend corps le 24 juillet 2020, à Créteil (Val-de-Marne) à l’occasion d’une banale intervention de police. Ce jour-là, deux hommes sont arrêtés dans leur voiture, une Clio volée. Habillés de vêtements sombres, gantés, ils sont soupçonnés de préparer un cambriolage. Au pied du siège passager, dans un sac de sport, un pistolet Browning, une balle engagée dans le canon et un silencieux bricolé. La brigade criminelle de Paris hérite du dossier.
Deux "cambrioleurs" qui appartiennent à la DGSE
Placés en garde à vue, les deux "cambrioleurs" revendiquent aussitôt leur appartenance à la DGSE. Vérification faite, ils disent vrai : ces caporaux, Pierre B. et Carl E., sont bel et bien affectés à la surveillance de la base de Cercottes, dans le Loiret, le centre parachutiste d’entraînement spécialisé du service Action. Ils répondent aux pseudos d’Adelard et Dagomar. La suite est à peine croyable.
Si Adelard et Dagomar étaient en planque à Créteil ce matin-là, c’était de leur propre aveu pour… assassiner une femme, coach en entreprise, en raison des liens qu’elle entretient − selon eux − avec le Mossad, les services secrets israéliens. Une mission "homo" dans le jargon de l'espionnage, une opération en théorie prohibée sur le sol français. Ils ont songé à l’empoisonner, à la jeter d’un pont, à poser une bombe sous sa voiture ou encore à simuler un accident de la circulation. Pour organiser le guet-apens du 24 juillet, à proximité de son domicile, ils avaient pris soin de placer une balise sous la voiture de leur cible.
Vendredi dernier suis allé acheter un livre à la Librairie de la Petite Égypte ICI33 Rue des Petits Carreaux, dans le 2e. Arrivé à bon port je me suis aperçu que cette librairie faisait face à la rue du Nil où se situe le bateau amiral de Terroirs d’Avenir. Souvent en repartant de faire mes courses je me disais : « tu devrais aller voir ce qu’ils proposent dans cette librairie ». Là, j’ai fait l’inverse, après ma moisson de livres, je me suis pointé à la poissonnerie de Terroirs.
Et là, sous mon regard émerveillé je suis tombé face à des ombles chevalier du Lac Léman pêchés par un gars du 74, la patrie de Claire.
J’ai acheté.
De retour, tout en pédalant, j’ai pensé à Jacques, qui était un vrai sportif, qui se moquait de moi à propos de mon urban-cycle, lui c’était un vrai à guidon bas.
Ce Jacques là, né en Franche-Comté, notaire de son état ancien, vigneron de le South of France lorsque je l’ai rencontré par l’entremise d’une de ses passions : le rugby, il fut le président de l’emblématique PUC : Paris Université Club – pour moi ça sonne comme mon SNUC de jeunesse, le Stade Nantais Université Club au merveilleux maillot blanc cerclé d’arc-en-ciel – nom Damitio : un nom de bière de Pontarlier, Doubs. Membre fondateur de « Sans Interdit » il est devenu un ami.
Lorsque nous nous retrouvons autour d’une bonne table nous ferraillions sec, comme les français adorent le faire, à propos de politique. Mes origines soixante-huitardes, mon parcours sous le François de Jarnac, mon dandysme « supposé », attisent sa verve et, bien sûr, je ne lâche rien. Bref, alors qu’il était bien jeune au temps où le Général tenait les manettes, l’ami Jacques se réclame du gaullisme et, moi, qui avait 20 ans en Mai, un acteur de la « chienlit » donc, d’une allergie à toutes les formes de conservatisme. Rocard nous sert de trait d’union et le sous-secrétaire aux sports, que Jacques « adore » avec un grand B*, lui me sert d’arme de dissuasion.
*Bambuck
Dernière indication : notre notaire-vigneron est un cordon bleu et je me suis régalé chez lui, rue Madame – ça ne s’invente pas –, d’un omble chevalier au beurre blanc, petits légumes glacés, à tomber par terre de plaisir.
Il y a trois ans, Jacques Damitio a délaissé son étude de notaire dans la région parisienne pour s'installer dans les environs de Béziers. Château Le Thou : c'est le nom du domaine qu'il a acheté en compagnie de sa soeur et de deux associés. Vingt-trois hectares de vignes pour 1,2 million d'euros. Après vingt ans de paperasserie, cet ancien rugbyman savoure, chaque jour, la deuxième mi-temps de son existence.
«J'apprends beaucoup sur moi-même. Le vin, c'est l'intemporalité: une leçon de patience et d'humilité, explique-t-il. Il n'y a rien de plus enrichissant que de voir le fruit de son travail sortir du sol, pas de son cerveau.» Aujourd'hui, le château-le-thou est proposé à la table de Guy Savoy ou de Ledoyen. Au terme de trois ans de tiraillements entre ses deux métiers, Damitio a choisi, cet été, de vendre sa charge de notaire pour chausser définitivement ses bottes de vigneron. Il n'est pas le seul.
Est-ce l'effet Depardieu?
L'envie toujours plus pressante de changer de vie ?
Et puis Jacques s’aperçut que vendre bien un vin du Languedoc était un challenge extrêmement difficile, même un château n’était pas rentable, notaire un jour, notre toujours il revendit.
C’est un rendez-vous d’amis, un QG de copains gourmands et gourmets, créés par deux potes, propriétaires du voisin Bedford Arms (au 17 rue Princesse), qui reçoivent ici avec chaleur, bisoutent les jolies clientes à tout va, salue les vieilles ou jeunes connaissances et nourissent tout le monde avec entrain. Antoine Boucherie et Jacques Damitio sont ces deux hôtes relaxes et leur chef Nicolas Tardivel, qui a notamment oeuvré à la Cantine du Troquet, aux côtés de Christian Etchebest, a les idées fines et le toucher léger (ou l’inverse!).
2 juillet 2013
« Pouic-Pouic », c'est culte François Simon aime le resto de mon complice Jacques Damitio ICI
Dernière indication : notre notaire-vigneron est un cordon bleu et je me suis régalé chez lui, rue Madame – ça ne s’invente pas –, d’un omble chevalier au beurre blanc, petits légumes glacés, à tomber par terre de plaisir.
Avis de décès
Stéphanie Damitio et son compagnon Benjamin, Anne-Sophie et Benjamin Bisson, ses filles et gendres Gabriel Damitio, Bernadette Damitio, ses frères et soeur, Thomas et Fanny Damitio, Peter Damitio, Gregory Damitio, ses neveux et nièce, ont la tristesse de vous faire part du décès brutal, le 9 août 2015, à l'âge de 58 ans, de Jacques DAMITIO
La cérémonie religieuse aura lieu le vendredi 14 août, à 10 h 30, en l'église Saint-Sulpice, à Paris (6 e).
PUC - Paris Université Club
[HOMMAGE] Perte d'un vrai puciste violet! Jacques Damitio, joueur, président et ami vient de nous quitter dans sa 58e année. Nous pensons tous à lui et à sa famille. Grosses pensées violettes !
7 février 2009
Omble chevalier au beurre blanc : recette d’un notaire vigneron ICI
Offrir à vos invités de l’omble chevalier c’est indéniablement plus tendance que de leur proposer du merlan frit, même en « colère ». Doté d’un nom moyenâgeux et mystérieux, l’omble chevalier, considéré comme le roi des poissons des lacs alpins, semble être originaire du Grand Nord : le lac Ancylus qui s’étendait à l’emplacement de la Baltique pendant la dernière glaciation. Il aurait remonté, voici près de 11 000 ans, les fleuves d’Europe pour coloniser les grands lacs. C’est un poisson beau et rare, vivant dans les profondeurs, produit d’exception à la chair d’une grande finesse. Sur l’étal de votre poissonnier vous le reconnaîtrez à son corps, de taille moyenne : 50 cm, allongé et fusiforme qui est « vêtu » d’une livrée argentée colorée de bleu sombre ou de bleu vert sur le dos et le haut des flancs, avec une série de petits points roses le long de la ligne latérale et au-dessous.
Des magistrats lors de la cérémonie des voeux de la cour d'appel de Paris, le 11 janvier 2011 au palais de justice de Paris —Martin Bureau AFP
Pas vus pas pris !
« Pris la semaine, – touché le prêt, – été voir Angelina, découché, – pas vu, pas pris »
Sauf que vendredi dernier dans un restaurant parisien de l'Île de la Cité l'Annexeils ont été vus par une patrouille à vélo de pandoresà vélo et pris les mains dans le pot de confiture.
Ils une dizaine de clients et le comble, c'est qu'il s'agissait essentiellement de magistrats.
C'est d'autant plus embarrassant que l’Annexe est située boulevard du Palais, non loin de la Cour d’appel de Paris (4e).à quelques mètres seulement de la préfecture de police.
Des flûtes de champagnes sur les tables, quelques assiettes aussi, une dizaine de magistrats, non masqués, ont mangé debout dans une terrasse abritée de 15 m2, à la vue de tous et surtout, d'une patrouille à vélo.
Les agents sont alors entrés dans ce restaurant, l'Annexe. Le contrôle s'est tendu lorsque les clients ont dévoilé leur identité. Les magistrats ont tenté de déstabiliser les policiers. Mais rien n'y fait : dix clients ont été verbalisés. L'addition est salée : 135 euros d'amende chacun.
«Cela brouille le message» : à Paris, des magistrats verbalisés dans un restaurant clandestin
Par Nicolas Goinard (avec F.L.)
Le 31 janvier 2021
Il y avait du champagne dans des flûtes sur les tables et des assiettes pleines de nourriture sur les plateaux. C'est ce qui a alerté les policiers à vélo qui, vendredi midi, entrent dans la terrasse fermée de L'Annexe, restaurant de l'île de la Cité (Paris, 4e) qui fait face à la cour d'appel de Paris. L'adresse est aussi à une petite centaine de mètres de la préfecture de police. Des panneaux posés au sol annoncent de la vente à emporter. Sur l'ardoise, on trouve de la « pièce de boucher Aubrac, frites », « omelette mixte frites » ou encore du « tartare de bœuf ».
Mais dans les faits, au moment où les agents interviennent, ces plats ont été emportés à quelques petits mètres. Une dizaine de personnes mangent et boivent debout dans quinze mètres carrés sur cette terrasse abritée. Les masques sont absents des visages. Sur les tables de bistrot, disposées le long de la vitrine, les policiers comptent cinq assiettes avec des restes de repas.
Seul un homme est assis devant son assiette à l'intérieur de la salle. Il est visible depuis l'entrée. Devant lui une corbeille de pain et des verres. Le patron explique aux policiers qu'il s'agit de son fournisseur. Lui et les employés de L'Annexe sont les seuls à porter des masques.
«Il faut bien se restaurer»
Lorsque les agents demandent les identités des clients, l'ambiance se tend un peu. Et pour cause : la plupart sont des magistrats qui travaillent à la cour d'appel.
S'ils sont là, c'est qu'« il faut bien se restaurer » pendant la pause méridienne, justifient-ils. Pis, ils tentent également de déstabiliser les fonctionnaires en leur demandant dans quel cadre ils interviennent… Les policiers obtiennent tout de même leurs identités et les font sortir. Au total, dix personnes sont finalement verbalisées, 135 euros par client.
Ce dimanche midi, l'établissement est fermé. En vitrine un mot datant du 6 octobre dernier, date à laquelle les brasseries étaient encore ouvertes, précise pourtant : « Port du masque obligatoire même entre les plats et pour tout déplacement ». L'ardoise annonçant « L'Annexe est ouvert » a été remisée et risque de l'être pour 15 jours encore, la durée prévue en cas de fermeture administrative, ce qui entraînerait la perte des aides de l'Etat. «C'est une vente à emporter qui a dégénéré, avance un proche du restaurant. Il y a 150 policiers qui passent tous les jours devant, le préfet Lallement qui passe par la porte juste à côté, le gérant aurait aimé qu'on vienne lui dire que ce qu'il faisait n'était pas dans les clous ».
«Ce n'était pas caché dans une arrière-salle à l'abri des regards»
Pierre, qui travaille sur l'île de la Cité, reconnaît y avoir mangé récemment. « Ce n'est pas un restaurant clandestin comme ce qu'on peut voir un peu partout, estime le trentenaire. Ce n'était pas caché dans une arrière-salle à l'abri des regards. Ça fait plusieurs semaines que c'est comme ça. Il y a juste des tables qui permettent aux gens de déjeuner debout sur la terrasse plutôt que de se cailler dehors. C'est devenu un vrai casse-tête de savoir comment on va manger. » Amandine, qui vit sur le boulevard Saint-Michel, a aussi pris, il y a peu, un café sur l'une de ces tables. « J'y ai même vu des policiers venir acheter à manger alors que des personnes étaient sur les tables, se souvient-elle. Ça n'a jamais posé de problème… »
Néanmoins, la présence de magistrats dans ce restaurant fait tache. « Cela brouille le message et laisse entendre qu'il y aurait des passe-droits pour les gens qui sont censés faire respecter les lois », s'emporte une magistrate parisienne qui cite au passage un récent article du Parisien dans lequel il était déjà question d'un restaurant proche d'un tribunal fréquenté par des policiers et des magistrats.
«On va créer des Al Capone de la restauration»
Car ces cas ne sont pas isolés et ils dérangent toute une frange de la profession. L'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) se désolidarise d'ailleurs de ces ouvertures. « Nous sommes des légalistes et tout ce qui est interdit par la loi, on ne le défend pas, répond Jean Terlon, vice-président de l'Umih pour le secteur de la restauration. C'est déloyal d'ouvrir dans ces conditions. »
Pour répondre à la multiplication de ces restaurants clandestins, les contrôles se sont intensifiés pour freiner la propagation du virus et de ses variants et ont débouché sur la découverte dans la capitale, entre jeudi et vendredi, de vingt-quatre établissements qui ne suivaient pas les règles. Tous vont faire l'objet d'une fermeture administrative de 15 jours. La mesure « sera notifiée à chacun de ces établissements dans les prochaines heures », a précisé la préfecture de police de Paris dans un communiqué diffusé samedi. Lassé, un patron de brasserie lâche : « Si cette crise dure, on va créer des Al Capone de la restauration. »
Un vice-procureur et un commissaire surpris dans un restaurant clandestin
Les deux hommes ont été contrôlés en train de déjeuner dans un restaurant clandestin du Vaucluse, samedi. Le ministre de l’Intérieur a demandé la suspension du commissaire.
Un contrôle embarrassant. Samedi 30 janvier, un commissaire avignonnais et un vice-procureur de Carpentras, dans le Vaucluse, ont été surpris lors d’un contrôle dans un restaurant carpentrassien ouvert illégalement, rapporte Franceinfo ce lundi 1er février en citant des « sources concordantes ».
Le procureur, membre du Conseil supérieur de la Magistrature et délégué de l’Union syndicale des Magistrats (USM), et le commissaire de police étaient en train de déjeuner, selon les informations de France-Bleu Vaucluse. Ils ont été entendus au commissariat d’Avignon, où ils ont reconnu les faits. Selon le média local, le parquet de Nîmes devrait se saisir de l’enquête.
« Pour être respecté, il faut être respectable »
Interrogé sur France-Inter lundi matin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu’il avait « demandé au directeur général de la police nationale, dès [dimanche] soir, de suspendre [le commissaire] et de lui retirer son poste de commandement ». « Pour être respecté, il faut être respectable », a-t-il ajouté.
Citant un « devoir d’exemplarité », il a également appelé chacun à « faire extrêmement attention ». « Ce n’est pas pour embêter les Français, mais pour éviter le poids très dur du reconfinement », a-t-il ajouté. Car malgré les annonces de Jean Castex vendredi, la menace d’un troisième confinement plane toujours sur l’Hexagone.
Un dimanche, j’ai acheté du foin bio du Limousin chez la star de la bidoche maturée Yves-Marie Le BourdonnecICI dans sa dernière boucherie 16 rue d’Aligre.
Cet achat ne vise pas à nourrir mon chat qui préfère la pâture de l’herbe à chat, ni pour que les poules, que je n’ai pas, y pondent leurs œufs, mais tout simplement pour vous éblouir, vous éclabousser de mes talents de cuisinier.
« Ben, tu ne vois pas ce qu'elles font [...], mais alors tu es bête à manger du foin ! »
Jean-Pierre Chabrol - La gueuse…
Bête à manger du foin
Complètement idiot ; stupide ; bête comme ses pieds ; idiot ; niais et très peu intelligent ; très bête
Cette expression est attestée en 1774.
Tout ça pour vous fourguer deux chroniques de derrière les fagots :
5 octobre 2010
Gigot d’agneau de Pauillac au foin AOC de la Crau... « Boudie pour les bêtes c'est aussi bon que pour vous le Châteauneuf du Pape ! ICI
20 octobre 2010
Je ne vais pas en faire tout un foin mais je suis vachement tendance : Alain Passard et moi même combat ! ICI
DANIEL SAGE VIN DE FRANCE ADAM CONTRE LE BEEFSTEAK 2019
« L’existence même de Fauchon est un scandale ! » lançait Sartre au micro de RTL, en mai 1970.
C’était après l’attaque de Fauchon par un commando d’une cinquantaine de gus, armés de barre de fer, dirigé par un responsable de la Gauche Prolétarienne répondant au pseudo suggestif de Tarzan.
Antoine de Gaudemar, futur complice de Serge July à Libération faisait le guet. Le 8 mai 1970 le commando va rafler champagne, caviar, truffes, saumon, marrons glacés tenant le personnel en respect sous la menace de leurs barres de fer puis tous s’enfuir par le métro, sauf Frédérique Delange, fille de haut-fonctionnaire, qui se fit rattraper par «un cuistot à toque et tablier blanc qui, armé d’une broche à gigot, les avait pris en chasse».
Le 19 mai, la 24e cour correctionnelle de Paris la condamnait à 13 mois de prison ferme. En ce temps-là la justice était rapide et l’on ne badinait pas avec l’atteinte au « symbole de l’arrogance du fric ». Les « vivres » seront distribués dans les quartiers populaires par les militants de la GP.
La presse « bourgeoise de gauche », Le Nouvel Observateur et L’Express (celui de JJSS et de Françoise Giroud) prit fait et cause pour ces nouveaux « Robin des Bois ».
À Jacques Foccart, l’homme du SAC, qui s’inquiète auprès de lui «l’opinion publique semble considérer avec indulgence l’histoire Fauchon.» le président Pompidou répond : « Pour Fauchon, c’est vrai, mais qui puis-je ? Même mon fils, ma belle-fille et une cousine avec qui j’en ai parlé trouvent ça sympathique et j’ai dû les rabrouer pour leur faire sentir que cette affaire était ridicule ».
50 ans après :
Fauché par la crise, Fauchon ferme deux de ses trois magasins place de la Madeleine, à Paris ICI
L’emblème de l’épicerie fine dans la capitale avait été placé en redressement judiciaire en juin. La fermeture de deux de ses magasins va entraîner 77 licenciements.
Adieu donc Fauchon, ses clientes permanentées, en 2021 le symbole du grand capital, celui qui exploite les « larges masses » c’est la GD, le Carrefour des pousseurs de caddies masqués dans le fin fond du 13e arrondissement.
Des militants obligent un Carrefour à les laisser partir avec des caddies remplis sans payer
Des « militants en lutte contre la précarité » s’en sont pris samedi de manière non violente à un magasin Carrefour à Paris pour prendre des produits de première nécessité.
Une soixantaine de personnes se revendiquant comme « militants en lutte contre la précarité » se sont emparées de produits de première nécessité au détriment d’un magasin Carrefour du XIIIe arrondissement de Paris samedi 30 janvier 2021, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon des sources concordantes, les personnes se présentant comme militantes ont déployé une banderole avant d’entrer dans le magasin juste avant 11 h, et de s’emparer de produits de première nécessité dans les rayons.
Le magasin Carrefour laisse les militants partir avec des caddies remplis
Après des négociations, le magasin les a laissées repartir avec des caddies remplis de produits alimentaires et hygiéniques, devant des policiers qui ont procédé à des contrôles d’identité.
Le directeur du magasin, interrogé par l’AFP, a souligné des « moments de tension » et regretté la mise en danger de ses clients. « Carrefour étudie les suites à donner en matière judiciaire », a indiqué une porte-parole de l’enseigne.
Le magasin a ensuite été fermé pendant une heure, pour permettre aux employés de reprendre leurs esprits.
« Nous sommes un collectif de personnes en précarité investies dans la solidarité et nous avons décidé de mener cette action politique pour alerter sur la crise sociale », a expliqué Mafalda(prénom modifié à sa demande), l’une des personnes présentes dans l’enseigne.
« L’État ne fait rien pour les personnes précaires »
« Nous déplorons vivement de tels agissements qui ont suscité une vive émotion parmi nos clients et nous saluons le professionnalisme de nos équipes qui ont su éviter la confrontation et fermer le magasin dans le calme », a réagi la porte-parole du groupe Carrefour.
Louisa (prénom modifié à sa demande), une autre « militante » présente, a défendu « une action absolument non violente » et a affirmé que les produits seront redistribués à des personnes en situation de précarité « notamment à des mères isolées, des cantines et des étudiants ». « Ce n’est pas une action ponctuelle, c’est un appel public à dénoncer la crise sociale », a-t-elle argumenté. « L’État ne fait rien pour les personnes précaires, nous, on agit. »
Sauf à Bordeaux où tous les malheurs de ses vins, les petits, les sans-grades, viennent de ces salauds de bobos, parisiens bien sûr !
Des petits cons !
Et connes, bien sûr, elles se mettent à boire du vin.
Certes, je comprends, je les comprends car je les connais comme si je les avais fait, il leur faut bien débusquer des coupables, les auteurs des malheurs des petits vins de Bordeaux, instruire leur procès, les disqualifier, jeter l’opprobre sur ces buveurs de vinaigre, ces amateurs de goût de souris, ces licheurs de liquides voués au caniveau…
Et après avoir jeté les bobos dans la géhenne des amateurs de vin, que faites-vous messieurs les grands winemakers de Bordeaux ?
Vous floquez vos tronches sur les bouteilles et c’est reparti pour un tour !
On les retrouvera sur les murs froids de la GD…
Moi ça ne me dérange pas, il faut de tout pour faire un monde, des Nicolas versus Castel, des grands Gégé versus haut les cœurs languedociens, des occupants de rayons de la GD, des cavistes libres de leurs choix, des vignerons qui ne suivent pas les chemins des œnologues conseil, y’en a à Bordeaux comme ailleurs bien sûr.
Pardonnez-moi d’être trivial, de me glisser dans la peau de ceux qui vendent du vin dans leur petite échoppe à Paris et ailleurs, de chercher la bonne formule pour attirer le chaland.
La réponse est simple : draguer les louloutes et ces loulous décervelés qui ont du pognon, des qui achètent des vins nus qui puent, des qui ne forment pas de gros bataillons comme ceux des boomers, comme moi, en route pour le cimetière, qui achetaient des petits Bordeaux, pas moi, parce que comme le Port-Salut c’était écrit sur l’étiquette – Bienheureux les Besnier – des petits branleurs et branleuses qui clabaudent sur les réseaux sociaux, font un bruit de fond bien supérieur à celui des bien-assis, de Bordeaux et d’ailleurs.
Travestir la réalité ne change pas la réalité.
Je ne demande à personne de se battre la coulpe, pour me moquer de moi-même j’endosse le temps de cette chronique la tunique d’un schumpétérien d’occasion : «Puisque l’on entre dans un monde très schumpétérien, il est important de libérer le processus de destruction créatrice » avançait Emmanuel Macron
La distillation de crise à Bordeaux, comme ailleurs, fut un cautère sur une jambe de bois, l’arrachage est au coin du bois, rien ne sert de se cacher derrière son petit doigt, celui pointé sur les bobos « tueurs » des petits Bordeaux.
Quand le sourcing est défaillant, et c’est le cas à Bordeaux, il ne faut plus prendre les buveurs pour des canards sauvages, leur servir un leurre éculé : le Bordeaux-bashing.
Dans la fable du Bordeaux-bashing je suis plus Bernard Magrez, façon de parler, que Stéphane Derenoncourt.
N’ayant jamais retenu ses coups, Bernard Magrez frappe toujours fort à 84 ans : « le Bordeaux bashing, ce n’est pas une chanson, c’est une vérité. Bordeaux n’a pas renouvelé sa gamme [alors que] les amateurs de vins aiment découvrir des nouveaux produits. A Bordeaux, ça ne bouge pas, […] tandis que l’on a mille concurrents qui sont très costauds au niveau qualitatif, au niveau prix, au niveau célébrité… »
Le problème de Bordeaux n’est-il pas que l’on ne parle que de Bordeaux bashing à Bordeaux, mais plus des vins de Bordeaux ailleurs ?
On n’en parle plus !
Il existe des cavistes et restaurants où il n’y a plus un vin de Bordeaux, c’est une forme de racisme. Cela a démarré au début des années 2000, quand les grands crus se sont déconnectés de la consommation pour la spéculation. Toute l’image de Bordeaux s’est concentrée là-dessus. Nous avons vécu deux décennies de purges. Il y a vingt ans, quand on marquait Bordeaux sur une étiquette, on vendait le vin. Peu importe les pratiques et la personnalité, les pires pouvaient changer toutes les années leur Mercedes. La remise en cause a été forte dans les pratiques, le savoir-faire n’a jamais été aussi fort à Bordeaux. Mais cela ne s’est pas accompagné du faire savoir. Les vins de bobos sans sulfites ne sont pas l’apanage des vins de Loire, il y en a aussi à Bordeaux. Mais on n’en parle pas.
La Reine de la Nuit et Papageno par Rahaëlle 5 ans et demi
Raphaëlle avec 2 A et 2 L, pendant ses grandes vacances dessina dans un grand cahier Luluune jolie petite souris grise, aux oreilles toutes rondes comme des pommes d’amour, aux yeux noir de jais, deux petites dents pointues et de jolies fines moustaches autour de son nez rond.
Elle ajouta avec ses crayons de couleur une touche de rose aux pattes, à la queue et aux oreillespour que Lulu soit plusrigolote.
Raphaëlle qui adorait danser et chanter, dit à sa maman que Lulu serait une souris déglinguée qui jouerait de la guitare électrique dans un groupe de rock « Ô yeah ! »
Les élucubrations de Rapha par Lulu :
Oh, Yeah !
Mamie m'a dit : Rapha, fais-toi couper les cheveux
Je lui ai dit : mamie, dans vingt ans si tu veux
Je ne les garde pas pour me faire remarquer
Ni parce que je trouve ça beau
Mais parce que ça me plaît.
Oui mais tout cela c'était il y a bien longtemps, disons quelques années, maintenant Raphaëlle est une presque grande qui aime toujours chanter, danser, compter, lire, écrire, dessiner, improviser des représentations de théâtre, se déguiser, aller au square, manger du saucisson, de la pasta... mais ce qu'elle aime par-dessus tout : regarder des «épisodes»appellation d'origine choupinette sur le petit écran de maman.
Au firmament de Raphaëlle, en ce moment, La flûte enchantée de Mozart...
La Reine de la Nuit par Roxane - Monostatos par Laureen
Dessin de la Reine de la nuit par Noure
Dessin de Papageno par Isra
Le personnage de Papageno dans la flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart est le second protagoniste de l’histoire après Tamino. Grâce à lui, il fait partie de cette quête dont le but est de retrouver Pamina, la fille de la Reine de la Nuit qui a été enlevée par Sarastro.
Cet oiseleur est naïf, puéril et la seule chose dont il rêve est de trouver l’âme sœur qu’il appelle sa Papagena et qu’il finit par trouver grâce à son carillon magique qui lui a été offert par un des initiés.
Lors du déroulement de l’histoire, ce personnage a souvent échoué aux épreuves qui se présentaient à lui et à Tamino pour atteindre le stade d’initié et faire partie du cercle du soleil dirigé par Sarastro.
La Reine de la nuit est un personnage très maléfique, méchant. Elle chante en allemand et a une voix très aiguë, sa fille s’appelle Pamina, la Reine de la nuit est aidée des trois Dames tout au long de l’histoire.
Son rôle dans l’histoire : dans le but de se venger de Sarastro qu’elle déteste, elle demande à Tamino d’aller libérer sa fille Pamina des mains de Sarastro qu’elle présente comme étant maléfique. Peu après, Tamino découvre les vraies intentions de la Reine de la nuit et apprend que Sarastro veut protéger Pamina, il décide donc de se venger de la Reine de la nuit et se range du côté de Sarastro. La Reine de la nuit est battue et finit dans les ténèbres.
En poursuivant votre navigation sur Mediapart, vous acceptez l'utilisation de cookies contribuant à la réalisation de statistiques et la proposition de contenus et services ciblés sur d'autres ...
Désolé Alessandra, c’est un juron, un vieux juron, auquel j’ai ajouté un l pour parler de tes polpettes.
Saperlipopette vient de sacrer (->jurer). Employé pour la première fois par Rimbaud en 1864 dans Proses et vers de collège (il avait 10 ans).
« Ah! saperlipotte de saperlipopette! sapristi! moi je serai rentier; il ne fait pas si bon de s'user les culottes sur les bancs, saperlipopettouille! »
Le Dictionnaire historique de la langue française, qui fait référence à Rimbaud, indique que c'est la resuffixation de saperlotte, saprelotte, altération de sacrelotte (1750), altération de sacrer.
En suivant sacrer dans le Dictionnaire historique de la langue française j'ai appris qu'un sacre (1549) est une :
« Formule de juron, régional mais courant dans l'usage général au Canada (1864, Clapin). Les sacres sont une partie très spécifique du vocabulaire franco-canadien et utilisent quantité de mots empruntés au culte (hostie, tabernacle) ou de noms propres sacrés (notamment Christ).
« Soupe avait un choix d'expressions qui trahissait ses divers états d'âme et constituait le thermomètre de son irritabilité. Une contrariété anodine lui arrachait des « saperlipopette » non dépourvus d'une certaine badinerie »
Courteline, Messieurs les Ronds-de-cuir, 1893
Bref, des polpettes j’en mange, ou plus exactement, j’en mangeais dans ma cantine favorite chezGiovanni Passerini.
En Ligure, les boulettes sont au parfum de la mer. A commencer par celles de la Trattoria Patan préparées avec des crevettes locales. Les polpette sont frites et accompagnées d’une mayonnaise à l’orange, d’une sauce de tomates fraîches et basilic. Andrea Farsaci, quant à lui, les cuisine avec des anchois, des pignons, du caciocavallo (le fromage) et des pommes de terre bouillies. Pour les goûter, une seule adresse : la Pizzeria Lo Scalo de Pieve Ligure.
à Rome :
Des polpette aussi à Rome ! Boulettes panées chez Cesare : trois polpette au pesto et sans ail pour commencer. Et en automne, les polpette de veau et de bœuf avec des tomates débarquent ! Les végétariens se consoleront, quant à eux, avec les délicieuses meatball d’aubergine avec de la menthe et du pecorino.
A Naples :
La polpetta à Naples, elle se prépare en sauce ! Qu’elle soit de bœuf, de bœuf et de porc, avec du pain imbibé de lait, de l’ail, du persil, des raisins et des pignons, ce qui importe, c’est qu’on la mange avec un bon ragoût napolitain comme chez Timpani e Tempura, a Spaccanapoli. Et puis, il y a la version magnum (une boulette à 300 g !).
Un détail d’importance, François-Régis a abandonné ses tabliers tendance pour se rallier au sobre tablier bleu d’Alessandra, tout de même agrémenté de graphes très contemporains.
- Tu montes, cariño? - C'est combien? - 100/100… ou le Jumillagate d'Uncle Bob… « Ce n’est pas très compliqué, si tu vis une grande expérience, tu t'exclames WOOOW! Un bon film porno ou un grand vin, je sais les reconnaître sans difficulté! ». Jolie profession...
Soyons joueurs ! On peut jouer bien sûr à saute-mouton comme à cache-tampon mais jouer pour du beurre c’est sympathique mais pas forcément très excitant. L’adrénaline vient, monte, lorsque l’on prend le risque de perdre sa culotte avec l’espoir de rafler...
Chers tous, Comme l'indique ma messagerie Orange, je suis parti dans les vignes. Je vous manque ? Vous aussi me manquez, ainsi que nos rendez-vous quotidiens. Grâce et avec vous, je ne me suis pas vu vieillir, ni j'ai vécu ce qu'on appelle la retraite...
À ce rythme d’emmerdements à répétition pour sûr que mon hébergeur va me rendre chèvre avec ses serveurs qui chauffent, qui se plantent, avec ses bugs comme s’il en pleuvait. Absence des messages d’annonce des chroniques, impossibilité d’inclure des photos...
KEYSTONE
Moi bien sûr, la guerre froide, le KGB, la CIA, j’ai 24 ans, les échecs ne sont pas ma tasse de thé, pas assez intelligent, peu porté sur le maniements de stratégies ICI Bref, ce qui me passionnait c’était le bras de fer entre le bloc soviétique...
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.